Chapitre 8
Lily l'attendait à l'extérieur de la salle de musique, Javik pouvait entendre Sirius demander l'heure à James et à l'entendre lui répondre en soupirant, cela ne devait pas être la première fois de la soirée qu'il lui demandait. Lily lui fit un sourire encourageant, comme pour lui signifier qu'elle l'appuyait et qu'elle compatissait avec elle. Javik se força à lui rendre son sourire mais jamais elle n'avait été moins sûre d'elle-même, sa tête lui imposait de continuer à marcher vers la pièce où l'attendaient les autres mais tout le reste de son corps lui criait de prendre ses jambes à son cou. Un soupir de plus, ce n'était pas le premier de la soirée et sûrement pas le dernier. Était-il là, serait-il assis avec les autres et la laisserait-il parler, leur expliquer en partie de ce qui en retourne ? Elle en doutait de plus en plus, même ses sens lui indiquait qu'il n'y était pas, elle avait pourtant la faculté de le sentir de loin, sentir sa présence près d'elle mais pour l'heure, le loup semblait s'être terré dans sa tanière et lui avoir bloqué l'accès.
Dans la salle de musique, Peter se rongeait les ongles sur un fauteuil dans le fond, Sirius faisait les cent pas et James jetait des coup d'?il fréquent à la porte et vers Lily qui attendait son amie à l'extérieur, il fut donc le premier à les voir entrer dans la pièce. Sirius les vit aussi et soupira en maugréant qu'il n'aimait définitivement pas attendre et ne rien pouvoir faire. Comme Javik l'avait prévu, Rémus n'était nul part dans la pièce et malgré qu'elle le savait d'avance, son c?ur se serra et elle avala difficilement. Malgré toute sa bonne volonté, elle ne put visiblement cacher sa déception car James et Sirius se regardèrent en silence d'un regard entendu et déclarèrent presque piteusement :
« - On ne l'a pas trouvé.
On a cherché partout pourtant.
On est allé partout où l'on pensait pouvoir le trouver.
Et même ailleurs.
On lui a laissé une note sur son lit. »
Javik hocha simplement la tête et d'un geste de la main invita ses amis à prendre place, Sirius approcha d'un geste de sa baguette un divan et James et lui y prirent place puisque Lily semblait ne pas vouloir quitter son amie et s'était déjà assise près d'elle dans une causeuse. Peter approcha son fauteuil et tous attendirent que mademoiselle Reyk débute son récit. Lily serra la main de cette dernière pour l'encourager et après un autre long soupir, Javik se lança :
« - Tout d'abord, je dois vous aviser qu'il y quelques petites choses que je ne peux vous dire et que jamais je n'ai voulu vous mentir ou abuser de votre confiance.
Ça commence bien », murmura Peter mais un regard lourd en provenance des deux autres Maraudeurs le fit taire.
Javik n'en fit aucun cas, elle ouvrit la bouche pour débuter son récit mais elle la referma bien vite en se retournant rapidement vers la porte d'entrée mais il n'y avait personne de visible. Les autres regardèrent également et ne virent rien de plus, James se leva et alla fermer la porte pour plus de sûreté et jeta un sort d'insonorisation à la pièce.
« - Et si Rémus décidait de venir, commença Peter.
Il ne viendra pas comme cela, il est bien trop fier. », répondit Sirius en hochant la tête.
C'était la pure vérité, jamais Rémus n'aurait pilé autant sur son orgueil, arriver comme si de rien n'était pour entendre un discours qu'il réclamait haut et fort quelques heures auparavant. Ce n'était pas son style, du moins pas ouvertement, elle le savait, elle savait aussi qu'il devait mourir d'envie de l'entendre s'expliquer mais qu'il préférait garder la face devant ses amis. Pourtant, elle le sentait tout près, elle évita soigneusement de regarder de nouveau dans la direction où elle le percevait pour ne pas dévoiler sa présence et elle sourit doucement en baisant la tête en bénissant l'inventeur des capes d'invisibilité et James Potter d'en posséder une de si bonne qualité. Il était venu mais ne voulait être vu, elle pouvait comprendre et savait qu'il savait également qu'elle était au courant de sa présence parmi eux mais elle n'en soufflerait mot. Somme toute, cela serait sans doute plus facile de ne pas le voir mais de savoir qu'il était là lui redonna courage. Elle redressa la tête et commença son histoire :
« - Donc comme je vous le disais, il y a des choses que je dois taire, ne m'en voulez pas je vous en prie. Par quoi commencer. ?
Si tu nous disais qui tu es vraiment, demanda Sirius en la regardant droit dans les yeux.
Bien, je m'appelle Javik Ken Reyk, je suis née de l'union de Janus Théodore Reyk et de Sigel Odal, une descendante de la tribu des Oetts.
Qu'est ce que c'est que la tribu des Oetts ? demanda James
C'est l'une des choses que je dois taire mais je peux vous assurer que vous devrez chercher encore plus fort pour trouver quelque chose d'édité sur le sujet.
Alors peux-tu nous dire pourquoi tes parents t'ont donné le nom de l'amoureux de Barbie ? », demanda Lily les yeux emplis de malice.
Les Maraudeurs semblaient plus que perdu alors que Javik et Lily riaient ensemble, Evan avait réussi à faire baiser un peu la tension par cette petite blague facile et ni l'un ni l'autre ne prit le temps d'expliquer aux autres qui étaient dans le monde moldu Ken et Barbie. Après avoir reprit son souffle Javik répondit à la question de son amie :
« - Ken avant d'être l'ami de c?ur de Barbie était le nom donné par les celtes à un genre de dieu du feu domestiqué, c'est également la prononciation du mot torche et feu dans l'étude des runes.
C'est Rémus qui étudie cette matière, commença Peter mais une fois de plus il suffit d'un regard des deux autres pour le faire taire.
Pourquoi tes parents voulaient t'affubler d'un nom pareil ?, demanda Sirius qui semblait très étonné que l'on puisse prénommer des enfants ainsi.
C'était le souhait de ma mère, elle devait avoir ses raisons j'imagine mais Javik n'est pas plus commun, c'est mon père qui insista pour ce prénom, il signifie « mont de glace » ou iceberg dans une très ancienne langue islandaise.
La glace et le feu, médita à voix haute James, oui ça te va bien.
Je vais le prendre comme un compliment, merci, sourit Javik.
S'en était un, assura James.
Donc comme je le disais, sauf pour mon deuxième prénom et le nom de ma mère, rien de nouveau pour vous. Ma mère comme vous le savez également, nous a quitté mon père et moi alors que j'étais encore très jeune et si à l'époque je n'ai pas compris pourquoi elle posait un tel geste, je peux vous assurer que les dernières heures m'ont fait prendre conscience de bien des choses.
Expliques toi, demanda Sirius
Et bien, lorsqu'elle nous a quitté, elle m'a dit qu'un jour je comprendrais pourquoi elle agissait de la sorte et elle a tenté de me l'expliquer mais à l'époque je n'avais rien compris bien évidemment. Elle m'avait dit qu'elle préférait fuir et quitter ceux à qui elle tenait pour les empêcher de souffrir. Dans ce temps là, je crois qu'il n'y avait rien de plus cruel que de laisser des personnes qui tenaient à nous derrière. Aujourd'hui je sais qu'il y a pire.
Comme ?, demanda à son tour James.
Les quitter soi-même. », répondit Lily qui avait compris.
Javik hocha lentement la tête, Lily avait toujours été très perspicace et elle en faisait une nouvelle fois preuve à l'instant. Javik continua :
« - J'ai donc grandi avec mon père, complétant par moi-même une partie de mon éducation, apprenant dans les livres et côtoyant de grands sorciers par le biais de mon père. Mon père quittait souvent pour des missions diverses pour le compte du Ministère qui l'engageait à titre de consultant extraordinaire. Ainsi, un jour, il fut convoqué pour mettre ne place un système efficace pour permettre à un jeune homme mordu par un loup-garou de fréquenter tout de même Poudlard. J'accompagnais quelques fois mon père et c'est ainsi que j'ai été mise au courant de ce projet visant à intégrer le jeune Lupin dans une école de sorcellerie et de magie. Sans même encore vraiment savoir pourquoi, je savais que je devais m'intégrer à ce projet, ainsi, j'ai aidé Dumbledore et mon père à concevoir la cabane hurlante et implanter le saule cogneur à l'entrée du passage secret. Puis lorsqu'il est venu le temps de trouver un protecteur au jeune homme, je me suis surprise moi-même à me proposer.
Attends un peu là, commença Sirius, qu'est-ce que c'est que ça cette histoire de protecteur ?
Et pourquoi toi, tu étais bien trop jeune à l'époque pour que.continua James mais Javik les arrêta d'un geste de la main pour rendre.
Le Protecteur est celui ou celle dans ce cas-ci, qui est chargé de veiller sur la sécurité d'un individu ou d'un groupe d'individus. Le Protecteur doit prévenir les problèmes et régler rapidement ceux qu'il n' a pas vu venir pour empêcher que l'identité du protégé ou la sienne ne soit découverte.
Tu veux dire que tu étais chargée de surveiller Rémus et de le contrôler ?, demanda Peter.
Pas exactement, les mesures misent en place pour accueillir Rémus ici à Poudlard étaient excellentes mais le Ministère voulait avoir une garantie supplémentaire, il voulait quelqu'un qui pouvait le maîtriser en cas de besoin pour l'empêcher, lorsqu'il est sous sa forme animal de causer des dommages.
Et à onze ans, ils t'ont cru capable de maîtriser seule un loup-garou, soit ils sont plus fou que fou soit tu nous caches des choses, déclara Sirius sûr de lui.
C'est vrai ça, à nous trois sous notre forme animangi, ont arrive à peine à le contenir un peu, ajouta James.
En fait, j'ai débuté ma scolarité ici alors que j'aivais plus de onze ans et oui ils m'ont cru suffisamment forte pour le maintenir en cas de besoin, heureusement, je n'ai jamais eu besoin de me rendre jusque là. Je me suis contenté de veiller sur lui et vous, les dernières années, de loin, je m'assurais que tout allait bien mais jamais je n'ai intervenu sauf cette nuit où vous étiez tous en détention.
T'as passé la nuit avec lui ?, c'est grâce à toi qu'il ne fut pas si amoché que par le passé le lendemain matin, commença James.
Mais cette nuit là, tu as épuisé tes réserves d'énergie également, cela à dû être une nuit terrible, continua Sirius se rappelant de la rechute et la jeune femme.
Non pas particulièrement, c'est plutôt tout ce qui l'a entouré qui m'a épuisé, j'ai dû prendre garde de ne pas me faire remarquer de personne en allant le rejoindre et j'ai failli être prise par Pomfresh au matin, c'est plutôt cela qui m'a épuisé car j'ai dû déployé des dons que je ne maîtrise pas très bien pour ne pas être vue.
Qu'est-ce que ça aurait changé que Pomfresh te voit, je veux dire, elle a souvent vu un cerf, un chien et un rat errer près du saule cogneur.
Le fait qu'elle vous voit sous votre forme animale est sans aucun doute dangereux pour vous mais jamais elle ne s'en serait remise si cela avait été moi.
Pourquoi, qu'est-ce qu'elle a ta forme animangi ?, demanda Peter
Je ne suis pas animangi Peter.
Mais, commencèrent à l'unisson les trois amis.
Ce que je suis n'a rien à avoir avec un apprentissage magique, comme dans votre cas ou une conséquence d'une créature magique comme dans le cas de Rémus, je suis. hum c'est compliqué à expliqué et même si je trouvais les bons mots, vous ne comprendriez sûrement pas.
As-tu envie de dire que nous sommes trop sots pour comprendre ?, s'offusqua Sirius.
Non, loin de moi cette idée mais même après tant d'année, je n'arrive pas à saisir toutes les raisons et les conséquences de ma condition. Et c'est moi qui vit avec jours après jours depuis si longtemps maintenant.
Tout à l'heure tu nous a dit avoir fait ton apprentissage par toi-même, commença Lily qui semblait avoir comprise mais vouloir une confirmation.
Oui, lorsque je suis entrée à Poudlard, j'avais déjà le niveau de certains de nos professeurs dans plusieurs matières, quelques unes cependant étaient nouvelles pour moi. C'était uniquement question de faciliter mon intégration dans votre monde et aussi pour justifier ma présence parmi vous.
Comment cela, justifier ta présence.
Comme je vous l'ai dit tout à l'heure, j'avais déjà croisé plusieurs grands mages et sorciers dans ma jeunesse, imaginé que certains d'entre eux m'aperçoivent ici, déambulant dans les corridors de Poudlard sans raison, cela aurait été louche et pour cause. On a donc simulé que je devais venir parfaire mon éducation, que je désirais vérifier mes compétences avec les élèves de Poudlard, etc.
Mais si tu as le niveaux de certains professeurs, pourquoi ne t'ont-ils pas engagé comme enseignante ?, demanda James.
James, tu te rappelles de ce que j'avais l'air à mon arrivée ici, tu crois que tu te serais fait enseigner par une jeune femme qui semblait avoir ton âge. Non c'était impossible je devais me faire passer pour une étudiante, ce que j'ai fait.
J'avoue qu'un professeur de onze ans aurait attiré bien plus les regards et les soupçons qu'une élève venue du fin fond de l'Islande aux airs mystérieux, concéda Sirius.
Et dans ce cas, j'aurais fait les frais de bien plus de recherches que ce que vous avez fait sur moi, vous auriez pas abandonné aussi facilement, les taquina-t-elle.
On a pas baisé les bras, déclara Peter
Je sais, déclara Javik, mais c'est peine perdue, vous ne trouverez rien par vous même, il n'y a que quatre autres personnes au courant de ma condition, mes parents, Dumbledore et le Ministre lui-même. À moins que vous ne parveniez à retrouver ma mère ou que vous soudoyiez l'une ou l'autre de ses personnes, vous ne trouverez rien de ce que vous chercher.
Nous n'aurons plus de raison de chercher maintenant, puisque tu vas tout nous dire n'est-ce pas ?, demanda Sirius en la regardant comme si de la réponse qu'elle allait lui donner dépendait sa vie.
Je vous ais dit qu'il y avait certaine chose que je ne pouvais révéler.
Tu crois que nous ne sommes pas digne de confiance, demanda Peter qui s'était levé de son fauteuil comme indigné.
Là n'est pas la question, se défendit Javik, mais je ne peux vous imposer le fardeau d'une telle révélation de ma part.
C'est à ce point ?, demanda doucement Lily qui regardait les yeux emplis d'eau son amie assise à côté d'elle.
Je pourrais mettre ma vie en jeu à n'importe quel moment pour l'un d'entre vous mais jamais je n'accepterai que vous faisiez de même pour moi.
Tu crois que ta vie vaut moins que la notre ?, s'enflamma à son tour Sirius qui avait rejoint Peter sur ses pieds.
Ou peut-être que tu crois que nous ne sommes pas à la hauteur, que nous ne sommes pas assez illustres pour garder ton secret, enchaîna James.
Les gars, franchement, calmez-vous, elle n'a jamais rien dit de tel. », commença Lily qui s'était levée à son tour pour tenter de calmer le jeu.
L'atmosphère était chargée d'électricité et la tension était palpable, et à couper au couteau. Profitant que l'attention des autres était ailleurs Javik en profita pour jeter un ?il à Rémus qui n'avait toujours pas bougé ni trahit sa présence mais ce dernier ignora celle qui avait été jadis son amie. Elle revint à la crise qui se déroulait en face d'elle, Lily affrontait seule les tempéraments explosifs de James et Sirius alors que Peter était redevenu lui-même après sa déclaration et il s'était rassis dans son fauteuil observant anxieusement la scène. Javik se leva à son tour mais ne dit un mot, par ce simple geste, elle obtint de nouveau le silence, il faut dire qu'elle en imposait, ils n'avaient pas particulièrement peur mais lorsqu'elle regardait quelqu'un ainsi, le respect et la modération des propos étaient de mise. Elle était bien plus grande que Lily et avait même quelques centimètres de plus que James mais ils eurent tous l'impression qu'elle les surpassait tous, ses yeux avaient revêtu la brillance de la glace qu'ils n'avaient plus vu depuis qu'elle s'était laissé allé à accepter leur amitié. Les mécanismes de défenses revenaient au triple galop et les trois garçons avalèrent péniblement mais Sirius et James gardaient la tête haute tout de même, question d'orgueil, cependant n'importe quel profane aurait pu dire que Javik venait de gagner la manche et ce sans conteste.
« - Je ne vous sous-estime pas, loin de là, si tel était le cas, vous croyez que je serais ici à vous expliquer une partie des méandres de ma vie, non, croyez moi, si je m'écoutais encore à l'instant, je fuirais le plus loin possible de vous, pour ne pas voir vos réactions qui me blessent déjà et je n'ai qu'effleuré une partie du sujet. Si vous voulez que je continue, il va falloir que vous acceptiez que je ne veux en aucun cas tout vous dévoiler, non pas par manque de confiance comme vous semblez le croire mais simplement que cela pourrait non pas être la réponses à vos questions à mon sujet mais plutôt une arme mortelle. Ceux qui savent tout à propos de moi sont tenus au silence et je n'ai aucunement le droit de dévoiler cette information. Vous savez ce qu'est une langue de plomb ? »
Les Maraudeurs hochèrent la tête mais Lily ne semblait pas comprendre, Javik se retourna donc vers elle et tous s'assirent pour écouter la suite :
« - on appelle langue de plomb les personnes travaillant au département des mystère au Ministère, en aucun cas et même sous la torture, ils ne doivent révéler ce qu'ils savent, il en va de la vie de bien plus gens que vous ne pouvez l'imaginer dans plusieurs cas.
T'es une langue de plomb ? questionna Sirius qui semblait maintenant admirer la possibilité d'une réponse affirmative.
Oui et non, disons que j'ai travailler longtemps en collaboration avec ce service, donc je suis liée à ce serment magique également. Mais au delà de cela, je suis également lié par les liens du sang, je ne peux rien vous dire et ne veux rien vous dire.
D'accord on saisit le message mais comment Dumbledore et le Ministre sont au courant, je veux dire, pour tes parents ça semble évident mais pour le directeur et le Ministre ?
Dumbledore l'a sans doute trouvé par lui-même, je ne lui ait jamais demandé d'où il savait, pour ce qui est du Ministre, j'imagine que sa fonction lui autorise certaines connaissances interdites aux autres mages.
- Donc si Dumbledore a trouvé par lui-même, il n'est pas impossible que nous faisions également la lumière sur vous chère dame », déclara Sirius de nouveau sûr de lui.
Cette réplique mit un sourire aux lèvres de la jeune femme qui elle les savait déterminés mais à ce point ?
Donc où en étais-je ? Ah oui, je disais que j'avais été employé pour veiller sur Rémus qui lui ne devait en aucun cas savoir la véritable raison de ma présence à Poudlard. Tout c'est bien passé jusqu'à cette nuit où j'ai veillé sur lui d'un peu plus près que d'habitude. Au matin, j'étais épuisée pour les raisons que je vous ai exposé plus tôt et j'ai fait une rechute qui m'a conduite à l'infirmerie. Cette nuit là Rémus est venu me tenir compagnie et lorsque j'ai émergé des ténèbres de mon être où je me retrouve lors de mes crises, il était là et voulait bien sûr des explications. Cette nuit là je n'ai pas pu le satisfaire entièrement. C'était beaucoup pour une seule fois et je ne pouvais pas tout lui dire pour les mêmes raisons qu'à vous. Un semblant d'accord nous a uni par la suite et on n'en a pas reparlé depuis. Puis à Noël je lui ai offert la possibilité de mettre fin au contrat qui m'unissait à lui. Chose qu'il a fait, puis le Ministère s'en ait évidemment rendu compte et m'a convoqué. Me voilà donc au chômage si je peux dire, je n'ai plus de raisons de rester ici maintenant, je vais partir et le plus tôt sera le mieux.
Aucune raison de rester, t'as pensé à nous, pire, t'as pensé à Rémus ? , demanda James qui semblait stupéfait.
C'est vrai ça, tu pourrais au moins finir l'année, si ce n'est pas pour nous, fais le au moins pour Rémus, ajouta Sirius.
Les Aspics sont dans quelques mois, tu ne ., mais un autre regard de Sirius et James fit de nouveau taire Peter.
Mes études sont terminées depuis longtemps Peter, je te l'ai déjà dit, quant à rester auprès de vous et continuer à jouer un jeu, j'en suis plus capable.
Mais Javik, Rémus a des sentiments pour toi, commença James un peu mal à l'aise.
Ouain, tu ne peux pas le laisser comme ça, t'as pensé à lui ? C'est cruel de le laisser comme ça, nous qui désespérions qu'il accepte enfin qu'il soit possible qu'il soit aimé, ajouta Sirius qui lui était loin d'être mal à l'aise. Il t'aime et toi tu veux le laisser tomber, il mérite bien plus, y as-tu simplement pensé avant de faire tes bagages ?
Je ne fais que ça, penser à Rémus, répondit la jeune fille en serrant les dents, je ne peux lui permettre de s'attacher à moi, c'est impossible.
Rien n'est impossible aux hommes de bonne volonté, cita Peter l'air ailleurs.
Ce que tu ne sembles pas comprendre mon cher Peter c'est que je ne suis pas humaine et que malgré toute ma bonne volonté je ne peux laisser quelqu'un m'aimer, déclara Javik les poings serrés.
Je t'ai déjà dit qu'il était trop tard pour cela », dit une voix de derrière elle qui semblait venir de nulle part.
Rémus avait retiré la cape et avait fait sursauter Lily mais sourire James et Sirius. Javik ne s'était pas retournée pour le regarder, elle gardait obstinément la tête base. Elle savait qu'elle n'avait pas le courage d'affronter son regard.
Il s'était calmé depuis l'heure du repas, il s'avança lentement vers elle et s'accroupit devant elle, relevant son menton avec son index et son majeur. Il voulait la forcer à le regarder. Lorsque leurs yeux se rencontrèrent il put y lire comme une seule fois auparavant jusqu'au fond de son âme. Elle ne put soutenir son regard et ferma les yeux, brisant ainsi le lien qui les unissait, il en fut déçu mais il était décidé à aller jusqu'au bout, il se pencha encore plus vers elle et effleura ses lèvres du bout des siennes. Ce geste fit sourire les autres Maraudeurs et Lily leva un sourcil d'étonnement mais la suite la surprit encore plus. Au lieu de répondre à la douceur du baisé par la même tendresse, Javik se leva précipitamment, tellement que Rémus retomba sur le sol, l'air hébété. Il ne se laissa pas démonter pour autant par l'air qu'affichait la jeune femme et se releva rapidement pour déclarer d'une voix claire et sûre :
« - Je t'aime et rien au monde ne pourra changer cela, je me fous de savoir ce que tu es vraiment, celle que j'aime c'est toi, laisse moi à mon tour veiller sur toi, laisse moi m'approcher encore plus de toi.
Tu vas te brûler, commença Javik.
Je suis déjà un cas perdu mais il n'y a qu'auprès de toi que je ne ressens aucune douleur que me cause mon mal de vivre.
Ce n'est pas seulement vivre qui te fera mal si tu continues à vouloir me côtoyer Rémus, je te détruirai à la longue et sans même le vouloir. Ceux de mon espèce ne peuvent aimer Rémus car dès qu'il s'approprient ce sentiment, ils consument tout leur monde. Je ne veux pas qu'il t'arrive la même chose que mon père a dut souffrir, jamais je ne permettrai que tu souffres comme cela serait inévitable si tu t'obstines à vouloir être avec moi. Je tiens trop à toi pour que je sois celle qui te fasses souffrir par le simple fait de t'aimer.
Je souffre déjà sans toi Javik, ça ne pourrait pas être si pire que cela avec toi.
Tu ne sais pas. C'est impossible, murmura la jeune femme, je ne peux pas.
Comment tu peux dire cela sans essayer ? », demanda Rémus qui tentait de se rapprocher d'elle.
La situation était des plus intense, les Maraudeurs, malgré leur grande curiosité ne se sentaient pas nécessairement à leur place et Lily était des plus mal à l'aise. Rémus et Javik ne se quittaient pas des yeux, une sorte de jeu à savoir qui allait baiser le regard en premier s'était installé entre eux, augmentant le malaise des autres occupants de la pièce. Javik vit Rémus déglutir avec difficulté et une ombre de doute s'installa dans ses grands yeux qui jadis brillaient de tant de malice.
« - Sais-tu comment ça été difficile pour moi de m'autoriser à t'aimer ? Peut-être que dans le fond, tu ne ressens tout simplement pas les mêmes sentiments que moi, peut-être essayes-tu simplement de ne pas trop me blesser en me disant que je ne suis rien pour toi. »
Les mots se bloquaient dans sa gorge, il avait de la difficulté à respirer et ses mains tremblaient, en fait tout son corps tremblait. Elle ne l'avait jamais sentit aussi désemparé. Javik se sentait coupable jamais elle n'aurait souhaiter le faire souffrir autant, elle se savait responsable de l'état dans lequel il était. Elle savait aussi qu'il lui suffirait de mentir et de lui dire qu'en effet elle ne ressentait rien pour lui, il aurait mal, son c?ur serait brisé mais on s'en remet toujours, un jour il l'aurait oublié. Une partie d'elle ne pouvait se résoudre à lui mentir, elle tenait à lui bien sûr, elle ne pouvait pas se mentir. L'aimait-elle ? Peu importait la réponse, elle ne DEVAIT PAS. Pourtant elle répondit au yeux qui la suppliaient de la seule façon que son c?ur lui dictait :
« - Je sais ce que tu as du souffrir, ce que tu souffres à l'instant et crois moi je vais souffrir tout autant. Je ne veux pas te blesser et c'est la raison pour laquelle je pars, bien malgré moi, la situation m'a échappé et je ne peux m'autorisé à continuer sur cette voie qui pourtant m'apparaît belle et réconfortante. On dirait que ma vie est vouée à prendre toujours les chemins les plus sinueux et raboteux.
Je suis prêt à t'accompagner sur ce chemin, commença Rémus dont la voix flanchait à présent à tous les deux mots.
C'est malheureusement une voie unique, tel est mon destin », dit Javik le c?ur aussi lourd et l'âme morte.
Sans qu'ils ne s'en rendre compte, les autres avaient quitté la pièce en silence sous la tutelle de Lily mais tous étaient content de partir et de laisser les deux âmes en peines s'expliquer entre elles. Javik tenait maintenant les mains de Rémus dans les siennes mais aucun des deux n'osait se regarder, une communication muette s'était installée entre eux mais le message qu'elle délivrait était emplie de peine et de déception.
Les mains de Rémus étaient si chaudes et douces, Javik glissait lentement et doucement son pouce sur le dessus de celles-ci et Rémus se laissa aller à déposer sa tête sur l'épaule de la jeune femme. Cette dernière quitta l'une de ses mains et laissa errer ses doigts dans le petits cheveux du cou du jeune homme qui frissonna d'abord au contact mais qui très vite y prit goût. Aucun des deux n'auraient pu dire combien de temps ils restèrent comme ça mais les larmes coulèrent lentement sur leurs joues comme le sable du temps entre leurs doigts. Rémus enserrait Javik à la taille et celle -ci s'était permise de remonter son autre main sur les fortes épaules du jeune homme pendant que son autre main continuait son manège hypnotique dans la nuque de Rémus. Leur respiration était au diapason et leur c?ur battait à l'unisson, jamais encore ils ne s'étaient sentis aussi bien l'un comme l'autre, comme si la moitié de leur être si longuement recherchée avait enfin trouvé le chemin du retour et qu'ils ne formaient plus qu'un seul être, une seule âme, un seul c?ur.
Rémus releva la tête doucement et appuya son front sur celui de la jeune femme, ils se regardèrent en silence quelques instants, des larmes coulant toujours doucement sur leurs joues respectives ou s'emmêlaient avec celles de l'autre. Javik avait maintenant cessé de jouer avec les cheveux de Rémus pour passer ses deux bras autour de son cou et ce dernier la tenait toujours fermement par la taille, laissant parfois sa main remonter le long de sa colonne et redescendre à la hauteur de ses reins.
Depuis un moment déjà, Javik savait que les autres étaient partis, ne les sentant plus autours d'eux et elle leur en était reconnaissante mais un bruit dans le fond du couloir la ramena à la réalité ainsi que Rémus. Sans changer de position, ils tournèrent simplement la tête vivement dans la direction de la porte laissé ouverte par les Maraudeurs et d'un geste de la main, Javik la fit se refermer et Rémus l'entendit se barrer. Lui aussi avait senti l'affreux chat de Rusard qui annonçait la venue prochaine du concierge mais fermer ainsi la porte empêchait le sinistre concierge de les surprendre et Rémus ne put s'empêcher d'espérer dans le fond de lui-même.
Son souhait fut presque exaucé, Javik s'éloigna de lui lentement et sans même sortir sa baguette, poussa tous les fauteuils et divans dans un coin, à l'exception d'un. Elle le regarda une autre fois et inspira lentement comme pour se redonner courage, et métamorphosa ensuite en très grand lit le fauteuil restant. Un lit recouvert de draps bleus, brodés de fils d'or. Rémus regardait l'apparition soucieux, il devait avuer qu'il entretenait certains, comment dire, fantasmes contenant la jeune femme mais pas une minute il n'avait pensé que cela pouvait arriver ainsi. Javik elle s'était assise sur le lit et gardait la tête basse, lorsqu'elle la releva se fut pour rencontrer les yeux emplis de questionnements de Rémus.
« - J'aimerais. Eh. Cette nuit est ma dernière à Poudlard et j'avais pensé que . Je ne veux pas coucher avec toi Rémus, ce serait trop difficile et compliqué pour la suite mais j'aimerais. si tu veux bien, bien sûr. Dormir avec toi. »
Le jeune homme soupira d'aisance et sourit tendrement, jamais il n'avait désiré une chose aussi fortement, faire l'amour avec elle serait le comble mais simplement dormir avec elle auprès de lui, pouvoir sentir son odeur, toucher sa peau, la regarder dormir dans ses bras, ce serait le paradis. Il acquiesça de la tête et s'avança lentement vers elle, Javik avait retiré ses chaussures et son débardeur, elle s'attaquait maintenant à ses bas alors que Rémus retirait également son débardeur, ses chaussures et ses bas. Il hésitait cependant, il avait l'habitude de dormir uniquement en boxer mais est-ce que la jeune femme le prendrait mal ? Il décida de rester ainsi et alla retrouver la jeune femme en dessous des couvertures. Il n'osait s'approcher trop d'elle et de ce fait, il resta sagement au commencement de son côté de lit. Un regard moqueur de la part de Javik le fit sourire et il s'approcha d'elle, cette dernière plaça sa tête sur le torse de Rémus qui la tenait dans ses bras de peur qu'elle ne s'envole. Soudain, elle releva la tête et le regarda dans les yeux :
« - Tu dors en boxer habituellement, ne te gênes surtout pas pour moi. »
Il était là aussi le problème, il était gêné et comment savait-elle comment il dormait ? Elle semblait suivre le fil de ses pensées dans ses yeux car elle riait doucement à présent. Le rouge qui ornait les joues de Rémus en se moment ajoutait au plaisir de Javik, elle replaça sa tête sur son torse qui était toujours recouvert de la chemise de Rémus et ce dernier décida de ne plus brisé le lien et de garder ses vêtements, il la tenait dans ses bras, c'était tout ce qui comptait. Combien de fois avait-il rêvé à ce moment précis, combien de nuit s'était-il endormi en espérant pouvoir la tenir ainsi ? Maintenant que c'était réalité, il ne voulait penser à rien d'autre qu'à empreindre cette sensation dans chaque fibres de son être. Il savait qu'il y avait encore beaucoup de question restées sans réponses, qu'au matin, la réalité les rattraperait. Il savait aussi qu'elle partirait, que malgré tout, elle le laisserait. Mais il ne voulait pas y penser pour l'instant, elle était là et seulement lui pouvait la serrer dans ses bras.
Lily l'attendait à l'extérieur de la salle de musique, Javik pouvait entendre Sirius demander l'heure à James et à l'entendre lui répondre en soupirant, cela ne devait pas être la première fois de la soirée qu'il lui demandait. Lily lui fit un sourire encourageant, comme pour lui signifier qu'elle l'appuyait et qu'elle compatissait avec elle. Javik se força à lui rendre son sourire mais jamais elle n'avait été moins sûre d'elle-même, sa tête lui imposait de continuer à marcher vers la pièce où l'attendaient les autres mais tout le reste de son corps lui criait de prendre ses jambes à son cou. Un soupir de plus, ce n'était pas le premier de la soirée et sûrement pas le dernier. Était-il là, serait-il assis avec les autres et la laisserait-il parler, leur expliquer en partie de ce qui en retourne ? Elle en doutait de plus en plus, même ses sens lui indiquait qu'il n'y était pas, elle avait pourtant la faculté de le sentir de loin, sentir sa présence près d'elle mais pour l'heure, le loup semblait s'être terré dans sa tanière et lui avoir bloqué l'accès.
Dans la salle de musique, Peter se rongeait les ongles sur un fauteuil dans le fond, Sirius faisait les cent pas et James jetait des coup d'?il fréquent à la porte et vers Lily qui attendait son amie à l'extérieur, il fut donc le premier à les voir entrer dans la pièce. Sirius les vit aussi et soupira en maugréant qu'il n'aimait définitivement pas attendre et ne rien pouvoir faire. Comme Javik l'avait prévu, Rémus n'était nul part dans la pièce et malgré qu'elle le savait d'avance, son c?ur se serra et elle avala difficilement. Malgré toute sa bonne volonté, elle ne put visiblement cacher sa déception car James et Sirius se regardèrent en silence d'un regard entendu et déclarèrent presque piteusement :
« - On ne l'a pas trouvé.
On a cherché partout pourtant.
On est allé partout où l'on pensait pouvoir le trouver.
Et même ailleurs.
On lui a laissé une note sur son lit. »
Javik hocha simplement la tête et d'un geste de la main invita ses amis à prendre place, Sirius approcha d'un geste de sa baguette un divan et James et lui y prirent place puisque Lily semblait ne pas vouloir quitter son amie et s'était déjà assise près d'elle dans une causeuse. Peter approcha son fauteuil et tous attendirent que mademoiselle Reyk débute son récit. Lily serra la main de cette dernière pour l'encourager et après un autre long soupir, Javik se lança :
« - Tout d'abord, je dois vous aviser qu'il y quelques petites choses que je ne peux vous dire et que jamais je n'ai voulu vous mentir ou abuser de votre confiance.
Ça commence bien », murmura Peter mais un regard lourd en provenance des deux autres Maraudeurs le fit taire.
Javik n'en fit aucun cas, elle ouvrit la bouche pour débuter son récit mais elle la referma bien vite en se retournant rapidement vers la porte d'entrée mais il n'y avait personne de visible. Les autres regardèrent également et ne virent rien de plus, James se leva et alla fermer la porte pour plus de sûreté et jeta un sort d'insonorisation à la pièce.
« - Et si Rémus décidait de venir, commença Peter.
Il ne viendra pas comme cela, il est bien trop fier. », répondit Sirius en hochant la tête.
C'était la pure vérité, jamais Rémus n'aurait pilé autant sur son orgueil, arriver comme si de rien n'était pour entendre un discours qu'il réclamait haut et fort quelques heures auparavant. Ce n'était pas son style, du moins pas ouvertement, elle le savait, elle savait aussi qu'il devait mourir d'envie de l'entendre s'expliquer mais qu'il préférait garder la face devant ses amis. Pourtant, elle le sentait tout près, elle évita soigneusement de regarder de nouveau dans la direction où elle le percevait pour ne pas dévoiler sa présence et elle sourit doucement en baisant la tête en bénissant l'inventeur des capes d'invisibilité et James Potter d'en posséder une de si bonne qualité. Il était venu mais ne voulait être vu, elle pouvait comprendre et savait qu'il savait également qu'elle était au courant de sa présence parmi eux mais elle n'en soufflerait mot. Somme toute, cela serait sans doute plus facile de ne pas le voir mais de savoir qu'il était là lui redonna courage. Elle redressa la tête et commença son histoire :
« - Donc comme je vous le disais, il y a des choses que je dois taire, ne m'en voulez pas je vous en prie. Par quoi commencer. ?
Si tu nous disais qui tu es vraiment, demanda Sirius en la regardant droit dans les yeux.
Bien, je m'appelle Javik Ken Reyk, je suis née de l'union de Janus Théodore Reyk et de Sigel Odal, une descendante de la tribu des Oetts.
Qu'est ce que c'est que la tribu des Oetts ? demanda James
C'est l'une des choses que je dois taire mais je peux vous assurer que vous devrez chercher encore plus fort pour trouver quelque chose d'édité sur le sujet.
Alors peux-tu nous dire pourquoi tes parents t'ont donné le nom de l'amoureux de Barbie ? », demanda Lily les yeux emplis de malice.
Les Maraudeurs semblaient plus que perdu alors que Javik et Lily riaient ensemble, Evan avait réussi à faire baiser un peu la tension par cette petite blague facile et ni l'un ni l'autre ne prit le temps d'expliquer aux autres qui étaient dans le monde moldu Ken et Barbie. Après avoir reprit son souffle Javik répondit à la question de son amie :
« - Ken avant d'être l'ami de c?ur de Barbie était le nom donné par les celtes à un genre de dieu du feu domestiqué, c'est également la prononciation du mot torche et feu dans l'étude des runes.
C'est Rémus qui étudie cette matière, commença Peter mais une fois de plus il suffit d'un regard des deux autres pour le faire taire.
Pourquoi tes parents voulaient t'affubler d'un nom pareil ?, demanda Sirius qui semblait très étonné que l'on puisse prénommer des enfants ainsi.
C'était le souhait de ma mère, elle devait avoir ses raisons j'imagine mais Javik n'est pas plus commun, c'est mon père qui insista pour ce prénom, il signifie « mont de glace » ou iceberg dans une très ancienne langue islandaise.
La glace et le feu, médita à voix haute James, oui ça te va bien.
Je vais le prendre comme un compliment, merci, sourit Javik.
S'en était un, assura James.
Donc comme je le disais, sauf pour mon deuxième prénom et le nom de ma mère, rien de nouveau pour vous. Ma mère comme vous le savez également, nous a quitté mon père et moi alors que j'étais encore très jeune et si à l'époque je n'ai pas compris pourquoi elle posait un tel geste, je peux vous assurer que les dernières heures m'ont fait prendre conscience de bien des choses.
Expliques toi, demanda Sirius
Et bien, lorsqu'elle nous a quitté, elle m'a dit qu'un jour je comprendrais pourquoi elle agissait de la sorte et elle a tenté de me l'expliquer mais à l'époque je n'avais rien compris bien évidemment. Elle m'avait dit qu'elle préférait fuir et quitter ceux à qui elle tenait pour les empêcher de souffrir. Dans ce temps là, je crois qu'il n'y avait rien de plus cruel que de laisser des personnes qui tenaient à nous derrière. Aujourd'hui je sais qu'il y a pire.
Comme ?, demanda à son tour James.
Les quitter soi-même. », répondit Lily qui avait compris.
Javik hocha lentement la tête, Lily avait toujours été très perspicace et elle en faisait une nouvelle fois preuve à l'instant. Javik continua :
« - J'ai donc grandi avec mon père, complétant par moi-même une partie de mon éducation, apprenant dans les livres et côtoyant de grands sorciers par le biais de mon père. Mon père quittait souvent pour des missions diverses pour le compte du Ministère qui l'engageait à titre de consultant extraordinaire. Ainsi, un jour, il fut convoqué pour mettre ne place un système efficace pour permettre à un jeune homme mordu par un loup-garou de fréquenter tout de même Poudlard. J'accompagnais quelques fois mon père et c'est ainsi que j'ai été mise au courant de ce projet visant à intégrer le jeune Lupin dans une école de sorcellerie et de magie. Sans même encore vraiment savoir pourquoi, je savais que je devais m'intégrer à ce projet, ainsi, j'ai aidé Dumbledore et mon père à concevoir la cabane hurlante et implanter le saule cogneur à l'entrée du passage secret. Puis lorsqu'il est venu le temps de trouver un protecteur au jeune homme, je me suis surprise moi-même à me proposer.
Attends un peu là, commença Sirius, qu'est-ce que c'est que ça cette histoire de protecteur ?
Et pourquoi toi, tu étais bien trop jeune à l'époque pour que.continua James mais Javik les arrêta d'un geste de la main pour rendre.
Le Protecteur est celui ou celle dans ce cas-ci, qui est chargé de veiller sur la sécurité d'un individu ou d'un groupe d'individus. Le Protecteur doit prévenir les problèmes et régler rapidement ceux qu'il n' a pas vu venir pour empêcher que l'identité du protégé ou la sienne ne soit découverte.
Tu veux dire que tu étais chargée de surveiller Rémus et de le contrôler ?, demanda Peter.
Pas exactement, les mesures misent en place pour accueillir Rémus ici à Poudlard étaient excellentes mais le Ministère voulait avoir une garantie supplémentaire, il voulait quelqu'un qui pouvait le maîtriser en cas de besoin pour l'empêcher, lorsqu'il est sous sa forme animal de causer des dommages.
Et à onze ans, ils t'ont cru capable de maîtriser seule un loup-garou, soit ils sont plus fou que fou soit tu nous caches des choses, déclara Sirius sûr de lui.
C'est vrai ça, à nous trois sous notre forme animangi, ont arrive à peine à le contenir un peu, ajouta James.
En fait, j'ai débuté ma scolarité ici alors que j'aivais plus de onze ans et oui ils m'ont cru suffisamment forte pour le maintenir en cas de besoin, heureusement, je n'ai jamais eu besoin de me rendre jusque là. Je me suis contenté de veiller sur lui et vous, les dernières années, de loin, je m'assurais que tout allait bien mais jamais je n'ai intervenu sauf cette nuit où vous étiez tous en détention.
T'as passé la nuit avec lui ?, c'est grâce à toi qu'il ne fut pas si amoché que par le passé le lendemain matin, commença James.
Mais cette nuit là, tu as épuisé tes réserves d'énergie également, cela à dû être une nuit terrible, continua Sirius se rappelant de la rechute et la jeune femme.
Non pas particulièrement, c'est plutôt tout ce qui l'a entouré qui m'a épuisé, j'ai dû prendre garde de ne pas me faire remarquer de personne en allant le rejoindre et j'ai failli être prise par Pomfresh au matin, c'est plutôt cela qui m'a épuisé car j'ai dû déployé des dons que je ne maîtrise pas très bien pour ne pas être vue.
Qu'est-ce que ça aurait changé que Pomfresh te voit, je veux dire, elle a souvent vu un cerf, un chien et un rat errer près du saule cogneur.
Le fait qu'elle vous voit sous votre forme animale est sans aucun doute dangereux pour vous mais jamais elle ne s'en serait remise si cela avait été moi.
Pourquoi, qu'est-ce qu'elle a ta forme animangi ?, demanda Peter
Je ne suis pas animangi Peter.
Mais, commencèrent à l'unisson les trois amis.
Ce que je suis n'a rien à avoir avec un apprentissage magique, comme dans votre cas ou une conséquence d'une créature magique comme dans le cas de Rémus, je suis. hum c'est compliqué à expliqué et même si je trouvais les bons mots, vous ne comprendriez sûrement pas.
As-tu envie de dire que nous sommes trop sots pour comprendre ?, s'offusqua Sirius.
Non, loin de moi cette idée mais même après tant d'année, je n'arrive pas à saisir toutes les raisons et les conséquences de ma condition. Et c'est moi qui vit avec jours après jours depuis si longtemps maintenant.
Tout à l'heure tu nous a dit avoir fait ton apprentissage par toi-même, commença Lily qui semblait avoir comprise mais vouloir une confirmation.
Oui, lorsque je suis entrée à Poudlard, j'avais déjà le niveau de certains de nos professeurs dans plusieurs matières, quelques unes cependant étaient nouvelles pour moi. C'était uniquement question de faciliter mon intégration dans votre monde et aussi pour justifier ma présence parmi vous.
Comment cela, justifier ta présence.
Comme je vous l'ai dit tout à l'heure, j'avais déjà croisé plusieurs grands mages et sorciers dans ma jeunesse, imaginé que certains d'entre eux m'aperçoivent ici, déambulant dans les corridors de Poudlard sans raison, cela aurait été louche et pour cause. On a donc simulé que je devais venir parfaire mon éducation, que je désirais vérifier mes compétences avec les élèves de Poudlard, etc.
Mais si tu as le niveaux de certains professeurs, pourquoi ne t'ont-ils pas engagé comme enseignante ?, demanda James.
James, tu te rappelles de ce que j'avais l'air à mon arrivée ici, tu crois que tu te serais fait enseigner par une jeune femme qui semblait avoir ton âge. Non c'était impossible je devais me faire passer pour une étudiante, ce que j'ai fait.
J'avoue qu'un professeur de onze ans aurait attiré bien plus les regards et les soupçons qu'une élève venue du fin fond de l'Islande aux airs mystérieux, concéda Sirius.
Et dans ce cas, j'aurais fait les frais de bien plus de recherches que ce que vous avez fait sur moi, vous auriez pas abandonné aussi facilement, les taquina-t-elle.
On a pas baisé les bras, déclara Peter
Je sais, déclara Javik, mais c'est peine perdue, vous ne trouverez rien par vous même, il n'y a que quatre autres personnes au courant de ma condition, mes parents, Dumbledore et le Ministre lui-même. À moins que vous ne parveniez à retrouver ma mère ou que vous soudoyiez l'une ou l'autre de ses personnes, vous ne trouverez rien de ce que vous chercher.
Nous n'aurons plus de raison de chercher maintenant, puisque tu vas tout nous dire n'est-ce pas ?, demanda Sirius en la regardant comme si de la réponse qu'elle allait lui donner dépendait sa vie.
Je vous ais dit qu'il y avait certaine chose que je ne pouvais révéler.
Tu crois que nous ne sommes pas digne de confiance, demanda Peter qui s'était levé de son fauteuil comme indigné.
Là n'est pas la question, se défendit Javik, mais je ne peux vous imposer le fardeau d'une telle révélation de ma part.
C'est à ce point ?, demanda doucement Lily qui regardait les yeux emplis d'eau son amie assise à côté d'elle.
Je pourrais mettre ma vie en jeu à n'importe quel moment pour l'un d'entre vous mais jamais je n'accepterai que vous faisiez de même pour moi.
Tu crois que ta vie vaut moins que la notre ?, s'enflamma à son tour Sirius qui avait rejoint Peter sur ses pieds.
Ou peut-être que tu crois que nous ne sommes pas à la hauteur, que nous ne sommes pas assez illustres pour garder ton secret, enchaîna James.
Les gars, franchement, calmez-vous, elle n'a jamais rien dit de tel. », commença Lily qui s'était levée à son tour pour tenter de calmer le jeu.
L'atmosphère était chargée d'électricité et la tension était palpable, et à couper au couteau. Profitant que l'attention des autres était ailleurs Javik en profita pour jeter un ?il à Rémus qui n'avait toujours pas bougé ni trahit sa présence mais ce dernier ignora celle qui avait été jadis son amie. Elle revint à la crise qui se déroulait en face d'elle, Lily affrontait seule les tempéraments explosifs de James et Sirius alors que Peter était redevenu lui-même après sa déclaration et il s'était rassis dans son fauteuil observant anxieusement la scène. Javik se leva à son tour mais ne dit un mot, par ce simple geste, elle obtint de nouveau le silence, il faut dire qu'elle en imposait, ils n'avaient pas particulièrement peur mais lorsqu'elle regardait quelqu'un ainsi, le respect et la modération des propos étaient de mise. Elle était bien plus grande que Lily et avait même quelques centimètres de plus que James mais ils eurent tous l'impression qu'elle les surpassait tous, ses yeux avaient revêtu la brillance de la glace qu'ils n'avaient plus vu depuis qu'elle s'était laissé allé à accepter leur amitié. Les mécanismes de défenses revenaient au triple galop et les trois garçons avalèrent péniblement mais Sirius et James gardaient la tête haute tout de même, question d'orgueil, cependant n'importe quel profane aurait pu dire que Javik venait de gagner la manche et ce sans conteste.
« - Je ne vous sous-estime pas, loin de là, si tel était le cas, vous croyez que je serais ici à vous expliquer une partie des méandres de ma vie, non, croyez moi, si je m'écoutais encore à l'instant, je fuirais le plus loin possible de vous, pour ne pas voir vos réactions qui me blessent déjà et je n'ai qu'effleuré une partie du sujet. Si vous voulez que je continue, il va falloir que vous acceptiez que je ne veux en aucun cas tout vous dévoiler, non pas par manque de confiance comme vous semblez le croire mais simplement que cela pourrait non pas être la réponses à vos questions à mon sujet mais plutôt une arme mortelle. Ceux qui savent tout à propos de moi sont tenus au silence et je n'ai aucunement le droit de dévoiler cette information. Vous savez ce qu'est une langue de plomb ? »
Les Maraudeurs hochèrent la tête mais Lily ne semblait pas comprendre, Javik se retourna donc vers elle et tous s'assirent pour écouter la suite :
« - on appelle langue de plomb les personnes travaillant au département des mystère au Ministère, en aucun cas et même sous la torture, ils ne doivent révéler ce qu'ils savent, il en va de la vie de bien plus gens que vous ne pouvez l'imaginer dans plusieurs cas.
T'es une langue de plomb ? questionna Sirius qui semblait maintenant admirer la possibilité d'une réponse affirmative.
Oui et non, disons que j'ai travailler longtemps en collaboration avec ce service, donc je suis liée à ce serment magique également. Mais au delà de cela, je suis également lié par les liens du sang, je ne peux rien vous dire et ne veux rien vous dire.
D'accord on saisit le message mais comment Dumbledore et le Ministre sont au courant, je veux dire, pour tes parents ça semble évident mais pour le directeur et le Ministre ?
Dumbledore l'a sans doute trouvé par lui-même, je ne lui ait jamais demandé d'où il savait, pour ce qui est du Ministre, j'imagine que sa fonction lui autorise certaines connaissances interdites aux autres mages.
- Donc si Dumbledore a trouvé par lui-même, il n'est pas impossible que nous faisions également la lumière sur vous chère dame », déclara Sirius de nouveau sûr de lui.
Cette réplique mit un sourire aux lèvres de la jeune femme qui elle les savait déterminés mais à ce point ?
Donc où en étais-je ? Ah oui, je disais que j'avais été employé pour veiller sur Rémus qui lui ne devait en aucun cas savoir la véritable raison de ma présence à Poudlard. Tout c'est bien passé jusqu'à cette nuit où j'ai veillé sur lui d'un peu plus près que d'habitude. Au matin, j'étais épuisée pour les raisons que je vous ai exposé plus tôt et j'ai fait une rechute qui m'a conduite à l'infirmerie. Cette nuit là Rémus est venu me tenir compagnie et lorsque j'ai émergé des ténèbres de mon être où je me retrouve lors de mes crises, il était là et voulait bien sûr des explications. Cette nuit là je n'ai pas pu le satisfaire entièrement. C'était beaucoup pour une seule fois et je ne pouvais pas tout lui dire pour les mêmes raisons qu'à vous. Un semblant d'accord nous a uni par la suite et on n'en a pas reparlé depuis. Puis à Noël je lui ai offert la possibilité de mettre fin au contrat qui m'unissait à lui. Chose qu'il a fait, puis le Ministère s'en ait évidemment rendu compte et m'a convoqué. Me voilà donc au chômage si je peux dire, je n'ai plus de raisons de rester ici maintenant, je vais partir et le plus tôt sera le mieux.
Aucune raison de rester, t'as pensé à nous, pire, t'as pensé à Rémus ? , demanda James qui semblait stupéfait.
C'est vrai ça, tu pourrais au moins finir l'année, si ce n'est pas pour nous, fais le au moins pour Rémus, ajouta Sirius.
Les Aspics sont dans quelques mois, tu ne ., mais un autre regard de Sirius et James fit de nouveau taire Peter.
Mes études sont terminées depuis longtemps Peter, je te l'ai déjà dit, quant à rester auprès de vous et continuer à jouer un jeu, j'en suis plus capable.
Mais Javik, Rémus a des sentiments pour toi, commença James un peu mal à l'aise.
Ouain, tu ne peux pas le laisser comme ça, t'as pensé à lui ? C'est cruel de le laisser comme ça, nous qui désespérions qu'il accepte enfin qu'il soit possible qu'il soit aimé, ajouta Sirius qui lui était loin d'être mal à l'aise. Il t'aime et toi tu veux le laisser tomber, il mérite bien plus, y as-tu simplement pensé avant de faire tes bagages ?
Je ne fais que ça, penser à Rémus, répondit la jeune fille en serrant les dents, je ne peux lui permettre de s'attacher à moi, c'est impossible.
Rien n'est impossible aux hommes de bonne volonté, cita Peter l'air ailleurs.
Ce que tu ne sembles pas comprendre mon cher Peter c'est que je ne suis pas humaine et que malgré toute ma bonne volonté je ne peux laisser quelqu'un m'aimer, déclara Javik les poings serrés.
Je t'ai déjà dit qu'il était trop tard pour cela », dit une voix de derrière elle qui semblait venir de nulle part.
Rémus avait retiré la cape et avait fait sursauter Lily mais sourire James et Sirius. Javik ne s'était pas retournée pour le regarder, elle gardait obstinément la tête base. Elle savait qu'elle n'avait pas le courage d'affronter son regard.
Il s'était calmé depuis l'heure du repas, il s'avança lentement vers elle et s'accroupit devant elle, relevant son menton avec son index et son majeur. Il voulait la forcer à le regarder. Lorsque leurs yeux se rencontrèrent il put y lire comme une seule fois auparavant jusqu'au fond de son âme. Elle ne put soutenir son regard et ferma les yeux, brisant ainsi le lien qui les unissait, il en fut déçu mais il était décidé à aller jusqu'au bout, il se pencha encore plus vers elle et effleura ses lèvres du bout des siennes. Ce geste fit sourire les autres Maraudeurs et Lily leva un sourcil d'étonnement mais la suite la surprit encore plus. Au lieu de répondre à la douceur du baisé par la même tendresse, Javik se leva précipitamment, tellement que Rémus retomba sur le sol, l'air hébété. Il ne se laissa pas démonter pour autant par l'air qu'affichait la jeune femme et se releva rapidement pour déclarer d'une voix claire et sûre :
« - Je t'aime et rien au monde ne pourra changer cela, je me fous de savoir ce que tu es vraiment, celle que j'aime c'est toi, laisse moi à mon tour veiller sur toi, laisse moi m'approcher encore plus de toi.
Tu vas te brûler, commença Javik.
Je suis déjà un cas perdu mais il n'y a qu'auprès de toi que je ne ressens aucune douleur que me cause mon mal de vivre.
Ce n'est pas seulement vivre qui te fera mal si tu continues à vouloir me côtoyer Rémus, je te détruirai à la longue et sans même le vouloir. Ceux de mon espèce ne peuvent aimer Rémus car dès qu'il s'approprient ce sentiment, ils consument tout leur monde. Je ne veux pas qu'il t'arrive la même chose que mon père a dut souffrir, jamais je ne permettrai que tu souffres comme cela serait inévitable si tu t'obstines à vouloir être avec moi. Je tiens trop à toi pour que je sois celle qui te fasses souffrir par le simple fait de t'aimer.
Je souffre déjà sans toi Javik, ça ne pourrait pas être si pire que cela avec toi.
Tu ne sais pas. C'est impossible, murmura la jeune femme, je ne peux pas.
Comment tu peux dire cela sans essayer ? », demanda Rémus qui tentait de se rapprocher d'elle.
La situation était des plus intense, les Maraudeurs, malgré leur grande curiosité ne se sentaient pas nécessairement à leur place et Lily était des plus mal à l'aise. Rémus et Javik ne se quittaient pas des yeux, une sorte de jeu à savoir qui allait baiser le regard en premier s'était installé entre eux, augmentant le malaise des autres occupants de la pièce. Javik vit Rémus déglutir avec difficulté et une ombre de doute s'installa dans ses grands yeux qui jadis brillaient de tant de malice.
« - Sais-tu comment ça été difficile pour moi de m'autoriser à t'aimer ? Peut-être que dans le fond, tu ne ressens tout simplement pas les mêmes sentiments que moi, peut-être essayes-tu simplement de ne pas trop me blesser en me disant que je ne suis rien pour toi. »
Les mots se bloquaient dans sa gorge, il avait de la difficulté à respirer et ses mains tremblaient, en fait tout son corps tremblait. Elle ne l'avait jamais sentit aussi désemparé. Javik se sentait coupable jamais elle n'aurait souhaiter le faire souffrir autant, elle se savait responsable de l'état dans lequel il était. Elle savait aussi qu'il lui suffirait de mentir et de lui dire qu'en effet elle ne ressentait rien pour lui, il aurait mal, son c?ur serait brisé mais on s'en remet toujours, un jour il l'aurait oublié. Une partie d'elle ne pouvait se résoudre à lui mentir, elle tenait à lui bien sûr, elle ne pouvait pas se mentir. L'aimait-elle ? Peu importait la réponse, elle ne DEVAIT PAS. Pourtant elle répondit au yeux qui la suppliaient de la seule façon que son c?ur lui dictait :
« - Je sais ce que tu as du souffrir, ce que tu souffres à l'instant et crois moi je vais souffrir tout autant. Je ne veux pas te blesser et c'est la raison pour laquelle je pars, bien malgré moi, la situation m'a échappé et je ne peux m'autorisé à continuer sur cette voie qui pourtant m'apparaît belle et réconfortante. On dirait que ma vie est vouée à prendre toujours les chemins les plus sinueux et raboteux.
Je suis prêt à t'accompagner sur ce chemin, commença Rémus dont la voix flanchait à présent à tous les deux mots.
C'est malheureusement une voie unique, tel est mon destin », dit Javik le c?ur aussi lourd et l'âme morte.
Sans qu'ils ne s'en rendre compte, les autres avaient quitté la pièce en silence sous la tutelle de Lily mais tous étaient content de partir et de laisser les deux âmes en peines s'expliquer entre elles. Javik tenait maintenant les mains de Rémus dans les siennes mais aucun des deux n'osait se regarder, une communication muette s'était installée entre eux mais le message qu'elle délivrait était emplie de peine et de déception.
Les mains de Rémus étaient si chaudes et douces, Javik glissait lentement et doucement son pouce sur le dessus de celles-ci et Rémus se laissa aller à déposer sa tête sur l'épaule de la jeune femme. Cette dernière quitta l'une de ses mains et laissa errer ses doigts dans le petits cheveux du cou du jeune homme qui frissonna d'abord au contact mais qui très vite y prit goût. Aucun des deux n'auraient pu dire combien de temps ils restèrent comme ça mais les larmes coulèrent lentement sur leurs joues comme le sable du temps entre leurs doigts. Rémus enserrait Javik à la taille et celle -ci s'était permise de remonter son autre main sur les fortes épaules du jeune homme pendant que son autre main continuait son manège hypnotique dans la nuque de Rémus. Leur respiration était au diapason et leur c?ur battait à l'unisson, jamais encore ils ne s'étaient sentis aussi bien l'un comme l'autre, comme si la moitié de leur être si longuement recherchée avait enfin trouvé le chemin du retour et qu'ils ne formaient plus qu'un seul être, une seule âme, un seul c?ur.
Rémus releva la tête doucement et appuya son front sur celui de la jeune femme, ils se regardèrent en silence quelques instants, des larmes coulant toujours doucement sur leurs joues respectives ou s'emmêlaient avec celles de l'autre. Javik avait maintenant cessé de jouer avec les cheveux de Rémus pour passer ses deux bras autour de son cou et ce dernier la tenait toujours fermement par la taille, laissant parfois sa main remonter le long de sa colonne et redescendre à la hauteur de ses reins.
Depuis un moment déjà, Javik savait que les autres étaient partis, ne les sentant plus autours d'eux et elle leur en était reconnaissante mais un bruit dans le fond du couloir la ramena à la réalité ainsi que Rémus. Sans changer de position, ils tournèrent simplement la tête vivement dans la direction de la porte laissé ouverte par les Maraudeurs et d'un geste de la main, Javik la fit se refermer et Rémus l'entendit se barrer. Lui aussi avait senti l'affreux chat de Rusard qui annonçait la venue prochaine du concierge mais fermer ainsi la porte empêchait le sinistre concierge de les surprendre et Rémus ne put s'empêcher d'espérer dans le fond de lui-même.
Son souhait fut presque exaucé, Javik s'éloigna de lui lentement et sans même sortir sa baguette, poussa tous les fauteuils et divans dans un coin, à l'exception d'un. Elle le regarda une autre fois et inspira lentement comme pour se redonner courage, et métamorphosa ensuite en très grand lit le fauteuil restant. Un lit recouvert de draps bleus, brodés de fils d'or. Rémus regardait l'apparition soucieux, il devait avuer qu'il entretenait certains, comment dire, fantasmes contenant la jeune femme mais pas une minute il n'avait pensé que cela pouvait arriver ainsi. Javik elle s'était assise sur le lit et gardait la tête basse, lorsqu'elle la releva se fut pour rencontrer les yeux emplis de questionnements de Rémus.
« - J'aimerais. Eh. Cette nuit est ma dernière à Poudlard et j'avais pensé que . Je ne veux pas coucher avec toi Rémus, ce serait trop difficile et compliqué pour la suite mais j'aimerais. si tu veux bien, bien sûr. Dormir avec toi. »
Le jeune homme soupira d'aisance et sourit tendrement, jamais il n'avait désiré une chose aussi fortement, faire l'amour avec elle serait le comble mais simplement dormir avec elle auprès de lui, pouvoir sentir son odeur, toucher sa peau, la regarder dormir dans ses bras, ce serait le paradis. Il acquiesça de la tête et s'avança lentement vers elle, Javik avait retiré ses chaussures et son débardeur, elle s'attaquait maintenant à ses bas alors que Rémus retirait également son débardeur, ses chaussures et ses bas. Il hésitait cependant, il avait l'habitude de dormir uniquement en boxer mais est-ce que la jeune femme le prendrait mal ? Il décida de rester ainsi et alla retrouver la jeune femme en dessous des couvertures. Il n'osait s'approcher trop d'elle et de ce fait, il resta sagement au commencement de son côté de lit. Un regard moqueur de la part de Javik le fit sourire et il s'approcha d'elle, cette dernière plaça sa tête sur le torse de Rémus qui la tenait dans ses bras de peur qu'elle ne s'envole. Soudain, elle releva la tête et le regarda dans les yeux :
« - Tu dors en boxer habituellement, ne te gênes surtout pas pour moi. »
Il était là aussi le problème, il était gêné et comment savait-elle comment il dormait ? Elle semblait suivre le fil de ses pensées dans ses yeux car elle riait doucement à présent. Le rouge qui ornait les joues de Rémus en se moment ajoutait au plaisir de Javik, elle replaça sa tête sur son torse qui était toujours recouvert de la chemise de Rémus et ce dernier décida de ne plus brisé le lien et de garder ses vêtements, il la tenait dans ses bras, c'était tout ce qui comptait. Combien de fois avait-il rêvé à ce moment précis, combien de nuit s'était-il endormi en espérant pouvoir la tenir ainsi ? Maintenant que c'était réalité, il ne voulait penser à rien d'autre qu'à empreindre cette sensation dans chaque fibres de son être. Il savait qu'il y avait encore beaucoup de question restées sans réponses, qu'au matin, la réalité les rattraperait. Il savait aussi qu'elle partirait, que malgré tout, elle le laisserait. Mais il ne voulait pas y penser pour l'instant, elle était là et seulement lui pouvait la serrer dans ses bras.
