Convalescence

L'obscurité commençait à s'estomper, mais la vue d'Harry restait encore flou. Il entendait des voix dans le lointain, leur son était sourd. Il percevait quelques bribes de phrase « Pompom. temps de convalescence. », « Monsieur enco. trop tôt.. ». Puis Harry bascula à nouveau dans les ténèbres.
Il flottait au dessus du stade de Quidditch, son équipe se trouvait en bas sur le sol. Il descendit pour mieux les voir, mais en approchant, il les vit se transformer en pierre tombale. Le stade venait de se métamorphoser en cimetière. Il connaissait bien ce cimetière, c'était celui dans lequel il avait affronté Voldemort. Il revoyait la scène de la mort de Cédric mais d'au-dessus. Sa poitrine le brûlait, le paysage se mit à tourner. Maintenant il se trouvait dans la chambre des Griffondors, un homme fouillait ses affaires et en sortait le nimbus 2003. L'homme se retourna vers lui, il s'agissait de Voldemort. Quel beau balai Potter, que penserais-tu si je le modifiais à ma manière. Harry aurait voulu hurler mais sa poitrine refusait de se gonfler, et aucun son ne sortait de sa bouche. Tout redevint flou et il se remit à entendre les voix sourdes. Non mademoiselle Chang, il n'est pas encore réveillé, mais ne vous inquiétez pas, il va bien ! Merci madame Pomfresh.

Harry reconnut la douce voix de Cho. Il tenta d'ouvrir les yeux, mais il n'arrivait pas à distinguer quoi que ce soit il faisait trop sombre. Il se rendormit d'un profond sommeil cette fois. Le lendemain, il sentait une agréable sensation de chaleur sur le visage. Il ouvrit les yeux et aperçut la lumière du soleil qui lui tombait sur le visage. Il était dans l'infirmerie de l'école. Il portait de gros bandages sur la poitrine, madame Pomfresh s'approchait de lui avec un verre et une bouteille. Monsieur Potter, enfin réveillé. Tenez, buvez un grand verre de potion Wivenveld.

La potion lui fit un effet de coup de fouet. Il se reposa toute la matinée. Aux alentours de 11 heures du matin, Harry reçut la visite de Dumbledor. Bonjour Harry, je suis ravi de voir que tu te portes mieux. Nous avons craint le pire, mais tu es un plus robuste qu'il n'y parait. Ta blessure était très profonde, heureusement nous avons pu la traiter rapidement. Ma blessure, professeur Dumbledor, mais que m'est il arrivé. Je ne me souviens que d'une violente douleur dans la poitrine. J'espérais que tu pourrais m'apporter la réponse Harry, nous supposons que tu t'es blessé sur un étendard. J'aimerais bien que tu m'expliques pourquoi tu as poursuivi Miss Chang lorsque son balai s'est emballé ?

Il ne pouvait pas lui dire qu'il aimait Cho. Harry trouva rapidement un prétexte valable à ses yeux. Et bien c'est moi qui lui ait offert ce balai. Je me sentais responsable de ce qui se passait. C'est bien ce que je pensais. Répondit Dumbledor.. Et personne d'autre que toi n'a eu accès à ce balai ? Non monsieur, je l'ai toujours conservé dans le dortoir avant de lui offrir. Mais pourquoi toute ces questions sur ce balai ? Parce que, ce balai était ensorcelé par un sort d'attraction très puissant. Nous menons actuellement une enquête pour découvrir le coupable. Je ne sais pas dans quel but ce balai était ensorcelé, mais je suis sûr que ce n'était pas dans une intention charitable. Tu devrais réagir moins impétueusement, tu aurais pu mourir tu sais. Cho était en danger, cria t- il, avec une telle fougue que Dumbledor fut surpris. Bien Harry, ton c?ur noble t'honore. J'ai toujours du mal à voir grandir mes élèves dit- il avec un sourire malicieux. Bon maintenant je te laisse te reposer. Au fait Ron et Hermione vont venir te voir, ainsi que les Chang. Qui ca ! ! ! ! Monsieur. Les parents de Miss Chang, allez Harry récupère bien. Je dois te laisser maintenant.

Sur ces belles paroles Dumbledor quitta le chevet d'Harry. Comme il l'avait dit, Ron et Hermione vinrent lui amener des friandises juste après le repas de midi. Ils étaient très content de voir qu'il se portait de mieux en mieux. Dis Ron, comment le match s'est terminé ? Et bien tu vois Harry, lorsque que toi et Cho avez quitté le stade, notre équipe menait par 30 à zéro, mais madame Bibine a stoppé le match quelques minutes après. Elle voulait annuler le résultat, mais Calahan lui a demandé de considérer que nous avions gagné. Mais pourquoi a t- il fait ça ? Il a déclaré au journal de l'école, que tu n'avais pas attraper le vif d'or parce que tu étais parti secourir leur attrapeuse. « Un tel geste mérite bien plus que la victoire » a t- il dit. Ils continuèrent de parler tous les trois jusqu'à l'heure des débuts des cours de l'après-midi. Ron et Hermione durent le laisser pour retourner en classe. Pendant l'après-midi, Harry tenta de dormir mais trop de choses encombraient son esprit. Qui avait pu lui tendre ce piège ? Etait-ce un mangemort venu à Poudlard pour le tuer ? Mais comment aurait-il pu pénétrer dans l'école ? Pourquoi les parents de Cho venaient le voir ? Ce pouvait-il qu'ils lui reprochent d'avoir donner un balai ensorcelé à leur fille ? Finalement la fatigue eu raison de ses tourments et il s'endormit profondément.

Monsieur Potter, réveillez vous ! Vous avez de la visite.

Madame Pomfresh le secouait légèrement pour le réveiller. Harry ouvrit les yeux et vit au pied de son lit deux personnes. Une femme et un homme d'une quarantaine d'années se tenaient là en robe de sorcier. La femme était très fine, de long cheveux noirs descendaient jusqu'à la moitié de son dos. L'homme était assez grand et maigre, un début de calvitie auréolait son crâne. Harry en regardant la femme sourire comprit rapidement de qui Cho avait hérité son charme.

Bonjour, dit Harry en se redressant dans son lit. Bonjour Monsieur Potter, c'est un grand honneur de vous rencontrer, lui répondit le père de Cho. Nous sommes les parents de Cho. Nous sommes venus pour vous remercier d'avoir sauver notre fille lors du dernier match de Quidditch. Elle nous a écrit pour nous expliquer ce qui s'était passé. Voici un cadeau pour vous ! dit la mère de Cho. Ce n'est qu'un modeste présent en comparaison de ce que vous avez fait.

Harry prit le paquet qu'elle lui tendait et l'ouvrit. Il en sortit une petite statuette de bronze en forme de dragon. Harry remercia les parents de Cho. Ils le saluèrent et partirent très rapidement. Harry se sentait tellement soulagé, ils ne lui en voulaient pas.

Harry resta deux jours à l'infirmerie avant de pouvoir retourner en cours. La cicatrice avait totalement disparu suite aux soins de Madame Pomfresh. De nombreux camarades étaient venu lui rendre visite, malheureusement la seule personne qu'il aurait voulu voir ne s'était pas montrée. Cho devait lui en vouloir.

Lors du cours de métamorphose, le professeur McGonagall exigea d'Harry son exposé pour la semaine suivante. Il n'avait pas pu le présenter à cause de sa convalescence. Maintenant il devait se dépêcher de le finir. Heureusement il venait de recevoir une lettre de Sirius qu'il lui expliquait pas mal de chose sur les Animagus.

Harry se mit à rédiger la version finale de son exposé dans la salle commune. Pour une fois, il fut soulagé des interventions d'Hermione pour obtenir un peu de calme dans la pièce. Soudain un flash lumineux le fit sursauter, devant lui se tenaient Dennis et Colin Crivey. Dennis tenait un appareil photo et Colin un petit bloc note.

Salut Harry, tu vas mieux on dirait ! Dis-moi est ce que l'on pourrait t'interviewer ? lui demanda Colin M'interviewer ? ? ? Mais pourquoi faire Colin ? Ah c'est vrai tu n'es peut être pas au courant, mais Dumbledor a accepté que l'on crée un journal de l'école. Moi et Denis nous sommes les reporters. Alors acceptes-tu d'être interviewé ? Oui si tu veux, répondit Harry qui était sûr qu'il en finirait plus vite ainsi. Super, bon commençons. Harry peux tu nous dire pourquoi lors du dernier match contre l'équipe de Serdaigle, tu as laissé filer le Vif d'or pour poursuivre leur attrapeuse ? Décevant nombre de tes fans et te blessant gravement.

Harry devint rouge de rage et répondit avec une telle colère que Colin fit un pas en arrière. MAIS BON SANG, Cho risquait de se rompre le cou avec ce balai fou. Qu'est ce que vous vouliez que je fasse, je n'allais pas la laisser dans cette situation. Je devais réparer mon erreur. Ton erreur, Harry ! mais que veux tu dires par ton erreur ? le questionna Colin en véritable professionnel Et bien son balai était ensorcelé, un balai que je lui avait offert. C'était ma faute ce qui était arrivé. Hum voilà qui est intéressant ! Harry peux tu nous dire ce que tu penses de la coupe de Quidditch de cette année ?

Harry s'était un peu calmé. Il réfléchit quelques instant avant de répondre. La coupe risque d'être très disputée cette année. Il y a de nombreux nouveaux joueurs dans chaque équipe, et de nombreux talents apparaissent. Durant mon match contre Serdaigle j'ai remarqué deux joueurs qui me semble très bon.

Colin le coupa. Tu parle d'Ed Warner des Gryffondor et de Philip Calahan le nouveau capitaine de Serdaigle ? Oui Colin, Ed est un excellent gardien. J'ai pu voir ses arrêts fabuleux, sans lui le score aurait sûrement été totalement en notre défaveur. Parce que le jeu des poursuiveurs de Serdaigle sous la direction de Calahan est terriblement efficace, j'avoue que je l'ai sous-estimé lors de notre préparation. Bien Harry une dernière question. Quel est ton pronostic pour la coupe cette année ? Je dirais Gryffondor vainqueur, deuxième Serdaigle, troisième Serpentard et en dernier Poufsouffle. Merci Harry nous allons te laisser maintenant.

Harry se remit à préparer son exposé, puis avant de se coucher il regarda le cadeau des parents de Cho. Dans la boite, une petite notice était collée. Il l'a saisie et la lut. « Dragon gardien ancestrale chinois : Grâce à cet article vous serez en sécurité dans votre sommeil. Le dragon une fois activé garde votre lit. Toute personne entrant dans un périmètre d'un mètre autour de votre lit déclenche immédiatement un sort « Lumos » et se voit viser par un sortilège « Stupéfix ». Pour l'activer il suffit d'appuyer sur le Glyphe de Garde se trouvant sous le socle du dragon et d'énoncer le nom et prénom de la personne à garder ainsi que de ceux qui peuvent approcher du lit sans déclencher le dragon». Harry était enchanté de ce cadeau. Le soir même il l'activa en donnant le nom de ses camarades de chambré pour éviter un scandale.