Disclaimer : L'univers appartient à J.K Rowling, l'histoire à Robin4, moi je ne fais que traduire, et je n'y gagne rien sinon vos encouragements, chers lecteurs !!

Grim Dawn

CHAPITRE HUIT : LE TRAITRE

"Lupin!"

Maugrey agrippa son bras, mais Remus le repoussa. Chaque ligne de son corps était tendue de fureur, et il ne pouvait toujours pas en croire ses oreilles. Cela lui prit un long moment pour être à nouveau capable de parler avec cohérence, et même alors, douze années de souffrances marquaient chacun de ses mots.

"Comment ose-tu?" cracha Remus.

Sirius le regarda un long moment, puis cligna lentement des yeux. Un instant, il sembla que son expression s'adoucit, mais ensuite il ricana. "La vérité fait mal, hein?"

Remus s'apprêta à répliquer, mais une partie logique de son esprit enregistra finalement ce que  Sirius venait de dire, bien qu'il ne comprenait pas encore ce que ça signifiait. "Quelle vérité?" demanda t-il.

"Est-ce que tu t'en soucies vraiment?" Les yeux bleus et amers rencontrèrent les siens, et pour la première fois, Remus vit la douleur derrière la colère. "Ou préfères-tu encore me frapper parce que tu n'aimes pas entendre ce que j'ai à dire?"

"Je—" Remus ne savait pas ce qu'il voulait dire, s'il devait s'excuser ou pas (après tout, dans le passé, il avait été le plus modéré des quatre) mais Maugrey l'interrompit avant qu'il ne puisse parler.

"Ca suffit," dit fermement le sorcier plus âgé. "Vérité ou pas, il y a des problèmes autrement plus importants—"

"Non, ça ne suffit pas." Remus se sentait de nouveau impassible. Ce n'était pas un sentiment raisonnable, peu importe combien il essayait de forcer sa voix—ses émotions tourbillonnaient, mais maintenant il devait savoir. "Quelle vérité?"

Sirius roula des yeux. " Je doute que tu me crois si je te le dis."

"Essaie," grogna Remus. Le loup en colère au fond de lui voulait encore s'en prendre à lui, mais il se contrôla encore fermement. Ca lui prenait tellement rarement et cela avait été si inattendu—mais maintenant l'anxiété était revenue, et il n'était pas sûr que c'était une bonne idée de connaître cette quelconque 'vérité' que clamait Sirius… mais il savait qu'il le devait.

Presque sans le vouloir, il rencontra encore une fois les yeux de Sirius—les rencontra vraiment, cette fois, sans le fixer avec une colère non-dissimulée. Et maintenant Sirius le regardait en retour, et l'amertume s'effaçait derrière une tristesse qui était plus profonde que tout ce que Remus avait vu auparavant. Pendant un moment, il eut l'impression de regarder derrière un miroir, dans ses propre yeux, parce qu'il reconnut la solitude et la douleur qu'il y vit. Il y avait quelque chose d'autre, pourtant, qu'il n'avait pas vu durant ces années: l'amère certitude que personne ne le comprendrait. Que personne ne le croirait.

Ils se regardèrent en silence pendant ce qui lui sembla une éternité ; et qui le fut certainement. Même Maugrey ne parla pas ; le vieux sorcier sembla comprendre que quelque chose qui coulait loin des regards avait fini par remonter à la surface. Finalement, pourtant, Sirius parla dans un murmure rauque. "Me croirais-tu si je te disais que je n'ai jamais trahi  James et Lily?"

Un éclair aurait fait moins de dommage s'il l'avait frappé en plein dans le cœur. La douleur et des émotions contradictoires lui saisirent la poitrine, et Remus se trouva presque dans l'incapacité de respirer. Il voulait croire, ne voulait plus être seul—mais en même temps, le bon sens s'opposait à l'idée que Sirius puisse être innocent. Il connaissait la vérité depuis des années. Pourquoi la douleur et le vide dans les yeux de Sirius l'incitaient à vouloir changer d'avis?

"Quoi…?" réussit-il finalement à dire. Le mot n'avait pas vraiment de sens, en fait il aurait voulu demander qui, quoi, quand, où, pourquoi et comment dans l'espace d'un souffle haletant, mais Sirius avait clairement compris. Une douleur tourbillonnante hantait ses yeux.

"Peter," répondit-il avec amertume. "Nous avons pensé—non, J'ai pensé—que ce serait une ruse parfaite…"

Brusquement, Sirius regarda au loin, et ce simple mouvement révéla à Remus plus que ce qu'un millier de mots pouvaient expliquer. Les mains de Sirius tremblaient, et ses yeux se fermèrent un moment avant qu'il se force à les rouvrir. Une boule froide se forma dans la gorge de Remus.

"Et vous avez échangé," murmura t-il. Une partie de lui se sentait trahie, parce qu'il en connaissait la raison. "Sans me le dire."

Sirius inclina la tête comme un automate. "Je n'aurais jamais pensé que cela pouvait être Peter…" Fugitivement, il chercha à rencontra le regard de Remus. Il y avait une lueur affligée derrière la douleur hantée, maintenant, et Remus pouvait sentir les longues années d'enfer que son ami avait vécut tandis que son monde à lui tournait à l'envers. Sirius regarda de nouveau dans le vague, sa voix se brisant. "Je les ai convaincu de changer de Gardien du Secret… c'est ma faute si James et Lily sont morts, mais je ne les ai jamais trahi. Tu dois me croire, Moony." Ses yeux rencontrèrent à nouveau ceux de Remus, et ils étaient à présent désespérés. "J'aurai préféré mourir."

Remus hoqueta, et lutta pour trouver les mots pour répondre, mais la voix emplie d'amertume de Sirius passa au-dessus de lui comme un train de marchandises moldu lentement, lourdement et douloureusement.

"Et je n'ai pas tué Peter."

"Quoi?" Maugrey devança Remus, mais il n'y avait aucun sarcasme dans les mots de l'ex-Auror. Au lieu de cela, il y avait quelque chose qui s'apparentait presque à de la peur.

Sirius se passa la main sur le visage. "Il est ici, en ce moment—en rat, parce qu'il s'est sauvé."

"Hein?" Maugrey semblait déconcerté, et Remus pouvait difficilement l'en blâmer alors que lui-même essayait encore d'assembler les faits dans sa propre tête.

"Mais pourquoi t'a t-il poursuivi alors—" La vérité le frappa. "Mais il ne l'a pas fait, n'est-ce pas? Tu l'as poursuivi lui. Et il s'est échappé…?"

"Ouais." Sirius hocha la tête. "Il a crié pour que tout le monde l'entende que j'avais trahis James et Lily, et puis il a brandit sa baguette derrière son dos—"

"Et il a coupé son propre doigt avant de dévaster la rue," interrompit doucement Maugrey. "Brillant."

Sirius lança un regard légèrement aigre à Maugrey, mais l'esprit de Remus était toujours en action, retenant ce que son ami avait dit. "Il est ici?" demanda le professeur de Défense, réussissant finalement à se raccrocher à l'essentiel. Son cœur commença à s'emballer. "Tu dit que Peter est ici?"

"Il s'est caché dans une famille en tant que rat. J'ai vu sa photo dans La Gazette du Sorcier…Harry dit que Peter est 'l'animal familier' de son meilleur ami, Ron Weasley."

"Ron?" fit Remus, tandis que l'œil véritable de Maugrey était aussi rond qu'un Souaffle.

"Weasley?" demanda t-il.

Sirius hocha seulement la tête encore une fois. Ses yeux s'étaient soudainement fixés sur ceux de Remus, et le besoin d'être cru dans son regard était évident. Les mots n'avaient pas été prononcés, et ils avaient besoin de l'être. Maladroitement, Remus leva une main vers son ami. Il fut seulement en partie surpris de constater à quel point il tremblait. "Je te crois," dit-il doucement. Les mots étaient incroyablement faciles à prononcer. "Et je suis désolé d'avoir cru que tu étais coupable durant toutes ces années."

"Je pensais que tu étais l'espion, tu sais." dit Sirius gauchement, hésitant avant de prendre la main offerte. "Mais je ne réfléchissais pas—pas assez—et j'ai tout gâché…" Il grimaça. "Je suis désolé, moi aussi. Si tu veux accepter mes excuses."

"Bien sûr que je les accepte." Remus s'avança et saisit la main de Sirius, puis la lâcha sur le lit et enlaça avec précaution son ami. L'espace d'un instant, il sentit Sirius frissonner contre lui, mais ensuite son ami lui rendit l'étreinte avec la même férocité. Après un moment, il demanda gentiment, "Tu pensais vraiment que je ne le ferais pas?"

"Je ne—" l'émotion lui noua la gorge, et Remus le sentit faiblement secouer la tête. "Je…"

"Tu as toujours été un gars bouché, Patmol," le coupa gentiment Remus, et il sentit le frisson traverser le corps de Sirius à l'usage de ce surnom que son ami n'avait pas du entendre depuis douze ans. "Et ce n'est pas ta faute," murmura t-il.

"Je ne voudrais pas briser ces magnifiques retrouvailles ou quoi que ce soit mais nous avons plusieurs problèmes à régler," intervint soudain Maugrey, obligeant les deux amis à se séparer et à lever les yeux vers lui.

"Peter est—" La fureur coupa Remus avant qu'il puisse finir de parler, mais à sa grande surprise, Sirius secoua la tête.

"Harry d'abord," dit-il doucement, choquant presque Remus avec ses nouvelles priorité. "Je ne fais pas confiance à Voldemort—"

"Comme vous ne le devriez pas," s'introduisit soudain une quatrième voix, et Remus pivota, cherchant du regard pour remarquer enfin Albus Dumbledore se tenant à l'entrée de l'infirmerie. Depuis combien de temps était-il là? Combien en avait-il entendu? Le visage du vieil homme était grave, et il avait l'air froidement puissant en cet instant, davantage que dans aucun souvenir de Remus. "Lord Voldemort est en mouvement," continua Dumbledore sur le même ton. "Apparemment, il ne sait toujours pas où est Harry, mais il a décidé qu'il était temps de frapper ailleurs."

Les yeux de Dumbledore étaient toujours fixés sur Sirius, mais avant que Remus puisse prendre la défense de son ami, il hocha très légèrement la tête en direction de Sirius. Respectueusement—et de façon compréhensive. Il savait.

"Où?" demanda Maugrey.

"Il n'y a aucun moyen de savoir," répondit le directeur. "Il rassemble seulement ses partisans à lui, pour le moment."

"Donc nous avons du temps," répliqua sombrement l'ex-Auror.

"Très peu, mais apparemment, oui."

. Remus se tourna. "Sirius?"

"Harry est à Place Grimmauld," répondit faiblement son ami. Il était presque stupéfiant comme il comprenait facilement Remus, mais encore une fois, peut-être n'avait-il pas autant changé que Remus l'avait pensé. Mais Place Grimmauld? Le seul endroit au monde où Sirius avait juré de ne jamais revenir… L'univers, décida brusquement Remus, avait un sacré sens de l'ironie.

Maugrey grommela. "Rogue ne va jamais nous lâcher avec celle-là."

"Rogue?" Les yeux de Sirius s'écarquillèrent.

"Il supposait que ce serait là où tu irais," essaya d'expliquer Remus, ignorant le regard de dégoût qui tordit le visage de Sirius. "Il enseigne ici."

"Je sais. C'est juste… J'aurai jamais pensé..." Sirius fronça les sourcils, et Remus réalisa qu'Harry avait dû lui dire. Quelle conversation intéressante ça a dû être. Mais il y avait une maturité difficilement gagnée dans la voix de Sirius à présent, un discernement tel que même sa carrière dans les rangs des Aurors avant Azkaban ne lui avait pas donné, et Remus s'émerveilla de l'entendre. "Je n'aime guère l'idée qu'il puisse prévoir mon comportement, mais je suis plus inquiet à propos d'Harry." Ses yeux pivotèrent sur Dumbledore. "Quand pouvons-nous partir?"

Beaucoup plus de maturité. Mais Remus dut sourire. Il était presque ivre de joie de vivre—Sirius était de retour. Ce n'était pas parfait—rien ne l'était jamais—et ils avaient tellement à compenser, tellement à comprendre … mais c'était une seconde chance qui se tenait sous ses yeux, et il n'allait pas la laisser passer. Il répondit légèrement, "Quelque part je ne crois pas que Madame Pomfresh sera d'accord avec tout ça."

"Vraiment?" Pendant un moment il y eut une lueur vacillante du vieux Sirius dans ses yeux bleus, et Remus ne connaissait que trop bien ce regard provoquant. Il l'avait croisé trop de fois pour avoir pitié de Dumbledore, cependant, lorsque Sirius se retourna vers le directeur.

"Vous réalisez, Sirius, que la plupart des sorciers pensent toujours que vous êtes un meurtrier," souligna gentiment le vieil homme.

"En ce moment, je ne m'en soucie pas vraiment. Je veux plutôt m'assurer que Harry est en sécurité avant toute autre chose."

Dumbledore sourit légèrement. "Je pensais bien que vous diriez ça."

"Vous savez, je déteste être la voix de la raison, mais tu ne devrais vraiment pas—" Remus commença à parler, S'attendant à être coupé et sachant que cela ne marcherait pas. Il n'était pas déçu, non plus.

"Pas la peine, Moony." La voix de Sirius était très calme, mais ses yeux hantés étaient déterminés. "Je vais chercher mon filleul. Fin de l'histoire." Le fantôme d'un sourire passa sur son visage. "D'un autre côté, J'aimerai te voir toi aller à Place Grimmauld sans moi."

"C'est plutôt vrai," murmura Remus, sentant un vrai sourire sur le sien.

"Et bien, si c'est le cas, nous ferions mieux d'y aller maintenant," intervint Maugrey encore une fois. "Avant que quelqu'un ne découvre que tu es aussi stupide pour tu en as l'air. "

Et de façon assez surprenante, Sirius se mit à rire.

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Molly et Arthur répondirent à la convocation de Dumbledore avec surprise, pour en dire le moins. Les "Chasseurs" se rencontraient d'habitude le soir, et rarement en plein milieu de la semaine, ce qui rendait cette réunion différente des premières. Aucun d'entre eux ne s'attendaient à être réunis par McGonagall, non plus, et qui plus est conduit à l'infirmerie. Le souci immédiat de Molly fut qu'il d'agissait de l'un de ses enfants, mais la vice-directrice l'assura que tous allaient bien, malgré la tendance courante des Weasley à se créer des ennuis.

Toutefois, elle ne leur en dit pas plus.

Donc les Weasleys furent laissés en pleine interrogation jusqu'à ce qu'ils puissent entendre Madame Pomfresh depuis le couloir, vociférant sur quelqu'un.

"Absolument pas!" hurlait l'infirmière. "Vous n'emmènerez mon patient nulle part! Je me moque de qui vous êtes, Maugrey—et ne me regardez pas comme ça, Remus Lupin! Plus que tout le monde vous devez savoir que vous ne pouvez pas simplement venir vous promener ici et faire ce qu'il vous plait—"

A travers la porte ouverte, Molly entendit une voix étrangère remarquer :

"Pour quelqu'un qui s'inquiète de ma santé, vous pouvez être sûre de me donner un sacré mal de tête."

McGonagall les laissa passer la porte juste comme Pomfresh se lançait dans une autre tirade. "Ne commencez même pas avec moi, Sirius Black!" s'époumona t-elle."Vous allez rester dans ce lit, quoi que—"

"ASSEZ!" le beuglement de Maugrey coupa l'infirmière et sembla secouer tout le monde, McGonagall inclus. La vice-directrice s'arrêta pour donner à l'ex-Auror un regard réprobateur, mais il passa au-dessus de la tête de Maugrey, comme toujours.

"Alastor a raison, Pompom," dit gentiment McGonagall avant que Maugrey ne puisse placer un autre mot. "Je sais que ce n'est pas exactement ce que vous voulez, mais Sirius est le seul qui sache comment aller chercher Harry, et—"

"Excusez-moi, mais qu'est-ce que vous venez de dire?" s'exclama rapidement Arthur avant que Molly ne pense à dire la même chose, et elle se retrouva à bafouiller et à regarder Remus Lupin aider un sorcier maigre et familier à se lever. Son visage était meurtri et ses cheveux étaient un peu plus courts, mais il était impossible de se tromper sur son identité. Ses oreilles ne l'avaient pas trompé. C'était Sirius Black!

"Arthur, Molly." grogna Maugrey en guise de salutation, regardant toujours Pomfresh, qui n'avait même pas jeté un œil dans leur direction.

"Oh, seigneur," dit doucement McGonagall. "Albus ne vous a pas dit?"

"Nous dire quoi?" demanda Arthur, mais Molly ne pouvait détacher les yeux de Sirius Black. Dans quel monde était-elle tombée? Malheureusement, elle ne pu penser à rien de plus intelligent à dire que:

"C'est Sirius Black."

"Content que vous ayez remarqué," répliqua sèchement l'évadé, et Arthur se raidit à côté d'elle. Les autres conversations s'arrêtèrent.

"Sirius…" siffla doucement Lupin, mais pas assez doucement.

"Qu'est-ce qu'il fait ici?" Molly se tourna vers McGonagall, cherchant des réponses. De toute évidence, le raid avait réussi, mais elle ne s'était pas attendue à ce que Black soit en si bons termes avec Lupin (qui avait clamé le haïr, après tout, et qu'elle avait plutôt commencé à apprécier), ou en un tout autre état que le coma avec Maugrey présent dans la salle. Elle ne s'était certainement pas attendue à ce que les autres soient disposés à collaborer avec lui, non plus—

"C'est une histoire légèrement compliquée," commença Lupin, aussitôt coupé par Maugrey.

"Nous n'avons pas le temps de leur expliquer pour le moment," dit le vieil ami d'Arthur d'un ton bourru. "Juste de dire que Black n'est pas coupable."

"Pas coupable de quoi?" demanda Arthur.

"Vous avez le choix," marmonna Black.

"Retiens-toi," grogna Maugrey.

Black arqua un sourcil en réponse, et Molly sentit des sous-entendus entre l'ex-prisonnier et l'ex-Auror. La tension entre ces deux-là n'était pas seulement la tension de la pièce, mais elle était plus grande. Attend une minute… Soudain, elle se souvint de quelque chose que Maugrey avait dit quelques semaines plus tôt. Black avait été son élève, non? Bien que savoir cela ne serve qu'à rendre la scène de l'infirmerie encore plus surréaliste. Maugrey avait été son professeur. Lupin avait été son ami. McGonagall—McGonagall avait l'air aussi malheureuse que se sentait Molly. Elle sentit son froncement de sourcil s'accentuer, mais ne sentit aucune raison de dissimuler sa suspicion.

"Indépendamment du temps qui nous reste, je pense que nous avons besoin d'une explication," dit-elle d'une voix tranchante à Maugrey. Et elle avait intérêt à être pertinente!

En réponse, pourtant, Maugrey regarda simplement Lupin et Black. "C'est votre affaire," dit-il d'un ton bourru. "Je ne sers que pour les muscles. Mais faites vite."

Black tressaillit légèrement, mais que ce soit d'irritation ou d'inconfort, Molly ne put le dire. Lui et Lupin échangèrent un regard lourd, pourtant, avant que l'évadé ne se tourne face aux Weasley, une impatience mal contenue dans la voix.

"Je n'ai pas tué Peter, je n'ai pas tué tout ces Moldus, et je ne veux pas tuer Harry," dit-il. Puis son regard sarcastique se porta sur Maugrey. "C'est assez court pour vous?"

L'ex-Auror grogna seulement, mais Molly déglutit.

"Alors vous ne travaillez vraiment pas pour Vous-Savez-Qui…?" demanda t-elle avec hésitation.

"Voldemort?" Molly frémit ; Black renifla. "Pas dans cette vie."

Et il se leva, le dernier descendant d'une des plus vieilles—et des plus sombres— des anciennes familles du Monde Magique, la regardant droit dans les yeux et déclarant qu'il était innocent. La douleur dans ses yeux marqua Molly plus que le ton de défi, cependant ; elle pouvait voir les ombres et les souvenirs rôder dans les ténèbres. Elle commença seulement alors à réaliser ce qu'il avait dut traverser, et si il était innocent…

"Alors qui a trahi les Potter?" demanda Arthur, et l'expression sur le visage de Black confirma son innocence.

"Peter Pettigrew." Sa voix n'était qu'un grognement. "Qui n'est pas mort comme tout le monde le pense."

A la gauche de Black, le visage de Lupin était également fermé, et sa voix était un peu plus contrôlée—mais presque aussi coléreuse—quand il parla. "Mais c'est un problème pour un autre moment," souligna le professeur de Défense, regardant son ami. "et à résoudre par d'autres.

"J'ai dit que je voulais d'abord trouver Harry, Remus," dit froidement Black. "Pas que je ne voulait pas tuer Peter. J'ai passé douze ans à Azkaban. J'aimerais commettre le meurtre pour lequel on m'a emprisonné avant je devoir y retourner."

Lupin devint blanc. "Personne n'a dit—"

"Non, mais je connais le Ministère." Black rit durement, puis il tourna un regard significatif en direction de Maugrey. "Je suis sûr que Fudge va être moins que disposé à entendre mon histoire, pas vous?"

"Il ferait sacrément mieux d'écouter, ou je lui ferai ce que j'ai fait à Croupton," grogna Maugrey.

"Quoi?" demanda Lupin avec confusion, se tournant lui aussi vers l'ex-Auror.

"Chantage, menace et escroquerie jusqu' à ce qu'il quitte son poste ou que je ruine sa carrière," répliqua le sorcier borgne avec un rictus satisfait. "Bien sûr, ça m'a coûté ma carrière la dernière fois, mais je n'ai plus de boulot à perdre ces temps-ci."

"Vous—"

Black commença à parler, seulement pour se taire à nouveau, regardant Maugrey avec des yeux grands ouverts. Lentement, pourtant, son ancien mentor hocha la tête. "Je suis peut-être un homme dur, mon garçon, mais je sers la loi." dit-il gentiment. "Toutes."

"Oh." Black avala sa salive plusieurs fois, et ses yeux bleus étaient immenses. "Merci."

"Ne me remercie pas de faire ce qui est juste, Sirius." La voix de Maugrey était inhabituellement compréhensive. "Finissons-en avec cette histoire."

Réponses review :

Csame : merciiiiiiiiiiiiiiiii, oh que ça fait plaisir de m'entendre que je suis douée... Oublie pas Diam et Shinia Marina qui donnent la qualité à ce que je fais (moi je fais le plus gros, le dépoussièrage-dégrossissage, et elles, elle mettent le verni qui fait tout beau !)

celine.s : hé bien, comme moi, tu devra attendre la suite !! Robin aime faire mariner ses lecteurs !! Je crois que si on s'acharne sur Sirius, c'est parce qu'on aimerai le prendre dans nos bras et le câliner…. ^^

Dumati : rhooo… Je suis d'accord…. J'espère que Robin va faire encore plus fort !

Tabasco : hé bien !! Oui, moi aussi j'ai beaucoup vibré en lisant ce chap, j'avais le cœur qui battait fort ! Merci pour les compliments, je suis heureuse de rendre heureuse les lecteurs !!

Pour ce qui est de la réaction de Maugrey, tu as vu juste : Robin a en préparation un texte sur ce à quoi Sirius fait allusion : j'en ait parlé il y a quelques chapitres, mais elle ne l'a pas encore publié.

Ranae : pareil que pour celine, on le fait souffrir parce qu'on l'aime, ce qui est tout à fait débile, je sais. Attention, dans les deux prochain chapitres de Promesses tenues, on apprendra des choses sur Sirius et son passé, tu verras !

Miya Black : une déesse… Bon sang, je me sens gaga, c'est fou ce que ça fait du bien d'être encensée !!!

Enfin, lisia, Kyarah, lily-ann et didi.m…. Voilà, j'espère que ce chap vous a plu aussi !!

Notes : Personnellement, je trouve que ça va un peu vite et qu'il n'y a pas grand-chose dans celui-ci… Drôle d'impression, hein ?

Shini Marina, par contre, a préféré ce chapitre. Je la remercie amplement pour ses rectifications et adaptation, et surtout tous ses commentaires plus ou moins débiles (ne faites pas de chimie si vous ne voulez pas devenir siphonné comme elle…)

Pour répondre à une de ses question, j'ai choisi que Sirius vouvoie Maugrey, oui, car je garde le rapport maître-élève. Par contre, je sais plus si ils se tutoient dans le tome 5. A propos du Tome 5, je garde les expression « Place Grimault » au lieu de « Square Grimmault », et « Kreacher » au lieu de « Kreattur ». Si Dolores apparaît, par contre, je crois que je choisirai « Ombrage » au lieu d'Umbridge ».

Par contre, comme je préfère les noms en vo des Maraudeurs, je les garde comme ça, na !!!

Enfin, inclinez vous devant la grande et merveilleuse Diam, qui voulait peaufiner sa traduction ce week-end… Alors qu'elle a quasiment tout fait !!!! Tous les petits bouts incompréhensibles sont transformé en un beau français, je ne sais pas comment je ferai sans elle, car voyez-vous, même avec un dictionnaire, il y a tout un langage parlé qu'il est sacrément coton à traduire. Et Diam y arrive parfaitement. Ma sauveuse !!!!!!

A propos du texte, il faut souligner l'importance du mot « grim » autour de Sirius. En effet, il ressemble à un Sinistros (Grim en vo) en animagus, et habitait place « Grimmault ». Or grim veut dire sinistre… Décidément, il est marqué par le destin…

Aller, lundi matin, Robin aura de nouveau posté et je me remettrait au boulot… Elle poste en début de semaine et moi à la fin, je crois que c'est un bon rythme.