Haine ou Justice

Le lendemain, Harry s'était réveillé très tôt avant le petit déjeuner. Il était descendu se promener près du lac. Le bruit de l'eau le calmait, lui permettant de mieux réfléchir. Qu'allait-il faire ? Les deux choix qui se proposaient à lui avaient chacun leurs bons et leurs mauvais côtés. Il prit un caillou et le lança de toutes ses forces sur la surface du lac, il fit une dizaine de ricochets.

Superbe lancé jeune homme, 9 ricochets c'est très bien ! une voix calme fit sursauter Harry.

Il se retourna et vit le juge Murdock devant lui, il lui souriait.

Monsieur le juge, qu'est ce que vous avez dit ? J'ai dit que 9 ricochets c'est un très beau lancé, vous ne croyez pas ? Si tout à fait mais co. comment savez vous ? Moi même je n'ai pas pu les comptez exactement, et vous êtes. Harry n'arriva pas à finir sa phrase. Aveugle, n'ayez pas peur de le dire. Je dois ce handicap à un mangemort. Mais avec l'aide de Dumbledor et d'un sortilège assez puissant, j'ai acquis une perception extrasensoriel qui me permet de ressentir les ondes. Vos ricochets à l'instant par exemple, ainsi que vos battements de c?urs, les mouvements de l'air dans les arbres, je les perçois parfaitement. Au fait, jeune homme vous êtes bien matinal, des soucis ? On peut dire cela monsieur le juge, je suis confronté à deux grands dilemmes. Je ne sais pas trop quoi faire, pour l'un comme pour l'autre. Répondit Harry. Si vous voulez nous pourrions en discuter en marchant un peu. Vous me donnerez le bras et je vous écouterai.

Cet homme paraissait digne de confiance à Harry, si bien qu'il l'accompagna dans un grand périple autour du lac.

Voilà Monsieur le Juge, je suis amoureux d'une jeune fille et je crois qu'elle éprouve les mêmes sentiments envers moi. Mais je ne veux pas sortir avec elle car cela risquerait de l'exposer à de graves dangers. Je vois l'amour est sûrement le sentiment le plus complexe de l'âme humaine. A mon avis, vous devriez lui exposer les faits. Cela vous permettrait de voir jusqu'à quel point elle tient à vous. Mais monsieur, Vous-savez-qui pourrait se servir d'elle pour m'atteindre ! En plus son ancien petit ami est mort à cause de lui. Je voudrais qu'elle ait une vie heureuse, loin de toutes ces menaces. Mais ne seriez vous pas Harry Potter, jeune homme ? s'interrogea le juge. Si monsieur c'est bien moi. Enchanté de faire votre connaissance, et bien si je m'étais douté ! Alors Monsieur Potter, quel est donc le deuxième dilemme que vous avez ? Voilà monsieur le juge. Je ne sais pas si je dois aider la personne qui m'est la plus antipathique à l'école et encourir moi même de gros ennuis. Ou bien, ne rien faire et laisser cette personne dans une situation très délicate. Ah, c'est évidement très délicat, je crois que tu devrais agir de la façon qui te sembles la plus juste. Oh mais j'entends la cloche de l'école. Il faut que nous rentrions monsieur Potter, j'ai mon procès à préparer et vous des cours me semble t- il ? Bien sûr Monsieur, je vais vous reconduire.

Sur le chemin du retour, le juge Murdock expliqua à Harry comment il était devenu aveugle. Lors de son adolescence, il avait surpris un mangemort en train de préparer un crime contre une famille de Moldu. Le mangemort pour ne pas être reconnu lui avait lancer un sortilège d'aveuglement , mais la très petite distance entre lui et la baguette de son agresseur et la puissance du sortilège ont engendré des effets irréversibles.

Arrivés à la salle de banquet, le juge et Harry se séparèrent. Ce que ce dernier venait de dire à Harry, le mettait encore plus dans le doute. Pendant le petit déjeuner, il resta silencieux malgré les inquiétudes de Ron et d'Hermione. Le procès devait avoir lieu durant l'après-midi, dès qu'il eut fini son repas, Harry se dirigea vers le bureau de Rogue. Il hésita un instant puis frappa à la porte, il inspira et ouvra la porte.

Une heure plus tard, tous les élèves étaient de nouveau réunis pour assister à la deuxième audience. Cette fois, c'était à la défense de s'exprimer. Rogue appela en premier Drago à la barre.

Monsieur Malefoy, Dites-nous dans quelle circonstance avez vous été contraint d'utiliser le sortilège « Doloris » questionna Rogue. Objection votre honneur, l'avocat de la défense insinue dans sa question que l'accusé à été obligé de l'utiliser. l'interrompit Strikland Objection retenue, Professeur Rogue veuillez reformuler votre question ! Acquiesça le juge. Monsieur Malefoy expliquez-nous la situation dans laquelle vous étiez lorsque vous avez lancé ce sortilège ? Rogue paraissait mécontent. Je livrais un duel avec Monsieur Kusanagi, j'étais dans une mauvaise posture. Mon adversaire employait des sortilèges très puissants à base feu. Il avait déjà à moitié brûlé ma robe. Je ne savais pas quoi faire, il me fallait un sortilège suffisamment efficace pour le stopper. J'ai alors lancé mon sortilège, je voulais le faire abandonner. Mais il était trop fière pour s'avouer vaincu, j'ai du alors prolongé mon sort. C'est à ce moment que le garde chasse de l'école m'a assommé. Expliqua Drago d'un calme olympien. Donc vous n'aviez pas le choix ? répliqua Rogue Non, monsieur !

Ce fut alors le tour du procureur Strikland de l'interroger.

Monsieur Malefoy, j'aimerais savoir. Ne pensez-vous pas qu'un simple sortilège de Stupefixion aurait suffi à arrêter ce duel ? Et ce bien plus rapidement, n'était ce pas plutôt le plaisir de voir votre adversaire souffrir qui a motivé l'usage du « Doloris » ? Pas du tout Monsieur, j'étais vraiment en mauvaise posture. Je venais de recevoir plusieurs coups et mon visage me brûlait terriblement, j'ai agi d'instinct. Malefoy était légèrement déconcerté. Oh et bien par instinct, vous lancez un sortilège impardonnable ! Que voilà une révélation intéressante Monsieur Malefoy. Dites-nous donc qui vous a enseigné ce sortilège de façon à ce qu'il rentre dans vos pratiques instinctives. Strikland le regardait avec un regard dur.

Drago ne savait pas quoi dire, les mots ne lui venaient pas. Il se tourna vers son père, ce dernier lui jetait un regard fou presque haineux. Il y eut un moment de silence, jusqu'à ce que le juge rappelle Malefoy à l'ordre.

C'est le professeur Fol ?il l'an dernier qui nous a montré ce sortilège, ensuite je l'ai appris seul car il me fascinait. répondit Malefoy en toute hâte. Et puis-je savoir, où avez vous pu trouver des ouvrages relatants de ce sortilège ? sûrement pas à Poudlard. Ne serait ce pas dans la bibliothèque de votre père.Lui même avait été accusé il y a quelques années de faire partie des adeptes de Vous-savez-qui. Objection votre honneur, c'est de la diffamation ! Cette affaire a été classé. Rogue s'était levé furieux. Je retire ma question ! intervint rapidement Strikland, l'air satisfait de l'effet de sa réplique dans le jury et l'assistance. Je n'ai plus de question.

Rogue contre interrogea Malefoy, mais il n'arriva pas à rattraper le piège dans lequel il venait de tomber. Le procureur souriait de satisfaction dans sa chaise. Rogue fit appeler de nombreux camarades de classe, pour donner au jury une bonne image de Drago. Mais à chaque fois le procureur démontrait rapidement que tout ces élèves étaient des amis de Drago et que leur témoignage manquait d'objectivité. Rogue appela alors son dernier témoin.

Monsieur le juge, j'appelle à la barre Monsieur Harry Potter !

Un grand bruit de surprise s'éleva dans l'assistance, le juge dut demander le silence. Harry se leva de sa place et se dirigea vers le siège qui l'attendait, sous le regard incrédule de tous ses camarades de Gryffondor. En s'asseyant face à la salle, il vit le visage de Drago. Celui-ci exprimait tour à tour incompréhension, mépris et méfiance. Rogue commença à l'interroger.

Monsieur Potter, dites-nous où vous étiez le soir du 15 février au moment des faits ! J'étais dans le parc à quelques mètres de Monsieur Kusanagi et de Monsieur Malefoy. Répondit Harry un peu nerveusement. Qu'avez vous vu, Monsieur Potter ? J'ai vu leur duel du début à la fin, monsieur ! Est-ce que vous pouvez nous donnez votre version des faits. Rogue se retourna vers le procureur en souriant. Et bien, le duel était très violent. Monsieur Kusanagi utilisait toute la puissance de ses runes de feu, Monsieur Malefoy était très mal en point. Il esquiva de justesse un sortilège de « Flamae Incenerato » qui lui aurait sûrement été fatal. C'est juste après cela que Monsieur Malefoy lança le sortilège impardonnable, il demanda à Monsieur Kusanagi d'abandonner mais ce dernier refusa et tenta de reprendre le combat. C'est là que Monsieur Malefoy intensifia son sort, et que Hagrid intervint. D'après vous, est-ce que votre camarade avait le choix lorsqu'il utilisa ce sortilège sur son adversaire ? Il y eut un moment de silence dans le tribunal. Harry réfléchit un instant. Non Monsieur ! Répondit-il en soulevant un hurlement de protestation dans l'assistance. Le témoin est à vous Maître Strikland. Rogue repartit s'asseoir à côté de Drago.

Le procureur se leva rapidement en direction de Harry.

Monsieur Potter, expliquez-nous ce que vous faisiez à une heure pareille en dehors de votre dortoir. Et surtout comment se fait-il que vous n'ayez pas été aperçu par les deux duellistes ainsi que par Hagrid ? Demanda sèchement Strikland. J'étais sortit pour. Harry se mit à réfléchir, il ne voulait surtout pas dire qu'il allait voir Hagrid sinon le procureur aurait tôt fait de lui faire remarquer que le duel avait eu lieu loin de la cabane du garde chasse. Pour. Monsieur Potter ? insista Strikland. Pour rencontrer une fille ! répliqua hâtivement Harry, après tout c'est bien ce que Ron avait pensé.

Des hululements et des sifflement s'élevèrent dans la salle, de nombreux élèves se tournèrent vers Cho. Les mains devant son visage qui devait être rouge à en croire le peu que l'on pouvait apercevoir, elle était bombardé de questions par ses copines. Le juge frappa de son marteau pour obtenir le silence.

D'accord monsieur Potter et pour ce qui est du fait qu'aucune des personnes présentes sur le lieu du drame vous ai vus ? Qu'avez vous a répondre ? repris le procureur ? Quand je les ai entendu arrivé, je me suis caché dans un buisson Monsieur ! Monsieur Potter, vous dont les parents furent victime d'un sortilège impardonnable, comment pouvez vous cautionner un tel acte de la part de l'accusé ? Le procureur regardait Harry avec violence. Heu... Harry n'arrivait pas à répondre, le procureur venait de réveiller en lui une haine violente envers Voldemort et ces adeptes. Je vous l'ai déjà dit Monsieur, Malefoy n'avait pas le choix. Allons vous n'allez pas nous faire croire que son adversaire l'aurait tué quand même ? dit le procureur en se raillant d'Harry. Mais si monsieur, le sortilège de Kaede. Euh de monsieur Kusanagi était d'une telle puissance qu'il a enflammé un bosquet recouvert de neige. Que pensez vous qu'il serait arrivé à Monsieur Malefoy s'il avait été touché ? Je vois, mais vous même monsieur Potter, auriez vous lancé un tel sort sur l'un de vos adversaires ? Harry sentait bien que le procureur essayait de le piéger. Oui monsieur, si je devais affronter mon ennemi dans un duel à mort, comme c'était le cas pour Monsieur Malefoy, j'utiliserais les sortilèges les plus puissants que je connaisse pour en venir a bout. Dit Harry avec une conviction inébranlable. Je plains de tout c?ur votre ennemi, monsieur Potter ! ! ! ironisa Strikland pour atténuer l'effet de la déclaration d'Harry. Mais sa phrase entraîna l'effet contraire lorsqu'Harry, se levant en colère, s'exclama : Vous plaignez VOLDEMORT, celui qui à fait de moi un orphelin et qui a tuer Cédric Diggory l'an dernier ! MONSIEUR POTTER, veuillez vous asseoir ! s'écria le juge mais c'était trop tard. Toute la salle était en émoi, le procureur venait de s'attirer les foudres des élèves qui le huaient.

Le juge n'arrivant pas à faire revenir le calme, dut arrêter le procès et reporter l'audience. Elle reprendrait le lendemain, Harry en avait fini avec son témoignage. Il se sentait soulager. Malgré le profond mépris qu'il avait pour Drago, il avait fait ce qui lui paraissait le plus en accord avec son idée de la justice. Il avait tenu le choc dans sa joute verbale avec le procureur.