Benzou : Voilà la suite ! Enfin ! Désolé pour le retard donc !

Ce chapitre est court, et en fait, il complète un peu le précédent, avant de rentrer dans le gros du morceau avec les chapitres 9/10 (répondez tous au fait !) Totalement centré sur Harry ! Lily commence à en avoir marre d'être exploitée.^^

J'espère que vous serez plus indulgent avec Harry après ça ! sinon, c'est que vous n'avez vraiment pas de coeur !

Chapitre VII : Oublier et vivre, puis apprendre, et vivre, encore.

La lettre était douce, au toucher, et le papier était beige ; pas cette teinte vieillie des lettres centenaires, mais plutôt une pâle couleur paisible, et un papier fin, si fin . . .

Harry prit la lettre entre ses doigts, se frotta un peu les yeux, et la déplia, lentement, prenant bien soin de ne pas la froisser ou l'abîmer d'une quelconque manière.

iHarry,

j'ai besoin de ton aide. Il est temps que tu entres en pleine possession de tes moyens, et que tu acquiert la stature

qu'exige ton rang. Tu me rejoindras le jour d'halloween, dans le parc de ton collège.

Tu voulais à tout prix te mettre à ma disposition, il y a quelques temps ; j'espère qu'il en est toujours de même.

J'ai eu quelques mots avec ta mère, ne fais pas attention à elle ; je veille sur toi, ou que je sois. Je te veux à mes

côtés prochainement, et je te fais confiance quant au sort que tu réserves à cette lettre.

Fais attention aux Wealsey, le temps que je m'occupe d'eux, ils pourraient te nuire d'une quelconque manière.

Prend bien soin de toi, mon fils, et promets moi de rester un digne Voldemort quoiqu'il arrive.

Salutations à ta mère et à Narcissa, sois là à 21h, je ne te permet aucun retard.

Tom

/i

Harry sortit sa baguette, leva la bras futilement, et prononça tout bas quelques syllabes. La lettre prit feu, après qu'il eut longuement mémorisé son contenu. Son père allait enfin l'autoriser à agir, et il pourrait alors montrer à Poudlard et à tous ces étudiants stupides qu'il n'était pas Voldemort que de nom.

Le soleil brillait toujours autant, et Harry enfila rapidement une tenue, un robe de sorcier en l'occurrence, et commença à peigner patiemment ses cheveux. Il posait le peigne, en ivoire, cadeau de son père, sur les racines de ses cheveux, et tentait calmement de les lisser, sans y arriver, comme tous les autres matins. Il reprit sa baguette, tourna le poignet au dessus de sa tête, et ses cheveux prirent une forme ondulée, sans être trop bouclés. Les rayons du soleil tapaient directement sur sa nuque, et s'échouaient sur les pointes de ses cheveux, brillants, reflétant toute la lumière froide du dehors.

Harry sortit de la pièce, sans se presser plus. Il avait l'esprit embrouillé, un peu confus, mais parvenait maintenant à organiser ses idées, si ce n'est ses sentiments. Qu'allait-il faire ? D'ailleurs, que s'était-il réellement passé, comment en était-il arrivé à cette extrémité . . .

Harry arriva dans la salle commune des Serpentards, et il restait deux ou trois septièmes années, qui bavardaient près de la fenêtre, celle orientée vers le sud, vers le parc. La parquet brun foncé était luisant ; les elfes travaillaient bien. Harry salua les personnes présentes d'un coup de tête raide, un peu dédaigneux. Qui aurait cru qu'il était en première année ?

Il ne trouva Draco ni dans la salle commune, ni dans la grande salle, encore assez agitée. Il voulut prendre un petit déjeuner minime, mais décidément, les Gryffondors étaient trop stupides. . . Harry avait appris dès son plus jeune âge à supporter les regards insistants , haineux, admiratifs ou simplement craintifs. Mais ce qu'il n'avait jamais supporté ; c'était les remarques discrètes, les messes basses hypocrites et peureuses.

A la table d'en face, il voyait deux Gryffondors, pire d'entre tous, le regarder en coin. / Tiens, mais c'est Weasley, et la petite belette. . . Il est temps pour moi de satisfaire père d'une manière ou une autre. . ./

Sans ouvrir la bouche, et en remuant presque imperceptiblement sa baguette, il lança un sort discret, presque invisible à la lueur du jour, et les deux Gryffondors furent soulevés dans les airs, complètement ébahis. Ils se rapprochèrent soudain, et finirent par être collés l'un à l'autre, toujours flottant à plusieurs mètres de hauteur.

Aucun professeur en vue, ils commencèrent à crier, un peu « déconcertés ». Le sort faisait effet, les deux « choses » retombèrent lourdement sur leur table, renversant les plats délicieux qu'il restait encore, et secouèrent la tête, pour apercevoir les regards horrifiés de leurs camarades.

Il leur fallut plusieurs longues secondes avant de comprendre, de se rendre compte de la situation : ils étaient collés l'un à l'autres, côtes contre côtes, et une douleur horrible fusait le long de leur colonne vertébrale.

La souffrance était horrible, et tandis qu'il quittait la salle, les cris de douleurs désespérés résonnaient dans sa tête, sans qu'il comprenne leur signification, et à cet instant, il sentait son esprit se vider, redevenir plus calmes ; l'espace de quelques minutes. Le temps qu'une question étrange, et fort troublante, ne viennent le torturer à nouveau « qu'ai je donc fait ? »

Draco marchait d'un pas léger. Il se refusait à l'admettre devant Harry, mais il adorait Poudlard. Moins que sa mère enseignait les métamorphoses, bien sur, mais il adorait tout de même ce château, ces couloirs. Ce parc aussi, et le lac superbe, calme et immuable qui brillait doucement sous l'éclat du soleil.

Il s'assit sur l'herbe humide, prenant soin de ne pas salir sa - coûteuse - robe. Il avait oublié, il adorait Poudlard, mais il adorait aussi Harry. Il se rendait compte parfois que lui et Harry avaient toujours étaient ensemble ; dès leur enfance, qu'ils avaient toujours vécu identiquement. Oui, Harry était son ami, son plus proche ami ; d'ailleurs, peut être le seul véritable, le seul que son père n'ait eu besoin d'acheter. il espérait qu' il en était de même pour le brun, mais il avait l'impression qu'il éprouvait quelque chose d'autre, ou que peut être, il ressentait leur amitié différemment. Mais ce n'avait pas toujours été le cas.

Harry marchait silencieusement, le couloir était long, lumineux, et le sol en pierre lisse et marbrée ne faisait qu'amplifier cette impression d'éclat, de blancheur printanière, estivale. Oui, il n'y avait pas d'automne à Poudlard. . .

Qu'allait-il se passer ? Resterait il toute sa vie à attendre, à attendre que les pions se mettent en place, que le sort décide pour lui ? Les choses sont dures, la vie est dure ; tout est difficile, mais ne faut il pas s'efforcer constamment d'être là, de vivre cette vie qui nous est offerte, et de ne pas attendre, de ne pas rester volontairement immobile. Les réponses s'entrechoquaient dans l'esprit d'Harry, sans qu'aucune ne réussisse à le convaincre.

La parc, un des rares endroits qu'il appréciait. Peut être le seul, le moins imprégné de cette « présence » constante de Dumbledore. L'allée était sinueuse, et pourtant, les arbres étaient rares ; sauf vers la forêt interdite. La cabane du géant était visible d'ici, mais aussi le lac ; l'étendue imperturbable d'eau limpide qu'il regardait longuement, tout les jours.

Il y avait Draco là-bas, et il s'approcha de lui, sans le prévenir, le soleil dans la face. Draco était presque endormi, du moins c'est ce que son attitude sous entendait. Pourtant, quand il entendit les pas d'un intrus, il se retourna vivement, le visage un peu contrarié. C'était Harry, son ami.

Harry s'assit à côté de Draco, sans dire un mot, et regarda avec lui le lac. Il n'avait aucune idée, absolument aucune idée, sur ce qu'à l'instant Draco pouvait imaginer. Il était encore tôt, ils avaient le temps d'aller en cours, mais ils préféraient rester là.

Les idées sont comme des étoiles filantes ; elles traversent votre esprit, et avant que vous ayez réalisé toute l'importance de ses pensées, vos yeux se tournent vers une autre étoile, plus brillante.

Harry n'arrivait plus à décider ; qui était il d'ailleurs ? Une des questions qui le tourmentait sans relâche, sans le laisser seul une fois, une unique fois. Que faisait il ici, dans ce château, que faisait il sur cette terre ? Pourquoi personne ne voulait lui donner de réponse ?

Harry avait les yeux fixes ; il regardait au loin un point invisible ; il cherchait quelqu'un , quelque chose sur quoi concentrer ses pensées, pour arrêter quelques instants de réfléchir.

Il n'aurait pas du agir ainsi, avec Lily. C'était sa m ère, et il l'aimait ; m ais il lui semblait qu'elle ne le comprenait pas ; qu'elle ne percevait pas cela. D'ailleurs, qui percevait ses pensées, qui comprenait Harry, qui l'épaulait, l'aidait face à une ennemi invisible, une chose qui s'insinuer dans son esprit, qui le rongeait de l'intérieur. Personne. Il n 'y avait personne, sauf Tom, Tom, oui, et peut être Draco. . .

Il tourna la tête vers le blond ; il n'avait jamais fait attention à son expression constamment si triste, mélancolique. Il l'aurait trouvé nostalgique s'il n'avait pas su que le jeune sorcier n'avait aucune époque de sa vie qui soit regrettable, qui le plonge dans cet état.

Draco fixa et soutenu son regard, une pointe d'amusement, de complicité, donnait à ses yeux perçant une apparence mièvre, un peu enfantine. Harry sourit longuement, et baissa les yeux, quelques instants, sans se demander pourquoi. Il releva la tête, et Draco l'observait encore.

Il sourit timidement, puis rougissant un peu, toujours sans savoir pourquoi, il releva une mèche blonde et soyeuse qui tombait sur le front de son ami, et Draco saisit sa main. La tirant vers lui, vers le sol, il se rapprocha de Harry, et lui murmura à l'oreille « Merci ».

Harry lui renvoya son sourire, recula un peu et observa Draco. Il fallait bien qu'un jour, il arrive à ce point, à ce stade de non retour, qui les engagerait définitivement sur la voie qu'il espérait tant emprunter. Ce chemin discret caché derrière les sombres pensées, derrières les cauchemars terribles et incessants. Ils comprenaient tous les deux ce qu'ils entendaient par là : ils pensaient aux nuits longues et froides, aux rêves funestes et glauques, et à leur vie du lendemain, effroyables, ennuyeuses et désespérantes.

Il rapprocha à son tour son visage de celui du blond, ferma les yeux et. . .