Titre : rebaptisé le Cycle des Potions, deuxième épisode : les Schtroumpfs envahissent Poudlard.

Auteur : eeuuuuh… faut vraiment que je reconnaisse ce truc ? Bon ben Lychee alors…

Source : HP I, II, III et IV.

Disclaimer : les persos de Poudlard appartiennent à J.K.R., je fais juste mumuse avec comme quelques milliers de fanficeurs. Les Schtroumpfs sont à Peyo…

Genre : suite de Petit Sevy deviendra grand. Donc yaoi. *gnieheheheheh…* Heu… on se rapproche de plus en plus du rien du tout intersidéral en ce qui concerne l'histoire… C'est encore une potion qui foire, bien sûr.

Les Schtroumpfs envahissent Poudlard.

Chapitre un : Au collège des cœurs brisés… (pardon, pardon, je le referai plus… _ )

                         Oùske tout va encore mal.

Les yeux d'encre de Severus Snape, nouvellement professeur de DCFM à l'Ecole de Magie et de Sorcellerie de Poudlard, étincelaient tandis qu'il se précipitait sur le pauvre Neville Londubat qui tentait frénétiquement de se remémorer les différences entre les démons mineurs et majeurs.

- Non, M. Londubat. NON, les démons majeurs n'ont pas des ''pattes'' plus grande que leurs cousins mineurs, comme vous semblez le supposer. ILS CRACHENT DU FEU ! Peut-être vous en rendrez-vous compte lorsqu'il ne restera plus de vous que de quoi servir d'engrais au potager du Pr Hagrid, M. Londubat ? continua-t-il doucereusement.

Neville baissa la tête en balbutiant quelques mots.

- Non plus… les démons majeurs ne CRAIGNENT PAS L'AIL !!! A vrai dire ils ne craignent pas GRAND CHOSE ! Mais puisqu'il est de mon devoir de faire rentrer dans vos petites cervelles de gastéropodes lobotomisés ce qui est dangereux et ce qu'il ne l'est pas… (il prit une grande inspiration)… FAITES UN EFFOOOOOORT !!!!

Un silence de catacombes plana dans la salle de classe.

- Bien, sourit imperceptiblement Severus. Reprenons.

Ses élèves l'observèrent avec terreur regagner son bureau, ses robes noires battant sèchement, puis chercher du regard une nouvelle victime, repoussant distraitement ses cheveux de corbeau.

Ses lèvres s'incurvèrent délicatement.

- Miss… Brown.

Lavande pâlit et s'accrocha à son bureau.

- Pourriez-vous nous exposer rapidement les caractéristiques magiques des démons mineurs ?

Lavande claqua des dents.

- J'attends, j'attends, fit tranquillement l'homme en tapotant son bureau du bout des doigts.

Toc toc toc.

La Gryffondor remercia le Ciel de ce bref répit.

- Entrez ! rugit Severus.

La tête d'un homme au regard bleu sympathique et pas stressé pour deux sous apparut.

- Désolé de t'interrompre… dit-il joyeusement. Est-ce que tu aurais des craies, mon roudoudou en sucre ?

Trois semaines s'étaient écoulées depuis le ''retour'' de Severus Snape à l'Ecole et ses débuts comme professeur de DCFM. Trois semaines durant lesquelles les élèves, malgré leur peu de sympathie pour l'homme horriblement sarcastique et froid, l'avaient regardé un peu différemment qu'auparavant.

D'abord parce qu'il avait été durant plus d'un mois un bébé adorablement trognon (et même sous la menace d'une retenue, certains adolescents ne pouvaient retenir un sourire goguenard en le croisant), ensuite parce que, après tout, il partageait désormais ses appartements avec le nouveau professeur de Potions, qui se révélait 1. être un homme, 2. être un ancien criminel en fuite, 3. être le parrain du Survivant que Snape détestait profondément, 4. être sensé détester Snape lui-même et vice-versa, et 5. avoir un caractère totalement mais alors totalement opposé à celui du Maître des Potions. Du moins à première vue. Parce qu'il devait en falloir, du caractère, pour pouvoir partager la vie d'un homme pareil.

Ces ''relations'' ne les empêchaient pas de continuer à se chamailler en public (dans la mesure où Severus Snape pouvait se laisser aller à se chamailler), mais sans gravité aucune. Cependant ce jour-là, Sirius avait peut-être été un peu trop loin.

- Non, je t'assure, tu as exagéré, expliquait patiemment Harry à son parrain, assis à côté de lui sur un des bancs du parc.

- Bon, ok, je regrette, marmonna l'Animagus en triturant un brin d'herbe. Il déteste ça en plus… Mais de là à balancer mes affaires dans le couloir, à refuser de me laisser entrer et à ne plus m'adresser la parole !

- Sirius, tu l'as appelé ''mon roudoudou en sucre'' devant une vingtaine d'élèves qui se sont empressés de le répéter à l'Ecole entière, et encore heureux que Dumbledore ait gentiment lancé un sort pour censurer le courrier à ce sujet. Tu as peut-être un peu brisé sa réputation ?

L'homme dut le reconnaître.

- MAIS QU'EST-CE QUE JE VAIS FAAAAIIIIIIRE !!!!!!! se lamenta-t-il.

- A part mettre toute l'Ecole sous Oubliettes…

Sirius secoua la tête, puis écarquilla les yeux.

- MAIS C'EST BIEN SUR !!!! Merci Harry, c'est une superbe idée !

- Je plaisantais, soupira l'adolescent avec accablement.

- Mais non, écoute ! Il suffit de glisser une potion d'oubli dans la soupe de l'Ecole, ce n'est pas très difficile à doser !

- On ne mange jamais de soupe, objecta son filleul.

- J'en demanderai aux Elfes… Oui oui oui, comme ça même lui oubliera tout…

- Sirius…

- Ouiiiiiiiii ? répondit l'homme avec un grand sourire innocent.

- C'est une blague, hein ?

- Bien sûr, bien sûr, tu ne crois tout de même pas que je vais ensorceler toute l'Ecole… Bon ! J'ai des trucs à faire et tu es en train de sécher les cours ! On se retrouve après dîner ?

Et l'Animagus s'éloigna en sautillant sous le regard circonspect de son filleul.

- La-sou-peuh, la bonneuh soupeuh, lalalalaaaaaa… chantonnait Sirius en piochant dans ses étagères. Bon… Potion d'Oubli… un calendrier réduit en poudre… une cervelle de moineau… des particules d'éponge… voilà, voilà !

Il alluma gaiement d'un coup de baguette un grand feu sous un chaudron, sifflotant ave allégresse.

- Mon petit Sevounet, lalalèèèèreuh…

Plif. Plaf. Plouf.

- Et une cuillérée de cervelle pour papa… et une pour maman…

Il reposa la bouteille sans prêter attention à l'étiquette qui précisait soigneusement : ''A consommer de préférence avant fin Mai 1432''.

- Gnieheheh…

Sirius regardait avec un rictus satisfait les élèves s'installer à leurs tables respectives qui supportaient chacune d'immenses soupières de soupe de poisson.

* Dommage de gâcher de la soupe de poisson… Enfin tant pis.*

Il commença à sepoudrer la sienne de gruyère, souriant aimablement à son collègue et récemment amant qui s'installait à côté de lui en l'ignorant superbement.

- Alors, Sirius, comment se passent vos cours de Potions ? demanda aimablement Dumbledore de l'autre côté.

- Oh, très bien ! Trèèèèèès bien, je vous remercie, Albus !

Le sourire affiché par l'Animagus proclamait tellement ''ATTENTION ! BLAGUE FOIREUSE EN VUE !!'' que Harry, à l'autre bout de la Salle, empêcha brusquement Hermione de porter sa cuillère à ses lèvres.

- Non !

Ses deux amis le regardèrent, médusés.

- Tu te lances aussi dans la défense des Elfes de Maison ? se renseigna Ron.

- Je me lance surtout dans le sauvetage des pauvres élèves mis en péril par les plans foireux de leur nouveau prof de Potions, maugréa le brun.

En effet.

Visiblement la potion n'avait pas un effet immédiat, puisque ce ne fut que dix bonnes minutes plus tard que retentit le premier hurlement de frayeur. Toutes les têtes se tournèrent dans la direction de la jeune élève de Poufsouffle qui pointait son voisin d'un doigt tremblant.

Il fallait dire que celui-ci avait pris une belle couleur bleue fluorescente et se retrouvait réduit à la taille d'un enfant de sept ans. La Salle commença alors instantanément à se peupler de petits hommes bleus, légèrement paniqués.

- SILEEEENNNNCE !!!!!

L'adjonction de Dumbledore eut un peu moins d'effet que de coutume, sans doute de par le fait qu'il avait du se mettre debout sur son siège pour se faire voir et entendre, et qu'il était tout aussi bleu que ses élèves.

- CALMEZ-VOUS !!!

Le silence revint un tant soit peu.

- Tous les élèves dans leurs dortoirs, dit-il sèchement. Potter, Granger et Weasley, vous restez ici.

Une armée de nains indigos, flottant dans leurs uniformes trop grands, s'écoula de la Grande Salle en roulant des yeux, tandis que les trois amis encore normaux suivaient Dumbledore, MacGonagall, Sirius et Severus (tous deux également non affectés) dans le bureau du Directeur.

- Bon. Qui est responsable de cet accident ?

Sirius leva un doigt timide dans le silence qui suivit.

- QU'EST-CE QUE TU AS ENCORE FOUTU, DEBILE CONGENITAL ?!! explosa son ex-compagnon.

- Ah je t'en pries, n'implique pas mes parents là-dedans ! eut encore la force de s'indigner l'Animagus.

- TU TE RENDS COMPTE QUE TU AS ENCORE REUSSI A SEMER LA MERDE ??!! hurla Severus en devenant aussi rouge que ses deux collègues étaient bleus.

Sirius baissa la tête en reniflant.

- Ca partait d'un bon sentiment ! protesta Harry pris de pitié pour son parrain. En fait…

- Oui ? demanda Dumbledore alors qu'il s'interrompait.

Le contraste entre son teint bleu, sa robe rouge et sa barbe blanche lui donnait l'air du drapeau français, songea distraitement le Survivant.

- Et bien… euh…

- Je souhaitais… faire oublier… un certain incident à l'Ecole… fit l'homme d'une voix misérable.

Severus le dévisagea, les yeux ronds.

- Oh… je vois, sourit le vieux sorcier. Et bien, il semblerait que vous vous soyez trompé quelque part, Sirius, reprit-il plus froidement.

- M'étonne pas… marmonna le Maître des Potions.

Sirius plissa les yeux.

- Pourtant j'ai suivi la recette à la lettre ! protesta-il.

- As-tu seulement vérifié les ingrédients ? demanda sarcastiquement son prédécesseur.

- ………..oups.

Les six autres soupirèrent en chœur.

- Severus, vous pouvez faire quelque chose ? demanda Dumbledore d'un ton très très fatigué.

- Je ne sais pas. Il faut d'abord que je trouve l'élément défectueux, les effets qu'il a pu avoir sur la potion, et seulement je pourrai chercher un antidote.

- Combien de temps ? s'enquit le Pr MacGonagall.

- Entre trois jours et deux siècles.

Et à cet instant Severus Snape ne songeait certainement pas à plaisanter.

- Faites, faites, soupira Dumbledore avec un signe de main (bleue). Pourquoi n'avez-vous pas été touchés, tous les quatre ?

- Harry se doutait de quelque chose et nous a empêché de manger, expliqua Hermione.

- Pourquoi ne l'avez-vous pas dit avant, Potter ?! pesta Severus.

- Parce que je n'y ai pensé qu'au dernier moment, rétorqua Harry. Et vous, pourquoi n'en avez-vous pas mangé ?

- Je n'aime pas la soupe, rétorqua sèchement le professeur. Bien. Sirius, dépêche-toi de me montrer ce que tu as utilisé.

Quelques minutes plus tard, les trois élèves se retrouvèrent dans le couloir.

- …

- …

- …

- …

- …

- MWAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAAAAAH !!!!!!

- WARF WARF WARF ! La tronche de MacGonagall!!!!

- Et Dumbledore ! hoqueta Ron. On dirait… on dirait le Grand Schtroumpf !!!

- Vous êtes horribles ! gloussa Hermione.

- N'empêche que tu étais bien contente que je t'ai empêchée de manger, rigola Harry.

- Hé… Harry…

Ron affichait un sourire béat.

- Quoi ?

- Ton Draco… il doit être transformé en Schtroumpfette…

Le brun se figea, les yeux écarquillés.

- Draco… murmura-t-il…………….pffffrrrtttt !!!…… GNYAHAHAHAHAHAHAAAAAAAAH !!! MA SCHTROUMPFETTE OU ES-TUUUUUU ??!!!! s'écria-t-il en s'élançant dans les couloirs du Château.

- Cervelle de moineau périmée, commenta sèchement Severus. Pourquoi n'as-tu pas utilisé la tienne, à la place ? ajouta-t-il sarcastiquement.

Sirius ne répondit pas, tripotant machinalement une fiole qui traînait sur la table, le visage détourné.

- Mais ce n'est rien, je vais juste passer mes nuits suivantes à fouiller dans la bibliothèque, à tripatouiller des hectolitres de potion d'Oubli, à me casser la tête à élaborer un putain d'antidote TOUT CA PARCEQU' UN IMBECILE JOUE AVEC DES CHOSES QUI LE DEPASSENT TOTALEMENT !!!!

Sirius rentra la tête dans ses épaules, puis murmura doucement.

- Je sais que je suis nul…

Severus retint la remarque acerbe qui lui venait aux lèvres, frappé par le ton triste de son crétin d'ami.

- Je fais toujours tout de travers, continua presque imperceptiblement l'Animagus. Je n'ai jamais pu aider Remus James et Lily sont morts par ma faute j'ai laissé Harry tout seul pendant douze ans pire que tout, je ne suis même pas foutu de retrouver Pettigrow et maintenant…

Il se frotta les yeux.

- … maintenant que je t'ai, toi, je ne suis même pas capable de te garder…

Severus vit avec effarement une larme glisser le long de sa joue.

- Bon. Excuse-moi pour tous les ennuis, fit ce dernier en se levant. Je vais… je vais te laisser le labo et aller me fracasser la tête sur un mur quelconque…

Il sourit légèrement et se cogna le crâne du poing.

- ''Méchant, méchant Sirius !'' fit-il en une piètre imitation d'un Elfe de Maison repentant. Encore pardon…

La voix froide de Severus l'arrêta sur le seuil.

- Minute.

Sirius se retourna en soupirant : l'homme le fixait impitoyablement de son regard d'encre.

- Tu crois peut-être que je vais me taper tout le boulot tout seul ? Il est hors de question que j'enseigne à un troupeau de Schtroumpfs braillant plus d'une semaine. Va me chercher tout ce que tu trouveras sur la cervelle de moineau et grouille-toi de me le rapporter.

Il eut un soupir d'exaspération quand Sirius lui jeta un regard d'adoration éperdue.

- BOUGE TON CUL !!

- Oui Maître Vénéré ! obtempéra le professeur de Potions en se précipitant vers la Bibliothèque.

Mais un antidote ne s'élabore pas du jour au lendemain. Bien qu'ils aient bénéficié de tout le week-end, les deux hommes n'avaient qu'à peine entamé la confection d'un contrepoison potentiel lorsque survint le lundi matin. C'est avec des cernes à faire pâlir d'envie une fanficeuse à la bourre qu'ils partirent donner leur premier cours de la semaine.

Parqués dans leur cachot, ils n'avaient pu constater l'installation d'une atmosphère légèrement tendue dans l'enceinte de l'école. Les élèves – et les professeurs – avaient quelques peine à s'habituer à leur nouvel aspect. Tout le monde se dévisageait à tout bout de champs. La palme des regards médusés revenait sans doute au pauvre Pr Flitwick (40 cm) Hagrid s'en sortait plutôt bien, ramené à une taille à peu près normale, sa barbe dissimulant en grande partie son délicat ton pervenche. Cependant Crockdur refusait de le laisser entrer chez lui.

Inutile de préciser que Hermione, Ron et Harry détonaient comme trois Chamallow au milieu d'un champ de Chupa-Chups au Coca, et qu'ils s'attiraient de nombreux regards envieux.

- C'EST LE SCHTROUMPF, SCHTROUMPF, SCHTROUPMPF, QUI FAIT SCHTROUMPF, SCHTROUMPF !!! UN P'TIT SCHTROUMPF, DEUX P'TITS SHCTROUMPFS, TROIS P'TITS SCHTROUMPFS, SCHTROUMPFS, SCHTROUMPFS !!! QUAND UN SCHTROUMPF VEUT SCHTROUMPFER, ET QUE SON SCHTROUMPF EST SCHTROUMPFE, QU'EST-CE QU'IL SCHTROUMPFE…

Quelques 200 regards de pure haine se tournèrent vers les trois amis qui chantaient à tue-tête.

- Hé, Harry, fit Ron en s'asseyant à table, tu sais pourquoi il est dangereux d'être daltonien à Poudlard ?

- Non, vas-y.

- Parce qu'on risque de confondre son prof avec un Elfe de maison !

- Les daltoniens ne confondent pas les couleurs, c'est une histoire de densité, corrigea Hermione en repoussant soigneusement la soupière.

- On s'en fiche ! Comment va ta Schtroumpfette, Harry ?

- Ben… elle schtroumfe.

Les trois rescapés pétés de rire préférèrent s'enfuir de la Salle avant de finir lapidés par une horde de pygmées turquoises furibonds.

- Non, je t'assure Draco, cette couleur te va très bien au teint… c'est assorti à tes cheveux, et tout et tout…

- VA TE FAIRE FOUTRE CHEZ LES TROLLS, POTTER !!!

- Meuh j'essaie d'être gentil…

Les deux amants sortaient du cours de MacGonagall, où personne n'avait rien suivi vu qu'ils ne dépassaient pas de leur bureau, la directrice de Gryffondor y comprise. Draco remontait en râlant les jambes de son pantalon, suivit par un Harry mort de rire qui portait galamment le sac trop encombrant de son compagnon.

* C'est vrai qu'avec une petite robe blanche… une vraie Schtroumpfette.*

- QU'EST-CE QUI TE FAIT MARRER ?! éructa le blond.

- Rien, rien…

- Tu vas voir, quand mon père va apprendre ça !

- Tu vas faire virer Sirius ? s'inquiéta Harry.

Le Serpentard resta pensif.

- Non, finit-il par dire. Mais il a intérêt à nous dégoter un antidote, avec son Sevy-chou-roudoudou-en-sucre ! Et toi, ajouta-t-il en s'arrêtant et en tendant le doigt vers le brun, pour te punir de ne pas m'avoir prévenu, c'est abstinence totale tant que je n'ai pas retrouvé mon teint de lys et mon 1m 78 !

- De toutes façons papouiller un nain bleu… J'avoue apprécier ton caractère mais bon, tu n'es pas très affolant comme ça…

Draco se figea.

- Alors comme ça, dit-il doucement, c'est juste mon cul qui t'intéresse ?

Harry se dit que ça ne sentait pas bon.

- Mais non mon cœur, tu sais bien que…

- Plus un mot ! C'est pas la peine.

- Dra…

- Je ne veux plus te voir, M. Potter-le-Survivant-tout-le-monde-est-à-mes-pieds. Dégage.

Et il s'éloigna d'un pas digne, se prenant les pieds dans sa cape.

- Draco tu oublies ton sac…

- Sev', Sev', j'ai une idée ! gueula Sirius en faisant irruption dans la salle de classe de son ex-roudoudou.

- Quelle extraordinaire événement, murmura le Maître des Potions. Ton cerveau y survivra-t-il ?

Sirius eut un soupir agacé mais ne répondit pas.

- Voilà, je me demandais pourquoi la recette spécifiait cervelle de moineau et non cervelle d'étourneau, ce qui aurait semblé plus logique. En fouillant par hasard, j'ai découvert que la cervelle de moineau a un effet catalyseur un peu plus important, mais qu'en se dégradant elle acquêt des propriétés semblables à celles des colorants alimentaires !

- Tu as trouvé ça où ? demanda Severus d'un air un peu plus intéressé.

- Un bouquin sur l'action des cerveaux des animaux non magiques. Ca pourrait être ça, la couleur bleue ?

- Ca n'explique pas la taille, remarqua son coéquipier de galère. Mais c'est un début…

DRIIIIIIIIIIIIINNNNNNGGG !!!!

- Vous pouvez sortir, dit sèchement le Pr de DCFM.

- Salut les Schtroumpfs ! lança gentiment son collègue.

Les élèves lui lancèrent un regard rancunier et Severus un regard exaspéré.

- Tu penses pas que ça leur fera de bons souvenirs ? continua gaiement à bavarder Sirius tandis qu'ils marchaient en direction des cachots.

- Oh, si. Surtout le jour où ils te coinceront pour te peindre en bleu.

- Tu croies qu'ils feraient vraiment…

- QU'EST- CE QUI SE PASSE ICIIIIIIIIIIIII ??!!!!

Un homme déboucha à toute allure d'un couloir, sa cape somptueuse virevoltant derrière lui.

- Oh, mais c'est Lucius ! Salut Lulu ! sourit Sirius.

- BLACK ! J'AURAIS DU M'EN DOUTER ! C'EST ENCORE TOI QUI EST DERRIERE TOUT CA, HEIN ?! TOUJOURS A FAIRE DES CONNERIES !!!

Il s'interrompit en avisant Severus qui n'était visiblement pas bleu et toujours aussi grand.

- Pourquoi…

- Je n'aime pas la soupe, répondit sobrement le brun.

Comme le digne-héritier-d'une-des-plus-grande-familles-de-sorciers-d'Angleterre clignait des yeux sans comprendre, Sirius lui tapota gentiment l'épaule.

- Allez, ne t'inquiètes pas. On est en train de chercher une solution.

- Justement si tu participes, alors j'ai toutes les raisons de m'inquiéter !

- Tu devrais être heureux, continua l'Animagus sans l'écouter, toi qui t'ais toujours glorifié de ton sang bleu. Et ben ton fiston a optimisé le système ! Tout bleu !

- JE NE VEUX PAS D'UN SCHTROUMPF COMME HERITIER !!!

- Hé, Severus, t'as vu ? Il a tout de suite fait la même comparaison ! Comme quoi même les Serpentards lisent les Schtroumpfs, ajouta-t-il rêveusement.

- NE TE FOUS PAS DE MOI, BLACK ! TU N'ES RIEN DU TOUT !!!

Le visage de l'ancien fugitif se figea. Il lui lança un regard froid de ses yeux outremer.

- Justement, dit-il doucement, suavement. Je ne suis rien du tout, je n'ai aucune réputation, et pratiquement rien à perdre. Alors tes menaces, tu peux te moucher ou te torcher avec, je n'en ai rien à battre. Et pour te remercier des emmerdes que tu as faites à mon filleul adoré…

Sirius lui balança le roi des coups de poing dans le nez. Le MangeMort percuta le mur avec un bruit sourd et se redressa en vociférant.

- Tu m'as FRAPPE ?!! Je vais te faire virer pour ça !

- Qui a frappé qui ? demanda l'enseignant d'un ton innocent.

Severus haussa un sourcil.

- Rien vu, laissa-t-il tomber.

Lucius poussa un juron, essuya rageusement le sang qui lui dégoulinait du nez, et…

Chprotch !

- Ca c'est pour la lessive dans mon chaudron en 5ème année, fit-il d'un ton satisfait tandis que Sirius sautait dans tous les sens en se tenant le ventre à deux mains.

- Espèce de…

Severus les regarda se bagarrer un instant, tirant tranquillement sur sa cigarette, puis se dit qu'il faudrait peut-être intervenir avant qu'on ne l'accuse de non-assistance à personne en danger.

- Sirius, je te rappelle que nous avons un antidote à trouver.

L'homme cessa de mordre le mollet de son ancien-pire-ennemi-n°2-passé-à-n°1-par-leger-changement-de-relations-avec-l'ex-n°1 et resta pensif.

- C'est vrai, j'oubliait. Bon, Lucius, on remettra ça une autre fois hein ? Il faut que je sauve ton fils.

- Pauvre de moi…

- Alors à la prochaine !

Il trottina à la suite d'un Severus qui ne l'avait même pas attendu, abandonnant un Lucius désespéré.

- C'était marrant ! fit-il gaiement

Severus ne répondit pas.

- Sev'…

- …

- Tu boude toujours ?

- …

- Bon… soupira l'Animagus.

Ils avaient presque atteint la bibliothèque quand…

- YAAAAAAAAAAAARRRRRRRRGGGGGGGGGGGHHHHHHHH !!!!!!!!!!!

- Ah… Lucius a vu son fils, conclut distraitement Sirius.

Draco l'avait plaqué.

Harry n'en revenait tout simplement pas. Draco. L'avait. Plaqué. Draco-l'avait-plaqué. Dra-co-l'a-vait-pla-qué. Dracol'avaitplaqué. Dra…

- Harry je te parle !

- …hum…hein…ké…?

- Rien, retourne sur ta planète, soupira Ron.

Draco l'avait plaqué. Draco…

- OUIIIIIIIIINNNNNNNN !!!!!!!!!

Ses deux amis bondirent en l'air, lâchant brutalement leurs couverts, et se tournèrent en se tenant le cœur vers le brun qui sanglotait dans ses tagliatelles.

- Harry ! Harry qu'est-ce qu'il y a ?! s'exclama Hermione.

- C'est… c'est Draco… il m'a laissé tombeeeerrrr !!!

Ron se redressa d'un air furieux.

- QUOI ?! Le sale type ! Attend voir, je vais te le me le… !

- Rassieds-toi, soupira Hermione en le tirant par la manche. Comment ça il t'a ''laissé tomber'' ?

Le Survivant leur raconta toute l'histoire en reniflant.

- Ben même moi, qui ne suis pas un pro des histoires de cœur, déclara Ron après un moment de silence (Hermione eut un reniflement ironique), je peux te dire que tu ne t'es pas très bien débrouillé…

- Snif. Bouh. Ouin.

- Pourquoi tu lui as sorti ça, aussi ? s'enquit son amie.

- Mais c'est vrai ! C'est plutôt normal, non ? Regarde, est-ce que tu aurais envie de sortir avec Ron s'il était bleu et mesurait 1m10 ? Non, mauvais exemple, corrigea-t-il en voyant ses deux amis virer au rouge impérial. Enfin c'était une blague, je l'AIMEEEEUUUUH !!!

Toute la Salle se tourna vers eux.

- Ecoute, il faut que tu t'excuses, dit doucement Hermione à son ami qui avait replongé dans son assiette.

- Il veut pas m'écouter…

- Il faut trouver un plan, déclara résolument la brunette en prenant les choses en main. J'ai une idée…

- Aïe aïe aïe…

- Ouaip. Essuie ta sauce tomate et écoute-moi…

- M. le Directeur ! M. le Directeur !

Les deux seuls adultes de Poudlard ne ressemblant pas aux petits hommes bleus de Peyo grimpaient l'escalier à toute vitesse en se bousculant.

- Laisse-moi passer ! pesta Sirius à son collaborateur un lui faisant un croche-pied.

Le MangeMort jura, le saisit aux jambes pour le faire tomber à son tour, et lui marcha carrément dessus pour déboucher le premier dans le bureau où les attendait Dumbledore version Grand Schtroumpf.

- Ca y est ! On a trouvé ! annonça-t-il avec un sourire qui le rajeunissait de six ans et surtout le faisait paraître étonnement sympathique et presque… séduisant.

Le visage du Directeur s'illumina.

- Parfait ! s'exclama-t-il. Avez-vous la potion avec vous ?

L'espion fronça les sourcils, puis se redirigea vers l'escalier d'où émergeait péniblement Sirius.

- La potion !

- Oui, oui ! maugréa l'Animagus. Voilà !

Il sortit de sa poche une fiole miraculeusement intacte et la présenta cérémonieusement à Dumbledore.

- Et… c'est sûr ? demanda le vieux sorcier.

- Nous l'avons testée sur des rats de laboratoire, et même quelques chats, dit sèchement Severus. Ils perdaient instantanément leur couleur bleue.

- Y'a pas de raison pour que ça ne marche pas sur les humains, ajouta Sirius.

- Bien. Dans ce cas, testons. Puis-je… ?

Les deux hommes hochèrent la tête puis le regardèrent attentivement porter la fiole à ses lèvres et boire à grande gorgées. Pendant quelques instants, rien ne se passa, puis…

POUF !

- …

- …

- Ah ben non.

- En effet. Peut-être un erreur au niveau des proportions, remarqua gravement Severus.

- Peut-être, répondit Sirius sur le même ton. Ou alors sur le chauffage ?

- Par Merlin… (Dumbledore poussa un soupir extenué). A quoi ressemblé-je ?

- Franchement…

- Pour tout vous dire…

Sans un mot, Sirius lui apporta un grand miroir, où il jeta un coup d'œil avant de s'évanouir.

- C'est marrant… Quand il tombe dans les pommes, les rayures passent du rouge au noir et du bleu à l'argenté, remarqua Sirius d'un ait intéressé. Remarque c'est assorti à la barbe, comme ça…

- J'espère quand même que le troisième bras disparaît au bout d'un moment.

- Severus…

- Oui ?

- Il nous faut deux antidotes, maintenant.

A suivre…