Note
de l'auteur : ceci est une histoire se déroulant dans un autre contexte que
celui du manga. On pourrait la situer sur la ligne de temps peu après le volume
14 mais elle n'est ni une suite, ni un préambule. Elle raconte principalement
un dénouement de la relation entre Lucifer et Alexiel après que tout deux
aient retourvés leurs corps respectifs.
Disclaimer : Vous savez déjà.... les personnages et le manga ne
m'appartiennent pas, si c'était le cas, je serais déjà en enfer à essayer d'attaper
Lucifer... ^_^
Merci à l'auteur de Meeting Again, qui ne semble pas déterminé à terminer sa
fanfic mais qui m'a un peu inspiré cette histoire.
Rate : NC-17 pour ce chapitre seulement
La
traduction des termes en latin est en bas.
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Astral Romance - Chapitre 6 - Luxure
Il
poussa la porte massive et pénétra à l'intérieur de la petite église de
campagne. Le silence y régnait. Il n'y avait que les chandelles qui
brillaient continuellement. Aucune autre lumière ne transperçait la pénombre.
Il parcourut la pièce du regard. Personne.
Au centre du chœur l'image d'un christ en douleur lui faisait face, le peintre ayant donné l'illusion que le personnage était vivant tellement l'image était réelle.
Une odeur d'eau bénite et de cire flottait dans l'air. Il avança jusqu'à l'avant et demeura immobile un long moment.
Il sentait quelque chose d'anormal autour de lui. Ce ne pouvait être la personne qu'il attendait, ce n'était pas une force de mortel qu'il sentait. C'était quelque chose de plus pur, une force plus puissante, plus brillante.
Un ange.
On l'avait peut-être repéré. C'était presque impossible, il avait trop pris de précautions et il n'avait senti cette présence que lorsqu'il avait mis le pied dans l'église. Il fit le tour de l'emplacement des yeux une nouvelle fois, non, il s'était trompé, il n'était pas seul ici, quelqu'un était là, il le sentait, ce n'était pas un ange, ni un démon, la présence était humaine, une aura puissante et pure, certes, mais humaine.
Il avança lentement et commença à monter les marches qui menaient au chœur de l'église, ses pas résonnaient d'un écho sans nature. Il s'arrêta un peu avant le palier, là près de l'autel, il avait vu quelque chose.
Une jeune fille – elle devait avoir quinze ou seize ans – était assise sur le sol contre le massif autel de bois sculpté. Elle semblait pleurer ou sangloter, recroquevillée sur elle-même, la tête cachée entre ses mains. Ses longs cheveux châtains tombaient jusqu'à sa taille créant une illusion parfaite de mouvement sur sa longue robe de coton blanc. Cela ressemblait étrangement à un uniforme, comme ceux que pouvaient porter les enfants de chœur lors des messes chrétiennes ou bien …
Une sœur ?
Il eu un sourire discret. Son contact ne lui avait pas menti. Il lui avait précisé que l'auteur des « miracles » qui s'étaient produits en Finlande était sans aucun doute une personne appartenant au clergé car le Vatican avait même enquêté pour avoir des informations supplémentaires et avait mis une très grande protection autour de la personne en question. Comme les informations étaient bien protégées et que les rumeurs avaient un peu déformé la vérité, la nature et la fonction de cette personne en question n'avaient pas pu être confirmées.
Il ne s'était toutefois pas attendu, en venant dans cette église coloniale de Finlande, y trouver une jeune couventine.
Il grimpa une marche de plus sans faire de bruit. Alors ce serait avec une jeune fille de couvent que Dieu aurait communiqué ?
La jeune fille leva soudainement la tête, comme si elle avait senti sa présence près d'elle. Son regard brouillé de larme parut un instant instigateur puis horrifié.
Elle se leva rapidement et leva la main, quelque peu paniquée. Lucifer resta impassible et la regarda serrer très fort le chapelet de perles bleues qu'elle tenait dans une main tremblante.
- Qui êtes-vous, demanda-t-elle d'une voix hésitante qui résonna en écho dans toute l'église.
Lucifer sourit et décida de jouer le jeu qu'elle lui offrait de participer.
- Tu semble savoir ce que je suis, lui répondit-il doucement avec un ton calme et posé
Elle recula d'avantage, ses yeux se rétrécirent.
- Adjuro te serpens antique, per Judicem vivorum et mortuorum, per factorem tuum, per factorem mundi, per eum qui habet potestatem mittendi te in gehennam, ut ab hoc famulo Dei, qui ad Ecclesiae sinum recurrit, cum metu et exercitu furoris tui festinus discedas*.
Il émit un rire léger, visiblement amusé de ses paroles.
- Tu crois pouvoir me faire fuir à l'aide d'un exorcisme si simple ? demanda-t-il avec un sourire
Elle fit un pas brusque vers lui, malgré les fait qu'elle tremblait de peur, ses yeux semblaient vouloir lui jeter des éclairs de haine. Il ne pouvait pas déterminer de quelle couleur ils étaient, peut-être bleus, peut-être verts. Son visage était charmant presque totalement rond avec de petites joues rouges et une bouche vermeille. Elle semblait être un portrait ancien d'une couventine sortie tout droit du moyen âge.
Elle ne lui faisait aucun effet. Il ne faisait que la regarder, inquisiteur de comprendre pourquoi une jeune religieuse avait été la cible du tout-puissant.
- Sortez de cet endroit sacré, démon, le menaça-t-elle en pointa la porte massive de l'église
Lucifer fit un pas en avant, impassible. Elle recula, apeurée, jusqu'au tabernacle richement ornementé et s'appuya contre celui-ci en murmurant une prière discrète.
- Doamne, nu ignora accasta rugamente ! Nici morte nici al flinçtei !** murmura-t-elle les yeux clos dans un souffle.
Il savait ce qu'il lui restait à faire. Si la menace venait d'elle, il fallait faire en sorte qu'elle n'entende plus l'appel de Dieu, qu'elle soit sourde à ses appels ou que Lui-même ne veuille plus lui parler. Il n'avait qu'à la souiller de péché. Même s'il ne comprenait pas pourquoi Dieu l'avait choisi elle plutôt qu'un ange, une simple petite fille de campagne plutôt qu'un de ses serviteurs tous plus dévoués à Lui les uns que les autres. Ses choix restaient impénétrables, comme toujours, ses plans restaient incompréhensibles.
- Asa sa fie***, lui répondit-il en la prenant par les épaules
Elle hurla et se mit à se débattre de toutes ses forces, ses gestes étaient vains, elle le savait mais elle se débattait quand même. Son geste fit tomber le grand chandelier d'or près du tabernacle, Lucifer n'y porta pas attention. Le feu se répandit sur le tapis épais.
Il coucha brusquement la jeune fille sur l'autel et déchira sa robe d'une main, tenant ses bras de l'autre. Elle hurla de plus belle et tenta de se libérer de son étreinte mais n'y réussi pas. La chaleur était intense, les flammes avaient dévoré une partie du mur et s'approchait rapidement d'eux.
Il ne pouvait pas rester ici, tout allait brûler. Il déploya ses ailes et prit la jeune fille ébahie dans ses bras, sortant par l'ouverture que les flammes avaient pratiquées au plafond.
Il faisait nuit, l'air était frais et humide. Il chercha un endroit à l'abri des regards.
Elle pleurait doucement, fermement accrochée à lui.
Il descendit au sol, c'était un cimetière qui semblait âgé de quelques siècles déjà. Un silence glacial y régnait, au loin, il pouvait voir les lueurs des flammes de l'église se refléter dans le ciel étoilé.
Il laissa tomber sa prisonnière sur le sol trempé de rosée. Elle regarda un peu autour d'elle mais centra vite son attention sur son agresseur, tenant avec fermeté les pans de sa robe en lambeaux.
-Ton
nom, ordonna-t-il d'un ton glacial mais nullement perturbé
-Ann,
hésita-t-elle fuyant son regard Pourquoi faites-vous cela ? que me voulez-vous,
démon ?
-Il
semblerait que l'on te porte une attention très particulière, Ann.
Elle se releva sur les coudes et s'assis en secouant la tête.
-
Je ne suis qu'un
serviteur de Dieu. Il fait ce qu'il veut de moi.
-
Justement, son acte est
quelque peu hors de contexte, remarqua Lucifer
-Comment
osez-vous juger les actes du tout-puissant ? cria Ann Dites à votre maître que
je ne serai jamais sienne et que mon cœur et mon corps appartiennent et
appartiendront toujours à Dieu !
Il se pencha sur elle et la cloua au sol, un sourire froid aux lèvres.
-Voyons ce que le tout-puissant va dire quand il entendra les gémissements de sa servante souillée.
Elle cria quand il se débarrassa des derniers morceaux de sa robe blanche et les envoya au loin. Ses cris résonnèrent et se perdirent dans l'ombre des pierres tombales centenaires. Lucifer glissa une main entre ses cuisses serrées, là ou la chaleur préservait sa vertu.
De loin, il trouvait bien mieux qu'elle se plaise à ce viol que de la prendre immédiatement.
Bientôt, elle cessa de hurler et ses cris se firent plus sourds. Elle tenta quand même à maintes reprises de se sauver mais il la maintenait fermement fixée au sol. Ses doigts agiles trouvèrent vite la chair sensible cachée là, dans la chaleur humide.
Ce contact la laissa muette, incapable de gémir, incapable de pleurer, sur son visage il pouvait voir la découverte de sensations nouvelles, ses yeux se fermer doucement, ses lèvres s'entrouvrirent de surprise et de plaisir.
- Laissez-moi, murmura-t-elle
Lucifer accentua son geste, sentant cette petite pulsation, un peu plus bas, devenir plus intense. Les hanches de la jeune fille se cambrèrent doucement alors qu'il caressait fermement l'entrée trempée de son sexe suppliant.
- Le veux-tu vraiment ? lui répondit-il
Il n'eut pour seule réponse qu'un doux gémissement de plaisir, le souffle de sa victime était maintenant plus court, elle était brûlante malgré le temps frais. Doucement, il inséra un doigt dans la chaleur de son corps, l'étendant hoqueter de surprise et d'envie.
Il explora avec vigueur cette chaleur de plus en plus intense pendant un long moment, prêtant l'oreille aux gémissements de plaisir de la couventine.
Quand il décida qu'elle était prête à le recevoir, il la prit sauvagement par la taille et la souleva, se mettant lui-même sur ses pieds. Il appuya son dos contre le monument funéraire massif derrière lui. Prise de panique, sa victime avait passé ses bras autour de son cou pour ne pas tomber. D'une main, il défit l'attache de son pantalon de cuir, libérant à son tour son sexe gonflé de désir.
Il la tint par la taille et caressa encore un moment sa chair tourmentée avant de la faire doucement glisser sur son membre durcit dans l'attente.
Elle poussa un cri étouffé de douleur et de plaisir à la fois et s'accrocha de plus belle à lui alors qu'il la besogna durement, son regard impassible, aucun son ne sortait de ses lèvres closes.
Les cris de douleur de son martyr se transformèrent bientôt en de sourdes lamentations de plaisir alors qu'elle s'accrochait à lui avec vigueur, il alla de nouveau chercher des doigts ce petit organe de plaisir qui pulsait entre ses jambes et le tortura doucement, éveillant toutes les gammes de soupirs chez sa partenaire.
Elle éclata de plaisir en premier, son cri fut clair et profond, il lui semblait qu'il montait jusqu'au ciel et alors qu'il vint lui aussi ses yeux fixés sur le firmament étoilé, un sourire se dessina lentement sur ses lèvres. Et alors que la jeune pécheresse entre ses bras suffoquait encore, il murmura :
- Quod perditum est, in venietur****.
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Ouf ! Cela a pris un moment avant que je ne termine cette scène. Surtout par jalousie pour Ann (en tout cas, moi je n'aurais pas résisté !)
Je tiens aussi à m'excuser auprès de tout les Finlandais si j'utilise leur pays et le bafoue un peu, je ne suis malheureusement jamais allée en Finlande (c'est mon rêve d'aller voir un concert là bas)
Voici les traductions des phrases en latin
*Je t'adjure, toi vieux serpent, par le Juge des vivants et des morts, par ton
créateur, par le créateur du monde, par celui qui a le pouvoir de t'envoyer en
enfer, de quitter rapidement, avec ta peur et le tourment de ta terreur, ce
serviteur de Dieu qui regagne le sein de l'Église. (Cette phrase était utilisée
dans les exorcismes de petite importance lors de l'inquisition, si je ne me
trompe pas)
** Je vous implore de ne pas ignorer cette supplique !
*** Qu'il en soit ainsi
**** Ce qui fut perdu sera retrouvé
