Il y a en ces eaux d'améthyste immobiles
Un inquiétant héros d'apparence tranquille
Endormi semble t'il comme auprès d'un tombeau
Mais son esprit habile ne connaît de repos

Troublés restent ces temps, à l'aube d'une ère neuve
Quand la dure loi du sang colore l'eau des fleuves.
Ambre est la faucheuse, mystérieuse et sans fard
S'admirant, ténébreuse, en ces sombres miroirs

L'adversaire a surgi et ses yeux sont de flamme
Noire devient la nuit, rouge brille sa lame
Bleue est votre peur, pure est votre perte,
Car connaissez le tueur, que personne n'arrête

Vous dégainez en vain, car déjà il s'élance
Et vous sentez soudain la douleur qui vous lance
Un éclair vous transperce, un regard vous occit
Votre sang coule à verse, emportant votre vie

Et quand tout devient flou, quand les ombres s'agitent
Et tournent autour de vous, comme un coeur qui palpite
Une chevelure danse, écarlate drapeau
De la mort qui s'avance et soulève son chapeau