Chapitre 6
Les cours recommençaient et les devoirs venant avec, Javik passais beaucoup de temps à la bibliothèque, Rémus lui préférait la salle commune même s'il était constamment dérangé, ça valait mieux que d'avoir Reyk en face de lui constamment et ne pouvoir se concentrer. Les deux s'évitaient gentiment, arguant des motifs variés mais ils se retrouvaient tous tout de même pour les heures des repas et parfois Rémus acceptait de les accompagner dans la salle de musique pour l'entendre jouer mais il prenait bien soin de s'asseoir dos à elle.
Les autres n'étaient pas dupes et avaient bien remarqué le changement d'attitude des deux amis. Un soir, dans leur dortoir, Sirius et James avaient tenté de questionner Lupin :
« - Qu'est-ce qu'il s'est passé chez Reyk pendant les vacances ?, demanda Sirius.
Rien de particulier, répondit évasivement le jeune homme.
-Mais encore, continua James, qu'avez-vous fait ?
-Je suis certain que Lily vous a raconté comment se passait Noël chez les Reyk, alors pourquoi vous me questionnez comme ça ?
- C'est juste que t'as changé depuis, fit remarqué Peter depuis son lit.
J'ai changé en quoi, questionna Rémus qui tentait de cacher son agacement.
Bien en plein de petites choses, vu de l'extérieur et par quelqu'un qui te connaît moins que nous, on dirait que tu es amoureux et que tu cherches à le cacher », dit Sirius comme si de rien n'était en regardant les ongles de sa main droite.
Rémus éclata d'un grand rire comme pour signifier que cette suggestion était la plus ridicule qu'il ait jamais entendu, pourtant dans son for intérieur il devait admettre que c'était vrai. Il avait beau vouloir fuir ses sentiments, ces derniers le rattrapaient et même le dépassaient. James et Sirius échangèrent un regard rempli de malice alors que James continuait :
« - Donc ce n'est pas le cas ?
Quoi ?, demande Rémus sachant très bien où ils voulaient en venir.
Tu ne l'aimes pas ?, enchaîna Sirius.
J'aime bien Javik mais c'est une amie, un point c'est tout, dit-il sur un ton plus sec qu'il ne l'aurait voulu.
Oui, le genre d'amie à qui on offre un collier et qui vous offre un collier en retour., pensa tout haut Peter.
C'est une amulette que je lui ai offerte et c'est un astrolabe qu'elle m'a offert, éclaircis inutilement le loup-garou qui se sentait de plus en plus agacé.
Oui, un astrolabe qui vaut très cher et qui plus est, est orné d'une pierre de lune, murmura suffisamment fort pour être entendu Sirius.
Si je suis votre résonnement, Javik doit être amoureuse de vous tous puisque vous avez également reçu des présents valant bien plus que mon allocation annuelle, décréta Rémus excédé.
Oui mais aucun de nous n'a reçu quelques chose d'aussi. disons. personnel », déclara James prudent.
Cette dois Rémus ne put retenir ses émotions, il devint rouge mais non pas de gêne mais plus de colère, pourquoi ne lui laissaient-ils pas la paix un peu. Il éclata en déclara :
« - Donc, puisque Lily m'a offert une lotion après-rasage rare également, j'en déduis qu'elle désire coucher avec moi, je devrais peut-être aller la retrouver dans son dortoir qu'est-ce que tu en penses James ? »
James pâlit dangereusement, Rémus le vit avaler difficilement et serrer les poings mais il se retint, dommage Rémus aurait bien aimé avoir un prétexte pour frapper quelqu'un, ça lui aurait fait du bien sans aucun doute. Mais alors qu'il croyait les avoir mis mat tous les trois par cette déclaration, Sirius continuait :
« - Donc, puisque tu ne l'aimes pas et que c'est simplement une amie, tu ne verras pas d'objection à ce que Philip sorte avec elle ? Il nous a dit à James et a moi qu'il lui trouvait un je ne sais quoi qui l'attirait beaucoup, je crois même qu'il lui demandera sous peu. »
La déclaration de Sirius lui fit un pincement au c?ur, non en fait, son c?ur s'était arrêté de battre, il avait fuit à l'autre bout de l'école sans même le prévenir. Il ne savait pas où il trouva la forte de répondre l'air de rien :
« - Eh bien tant mieux, qu'ils soient heureux. »
Puis il sortit, non pas à la recherche de son c?ur mais plutôt d'air, il étouffait maintenant dans cette pièce. Lorsqu'il referma la porte derrière lui, les trois autres Maraudeurs se sourirent, la phase un du plan avait fonctionnée à merveille, restait à voir comment se débrouillerait Lily avec Javik.
Au même moment dans la salle de musique, Lily titillait également son amie mais Javik s'avérait être plus patiente que Rémus et répondait presque trop gentiment à Lily, cette dernière commençait à se décourager lorsque son sauveur apparut en la personne de Rémus Lupin lui-même. Lorsqu'il poussa la porte de la salle et qu'il les vit, il voulut repartir d'où il était venu, ce n'était pas le temps de tomber nez à nez avec elles. Lily le retint de justesse et l'invita à entrer, Javik lui jeta même un regard de supplice, peut-être que s'il était là, Lily laisserait tomber ses insinuations stupides.
Rémus alla donc s'asseoir près de Lily sur un des divan pendant que Javik s'installait avec sa modulo en face d'eux faisant semblant de l'accorder pour paraître nonchalante. Lily commença une discussion futile avec le jeune homme qui ne demandait visiblement rien de mieux mais elle était tout aussi futée que les autres Maraudeurs, elle réussit à amener la discussion sur le chemin qu'elle voulait :
« - Dis Rémus, tu connais Philip ? T'as entendu la rumeur ?
Oui je connais Philip, commença peu sûr le jeune homme.
Tu sais qu'il aurait des vues sur Javik ?
J'ai entendu quelque chose du genre, oui, dit Rémus entre les dents.
J'essaie depuis une heure de faire prendre conscience à mon amie quel bon parti est ce garçon, tu ne peux pas m'aider à lui faire voir les choses correctement, svp Rémus, pense au bonheur de ton amie, ne mérite-t-elle pas d'être heureuse ? »
Seigneur pourquoi s'acharnaient-ils tous sur lui, c'est la gorge serré qu'il déclara pas aussi sûr qu'il l'aurait voulu mais pensant chacun de ses mots :
« - Bien sûr qu'elle le mérite, amplement même et si elle croit être heureuse avec lui.
Bon ça suffit, je crois que je n'ai pas été assez claire, je ne veux rien savoir de Philip. »
Cette fois le c?ur de Rémus revint toujours sans s'annoncer mais il en était heureux, elle ne voulait rien savoir de Philip, il ne l'intéressait pas. Cependant, le reste de la phrase lui encore plus mal que si elle s'était déclaré amoureuse des tous les Philip du monde :
« . En fait, je ne veux rien savoir de personne, je suis seule et je resterai seule », déclara sûre d'elle Javik en retournant à sa modulo.
Elle joua quelques accords avant qu'il ne retrouve la faculté de respirer de nouveau. Lily à son côté, semblait tout aussi déboussolée, mais sûrement pas pour les mêmes raisons que lui. Javik joua encore quelque peu puis les trois amis remontèrent à la tour des Griffondors avant que le couvre-feu n'arrive.
Lily avait fait un résumé complet de la situation aux autres dès le lendemain matin et ils avaient dû revoir leur plan d'attaque. Sirius prit Philip à part et le remercia de s'être prêté au jeu ainsi même si les résultats tarderaient à venir. Philip l'assura qu'il recommencerait quand il voudrait, en fait, il avait une dette envers les Maraudeurs et il s'assurait de la payer, il ne fallait pas se mettre les garçons les plus populaires de l'école à dos, surtout quand ceux-ci avaient écopé d'une retenue à notre place.
Le nouveau plan consistait à se tenir à l'écart pendant quelques temps, laisser la poussière retomber et les choses se replacer. Durant les deux semaines que durèrent cette trêve, Rémus n'était plus que l'ombre de lui- même n'allant aux cours et à la bibliothèque. Il ne participait plus aux escapades nocturne des Maraudeurs prétextant être épuisé par la pleine lune qui approchait. Javik tant qu'à elle se repliait souvent dans la musique, composant comme créant des harmonies nouvelles. Puis les choses redeviennent d'elles-mêmes comme avant. Avant Noël. Rémus et Javik restaient de bons amis et semblaient tous deux s'en accommoder. Les autres observaient de loin et poussaient quelques fois des petits sous-entendus mais rien de leur merveilleux plans ne semblait fonctionner. Le temps passa et bientôt la fin d'année arriva, apportant avec elle beau temps, Quidditch et examens. Tous passèrent plus de temps à étudier qu'à créer des problèmes, même Sirius semblait lasse de jouer des tours.
La nuit de la pleine lune étant pour le soir même, les Maraudeurs se tenaient tranquilles, se reposant pour la nuit à venir. Ils étaient tous dans la salle commune discutant doucement entre eux. Soudaine le portrait de la dame en robe laissa entrer une furie en la personne de Mc Gonnagall. Les élèves tellement stupéfiaient de la voir ainsi, reculèrent d'un pas ou deux, Peter lui aurait pu rentré dans les cousins du divan s'il l'avait pu. Le professeur de Métamorphose se dirigea immédiatement après les avoir repéré vers les Maraudeurs, en s'approchant, ils purent constater que son visage était violet, mauve de colère mais aussi magiquement, qui avait pu. Trop tard, elle croyait visiblement que c'était eux et ne les laissait pas s'expliquer ou se disculper, trop certaine de tenir les coupables :
« - Cette fois vous êtes allé trop loin messieurs, retenue d'une semaine pour vous, elle hésita semblant se souvenir de quelque chose. Trois, Potter, Black et Pettigrow. Monsieur Lupin, je viens de me souvenir que vos étiez à la bibliothèque toute la journée et malgré le fait que je suis certaine que vous avez trempé d'une façon ou d'une autre la dedans, puisque je n'ai pas de preuve. N'oubliez pas que je vous ai à l'?il tout de même. Vous trois dans mon bureau ce soir à sept heures. »
Ils auraient voulu dire qu'elle n'avait aucune preuve contre eux non plus mais cela n'aurait servit à rien car déjà elle quittait presque aux pas de courses. Sirius bouillait, ils n'avaient rien fait depuis des jours, James rageait et Peter semblait sur le point de pleurer. Le pire dans tout cela c'est Lily qui le réalisa :
« - Hum, ce soir. c'est pas vraiment un bon soir pour avoir une retenue., elle regardait à présent par la fenêtre.
MERDE, s'écrièrent Sirius et James en même temps.
Rémus était silencieux et regardait ses souliers comme s'ils allaient se mettre à chanter, dans sa main, il tenait son astrolabe, plus précisément la pierre de lune qui l'ornait. Il devait se contrôler, il devait, pourtant c'était plus fort que lui, il avait lui aussi le goût d'être en colère mais avec la pleine lune, c'était dangereux. Il se leva et vint pour sortir, il pensait se rendre tout de suite à l'infirmerie de là il pourrait attendre avec Pomfresh. Il pourrait se faire à l'idée d'être seul pour la pleine lune, chose qu'il ne lui était pas arrivé depuis très longtemps. James et Sirius l'accompagnèrent jusqu'à l'infirmerie pestant contre Mc Gonnagall et ceux qui leur avaient fait passer ce mauvais tour sur le dos.
« - Le pire dans cette histoire c'est que je suis certain que c'est Rogue et sa gang qui en sont responsables, dit James entre ses dents.
Moi je ne sais pas pourquoi je suis si énervé, d'être puni pour quelque chose que j'ai pas fait ou pour ne pas avoir pensé à ce tour bien avant eux. La face de Mc Gonnagall, il a fallu que je me morde la langue pour pas rire en la voyant ainsi, déclara Sirius.
Moi je vous jure que je vais trouver le ou les coupables et qu'ils vont payer pour ça, renchérit James
Je te suis », décréta Sirius à son tour.
Ils laissèrent Rémus en lui souhaitant bonne chance, dans leur yeux il pouvait lire de la compassion et de la sympathie. Il leur en était reconnaissant mais il appréhendait tout de même la suite des événement. Il savait que Mc Gonnagall ne lui avait pas donné de retenue justement à cause de cette pleine lune mais elle le privait tout de même du support dont il avait grandement besoin.
Pomfresh fut surprise de le retrouver si tôt mais ne dit rien, il s'installa sur un des lits libres près de son bureau et il y lit encore une fois le livre d'astronomie que monsieur Reyk lui avait offert, c'était un ouvrage excellent et il aimait bien le consulter. L'heure du départ arriva bientôt et il suivit Pomfresh jusqu'à l'extérieur, elle le laissa dans la cabane et referma derrière elle à l'aide d'un sortilège la porte pour ne pas que le loup une fois apparut ne puisse s'échapper. Lorsque le verrou magique cliqua, Rémus sut que ce serait une nuit pénible. Il renifla l'air quelques instants, il y avait quelque chose de changé dans la cabane, une odeur nouvelle s'y trouvait mais il la savait innocente, ce n'était pas un homme ni un animal, il n'y aurait pas de danger, pourtant, cela le tracassait.
Sans attendre d'avantage, il enleva sa robe de sorcier, ses soulier, son t- shirt sous lequel il avait pris la peine de mettre une camisole. Il ne voulait pas gâcher encore une fois ses vêtements, de plus il en aurait besoin le lendemain. Il ouvrit la latte du plancher qui lui servait de rangement, bizarrement jamais il ne s'en prenait au sol lors de ses attaques, les meubles par contre étaient depuis longtemps réduit en miettes. Alors qu'il allait enlever son pantalon pour ne rester qu'en boxer, il l'entendit, il se retourna brusquement, plus vite que d'habitude, grâce à ses réflexes du loup qui prenaient tranquillement le dessus sur lui.
« - Garde les svp, je ne voudrais pas être mal à l'aise toute la soirée en te voyant en petite tenue. »
Il voulait lui hurler de partir au plus vite, de quitter cet endroit, qu'il allait bientôt se transformer complètement et que c'était du suicide que de rester ainsi dans la même pièce que lui mais il ne put ouvrir la bouche. Il la fixait les yeux presque sortis de la tête.
« - T'inquiète, il ne m'arrivera rien, c'est plus pour toi que j'ai peur. Je ne pouvais pas te laisser seul cette nuit.
Mais, commença-t-il le loup était maintenant plus que réveillé.
Je sais Rémus mais je t'assure qu'il ne m'arrivera rien, si demain, j'ai une égratignure je t'autorise à me jeter le sort que tu veux en guise de punition. »
Il ne put lui répliquer car déjà le premier rayon de la lune quitta le ciel et le loup venait de reléguer l'homme bien loin derrière lui. La dernière image nette dont il se souvint est le visage impassible de son amie devant sa transformation. Une fois le loup bien là, la première chose qu'il fit fut de sauter sur l'intrus mais alors qu'il prenait son élan, une chose incroyable se produisit.
La forme humaine devant lui avait bougé les mains tout doucement et avait freiné son élan. Il s'était replié sur lui-même l'observant avec attention, elle s'accroupit également et le fixait aussi. De longues minutes passèrent ainsi avant que le loup n'ose avancer vers la main qu'elle lui tendait. Elle s'approcha tranquillement à son tour et réussit à flatter l'animal derrière les oreilles, contre toute attente, le loup en redemanda, il se sentait apaisé et bien avec cette créature. Elle avait la forme d'un humain mais il sentait qu'elle n'en était pas, elle était bien plus forte que lui et il savait inutile de tenter quoi que ce soit contre elle, il se dégageait d'elle une force incroyable forçant la bête au respect envers elle.
Après avoir reçu une dose de câlins qu'il n'aurait jamais cru possible, ils jouèrent ensemble, pas des mêmes jeux que lorsque le cerf, le chien et le rat étaient là mais il s'amusa tout de même, oubliant qu'il avait faim et qu'il voulait chasser. La créature qui était avec lui réussissait à lui faire oublier qu'il était une bête lui-même. La lune déclinait rapidement en bonne compagnie et bientôt, il sentit l'humain en lui vouloir reprendre le contrôle. Il poussa un hurlement déchirant, ne voulant pas quitter, voulant rester avec sa nouvelle amie, cette dernière était assise par terre, elle semblait fatiguée, il alla la retrouver et se coucha à moitié sur ses jambes, il était fatigué, épuisé, il voulait dormir mais il savait que s'il s'endormait l'homme en lui en profiterait pour prendre le contrôle et il serait cacher attendant sa chance de ressortir qui arriverait que dans un mois.
Cependant, malgré toute sa bonne volonté, l'animal ne put résister longtemps au sommeil, la créature lui flattait doucement la tête et ses yeux étaient bien trop lourds pour les garder ouverts. Il s'endormit dans cet état de grâce.
Le soleil était déjà sortit de sa cachette quand Rémus se risqua à ouvrir un ?il. Pomfresh viendrait bientôt le chercher sans aucun doute. Bizarrement, il ne se sentait pas comme d'habitude, certes il éprouvait une grande fatigue mais il ne sentait pas de courbatures comme lors de ses réveils habituels. Pourtant il avait été seul cette nuit, car les autres Maraudeurs n'avaient pas pu venir suite à cette stupide détention. Alors sur les genoux de qui sa tête était posée, qui lui flattait doucement les cheveux ? une partie de lui, lui disait de regarder qui était ce bien faiseur mais une autre lui disait de ne rien dire et de continuer à profiter du bien être qu'il ou elle lui procurait. Puis il entendit une voix, la voix d'un ange, douce et mélodieuse, il la connaissait très bien, même qu'il l'entendait dans ses rêves parfois. Et tout lui revint, cette nuit, c'était elle, elle était restée avec lui et avait survécue :
« - Bonjour mon loup, comment est le réveil ce matin ? »
Elle ne reçut qu'un grognement en guise de réponse mais rien de méchant, il s'étira un peu, lentement pour ne pas trop souffrir puis lorsqu'il croisa son regard il la vit lui sourire tendrement. Elle n'avait pas plus dormi que lui et semblait tout aussi épuisée mais dans ses yeux il lut du contentement et de la satisfaction. Il l'observa un peu mieux malgré ses yeux qui lui brûlait maintenant que le soleil pénétrait par les minces fentes des planches sur les fenêtres. Elle n'avait pas l'air blessé, comme elle lui avait promis, elle avait les yeux cernés, tout comme lui probablement mais semblait en un seul morceau.
« - Tu vois, rien du tout, je te l'avais dit, de plus tu n'auras pas la chance de me lancer le sort de ton choix, quoi que j'aurai été curieuse de savoir ce que tu m'aurais fait. Pomfresh va arriver d'un moment à l'autre, je suis aussi bien de partir avant. Ça va aller ? T'es sûr ? »
Et elle se leva avant qu'il ne puisse dire un mot, il s'était contenté de hocher la tête pour lui répondre. Elle déverrouilla la porte mais la referma rapidement en entendant des pas dans le couloir, on venait le chercher et elle ne devait pas se trouver là. Elle leva un sourcil et regarda Rémus, elle sembla en proie à un énorme dilemme, puis soudain elle sembla avoir prise sa décision :
« - je t'en prie ne pose pas de question et ne raconte ça à personne. »
Il hocha la tête et la vit reculer vers le mur du fond où se trouvait un bureau en piteuse état, puis elle disparut, elle s'était fondue dans le mur, du moins c'est l'impression que cela lui faisait. Il avait les yeux sortis de la tête observant l'endroit où elle avait disparu. La porte s'ouvrit et Pomfresh apparue, elle lui parlait mais il n'entendait rien, il était perdu dans sa contemplation du mur. L'infirmière tourna la tête dans la direction qu'il regardait mais ne voyant rien en déduit que la nuit avait dû être dure. Puis il la sentit, elle se déplaçait mais ses yeux ne pouvaient rien discerner, il la sentit quitter la pièce elle empruntait le passage, elle quittait avant que Pomfresh ne referme la porte derrière eux. Le reste de son voyage jusqu'à l'infirmerie se fit sans même qu'il ne s'en rendre compte réellement. Il s'endormit dans un lit à l'abris des regards indiscrets. Il ne se rendit pas compte qu'environ une heure plus tard, Lily accompagnait Javik à l'infirmerie.
Rémus sortit avant son amie de l'infirmerie, il avait récupéré en une seule journée et le soir même il se sentait suffisamment bien pour retourner dans la tour des Griffondors. Dès qu'il fut entré, ses trois amis se précipitèrent sur lui, voulant s'assurer qu'il allait bien. Pomfresh n'avait pas voulu qu'ils aillent le voir puisqu'il dormait profondément. Il répondit à leurs questions en cherchant quelqu'un des yeux. Visiblement elle n'y était pas alors il se résolu à demander :
« - Savez-vous où est Javik ? Avec Lily peut-être ?, dit-il en se tournant vers James avec espoir.
Oui et non, répondit ce dernier, Lily est avec elle mais Javik n'en a pas nécessairement conscience.
James quand je voudrai jouer aux devinettes je te le dirai, alors où est- elle, je dois lui parler.
Tu ne pourras pas lui parler Rémus, commença délicatement Sirius qui ne souriait pas, fait rare.
Les gars, menaça Lupin, qu'est ce qui se passe ? »
Puis James lui expliqua qu'en effet, elle avait pris leur place auprès de lui cette nuit et que quand elle était revenue, ce fut à son tour d'avoir une. transformation. En fait, elle a ressenti les signes avant-coureur et a demandé à Lily de l'accompagner avant que cela n'arrive. Une fois à l'infirmerie, Pomfresh lui avait administré une potion et la jeune femme était tombée dans un genre de coma. Elle n'avait plus donné de signe comme quoi elle percevait le monde extérieur depuis. Seule Lily avait été autorisé à rester auprès d'elle. Le seul point positif de la journée, c'est que Mc Gonnagall en avait conclu que c'était effectivement pas eux qui avait joué le tour de la crème pour le visage mauve et avait levé les retenues avec ses excuses.
Rémus s'étala dans un fauteuil derrière lui, il était la cause de l'état de son amie, c'était à cause de lui qu'elle était dans le coma maintenant, parce qu'elle n'avait pas voulu le laisser seule cette nuit. Il devait aller la voir, il devait la voir coûte que coûte. Il se leva décidé et sortit malgré les protestations de ses amis. James courut derrière lui et tentait de le convaincre et se ressaisir mais Lupin n'écoutait pas. Sirius aussi le suivait et lui dit à bout de souffle :
« - Rémus, tu n'as rien mangé de la journée, vient au moins à la cuisine manger quelque chose ensuite tu iras voir si Pomfresh t'autorise à la voir quelques minutes. »
Mais Lupin ne voulait pas manger, il s'en foutait éperdument, comment avait- il fait pour ne pas la voir, lui qui était à l'infirmerie toute la journée. Il s'en voulait, il voulait faire quelque chose pour elle-même s'il ne savait quoi. Arrivé près de l'infirmerie, James s'avoua vaincu, il demanda à Peter de lui donner un peu de ses réserves personnelles de nourriture qu'il traînait toujours avec lui en cas de nécessité et les donna à Rémus en lui faisant promettre de revenir à la salle commune si Pomfresh ne voulait rien entendre.
Les trois autres le laissèrent et retournèrent d'où ils venaient. Lupin soupira et poussa la porte de l'infirmerie lentement pour ne pas mettre Pomfresh de mauvaise humeur. Il s'approcha à pas de loup du bureau de cette dernière d'où il entendait des voix familières.
« - Elle a épuisé une partie de ses réserves, ce genre de transformation demande beaucoup et elle a résisté au-delà de ses forces tout simplement, disait Pomfresh.
J'ai prévenu son père il devrait arriver sous peu, expliquait Mc Gonnagall.
Bien, elle a besoin de repos maintenant, peut-être pourriez-vous convaincre mademoiselle Evan de quitter son chevet, je n'arrive pas à la faire sortir, elle est têtue, disait de nouveau Pomfresh.
Je crois que le fait d'avoir quelqu'un près d'elle pourrait aider bien mieux que n'importe quelle potion dans ce cas-ci. Cependant, je suis d'accord, Miss Evan devrait quitter, de toute façon, je crois que Monsieur Lupin se porte volontaire pour prendre la relève, n'est-ce pas Monsieur Lupin ? »
Dumbledore, bien sûr, rien ne lui échappait, Rémus s'avança dans la clarté et déclara qu'il resterait auprès de Javik. Dumbledore fit un léger signe de tête et le jeune homme alla relever Lily qui combattait le sommeil dans un fauteuil à côté du lit de Javik. Lupin lui expliqua qu'il prenait sa place et même si elle avait voulu s'objecter, Lily savait que ça ne servirait à rien. Dumbledore vint les retrouver à ce moment et demanda :
« - Je connais déjà vos réponses mais tout de même, l'un de vous ne saurait- il pas pourquoi mademoiselle Reyk a attendu aussi longtemps avant de venir à l'infirmerie ? Vous ne savez pas pourquoi elle a combattu aussi longtemps ?
Non, professeur, dirent les deux adolescents.
-Je me doutais bien aussi, un autre mystère. », dit-il avec un sourire moqueur en les regardant par-dessus ses lunettes en demi-lune.
Puis il quitta en amena Lily dans son sillage. Rémus s'installa à son tour et observa longuement son amie. Il était sûr que Lily savait également pourquoi Javik était dans cet état mais il lui était reconnaissant de n'avoir rien dit ni même tenter un regard dans sa direction, il se sentait suffisamment mal comme ça sans avoir à supporter les reproches des autres. Il resta là un long moment à simplement l'observer, regardant un à un les traits de son visage, elle semblait si paisible mais il savait que c'était dû à une potion quelconque sûrement administrée pas Pomfresh qui prenait ses signes vitaux. Pourquoi avait-elle fait cela, elle aurait pu sagement resté dans son lit, il avait passé des nuits seul avant et il n'en était pas mort. Pourquoi ?
Une partie de lui espérait savoir pourquoi mais sa logique et sa tête lui disait qu'il s'agissait d'un geste irréfléchi et vain. Elle avait risqué sa vie pour que lui ne soit pas seul.
Après quelques temps, il sentit une main sur son épaule se poser, elle releva la tête pour voir Janus Reyk derrière lui, il ne souriait pas et paraissait soucieux, Rémus s'en sentit encore plus mal. Il dut s'en apercevoir car il lui sourit tendrement et déclara :
« - Peu importe ce qu'il s'est passé, tu n'as pas à te sentir responsable Rémus, ma fille choisit de faire ce qu'il lui plait depuis très longtemps et personne même pas moi ne pourrait la faire changer d'idée. Elle est têtue comme un dragon mais elle a aussi sa force, elle va se remettre, elle se remet toujours.
Ce n'est pas la première fois ?, questionna Rémus qui venait de perdre une partie du poids qu'il portait sur ses épaules.
Oh, non, dit le père de la jeune fille en riant dans sa barbe, elle me fait une peur comme ça environ une fois par année, mais d'habitude, elle attend d'être à la maison.
Comment, pourquoi, est-ce que., toutes les questions se bousculait dans la tête du jeune homme.
J'aimerais te dire de quoi il en retourne exactement mais je lui ai promis de ne rien te dire, elle va te le dire elle-même lorsqu'elle sera prête. Je peux cependant te dire de ne pas t'en faire, c'est normal et elle va aller mieux dès demain, je te le promets. »
Le jeune homme hocha la tête et retourna dans son mutisme. Pouvait-il lui poser des questions, quelques-uns unes au moins. Non, il avait dit qu'il ne lui dirait rien. Mais tant de questions lui passaient par la tête, pourquoi.
« -Tu devrais aller te coucher, loin de moi l'idée de te dire quoi faire mais il est rare qu'elle se réveille avant le matin et lorsque ça arrive, elle ne parle jamais.
Non, je reste, déclara Rémus.
-Très bien, dans ce cas, je vais aller voir Dumbledore qui a demandé à me voir, elle est entre de bonnes mains avec toi. »
Janus Reyk était partit laissant seul Rémus avec Javik qui dormait d'un sommeil profond, Pomfresh lui avait expliqué que ses signes vitaux étaient revenus et qu'elle réagissait aux stimulus mais qu'elle était loin du réveil. Il s'approcha du lit et se permis de prendre la main de son amie, il appuya également sa tête sur son flanc, il sentait son corps se soulever à chacune de ses respirations. Il ne savait pas combien de temps il était resté ainsi sans bouger, il savait qu'il n'avait pas dormi mais il était tout ankylosé, la nuit de la veille était tout de même récente. Il se relava lentement et sursauta lorsqu'il vit qu'elle avait les yeux ouverts. Elle était réveillée et de petites larmes coulaient de par et d'autre de ses joues, il les essuya lentement avec son pouce, tout en douceur. Elle avait conscience qu'il était là mais refusait de le regarder dans les yeux. La gorge de Rémus se serra en réalisant que la jeune femme souffrait en silence et qu'il ne pouvait rien faire.
Les lèvres de Javik tremblaient, elle ferma les yeux et soupira, elle venait de reprendre le contrôle, elle faisait toujours ainsi lorsqu'elle était dépassée. Elle tourna la tête vers lui et même si ses yeux étaient emplis d'eau, elle ne pleurait plus. Lupin s'efforça de lui sourire pour la rassurer et il fut récompensé lorsqu'elle serra sa main qui tenait toujours la sienne. Elle le regardait directement dans les yeux et comme à chaque fois, il en était bouleversé, cependant cette fois il lisait en elle, jamais auparavant elle n'avait autorisé personne à le faire. Il s'en sentit mal et voulu reculer mais elle augmenta la pression sur sa main et leva doucement un sourcil. Leur lien visuel dura longtemps mais ni l'un ni l'autre ne s'en rendit compte réellement.
C'est le ronflement d'un autre élève malade qui les ramena à la réalité, Javik lui sourit doucement et il lui répondit de même. La jeune femme ouvrit les lèvres et les humecta légèrement, elle s'apprêtait à parler mais Rémus la devança :
« - Ne parle pas, garde tes énergies, lui murmura-t-il presque suppliant, elle sourit et enchaîna à son tour :
Je vais bien Rémus, c'est correct maintenant.
Mais tu dois te reposer, Pomfresh a dit que tu avait épuisé tes réserves.
Rémus, je vais bien, je t'assure, aussi compétente qu'est Pomfresh, autant elle ne peut pratiquement rien pour mon cas. »
Rémus hocha simplement la tête, comme il aurait voulu lui demander quel était son cas au juste, ça le démangeait mais il savait pertinemment que ce n'était pas le lieu ni le moment. Il se contenta de la regarder et de lui sourire, il tenait toujours sa main et n'avait pas l'intention de la lâcher à moins qu'elle ne le fasse.
« - Tu veux que j'aille chercher Pomfresh ou ton père peut-être ?, demanda le jeune homme espérant néanmoins pour rester seul avec elle.
Mon père est ici ?
Oui il est arrivé tout à l'heure, il parle avec Dumbledore.
Je vois.,
Je peux partir si tu veux rester seule, dit le jeune homme ne pensant aucunement les mots qu'il venait de prononcer plus pour la forme que par désir de la quitter.
Non, reste, svp », le supplia-t-elle.
Le c?ur de Rémus fit un bond, elle le préférait lui à son père, elle préférait être avec lui, seule plutôt que d'être avec son père. Wow. Il ne put s'empêcher de sourire comme un niais et de bomber un peu le torse, fier. Elle le remarqua et il regretta mais elle souriait doucement, ses yeux remplis de malice. Puis elle soupira, elle lui indiqua le fauteuil et il s'y assis en ne quittant toujours pas l'étreinte de sa main.
« - Je te dois quelques explications je suppose., commença-t-elle.
Non, pas du tout, c'est plutôt moi qui dois s'excuser, déclara Rémus en baisant la tête.
Des excuses pourquoi ?, demanda Javik qui semblait perdue
Je sais que c'est à cause de moi si tu es coucher dans ce lit à l'infirmerie et.
ARRÊTE tout de suite, dit la jeune femme, tu n'as rien à voir avec mon état, la seule responsable c'est moi, je connais mes limites et pourtant je les pousse toujours plus loin. Ce n'est pas le fait d'avoir passer la nuit avec toi qui m'a . »
Elle ne termina pas sa phrase, elle riait doucement puis ses épaules sursautaient de plus en plus. Rémus la regardait subjugué, était-elle devenu folle ? Qu'y avait-il de si drôle ? La jeune femme se ressaisi et réussi à dire :
« - Excuse-moi, c'est. passer la nuit avec toi, si quelqu'un d'autre m'avait entendu, il se serait fait des idées. »
Cette fois Rémus rit aussi, c'était vrai que cela pouvait être ambigu comme phrase, et pourtant.
« - Donc je disais que j'aurais tout simplement pas dû pousser trop loin le bouchon et que tu n'as rien à voir la dedans.
Mais si tu étais restée sagement dans ton dortoir la nuit dernière. Tu sais, j'ai été seul auparavant certaine nuit de pleine lune, j'en suis jamais mort. T'avais pas à faire tout ça pour moi.
D'abord, je ne voulais pas rester dans mon dortoir la nuit dernière pas nécessairement parce que j'avais peur que tu meurs Rémus, je sais parfaitement que les transformations sont douloureuses et pénibles mais que l'on n'en meurt que très très rarement. Je sais aussi que tu peux te débrouiller très bien tout seul même si un peu de compagnie ne fait jamais de tord. Et. j'avais envie d'être là avec toi, parce que je sais ce que c'est, parce que je sais ce que tu endures et parce que de toute façon, il n'y a pas eu une seule pleine lune où j'ai dormi pendant que tu souffrais. À chaque mois, les Maraudeurs t'accompagnent dans la cabane hurlante et même si je ne suis jamais avec vous à l'intérieur, je ne suis jamais très loin. », son ton avait descendu et la dernière phrase était presque un murmure, un aveu.
Rémus était bouche bée, bien sûr il ressentait une forte concentration de magie lors de ses transformations mais il avait toujours attribué cela à la proximité de Poudlard, de la forêt interdite ou encore des différents sortilèges qui protégeaient la maison où il se trouvait. Jamais, il n'avait imaginé qu'elle veillait ainsi sur lui, une petite voix au fond de lui, lui criait une question qu'il ne put retenir :
« - Pourquoi., demanda-t-il sur un ton défait
Si tu m'avais posé cette question lors de nos premières années, je t'aurais répondu pour assurer une protection supplémentaire, en cas de besoin. Si jamais les sorts venaient qu'à briser où si un sorcier venait qu'à trop s'approcher. Mais plus les années ont passé, plus notre amitié a grandi et plus ça devenait de la sympathie, de la compassion. Puis les gars ont finalement réussi leur transformation, j'étais de plus heureuse pour toi car tu n'allais plus être seul, la raison d'être de ma surveillance n'était plus cependant, ils se débrouillent très bien pour te contenir et la cabane hurlante repousse les indiscret d'elle-même, les sorts n'ont jamais faillis et je devenais presque inutile. J'étais cependant habituée maintenant à vous accompagner lors des pleines lunes, au début j'ai essayé de ne plus y aller, de vous laisser seuls, j'ai commencé par retarder mon arrivée près des lieux, accompagnant Lily dans son attente silencieuse mais je suis une femme d'action, je préférais être plus près même si je n'avais rien à faire, j'étais simplement là.
À chaque mois, depuis le début, demanda Rémus qui prenait soudain conscience de la chose.
Oui, depuis la première journée des classes en première année. Mon père a aidé à la conception de ton lieu de transformation, il croyait qu'un jeune homme comme toi méritait de pouvoir étudier malgré l'accident de parcours qu'il était arrivé. Dumbledore et lui ont fait un travail magnifique mais les autorités voulaient être encore plus sûrs qu'il n'y avait aucun danger. »
Rémus gardait le silence, tout déroulait dans sa tête à la vitesse de la lumière, il avait encore beaucoup de questions à lui poser mais il devait remettre ses idées en place avant C'est la voix de Janus Reyk qui le fit sursauter et lorsqu'il se retourna il vit Dumbledore également :
« - Le Ministère voulait avoir des garanties supplémentaires, ils ont demandé un « Protecteur », jusqu'au jour où sa présence serait inutile, dit Janus Reyk.
Ton protecteur tu dois t'en douter maintenant est Javik, tu as dû être à même de constater que mademoiselle Reyk possède une puissance étonnante et bien plus élevée que la moyenne. Elle s'est porté volontaire pour te servir de « Protectrice » dès le début, on a donc organisé son entrée à Poudlard en même temps que toi.
Pourquoi ne m'avoir jamais rien dit, pourquoi avoir tout tenu secret jusqu'à maintenant ?, demanda Rémus qui se sentait presque trahis par ce qu'il venait d'apprendre, il avait même lâché la main de son amie.
Parce que la tâche de ma fille était de veiller sur toi uniquement les soirs de pleine lune, le reste du temps, on croyait que tu méritait de pouvoir agir comme tout garçon de ton âge.
C'est pourquoi je ne me suis jamais présenté à toi comme étant ta protectrice, de plus tu n'avais pas besoin de moi, même les soirs de pleine lune je ne sers à rien, c'était simplement pour contenter le Ministère, expliqua Javik. Je n'ai jamais voulu te tromper Rémus, c'est simplement que nous avons pensé qu'il valait mieux que je sois proche mais en même temps loin de toi, pour pouvoir te laisser agir selon tes propres désirs sans toujours avoir le sentiment que tu es épié. On voulait que tu sois libre. »
Rémus soupira, il se retourna vers le directeur et demanda en haussant un sourcil :
« - Vous avez dit que vous, vous êtes arrangé pour qu'elle fasse sa rentrée en même temps que moi. Je sais aussi qu'elle est puissante, j'en ai eu la preuve à plusieurs reprises. »
Dumbledore et monsieur Reyk regardèrent quelques instants la jeune femme qui leva les épaules en signe d'impuissance. Avait-il dit quelque chose de trop, l'avait-il mise dans l'eau chaude. Peu importait, il ne devait plus se soucier d'elle, elle lui avait menti, elle avait joué un jeu avec lui toutes ces années, il n'aurait jamais cru cela possible d'elle. Il continua donc sa phrase sur un ton plus dur :
« - Alors, qui es-tu au juste, t'es un membre du Ministère qui prend du Polynectar pour prendre l'apparence que t'as ?
Je peux t'assurer que l'apparence qu'à mademoiselle Reyk est bel et bien la sienne, aucune potion ou sortilège n'est en cause ici, déclara Dumbledore sur un ton qui se voulait aimable et rassurant.
Je ne suis pas un membre du Ministère non plus, je ne travaille pour personne. Si j'ai accepté de venir ici, c'était d'abord pour pouvoir étudier à Poudlard, c'était une chance unique pour moi.
Javik a, comme tu t'en doute maintenant, suivi une formation personnelle avant son arrivée parmi nous, expliqua Dumbledore.
Ce qui explique tes excellentes notes en cours sans que tu y mettes de véritables efforts, comprit Lupin. Et toutes ces heures passées à la bibliothèque ?
Approfondissement personnel, déclara Javik. J'ai beaucoup de temps à tuer ici et autant j'aime la musique, parfois je me lasse d'en jouer. De plus, j'adore apprendre de nouvelles choses.
tu joues donc la comédie, tu pourrais même enseigner toutes les matières mais tu préfères jouer à celle qui ne sait rien, lâcha Rémus.
Pas vraiment, certaines matières sont nouvelles pour moi, avant d'arriver ici, je ne connaissait rien en Astronomie ou en Arithmancie. J'avoue cependant que pour ce qui est de Soins aux Créatures Magique, Métamorphoses, Enchantements et Étude des Runes, j'en sais presque autant que les professeurs. Pour ce qui est de Potions, j'apprends de nouvelles choses, comme dans les autres cours, excepté Divination où là il n'y a rien à apprendre. »
La réplique de la jeune femme réussi à faire sourire un peu le jeune homme qui se détendit un peu. Il vit même Dumbledore esquisser un sourire. Puis, comme toujours, elle lisait dans ses pensées :
Je suis désolée si tu te crois piégé Rémus, également si tu crois que je t'ai menti et je m'en excuse vraiment. Cependant, je te jure par Merlin que je ne suis pas devenue ton amie uniquement à cause de ma fonction. »
Cette phrase roula longtemps dans l'esprit du jeune homme, il aurait voulu pouvoir lui en vouloir mais sa logique lui disait qu'elle disait vrai. Cela avait pris des années avant que Lily et elle n'incorporent le groupe et jamais elle ne s'était précipité pour devenir familière avec lui ou un autre Maraudeur. Il fut coupé une fois de plus de ses pensées par Pomfresh qui arrivait l'air menaçant, l'air de dire qu'il ne faut pas parler dans une infirmerie d'autant plus si c'est la nuit comme dans le cas présent. De plus, les heures de visites étaient depuis longtemps terminées. Le directeur acquiesça à sa demande et dirigea vers la sortie, le jeune Lupin, monsieur Reyk embrassa sa fille et les suivit à l'extérieur.
Monsieur Reyk accompagna Rémus jusqu'à la tour des Griffondors, ils marchèrent en silence mais rendu devant le portrait de la dame en rose il le retint un instants.
« - Rémus, je sais ce que tu dois ressentir en ce moment mais je t'en pris, n'en veux pas à ma fille, elle n'y est pour rien, elle a simplement accepté un travail sans savoir qu'il y trouverait bien plus. Ton amitié et pour elle c'est très précieux.
Je ne sais plus quoi penser, avoua le jeune homme.
Je comprends mais si je peux te donner uniquement une piste pour que tu sois sûr de l'importance que tu as dans sa vie maintenant. Parle à Lily de Grane. »
Puis monsieur Reyk repartit en silence dans les couloirs silencieux également de l'école. Rémus était défait et perdu, que devait-il penser, comment devait-il réagir. Lorsqu'il passa le portrait après lui avoir donné le mot de passe il ne savait pas plus comment réagir mais il savait qu'il ne parlerait pas de cela avec les autres, pas avant d'être sûr de lui. Ça ne regardait que lui après tout. Lui et elle.
Il ne monta pas à sa chambre, préférant un fauteuil de la salle commune, il passa le reste de la nuit à réfléchir à tout ce qu'il avait appris. Il avait eu des réponses mais pas celles qu'il voulait, il avait reçu des réponses à des questions qu'il ne s'était même pas posé, étant loin d'imaginer cela. Le soleil commençait à pointer des premiers rayons lorsqu'il l'entendit descendre. Lily. Elle devait vouloir aller le relayer auprès de Javik, pensa-t-il. Savait-elle pour elle ou est-ce qu'elle aussi était dans le noir à propos de celle qui était sa meilleure amie ? Il osait espérer qu'elle n'en savait rien. Pourquoi ne pas profiter du fait qu'ils soient seuls pour lui poser la question. Les autres étudiants ne se lèveraient pas avant quelques heures encore puisque c'était dimanche.
« - Lily ? »
La jeune fille sursauta, croyant la salle vide, elle fut surprise de le retrouver là et non pas à l'infirmerie. Elle alla le retrouver et s'informa aussitôt :
« - Javik va bien, ils t'ont fait sortir ?
Elle va bien, épuisée mais bien.
Elle est réveillée, je vais.
Non attend Lily, dit Rémus en la retenant, j'aimerais te parler si tu veux bien ? »
La jeune femme approuva et s'assit en face de lui, toute ouïe. Elle le regardait avec un mélange d'inquiétude et de curiosité.
« - Hum, commença-t-il ce n'était pas évident, Dirais-tu que Javik est ta meilleure amie ? »
La question surprit Lily qui visiblement se demandait si Rémus allait bien, elle haussa les sourcils et répondit :
« - Sans l'ombre d'un doute mais tu le sais aussi bien que moi, pourquoi.
Entre amie, vous, vous dites tout n'est ce pas ?
On pourrait croire mais Javik n'est pas comme les autres, elle parle peu d'elle et comprends avant que l'on ait besoin d'ouvrir la bouche. Elle est spéciale, jamais elle ne va demander quelque chose pour elle, se souciant plus des autres que d'elle-même. C'est le genre de personne à faire passer tout l'univers avant elle. Même après toutes ces années et les aventures que nous avons partagées je ne saurai te dire que je la connais vraiment. Elle est.
Mystérieuse, acheva Rémus approuvant les dires de son amie.
Oui c'est ça. Mais je ne crois pas que cela soit par choix.
Qu'est ce que tu veux dire ?, demanda Rémus
Bien tu sais, certaines filles cultivent le mystère uniquement pour attirer l'attention sur elle. Dans le cas de Javik, je crois que c'est justement pour éloigner l'attention qu'elle est si mystérieuse.
Oui je comprends », il comprenait aussi que Javik n'avait rien dit de la véritable raison de sa présence à Poudlard à son amie.
Lily ne semblait pas au courant de tout, peut-être en savait-elle un peu mais rien de suffisant pour l'inclure dans l'histoire. La jeune femme le regardait toujours avec son regard qui maintenant était presque inquiet.
« - Rémus, qu'est ce qui c'est passer ? T'es troublé ça se voit, c'est Javik qui .
Qui quoi ?, demanda Lupin.
Eh bien. c'est que. je.
Aboutit Lily, dit le franchement.
Rémus, je sais que tu as certains, disons sentiments pour Javik.
Je., commença le garçon.
Laisse moi finir, ça se sent tu sais, je sais que tu te dis que c'est impossible vu ta condition, qu'un homme comme toi ne doit pas aimer. Mais Javik n'est pas une fille normal Rémus, elle est en mesure de comprendre bien mieux que quiconque ce que tu vis. Je ne sais pas ce qu'elle est ou ce qu'elle n'est pas, comme tu veux mais je sais que c'est quelqu'un de bien. Tout comme toi. Vous méritez tous les deux d'être heureux. Je peux t'assurer que le loup en toi n'effraye pas la femme en elle, où est le problème alors ? N'essaie pas de le nier, il y a eu assez de moi et James pour cacher nos sentiments alors que tout le monde les voyaient comme en plein jour. Même Peter sent que tu l'aimes, alors fonce, dit lui.
Mais elle, commença Lupin peu sûr.
Je te mentirais si je te disais que je suis totalement certaine qu'elle t'aime également mais une chose est sûr Rémus, elle tient à toi plus qu'à quiconque. Je pourrais même en être jalouse », conclut Lily dans un sourire.
Il se força à sourire également, peut-être qu'après tout, Javik n'était pas l'être noir qu'il s'efforçait de dépeindre pendant une partie de la nuit. Non il savait qu'elle n'était pas ça, elle était Javik, celle qui le faisait vibrer, la seule avec qui il était totalement bien et avec qui il était libre. Ironiquement, c'était également celle qui était chargée de le surveiller. La petite voix de sa tête lui dit à ce moment : « - Pas te surveiller toi, mais plutôt le loup en toi, il y a une énorme différence. » Alors que Lily se levait pour le laisser seul, il la retint au dernier moment :
« - Lily, dit moi, t'as pu flatter Grane ?
Grane, qu'est-ce que c'est ? », demanda la jeune femme visiblement perdue.
Et il sut, comme Janus Reyk lui avait dit, il était le seul a avoir vu et touché Grane, le Kelpy de Javik, son confident depuis toujours, celui à qui elle disait tout, c'était elle-même qui lui avait dit. Lui Rémus Lupin avait été autorisé à voir une partie secrète de l'être le plus mystérieux mais aussi le plus admirable qu'il connaissait. Javik lui avait fait suffisamment confiance pour lui montrer et lui présenter Grane, elle ne l'avait même pas fait pour Lily, pourtant, il savait que Javik donnerait tout pour la jeune femme. Ne s'était-elle pas rendue malade pour lui.
Rémus se leva et quitta la salle commune avant que ses amis ne descendre, ils avaient dû croire qu'il avait passé la nuit à l'infirmerie et voudrait aller prendre des nouvelles de Javik également mais il ne se sentait pas encore prêt à les affronter. Il voulait encore réfléchir, il sortit à l'extérieur du château et marcha longuement, heureusement, il avait fait un détour par les cuisines car il n'avait rien mangé de consistant depuis très longtemps. Il marcha sans but, errant comme l'âme en peine qu'il était, il se retrouva bientôt près du saule cogneur, et puis pourquoi pas après tout, il pourrait être tranquille et ne pas être dérangé là bas car déjà certains élèves plus lève-tôt pointaient leur nez dehors, il s'assura de n'être pas vu et s'éclipsa par le passage secret. Le couloir menant à la cabane hurlante était frais en ce matin de fin juin. Dans quelques jours, touts les étudiants de Poudlard retourneraient chez eux pour les vacances, certains iraient enterrer des êtres chers car en dehors des murs du collège un mage noir menait une guerre qui tuait innocents et moldus.
Il avait beaucoup de chose à méditer mais il finit par s'endormir, épuisé.
Les cours recommençaient et les devoirs venant avec, Javik passais beaucoup de temps à la bibliothèque, Rémus lui préférait la salle commune même s'il était constamment dérangé, ça valait mieux que d'avoir Reyk en face de lui constamment et ne pouvoir se concentrer. Les deux s'évitaient gentiment, arguant des motifs variés mais ils se retrouvaient tous tout de même pour les heures des repas et parfois Rémus acceptait de les accompagner dans la salle de musique pour l'entendre jouer mais il prenait bien soin de s'asseoir dos à elle.
Les autres n'étaient pas dupes et avaient bien remarqué le changement d'attitude des deux amis. Un soir, dans leur dortoir, Sirius et James avaient tenté de questionner Lupin :
« - Qu'est-ce qu'il s'est passé chez Reyk pendant les vacances ?, demanda Sirius.
Rien de particulier, répondit évasivement le jeune homme.
-Mais encore, continua James, qu'avez-vous fait ?
-Je suis certain que Lily vous a raconté comment se passait Noël chez les Reyk, alors pourquoi vous me questionnez comme ça ?
- C'est juste que t'as changé depuis, fit remarqué Peter depuis son lit.
J'ai changé en quoi, questionna Rémus qui tentait de cacher son agacement.
Bien en plein de petites choses, vu de l'extérieur et par quelqu'un qui te connaît moins que nous, on dirait que tu es amoureux et que tu cherches à le cacher », dit Sirius comme si de rien n'était en regardant les ongles de sa main droite.
Rémus éclata d'un grand rire comme pour signifier que cette suggestion était la plus ridicule qu'il ait jamais entendu, pourtant dans son for intérieur il devait admettre que c'était vrai. Il avait beau vouloir fuir ses sentiments, ces derniers le rattrapaient et même le dépassaient. James et Sirius échangèrent un regard rempli de malice alors que James continuait :
« - Donc ce n'est pas le cas ?
Quoi ?, demande Rémus sachant très bien où ils voulaient en venir.
Tu ne l'aimes pas ?, enchaîna Sirius.
J'aime bien Javik mais c'est une amie, un point c'est tout, dit-il sur un ton plus sec qu'il ne l'aurait voulu.
Oui, le genre d'amie à qui on offre un collier et qui vous offre un collier en retour., pensa tout haut Peter.
C'est une amulette que je lui ai offerte et c'est un astrolabe qu'elle m'a offert, éclaircis inutilement le loup-garou qui se sentait de plus en plus agacé.
Oui, un astrolabe qui vaut très cher et qui plus est, est orné d'une pierre de lune, murmura suffisamment fort pour être entendu Sirius.
Si je suis votre résonnement, Javik doit être amoureuse de vous tous puisque vous avez également reçu des présents valant bien plus que mon allocation annuelle, décréta Rémus excédé.
Oui mais aucun de nous n'a reçu quelques chose d'aussi. disons. personnel », déclara James prudent.
Cette dois Rémus ne put retenir ses émotions, il devint rouge mais non pas de gêne mais plus de colère, pourquoi ne lui laissaient-ils pas la paix un peu. Il éclata en déclara :
« - Donc, puisque Lily m'a offert une lotion après-rasage rare également, j'en déduis qu'elle désire coucher avec moi, je devrais peut-être aller la retrouver dans son dortoir qu'est-ce que tu en penses James ? »
James pâlit dangereusement, Rémus le vit avaler difficilement et serrer les poings mais il se retint, dommage Rémus aurait bien aimé avoir un prétexte pour frapper quelqu'un, ça lui aurait fait du bien sans aucun doute. Mais alors qu'il croyait les avoir mis mat tous les trois par cette déclaration, Sirius continuait :
« - Donc, puisque tu ne l'aimes pas et que c'est simplement une amie, tu ne verras pas d'objection à ce que Philip sorte avec elle ? Il nous a dit à James et a moi qu'il lui trouvait un je ne sais quoi qui l'attirait beaucoup, je crois même qu'il lui demandera sous peu. »
La déclaration de Sirius lui fit un pincement au c?ur, non en fait, son c?ur s'était arrêté de battre, il avait fuit à l'autre bout de l'école sans même le prévenir. Il ne savait pas où il trouva la forte de répondre l'air de rien :
« - Eh bien tant mieux, qu'ils soient heureux. »
Puis il sortit, non pas à la recherche de son c?ur mais plutôt d'air, il étouffait maintenant dans cette pièce. Lorsqu'il referma la porte derrière lui, les trois autres Maraudeurs se sourirent, la phase un du plan avait fonctionnée à merveille, restait à voir comment se débrouillerait Lily avec Javik.
Au même moment dans la salle de musique, Lily titillait également son amie mais Javik s'avérait être plus patiente que Rémus et répondait presque trop gentiment à Lily, cette dernière commençait à se décourager lorsque son sauveur apparut en la personne de Rémus Lupin lui-même. Lorsqu'il poussa la porte de la salle et qu'il les vit, il voulut repartir d'où il était venu, ce n'était pas le temps de tomber nez à nez avec elles. Lily le retint de justesse et l'invita à entrer, Javik lui jeta même un regard de supplice, peut-être que s'il était là, Lily laisserait tomber ses insinuations stupides.
Rémus alla donc s'asseoir près de Lily sur un des divan pendant que Javik s'installait avec sa modulo en face d'eux faisant semblant de l'accorder pour paraître nonchalante. Lily commença une discussion futile avec le jeune homme qui ne demandait visiblement rien de mieux mais elle était tout aussi futée que les autres Maraudeurs, elle réussit à amener la discussion sur le chemin qu'elle voulait :
« - Dis Rémus, tu connais Philip ? T'as entendu la rumeur ?
Oui je connais Philip, commença peu sûr le jeune homme.
Tu sais qu'il aurait des vues sur Javik ?
J'ai entendu quelque chose du genre, oui, dit Rémus entre les dents.
J'essaie depuis une heure de faire prendre conscience à mon amie quel bon parti est ce garçon, tu ne peux pas m'aider à lui faire voir les choses correctement, svp Rémus, pense au bonheur de ton amie, ne mérite-t-elle pas d'être heureuse ? »
Seigneur pourquoi s'acharnaient-ils tous sur lui, c'est la gorge serré qu'il déclara pas aussi sûr qu'il l'aurait voulu mais pensant chacun de ses mots :
« - Bien sûr qu'elle le mérite, amplement même et si elle croit être heureuse avec lui.
Bon ça suffit, je crois que je n'ai pas été assez claire, je ne veux rien savoir de Philip. »
Cette fois le c?ur de Rémus revint toujours sans s'annoncer mais il en était heureux, elle ne voulait rien savoir de Philip, il ne l'intéressait pas. Cependant, le reste de la phrase lui encore plus mal que si elle s'était déclaré amoureuse des tous les Philip du monde :
« . En fait, je ne veux rien savoir de personne, je suis seule et je resterai seule », déclara sûre d'elle Javik en retournant à sa modulo.
Elle joua quelques accords avant qu'il ne retrouve la faculté de respirer de nouveau. Lily à son côté, semblait tout aussi déboussolée, mais sûrement pas pour les mêmes raisons que lui. Javik joua encore quelque peu puis les trois amis remontèrent à la tour des Griffondors avant que le couvre-feu n'arrive.
Lily avait fait un résumé complet de la situation aux autres dès le lendemain matin et ils avaient dû revoir leur plan d'attaque. Sirius prit Philip à part et le remercia de s'être prêté au jeu ainsi même si les résultats tarderaient à venir. Philip l'assura qu'il recommencerait quand il voudrait, en fait, il avait une dette envers les Maraudeurs et il s'assurait de la payer, il ne fallait pas se mettre les garçons les plus populaires de l'école à dos, surtout quand ceux-ci avaient écopé d'une retenue à notre place.
Le nouveau plan consistait à se tenir à l'écart pendant quelques temps, laisser la poussière retomber et les choses se replacer. Durant les deux semaines que durèrent cette trêve, Rémus n'était plus que l'ombre de lui- même n'allant aux cours et à la bibliothèque. Il ne participait plus aux escapades nocturne des Maraudeurs prétextant être épuisé par la pleine lune qui approchait. Javik tant qu'à elle se repliait souvent dans la musique, composant comme créant des harmonies nouvelles. Puis les choses redeviennent d'elles-mêmes comme avant. Avant Noël. Rémus et Javik restaient de bons amis et semblaient tous deux s'en accommoder. Les autres observaient de loin et poussaient quelques fois des petits sous-entendus mais rien de leur merveilleux plans ne semblait fonctionner. Le temps passa et bientôt la fin d'année arriva, apportant avec elle beau temps, Quidditch et examens. Tous passèrent plus de temps à étudier qu'à créer des problèmes, même Sirius semblait lasse de jouer des tours.
La nuit de la pleine lune étant pour le soir même, les Maraudeurs se tenaient tranquilles, se reposant pour la nuit à venir. Ils étaient tous dans la salle commune discutant doucement entre eux. Soudaine le portrait de la dame en robe laissa entrer une furie en la personne de Mc Gonnagall. Les élèves tellement stupéfiaient de la voir ainsi, reculèrent d'un pas ou deux, Peter lui aurait pu rentré dans les cousins du divan s'il l'avait pu. Le professeur de Métamorphose se dirigea immédiatement après les avoir repéré vers les Maraudeurs, en s'approchant, ils purent constater que son visage était violet, mauve de colère mais aussi magiquement, qui avait pu. Trop tard, elle croyait visiblement que c'était eux et ne les laissait pas s'expliquer ou se disculper, trop certaine de tenir les coupables :
« - Cette fois vous êtes allé trop loin messieurs, retenue d'une semaine pour vous, elle hésita semblant se souvenir de quelque chose. Trois, Potter, Black et Pettigrow. Monsieur Lupin, je viens de me souvenir que vos étiez à la bibliothèque toute la journée et malgré le fait que je suis certaine que vous avez trempé d'une façon ou d'une autre la dedans, puisque je n'ai pas de preuve. N'oubliez pas que je vous ai à l'?il tout de même. Vous trois dans mon bureau ce soir à sept heures. »
Ils auraient voulu dire qu'elle n'avait aucune preuve contre eux non plus mais cela n'aurait servit à rien car déjà elle quittait presque aux pas de courses. Sirius bouillait, ils n'avaient rien fait depuis des jours, James rageait et Peter semblait sur le point de pleurer. Le pire dans tout cela c'est Lily qui le réalisa :
« - Hum, ce soir. c'est pas vraiment un bon soir pour avoir une retenue., elle regardait à présent par la fenêtre.
MERDE, s'écrièrent Sirius et James en même temps.
Rémus était silencieux et regardait ses souliers comme s'ils allaient se mettre à chanter, dans sa main, il tenait son astrolabe, plus précisément la pierre de lune qui l'ornait. Il devait se contrôler, il devait, pourtant c'était plus fort que lui, il avait lui aussi le goût d'être en colère mais avec la pleine lune, c'était dangereux. Il se leva et vint pour sortir, il pensait se rendre tout de suite à l'infirmerie de là il pourrait attendre avec Pomfresh. Il pourrait se faire à l'idée d'être seul pour la pleine lune, chose qu'il ne lui était pas arrivé depuis très longtemps. James et Sirius l'accompagnèrent jusqu'à l'infirmerie pestant contre Mc Gonnagall et ceux qui leur avaient fait passer ce mauvais tour sur le dos.
« - Le pire dans cette histoire c'est que je suis certain que c'est Rogue et sa gang qui en sont responsables, dit James entre ses dents.
Moi je ne sais pas pourquoi je suis si énervé, d'être puni pour quelque chose que j'ai pas fait ou pour ne pas avoir pensé à ce tour bien avant eux. La face de Mc Gonnagall, il a fallu que je me morde la langue pour pas rire en la voyant ainsi, déclara Sirius.
Moi je vous jure que je vais trouver le ou les coupables et qu'ils vont payer pour ça, renchérit James
Je te suis », décréta Sirius à son tour.
Ils laissèrent Rémus en lui souhaitant bonne chance, dans leur yeux il pouvait lire de la compassion et de la sympathie. Il leur en était reconnaissant mais il appréhendait tout de même la suite des événement. Il savait que Mc Gonnagall ne lui avait pas donné de retenue justement à cause de cette pleine lune mais elle le privait tout de même du support dont il avait grandement besoin.
Pomfresh fut surprise de le retrouver si tôt mais ne dit rien, il s'installa sur un des lits libres près de son bureau et il y lit encore une fois le livre d'astronomie que monsieur Reyk lui avait offert, c'était un ouvrage excellent et il aimait bien le consulter. L'heure du départ arriva bientôt et il suivit Pomfresh jusqu'à l'extérieur, elle le laissa dans la cabane et referma derrière elle à l'aide d'un sortilège la porte pour ne pas que le loup une fois apparut ne puisse s'échapper. Lorsque le verrou magique cliqua, Rémus sut que ce serait une nuit pénible. Il renifla l'air quelques instants, il y avait quelque chose de changé dans la cabane, une odeur nouvelle s'y trouvait mais il la savait innocente, ce n'était pas un homme ni un animal, il n'y aurait pas de danger, pourtant, cela le tracassait.
Sans attendre d'avantage, il enleva sa robe de sorcier, ses soulier, son t- shirt sous lequel il avait pris la peine de mettre une camisole. Il ne voulait pas gâcher encore une fois ses vêtements, de plus il en aurait besoin le lendemain. Il ouvrit la latte du plancher qui lui servait de rangement, bizarrement jamais il ne s'en prenait au sol lors de ses attaques, les meubles par contre étaient depuis longtemps réduit en miettes. Alors qu'il allait enlever son pantalon pour ne rester qu'en boxer, il l'entendit, il se retourna brusquement, plus vite que d'habitude, grâce à ses réflexes du loup qui prenaient tranquillement le dessus sur lui.
« - Garde les svp, je ne voudrais pas être mal à l'aise toute la soirée en te voyant en petite tenue. »
Il voulait lui hurler de partir au plus vite, de quitter cet endroit, qu'il allait bientôt se transformer complètement et que c'était du suicide que de rester ainsi dans la même pièce que lui mais il ne put ouvrir la bouche. Il la fixait les yeux presque sortis de la tête.
« - T'inquiète, il ne m'arrivera rien, c'est plus pour toi que j'ai peur. Je ne pouvais pas te laisser seul cette nuit.
Mais, commença-t-il le loup était maintenant plus que réveillé.
Je sais Rémus mais je t'assure qu'il ne m'arrivera rien, si demain, j'ai une égratignure je t'autorise à me jeter le sort que tu veux en guise de punition. »
Il ne put lui répliquer car déjà le premier rayon de la lune quitta le ciel et le loup venait de reléguer l'homme bien loin derrière lui. La dernière image nette dont il se souvint est le visage impassible de son amie devant sa transformation. Une fois le loup bien là, la première chose qu'il fit fut de sauter sur l'intrus mais alors qu'il prenait son élan, une chose incroyable se produisit.
La forme humaine devant lui avait bougé les mains tout doucement et avait freiné son élan. Il s'était replié sur lui-même l'observant avec attention, elle s'accroupit également et le fixait aussi. De longues minutes passèrent ainsi avant que le loup n'ose avancer vers la main qu'elle lui tendait. Elle s'approcha tranquillement à son tour et réussit à flatter l'animal derrière les oreilles, contre toute attente, le loup en redemanda, il se sentait apaisé et bien avec cette créature. Elle avait la forme d'un humain mais il sentait qu'elle n'en était pas, elle était bien plus forte que lui et il savait inutile de tenter quoi que ce soit contre elle, il se dégageait d'elle une force incroyable forçant la bête au respect envers elle.
Après avoir reçu une dose de câlins qu'il n'aurait jamais cru possible, ils jouèrent ensemble, pas des mêmes jeux que lorsque le cerf, le chien et le rat étaient là mais il s'amusa tout de même, oubliant qu'il avait faim et qu'il voulait chasser. La créature qui était avec lui réussissait à lui faire oublier qu'il était une bête lui-même. La lune déclinait rapidement en bonne compagnie et bientôt, il sentit l'humain en lui vouloir reprendre le contrôle. Il poussa un hurlement déchirant, ne voulant pas quitter, voulant rester avec sa nouvelle amie, cette dernière était assise par terre, elle semblait fatiguée, il alla la retrouver et se coucha à moitié sur ses jambes, il était fatigué, épuisé, il voulait dormir mais il savait que s'il s'endormait l'homme en lui en profiterait pour prendre le contrôle et il serait cacher attendant sa chance de ressortir qui arriverait que dans un mois.
Cependant, malgré toute sa bonne volonté, l'animal ne put résister longtemps au sommeil, la créature lui flattait doucement la tête et ses yeux étaient bien trop lourds pour les garder ouverts. Il s'endormit dans cet état de grâce.
Le soleil était déjà sortit de sa cachette quand Rémus se risqua à ouvrir un ?il. Pomfresh viendrait bientôt le chercher sans aucun doute. Bizarrement, il ne se sentait pas comme d'habitude, certes il éprouvait une grande fatigue mais il ne sentait pas de courbatures comme lors de ses réveils habituels. Pourtant il avait été seul cette nuit, car les autres Maraudeurs n'avaient pas pu venir suite à cette stupide détention. Alors sur les genoux de qui sa tête était posée, qui lui flattait doucement les cheveux ? une partie de lui, lui disait de regarder qui était ce bien faiseur mais une autre lui disait de ne rien dire et de continuer à profiter du bien être qu'il ou elle lui procurait. Puis il entendit une voix, la voix d'un ange, douce et mélodieuse, il la connaissait très bien, même qu'il l'entendait dans ses rêves parfois. Et tout lui revint, cette nuit, c'était elle, elle était restée avec lui et avait survécue :
« - Bonjour mon loup, comment est le réveil ce matin ? »
Elle ne reçut qu'un grognement en guise de réponse mais rien de méchant, il s'étira un peu, lentement pour ne pas trop souffrir puis lorsqu'il croisa son regard il la vit lui sourire tendrement. Elle n'avait pas plus dormi que lui et semblait tout aussi épuisée mais dans ses yeux il lut du contentement et de la satisfaction. Il l'observa un peu mieux malgré ses yeux qui lui brûlait maintenant que le soleil pénétrait par les minces fentes des planches sur les fenêtres. Elle n'avait pas l'air blessé, comme elle lui avait promis, elle avait les yeux cernés, tout comme lui probablement mais semblait en un seul morceau.
« - Tu vois, rien du tout, je te l'avais dit, de plus tu n'auras pas la chance de me lancer le sort de ton choix, quoi que j'aurai été curieuse de savoir ce que tu m'aurais fait. Pomfresh va arriver d'un moment à l'autre, je suis aussi bien de partir avant. Ça va aller ? T'es sûr ? »
Et elle se leva avant qu'il ne puisse dire un mot, il s'était contenté de hocher la tête pour lui répondre. Elle déverrouilla la porte mais la referma rapidement en entendant des pas dans le couloir, on venait le chercher et elle ne devait pas se trouver là. Elle leva un sourcil et regarda Rémus, elle sembla en proie à un énorme dilemme, puis soudain elle sembla avoir prise sa décision :
« - je t'en prie ne pose pas de question et ne raconte ça à personne. »
Il hocha la tête et la vit reculer vers le mur du fond où se trouvait un bureau en piteuse état, puis elle disparut, elle s'était fondue dans le mur, du moins c'est l'impression que cela lui faisait. Il avait les yeux sortis de la tête observant l'endroit où elle avait disparu. La porte s'ouvrit et Pomfresh apparue, elle lui parlait mais il n'entendait rien, il était perdu dans sa contemplation du mur. L'infirmière tourna la tête dans la direction qu'il regardait mais ne voyant rien en déduit que la nuit avait dû être dure. Puis il la sentit, elle se déplaçait mais ses yeux ne pouvaient rien discerner, il la sentit quitter la pièce elle empruntait le passage, elle quittait avant que Pomfresh ne referme la porte derrière eux. Le reste de son voyage jusqu'à l'infirmerie se fit sans même qu'il ne s'en rendre compte réellement. Il s'endormit dans un lit à l'abris des regards indiscrets. Il ne se rendit pas compte qu'environ une heure plus tard, Lily accompagnait Javik à l'infirmerie.
Rémus sortit avant son amie de l'infirmerie, il avait récupéré en une seule journée et le soir même il se sentait suffisamment bien pour retourner dans la tour des Griffondors. Dès qu'il fut entré, ses trois amis se précipitèrent sur lui, voulant s'assurer qu'il allait bien. Pomfresh n'avait pas voulu qu'ils aillent le voir puisqu'il dormait profondément. Il répondit à leurs questions en cherchant quelqu'un des yeux. Visiblement elle n'y était pas alors il se résolu à demander :
« - Savez-vous où est Javik ? Avec Lily peut-être ?, dit-il en se tournant vers James avec espoir.
Oui et non, répondit ce dernier, Lily est avec elle mais Javik n'en a pas nécessairement conscience.
James quand je voudrai jouer aux devinettes je te le dirai, alors où est- elle, je dois lui parler.
Tu ne pourras pas lui parler Rémus, commença délicatement Sirius qui ne souriait pas, fait rare.
Les gars, menaça Lupin, qu'est ce qui se passe ? »
Puis James lui expliqua qu'en effet, elle avait pris leur place auprès de lui cette nuit et que quand elle était revenue, ce fut à son tour d'avoir une. transformation. En fait, elle a ressenti les signes avant-coureur et a demandé à Lily de l'accompagner avant que cela n'arrive. Une fois à l'infirmerie, Pomfresh lui avait administré une potion et la jeune femme était tombée dans un genre de coma. Elle n'avait plus donné de signe comme quoi elle percevait le monde extérieur depuis. Seule Lily avait été autorisé à rester auprès d'elle. Le seul point positif de la journée, c'est que Mc Gonnagall en avait conclu que c'était effectivement pas eux qui avait joué le tour de la crème pour le visage mauve et avait levé les retenues avec ses excuses.
Rémus s'étala dans un fauteuil derrière lui, il était la cause de l'état de son amie, c'était à cause de lui qu'elle était dans le coma maintenant, parce qu'elle n'avait pas voulu le laisser seule cette nuit. Il devait aller la voir, il devait la voir coûte que coûte. Il se leva décidé et sortit malgré les protestations de ses amis. James courut derrière lui et tentait de le convaincre et se ressaisir mais Lupin n'écoutait pas. Sirius aussi le suivait et lui dit à bout de souffle :
« - Rémus, tu n'as rien mangé de la journée, vient au moins à la cuisine manger quelque chose ensuite tu iras voir si Pomfresh t'autorise à la voir quelques minutes. »
Mais Lupin ne voulait pas manger, il s'en foutait éperdument, comment avait- il fait pour ne pas la voir, lui qui était à l'infirmerie toute la journée. Il s'en voulait, il voulait faire quelque chose pour elle-même s'il ne savait quoi. Arrivé près de l'infirmerie, James s'avoua vaincu, il demanda à Peter de lui donner un peu de ses réserves personnelles de nourriture qu'il traînait toujours avec lui en cas de nécessité et les donna à Rémus en lui faisant promettre de revenir à la salle commune si Pomfresh ne voulait rien entendre.
Les trois autres le laissèrent et retournèrent d'où ils venaient. Lupin soupira et poussa la porte de l'infirmerie lentement pour ne pas mettre Pomfresh de mauvaise humeur. Il s'approcha à pas de loup du bureau de cette dernière d'où il entendait des voix familières.
« - Elle a épuisé une partie de ses réserves, ce genre de transformation demande beaucoup et elle a résisté au-delà de ses forces tout simplement, disait Pomfresh.
J'ai prévenu son père il devrait arriver sous peu, expliquait Mc Gonnagall.
Bien, elle a besoin de repos maintenant, peut-être pourriez-vous convaincre mademoiselle Evan de quitter son chevet, je n'arrive pas à la faire sortir, elle est têtue, disait de nouveau Pomfresh.
Je crois que le fait d'avoir quelqu'un près d'elle pourrait aider bien mieux que n'importe quelle potion dans ce cas-ci. Cependant, je suis d'accord, Miss Evan devrait quitter, de toute façon, je crois que Monsieur Lupin se porte volontaire pour prendre la relève, n'est-ce pas Monsieur Lupin ? »
Dumbledore, bien sûr, rien ne lui échappait, Rémus s'avança dans la clarté et déclara qu'il resterait auprès de Javik. Dumbledore fit un léger signe de tête et le jeune homme alla relever Lily qui combattait le sommeil dans un fauteuil à côté du lit de Javik. Lupin lui expliqua qu'il prenait sa place et même si elle avait voulu s'objecter, Lily savait que ça ne servirait à rien. Dumbledore vint les retrouver à ce moment et demanda :
« - Je connais déjà vos réponses mais tout de même, l'un de vous ne saurait- il pas pourquoi mademoiselle Reyk a attendu aussi longtemps avant de venir à l'infirmerie ? Vous ne savez pas pourquoi elle a combattu aussi longtemps ?
Non, professeur, dirent les deux adolescents.
-Je me doutais bien aussi, un autre mystère. », dit-il avec un sourire moqueur en les regardant par-dessus ses lunettes en demi-lune.
Puis il quitta en amena Lily dans son sillage. Rémus s'installa à son tour et observa longuement son amie. Il était sûr que Lily savait également pourquoi Javik était dans cet état mais il lui était reconnaissant de n'avoir rien dit ni même tenter un regard dans sa direction, il se sentait suffisamment mal comme ça sans avoir à supporter les reproches des autres. Il resta là un long moment à simplement l'observer, regardant un à un les traits de son visage, elle semblait si paisible mais il savait que c'était dû à une potion quelconque sûrement administrée pas Pomfresh qui prenait ses signes vitaux. Pourquoi avait-elle fait cela, elle aurait pu sagement resté dans son lit, il avait passé des nuits seul avant et il n'en était pas mort. Pourquoi ?
Une partie de lui espérait savoir pourquoi mais sa logique et sa tête lui disait qu'il s'agissait d'un geste irréfléchi et vain. Elle avait risqué sa vie pour que lui ne soit pas seul.
Après quelques temps, il sentit une main sur son épaule se poser, elle releva la tête pour voir Janus Reyk derrière lui, il ne souriait pas et paraissait soucieux, Rémus s'en sentit encore plus mal. Il dut s'en apercevoir car il lui sourit tendrement et déclara :
« - Peu importe ce qu'il s'est passé, tu n'as pas à te sentir responsable Rémus, ma fille choisit de faire ce qu'il lui plait depuis très longtemps et personne même pas moi ne pourrait la faire changer d'idée. Elle est têtue comme un dragon mais elle a aussi sa force, elle va se remettre, elle se remet toujours.
Ce n'est pas la première fois ?, questionna Rémus qui venait de perdre une partie du poids qu'il portait sur ses épaules.
Oh, non, dit le père de la jeune fille en riant dans sa barbe, elle me fait une peur comme ça environ une fois par année, mais d'habitude, elle attend d'être à la maison.
Comment, pourquoi, est-ce que., toutes les questions se bousculait dans la tête du jeune homme.
J'aimerais te dire de quoi il en retourne exactement mais je lui ai promis de ne rien te dire, elle va te le dire elle-même lorsqu'elle sera prête. Je peux cependant te dire de ne pas t'en faire, c'est normal et elle va aller mieux dès demain, je te le promets. »
Le jeune homme hocha la tête et retourna dans son mutisme. Pouvait-il lui poser des questions, quelques-uns unes au moins. Non, il avait dit qu'il ne lui dirait rien. Mais tant de questions lui passaient par la tête, pourquoi.
« -Tu devrais aller te coucher, loin de moi l'idée de te dire quoi faire mais il est rare qu'elle se réveille avant le matin et lorsque ça arrive, elle ne parle jamais.
Non, je reste, déclara Rémus.
-Très bien, dans ce cas, je vais aller voir Dumbledore qui a demandé à me voir, elle est entre de bonnes mains avec toi. »
Janus Reyk était partit laissant seul Rémus avec Javik qui dormait d'un sommeil profond, Pomfresh lui avait expliqué que ses signes vitaux étaient revenus et qu'elle réagissait aux stimulus mais qu'elle était loin du réveil. Il s'approcha du lit et se permis de prendre la main de son amie, il appuya également sa tête sur son flanc, il sentait son corps se soulever à chacune de ses respirations. Il ne savait pas combien de temps il était resté ainsi sans bouger, il savait qu'il n'avait pas dormi mais il était tout ankylosé, la nuit de la veille était tout de même récente. Il se relava lentement et sursauta lorsqu'il vit qu'elle avait les yeux ouverts. Elle était réveillée et de petites larmes coulaient de par et d'autre de ses joues, il les essuya lentement avec son pouce, tout en douceur. Elle avait conscience qu'il était là mais refusait de le regarder dans les yeux. La gorge de Rémus se serra en réalisant que la jeune femme souffrait en silence et qu'il ne pouvait rien faire.
Les lèvres de Javik tremblaient, elle ferma les yeux et soupira, elle venait de reprendre le contrôle, elle faisait toujours ainsi lorsqu'elle était dépassée. Elle tourna la tête vers lui et même si ses yeux étaient emplis d'eau, elle ne pleurait plus. Lupin s'efforça de lui sourire pour la rassurer et il fut récompensé lorsqu'elle serra sa main qui tenait toujours la sienne. Elle le regardait directement dans les yeux et comme à chaque fois, il en était bouleversé, cependant cette fois il lisait en elle, jamais auparavant elle n'avait autorisé personne à le faire. Il s'en sentit mal et voulu reculer mais elle augmenta la pression sur sa main et leva doucement un sourcil. Leur lien visuel dura longtemps mais ni l'un ni l'autre ne s'en rendit compte réellement.
C'est le ronflement d'un autre élève malade qui les ramena à la réalité, Javik lui sourit doucement et il lui répondit de même. La jeune femme ouvrit les lèvres et les humecta légèrement, elle s'apprêtait à parler mais Rémus la devança :
« - Ne parle pas, garde tes énergies, lui murmura-t-il presque suppliant, elle sourit et enchaîna à son tour :
Je vais bien Rémus, c'est correct maintenant.
Mais tu dois te reposer, Pomfresh a dit que tu avait épuisé tes réserves.
Rémus, je vais bien, je t'assure, aussi compétente qu'est Pomfresh, autant elle ne peut pratiquement rien pour mon cas. »
Rémus hocha simplement la tête, comme il aurait voulu lui demander quel était son cas au juste, ça le démangeait mais il savait pertinemment que ce n'était pas le lieu ni le moment. Il se contenta de la regarder et de lui sourire, il tenait toujours sa main et n'avait pas l'intention de la lâcher à moins qu'elle ne le fasse.
« - Tu veux que j'aille chercher Pomfresh ou ton père peut-être ?, demanda le jeune homme espérant néanmoins pour rester seul avec elle.
Mon père est ici ?
Oui il est arrivé tout à l'heure, il parle avec Dumbledore.
Je vois.,
Je peux partir si tu veux rester seule, dit le jeune homme ne pensant aucunement les mots qu'il venait de prononcer plus pour la forme que par désir de la quitter.
Non, reste, svp », le supplia-t-elle.
Le c?ur de Rémus fit un bond, elle le préférait lui à son père, elle préférait être avec lui, seule plutôt que d'être avec son père. Wow. Il ne put s'empêcher de sourire comme un niais et de bomber un peu le torse, fier. Elle le remarqua et il regretta mais elle souriait doucement, ses yeux remplis de malice. Puis elle soupira, elle lui indiqua le fauteuil et il s'y assis en ne quittant toujours pas l'étreinte de sa main.
« - Je te dois quelques explications je suppose., commença-t-elle.
Non, pas du tout, c'est plutôt moi qui dois s'excuser, déclara Rémus en baisant la tête.
Des excuses pourquoi ?, demanda Javik qui semblait perdue
Je sais que c'est à cause de moi si tu es coucher dans ce lit à l'infirmerie et.
ARRÊTE tout de suite, dit la jeune femme, tu n'as rien à voir avec mon état, la seule responsable c'est moi, je connais mes limites et pourtant je les pousse toujours plus loin. Ce n'est pas le fait d'avoir passer la nuit avec toi qui m'a . »
Elle ne termina pas sa phrase, elle riait doucement puis ses épaules sursautaient de plus en plus. Rémus la regardait subjugué, était-elle devenu folle ? Qu'y avait-il de si drôle ? La jeune femme se ressaisi et réussi à dire :
« - Excuse-moi, c'est. passer la nuit avec toi, si quelqu'un d'autre m'avait entendu, il se serait fait des idées. »
Cette fois Rémus rit aussi, c'était vrai que cela pouvait être ambigu comme phrase, et pourtant.
« - Donc je disais que j'aurais tout simplement pas dû pousser trop loin le bouchon et que tu n'as rien à voir la dedans.
Mais si tu étais restée sagement dans ton dortoir la nuit dernière. Tu sais, j'ai été seul auparavant certaine nuit de pleine lune, j'en suis jamais mort. T'avais pas à faire tout ça pour moi.
D'abord, je ne voulais pas rester dans mon dortoir la nuit dernière pas nécessairement parce que j'avais peur que tu meurs Rémus, je sais parfaitement que les transformations sont douloureuses et pénibles mais que l'on n'en meurt que très très rarement. Je sais aussi que tu peux te débrouiller très bien tout seul même si un peu de compagnie ne fait jamais de tord. Et. j'avais envie d'être là avec toi, parce que je sais ce que c'est, parce que je sais ce que tu endures et parce que de toute façon, il n'y a pas eu une seule pleine lune où j'ai dormi pendant que tu souffrais. À chaque mois, les Maraudeurs t'accompagnent dans la cabane hurlante et même si je ne suis jamais avec vous à l'intérieur, je ne suis jamais très loin. », son ton avait descendu et la dernière phrase était presque un murmure, un aveu.
Rémus était bouche bée, bien sûr il ressentait une forte concentration de magie lors de ses transformations mais il avait toujours attribué cela à la proximité de Poudlard, de la forêt interdite ou encore des différents sortilèges qui protégeaient la maison où il se trouvait. Jamais, il n'avait imaginé qu'elle veillait ainsi sur lui, une petite voix au fond de lui, lui criait une question qu'il ne put retenir :
« - Pourquoi., demanda-t-il sur un ton défait
Si tu m'avais posé cette question lors de nos premières années, je t'aurais répondu pour assurer une protection supplémentaire, en cas de besoin. Si jamais les sorts venaient qu'à briser où si un sorcier venait qu'à trop s'approcher. Mais plus les années ont passé, plus notre amitié a grandi et plus ça devenait de la sympathie, de la compassion. Puis les gars ont finalement réussi leur transformation, j'étais de plus heureuse pour toi car tu n'allais plus être seul, la raison d'être de ma surveillance n'était plus cependant, ils se débrouillent très bien pour te contenir et la cabane hurlante repousse les indiscret d'elle-même, les sorts n'ont jamais faillis et je devenais presque inutile. J'étais cependant habituée maintenant à vous accompagner lors des pleines lunes, au début j'ai essayé de ne plus y aller, de vous laisser seuls, j'ai commencé par retarder mon arrivée près des lieux, accompagnant Lily dans son attente silencieuse mais je suis une femme d'action, je préférais être plus près même si je n'avais rien à faire, j'étais simplement là.
À chaque mois, depuis le début, demanda Rémus qui prenait soudain conscience de la chose.
Oui, depuis la première journée des classes en première année. Mon père a aidé à la conception de ton lieu de transformation, il croyait qu'un jeune homme comme toi méritait de pouvoir étudier malgré l'accident de parcours qu'il était arrivé. Dumbledore et lui ont fait un travail magnifique mais les autorités voulaient être encore plus sûrs qu'il n'y avait aucun danger. »
Rémus gardait le silence, tout déroulait dans sa tête à la vitesse de la lumière, il avait encore beaucoup de questions à lui poser mais il devait remettre ses idées en place avant C'est la voix de Janus Reyk qui le fit sursauter et lorsqu'il se retourna il vit Dumbledore également :
« - Le Ministère voulait avoir des garanties supplémentaires, ils ont demandé un « Protecteur », jusqu'au jour où sa présence serait inutile, dit Janus Reyk.
Ton protecteur tu dois t'en douter maintenant est Javik, tu as dû être à même de constater que mademoiselle Reyk possède une puissance étonnante et bien plus élevée que la moyenne. Elle s'est porté volontaire pour te servir de « Protectrice » dès le début, on a donc organisé son entrée à Poudlard en même temps que toi.
Pourquoi ne m'avoir jamais rien dit, pourquoi avoir tout tenu secret jusqu'à maintenant ?, demanda Rémus qui se sentait presque trahis par ce qu'il venait d'apprendre, il avait même lâché la main de son amie.
Parce que la tâche de ma fille était de veiller sur toi uniquement les soirs de pleine lune, le reste du temps, on croyait que tu méritait de pouvoir agir comme tout garçon de ton âge.
C'est pourquoi je ne me suis jamais présenté à toi comme étant ta protectrice, de plus tu n'avais pas besoin de moi, même les soirs de pleine lune je ne sers à rien, c'était simplement pour contenter le Ministère, expliqua Javik. Je n'ai jamais voulu te tromper Rémus, c'est simplement que nous avons pensé qu'il valait mieux que je sois proche mais en même temps loin de toi, pour pouvoir te laisser agir selon tes propres désirs sans toujours avoir le sentiment que tu es épié. On voulait que tu sois libre. »
Rémus soupira, il se retourna vers le directeur et demanda en haussant un sourcil :
« - Vous avez dit que vous, vous êtes arrangé pour qu'elle fasse sa rentrée en même temps que moi. Je sais aussi qu'elle est puissante, j'en ai eu la preuve à plusieurs reprises. »
Dumbledore et monsieur Reyk regardèrent quelques instants la jeune femme qui leva les épaules en signe d'impuissance. Avait-il dit quelque chose de trop, l'avait-il mise dans l'eau chaude. Peu importait, il ne devait plus se soucier d'elle, elle lui avait menti, elle avait joué un jeu avec lui toutes ces années, il n'aurait jamais cru cela possible d'elle. Il continua donc sa phrase sur un ton plus dur :
« - Alors, qui es-tu au juste, t'es un membre du Ministère qui prend du Polynectar pour prendre l'apparence que t'as ?
Je peux t'assurer que l'apparence qu'à mademoiselle Reyk est bel et bien la sienne, aucune potion ou sortilège n'est en cause ici, déclara Dumbledore sur un ton qui se voulait aimable et rassurant.
Je ne suis pas un membre du Ministère non plus, je ne travaille pour personne. Si j'ai accepté de venir ici, c'était d'abord pour pouvoir étudier à Poudlard, c'était une chance unique pour moi.
Javik a, comme tu t'en doute maintenant, suivi une formation personnelle avant son arrivée parmi nous, expliqua Dumbledore.
Ce qui explique tes excellentes notes en cours sans que tu y mettes de véritables efforts, comprit Lupin. Et toutes ces heures passées à la bibliothèque ?
Approfondissement personnel, déclara Javik. J'ai beaucoup de temps à tuer ici et autant j'aime la musique, parfois je me lasse d'en jouer. De plus, j'adore apprendre de nouvelles choses.
tu joues donc la comédie, tu pourrais même enseigner toutes les matières mais tu préfères jouer à celle qui ne sait rien, lâcha Rémus.
Pas vraiment, certaines matières sont nouvelles pour moi, avant d'arriver ici, je ne connaissait rien en Astronomie ou en Arithmancie. J'avoue cependant que pour ce qui est de Soins aux Créatures Magique, Métamorphoses, Enchantements et Étude des Runes, j'en sais presque autant que les professeurs. Pour ce qui est de Potions, j'apprends de nouvelles choses, comme dans les autres cours, excepté Divination où là il n'y a rien à apprendre. »
La réplique de la jeune femme réussi à faire sourire un peu le jeune homme qui se détendit un peu. Il vit même Dumbledore esquisser un sourire. Puis, comme toujours, elle lisait dans ses pensées :
Je suis désolée si tu te crois piégé Rémus, également si tu crois que je t'ai menti et je m'en excuse vraiment. Cependant, je te jure par Merlin que je ne suis pas devenue ton amie uniquement à cause de ma fonction. »
Cette phrase roula longtemps dans l'esprit du jeune homme, il aurait voulu pouvoir lui en vouloir mais sa logique lui disait qu'elle disait vrai. Cela avait pris des années avant que Lily et elle n'incorporent le groupe et jamais elle ne s'était précipité pour devenir familière avec lui ou un autre Maraudeur. Il fut coupé une fois de plus de ses pensées par Pomfresh qui arrivait l'air menaçant, l'air de dire qu'il ne faut pas parler dans une infirmerie d'autant plus si c'est la nuit comme dans le cas présent. De plus, les heures de visites étaient depuis longtemps terminées. Le directeur acquiesça à sa demande et dirigea vers la sortie, le jeune Lupin, monsieur Reyk embrassa sa fille et les suivit à l'extérieur.
Monsieur Reyk accompagna Rémus jusqu'à la tour des Griffondors, ils marchèrent en silence mais rendu devant le portrait de la dame en rose il le retint un instants.
« - Rémus, je sais ce que tu dois ressentir en ce moment mais je t'en pris, n'en veux pas à ma fille, elle n'y est pour rien, elle a simplement accepté un travail sans savoir qu'il y trouverait bien plus. Ton amitié et pour elle c'est très précieux.
Je ne sais plus quoi penser, avoua le jeune homme.
Je comprends mais si je peux te donner uniquement une piste pour que tu sois sûr de l'importance que tu as dans sa vie maintenant. Parle à Lily de Grane. »
Puis monsieur Reyk repartit en silence dans les couloirs silencieux également de l'école. Rémus était défait et perdu, que devait-il penser, comment devait-il réagir. Lorsqu'il passa le portrait après lui avoir donné le mot de passe il ne savait pas plus comment réagir mais il savait qu'il ne parlerait pas de cela avec les autres, pas avant d'être sûr de lui. Ça ne regardait que lui après tout. Lui et elle.
Il ne monta pas à sa chambre, préférant un fauteuil de la salle commune, il passa le reste de la nuit à réfléchir à tout ce qu'il avait appris. Il avait eu des réponses mais pas celles qu'il voulait, il avait reçu des réponses à des questions qu'il ne s'était même pas posé, étant loin d'imaginer cela. Le soleil commençait à pointer des premiers rayons lorsqu'il l'entendit descendre. Lily. Elle devait vouloir aller le relayer auprès de Javik, pensa-t-il. Savait-elle pour elle ou est-ce qu'elle aussi était dans le noir à propos de celle qui était sa meilleure amie ? Il osait espérer qu'elle n'en savait rien. Pourquoi ne pas profiter du fait qu'ils soient seuls pour lui poser la question. Les autres étudiants ne se lèveraient pas avant quelques heures encore puisque c'était dimanche.
« - Lily ? »
La jeune fille sursauta, croyant la salle vide, elle fut surprise de le retrouver là et non pas à l'infirmerie. Elle alla le retrouver et s'informa aussitôt :
« - Javik va bien, ils t'ont fait sortir ?
Elle va bien, épuisée mais bien.
Elle est réveillée, je vais.
Non attend Lily, dit Rémus en la retenant, j'aimerais te parler si tu veux bien ? »
La jeune femme approuva et s'assit en face de lui, toute ouïe. Elle le regardait avec un mélange d'inquiétude et de curiosité.
« - Hum, commença-t-il ce n'était pas évident, Dirais-tu que Javik est ta meilleure amie ? »
La question surprit Lily qui visiblement se demandait si Rémus allait bien, elle haussa les sourcils et répondit :
« - Sans l'ombre d'un doute mais tu le sais aussi bien que moi, pourquoi.
Entre amie, vous, vous dites tout n'est ce pas ?
On pourrait croire mais Javik n'est pas comme les autres, elle parle peu d'elle et comprends avant que l'on ait besoin d'ouvrir la bouche. Elle est spéciale, jamais elle ne va demander quelque chose pour elle, se souciant plus des autres que d'elle-même. C'est le genre de personne à faire passer tout l'univers avant elle. Même après toutes ces années et les aventures que nous avons partagées je ne saurai te dire que je la connais vraiment. Elle est.
Mystérieuse, acheva Rémus approuvant les dires de son amie.
Oui c'est ça. Mais je ne crois pas que cela soit par choix.
Qu'est ce que tu veux dire ?, demanda Rémus
Bien tu sais, certaines filles cultivent le mystère uniquement pour attirer l'attention sur elle. Dans le cas de Javik, je crois que c'est justement pour éloigner l'attention qu'elle est si mystérieuse.
Oui je comprends », il comprenait aussi que Javik n'avait rien dit de la véritable raison de sa présence à Poudlard à son amie.
Lily ne semblait pas au courant de tout, peut-être en savait-elle un peu mais rien de suffisant pour l'inclure dans l'histoire. La jeune femme le regardait toujours avec son regard qui maintenant était presque inquiet.
« - Rémus, qu'est ce qui c'est passer ? T'es troublé ça se voit, c'est Javik qui .
Qui quoi ?, demanda Lupin.
Eh bien. c'est que. je.
Aboutit Lily, dit le franchement.
Rémus, je sais que tu as certains, disons sentiments pour Javik.
Je., commença le garçon.
Laisse moi finir, ça se sent tu sais, je sais que tu te dis que c'est impossible vu ta condition, qu'un homme comme toi ne doit pas aimer. Mais Javik n'est pas une fille normal Rémus, elle est en mesure de comprendre bien mieux que quiconque ce que tu vis. Je ne sais pas ce qu'elle est ou ce qu'elle n'est pas, comme tu veux mais je sais que c'est quelqu'un de bien. Tout comme toi. Vous méritez tous les deux d'être heureux. Je peux t'assurer que le loup en toi n'effraye pas la femme en elle, où est le problème alors ? N'essaie pas de le nier, il y a eu assez de moi et James pour cacher nos sentiments alors que tout le monde les voyaient comme en plein jour. Même Peter sent que tu l'aimes, alors fonce, dit lui.
Mais elle, commença Lupin peu sûr.
Je te mentirais si je te disais que je suis totalement certaine qu'elle t'aime également mais une chose est sûr Rémus, elle tient à toi plus qu'à quiconque. Je pourrais même en être jalouse », conclut Lily dans un sourire.
Il se força à sourire également, peut-être qu'après tout, Javik n'était pas l'être noir qu'il s'efforçait de dépeindre pendant une partie de la nuit. Non il savait qu'elle n'était pas ça, elle était Javik, celle qui le faisait vibrer, la seule avec qui il était totalement bien et avec qui il était libre. Ironiquement, c'était également celle qui était chargée de le surveiller. La petite voix de sa tête lui dit à ce moment : « - Pas te surveiller toi, mais plutôt le loup en toi, il y a une énorme différence. » Alors que Lily se levait pour le laisser seul, il la retint au dernier moment :
« - Lily, dit moi, t'as pu flatter Grane ?
Grane, qu'est-ce que c'est ? », demanda la jeune femme visiblement perdue.
Et il sut, comme Janus Reyk lui avait dit, il était le seul a avoir vu et touché Grane, le Kelpy de Javik, son confident depuis toujours, celui à qui elle disait tout, c'était elle-même qui lui avait dit. Lui Rémus Lupin avait été autorisé à voir une partie secrète de l'être le plus mystérieux mais aussi le plus admirable qu'il connaissait. Javik lui avait fait suffisamment confiance pour lui montrer et lui présenter Grane, elle ne l'avait même pas fait pour Lily, pourtant, il savait que Javik donnerait tout pour la jeune femme. Ne s'était-elle pas rendue malade pour lui.
Rémus se leva et quitta la salle commune avant que ses amis ne descendre, ils avaient dû croire qu'il avait passé la nuit à l'infirmerie et voudrait aller prendre des nouvelles de Javik également mais il ne se sentait pas encore prêt à les affronter. Il voulait encore réfléchir, il sortit à l'extérieur du château et marcha longuement, heureusement, il avait fait un détour par les cuisines car il n'avait rien mangé de consistant depuis très longtemps. Il marcha sans but, errant comme l'âme en peine qu'il était, il se retrouva bientôt près du saule cogneur, et puis pourquoi pas après tout, il pourrait être tranquille et ne pas être dérangé là bas car déjà certains élèves plus lève-tôt pointaient leur nez dehors, il s'assura de n'être pas vu et s'éclipsa par le passage secret. Le couloir menant à la cabane hurlante était frais en ce matin de fin juin. Dans quelques jours, touts les étudiants de Poudlard retourneraient chez eux pour les vacances, certains iraient enterrer des êtres chers car en dehors des murs du collège un mage noir menait une guerre qui tuait innocents et moldus.
Il avait beaucoup de chose à méditer mais il finit par s'endormir, épuisé.
