Disclaimer : Les personnages et l'univers sont à J.K Rowling, l'histoire à Robin4, moi je ne fais que traduire.
Grim Dawn – Sinistre AuroreCHAPITRE QUATRE: LES CHASSEURS
Avant qu'Albus ait terminé la première réunion de l'Ordre du Phénix, il reçu le plus affreux message de sa vie. La lettre était courte, amère, et allait droit au bu t; elle venait de Mme Arabella Doreen Figg.
Harry Potter a disparu, lut-il. Sirius Black l'a enlevé.
Le hibou arriva battu et ensanglanté ; de toute évidence, quelqu'un avait essayé de d'entraver sa journée. Par conséquence, la lettre arriva cinq jours plus tard ; pour la première fois dans sa longue vie, Albus Dumbledore eut presque l'insurmontable besoin de laisser aller sa rage et de briser quelque chose. La seule chose qui l'arrêta fut de savoir que sa fureur ne ferait rien de bon, tout du moins pour Harry, l'enfant qu'il avait promis—promis!—de protéger. Le garçon qu'il avait perdu.
Il voulut pleurer.
Rapidement, pourtant, il poussa son esprit à de mettre à des tâches plus utiles, et avisa le petit groupe de personnes qui seraient essentiels à la traque. La réaction était certainement trop mince et trop tardive, il le savait, mais il devait essayer. Il ne pouvait être calme sans être certain de la mort de Harry… il devait tant au pauvre garçon. Et le Monde Magique ne serait jamais capable de supporter la perte de Harry, Albus le savait, spécialement si c'était associé avec la connaissance du retour du Seigneur des Ténèbres, ce que jusque-là le Ministère avait refusé de croire, et il n'avait pas d'évidence solide à soutenir—à moins, bien sûr, qu'il ne se propose d'exposer et de tuer Severus pour ses efforts.
Sirius Black l'a enlevé. La pensée était suffisante pour faire passer un frisson a travers l'échine du directeur ; bien qu'il sache qu'Harry n'ait pas été présent lors du retour de Voldemort, cela ne voulait pas dire que Harry n'était pas aux mains du Seigneur des Ténèbres à présent. Le rôle de Black dans ce gâchis assurait quasiment que Harry avait déjà été livré à Voldemort, ce pour quoi Albus ne se faisait pas d'illusions. Le brillant garçon qu'il avait fait entrer dans l'Ordre du Phénix avait presque provoqué leur mort à tous. L'honnête, sensible, et espiègle Sirius Black, l'Auror qui avait tourné le dos à une tradition familiale de ténèbres et de bigoterie, avait été le plus grand menteur de tous. Si ça n'avait pas été pour Harry…
Harry. Dumbledore déglutit, et ajouta un autre nom sur la liste, songeant aux peu de personnes qui connaissaient assez bien Black pour l'attraper. Son groupe de chasseurs serait très peu orthodoxe… mais il ne cherchait pas des sorciers et des sorcières qui jouaient avec les règles. Il cherchait Harry.
Et il devait réussir
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De violentes exclamations résonnèrent dans le couloir.
Harry pouffa. Sirius avait certainement l'habitude d'utiliser un langage peu châtié quand il pensait que Harry n'entendait pas, mais au moins ça le rendait plus facile à trouver. Cinq jours entiers de travail avaient décontaminé le salon et avaient rendus deux chambres habitables, mais la vieille maison semblait définitivement vouloir se venger. Ses livres de cours étaient arrivés le jour précédent, apportés par un Kreacher coléreux et marmottant que le garçon avait appris à regarder avec un léger amusement. Pendant ce temps, Harry avait terminé ses devoirs tandis que Sirius continuait à batailler contre la maison. La pause était bienvenue (après tout, Place Grimmauld lui donnait toujours la chair de poule), mais il était gagné par l'ennui et la monotonie et décida de voir s'il pouvait donner un coup de main.
"Je suppose que le porte-manteau n'est pas coopératif?" demanda Harry avec philosophie, essayant de ne pas sourire.
La tête de Sirius se tourna et il lança à son filleul un regard incontestablement coupable. "Plus que la baguette de Malfoy qui me crée encore des problèmes."
"Oh." Sirius avait des problèmes avec la baguette de Lucius Malfoy depuis un moment ; bien qu'il admettait qu'elle travaillait mieux que celle d'Avery, il maintenait toujours que la baguette s'arrangeait pour prendre sa revanche sur tous les tours que les Maraudeurs au Serpentard à l'école. Il avait raconté à Harry quelques unes des plus colorées, et avait fait hurler de rire le jeune garçon, alors il n'était pas difficile d'imaginer que la baguette de Malfoy n'apprécie pas davantage Sirius que son propriétaire lui-même. "Besoin d'aide?"
"Nan. Je viens juste de finir, en fait." Un sortilège lancé avec précaution mis finalement le porte-manteau sous contrôle ; avec un soubresaut final, il tomba tranquillement par terre. Un des portraits commença à protester, mais Sirius gesticula de façon menaçante et le portrait se tint coi. Apparemment tout le monde n'était pas au courant que la baguette ne marchait pas parfaitement bien. "Ca te dit de manger?"
"Bien sûr."
Ensemble, ils descendirent les escaliers et se dirigèrent vers la cuisine. Harry et Sirius en étaient arrivés à une trêve difficile avec Kreacher—ils avaient désespérément besoin d'un elfe de maison, après tout, parce ce n'était pas comme si l'un d'entre eux pouvait aller batifoler hors de la maison—mais ils ne mangeait toujours rien de ce qu'il préparait. Bien sûr, Kreacher n'allait pas cuisiner quoi que ce soit pour ce "sale mal-élevé, déshonneur de la maison des Black" de toute façon… mais ils pouvaient difficilement s'en soucier. Cela ne prit pas très longtemps à Harry et Sirius pour faire à la va-vite quelques sandwiches, de toute façon, et c'était une solution parfaitement mangeable.
Du coin de l'œil, Harry étudia son parrain. Sirius avait repris du poids, lentement, et n'était plus le fantôme squelettique et effrayant qu'il avait semblé être au début. Ses cheveux étaient plus courts et plus propres (toutefois il les gardaient assez long pour horripiler Mme Weasley), et ses yeux avaient commence à être moins enfoncés dans leurs orbites. En général, il semblait bien plus vivant, et il souriait plus, aussi, malgré les moments de mélancolie auxquels Sirius était toujours sujet à se laisser aller.
"Je vais à Poudlard aujourd'hui," annonça abruptement Sirius.
"Heu—aujourd'hui?" bégaya Harry, pris complètement par surprise.
"J'y vais pour un moment," répondit son parrain. "Tu dois retourner à l'école dans une semaine et t'emmener à la gare de King's Cross sera un peu compliqué, considérant…"
"Bon," admit-il rapidement, plus parce qu'il ne voulait pas entendre Sirius dire ces mots. Posant peu de questions, Harry avait évité le sujet de Voldemort, s'ils étaient sûrs ou non qu'il était de retour. Ce n'était pas qu'il avait peur d'en parler, bien sûr… il ne voulait simplement pas gâcher ce merveilleux été avec les ombres qui menaçaient de tomber sur eux tous. La Gazette du Sorcier n'avait rien dit sur cela (comme toujours), mais les indices étaient là. Mystérieuses morts et disparitions, énorme augmentation de créatures des ténèbres errant dans la nuit—personne n'avait encore additionner les signes, mais Harry savait que ce n'était qu'une question de temps avant que Voldemort ne fasse son premier mouvement.
Les choses empiraient encore de par le fait que ses cauchemars le mettaient souvent face aux noms de ceux qui étaient morts durant la nuit. Il n'y avait tout bonnement rien qu'il puisse faire, et le futur commençait à paraître très sombre. Il y avait même des rumeurs sur des Détraqueurs vagabondant hors d'Azkaban et s'attaquant à des âmes inconscientes et innocentes durant les heures sombres de la nuit.
Mais les Détraqueurs étaient un autre sujet à éviter avec Sirius. Entièrement à éviter.
Sirius sourit légèrement, inconscient des sombres pensées de son filleul. "Ne t'inquiète pas, Harry. Je connais des chemins à Poudlard dont même Dumbledore n'a pas connaissance."
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"Merci d'être venus, Arthur, Molly," dit doucement Dumbledore, invitant d'un geste les Weasley à s'asseoir à la table. Le couple se regarda l'un l'autre en silence, se demandant ce qu'ils faisaient exactement dans la salle des professeurs de Poudlard, mais ayant assez confiance en Dumbledore pour ne pas poser tout de suite de questions. Comme ils s'asseyaient, la porte s'ouvrit, et Molly se tourna pour voir un autre sorcier entrer dans la pièce.
Il avait l'air encore jeune, bien que ses cheveux bruns soient parsemés de gris. La tristesse dans ses yeux le rendait plus vieux que son apparence physique l'indiquait, aussi, et Molly sentit une douceur autour de lui qui d'une certaine façon indiquait une grande et ancienne douleur. Sa robe était fanée et reprisées par endroits, et pendant un long moment elle se demanda ce qu'il faisait à Poudlard, jusqu'à ce que la personne suivante entre en clopinant dans la pièce.
Maugrey Fol-Oeil , elle le connaissait, bien que Molly ne le connaisse certainement pas très bien. Bien que beaucoup traitent l'ex-Auror de paranoïaque et ombrageux personnage qui avait depuis longtemps perdu le sens commun, Molly et Arthur en savaient tout deux un peu plus. Il avait été un génie en son temps et en abhorrait toujours les cicatrices ; il était difficile de trouver un pouce de sa figure grisonnante qui n'était pas marquée par ses légendaires batailles contres des mages et des sorcières noires. Maugrey marchait avec un boitement maintenant, un bruit sourd venant de sa jambe de bois et grimaça à tout le monde. Mais son regard s'adoucit quand Arthur se leva pour le saluer.
"Fol-Oeil!"
"Bonjour, Arthur," répondit l'autre d'un ton bourru, prenant la main offerte après une légère hésitation. Il hocha la tête dans sa direction. "Molly."
"Bonjour," répondit-elle poliment, puis elle tourna les yeux vers deux autres sorciers qui arrivaient.
Le Professeur McGonagal, elle la connaissait bien—probablement trop bien, considérant tous les hiboux qu'elle recevait à propos des bouffonneries de Fred et George. Toutefois, Molly avait le plus grand respect pour la stricte directrice de la maison Gryffondor ; tous ses enfants avaient été à Gryffondor, et aucun d'entre eux n'avait jamais rien trouvé à redire à l'intelligente et savante professeur de Métamorphose. Le visage habituellement sévère de McGonagall se fendit d'un léger sourire de salutation avant de prendre place, par contre Molly ne reçut aucun salut du dernier homme à entrer.
Le Professeur Rogue était, comme toujours, graisseux, maigre, et tout simplement sournois. Si quelqu'un avait demandé à Molly de décrire le parfait Serpentard, Rogue lui serait immédiatement venu à l'esprit. Il était juste ténébreux. Rogue était également un enseignant absolument exécrable, par-dessus le marché ; Molly n'aurait pas cru les lamentations de Fred et George sur lui si elle n'avait pas entendu Percy et Charlie dire les même choses. Bien que compétent (et même peut-être brillant, si Dumbledore croyait en lui), Rogue n'était même pas équitable. Il n'était pas capable d'enseigner correctement, à son avis, et Molly ne fut pas surprise quand le graisseux Maître des Potions refusa de daigner rencontrer son regard ou celui d'Arthur.
Dumbledore s'assit finalement et sourit pour les accueillir tous. "Maintenant que je crois que tout le monde est là, nous pouvons commencer," dit-il gaiement. D'abord, pourtant, je crois que quelques présentations s'imposent. Arthur, Molly, voici le Professeur Remus Lupin, notre nouveau professeur de Défense Contre les Forces du Mal. Remus, voici Arthur et Molly Weasley."
"Bonjour." Le nouveau venu inclina poliment la tête et parla d'une voix agréable ; de l'autre côté de la table, Rogue le regardait avec dégoût.
Alors c'est lui le nouveau professeur de Défense Contre les forces du Mal, Molly ne put s'empêcher de penser. Il semblait plutôt jeune pour le poste, bien qu'elle supposa qu'il ne soit pas plus jeune que Rogue , après tout. Mais ses yeux étaient intelligents, et gentils, aussi, ce que Molly supposa être un bon début. Sa robe miteuse ne la choquait pas trop non plus, parce qu'elle savait ce qu'était la pauvreté. Ca, et Rogue semblant hautement contrarié que Lupin ait obtenu le boulot, suffit à Molly pur dire que ce serait un des professeurs pour qui ses enfants aurait sans doute le plus de respect.
"Je présume que la plupart d'entre vous savent pourquoi vous êtes ici," continua Dumbledore. "Et je ne vous laisserai pas vous interroger plus longtemps. Ce matin, j'ai reçut une lettre d'Arabella Figg, une Cracmol qui vit près d'Harry Potter."
Molly sentit son cœur se serrer. Depuis qu'elle avait entendu parler de son évasion, elle avait su que quelque chose de terrible allait arriver—
"La lettre a été retardée en m'atteignant, mais son contenu confirme quelque chose que je crois que vous avez déjà deviné. Sirius Black a enlevé Harry."
Molly plaqua une main sur sa bouche pour étouffer un cri ; vaguement, elle sentit Arthur prendre sa main, essayant de la réconforter, mais c'était inutile. Elle sentait comme si son cœur allait se briser. "Est-il—?"
"Mort?" Dumbledore termina gentiment ce qu'elle ne supportait pas de dire. "Nous n'avons aucune raison de le croire, mais honnêtement, je ne sais pas.
"Comme vous le savez, Lord Voldemort est de retour," continua gravement le directeur ; ses mots glacèrent Molly. Ce n'est pas possible. Ce n'est pas possible! Elle entendit difficilement le reste de ce qu'il disait. "Par conséquent, il est maintenant doublement impératif que nous trouvions Harry avant que Black puisse l'amener à son maître. Car je suis certain que si Voldemort met la main sur lui, Harry ne survivra pas."
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Moins d'une heure plus tard, Dumbledore et McGonagall partirent tous deux à leur réunion avec le Conseil d'Administration de Poudlard, un devoir auquel aucun des deux ne pouvait échapper. Leur absence, toutefois, laissa le groupe peu orthodoxe sans leader clair, et ils s'assirent tous en silence jusqu'à ce qu'Arthur Weasley s'éclaircisse la gorge.
"Je suppose que nous devons commencer par essayer de découvrir où Black a pu emmené Harry," suggéra t-il avec précaution.
Personne n'objecta, mais encore plus, aucun n'approuva vraiment. Le seul bruit dans la salle de réunion étaient les pages tournées que Maugrey passait au crible dans un classeur plein de papiers libellés du sceau du Ministère. Ne voyant pas d'arguments, Arthur regarda Rogue.
"Je suppose que vous l'avez connu à l'école—?" commença t-il, seulement pour être coupé par le ricanement incrédule de Rogue. Les yeux noirs du Maître des Potions s'élargirent avec fureur, et il se lança presque dans une tirade avant que Remus n'intervienne.
"Non," dit-il doucement. "Je l'ai connu."
Les yeux des Weasley pivotèrent pour le regarder, et Remus dut se retenir pour ne pas broncher sous leurs regards confus. "J'étais ami avec lui à Poudlard… et avec les parents de Harry."
Rogue grogna.
Arthur commença à parler, "Mais James et Lily étaient—"
"A Gryffondor," finit Remus catégoriquement. Il savait ce qu'ils avaient supposé ce que tout le monde avait supposé. "Tout comme moi. Tout comme Sirius."
"Oh," fit doucement Molly.
"C'est pourquoi je suis là,"continua sombrement le professeur de Défense. "Parce que je le connais. Ou au moins je pensais le connaître. Severus ici présent"—Il fit un signe vers son camarade de plus en plus déplaisant—"est ici parce qu'il le déteste. Mais je ne l'ai pas toujours détesté. Et quelqu'un peut le trouver, c'est moi."
"Ne te surestime pas, Lupin," ricana Rogue. Remus ne laissa même pas l'expression de son visage changer ; il n'était pas surpris. "N'importe quel imbécile avec un demi-cerveau pourrait imaginer où Black est allé. Il est allé Place Grimmauld."
"C'est là où tu as tort, Severus." Lentement, il leva les yeux vers l'autre sorcier. "Il haïssait cette maison, haïssait tout ce qui s'y trouvait. Sirius préférerait s'installer dans une tombe que d'y retourner."
Rogue grogna. "Tu viens juste de dire que tu pensais le connaître, Lupin. Mais peut-être n'était-il pas si différent que tu le pensais."
"Ca suffit, Rogue." Maugrey leva finalement les yeux du papier qu'il était en train d'étudier. "Vous plus que quiconque devrez en savoir un bout sur le changement." Rogue se cabra en arrière comme s'il l'avait giflé, mais l'ex-Auror continua, son œil magique tournoyant follement. "La remarque de Lupin est juste. Black la haïssait plus même qu'il ne vous détestait. Alors ne montez pas sur vos grands chevaux et n'oubliez pas que je sais tout sur votre travail nocturne."
"Je ne vois pas ce que ça viens faire dans cette discussion," répliqua l'autre avec raideur.
"Tout." Maugrey lorgna de façon mécontente vers lui. "Vous trouvez ce que vous pouvez, Lupin le déniche, et je l'attrape. Fin de l'histoire."
"C'est simple, non? Et je suppose que les Weasley, McGonagall, et Dumbledore sont juste là comme support moral?" rétorqua le Maître des Potions, faisant soupirer Remus. Il avait su que laisser deux d'entre eux seuls dans une pièce serait comme mélanger l'huile et le feu.
"Ne faites pas l'enfant," rétorqua l'ex-Auror.
"Est-ce qu'on peut en revenir au problème?" intervint doucement Remus, essayant de calmer la tempête avant qu'elle n'explose. Un moment, il fut sûr que Maugrey voulut le rembarrer, mais le vieux sorcier n'insista pas, grognant son approbation.
"En effet."
"Alors qu'est-ce qu'on fait?" interrogea Molly. Remus résista au besoin de la remercier ; il en avait assez d'être la seule voix de la raison entre Rogue et Maugrey. C'était comme mettre ces patins Moldus branlants que Lily aimait tellement.
"Chercher partout, bien sûr," répliqua Fol-Oeil comme si c'était évident. "En commençant par Place Grimmauld, et puis en fouillant toutes les caves, maisons abandonnées et bâtiments aux alentours de Londres—"
"La Cabane Hurlante," intervint Remus, pensant tout haut et prenant la parole avant qu'il n'en ait l'intention. Les Weasleys et Maugrey lui lancèrent un regard étrange, mais Rogue comprit instantanément, et son visage se plissa furieusement.
"Pourquoi donc?" fit Arthur.
"Nous l'utilisions, quand nous étions à l'école—"
"Oh, oui, Lupin, dis-nous tous tes secrets, pourquoi pas?" railla Rogue. "Voyons ce qu'ils penseront de toi quand—"
Blam! La main de Maugrey claqua sur la table. "Ca suffit tous les deux!"
Un instant, il sembla que Rogue était sur le point de répliquer, mais il se dégonfla finalement sous le regard de feu bouillonnant de Maugrey. Une partie coupable de Remus ne pouvait réellement blâmer l'autre homme pour sa colère, ou pour le résultat languissant de mauvaises expériences et de souvenirs encore pires—et puis même, j'aurai du savoir, se reprocha t-il encore une fois. Comment avons nous pu manque les signes quand ils étaient juste devant nous tout ce temps? Il se gela intérieurement, se souvenant. Nous pensions tous que c'était une erreur de bonne foi, et j'ai même accepté des excuses de Sirius—maudit soit-il!
Même alors que les souvenirs menaçaient de l'agresser, il savait ce qu'il devait faire.
"C'est un Animagus," dit soudain Remus, forçant les mots avant qu'il ne perde le courage de le faire. Sa poitrine se serra. "Sirius en est un."
"Quoi?" La voix de Maugrey tonna avec une fureur que Remus comprenait parfaitement. L'ex-Auror tremblait de rage—ou était-ce autre chose? Même Rogue avait l'air choqué. "Quand est-ce arrivé?"
Remus pinca les lèvres dans un profond soupir. "Durant notre cinquième année. Ils l'étaient tous—James, Peter, et Sirius… c'est un chien. Un grand chien noir. Il ressemble à un Sinistros." Il força un rire qui sonna faux même à ses propres oreilles. "Sirius devait trouver ça drôle."
"Pendant tout ce temps…" Maugrey gronda les mots entre ses dents. Son visage couturé était tiré par la colère, et Remus ne pouvait l'en blâmer. Ils avaient tous été trahis.
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La nuit était tombée sur Place Grimmauld.
Harry regarda par la fenêtre, s'interrogeant. Attendant. Il avait commencé à avoir faire au fond de lui, malgré le chaud dîner qu'il avait prit un peu avant… au début, Harry avait essayé d'attendre Sirius, mais son parrain n'était pas encore revenu. Il supposait que Sirius était toujours en train de parler à Dumbledore, essayant de convaincre le directeur qu'il était innocent—A moins que—
Ne pense pas à ça! se dit-il sévèrement. Dumbledore ne… Harry prit une profonde inspiration et essaya de se calmer. Ces choses prenaient du temps, il le savait. Les coupables ne sont pas reconnu innocent en une nuit, quoi qu'il le veuille tellement. Dumbledore avait probablement énormément de questions, et Sirius aurait à lui raconter son histoire encore et encore… sans compter le fait qu'ils n'avaient pas trouvé Croûtard—Peter—afin de prouver qu'il disait vrai. Ca pourrait prendre du temps. Sirius avait averti Harry que ça pourrait même prendre toute la journée, mais il ne lui avait pas entendre que ça serait si long.
Seulement il faisait nuit maintenant, et Sirius ne l'avait toujours pas contacté. Harry n'avait rien entendu du tout. Il commençait à se sentir très froid.
Il n'avait pas vraiment écouté quand Sirius lui avait fait tout un cours sur quoi faire s'il ne revenait pas. Harry n'avait pas pensé cela possible… mais maintenant il commençait à penser aux centaines de choses qui pouvaient mal se passer. Sirius avait pu être attrapé par un ramasseur de la fourrière, trouvé par le Ministère, trouvé par Voldemort—
Harry frissonna. Ou peut-être Dumbledore ne l'avait-il pas cru. Peut-être que Sirius était déjà de retour à Azkaban. Peut-être que la seule famille qu'il avait était perdue…
Une impulsion lui fit presque attraper la cape d'invisibilité de son père pour mettre le nez dehors, mais bien que Harry ait écouté Sirius lui dire quoi faire s'il ne revenait pas, il n'avait pas été capable de d'éviter de promettre à Sirius qu'il ne quitterait pas Place Grimmauld quoi qu'il arrive. Quoi qu'il arrive, lui avait fait promettre Sirius. Harry savait que c'était pour sa sécurité, mais ça ne voulait pas dire que c'était bien. Il avait fait une promesse, pourtant… et maintenant ça le rendait fou.
S'il te plait, reviens Sirius, implora t-il à la nuit. Harry ne pensait pas qu'il pouvait perdre Sirius ; pas maintenant quand il commençait juste à mieux le connaître. Sirius était la seule famille qu'il ait jamais eu, et Harry n'allait pas l'abandonner sans combattre. Sombrement, il se fit une nouvelle promesse, bien différente. Si Sirius n'était pas revenu au matin, il irait à sa recherche. Certaines choses étaient plus importantes que sa propre sécurité.
Réponses reviews :
Miya Black : merci, c'est de tels messages dont j'ai besoin !
Pug de Crydee : idem, j'espère que je serai toujours à la hauteur. J'essaie de traduire dans la semaine qui suit le postage de Robin4.
Izzie : tu résume bien l'engouement général des reviewers, sauf que vous êtes pas nombreux…
Ranae : et oui, Robin4 est géniale, n'hésitez pas à lire en v.o. !
Csame et Aria Lupin : oui, tous vos commentaires sont bienvenus !! J'essaie de corriger…
Lisia : je fais ce que je peux pour traduire très vite, mais je ne suis pas l'auteur !! (et je mange du temps sur mes propres fics… Heureusement que mes lecteurs lisent aussi cette fic-là, ils comprennent… Hein que vous comprenez que Robin4 elle écrit cent fois mieux que moi et qu'elle en vaut plus que la peine ?? *sueurs froides*)
Merci à phenix20, Eli, bibi, saturne, Mary-Evy et Tabasco… Continuez les reviews, j'en ai besoin, c'est ma bulle d'air pour traduire…
J'ai besoin de vos reviews. Quand on pense aux quelques 70 reviews par chapitre de l'original, évidemment ça déçoit, mais bon… Y'a tellement de fics à découvrir, pas facile de tomber sur celle qui va plaire et de la suivre jusqu'au bout…
Vraiment, vous ne savez pas combien c'est dur, la traduction. Alors chaque message m'encourage à continuer, surtout que c'est pas facile de garder le rythme-éclair de Robin. Elle est fantastique… Le dernier chapitre m'a ainsi posé plus de problème, celui-là moins.
Je recherche toujours un beta-readeur rapide et efficace. Signalez-moi les fautes… J'ai autant d'impatience que vous à savoir ce qui va se passer ensuite…
Je recherche aussi un beta ou carrément de l'aide pour « Ne m'Oublie Pas », une fic poignante que j'ai du mal à traduire, elle me bouleverse… C'est un one-shot de Robin. Avis aux amateurs…
Bonus : Comment je traduis !
D'abord, je fais une grande lecture. Puis je me met à remplacer tous les mots faciles, les phrases que je comprend immédiatement. Je fais ensuite un deuxième passage, pour compléter, parfois un 3e. Enfin, je met tous les mots ou phrases que je n'arrive pas à traduire en gras et/ou en souligné. Ca me donne un bon visuel de ce qu'il reste à faire.
Enfin, armée du dictionnaire, je finalise, pour traduire tous ces morceaux… C'est la partie la plus pénible, je crois… Si je suis en équipe, comme avec la DT-Team, j'envoie le texte avec les derniers mots non-traduits à une collègue pour qu'elle s'en occupe.
Le temps ?? Hummmm… Je dirais entre 8 et 14 heures pour une dizaine de page. Mais ça dépend, parfois ça va plus vite, d'autres c'est plus long…. Pour « Ne M'Oublie Pas », ça va être très long…
Voilà !!
