Tout bien considéré…

Par Maria Ferrari

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Les personnages et l'univers de Harry Potter appartiennent à J..

Base : Tomes 1 à 4 de Harry Potter

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—Chapitre 3 – Ce qu'il ne fallait pas dire—

Dumbledore marchait de long en large dans son bureau, il attendait impatiemment l'arrivée de trois personnes. Rogue arriva le premier, ignorant qu'il y avait deux autres invités de prévus, Dumbledore avait préféré lui taire la raison pour laquelle il voulait le voir en privé.

« Vous m'avez fait mander ?

— Oui, installez-vous confortablement. J'attends deux autres personnes.

— Ah… qui ? »

Dumbledore ne répondit pas à sa question, cela ne présageait rien de bon et Rogue en conçut quelques inquiétudes. Il s'assit et essaya de deviner les noms des personnes qui devaient venir. En fait, compte tenu du silence de Dumbledore, il avait une idée précise sur la question… une idée qui lui déplaisait souverainement.

Quelqu'un frappa à la porte. Dumbledore qui ne s'était toujours pas assis ouvrit immédiatement. Rogue hésita à se retourner. Cependant, rester de dos ne l'empêcha pas de recevoir la confirmation de ses pires soupçons.

« Bonjour Professeur », fit la voix de Lupin.

Cela, ce n'était rien. Rien du tout.

« Bonjour Professeur », fit la voix de Black en écho.

Nous y voilà.

Rogue se passa une main lasse sur le front et décida de faire face à son vieil ennemi. Il se leva, se tourna, le toisa, s'appliquant à avoir l'air aussi majestueux, digne et indifférent que possible. Black en fit autant de son côté. Ils ne s'étaient plus revus depuis ce jour où ils s'étaient serrés la main… à la demande de Dumbledore et dans des circonstances particulières. Le directeur souhaitait mettre un terme définitif à leurs vieilles querelles, arguant que cela n'avait que trop duré et risquait de jouer contre eux dans la lutte contre Voldemort.

Pendant que Johnson s'affairait à faire mûrir Drago, Dumbledore s'était rappelé qu'il s'était juré de changer l'attitude qu'avaient Black et Rogue l'un envers l'autre. Pour cela, il disposait malheureusement de moins de moyens et d'arguments que Johnson. En fait, à part les mettre tous les deux dans une pièce, attendre et espérer qu'ils ne se tapent pas dessus, il n'avait rien trouvé.

Et nous y voilà.

Black debout d'un côté, Severus de l'autre, Lupin formant un rempart naturel entre eux. Celui-ci était au courant des projets de Dumbledore, et ce dernier lui avait demandé de venir car il était l'ami de Black et, sans que leur entente soit franchement cordiale, Rogue le supportait.

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Lupin observait à la dérobée les deux antagonistes, constatant qu'ils avaient l'air aussi buté l'un que l'autre. Il tourna la tête vers Dumbledore. Le regard qu'il lui lança signifiait clairement : « Vous espérez les réconcilier ? Quel bel optimisme ! »

Dumbledore ne tint pas compte de la remarque silencieuse de Lupin et s'adressa à Black.

« Est-ce que tout va bien ?

— J'ai une vie de chien, plaisanta Black, au propre comme au figuré !... ça ne serait pas le cas si une certaine personne avait bien voulu nous écouter moi, Remus et les enfants », ajouta-t-il.

Sa dernière remarque faisait référence à l'arrivée inopinée de Rogue alors que Lupin et lui étaient sur le point de démasquer Peter Pettigrow. Si Rogue les avait crus et les avait laissés faire, il aurait pu témoigner de l'innocence de Black et ainsi lui éviter d'être obligé de fuir et de se transformer en animal dès qu'un risque de se retrouver en contact avec des êtres humains ignorant son innocence se présentait.

A bien y réfléchir, Sirius ne pensait pas que Rogue eut fait un témoignage en sa faveur même s'il avait été témoin de la "résurrection" de Queudver, mais peut-être se montrait-il mauvaise langue en pensant ça. Mais qu'y pouvait-il ? Il trouvait Rogue abject dans sa personne toute entière, de ses pieds à ses cheveux, depuis l'époque où ils étaient élèves à Poudlard jusqu'à aujourd'hui. Tout dans cet être lui était insupportable.

Ce n'était absolument pas de sa faute s'il trouvait Rogue ignoble, après tout, le Serpentard avait tout fait pour qu'il pense ça de lui. Certes, l'attitude de Black n'avait pas dû aider Rogue à se montrer plus sympathique envers lui et il avait fait des erreurs, notamment une, une énorme erreur qui aurait pu coûter la vie au maître des potions – qui ne l'était pas encore à ce moment-là et qui n'aurait jamais pu le devenir sans l'intervention providentielle de James Potter. Mais le fait qu'il ait failli le tuer ne changeait absolument rien à ce qu'était Rogue : un Serpentard graisseux, antipathique et adepte de la magie noire.

Il lui rappelait son frère.

Dumbledore eut l'air gêné. Il avait vaguement espéré que Black fasse plus d'effort, au lieu de ça, il paraissait encore plus amer et remonté contre Rogue que lors de leur dernière rencontre. Albus comprenait qu'il en avait assez de la vie qu'il menait et qu'il n'avait jamais autant détesté sa vie d'évadé en cavale. Le problème était qu'il en rendait Severus responsable – ce qui était douteux – et en profitait pour le haïr plus encore que lors de leur adolescence.

Voilà qui n'allait pas aider à la réconciliation que Dumbledore espérait.

Rogue ne prononça pas une parole, il se contenta de couler un regard méprisant vers Black. C'était vrai, il n'avait pas voulu les écouter, néanmoins, à son sens, c'était parfaitement compréhensible : un évadé, un loup-garou et trois enfants qu'on pouvait facilement abuser, ça n'incitait pas vraiment à croire ce qu'ils pouvaient raconter, et la vieille haine farouche qu'il ressentait à l'égard de Black ne lui avait été d'aucun secours pour leur tendre une oreille attentive.

Dumbledore pouvait passer pour quelqu'un de très confiant, mais il ne fallait pas croire qu'il accordait sa confiance à tout le monde. Il savait lire au fond des gens. Bien sûr, tout grand sorcier qu'il était, il n'était qu'un homme, et aucun homme n'est infaillible. Rogue était bien placé pour le savoir. Oui, Severus n'avait pas été infaillible, il avait fait des erreurs, surtout une, oh, il avait eu une excellente raison pour ça, ou plutôt : une excuse, des circonstances atténuantes en fait, car la raison n'avait absolument rien à faire là-dedans.

Dumbledore lui avait fait confiance, malgré son passé, Rogue était mieux placé que n'importe qui pour savoir combien il avait eu raison. à ce titre, il avait décidé d'accorder le bénéfice du doute à Black, mais ça ne l'empêchait pas de le détester.

« Tout le monde peut se tromper, rétorqua Dumbledore en fixant intensément Black.

— Surtout quand ça arrange "tout le monde" de se tromper.

— Oui, bien sûr… et toi, cela t'a bien arrangé de te "tromper" en me jetant dans les griffes d'un loup-garou ? »

Dumbledore s'assit derrière son bureau en espérant que lorsqu'ils auraient tous les deux vidé leur sac, et posé leurs rancœurs sur la table, ils se sentiraient plus légers et plus enclins à se pardonner leurs torts respectifs.

Une sorte de ménage printanier, songea-t-il.

« Je n'ai aucune leçon à recevoir d'un ancien Mangemort », déclara gravement Sirius.

Lupin, qui venait de s'asseoir comme Dumbledore, se passa la main sur le front et les yeux. Tout ça partait sur de très mauvaises bases. Dumbledore eut l'air peiné, mais s'abstint de prononcer les mots qui lui brûlaient les lèvres. Les deux protagonistes se faisaient maintenant face, Dumbledore et Lupin avaient complètement disparu de leurs esprits.

Rogue se mordit la lèvre inférieure. Il n'avait pas exactement honte de cette partie de sa vie, c'était un concours de circonstances qui l'avait poussé à devenir Mangemort et il s'en était pleinement racheté par la suite. D'ailleurs, il n'était resté Mangemort qu'un temps relativement court, et il n'avait fait de mal à personne durant cette période, du moins à personne d'innocent.

Il ne dit rien et se contenta de toiser Black d'un air méchant. Sirius de son côté cherchait les mots qui causeraient du mal à Rogue. Il voulait le blesser. Il en avait assez de fuir. Il jugeait Rogue responsable, il savait qu'il avait tort, que le véritable responsable était Pettigrow, mais peu importait, Sirius avait besoin de se passer les nerfs sur quelqu'un. Et ce quelqu'un ne pouvait être que cet immonde Serpentard. Après tout, existait-il pour servir à autre chose qu'à cela ? Sirius trouva soudainement ce qui lui ferait le plus mal et les mots sortirent d'eux-mêmes.

« Alors… ça fait plus de vingt ans que tu fais abstinence ? »

Cette parole aurait pu paraître presque anodine, tant le ton qu'avait usé Black était amical, une vanne de potache, presque une blague à un vieux pote. Rogue perdit son air méchant et eut l'air surpris et perdu pendant quelques secondes.

Lupin et Dumbledore savaient tous deux la signification profonde de cette phrase et Remus tourna un regard horrifié vers Black. Sirius le regarda et Dumbledore et Lupin purent constater qu'il regrettait déjà ses paroles. L'ancien prisonnier tourna ses yeux vers Rogue juste à temps pour voir arriver le poing de son vieil ennemi, mais trop tard pour réussir à l'éviter.

Le coup porta sur la lèvre et le menton. Sirius bascula en arrière sous le choc et tomba lourdement sur le sol. Il sentit le goût du sang dans sa bouche et porta la main droite à son visage tandis qu'il se redressait sur son séant de l'autre main. Il regarda en l'air et vit le visage de Rogue, tordu par la fureur. Black, par une phrase malheureuse, venait de rouvrir une cicatrice qui avait eue toutes les peines du monde à se fermer et dont les lèvres ne s'étaient jamais tout à fait rejointes, creusant à jamais un fossé dans l'âme de Severus Rogue. Aux mots de Black, la plaie s'était rouverte et le sang avait afflué au visage de Severus, inondant son âme de colère.

Rogue regarda Black de haut, partagé entre sa colère et le mépris plus fort que jamais qu'il ressentait pour lui. Il tourna les talons, sortit de la pièce et claqua la porte derrière lui. Lupin regarda la porte close et reporta son attention sur son ami. Remus avait toujours le même air surpris.

« Comment as-tu pu dire une chose pareille ?... c'est… c'est cruel… et c'est… », Remus n'arrivait pas à trouver les mots justes pour qualifier ce qu'avait fait Black. Ce dernier regarda Dumbledore, il y avait une telle déception dans le regard du vieil homme que Black détourna les yeux, honteux.

~oOo~

Severus Rogue marchait d'un pas vif dans les couloirs. Les rares élèves qui s'y trouvaient s'écartaient prestement de son passage. La colère de leur professeur était tellement palpable que leur instinct de survie les poussait à ne surtout pas lui causer la moindre contrariété et chaque élève qu'il croisait s'aplatissait donc contre le mur en souhaitant y disparaître.

Rogue arriva devant ses appartements. Il ouvrit la porte d'un geste brutal et la claqua derrière lui. Il se colla contre le panneau et prit une profonde respiration, puis, il se mit à hurler pour chasser sa rage. Quand il eut fini de crier, sa colère fit place à un intense désespoir. Il marcha jusqu'au divan et s'y écroula. Il enfouit sa tête au creux de ses mains. Quelques minutes passèrent ainsi, il finit par se relever, alla vers une commode, ouvrit un tiroir et en sortit une boîte.

Il revint sur le canapé et ôta le couvercle de la boîte. Elle contenait des photos, l'une d'elle trônait au dessus d'une pile, elle avait été beaucoup manipulée, c'est sur celle-ci que Rogue jeta son dévolu. Il la prit et la regarda longuement. Elle le représentait lui, Severus, un sourire éclatant aux lèvres, il avait la main passée autour de la taille d'une jolie jeune fille arborant comme lui le blason de la maison Serpentard. La photo était immobile, elle n'avait pas été traitée par le processus habituel des sorciers afin de garder parfaitement intact le souvenir d'une merveilleuse journée et de deux éblouissants sourires.

Il reposa la photo dans la boîte, il l'a mis d'abord en dessous des autres avant de se raviser et de la replacer tout en haut de la pile, à une place de choix. Il échouait à chaque fois qu'il essayait de la remettre en dessous, c'était pourtant tout bête à faire et cela lui éviterait de se retrouver face à face avec ce visage aimé à chaque fois qu'il ouvrait cette boîte. Cependant, c'était ce qu'il voulait, il voulait voir cette photo, même si ça le faisait souffrir.

~oOo~

Sirius s'était relevé une fois qu'il s'était senti prêt à affronter les regards de Lupin et Dumbledore.

« Pardon. Je ne sais pas ce qui m'a pris. Je suis désolé.

— C'est donc tout ce dont vous êtes capable ?… Faire un sous-entendu cruel et vulgaire ?… J'attendais mieux de vous !

— J'avais envie de le faire souffrir, murmura Black.

— Vous avez réussi ! Il n'y a pas de quoi pavoiser.

— Je suis un imbécile, je vous demande pardon.

— Moi qui souhaitais votre réconciliation. Voilà les choses remises en question à cause de votre amertume. Et pour commencer : pourquoi teniez-vous à le faire souffrir ? Ce n'est pas à cause de lui que vous avez fini à Azkaban que je sache !

— Je m'écœure. Pardon. »

C'était la vérité. Il se dégoûtait d'avoir dit ça. Il fallait vraiment être un salaud fini pour avoir rappelé un souvenir si cruel à Rogue.

« Il y a peut-être encore moyen de réparer. Si tu allais le voir tout de suite pour t'excuser.

— Je ne suis pas sûr qu'il soit disposé à accepter mes excuses.

— Je suis de l'avis de Remus. Allez voir Severus et excusez-vous. Mettez votre orgueil au vestiaire et faites-lui de plates excuses. Et surtout, évitez les commentaires : vous manquez sérieusement de tact.

— Très bien. J'y vais tout de suite, répondit Black en se dirigeant vers la porte. Où vais-je le trouver ?

— Dans ses appartements sans doute. Je vais te montrer », fit Lupin en se levant.

~oOo~

Colère, désespoir, déprime, suivez le régime Severus Rogue, idéal pour perdre du poids et pour vieillir de dix ans en quelques heures.

Il était profondément abattu et se sentait terriblement seul. On frappa à la porte. La providence : une compagnie. Il se leva, ouvrit la porte et voulut la refermer aussitôt, mais Black l'en empêcha en plaçant son pied dans l'ouverture.

« Laisse-moi te parler… juste une minute… pas plus !

— Je veux que tu disparaisses de ma vie !

— Juste trente secondes… dix secondes… une minuscule petite seconde… s'il te plait… aïeuh !… arrête ça ! »

Rogue faisait pression de tout son corps sur la porte et le pied de Black commençait à sérieusement souffrir de ce traitement. Le "aïeuh" parut plaire à Severus et il appuya de plus belle.

« Par pitié, implora Sirius. Je m'excuse ! Je m'excuse pour tout !

— Tu t'excuses ?

— Oui… pardon. »

Black était en situation d'infériorité et Rogue aimait ça. Cependant, il y avait des manières moins puériles de jouir de la situation. Il relâcha la pression. Sirius en aurait bien profité pour dégager son pied, il ne le fit pas, il avait peur que ce soit une ruse de Rogue pour refermer la porte.

Rogue s'éloigna et la porte s'entrebâilla. Black hésita à entrer, puis, boitilla à l'intérieur. Son pied lui faisait atrocement mal, Severus pouvait être content de lui. De plus, il était sûr que sa chaussure était fichue. Enfin, il raccommoderait tout ça en temps et en heure, pour l'instant, l'important, c'était de se réconcilier avec Severus. Oui, il voulait se réconcilier avec lui, et pas seulement car Dumbledore le voulait, non, parce qu'il avait le sentiment d'avoir commis une effroyable bourde et qu'il voulait se racheter.

« Qui t'a autorisé à entrer ? »

Encore une bourde ? Non, il devait le taquiner.

Rogue s'assit sur le canapé et contempla Black que l'envie de retirer sa chaussure pour masser son pied démangeait furieusement. Sirius sentait qu'il devait faire quelque chose, mais il ne savait pas trop quoi.

« Tu crois qu'il te suffit de présenter des excuses pour que je les accepte et que tout soit oublié ? »

Black haussa les épaules et prit un air malheureux et suppliant.

« Il en faut plus que ça. »

Très bien, le grand jeu alors…

Black se laissa tomber sur les genoux.

« J'implore votre clémence Grand Maître des Potions ! » déclama-t-il en se prosternant devant Rogue. Ce dernier eut un sourire amusé, il devait au moins reconnaître une chose : Sirius avait réparé ce qu'il avait dit tout à l'heure puisque son arrivée avait constitué un bon intermède et que sa déprime s'était envolée.

« Et si ça peut rendre heureux le plus grand Maître des Potions que Poudlard ait connu, je lui signalerai qu'il m'a véritablement broyé le pied et que ça fait un mal de chien, ajouta Sirius.

— J'espère bien ! » s'exclama Rogue.

Ils se sourirent mutuellement. Cela devait être la première fois que ça leur arrivait. Ils s'en aperçurent et se sentirent gênés.

« Tout ça est un peu idiot. C'est une vieille rivalité. Albus a raison, il est temps que cela cesse, dit Rogue, pensif.

— Alors, nous sommes amis ?

— N'exagérons rien. Disons que nous sommes alliés et n'en parlons plus.

— C'est plus que je n'en espérais en venant te voir.

— Je ne suis pas aussi étriqué que tu le penses. »

Black avait cru discerner un relent de susceptibilité dans la voix de Rogue et il se rappela ce que lui avait dit Dumbledore : « Pas de commentaires, vous manquez de tact ». Il aurait dû dire "au revoir et merci" et s'en aller.

« Je n'ai jamais dit que tu étais étriqué.

— Je n'ai pas dit que tu l'avais dit. Oublions tout ça, nous sommes alliés à présent.

— Oui. »

Black était soulagé, Severus n'avait pas envie de polémiquer, tant mieux. Cependant, ils se quittaient sur une moins bonne note. Ils se serrèrent la main plus amicalement et plus longuement qu'il y a quelques mois dans l'infirmerie et Sirius sortit.

Rogue, à nouveau seul, regarda d'un œil méditatif sa boîte à photos. Black avait raison d'une certaine manière : vingt ans s'étaient écoulés. Vingt longues années… il était temps de tourner la page. Oh ! Faire méditer Severus là-dessus n'était certainement pas le but que poursuivait Black quand il avait fait son sous-entendu dégoûtant, néanmoins…

Il avança la main, souleva le couvercle, prit la photo du dessus et la mit au milieu du paquet, c'était maintenant une photo parmi d'autres, anonyme. Il fallait savoir faire une croix sur son passé et la photo n'était pas perdue, il lui faudrait juste feuilleter pour la retrouver. Elle se retrouverait juste moins facilement sous ses yeux.