Disclaimer : Rien ne m'appartient, tout est à J.K. Rowling sauf l'intrigue et Kiara Weasley .

Rating : Cette fic est classé R, NC-17. C'est un slash, ce qui implique des relations amoureuses entre hommes. Homophobes, passez votre chemin, cette histoire n'est pas pour vous !

Paring : Harry Potter/Drago Malefoy

Petite note de l'auteure: la semaine dernière, je ne sais pas où j'avais la tête, en tout cas, pas à sa place habituelle, parce que je n'ai pas remarqué que j'avais atteint les 200 reviews ! WAOU ! Merci à toutes et à tous ! J'ai fait mes petits calculs et la 200ème est…Mich' Loinvoyant ! Alors comme d'hab., ceux qui me suivent à travers mes fics connaissent le cadeau : gros, gros bisous et feu d'artifice virtuel !

Seve : La suite est là. « Faire sa Janice ? ». Je me suis plongée dans le dico mais je n'ai rien trouvé. Pourtant, cette expression me dit quelque chose. Tu m'expliques ? A plus. Bisous.

Rémus James Lupin : Ah ! Mon p'tit loup ! Mal barré pour un happy end ? Ouais, c'est le moins qu'on puisse dire. A se demander s'il parle la même langue, ces deux-là ! LOL. A plus pour les commentaires. Bises.

Frite 12 : Non, je ne pense pas qu'il y ait une suite à cette fic. Quant à la fin de cette histoire…Tu ne crois tout de même pas que je vais te le dire ici ??!! Tu peux bien patienter encore une petite semaine pour lire le magnifique épilogue que je vous ai concocté ? De toute façon, t'as pas vraiment le choix, hein ? LOL. Un petit cadeau lundi prochain, le 14ème chapitre est deux fois plus long, pas loin de 12 pages. Y en a qui osent dire encore que je suis sadique avec mes lecteurs ? Si je l'étais vraiment, je l'aurai coupé en deux…LOL. A plus. Bisous.

Célinette : Calme-toi ! Ah ! pas frapper mon Drago, hein ! Mon Harry non plus d'ailleurs ! LOL. Tu connais la fic traduite « et il a ouvert la bouche » ? Ce titre résume assez bien mes derniers chapitres, chaque fois que notre blondinet l'ouvre, c'est pour dire une connerie ! Mais le chapitre 13 est arrivé ! Tadam ! LOL. Un cadeau de Drago à la fin ?? De quoi tu parles ? Tu sais, on dit que mes fics ne sont pas comme les autres et je pense que c'est un compliment, mais ça signifie aussi que mes fins ne sont pas cousues de fil blanc non plus ! LOL. Enfin, tu verras ça lundi prochain…Bises.

Virginie : Salut la nouvelle ! Merci d'aimer mon travail, je fais ce que je peux ! LOL. La suite est juste plus bas. Bisous.

Clau : Ah ben, c'est juste que je dois lire plusieurs fois ta review à haute voix pour être sûre de bien la comprendre. Tu raccourcis tellement les mots, j'ai pas l'habitude. M'enfin, pas grave, finalement. Je te remercie d'aimer ma fic. Bises.

Nasty Gogoune : Salut à toi, ô nu-pied maléfique ! Alors, dur, dur, cette reprise ? Au fait, tu fais quoi de beau comme études ? En ce qui concerne nos deux idiots, ma foi, l'heure de la réconciliation n'a pas encore sonné. Je sais, je sais, c'est horrible. JE suis horrible ! LOL. Mais, la semaine prochaine, c'est l'apothéose ! LOL. Bisous.

Babydracky : Coucou, toi ! Je suis contente d'avoir de tes nouvelles. Ah ben, non, pas rabibochés, nos p'tits agneaux ! La suite va démontrer que notre blondinet-en-chef va tenter de réparer la pagaille qu'il sème autour de lui…A plus. Bises.

Eowyn Malefoy : Salut la nouvelle ! Merci ! La suite est là ! Bisous.

Caroline Black : Salut ! Comment va ma Terreur préférée ? Epoustouflant ? Waou ! Merci ! J'apprécie pleinement ! Voyons si la suite est à la hauteur du reste. Bisous.

Luwelin : Salut la nouvelle ! Merci ! Merci ! Merci ! LOL. Contente que ma fic te plaise. On arrive gentiment à la fin. L'avant-dernier chapitre juste plus bas. Bises.

Harriette Potter : Mais quelle impatience ! Je te sens fébrile, là ! LOL. Le 13ème est enfin là ! Non, je ne mets pas la fin avant lundi prochain mais le dernier chapitre est beaucoup plus long, le double en fait. A plus. Bisous.

Yami Aku : Salut la nouvelle ! Ravie de voir que tu aimes ma fic mais j'espère qu'il a d'autres moments qui t'ont plus que cette scène finale du chapitre 12. Je rappelle que Drago est à moi mais je le prête volontiers pour autant qu'on me le demande gentiment ! LOL. Bises.

Ivrian : On a appelé une déesse envoûtante ? Présente ! LOL. Oui, j'ai bien 33 ans. Crois-tu que nous devrions fonder un club de trentenaires ? LOL. Ben, tu vois, moi aussi, je me sens moins seule maintenant. Je peux t'envoyer un mail pour qu'on parle un peu ? La suite est là, le dernier chapitre, lundi prochain. Bisous.

Mich' Loinvoyant : Bravo, tu es ma 200ème et merci de laisser une review pour chaque chapitre. Tu as raison, on ne peut pas dire que la vivacité d'esprit soit le fil conducteur de cette fic ! LOL Mais s'ils comprenaient tout, tout de suite, ce serait assurément moins drôle à écrire. La suite, juste plus bas. Bises.

Céline S. : Salut ! Voici donc l'avant dernier chapitre des malheurs de notre blondinet. Je te remercie d'être toujours fidèle au poste. Bisous.

Lythanie : Salut fillette ! Allez, encore un effort, tu y es presque ! LOL. J'attends de tes nouvelles. A plus. Bisous de ta correctrice.

W-drakouné : Salut la nouvelle ! Merci ! La suite juste en-dessous !

Mika Chan2 : Mais je ne t'en veux pas du tout ! J'ai moi-même des tas d'ennuis de connexion. Un pied géant de mettre une fic en ligne quand on se fait déconnecter toutes les deux-trois minutes ! Bon pour les nerfs, surtout ! LOL. J'espère que tu aimeras la suite. Bises.

Saael' : Salut ! De la chance ? Oh ben, sûrement. Surtout que mon cher et tendre se qualifie lui-même d'unique ! LOL. Je rigole mais en fait, c'est lui qu'il faut remercier parce qu'écrire des fics ( il a lu le Lion et le Serpent, mais pas celle-ci ^_~ LOL ), ça prend énormément de temps et empiète largement sur le temps consacré à la famille même si je fais des efforts. D'ailleurs, L+S était mis en ligne deux fois par semaine, la suite que j'écris en ce moment, seulement une fois. Bon, parlons chiffre : il est né le 30.03.67. Tu as une vision de l'adulte assez personnelle, toi ! Effectivement, pas mal de droits mais aussi un certain nombre de devoirs. Je suis allée voir le monde de Némo. On a casé les enfants devant et nous, le groupe d'adultes, on s'est mis le rang derrière pour avoir la paix ! LOL. J'ai adoré ce film et je me suis bien marrée. Merci pour tes encouragements, si tu as envie, tu me m'envoyer un mail pour me raconter ta vie aussi. La suite est là. A plus. Bisous.

Clochette : Si, si, ça finit comme ça ! LOL. Réconciliation ? C'est quoi ce mot ? Connais pas ! LOL. Meuh non ! Je rigole ! Je suis pour les fins heureuses, je l'ai déjà dit mais ils vont souffrir pour y arriver, crois-moi ! Bises.

Chapitre 13/14

Drago se dirigea vers le bureau de Dumbledore. Arrivé devant la gargouille, il jura entre ses dents : il ne connaissait pas le mot de passe. Il allait rebrousser chemin quand il entendit le bruit caractéristique de la statue qui se déplaçait. Il attendit que l'escalier fût visible et se retrouva nez à nez avec… Rogue et Kiara !

Celle-ci avait un air buté qu'il connaissait bien et Rogue, les traits crispés de colère. La tension entre eux était palpable. Rogue haussa un sourcil impérieux en direction de son étudiant.

- Malefoy ? Un problème ?

- Non, Monsieur. Je dois parler au professeur Dumbledore.

Rogue le fixa un long moment sans rien dire puis son regard se posa sur Kiara qui avait croisé les bras et dévisageait Drago avec un mépris à peine voilé puis revint vers le sorcier blond.

Drago subit l'examen scrutateur, faisant de son mieux pour paraître impassible. Le regard soupçonneux de Rogue était plus facile à supporter que le dédain de la jeune fille.

Finalement, Rogue s'effaça pour le laisser passer.

- Allez-y. Le Directeur n'a pas d'autres visiteurs.

Malefoy le remercia d'un signe de tête et s'engagea dans l'escalier de pierre. Quand il passa à côté de Kiara, elle lui jeta une dernière œillade assassine.

Drago avait les entrailles nouées d'appréhension. Bien qu'il n'affectionne pas particulièrement le vieux sorcier, il savait qu'il était fort perspicace et avait un don pour deviner ce qu'on souhaitait par-dessus tout lui cacher.

Il s'arrêta un bref instant devant la porte de chêne puis frappa le battant.

- Entrez.

Il pénétra dans le bureau du Directeur. Ce dernier se tenait debout et lui tournait le dos, occupé à flatter la tête emplumée du Phénix qui lui tenait lieu d'animal de compagnie.

- Bonjour, Drago.

Malefoy écarquilla les yeux. Comment diable savait-il que c'était lui ?

« Et puis non, après tout ! Je préfère ne pas savoir ! »

- Professeur Dumbledore, j'aimerai vous parler.

- Bien sûr, bien sûr, mon garçon. Prenez place. Une tasse de thé ? proposa-t-il, courtois.

- Non. Je…Ecoutez, c'est à propos de… Thomas…En fait…bredouilla le Serpentard.

- Ah oui. Monsieur Thomas, répéta le vieil homme, songeur. En effet, c'est une regrettable affaire. Cependant, je ne suis pas sûr que bien saisir en quoi cet incident vous concerne. Je suis heureux de constater que vous prenez votre rôle de Préfet tellement à cœur mais votre camarade, Kiara Weasley, sort de mon bureau et votre responsable de Maison, le Professeur Rogue s'en occupe.

- Je ne suis pas là pour Kiara, précisa Malefoy, mais pour…Thomas. Ce qu'il a fait… n'était pas… Je veux dire…Il croyait avoir de bonnes raisons de le faire ! lâcha-t-il tout à trac.

Le vieux sorcier réprima un sourire amusé en entendant cette affirmation si catégorique. De plus il était sincèrement curieux de savoir ce qui pouvait bien pousser Drago a plaidé pour le Gryffondor.

- Vraiment ? Pourriez-vous m'expliquer pourquoi vous pensez que le comportement de Monsieur Thomas est excusable ?

- Et bien…Il…Il a cru que Kiara avait passé la nuit avec Harry et… ce n'est pas le cas.

Le vieil homme rougit légèrement et se racla la gorge.

- Pourtant, bien que nous soyons passés très rapidement sur le sujet, Mademoiselle Weasley n'a pas démenti.

- Je…Je lui avais demandé de ne pas le faire, avoua le sorcier blond dans un souffle, en baissant les yeux.

Albus se pencha sur le bureau, le bout de ses doigts joints, ses deux index réunis lui tapotant la lèvre inférieure, hésitant visiblement à poser la délicate question suivante qui lui venait spontanément à l'esprit. Il décida de biaiser.

- Serait-il exact de supposer que Monsieur Thomas s'est trompé de cible ?

Drago releva la tête brusquement, le rose aux joues.

- Non, non ! Ce n'est pas… En fait Kiara n'a rien à se reprocher du tout ! Je suis allé la chercher et je l'ai conduite jusqu'à ma chambre à cause de Harry.

- A cause de Harry ? répéta Dumbledore, visiblement perdu.

- Oui. Cette nuit-là, Harry était… avec moi.

Si Drago n'avait pas été, lui-même, si embarrassé de cet aveu, il se serait volontiers délecté de la rougeur qui envahissait les pommettes du Directeur. Celui-ci reprit néanmoins rapidement contenance.

Il toussota un peu puis planta son regard vif dans celui de Malefoy.

- Je vois. Mais vous comprendrez que malgré votre touchante confession qui amène un éclairage salutaire sur toute cette malheureuse affaire, je ne puis purement et simplement ignorer l'agression de Monsieur Thomas sur Monsieur Potter, ni même la trop prompte réplique de Mademoiselle Weasley. Son Expulsio aurait, sans aucun doute, enchanté votre Professeur de DCFM mais, pour ma part, je ne peux pas tolérer des tels agissements dans cette école.

Drago retint son souffle. Harry allait le tuer pour ça !

- Alors, vous allez renvoyé Thomas de Poudlard ? demanda le Serpentard d'une voix à peine audible.

- Je ne pense pas user d'un moyen aussi drastique. Si c'était le cas, nous compterions moitié moins d'élèves, commenta-t-il, pince-sans-rire. Le Professeur McGonagall le mettra en retenue aussi longtemps qu'elle l'estimera nécessaire. Sans nul doute que votre professeur de Potions fera de même avec Kiara.

Drago poussa un discret soupir : le fardeau de sa culpabilité s'allégea quelque peu.

Le vieux sorcier avait l'oreille fine et le soulagement du plus jeune était clairement visible. Dumbledore lui adressa un regard sévère.

- Je vous laisse seul juge de votre comportement, Drago. Mais sachez que la loyauté de Kiara s'est révélée sans faille. Malgré son insistance, votre responsable de maison n'a pu lui arracher un mot. Je ne pense pas avoir vu Severus aussi furieux depuis des lustres. Je vous laisse imaginer les conséquences…

La réplique atteignit parfaitement sa cible. Le blond se mordit la lèvre, franchement mal à l'aise et baissa les yeux, soudain follement intéressé par le motif du tapis.

- Vous pouvez disposer, Monsieur Malefoy, le repas du soir va bientôt être servi.

Drago se contenta de hocher la tête et sortit.

Comme il se dirigeait vers sa Tour, il croisa les Serpentard qui se rendaient à la Grande Salle pour se restaurer. Pour sa part, son appétit s'était envolé. Quand il pénétra dans la salle commune, il jeta un coup d'œil machinal en direction de l'imposante cheminée et la vit. Kiara était assise en tailleur dans le grand fauteuil de cuir noir et contemplait le feu, perdue dans ses pensées.

Drago s'approcha prudemment : la Belette dégainait sa baguette plus vite que son ombre !

Il prit place dans un fauteuil voisin et attendit qu'elle remarque sa présence.

La jeune fille poussa un long soupir contrarié et se tourna vers enfin vers lui. Il remarqua qu'un pli soucieux barrait son front.

- Dumbledore ne le renverra pas.

Kiara ouvrit de grands yeux, elle ne pensait pas que son tracas était à ce point visible.

- Comment tu le sais ? demanda-t-elle, en essayant de paraître indifférente.

- Le vieux me l'a dit.

- Ah. Toute façon, m'en fiche. On a pas idée d'être aussi con ! Tu l'aurais vu se jeter sur Harry ! Un vrai malade !

- Hum. La jalousie pousse à faire un tas de choses stupides, crois-moi, j'en sais quelque chose.

Il resta silencieux un long moment puis questionna doucement :

- Pourquoi tu n'as rien dit ?

- Parce que je te l'avais promis.

- Un reste d'éducation Gryffondor, hein ? tenta-t-il de plaisanter mais profondément remué par la loyauté de la jeune fille.

- Ça doit être ça. Et puis, je pense que Harry et toi avez besoin de temps pour mieux vous connaître. Lâcher le morceau aurait tout gâché, non ?

Drago émit une sorte de ricanement désabusé.

- J'ai bien peur que ton sacrifice ait été inutile. Harry me déteste encore plus qu'avant si cela est possible.

- Alors, j'irai lui parler…

- NON ! le coupa vivement le blond. Surtout pas. Il a été on ne peut plus clair. Il me méprise totalement et ne veut pas de moi.

Malefoy secoua la tête comme si une telle chose était inconcevable.

- Putain ! Il ne sait pas ce qu'il perd, ce bâtard !

Kiara pouffa bruyamment et le jeune homme la regarda, indigné.

- Et ça te fait rire ?

- Drago, ta vanité dépasse l'entendement !

- Je suis comme je suis, dit-il en haussant les épaules.

Kiara lui adressa un sourire complice. Elle ne comprenait que trop bien ce qu'il voulait dire. Leur caractère entier était parfois mal perçu.

- Qu'est que tu vas faire pour Dean ?

- Qu'est-ce que tu veux que je fasse de plus ? Quand je lui ai dit que j'étais avec Harry mais qu'il ne s'était rien passé, il m'a regardé comme si je le prenais pour le dernier des idiots. Je comprends parfaitement sa réaction même si j'aurais préféré qu'il me fasse un peu plus confiance. Mais je n'arrive pas à le blâmer pour ça non plus, nous sommes…je veux dire, nous étions ensemble depuis trop peu de temps. Dire que je le prenais pour un garçon plutôt tranquille…Maintenant, il me déteste aussi !

- Dumbledore m'a dit que tu lui avais jeté l' Expulsio ?

- On va dire que j'ai réagi à l'instinct, se justifia-t-elle, un peu penaude. Pomfresh était furieuse. Il est allé se fracasser contre une étagère qui s'est écroulée sur lui. Heureusement sans trop de mal. Pour l'étagère, bien sûr. Parce que Dean, lui, va avoir du mal à s'asseoir quelques jours et il a une jolie bosse sur la tempe, ajouta-t-elle, une pointe de fierté dans la voix.

- Et Rogue et McGonagall sont arrivés…

- Ah ça, je dois dire que c'était un grand moment ! La vieille chouette et la chauve-souris ! Ils étaient au bord de l'apoplexie quand Pompom leur a raconté ce qui s'était passé. McGonagall a embarqué Dean manu militari et avant de quitter l'infirmerie, elle s'est tournée vers Rogue et lui a dit : « Je compte sur vous, Severus, pour éviter tout favoritisme ! ». Favoritisme ? Tu parles !

Elle regarda sa montre et fit la grimace.

- Je dois partir faire ma première retenue dans un moment. Drago, est-ce que tu sais que tu es un véritable aimant à poisse ? Ma vie était un long fleuve tranquille, tout ce qu'il y a de plus serein mais il faut bien avouer que depuis quelques temps, à ton contact, rien ne va plus…Ce n'est pas Harry qui me contredira…Bon, je file ! Sev' n'est pas très tolérant avec le manque de ponctualité !

- Rogue n'est tolérant avec rien du tout ! corrigea Drago avec un sourire narquois en la voyant s'éloigner.

Il l'entendit rire de bon cœur et sur un dernier signe de la main, elle quitta la salle commune.

Elle descendit dans les cachots. Arrivée devant la classe des Potions, elle se stoppa net. Dean Thomas faisait les cent pas devant la porte.

Mais qui avait eu l'idée saugrenue de les punir ensemble ?

Elle secoua la tête en fronçant les sourcils. Ça sentait le Dumbledore à plein nez !

Avec un haussement d'épaules fataliste, elle s'assit sur la dernière marche et regarda attentivement le jeune Gryffondor. Il boitillait encore un peu mais sa blessure au pied semblait guérie. Quant au reste, elle n'en était pas sûre, la pénombre du couloir et la couleur de sa peau ne lui permettaient aucun diagnostic.

Elle se racla la gorge pour qu'il remarque sa présence. Il lui lança un regard furibond et détourna les yeux.

« Bien. Je sens que cette retenue va être une vraie partie de plaisir ! »

Rogue déboucha du corridor, sa longue robe noire lui battait les jambes comme il marchait à vive allure.

Kiara se leva et attendit l'inévitable remarque acerbe qui ne manquerait pas de franchir ses lèvres. Depuis ce matin, elles pleuvaient sans discontinuer. Mais rien ne vint. Rogue se contenta de les regarder tous les deux et dit d'une voix étonnamment posée :

- Le Professeur McGonagall et moi-même, en accord avec le Professeur Dumbledore, avons décidé que les retenues seraient communes « pour éviter tout favoritisme ». Ce soir, je choisis la retenue, demain ce sera Minerva et ainsi de suite durant toute la semaine.

Les deux étudiants s'entre-regardèrent furtivement. Dean avait l'air de trouver qu'il s'en sortait plutôt bien mais Kiara se sentait littéralement bouillir de colère.

Toute une semaine de retenue pour un petit Expulsio ?? A croire que ce sortilège était devenu impardonnable !

Elle se sentait prête à exploser quand Rogue annonça un récurage de chaudron.

- Je reviens dans deux heures. Donnez-moi vos baguettes, jeunes gens ! Un accident est si vite arrivé…ajouta-t-il avec un regard appuyé en direction de Kiara.

Elle la lui tendit en grinçant des dents et elle aurait juré voir une lueur d'amusement traverser les prunelles noires de Rogue.

Kiara et Dean entrèrent dans la salle de classe tandis que le responsable des Serpentard s'en allait.

La jeune fille se dirigea directement dans le laboratoire attenant. Autant attaquer tout de suite ! Ce qui était fait n'était plus à faire, non ?

Ce qu'elle vit la laissa plus que perplexe. Dans un coin de la pièce, seule une dizaine de chaudrons de taille moyenne étaient empilés. En s'approchant, elle constata qu'ils n'étaient ni brûlés ni moisis. Ils nécessitaient juste un bon coup d'éponge. Ce qui, à deux, ne leur prendraient pas plus d'une vingtaine de minutes.

Dean en était arrivé visiblement à la même conclusion car il haussa un sourcil et se moqua ouvertement :

- C'est ça, les retenues pour Serpentard d'habitude ? ça explique bien des choses…McGonagall sera moins généreuse, je te le dis.

Elle lui jeta un regard noir sans répliquer. Elle n'allait pas user sa salive dans un vain débat. Cette retenue ressemblait à une mascarade et ça n'arrangeait certainement pas son humeur !

Elle s'approcha de l'évier de pierre et prit deux éponges sur l'égouttoir. Elle remplit un sceau d'eau chaude et le porta jusqu'aux chaudrons sales.

- Tu fais ta part, Thomas ou me regarder travailler te suffit ? demanda-t-elle aigrement, en ôtant sa cape.

Le Gryffondor croisa nonchalamment les bras et s'appuya contre la table de travail derrière lui.

- Je crois que je vais me contenter de te regarder. C'est plus reposant. Après tout, je suis encore convalescent. Je ne sais pas si t'es au courant mais une fille que je croyais connaître m'a sournoisement propulsé contre un mur…

- C'était une étagère, pauvre con ! le coupa vertement Kiara. Et je ne l'aurais pas fait si tu ne t'étais pas jeté comme psychopathe sur Harry !

Dean s'approcha jusqu'à la toucher en pointant un doigt accusateur sur elle.

- Si tu n'avais pas couché avec…

- POUR LA DERNIERE FOIS : JE N'AI PAS COUCHE AVEC HARRY ! FIN DE LA DISCUSSION ! lui hurla-t-elle au visage, ses yeux bleu et or lançant des éclairs.

Sans attendre de réponse, elle se détourna, remonta les manches de son pull de laine puis elle attrapa une éponge dégoulinante et la lui tendit d'un geste brusque.

- Thomas ! Je refuse de faire ton boulot !

Le jeune homme ne fit aucun geste pour la prendre.

- Cette conversation est loin d'être terminée ! Pas tant que tu ne m'auras pas expliqué !

Elle jeta l'éponge au loin et cala ses deux poings serrés sur ses hanches.

- Je n'ai rien à t'expliquer de plus. Oui, j'étais avec Potter et non, je ne t'ai pas trompé. Point barre.

Comme il la regardait, toujours sceptique, elle poussa un profond soupir résigné en secouant la tête, exaspérée.

- Laisse tomber, va. Une relation exige un minimum de confiance et visiblement, tu estimes que je ne la mérite pas. Je ne peux pas me battre contre ça.

Comme sa voix menaçait de se fêler, elle se tut. Les iris anormalement brillantes, elle s'agenouilla en lui tournant le dos et entreprit de s'attaquer au premier chaudron.

Outré, le jeune homme ouvrit de grands yeux.

- Alors ça, c'est la meilleure ! Je n'en crois pas mes oreilles ! Je suis la risée de Poudlard et tu me demandes de te croire sur parole ? C'est ça ?

Comme elle ne répondait pas, occupée à frotter à grands gestes rageurs le chaudron, il se pencha brusquement.

- C'EST ÇA ? cria-t-il pour la faire réagir.

Kiara leva enfin la tête et lui adressa un sourire glacial.

- Oui. C'est exactement ça ! Bravo ! Dix points pour Gryffondor !

Dean encaissa le sarcasme sans broncher. Il pinça ses lèvres charnues pour n'en former qu'une mince ligne pleine d'amertume.

- Désolé, dit-il sur le ton de quelqu'un qui ne l'était pas. Je ne peux pas.

Bien qu'elle le sache déjà, la jeune sorcière fut profondément blessée par ce verdict sans appel. Elle accusa le coup avec le plus de dignité possible. Elle redressa les épaules fièrement et se composa un visage impassible.

- C'est ton problème, Dean. Y a rien à ajouter.

Une heure plus tard, Rogue vint les chercher. Un climat polaire l'accueillit. Les deux sorciers étaient assis par terre, chacun dans un coin de la pièce. Les quelques mètres qui les séparaient auraient pu tout aussi bien être un océan. Ils se levèrent sans un mot et quittèrent le cachot, après que le Maître des Potions leur eût rendu leurs baguettes.

Harry gémit dans son sommeil. Il avait chaud. Très chaud. Il repoussa un peu sa couette. L'air frais de la pièce le fit frissonner. Une bouche humide glissait le long de son torse en traçant un sillon de feu. Les lèvres de son amant remontèrent un peu et mordillèrent les tétons durcis. La chaleur qui l'avait envahi se concentra sur ses reins et enflamma son bas-ventre. La tête blonde repartit explorer son abdomen puis descendit doucement vers sa destination finale. Harry crut mourir quand il sentit une langue agile lui…

SCHLOOOOONNNNNNGGG !!

Le bruit caractéristique d'une pile d'objets métalliques s'écrasant au sol résonna dans toute l'infirmerie.

Harry se redressa brusquement dans son lit, hébété, son sang bouillonnant dans ses veines.

Il attendit que sa respiration se calme un peu avant de se permettre de repenser à son rêve hautement érotique.

Oh. Mon. Dieu.

Il était au bord de l'explosion !

Harry se sentit rougir de honte.

« Malefoy ! Espèce de salaud ! Sors de ma tête ! Sors de mon corps ! Je te hais de me faire ressentir ça ! Comme je te déteste de m'avoir fait t'aimer… »

Harry sentit son souffle se bloquer dans sa gorge. Ses yeux émeraude s'écarquillèrent sous la surprise.

Avait-il vraiment pensé « aimer » ?

Son cœur se mit à battre à tout rompre.

« Par Merlin ! Je suis…amoureux de Malefoy ?! »

« Qu'ai-je fait de si répréhensible dans une autre vie pour mériter ça ? »

Le Gryffondor secoua la tête en signe de totale incompréhension.

« Mais pourquoi lui ? Pourquoi ? » gémit-il intérieurement.

Cette question resta sans réponse. Madame Pomfresh frappa et entra en portant un plateau de petit déjeuner.

- Désolée pour ce raffut, Harry. Il y a des réveils plus agréables qu'une pile de haricots en fer tombant par terre, s'excusa-t-elle avec un large sourire.

- Y a pas de mal. Vraiment. Il était temps que je me réveille.

- D'autres cauchemars ? interrogea aussitôt l'infirmière.

- ...

Harry se racla la gorge, priant le ciel pour qu'elle ne remarque pas son embarras. Drago était-il devenu son cauchemar ? 

- Heu… non, répondit-il honnêtement tant pour Pompom que pour lui.

- A la bonne heure ! Je vois que votre œil est parfaitement guéri, vous pourrez rejoindre vos camarades dès que vous vous sentirez prêt.

Un peu plus tard, Harry la remercia une dernière fois pour ses soins et quitta l'infirmerie.

Une fois dehors, Harry inspira un grand coup pour se donner du courage.

Il avait deux problèmes majeurs dont le premier n'était pas des moindres : la cohabitation avec Dean allait assurément se révéler houleuse et s'il ne trouvait pas rapidement une solution, le dortoir deviendrait vite invivable.

Quant au second problème, il se nommait Drago Lucius Malefoy.

« Je suis amoureux de cet imbécile. Bien. Et maintenant ? Je fais quoi ? »

« Tu as deux solutions : soit tu l'oublies purement et simplement… »

« Oh mais bien sûr ! Pourquoi n'y ai-je pas penser plus tôt ? C'est si évident ! »

Harry se frappa théâtralement le front du plat de la main.

« Cesse de m'interrompre et par la même occasion de faire le guignol ! »

Remis sèchement à l'ordre par sa petite voix, le jeune sorcier effaça promptement l'expression ironique plaquée sur son visage.

« Je disais donc, ou tu tentes de ne plus y penser ou tu lui déclares tes sentiments. »

« QUOI ??!! »

« Il n'y a pas d'autres alternatives ! »

« M'enfin…Je ne peux pas ! D'ailleurs, il ne m'aime pas ! Il va me rire au nez ! Et là, ce sera un cauchemar ! Non, non ! C'est même pas la peine d'y penser, je refuse ! »

« Dans la vie, il y a ceux qui prennent des risques et ceux qui regrettent indéfiniment leurs actes manqués… ».

Harry ne trouva plus rien à argumenter et cessa son débat intérieur.

Il avait donc le choix.

Mais en était-ce vraiment un ?

Ça vous a plu ? A lundi prochain pour le dernier chapitre.

Falyla