Bonjour tout le monde ! Ceci est un slash Siri /Sev qui m'a été inspiré par une histoire d'Avelera, dont j'ai plagié le premier chapitre... ou plutôt sa traduction, faite par la merveilleuse Hanakana, dont vous avez bien sûr tous lu les fics (non ? Eh bien allez-y alors !). J'ai donc honteusement piqué le premier chapitre (avec la permission de Hanakana dont vous êtes maintenant allés lire les fics... QUOI ? Toujours pas ?!? Filez- y !!!), mais je l'ai quand même un petit peu remanié. Le(s) prochain(s) chapitre(s) sera (-ont) de moi, mais je ne sais pas encore combien j'en ferai. Bon, je vous rappelle juste que (voix extrêmement ennuyeuse) : Aucun personnage ne m'appartient, vu qu'ils sont tous à Mrs. Rowling, et ce chapitre n'est pas à moi non plus puisqu'il est la création d'Avelera.

Pour ceux qui n'auraient toujours pas lu les fics de Hanakana, Severus a été capturé par Lord Voldemort alors qu'il l'espionnait, changé temporairement en corbeau par une potion de son invention.

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Lorsque finalement Snape se réveilla, suspendu par les poignets dans l'humidité d'un large cachot, il entendit à quelques mètres des personnes descendre dans la pièce. Il se redressa lentement et poussa un cri étouffé lorsqu'il sentit une fulgurante douleur lui traverser le dos. Il se retourna d'un seul coup pour voir le visage de son bourreau, mais une onde de choc plus intense lui fit pousser un second cri, suivi immédiatement de son évanouissement causé par une douleur beaucoup trop forte.

Au bout d'un moment il se réveilla doucement, bercé par de nombreux murmures autour de lui. Il poussa un gémissement et agita ses chaînes, lesquelles lui firent seulement plus de mal. Après un moment, il ouvrit ses yeux et vit Avery, Malefoy et Pettigrew formant un demi cercle autour de lui et le regardant avec un sourire moqueur. Ainsi Pettigrew était vivant, réalisa t-il, dire que pendant ce tout temps il pensait que c'était un délire de Potter...

Le sourire sur le visage de Pettigrew s'élargit, puis il cria"Endoloris !" envoyant ainsi à Snape de terribles convulsions. Après un moment, celui-ci ne put retenir ses cris et lorsque le sort s'arrêta, il entendit les ricanements méprisants de Pettigrew. Il prenait plaisir à le torturer. Sûrement à cause de son manque de talent, il avait toujours été inférieur aux autres, et Snape ne s'était jamais privé de le montrer lors de leur scolarité à Poudlard. Snape, toujours accroché par les poignets, sentit sa force entière le quitter peu à peu, et se sentit tomber, seulement retenu par les menottes, plongeant à nouveau dans l'inconscience sous les rires cruels des Deatheathers.

Snape ne savait plus si des journées, des semaines ou des mois étaient passé. Tout avait commencé à se brouiller. La seule chose qui le maintenait en vie était ces infâmes potions qu'ils lui versaient continuellement dans la bouche. Ces potions l'empêchaient de mourir malgré la faim, la soif et l'épuisement, tout en conservant l'affreuse douleur que lui causaient ses blessures. L'ironie du sort était que c'était lui-même qu'il les avait créées alors qu'il était encore au service de Lord Voldemort. Avec celles- ci, il pouvait garder les victimes torturées vivantes et cohérentes jusqu'à ce que qu'elles donnent toutes les informations dont il avait besoin.

A présent, Snape avait passé le point où il éprouvait une douleur individuelle. Lorsque tout se fondait dans les ténèbres lors d'une longue nuit angoissante, suspendu par ses poignets, la douleur l'envahissait, l'odeur du sang, attendant malgré lui les Deatheathers qui viendraient encore une fois le torturer.

A la surprise des Deatheathers, il avait réussi à concentrer de la magie dans ses mains pour se détacher et était tombé dans un bruit sourd, n'ayant même pas la force de se relever. Les fidèles de Lord Voldemort s'étaient contentés de le rattacher à ses menottes sans toutefois le suspendre comme il l'était dernièrement, le laissant par terre, semi-conscient.

Tout était sinistre. Pourtant, Snape ressentait une étrange sensation de délivrance alors qu'il commençait à s'endormir dans le cachot. La seule chose qu'il désirait au moment présent était de s'endormir et d'apercevoir le doux visage de la mort qui viendrait le chercher et le libérer de cet enfer, ne plus ressentir de douleurs, ne plus subir de tortures, et ne plus avoir peur de trahir Dumbledore.

Il y eu un jappement. Snape n'eut même pas la force de lever la tête et se contenta de tendre l'oreille vers le son qui descendait les marches de l'escalier conduisant vers la salle où il était enfermé. Puis il les entendit s'approcher de plus en plus et se moqua de lui-même, croyant à une hallucination causée par la douleur de ses blessures qui le faisait délirer. Car il y avait quelque chose d'anormal chez la personne qu'il entendait descendre. Ce n'était pas des bruits de pas humains, mais animaux, et il entendait distinctement les ongles de l'animal cliqueter sur le sol de pierre et s'approcher près de lui. Lorsque finalement il eut recueilli assez de force pour lever la tête vers son visiteur et regarder ce qui se passait, il se trouva nez à nez avec un chien noir.

Snape observa avec appréhension le chien se changer, s'allonger, et reprendre sa forme originelle. Il regarda la silhouette humaine qui venait de se former en face de lui et reconnut très vite la crinière de Sirius Black.

Snape faillit hurler. D'abord Lord Voldemort, puis les Deatheathers, et maintenant Black allait le battre... Il s'aperçut qu'il était dépassé par les événements et qu'il commençait à perdre le fil de la réalité. Etait-il venu ici le rejoindre et l'aider, ou bien lui donner une petite séance de torture encore plus horrible que les autres? Juste parce qu'ils étaient ennemis durant leur enfance?

Ils se défièrent pendant un temps du regard, puis Sirius s'agenouilla à côté de lui, et l'assit contre un mur pour mieux voir l'état déplorable de son meilleur ennemi.

"Eh bien, je ne sais pas ce qui m'empêche de te donner une baffe, la pitié peut être." dit Sirius avec un léger rire dans la voix, mais elle était malgré cela très tendue. Bien que Sirius ne porte pas Snape dans son coeur, il ne s'attendait pas à retrouver son ennemi dans cet état et était horrifié par ce qu'il avait dû endurer.

Il se dégagea la gorge puis lui dit doucement : "Dumbledore m'a demandé de te retrouver. Nous n'avons pas pu venir plus tôt parce que nous ne savions pas où tu te trouvais avant ta capture, et nous n'avions aucune idée d'où tu pouvais être détenu. Je suis parti aussitôt que nous avons eu la confirmation de l'endroit où ils te retenaient."

Snape sentit quelque chose d'humide couler le long de sa joue pâle. Pourquoi donc Sirius voulait-il l'aider ? Ils étaient ennemis depuis si longtemps... Et il ne pouvait plus croire à la compassion désintéressée après ce qu'il avait subi. Qu'est-ce que Black pouvait donc bien vouloir de lui ? Tout se brouilla dans sa tête et il sentit qu'il allait fondre en larmes. Alors qu'il essayait de se ressaisir, il sentit deux bras qui passaient autour de son corps. Habitué maintenant à la torture, il se raidit, certain de souffrir encore une fois.

Incrédule, Snape sentit que les bras le berçaient doucement et qu'une voix, celle de Sirius, murmurait des paroles apaisantes à son oreille. "Chhht... C'est tout... C'est fini... Tout va bien... Chhht..." Contre toute attente, Snape éclata en sanglots et se blottit contre la poitrine de Sirius, qui, désemparé devant la situation, le serra doucement contre lui en continuant de le bercer et de lui chuchoter des mots sans queue ni tête, comprenant instinctivement qu'il était en ce moment pour son vieil ennemi la seule lueur d'humanité dans un monde de douleur et de souffrance. Comment était- il possible qu'un homme dur et fier comme Snape en soit réduit à pleurer dans les bras de l'une des personnes qu'il détestait le plus au monde ? Sirius n'osait imaginer ce qu'il avait dû subir pour en arriver là...

Il prit une profonde inspiration, toussa à cause de l'air qui sentait le renfermé, puis sortit de sa robe de sorcier un petit flacon qui contenait un liquide vert. Snape regarda cela avec curiosité, mais ne prononça pas un mot. Il avait peur qu'en parlant, son rêve se termine, le laissant se réveiller une fois de plus autour de ses bourreaux et redevenir une source d'amusement pour ses anciens amis et compagnons.

C'était la potion qu'il avait utilisé pour devenir un corbeau. "Il faut que tu boives cela, sinon il sera impossible pour toi de te transformer..." Snape rassembla les paroles pour en recueillir le sens et eut un mouvement de recul. Combien de fois Voldemort lui avait-il fait subir le changement douloureux en le transformant en corbeau puis à nouveau en homme? Sirius prit son menton et le força à le regarder dans les yeux, un mouvement qui lui fit ressentir de la douleur le long de son épine dorsale, mais il ne le montra pas.

"En restant un homme, tu ne pourras pas sortir d'ici inaperçu, donc tu dois redevenir un oiseau. Je ne sais pas ce que tu as enduré ni ce qu'ils t'ont fait, mais cela ne te fera aucun mal ... Je te le promets, Severus." lui dit Sirius. Finalement, Snape lui fit signe de son accord et Black lui versa le contenu de la bouteille dans sa bouche.

La transformation dura quelques minutes. Les bras devenus maintenant les ailes du corbeau glissèrent hors des menottes qui les retenaient prisonniers. Sirius prit doucement l'oiseau, l'enveloppa dans un tissu, puis se changea en chien, prenant le corbeau dans sa gueule et partit silencieusement dans la nuit, par une petite route éclairée seulement par la lueur de la lune.

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