Titre : le Cycle des Potions, deuxième épisode, chapitre deux, alias Petit Sevy deviendra grand chapitre V. Que ceux qui ont compris lèvent le doigt. Oui, j'aime bien me compliquer la vie…
Auteur : Lychee.
Source : les quatre premiers tommes de HP, bien sûr… puiske le cinq toujours pas être là.
Genre : le genre ? Le genre… hin hin hin… c'te question… ILS SONT A MOI ET J'AIME LES MARTYRISER !!!! MUAHAHAHAHAHAHAAAAAH !!!!!!… donc yaoi (ou slash, de toutes façon un lemon est un lemon).
Pairing : résumons un peu… Riry et Drac… Sev et Siry… enfin pour l'instant tout va mal… Je vous annonce le prochain ? Allez… Remy et Lulu……………………… vous avez très bien lu. Mais ce n'est pas pour tout de suite…
Disclaimer : pourquoi faut toujours le répéteeeeeer ??? *ton plaintif* Pas à moi. On me les a prêtés. Un peu forcé. Donc… Sev à JKR (les autres aussi ? tiens oui !) les Schtroumpfs (je sais enfin l'écrire… essayez du premier coup pour voir !) à Peyo les idées, à moi. Je tiens à remercier ma soeurette, impitoyable bourreau du travail (''Et t'as écrit, hein, dis ? VA ECRIRE !!!''), Prune pour ses conseils et ses encouragements (pour s'inscrire à l'Ordre de la Corbeille de Fruit, veuillez contacter Prune ou Lychee, merci. ^__^ Bonjour à Mao !), Kima pour ses bôôôôôôs dessins même que j'arrive pas à les mettre sur ff.net, et c'est dommage, passke Drac et Harry en train de gâgater devant Sevy, ou les deux abrutis de professeurs debout dans le couloir, l'un en caleçon, l'autre dans son drap (un carambar à celui qui devine de qui je parle), et ben ça en vaut la peine, surtout vu son talent (j'étais pétée de rire), et à Saael' oui je t'aime va… ^^
Et surtout, merci à tous ceux qui me lisent, avec une mention spéciale pour mes reviewers…
Sev (ton sarcastique): ton allusion était aussi subtile et délicate qu'un Sirius en train d'essayer d'arranger une situation.
Lychee (outragée) : c'était sincère ! (devient rêveuse) Tu sais, tu était vraiment sexy torse-nu dans la dernière scène du troisième chapitre…
Sev (s'éloigne rapidement) : bon c'est pas tout ça j'ai un antidote à terminer, moi…
Lychee : hin hin hin…
Les Schtroumpfs envahissent Poudlard.
Chapitre deux : Gargamel contre-attaque. *générique de Star Wars en fond sonore*
Oùske Gargamel n'intervient pas mais ça faisait chouette comme titre. Oùske… pffffff… plein de choses.
Sirius parcourait les couloirs comme une âme en peine. Plutôt logique, puisque c'était bien ce qu'il était actuellement, étant donné que son Maître des Potions favori, cet abominable salaud de MangeMort (mais il n'était peut-être pas très objectif à ce moment précis), continuait à le considérer comme une vague chose sans volonté propre, qu'il pouvait à loisir ignorer ou tripoter quand bon lui semblait. Ce qui, honnêtement, était peut-être assez proche de la vérité, mais à cet instant, l'orgueil des Gryffondors ressurgissait tel un torrent en furie dans l'esprit d'un Sirius saisi d'une rage terrifiante, bien décidé à lui faire ravaler ses remarques sarcastiques, et s'il se refusait à les avaler, à les lui enfoncer par l'autre bout.
Non mais !
C'était vrai, quoi !
Fallait pas le prendre pour le dindon de la farce, non plus !
Ce con…
Il allait voir…
Severus…
…
- OUUUUIIIINNNNNNNN SEVERUS Y ME MAAAAAAAAANQUE !!!!!!!!!!!!
- OUUUUIIIINNNNNNNN DRACO Y M'A PLAQUEEEEEEEEE !!!!!!!!!
Définitivement non, ce n'était pas de l'écho. Un Harry en pleurs le percuta avant de s'effondrer au sol dans un état pitoyable. Oubliant un instant ses propres affaires de cœur, il s'agenouilla près de son filleul.
- Hey ! Harry ? Qu'est-ce qu'il y a !
- C'est… c'est Draco… bredouilla l'adolescent. Il m'a… il m'a… OUIIIIN JE SUIS MALHEUREUUUUUX !!!!! se mit-il à brailler en se jetant dans ses bras.
Sirius le berça un moment en lui murmurant des mots gentils, se retenant de se moucher dans sa manche. Son élève leva finalement un regard embué sur lui.
- Et toi ? renifla-t-il. Ton roudoudou ?
Sirius le regarda, cligna des yeux, puis…
- OUIIIIIIIINNNNNNNN !!!!!!!!
- OUIIIIIIIIIIIIIINNNNNNNNNNN !!!!!!!!!
- OUIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIINNNNNNNNNNNNNNN !!!!!!
Etc.
Après cet échange ô combien constructif et quelques quintaux de mouchoirs en papiers, ils décidèrent de passer à l'action et, réfugiés dans les toilettes du quatrième sous-sol, se mirent en devoir de chercher une solution à leurs malheurs.
- Et un cadeau ? proposa Sirius, assis sur la cuvette.
Harry, installé à ses pieds le dos contre la porte, fit la moue.
- Tu nous vois leur offrir des fleurs ou des chocolats ? On parle de deux terribles Serpentards, là.
Sirius tira sur sa cigarette et se mit à chantonner :
- Serpentard, Serpentard,
Quand tout ce que vous faites foire,
Ce n'est pas par hasard,
C'est grâce à ces connards.
- Pas mal, sourit Harry.
- Ouais hein ? C'était notre chant de guerre quand j'étais jeune… Bon, pour en revenir à nos deux débiles, la peste leur ronge ce que je pense, non, les cadeaux ce n'est pas une bonne idée… ils en seraient encore plus satisfaits.
- Hermione m'a proposé…
- Il est interdit de fumer dans l'enceinte de l'Ecole ! tonna une voix furibonde. Sortez de là immédiatement !
Sirius grimpa sur le rebord de la cuvette et jeta un coup d'œil par dessus la porte.
- C'est juste moi ! fit-il avec un grand sourire charmant.
Le Pr MacGonagall lui jeta un coup d'œil circonspect.
- Qu'est-ce que vous fichez ici, Sirius ?
L'homme poussa un soupir mélodramatique.
- Je me lamente et je rumine. Qu'est-ce qu'il y a ? J'ai oublié un de mes cours ?
- Non, non, fit la sorcière d'un ton accablé. Faites ce que vous voulez… mais éteignez moi cette cigarette !
- Bien Madame ! Oh ! Minerva ! Est-ce que… Est-ce que Severus me cherche ?
La directrice-adjointe lui jeta un regard presque… désolé.
- Non. Il ne m'a rien dit.
- Ah, soupira Sirius. Merci quand même.
Une fois la femme éloignée, il descendit de son perchoir et se réinstalla sur son siège.
- Alors ? Qu'est-ce que tu racontais ?
- Hermione m'a proposé un plan…
- C'est bien, ça. Elle est forte Hermione. C'est quoi ?
- Les rendre jaloux.
Sirius resta silencieux.
- Ca ne marchera pas. Je veux dire… Ils se rendront immédiatement compte que c'est un subterfuge. Ils savent bien qu'on est incapables de les lâcher du jour au lendemain pour un autre gars, contrairement à eux d'ailleurs…
- Justement. Mais si nous ne tombions pas amoureux de notre propre gré ? Ecoute… enchaîna-t-il alors que son parrain le regardait sans comprendre.
Il lui décrivit le plan de son amie.
- Mmh… Oui, je pense qu'ils ne seraient pas contents, sourit Sirius. Pas contents du tout. Ils auraient trop peur qu'on se moque d'eux… Et puis ça ficherait un sacré coup dans leur petit orgueil… Mais avec qui on va s'arranger ?
- Tous les deux. Ca sera plus simple !
Ils échangèrent un sourire machiavélique.
- C'est ok ! Je m'en vais préparer ça… Au fait, et Hermione et Ron, quoi de neuf ?
Harry leva les yeux au Ciel.
- Et votre antidote ? Ca avance ?
- Heeuuuu…
Dumbledore soupira en cassant sa treizième lime (une vraie lime, pas une cochonnerie de lime à ongles) sur ses griffes mauves à peines entamées.
Et au cours de Potions suivant (et oui les cours continuaient malgré tout il ne fallait pas oublier que Poudlard était sensée, entre autres, être une école)…
Le but était donc de rendre Severus et Draco jaloux. Ce qui semblait de prime abord horriblement difficile, les deux Serpentards concernés étant sans aucun doute aussi affectueux et démonstratifs qu'un plat d'huîtres citronnées. Il était hors de question que Sirius et Harry leur annoncent qu'ils les quittaient pour quelqu'un d'autre : le coup serait, au mieux, irrattrapable.
Le plan d'Hermione était légèrement plus élaboré : il s'agissait de faire tomber les Gryffondors ''accidentellement'' amoureux d'un autre, c'est-à-dire au moyen d'un filtre d'amour, auquel cas il était fort probable que les deux ''je-suis-méchant-et-je-n'aime-personne'', bafoués dans leur orgueil et prétextant leur devoir moral, s'empressent de remettre les choses en ordre, en l'occurrence agrippent fermement leurs conjoints respectifs et les remettent dans le droit chemin. L' ''accident'' serait une explosion de filtres d'amour bien entendu, Sirius et Harry ne feraient que semblant d'être touchés et, pour simplifier les choses, il était prévu qu'ils flashent l'un sur l'autre.
- Houlàlà… Pourquoi je le sens mal ? marmonna Ron tandis que le Pr Black annonçait d'une voix légère le programme du TP de l'après-midi.
- Mais non, fit Harry en installant son chaudron, tremblant spasmodiquement. Toutoutout… tout va bien se passer…
Ils commencèrent à préparer leur filtre dans un silence concentré, les filles gloussant légèrement. Le spectacle de ces êtres bleus élaborant une potion rose bonbon aurait sans doute étonné quelque Moldu tombé au Château par hasard.
- Très bien, fit Sirius en s'approchant de la table de Harry. Il vous suffit maintenant de rajouter un peu de cœur d'artichaut…
Le cœur d'artichaut était l'ingrédient final de la préparation. Entreposé, comme tous les ingrédients solides végétaux, dans un joli flacon de verre rouge dont le contenu était inscrit sur le bouchon, il était aisément interchangeable avec les graines de Quikeladoutchi, hautement explosives… Sirius et Harry comptaient sur cette confusion possible pour explique l'accident.
Mais ce que les quatre compères avaient totalement oublié, c'est que tous les autres élèves, à part eux, mesuraient au plus 90 cm. Et allez donc observer le dessus des bouchons lorsque, puisqu'il est interdit de réaliser ses expériences assis pour cause de sécurité, votre nez dépasse à peine de la table.
Avant que Harry, avec un clin d'œil à son parrain, ne puisse jeter négligemment une graine dans son chaudron (assez pour provoquer une petite explosion, mais pas suffisamment pour s'en prendre plein la figure), la moitié des potions de la classe avait explosé. Et pour de vrai s'il vous plaît.
De surprise, le Survivant en lâcha son flacon dans sa marmite, et…
BOUM-SCHPLOUF !!!!!
… se retrouva littéralement trempé de filtre d'amour. Ainsi que Sirius. Qui se jeta à son cou.
Quant aux petits Schtroumpfs, tous se marièrent et eurent beaucoup d'enfants.
Enfin c'est sans doute ce qui serait arrivé si la moitié encore lucide de la classe ne s'était précipitée pour séparer les nouveaux couples, tandis que Hermione courrait prévenir le professeur le plus proche, en l'occurrence Severus Snape (Dumbledore, inexplicablement, restait depuis quelques jours enfermé dans ses appartements).
Quand l'ancien MangeMort, qui avait, tout au long de sa vie, rencontré et vécu des horreurs à peine imaginable pour le commun des sorciers, pénétra dans la classe, il lui vint la plus formidable envie de prendre des vacances de toute sa carrière d'enseignant à la vue d'une bande de Schtroumpfs tentant de contrôler une autre bande de Schtroumpfs surexcitée, tandis que dans un coin Harry Potter ronronnait sur les genoux de Sirius Black qui affichait un sourire béat.
Son Sirius.
Son Sirius le plus souvent affligeant de stupidité et qui, il n'y avait pas si longtemps encore, l'horripilait profondément mais aussi son Sirius toujours souriant après douze années à Azkaban, son Sirius qui n'avait pas peur de lui et qui pouvait, quand il le voulait, être bien plus terrifiant que lui-même son Sirius, également, qui savait se révéler incroyablement imaginatif dans certaines… circonstances…
* Ton Sirius qui essaie de se faire pardonner depuis deux semaines et que tu t'amuses à envoyer promener, lui souffla une petite voix. T'es malin maintenant hein ?*
Severus repoussa sèchement l'enfoirée de petite voix et inspira profondément.
- Qu'est-ce qu'il s'est passé ? demanda-t-il impassiblement.
Malefoy et Weasley, tentant de maintenir à distance l'une de l'autre Bulstrode et Parkinson qui gigotaient hystériquement, lui jetèrent un regard fatigué.
- La moitié des filtres d'amour ont explosé, Monsieur. On fait quoi ?
Severus de frotta les yeux. Trois antidotes, trois. Et Sirius qui semblait à peu près hors d'état de l'aider. Dieu merci Voldemort avait crevé, il n'aurait pas supporté d'avoir Gargamel en plus…
La situation semblait à peu près désespérée.
Severus n'en était d'ailleurs pas très loin.
Des Schtroumpfs courraient partout le courrier pleuvait Dumbledore refusait de sortit de son bureau depuis que ses cornes avaient atteint 50 cm les autres professeurs déprimaient Sirius papouillait Harry dans un coin les élèves qui ne roucoulaient pas étaient occupés à empêcher leurs collègues de procréer à tout bout de champs Fudge avait eu un arrêt cardiaque en débarquant par hasard, et avait été envoyé de toute urgence à Ste-Mangouste (le veinard) etc, etc.
Bon. Pour être honnête, il ne s'en sortirait pas tout seul.
Remus,
J'ai un besoin urgent de ton aide. Rabaisse immédiatement ce sourcil étonné et ne t'inquiète pas pour ma santé mentale, te demander ce service me fait royalement grincer des dents.
Une lettre ne suffira pas à t'expliquer la situation. De toutes les façons, je pense que tu ne me croirais pas. Saches juste qu'il faut absolument que tu soit à Poudlard dans la journée tu verras bien le reste de toi-même.
Enfin, si tu n'a rien d'autres à faire.
Severus Snape.
Remus fut fort étonné en arrivant au Château de n'être accueilli ni par Dumbledore, ni par MacGonagall, ni par aucun professeur que ce soit, mais par une sorte de gnome indigo, qu'il prit d'abord pour une nouvelle espèce d'Elfe de maison, avant de l'identifier comme l'un de ses anciens élèves.
- M. Malefoy ?! Qu'est-ce qu'il vous est arrivé ?
Le blond eut un soupir.
- Le Pr Snape m'a chargé de vous résumer la situation, dit-il d'un ton morne au loup-garou qui suivait d'un regard halluciné deux autres gnomes séparer un couple de gnomes qui piaillait. Par ici, s'il vous plaît.
Remus le suivit jusqu'au laboratoire de potions ou Draco entreprit de lui conter les évènements.
Remus n'avait pas autant ri depuis… depuis… il n'avait sans doute jamais autant ri.
- Et alors les filtres ont explosé et… Sirius… et Harry ?! MWARF MWARF MWAHAHAHAAAAAAAH!!!!!
Draco observa d'un oeil désespéré son ancien professeur tomber de sa chaise et se tordre par terre.
- Ils sont où, là ? demanda-t-il enfin en s'essuyant les yeux.
- Dans un coin, surveillé par le Pr MacGonagall… C'était un filtre assez puissant et… beuh… on les a déjà retrouvé plusieurs fois bien partis pour… enfin… voilà, quoi… Monsieur, vous pourriez arrêter de hurler de rire ? Ce n'est pas drôle !
Remus, hoquetant hystériquement, fut dispensé de répondre par l'arrivée d'un Severus blafard.
- Ah, tu es là, fit-il d'une voix agonisante. Malefoy t'a tout raconté ?
- J'ai cru saisir l'essentiel, fit l'homme en se redressant, sourient largement, puis retroussant ses manches. Par quoi je commence ?
Le MangeMort eut un léger soupir.
- L'antidote au filtre serait un bon début. Ils sont intenables…
- C'est parti ! Tu sais à quoi ils me font penser ? A des Schtrou…
- On sait, on sait…
L'antidote en lui-même n'était pas très compliqué, mais son élaboration demandait quelques phases assez longues ne nécessitant pas de surveillance, durant lesquelles les deux hommes se penchaient sur le problème de la première potions, et même parfois mangeaient, dormaient, ou bavardaient avec les professeurs ou les élèves qui commençaient à en avoir un peu ras-le-bol mais n'osaient pas trop la ramener. Remus retrouva avec joie son vieil ami et le filleul de ce dernier. Avec beaucoup de joie.
- GNYAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAAAAAAAAAH !!!!!!!!!
- Ca devient fatigant, soupira Draco.
- Pourquoi tu rigoles, Remus ? demanda gentiment Sirius.
Le loup-garou, qui se roulait aux pieds d'un Dumbledore bleu à poids verts de mauvaise humeur, s'arrêta, observa l'Animagus qui tenait Harry sur ses genoux, et tituba hors de la pièce en hurlant de rire.
- Sev', pourquoi y rigole ? réitéra Sirius.
L'homme ne répondit pas, lèvres pincées.
- Draco, pourquoi y rigole ?
Idem.
- Pr Dumbledore, pourquoi y…
- LA FERME ! hurlèrent les trois sorciers.
- Beuh… z'êtes méchants…
- Je suis là, moi, ronronna Harry en lui passant ses bras autour du cou.
- Oh voui… mon roudoudou en sucre à moi…
Remus, qui revenait dans le bureau, observa Draco se détourner avec une mine écœurée et Severus les regarder avec ce qui ressemblait de très près à de la jalousie. Il se dit qu'il ne devait pas être au courant de tout ce qui s'était passé au Château ces derniers temps…
- Bon, intervint Dumbledore. Et ces antidotes ?
- Ca avance, sourit Remus. Celui du filtre sera terminé demain midi. Quant aux deux autres, nous pensons avoir trouvé la solution. Severus vous en dira plus que moi…
Pendant que le Maître des Potions expliquait au Directeur de quoi il en retournait exactement, Remus s'approcha du Pr MacGonagall.
- Minerva… Est-ce que je rêve ou Severus et Draco Malefoy ne semblent pas enchantés de ce qui est arrivé à Sirius et Harry ? Les connaissant, j'aurais pensé qu'ils en auraient profité pour se moquer d'eux…
Il vit les lèvres (bleues) de son ancien professeur s'incurver et la laissa l'entraîner dehors.
* JevaismourirderirejevaismourirderiremaisvraimentmourirderireSeverusenbébéseréveillantdanslesbrasdeSiry…*
- Remus, ru m'écoutes ? demanda froidement la voix de Severus.
Le loup-garou cessa de sourire bêtement et reporta son attention sur ce qu'il faisait. Il continuèrent à travailler un moment en silence, puis il craqua.
- Tu a vraiment vomi sur Dumbledore ?
Severus se dit qu'il fallait qu'il finisse très vite ces antidotes. Très vite.
Le lendemain midi, une bonne partie des choses était rentrée dans l'ordre. Les guéris, gênés ou morts de honte, avaient fui jusqu'à leurs dortoirs, et il ne restait plus que…
- Sirius. Potter. Venez là.
Les deux bruns s'approchèrent d'un air poliment curieux du chaudron qui trônait au milieu de la Grande Salle.
- Buvez ça.
- C'est très gentil mais non merci, je n'ai pas très soif…
Severus soupira, lui pinça le nez, et lui fit ingurgiter la potion verdâtre sans prêter attention à ses gargouillements. L'Animagus eut un hoquet, cligna des yeux, et lâcha son filleul par terre.
- Mais que…
Draco en avait profité pour immobiliser son ancien compagnon et imiter son aîné.
Dans le silence qui suivit, les deux complices se regardèrent, puis se mirent enfin à hurler.
- POURQUOI T'AS LACHE LE FLACON TOUT ENTIER ?!
- J'AI ETE LEGEREMENT SURPRIS, JE TE SIGNALE !
- QUAND ON SAIT PAS ON FAIT PAS !
- JE NE POUVAIS PAS SAVOIR QUE LE PLAN ALLAIT FOIRER, MOI !
- QUELLE IDEE AUSSI, J'AURAIS JAMAIS DU T'ECOUTER !
- OH LA FERME, T'ETAIS BIEN CONTENT QUE JE TE PROPOSE…
Ils se turent brutalement dans le silence religieux qui les entourait.
- Hem…
- Un plan ? demanda doucement, ô si doucement Severus.
- Oups.
- Bon, toussota Remus, Severus, Sirius, je suis sûr que vous avez pleeeeein de potions à préparer, alors on va vous laisser, hein ? Heeeuuuu… pareil pour Harry et Draco, tiens, ils on l'air très fatigués…
Les deux Serpentards avaient déjà empoigné leurs deux Gryffondors par le col et étaient partis chacun dans leur direction.
- Heu… Draco… c'est très joli ton teint bleu… il vire à l'indigo quand tu t'énerves… Ca va depuis trois jours ?… Qu'est-ce que t'as fait de beau, dis-moi ?… Draco… t'es fâché ?
- Oh, non-non, pas du tout ! dit gentiment le blond.
- Ah bon, je croyais, soupira le brun avec soulagement.
- BIEN SUR QUE JE SUIS FACHE, PAUVRE TACHE ! CA FAIT TROIS JOURS QUE TU PELOTES TON PARRAIN !!!
- C'était le plan… balbutia Harry.
- DE QUOI ?! DE VOUS EXPOSER EN PUBLIC ?!
- De te rendre jaloux…
Le Serpentard en resta la bouche ouverte.
- JE NE SUIS PAS JALOUX !!! fulmina-t-il.
- Ben voyons, fit Harry avec un léger sourire. Aaaargh !
Son ami venait de se jeter sur lui pour l'étrangler. Ils se bagarrèrent joyeusement quelques instants, puis échangèrent un baiser qui les laissa moribond sur le carrelage de Poudlard.
- Alors ? demanda Draco quand ils eurent quelques peu reprit leur respiration.
- Alors quoi ?
- Ca fait quoi d'embrasser une Schtroumpfette ?
Harry réfléchit un instant.
- Je ne sais pas. Recommence.
Severus lâcha Sirius sur une chaise comme un paquet de linge sale, puis tira une autre chaise et s'assit face à lui.
- Alors maintenant, dit-il doucement, tu va gentiment m'expliquer ce que c'était que ce magnifique plan.
- Beuh… ben… bah…
- Sirius. Je compatis entièrement pour ton pauvre petit cerveau de Gryffondor simplet, mais je ne pense pas que, même pour lui, ma question présente de difficultés insurmontables, donc pourrais-tu ME REPONDRE?!
Mais Sirius n'était pas l'un de ses élèves, et l'adjonction n'eut pour seul effet que de le laisser obstinément bouche cousue.
- Sirius… menaça l'homme.
- Quoi ? Tu vas me transformer en Schtroumpf, moi aussi ? demanda narquoisement l'homme. NE ME PARLE PAS COMME A UNE CHIOTTE !!!
- JE TE PARLE COMME JE L'ENTENDS !!!
- Remarque, il y a un progrès, dit pensivement Sirius sans lui prêter attention. Il y a quelques jours tu ne me parlais pratiquement pas du tout. Je dois considérer ça comme une amélioration ?
- AH, TU ME FAIS CHIER !
Severus envoya valdinguer sa chaise et se mit à faire furieusement les cent pas.
- Sev'… tu m'en veux tant que ça ?
- Sirius, s'arrêta l'homme, je n'ai personnellement rien contre les démonstrations d'affection dans une certaine mesure et en temps choisis. Mais je te signale que je suis ton collègue, que nous sommes deux hommes, que nous avons près de 40 ans chacun et que tu m'as appelé ''mon roudoudou en sucre'' devant toute ma classe.
Sirius se gratta la tête d'un air embarrassé.
- Ca ne servira à rien que je m'excuse, hein ?
- Non. Je ne pense pas. Enfin ça dépendra de cette histoire de plan, ajouta-t-il avec un sourire peu sympathique.
Sirius haussa les épaules.
- Le but était de vous rendre jaloux, Draco et toi. (Severus ne dit rien) Enfin ça a un peu foiré…
- Donc si je résume, fit l'ancien espion après un moment de silence, tout ce qui se passe dans cette école depuis le coup de la soupe est entièrement dû à tes problèmes de cœur ?
- Mmh… C'est à peu près ça.
Severus marmonna quelque chose qui se terminait distinctement par ''pourquoi moi ?!''.
- Tu sais, Sev', l'interrompit Sirius timidement, je tines quand même à m'excuser, pour l'autre fois. Je… je sais que je suis souvent franchement insupportable mais… enfin… tu pourrais essayer de me pardonner ?
- Non.
Sirius baissa la tête.
- Il y a longtemps que je ne t'en veux plus, continua tranquillement Severus. Qu'est-ce que tu croyais ? Que je ne savais pas ce qui m'attendais ? Je…
Ils tombèrent par terre et il fallut un moment au Maître des Potions pour reprendre le dessus de la situation.
- Premier baiser, échangé, sur une plage, en été, lala-lala…
Remus poussa guillerettement la porte du laboratoire et s'immobilisa en tendant l'oreille aux soupirs et aux halètements qui montaient de derrière le bureau.
* Ah… J'arrive pas au bon moment moi…*
- … mmh… Sev'… non, attend… voilà…
- … arrête… de gigoter…
- … je ne… mmh… oh oui…
- Hum hum !
Les murmures stoppèrent net et la tête de Severus émergea au-dessus du meuble, sourcils froncés.
- Qu'est-ce qu'i y a ? demanda-t-il assez sèchement.
- Heu… Dumbledore voudrait vous parler…
- MAIS ELLE FAIT CHIER LA VIEILLE PEAU !!!! IL PEUT PAS LUSTRER SES ECAILLES EN SILENCE ET NOUS FOUTRE LA PAIX NAN ?! pesta la voix de Sirius.
- On arrive dans un moment, conclut Severus avant qu'une main ne l'agrippe par les cheveux et le fasse replonger.
Remus s'empressa de déguerpir, enjambant au passage quelques vêtements qui traînaient ici et là, notamment un joli caleçon orné de… Schtroumpfs.
* Et ben en voilà une histoire qu'elle va faire le tour de l'Ecole tiens…*
- C'est à qui le caleçon à Schtroumpfs ? demanda-t-il innocemment.
Deux bordées de jurons lui répondirent vertement et il préféra quitter les lieux.
Et puis tout s'arrangea…
Les trois hommes parvinrent finalement à mettre au point les deux antidotes, et tout redevint comme avant.
Les élèves retrouvèrent leur taille et couleur normale.
Dumbledore retrouva sa dignité.
Les professeurs retrouvèrent le moral.
Lucius retrouva son sang-froid.
Draco retrouva son teint de lys, son 1m78 et son Harry.
Hermione et Ron retrouvèrent le sommeil.
Severus et Sirius s'empressèrent de dépenser le peu d'énergie qu'ils avaient retrouvé.
Et Remus se marra bien.
- Remus ?
- Ouiiiiiiii ?
Sirius brandit la dernière Gazette du Sorcier.
- C'est quoi cet article intelligemment titré ''Poudlard s'amuse'' ?
Le loup-garou ouvrit de grands yeux innocents.
- Mais qui aurait osé faire çaaaaa ?
- Un type qui a signé ''Remi Plusun''. Tu sais ce que c'est qu'un anagramme ?
Son ami le regarda droit dans les yeux, blanc comme la neige.
- Aucune idée.
- ………. Faux frère.
Moony s'éloigna en sifflotant. Sirius le suivit un instant des yeux, puis jura sur son honneur de Gryffondor de lui faire payer ça. Puis sur ces bonnes résolutions…
- Seeeeeeeeev' !!! Quelqu'un a vu mon roudoudou ?
Fin.
Le troisième épisode est en bonne marche…
