Tout bien considéré…

Par Maria Ferrari

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Les personnages et l'univers de Harry Potter appartiennent à J..

Base : Tomes 1 à 4 de Harry Potter

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—Chapitre 15 – Missions pas tout à fait impossibles—

Lucius était assis à la table des Serpentard en face de Francesco et Drago. La grande salle s'était vidée de ses occupants au fur et à mesure que les élèves terminaient leur déjeuner. Lucius avait dit la veille à son fils qu'il serait heureux de pouvoir parler un peu plus longuement avec lui et son ami et ils avaient convenu de se retrouver le lendemain midi après le repas.

« Tu ne m'avais pas dit que ses parents étaient moldus ? » remarqua Lucius en forçant un sourire qu'il voulait amical. Drago ne s'y trompa pas : son père avait eu du mal à encaisser cette information et n'y semblait pas vraiment parvenu, il était flagrant que cela lui restait bloqué en travers de la gorge.

Francesco, ne connaissant pas vraiment Lucius, songeait que le père de son ami était moins terrible envers les moldus que ce que Drago le lui avait confié. Il avait largement exagéré le problème puisqu'il ne semblait pas autrement gêné que son fils soit avec un fils de moldus. Sans compter que beaucoup de pères auraient déjà été catastrophés d'apprendre que leur fils était avec un garçon, Lucius Malefoy lui était donc plutôt sympathique au premier abord.

« C'est vrai, j'avais prévu de te le dire, mais plus tard.

— Tu avais peur de ma réaction ? »

Inutile de mentir, ni même de parler, après tout, ils connaissaient tous deux la réponse à cette question, Drago se contenta donc d'un haussement d'épaules.

« Tu t'inquiétais pour rien, mon fils, comme tu le vois, je l'encaisse très bien. »

Cela sonnait faux. Lucius se forçait et Drago le sentait bien. Il se forçait pour le garder de son côté, et peut-être que son esprit calculateur songeait que d'ici un ou deux mois la tocade de son fils pour ce sang de bourbe indigne de son rang lui passerait et qu'ils se sépareraient,

Cela étant, il ne fallait pas que son père se fasse trop d'illusions à ce sujet. Francesco et lui, c'était du solide, Drago en était convaincu.

Le jeune Malefoy ne se trompait pas : son géniteur pensait que cette relation ne durerait pas longtemps – comme tous les premiers béguins – et qu'il était inutile d'y paraître hostile, d'ailleurs le simple fait d'y être hostile serait contreproductif car cela ne ferait que renforcer l'attachement de Drago pour Francesco. Après tout, Lucius avait été adolescent avant Drago et en tant que tel il savait pertinemment la plus grande joie des adolescents est de contrarier leurs parents.

Un bémol venait cependant infirmer sa théorie de la séparation rapide ; les regards qu'il avait surpris lorsque Drago lui avait présenté Francesco n'avaient rien d'équivoques, ce couple ne semblait pas être de ceux qui se font et se défont à l'adolescence, ce n'était semble-t-il pas une simple amourette, ce qui n'arrangeait pas Lucius. Cependant, l'espoir fait vivre et il souhaitait de tout son cœur que cette relation s'achève d'elle-même.

Pour détromper son père, Drago prit la main de Francesco et la posa sur la table. Ce geste irrita Lucius au plus haut point. Ce n'était pas seulement deux mains accrochées ensemble. Il y avait de la tendresse dans ce geste, pire : de l'intimité. Ce geste bénin amenait Lucius à envisager le pire. Après la main de Drago, qu'est-ce que Francesco lui prendrait d'autre ? Et que lui avait-il déjà pris ? Ce garçon parcourait la chair de son fils comme un terrain conquis, il en était convaincu. Et Drago se laissait mollement faire.

Alors que Lucius ressassait ces pensées, un rictus de haine déformait sa bouche. Il ne se rendit compte de sa grimace que lorsque cette haine se refléta dans les yeux de son fils. Drago avait acquis la certitude en voyant le visage de son père à cet instant que celui-ci méprisait toujours autant les moldus et leurs descendants, et surtout qu'il haïssait Francesco. Drago ne pouvait l'admettre.

« Tu es incurable ! » cracha-t-il avant de se lever et de partir en entraînant Francesco à sa suite.

Lucius serra les dents. Peut-être allait-ce être encore plus difficile qu'il ne l'avait prévu.

~oOo~

La tête perpendiculaire au corps, le haut du crâne appuyé contre le torse de son ami, Drago versait des larmes de rage en tapant et retapant de son poing furieux l'épaule de l'italien. Les coups étaient destinés à Lucius mais c'était Francesco qui les encaissait, sans broncher par ailleurs.

Ils s'étaient isolés dans un couloir. Drago arrêta de frapper, releva la tête du torse de Francesco et s'écarta.

« Tu te sens mieux ? » demanda l'italien, appuyé contre le mur et frottant son épaule endolorie.

Drago répondit d'un hochement de tête affirmatif bien qu'il soit toujours ravagé par le fait que son père faisait prévaloir ses idées au lieu du bonheur de son fils.

Ou peut-être son père était-il tellement imbibé de sa haine contre les moldus qu'il ne pouvait tout simplement pas comprendre ni imaginer qu'un de leurs descendants puisse faire son bonheur.

L'un ou l'autre, cela revenait au même : si son père continuait à détester les moldus et qu'il l'obligeait à choisir entre lui et Francesco, le choix était déjà fait. Tant pis pour lui, il n'aurait que ce qu'il mérite.

Les dehors caressants de son père ne l'avaient pas trompé, il avait estimé que son fils était dans une période rebelle et qu'il lui suffirait d'approuver cette relation – du moins en apparence – pour que son fils perde tout intérêt pour ce Sang de bourbe et revienne à des relations dignes de son rang. Cela aurait été une bonne stratégie si Drago avait eue cette relation uniquement pour énerver son père, s'il ne l'avait pas aussi bien connu… et si le naturel de Lucius n'était pas revenu au galop.

Drago ne savait pas comment réagir. Devait-il laisser une autre chance à son père ? Après tout, et même s'il était un anti-moldu convaincu, celui-ci l'aimait, il en était sûr depuis la visite qu'il lui avait fait en compagnie de Miss Johnson. Néanmoins n'était-ce pas risqué de lui laisser une seconde chance ? Lucius allait sûrement adopter une nouvelle stratégie et faire en sorte que son visage ne trahisse plus ses émotions réelles. C'était un habitué de ce genre d'exercices. La grimace de haine qu'il avait faite n'était qu'un incident de parcours, cela ne se reproduirait plus. Bref, comment pourrait-il savoir si son père acceptait sa relation avec Francesco dans ces conditions ?

Merlin, voilà que le peu de confiance qu'il avait dans son père s'évaporait de nouveau.

Drago poussa un soupir, s'appuya contre Francesco et posa la tête sur son épaule en quête de réconfort.

Au bout du couloir, un indiscret avait contemplé la scène. Il s'éloigna sans bruit.

~oOo~

« ça vous amuse de faire de la peine à votre fils ? » s'exclama une voix sévère.

Lucius était resté assis sur le banc des Serpentard après le départ de son fils et de son ami, il tourna la tête en direction de la voix. Luciano Datena se tenait devant lui. D'habitude souriant et gai, l'italien arborait un visage sérieux.

Le Serpentard Sang de bourbe. L'originalité personnifiée jusque dans son choix de maison. Lucius l'ignora souverainement.

L'attitude du père de Drago ne parut nullement incommoder ni impressionner Luciano.

« Répondez-moi ! » ordonna-t-il d'un ton autoritaire.

Insolence. Lucius se leva et fit face à Luciano.

« Il me semble que vous vous permettez d'employer un ton que je ne puis admettre.

— Très bien, alors, sur quel ton dois-je parler à un pauvre type qui n'a que faire du bien-être de son propre fils ? »

Pauvre type ? Lucius resta sans voix. C'était bien la première fois qu'on se permettait de l'affubler de l'adjectif "pauvre"… surtout de cette façon… et avec ce ton condescendant. Passé l'instant de surprise, il se demanda s'il devait se sentir offusqué ou éclater de rire.

« Permettez que je récapitule : vous êtes un sang de bourbe sans intérêt, vous n'avez que seize ans – c'est bien ça ? – et vous vous permettez de juger mes actions, de me parler de façon autoritaire et de me traiter de pauvre type ? Moi ? Lucius Malefoy ? Moi qui suis riche à millions ? Moi qui tiens tout le ministère de la magie dans ma main ? J'aurais presque envie de rire.

— Hé bien, riez ! Riez si ça vous fait plaisir. Riez tant que vous le pouvez encore. Quand vous vous retrouverez tout seul, vraiment seul, votre situation vous amusera sans doute moins, et la somme de toutes vos richesses et de vos relations ne suffira pas à ramener votre fils vers vous. »

Les poings de Lucius le démangeaient, ainsi que son envie de dégainer sa baguette de sa canne et de donner une bonne leçon à cet insolent. Sans compter que Severus lui avait déjà fait la leçon et qu'il avait eu son content de sermon pour l'année. Et de la part de Severus, cela passait encore – c'était un sang pur, de son âge, ils se connaissaient depuis des années – mais de la part de ce minable avorton, c'était plus qu'il n'en pouvait supporter.

Toutefois, il était quelque peu admiratif devant ce jeune homme. Il était très sûr de lui. Il osait venir devant lui et lui dire son fait. Il n'avait pas peur et se fichait bien de tout ce que Lucius pouvait représenter. C'était un peu ce qu'Harry Potter avait fait quelques années auparavant, mais la manière différait, Potter avait fait preuve de courage, Luciano, c'était tout simplement qu'il ne s'estimait pas inférieur à Lucius et qu'il s'octroyait donc le droit de le traiter comme il le voulait, qu'il n'avait absolument pas peur de lui, et que, de toute façon, il ne voyait pas pourquoi il aurait peur de lui. Bref, son attitude ne déméritait pas… d'un Malefoy !

Cette inversion des rôles aurait pu fortement déplaire à Lucius… aurait . Au lieu de ça, son cœur ne pouvait s'empêcher de trouver cet audacieux insolent sympathique et digne d'intérêt. Pour Lucius, la forme comptait plus que le fond et Luciano Datena, à la façon dont il le regardait et s'adressait à lui, lui ressemblait un peu. Il était aussi dédaigneux que lui pour les gens qu'il n'estimait pas supérieurs à lui. Peut-être n'avait-il pas volé sa place chez les Serpentard finalement. En songeant à ça, les poings de Lucius se desserrèrent, un sourire étira sa bouche et il tendit une main amicale vers Luciano. Il se surprit lui-même de son geste… et de sa sincérité.

« Nous n'avons pas été présentés dans les règles… Lucius Malefoy.

— Luciano Datena », répondit l'italien en serrant la main tendue vers lui et en s'étonnant de ce revirement de la part de Lucius, surtout qu'il paraissait tout à fait sincère. Ça ne correspondait pas à l'idée qu'il s'était fait du père de Drago.

~oOo~

Severus entra dans sa chambre, s'allongea sur le lit et prononça une formule en agitant sa baguette. L'obscurité fut tout de suite totale.

On ne le verrait pas au dîner de ce soir. C'était aberrant de constater le nombre de choses que les sorciers arrivaient à faire ou à guérir et qu'aucun n'ait réussi à trouver l'antidote miracle contre les migraines, et celle qui le tenait n'était pas piquée des vers.

Les cinquièmes années Serpentard et Gryffondor avaient été la première classe de son après midi. Il s'en était bien sorti dans son défi dans la matinée mais avait appréhendé ce cours. Il avait craint de perdre patience avec certains éléments, notamment Harry Potter, ce héros de pacotille infichu de réaliser une potion dans les règles de l'art, et Neville Londubat, la maladresse personnifiée. Cependant, quand était entré ce dernier, Severus avait eu soudain l'idée subite d'un défi dans le défi ; quoi de plus glorieux que d'être le seul professeur – mis à part celui de botanique – à réussir à inculquer quelque chose à cet élève qui semblait être voué à l'échec ?

Après ça, Lucius pourrait s'entendre aussi parfaitement que possible avec son "gendre", il n'en resterait pas moins que Severus aurait remporté haut la main leur compétition après un exploit pareil.

De quoi fermer le bec à Lucius Malefoy pour l'éternité.

Severus avait conçu son plan d'action en moins d'une minute et donné la potion qui suivait sur le programme des sixièmes années, sauf à Londubat, à côté duquel il s'était assis et avec lequel il était reparti depuis les bases – la tête effrayée qu'avait fait Londubat en le voyant s'asseoir à ses côtés, puis sa mine éberluée quand il avait compris que son professeur cherchait à l'aider avaient été impayables. Après avoir fait le point sur ce qu'il avait assimilé ces cinq dernières années, Severus avait choisi soigneusement une potion à lui faire réaliser avec juste ce qu'il fallait de difficultés – ni trop facile car cela n'avait pas d'intérêt, ni trop difficile car Londubat n'arriverait à rien. Il avait pour objectif de mettre Londubat au niveau du reste de la classe avant la fin de l'année, cela promettait d'être serré.

Neville Londubat n'avait été ni en métamorphose, ni en divination, il était resté en potions. Severus lui avait dit "Pour ce que tu réaliseras en métamorphoses, autant rester ici à me réussir cette potion, je m'arrangerai avec le professeur McGonagall", puis, "Cette chère Sibylle n'a jamais appris quoi que ce soit d'utile même aux plus doués, crois-moi : tu progresseras plus en restant ici. Finis-moi cette potion et arrête de gémir !"

Londubat aurait tout donné pour pouvoir sortir de cette salle de cours, néanmoins il s'était vite rendu compte que la seule solution pour parvenir à cet objectif était de réussir sa potion. Son esprit avait-il assimilé cette donnée et l'avait-il guidé inconsciemment vers la réussite afin de s'échapper de l'emprise de son tortionnaire ? Allez savoir. Si c'était le cas, il faudrait que Severus se pose des questions sur ses véritables capacités en magie. Peut-être Londubat était-il meilleur qu'il le pensait ? Peut-être faisait-il un blocage qui l'empêchait de libérer ses pouvoirs à cause de ce qu'il avait vécu et que sa maladresse innée faisait le reste ? Toujours est-il qu'il avait réussi cette potion et qu'il en avait été le premier surpris.

Dans un premier temps, Severus l'avait aidé en lui donnant les directives au fur et à mesure. Puis, la partie difficile avait commencé, Neville avait dû refaire une deuxième fois la potion en se débrouillant entièrement seul avec pour seules indications les crispations de la main gauche de son professeur posée sur la table. Cela avait été long, très long, mais il y était parvenu sans que Rogue ait besoin de prononcer un mot.

Severus pouvait être fier de lui.

Par contre, cet exercice avait été très éprouvant. Si c'était dorénavant comme ça dans chaque cours avec Neville – et que ces cours se prolongent sur ses heures de cours suivantes –, il fallait absolument qu'il s'atèle à la tâche de trouver une potion contre les migraines. De nombreux sorciers avaient déjà cherché avant lui, mais Severus se savait supérieurement intelligent… et il avait une sacrée motivation.

~oOo~

« Albus, j'aimerais vous parler de quelque chose ? » murmura Minerva à l'oreille du directeur. Ils étaient assis côte à côte à la table des professeurs. Dans la salle, les élèves des quatre maisons mangeaient leur dîner en devisant bruyamment.

« De quoi s'agit-il ?

— Il y a quelque chose qui m'inquiète, c'est à propos de Severus », répondit Minerva, chuchotant toujours.

— Un problème ?

— Oui… enfin, je crois. J'ai été vérifié les scores comme vous me l'aviez demandé – suite aux difficultés que nous ont posé les sabliers dernièrement et qu'apparemment vous avez parfaitement résolu – j'ai consulté le registre pour vérifier que les soldes inscrits correspondaient bien aux soldes des sabliers, et j'ai regardé un peu le détail, par curiosité. J'ai constaté que Severus n'a enlevé que quinze points aujourd'hui aux Gryffondor.

— Ah bon ? » s'exclama Albus, étonné. Severus descendait rarement en dessous des quarante points ôtés aux Gryffondor en une journée, très rarement, pour ne pas dire jamais.

« Oui, et pour des motifs tout à fait valables qui plus est : cinq points pour un retard et dix points pour un devoir non fait.

— Effectivement, approuva Albus.

— Et ce n'est pas tout, il a ajouté des points aux Gryffondors !

— Non ? Beaucoup ? » Là, ça dépassait tout entendement, qu'à la rigueur Severus fasse preuve d'un peu moins de partialité pour ôter les points, passe encore ! Mais qu'il en ajoute aux Gryffondor ! Pas que ça ne lui était jamais arrivé, mais leur rareté était proverbiable.

« Autant en une journée que dans toutes les années scolaires précédentes. Ce n'est pas tout, j'ai fait des comparaisons, imaginez-vous qu'il n'a donné aujourd'hui à Serpentard que vingt points de plus qu'à Gryffondor ! Quant aux Serdaigle, ils n'ont que cinq points de moins que les Serpentard. Ce n'est pas fini : il a fait preuve d'une opiniâtreté sans précédent afin d'apprendre quelque chose à Neville Londubat, il a absolument tenu à ce qu'il réussisse une potion. Quand j'ai été lui demandé pourquoi il avait retenu cet élève dans son cours alors qu'il aurait dû venir au mien, il m'a tout bonnement expliqué que cet élève n'était peut-être pas aussi mauvais qu'on le croyait mais qu'il fallait juste être plus persévérant avec lui – j'en suis restée bouche bée ! – et il m'a demandé l'autorisation de déborder sur mon cours à chaque fois que cela serait nécessaire afin de faire rattraper son retard à Neville, arguant le fait qu'il valait mieux que Neville soit bon dans une matière, que très mauvais dans deux matières. »

Albus observait Minerva avec des grands yeux ébahis. Il commençait à se demander si celle-ci ne lui faisait pas une farce, cela étant, ce n'était pas le genre de la dame.

« Bref, il a décidé de faire progresser Neville.

— Oui, incroyable non ?

— Certes. » Albus le reconnaissait aisément, il n'en revenait pas lui-même. « Cela étant, je ne comprends pas Minerva, qu'est-ce qui vous inquiète avec Severus alors ?

— Hé bien, vous ne croyez pas qu'il doit être un peu fiévreux pour faire ce genre de choses ? s'enquit Minerva, réellement inquiète. Ou alors, peut-être sent-il que sa dernière heure est proche et qu'il doit de se réconcilier avec tout le monde avant de partir pour toujours !

— Minerva… vous dramatisez ! s'exclama le directeur.

— Oui, vous avez sans doute raison », accorda-t-elle, mais elle n'en trouvait pas l'attitude de Severus moins bizarre. Elle avait fini par s'habituer à la partialité de son collègue, la comprenant plus ou moins – plutôt moins d'ailleurs –, et ce revirement soudain l'angoissait.

« J'irai parler à Severus afin de savoir ce qui nous vaut cette soudaine impartialité de sa part et cette attention particulière pour Neville, je suis sûr que ses réponses ne manqueront pas de vous rassurer sur son état de santé. »