Auteur : Benzou

Titre : Lily, Harry et Tom

Après une semaine d'absence, je me dépêche de vous faire parvenir ce chapitre 7. Il est plus court que les précédents, mais je suis un peu en période d'hésitations pour la suite. . ..

Merci à Celine.s ; désolé si je ne t'ai pas répondu, mais j'étais débordé cette semaine, et j'ai déjà eu du mal à vous envoyer ce chapitre ce soir ! Merci également à tous mes reviewers, et tous ceux qui lisent ma fic, vous savez à quel point ça me fait plaisir.

Je vous avez donc laissé sur un affrontement assez « brutal ». Voici donc la suite, le ton reste à peu près le même, mais en plus désespéré, et oui, c'est possible.

D'ailleurs, dites moi quelle fic vous préférez de deux que je suis en train d'écrire, pour savoir sur laquelle travailler davantage. Parce que la je n'ai pas beaucoup de reviews sur celle là, en 7 chapitre, alors qu'en 2 sur l'autre, j'en ai presque la moitié !

Voilà, en vous souhaitant à tous et à toutes une bonne lecture, un peu déprimante tout de fois !

Merci à David Bowie et à sa chanson « Life on Mars ? » sans laquelle ce chapitre ne serait pas le même !

Chapitre 7 : Quand la souffrance devient passion.

Souffrance. Haine. Meurtre.

Lily avait fait son choix, elle avait toujours tout décidé seule, et encore une fois, elle ferait ce qui lui semblait juste.

Le pouvoir est un don précieux, et ceux qui ne possèdent rien veulent avant tout se sentir envahi par cette étrange sensation, par ce flux interrompu de frissons, de douleurs agréables.

Peu d'homme arrivent un jour à changer, véritablement. Et ceux qui y arrivaient étaient à jamais frustré, mal à l'aise, sans pour autant être déçu de la transformation. Mais quant un jour, la vie devenait insupportable, et que vos actes rattrapaient vos rêves, volaient à votre c?ur les moindres parcelle d'humanité, de sensibilité, la solution était unique, et le choix déjà effectué.

Lily saisit le grimoire posé sur son bureau, un livre épais à la trame en cuir noir, ciselé d'argent. Elle le posa sur son li, et s'installa dessus elle aussi, les jambes croisées, les cheveux dénoués lui tombant jusqu'au bas du dos.

Ces trois mots hantaient son esprit, et il n'arrivait pas à les en chasser, à les oublier, oublier ces syllabes dures, résonnant longuement et profondément en lui. Harry tentait de se calmer, mais il ne comprenait plus rien. Pourquoi n'avait il pas de père, plus de mère ? Qui étaient tous ces gens qui le haïssaient, ces gens qu'il n'avait jamais croisé, dont i n'avait pas même aperçu le regard. Qui était son père, quel rôle avait-il dans sa vie, dans celle de Lily ?

Il s'allongea sur son lit, fermant les yeux difficilement ; les lumières extérieures flottaient dans le noir, traversaient ses paupières et illuminaient la noirceur de ses pensées. Il sentait l'air frais, un courant d'air sûrement, qui caressait son visage, qui effleurait doucement sa peau, soulevait ses cils au rythme de sa respiration. Il entendit des bruits, des pas se dirigeant vers lui. Il ne voulait pas que ce soit sa mère, pas cette femme, pas « Lily ». Il ouvrit les yeux, fixant le plafond, sans tourner la tête pour voir qui venait.

« Harry ? » la voix était douce, calme, et masculine. Les deux syllabes retentirent amicalement, et une nuance d'inquiétude perçait dans cette voix.

« Draco ? Qu'est ce qu'il y a ? »

« Je venais voir ce que tu faisais, on s'inquiétait en bas. Pourquoi tu es déjà couché ? »

« Je me suis. . . Non, ce n'est pas important. Tu peux retourner en bas, je vais m'endormir, de dois avoir de la potion sans rêve quelque part. »

« Tu es sur que tu ne veux pas venir ? Allez ! Viens s'il te plait, je vais m'ennuyer sinon ! »

« Humpf. . . Draco, je n'ai vraiment pas envie ce soir, ils vont tous me demander ce qui ne va pas et puis. . . »

« Si tu me le dis je te laisses tranquille, » continua Draco, un sourire complice au coin des lèvres.

« C'est Lily. . . » Harry laissa une grosse larme couler sur sa joue, car s'il voulait à tout prix le cacher, il était plus qu'attaché à sa mère, et rarement il avait été aussi dur avec elle.

Draco sauta sur son lit, et tendit un mouchoir à Harry, lui faisant un clin d'?il rapide. Après s'être mouché bruyamment, Harry regarda Draco droit dans les yeux, son ami n'avait pas ouvert la bouche, n'y émis la moindre critique, et pour ça, il lui était reconnaissant.

Draco regardait Harry droit dans les yeux, et il attendit quelques instants avant qu'Harry ne poursuive :

« On s'est disputé, et je lui ai dit des choses que je ne pensais pas, enfin, pas entièrement. »

Draco état toujours silencieux, il attendit qu'Harry relève la tête et le regarde. Les cheveux du brun étaient très longs, il s'en rendait mieux compte maintenant, et ils étaient ondulées, fin et brillant. Il n'avait jamais fait attention avant, mais à ce moment, ils lui semblaient vraiment, vraiment très longs.

Harry se demandait ce que Draco attendait ; celui ci le regardait les yeux pétillants, une note de surprise. Il aurait aimé savoir ce à quoi son ami pensait, savoir pourquoi un sourire timide tira légèrement ses lèvres roses pâles, pourquoi une rougeur presque imperceptible colorat à cet instant ces joues.

« Harry ? » Draco s'était mentalement donné un gifle, espérant ne pas avoir été trop intriguant.

« Draco ?» demanda l'interrogé, questionnant le blond du regard, ne pensant à ce moment là à rien d'autre, oubliant tout ce qui le tourmentait.

« Couche toi, je monterais dans la soirée »

Draco sortit de la pièce sans un autre regard, puis éteint d'un geste de baguette les lampes t bougies de la pièce, plongeant Harry dans une douce obscurité, car les rayons de la lune illuminaient les carreaux de la chambres, et la lumière faible, discrète et ambrée qui venait s'échouer sur son lit plongea Harry dans un profond sommeil, à l'abri de tout, de tout ce qui aurait pu à l'instant le préoccuper, le laissant seul, blotti contre ses draps, se demandant ce qui lui arrivait, ce qui se passait. Il s'endormit avant de trouver une réponse, amis un sourire reposant donnait à son visage un air détendu et calme.

Mourir. Mourir. Mourir.

Lily hurlait ces mots dans sa tête, se répétait ce verbe inlassablement, parfois il en venait d'autre. Tuer. Souffrir. Venger. Il lui fallait dresser son plan, ensuite elle irait en parler. Seul elle pourrait la comprendre, et elle l'aiderait, elle en était sure.

Elle repensait encore à ses doigts, à ses mains sèches, fines et osseuses qui caressaient sa peau, ses ongles, longs, qui rentraient dans sa chair, à son sang qui perlait autour des griffures. Elle revoyait son visage émacié, ses yeux implacables, qui lui volaient chaque partie de son corps, absorbaient chaque parcelle d'intimité, d'elle même qui lui restait.

Elle voulait hurler, crier à chaque moment, crier encore, et hurler, jusqu'à ce que sa voix s'épuise, mais elle n'avait pas le courage, elle n'avait plus la force d'ouvrir la bouche, de desserrer ses lèvres, et de petits bruits étouffés rythmées sa respiration, la douleur et l'envie, l'envie de fuir de vivre comme auparavant, et la douleur de vivre, de vivre réduite à néant, à être cette chose impure, que Voldemort souillait à chaque instant.

Une larme, une gouttelette, salée, qui coule, trace sa voie sur la peau, sur la joue lisse, fine et dorée. Deux larmes, à chaque ?il, et les cils qui battent qui tentent de s'enfuir, de s'envoler. Quatre, six, dix. Les compter ne sert plus à rien, elle revit tout, maintenant, elle revoit le sang qui coule de son dos, ses bras, la marque qui brûle, le plaisir inouï et la peu r, l'angoisse d'aimer, l'envie de détester tout cela. La marque, toujours cette marque, et elle pleure silencieusement, les cils s'arrêtent, elle ferme les yeux une fois pour toute, elle revit tout encore. Lily rouvre les yeux, elle était dans son bureau, et elle ne voulait jamais, plus jamais, en bouger.

Harry ouvrit les paupières, et la lumière violente du soleil l'éblouit quelques secondes. Il se secoua la tête, oui, il était dans son lit, la chambre était vide. Le lit à côté du sien était déjà fait, et une lettre était posée dessus.