Salut à tous !

Comme promis, je suis de retour avec une nouvelle fic. Je la mettrai en ligne tous les lundis.

J'aime tellement mon personnage de Kiara Weasley que je n'ai pu m'empêcher de la glisser dans cette histoire.

Pour celles et ceux qui ne sauraient pas de qui je parle, je les invite à lire ma première fic « le Lion et le Serpent ».

Cependant, il n'y a aucune obligation, je pense que cette fic reste parfaitement compréhensible sans cela.

Disclaimer : Rien ne m'appartient, tout est à J.K. Rowling sauf l'intrigue et Kiara Weasley .

Rating : Cette fic est classé R, NC-17. C'est un slash, ce qui implique des relations amoureuses entre hommes. Homophobes, passez votre chemin, cette histoire n'est pas pour vous !

Paring : Harry Potter/Drago Malefoy

Je dédicace cette fic à JessHDH, mon UIAV !

Voilà, tout est dit. Bonne lecture et j'attends vos commentaires !

LES MALHEURS DE DRAGO MALEFOY

Chapitre 1

Drago Malefoy se réveilla en sursaut, haletant, couvert de sueur, son drap de soie vert bouteille entortillé autour de son corps. Il se mordit violemment la lèvre inférieure pour étouffer le cri qui montait en lui et retomba lourdement sur son lit en soupirant bruyamment.

Il ne lui fallut quelques poignées de secondes pour reprendre pied dans la réalité. 

« Merde, merde, merde ! Encore ?! ».

Il prit sa baguette sur la table de chevet.

- Lumos !

Il se déplaça légèrement pour se dégager du tissu froissé, le souleva presque à contrecœur, sachant pertinemment ce qu'il allait constater. Il fronça les sourcils et plissa son joli petit nez aristocratique de dégoût : son corps l'avait à nouveau trahi.

« Potter ! Sale bâtard ! Avant, tu pourrissais mes journées par ta seule présence ! Et maintenant, tu t'immisces dans mes rêves ! Je te hais ! Je t'exècres! Je te maudis! »

Il remercia mentalement Rogue de l'avoir nommé Préfet, il avait désormais sa chambre pour lui tout seul. Il se leva brusquement, son corps nu à la peau laiteuse se détachait dans la lumière glauque de l'aube naissante, il arracha le tissu du lit d'un geste rageur, en fit une boule compacte et se dirigea vers la salle de bain. Comme il s'apprêtait à jeter son paquet dans le panier à linge prévu à cet effet, ce qu'il vit n'améliora guère son humeur : deux autres pièces de soie verte, en tout point identiques à celle qu'il tenait serrée dans sa main dépassaient et semblaient le narguer.

Il enfonça brutalement le drap dans le panier et rabattit sèchement le couvercle.

Une fois les « draps de la honte » soustraits de sa vue, il se calma et soupira un grand coup en se passant la main dans ses étonnants cheveux blonds. Il secoua la tête d'incompréhension.

Que se passait-il? Qu'est-ce qui clochait ?

Il s'admira un long moment dans le miroir grand format qui lui faisait face. Son regard bleu-gris glissa nonchalamment sur sa silhouette avec une lueur de fierté non dissimulée.

« Je suis magnifique, mon corps entretenu grâce aux entraînements de Quidditch est divinement musclé, ma peau claire aussi douce que la soie appelle les caresses, mon nom, mon rang et ma fortune font de moi un être d'exception, une figure emblématique du monde de l'aristocratie, toutes les filles se jettent sur moi, cherchent à me séduire (ce dont je profite sans vergogne), en un mot comme en cent : je suis parfait ! » « Purement et simplement parfait ! »

« Alors, qu'est-ce qui ne va pas avec moi ? »

Pourquoi lui, Drago Malefoy, le jeune homme aux mille conquêtes, se mettait subitement à rêver de…Harry Potter ?!

Comment cette espèce de rebut de l'humanité, balafré et myope, avait-il pu entrer dans sa tête ?

De quel droit ce gringalet échevelé s'était-il permis de troubler son sommeil ?

- Va au diable, Potter ! siffla le sorcier blond entre ses dents.

Il remit tant bien que mal un nouveau drap et se recoucha. Il était encore très tôt, il pouvait encore dormir une heure ou deux. Le match de Quidditch prévu pour l'après-midi contre les Gryffondor lui demanderait toute son énergie. Il sourit méchamment en pensant aux dégâts que pourrait faire un Cognard habilement lancé sur une cible à lunettes. Sur cette dernière pensée, il ferma les yeux et se rendormit.

Un grondement de tonnerre plus fort que les autres fit trembler le château. Une série d'éclairs zébrèrent le ciel, illuminant par intermittence la façade de pierre de Poudlard.

Bien qu'il soit près de huit heures du matin, il faisait sombre. Le ciel plombé de nuages bas et gris ne laissait filtrer que peu de lumière. Soudain, le ciel sembla se déchirer et une pluie glacée se mit à tomber. Les bourrasques de vent soulevaient le rideau de gouttes d'eau et celles-ci venaient fouetter les carreaux vitrés de la vieille bâtisse.

Harry Potter, qui regardait par la fenêtre, se recula un peu. La pluie était si dense qu'on ne distinguait plus la Forêt Interdite.

- Non mais quel temps ! Je sens que ce match va être une vraie partie de plaisir ! ironisa-t-il. Qu'est-ce que tu en penses, Ron ?

- Bah ! Trois gouttes d'eau ne nous ont jamais effrayés. Si ?

- Trois gouttes d'eau : non. Mais là…

- Plus vite tu attrapes le Vif d'or, plus vite on est au chaud !

- Ouais. Je vais l'attraper si vite que Malefoy va en bouffer son balai de dépit!

- S'il pouvait s'étouffer avec, ce sale petit con !

Harry se tourna vers son ami en prenant un air faussement sévère, l'index levé.

- Tss, tss, Ron. Pas bien de critiquer un Préfet, pas bien du tout ! Ça ne se fait pas! 

Les deux garçons se regardèrent puis explosèrent de rire.

- Bon allez ! On va manger, je meurs de faim !

Les deux garçons sortirent du dortoir. Ils trouvèrent Hermione qui les attendaient dans la salle commune.

- Salut, ma belle ! la salua le sorcier roux avec un clin d'œil appréciateur.

- Ron ! le gourmanda-t-elle. Je t'ai déjà dit que je voulais un peu de discrétion !

- Je suis discret, Herm' ! protesta vivement le jeune homme. J'aurai pu te coucher sur ce divan qui ne demande que ça et t'embrasser goulûment, comme hier soir !

- RON ! s'étrangla la sorcière rougissante, en jetant un regard embarrassé en direction de Harry.

Ce dernier s'efforçait de ne pas rire devant la gêne de son amie et tenta de la rassurer gentiment.

- Allons, Hermione ! Tout le monde fait ça !

- Tu crois ?

Harry hocha la tête, très sûr de lui.

- Certain !

Hermione acquiesça mollement et sonda la salle commune.

- On attend Parvati, Harry ?

Le jeune homme prit un air coupable.

- Euh…non, dit-il brièvement.

La sorcière fronça les sourcils.

- Non ? Harry ! Ne me dit pas que…

Harry soupira si tragiquement que son amie en vint à douter de sa sincérité.

- Si !

- Mais enfin pourquoi ? demandèrent les deux autres dans un bel ensemble.

Hermione s'empressa de rectifier ce cri du cœur.

- Enfin, pas que ça nous regarde ! Mais, vous étiez si bien assortis, tous les deux !

Ron éclata de rire puis se mit à compter sur ses doigts.

- Herm', je te rappelle que tu as déjà dit ça quand il était avec Cho, avec Lavande, avec Padma, avec Susan, avec…

- Ron ! le coupa un Harry grimaçant, merci de me rappeler que ma vie sentimentale ressemble à un annuaire téléphonique !

- C'est quoi un annuaire félétonique ?

- Ron ! Je t'en prie ! Ce n'est pas le moment !

Elle reporta son attention sur Harry.

- Alors, que s'est-il passé, cette fois ?

Le jeune homme haussa les épaules, fataliste.

- Comme toutes les autres, à peu de chose près. Elles me disent toutes que je suis gentil, que j'embrasse vraiment bien mais qu'elles ont l'impression de ne pas exister pour moi, que je ne m'intéresse pas assez à ce qu'elles aiment, que je ne m'invertis pas suffisamment…Ah oui ! Parvati a fait un commentaire inédit, elle m'a dit… Attendez que je me rappelle bien ses mots exacts…Hum…Voilà ! Elle a dit que je ne semblais jamais là, que mon esprit était ailleurs.

Il haussa les sourcils, visiblement perplexe.

- Ça veut dire quoi, ce charabia ?

Ron pouffa bruyamment mais le regard noir que lui lança Hermione le calma aussitôt.

- Harry, soupira la jeune fille, tu es consternant. Sensibilité féminine, ça te dis quelque chose ? Tu ne peux pas espérer avoir une relation durable avec une fille si tu ne lui parles que de Championnat de Quidditch et de…

- Eh ! Mais ça avait pourtant bien marché avec Angelina !

- Quoi ? Angelina aussi ? Mais tu me l'avais jamais dit !

- RON !

Harry leva ses mains en signe de paix.

- Bon ! Calmez-vous ! Ce n'est pas si grave ! J'ai 17 ans, c'est pas demain la veille que je serai casé pour la vie ! Venez, mon estomac crie famine !

Drago Malefoy sortit de sa chambre pour aller prendre son petit déjeuner. Alors qu'il traversait les couloirs, Crabbe et Goyle à ses côtés, il entendit le vent gémir à l'extérieur. Le temps était vraiment épouvantable. La pluie tambourinait sans discontinuer et après avoir jeter un dernier coup d'œil, il conclut qu'aucune accalmie n'était à prévoir pour le match.

« Peut-être que le binoclard déclarera forfait ou non, mieux encore, et si la foudre le frappait ? L'aurait une excuse pour avoir les cheveux continuellement en pétard et une cicatrice en forme d'éclair ! Ferait moins son malin, après ça ! »

Il émit un petit ricanement sardonique et se dit que la journée n'allait pas être si mauvaise, après tout.

Il prenait place à la table des Serpentard quand il vit entrer le trio maudit. Alors qu'il s'apprêtait à leur lancer un regard venimeux dont il avait le secret, il sentit, malgré lui, ses yeux s'attarder sur la silhouette de Harry.

« Tiens, Potter n'a pas la même tenue que dans mon rêve ! Dans mon rêve, son pantalon le moulait comme une seconde peau, laissait deviner tout ce qu'il était censé cacher et … »

Comme mu par un sixième sens, Harry sentit qu'on le fixait. Il se tourna et vit le regard troublé de Malefoy posé sur lui. Le jeune Gryffondor vérifia que cette œillade lascive lui était bien destinée et haussa les sourcils, perplexe.

« Mais qu'est-ce qu'il fout ? »

Harry étudia attentivement le visage du blond puis un lent sourire se dessina sur ses lèvres.

« Mais ma parole, ça, c'est pas croyable ! Il me mate ! Cette espèce de fouine qui s'est autoproclamé « tombeur de Poudlard » me mate, moi ! »

Il éclata d'un grand rire qui sembla sortir Malefoy de sa transe. Ce dernier sursauta légèrement et quand il vit que le brun l'observait d'un air franchement moqueur, il lui jeta un regard meurtrier accompagné d'un rictus méprisant.

Le sourire de Harry s'élargit et il lui fit un petit salut ironique avant de rejoindre ses camarades.

Tandis qu'il attaquait ses œufs au bacon, le jeune homme repensa à ce qu'il venait de surprendre. Il n'avait aucun doute quant à la nature de cette œillade, il avait vu si souvent cette lueur briller dans les pupilles des filles à qui il plaisait.

Désir et convoitise.

« Ça pour une surprise, c'est une surprise ! Malefoy ? A voile et à vapeur ? Et ben, ça ! Qui l'eût cru ? »

Une étincelle de malice naquit dans ses yeux émeraude.

« Malefoy ! Tu viens de me donner une arme contre toi, t'as pas idée ! Ou plutôt, si, je crois même que t'en as une idée assez précise et c'est pour ça que tu fulminais tout à l'heure. »

Il leva la tête et chercha le contact visuel avec le Serpentard. Il n'attendit pas plus de quelques secondes, ce dernier releva son visage et les iris grises affrontèrent silencieusement les vertes.

Harry souleva son verre de jus de citrouille comme pour porter un toast à la santé du sorcier blond.

« Malefoy, il est grand temps de payer pour ces six années infernales que tu m'as fais subir ! Je crois qu'on va bien s'amuser ! ».

Ça vous a plu ? A lundi prochain.

Falyla