Merci beaucoup !! San et Lena, j'espère ne pas vous décevoir !!^^

Je ne respecte pas vraiment la chronologie du film dans les chapitres suivants, j'espère que ça ne dérangera pas les fans purs et durs !! :-p 

Le passage où l'on suit Remus sur son lieu de travail est inspiré d'une scène rajoutée dans la nouvelle édition DVD. Une scène trèèès interessante, puisqu'on y découvre Elwood Blues SANS ses éternelles lunettes noires !! Hihi !!

*coup de pub au passage pour cette très bonne édition DVD, comportant un documentaire très intéressant sur la genèse de ce couple mythique*

Vala, et non, je ne suis sponsorisée par personne ! :-D

Bonne lecture à tous et toutes !! ^^

« Harry Potter », propriété de Mrs J.K.Rowling, et « Blues Brothers »-« Blues Brothers 2000 »de Universal Studio.

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Le lendemain matin, Sirius se réveilla gratifié d'un violent mal de dos, comme si quelqu'un s'était amusé à lui piquer les omoplates au moyen d'une baguette durant la nuit mais ne soupçonnant aucunement Remus de s'adonner à ce genre d'acte sado, il mit cela sur le compte des sièges tout pourris de la Wizmobile.

Remus s'était rendu comme chaque jour sur son lieu de travail, la Honeydukes' Corporation, qui fabriquait toutes sortes de cochonner…de sucreries, des Fizwizbiz, des Gnomes au poivre en passant par les Gommes de Limaces, pour le plaisir des papilles des petits et des grands sorciers.

Keuf.

« Eh bien Remus, qu'est-ce qui vous amène ? » Lui demanda Monsieur Honeydukes en l'invitant à s'asseoir face à lui.

« Je dois démissionner.

-Pourquoi ça Remus ?

-Je veux devenir Professeur de Défense contre les Forces du Mal.

-Oh !…Eh bien, si votre décision est prise, je ne peux pas m'y opposer. Je vais appeler la compta et lui demander de vous verser vos gallions.

-Merci monsieur. Que la Force du Bien soit avec vous monsieur.

-Oh merci ! »

Sur ce Remus quitta le bureau, descendit à la fabrique, prit au passage quelques boîtes de dragées surprises de Bertie Crochue TM et sortit. 

Il retrouva Sirius au Chemin de Traverse, occupé à contempler les balais new généraysheune –plus rapides, plus légers, plus mieux- exposés dans la vitrine d'un magasin. C'était autre chose qu'à l'époque où il chevauchait encore son Comète 76…

Les deux hommes marchèrent jusqu'à la devanture d'« Ollivander- Fabricants de baguettes magiques depuis 382 avant J.C. » et pénétrèrent dans l'étroite boutique. Ne voyant personne au comptoir, ils commencèrent à farfouiller parmi les nombreuses boîtes de baguettes, lorsqu'une voix les interpella :

« Veuillez m'excuser, mais la réglementation du magasin stipule que vous ne pouvez pas toucher aux baguettes sans la présence d'un vendeur. Maintenant que puis-je pour vous ?

-Monsieur Ollivander, c'est moi, Sirius. Je suis venu vous acheter une baguette il y a une vingtaine d'années. Une belle, en bois d'orme.

-Je me souviens de chaque baguette que j'ai vendu.

-…Oui eh bien justement, celle de Sirius est cassé. Il en aurait besoin d'une nouvelle.

-Oui, je me souviens bien de cette baguette. Plume de pigeon…pas étonnant qu'elle soit déjà cassée. Sous prétexte de faire des économies, ils se croient obligés de foutre n'importe quoi dans la marchandise. Tss…made in Taiwan, et après on s'étonne que … »

Mr. Ollivander se dirigeait vers les étalages tout en marmonnant dans sa barbe. Il hésita un peu, arrêtant son doigt sur plusieurs boîtes, avant d'en choisir une et de tendre son contenu à Sirius. Puis une autre. Puis une autre encore.

« Et celle-là ? vous la sentez comment ?

-… »

Une heure passa, puis deux puis trois Mr. Ollivander suait comment diable se pouvait-il que rien ne corresponde à son client ? Non, non, c'était impossible. De toute sa carrière, JAMAIS personne n'avait quitté son magasin les mains vides. Il ouvrirait chaque boîte si nécessaire, mais il fournirait à son client baguette à son pied. Foi d'Ollivander.

« …Mr Ollivander ?

-KWA ??!!

-…Qu'est-ce que c'est que cette baguette là ? »

Remus désignait une baguette noire d'à peine dix centimètres de long, sans boîte, toute seule sur une étagère dans un petit recoin sombre de la boutique auquel les clients n'avaient habituellement pas accès. Sa particularité résidait en ce que son extrémité était couverte par un harnais étriqué, ainsi qu'en une chaînette argentée qui la retenait au mur, et dont la petite baguette essayait tant bien que mal de se défaire, en se débattant avec fureur.

« Ne touchez pas à cette baguette !! » Hurla Ollivander en se précipitant vers l'étagère, piétinant au passage bon nombre de boîtes et baguettes laissées à terre après essayage.

« Cette baguette, hum…n'est pas à vendre ! Elle…elle a été victime d'une erreur de fabrication on devrait venir me l'enlever d'ici peu.

-Peut-être que cette baguette est justement celle correspondant à Sirius.

-Non ! Non c'est impossible cette baguette ne correspond à personne ! A personne vous m'entendez ?? »

« Ne pourrait-il pas juste l'essayer ? »

Ollivander tourna la tête vers la baguette enragée, puis vers Sirius, puis vers Remus. Le sage commerçant était pris d'inquiétantes convulsions nerveuses et tremblait de tout son corps tandis que de grosses goûtes de sueur perlaient sur son visage. On aurait dit que l'idée d'ôter le harnais de sécurité le terrorisait.

« Le client est roi », soupira Ollivander en sortant de sa poche une petite clef qu'il enfonça dans le cadenas de la chaînette.

Avec mille précautions, il attrapa du bout des ongles la baguette qui s'était momentanément calmé, approcha ses doigts de l'extrémité et ôta le harnais touuut doucement. Puis il la tendit prudemment à Sirius, qui s'en empara frénétiquement.

« Attent… !!! »

Une puissante détonation retentit dans le Chemin de Traverse. Tous les passants alertés se précipitèrent vers l'endroit d'où émanaient une épaisse fumée grise et une odeur de cochon cramé et où se tenait auparavant la pittoresque boutique d'Ollivander. Dont il ne restait à présent qu'un amas de débris calcinés.

Des ruines s'extirpèrent petit à petit les occupants de feue la boutique : tout d'abord Remus,  qui se redressa en époussetant son costume, suivi de peu par Sirius qui tenait toujours à la main la petite baguette.

« C'est bon je la prends », lança ce dernier à Ollivander qui venait à son tour de sortir, mais qui ne lui répondit pas, semblant quelque peu…dépassé par les événements, et se mit plutôt à plonger ses mains dans les brindilles pour en attraper par poignées et en projeter tout autour en criant « Wiiiiiiiiiiiii ».

Les deux hommes s'éloignèrent, laissant Ollivander à son activité bucolique.

« Si on veut remonter les Marauders, il nous faut de nouvelles recrues.

-Tu veux dire chercher du côté de nos anciens camarades du collège ? J'ai gardé l'adresse d'aucun d'entre eux.

-Pas forcément, on pourrait chercher ailleurs. »

La Ford circulait à présent dans les rues de Londres, enfin circuler était un bien grand mot, puisqu'elle calait à chaque carrefour et provoquait tonnerre de klaxons et d'injures de la part des automobilistes moldus coincés derrière elle.

La voiture sortit finalement du centre ville pour pénétrer la banlieue, et tout particulièrement le charmant quartier de Little Whining, et la non moins accueillante Privet Drive.

Mrs. Petunia Dursley, tante bien malgré elle du balafré le plus célèbre du monde-mais-surtout-ses-voisins-ne-devaient-pas-être-au-courant, était camouflée derrière ses rideaux et contemplait avec inquiétude la vieille voiture toute sale qui venait de se garer à quelques maisons de la sienne, et en particulier les deux individus louches qui venaient d'en sortir. Pourvu que…Qu'allaient penser les voisins si jamais ils les voyaient venir frapper chez elle ?? Quelles horribles rumeurs allaient courir sur sa famille, son mari, son Dudlinouchet et surtout sur elle-même ??

Alors qu'elle s'imaginait déjà condamnée à sortir dans la rue avec un sac en papier sur la tête, elle éprouva un immense soulagement lorsqu'elle vit les deux hommes traverser la rue et sortir de son champs de vision.

L'honneur était sauf.

Elle pouvait continuer à épousseter ses vases, pour la dixième fois de la journée, le cœur léger.

Ce n'était donc pas à la respectable belle-sœur de leur très regretté camarade James que Sirius et Remus rendaient visite.

« Mrs. Arabella Figue ?

-Figgs.

-Madame, pouvez-vous nous donner des renseignements concernant d'éventuels sorciers domiciliant à Londres ou dans la région ? »

Mrs. Figgs fit des yeux tous ronds qui les effrayèrent presque, puis, les plissant un peu, leur demanda :

 « Etes-vous des Aurors messieurs ?

-Non madame. Juste des sorciers oeuvrant pour la Force du Bien. »

Mrs. Figgs les fixa un moment, puis les rides du bas de son visage se tendirent tandis que ses lèvres formaient ce qui semblait être...un sourire.

« Entrez, vous devez être affamés, venez donc boire une tasse de thé. »

Remus et Sirius échangèrent un coup d'œil. Il allait probablement leur falloir ingurgiter une quantité incommensurable de thé et de gâteaux secs, enfermés seuls avec leur hôtesse d'un âge avancé, dans une maison qui puait le chou à mort, avant d'obtenir les renseignements demandés.

Ils étaient pris au piège.

Et c'était sans compter les albums photos de Pompom et Patounet et la séance diapos de Mistigri en convalescence à la mer après son accident de trottinette ensorcelée.

Trois heures plus tard, complètement shootés par les vapeurs de chou et avec la sensation d'avoir du porridge coagulé dans la tête, Sirius et Remus sortaient enfin, en possession de ce qu'ils avaient demandé. Ou du moins à peu près, puisque Mrs. Figgs n'avait daigné leur délivrer qu'un seul nom.