L'antichambre de la mort
Harry, Cho et Dumbledore entrèrent dans une salle très sombre, seule la petite lumière vacillante au centre de la pièce l'éclairait. Dumbledore s'approcha de la petite lumière et plaça ses mains de chaque côté de cette lueur flottante.
Oh, souvenir du temps, mémoire de notre histoire, lambeaux perdus de nos inconscients réveillez-vous. Je vous demande de m'emmenez dans un lieu que l'humanité toute entière ne doit jamais oublier.
Dumbledore se mit alors à psalmodier dans une langue inconnue aux deux étudiants. Soudain la petite lueur se mit à s'étendre dans la salle, les entourant tous les trois, à une vitesse folle jusqu'à l'infini. Puis la lueur blanche commença à varier pour se transformer en une image si nette qu'Harry semblait se trouver dans la réalité, il planait dans le ciel. Dumbledore se retourna vers Harry et Cho.
Vous êtes prêts, les enfants ?
Les deux élèves répondirent « oui » d'un geste de la tête. Dumbledore brandit ses mains horizontalement devant lui aux niveaux de ses épaules, les paumes vers le haut.
Bien allons-y !
Il tourna ses paumes vers le bas en baissant les bras. Harry eut l'impression de tombé vers le sol, le paysage s'était soudain mis en mouvement, il descendait inexorablement vers le sol. Harry regardait sous ses pieds et voyait le sol se rapprocher si vite qu'il en avait le vertige. Quelques secondes ainsi et il commença à apercevoir un petit point en mouvement, il n'eut pas le temps de voir grand chose de plus car à la vitesse à laquelle il fonçait dessus, il se retrouva à l'intérieur de ce petit point sans avoir pu distinguer ce que c'était.
Ils étaient tous les trois dans ce qui semblait être un wagon de marchandise, une quantité impressionnante de gens se trouvait là, tous agglutinés les uns contre les autres, debout ballottés par les mouvements du wagon ils semblaient inertes et impassibles. Ca et là quelques enfants criaient ou pleuraient dans les bras de leur mère, de nombreuses personnes tentaient de respirer ou de voir à l'extérieur en collant leur visage contre les tous petits interstices d'aération du wagon.
Harry se rendit rapidement compte qu'il ne se trouvait pas dans ce lieu réellement car les gens qu'il voyait pouvaient le traverser et lui ne pouvait pas les toucher. Le seul contact réel qu'il sentait était le bras de Cho qui s'était enroulé autour du sien, la jeune fille était visiblement très inquiète. Quelques instants plus tard le wagon se mit à ralentir, les portes s'ouvrirent dans une lumière terne mais aveuglante en comparaison de l'obscurité du wagon. Les gens du wagon commençaient à descendre doucement, sous des ordres criés dans une langue inconnue.
Professeur, où sommes-nous ? demanda Cho très inquiète. Mademoiselle Chang, nous sommes en haute Silésie, mais l'important n'est pas de savoir où, mais plutôt de savoir quand. Nous sommes en 1944. Mais continuons notre visite, Harry tu vois ce jeune homme là qui est en train de descendre ? C'est lui Eric Lensher. Répondit Dumbledore la voix très terne en montrant un garçon d'une dizaine d'années descendre du wagon. Bien suivons les maintenant ! Dumbledore avança ses mains, les paumes tournées vers l'avant.
Le décor se mit alors à avancer à la même vitesse que Lensher. Ils se trouvaient dans une sorte de cour intérieur d'un bâtiment fait en petite brique rouge, les gens du wagon s'avançaient doucement en une petite colonne désordonnée vers un corridor fait de fils de fer barbelé. Il y avait quelques soldats en uniforme gris avec des casques lourds et des fusils, qui encadraient et dirigeaient ces gens vers le bâtiment central.
Après quelques mètres, ils arrivèrent vers une intersection, là des soldats orientaient les gens soit à gauche soit à droite. Les trois sorciers stoppèrent un moment devant l'intersection, ils virent Eric Lensher séparé de ses parents, ces derniers partirent vers la gauche et lui vers la droite. D'un mouvement de la main, Dumbledore fit bouger le paysage de façon à suivre les parents du jeune Lensher. Ils suivirent le cortège un moment le long d'un long corridor de barbelé, jusqu'à l'entrée dans une pièce où les soldats exigeaient que ces gens se dénudent entièrement. Puis les mêmes soldats ouvrirent une porte épaisse en fer et ordonnèrent à ces gens d'entrer dans la pièce suivante, ce qu'ils firent ainsi que Harry, Dumbledore et Cho.
La salle était carrelée, sans fenêtre, c'était de toute évidence une salle de douche collective, les portes se referment dans un long bruit sourd ponctué par le bruit de loquet que l'on enclenche. Cho commençait a trembloter en se serrant contre Harry.
Professeur Dumbledore peut on arrêter, s'il vous plaît ? demanda t-elle Non mademoiselle Chang, nous devons tout voir !
Les personnes attendaient nues mais elles ne tremblotaient plus, la salle était de toute évidence chauffée. Les mains plaquées sur les parties intimes par pudeur, tous ces gens attendaient , lorsqu'un bruit étrange se fit entendre, une sorte d'appel d'air résonnant dans la tuyauterie. Après quelques instants, les gens commencèrent à s'effondrer par terre, un mouvement de panique commença à gagner les rangs. Certains se prenait la gorge comme s'il étouffaient pendant que d'autres couraient frapper de toutes leur force contre les grosses portes en métal. Cho commençait à pleurer, Harry lui avait une terrible nausée, tous ces gens tombaient sur le sol les uns après les autres en suffoquant avec une rapidité impressionnante.
Quelques minutes plus tard, tous ces gens étaient morts, les portes se rouvrirent, une dizaine de personnes chétives et faméliques en uniforme de bagnard entrèrent pour ramasser les corps et les placer sur des chariots. Cho s'était réfugiée dans les bras d'Harry.
Professeur ça suffit, arrêtez j'en ai déjà assez vu ! Cria Harry d'un ton de désespoir, ne supportant plus de voir ce spectacle. Silence, Harry ! Tu as voulu voir ce qu'Eric Lensher a vécu maintenant tu dois tout voir. Je t'avais prévenu alors regarde et réfléchis bien à tout ce que tu vois. La voix de Dumbledore était d'une dureté qu'Harry n'avait jamais entendu. Ils suivirent les chariots pleins de cadavres nus vers une grande pièce en longueur. Là, des bagnards inséraient ces corps sur des tablettes et les glissaient ensuite dans des fours, pour ressortir ensuite des tas de cendres. Dumbledore montra ensuite aux deux adolescents une pièce où des femmes vêtues d'une simple tunique à rayure triaient les vêtements des victimes en récupérant les lunettes, les chaussures, les vêtements. Dans une autre salle, le spectacle était encore pire, sur des cadavres pas encore incinérés des prisonniers récupéraient les cheveux et les dents en or pour entassé le tout.
Harry ne croyait pas qu'une telle chose est pu exister, mais la visite n'était pas terminée. Dumbledore lui montra la condition de vie d'Eric Lensher qui devait à 10 ans faire des travaux forcés à peine nourri, obligé d'aider des soldats à transporter des cadavres décharnés dans des fosses où on les brûlait à l'air libre, faute de temps et de place. Puis l'image s'estompa et la petite salle redevint aussi sombre que lors de leur arrivée. Harry ne se sentait pas bien, l'estomac retourné, il tenait Cho sanglotante dans ses bras.
Voilà, Harry tu viens de voir ce que Eric Lensher a du vivre pendant son enfance, il a survécu à ça ! Il n'a pas pu intégrer une école de sorcier car nous ne pouvions pas le trouver à cette période. Ses parents étant Moldu, ils n'ont pu échapper à ce massacre, voilà pourquoi Lensher déteste les Moldu et pourquoi il est entré à l'école à l'âge de treize ans, nous ne l'avons trouver que lors de sa libération. Dumbledore regardait Harry avec un regard étrange. Mais c'est affreux comment peut on faire de telles choses ? Demanda Harry. Harry, ça je ne peux te répondre, c'est une réponse que tu dois trouver par toi-même, en tout cas il est toujours bon de savoir que de telles choses ce sont passées et peuvent arriver de nouveau. Maintenant les enfants je vous conseille d'aller vous amuser un peu. Dumbledore s'éloigna d'Harry et de Cho.
C'était l'heure du repas de midi, Harry et Cho se rendirent dans la salle de banquet silencieusement. Ils s'assirent tous les deux à la table des Gryffondor, mais restèrent un moment devant leur assiette sans y toucher. Hermione et Ron arrivèrent quelques instants après et s'installèrent en face d'eux.
Dis donc, Cho je te signale que tu es à la table des Gryffondor, au cas où tu ne l'aurais pas remarqué. Lui lança Ron. RON ! Hermione venait de lui mettre un grand coup de coude dans les côtes.
Sans rien dire Cho se leva et partit de la salle commune sans rien dire, Harry la suivit sans répondre à ses amis. Ils allèrent dans leur parc pour passer un moment ensemble, ils ne parlèrent pas pendant plus d'une heure. Ce fut un étrange après-midi, Harry se sentait seul malgré la présence de Cho, il se sentait pris d'une mélancolie sans limite. Les images qu'il avait vues dans cette salle ne cessaient de le hanter, il commençait à comprendre pourquoi Eric Lensher avait une telle haine envers les Moldu.
Harry, Cho et Dumbledore entrèrent dans une salle très sombre, seule la petite lumière vacillante au centre de la pièce l'éclairait. Dumbledore s'approcha de la petite lumière et plaça ses mains de chaque côté de cette lueur flottante.
Oh, souvenir du temps, mémoire de notre histoire, lambeaux perdus de nos inconscients réveillez-vous. Je vous demande de m'emmenez dans un lieu que l'humanité toute entière ne doit jamais oublier.
Dumbledore se mit alors à psalmodier dans une langue inconnue aux deux étudiants. Soudain la petite lueur se mit à s'étendre dans la salle, les entourant tous les trois, à une vitesse folle jusqu'à l'infini. Puis la lueur blanche commença à varier pour se transformer en une image si nette qu'Harry semblait se trouver dans la réalité, il planait dans le ciel. Dumbledore se retourna vers Harry et Cho.
Vous êtes prêts, les enfants ?
Les deux élèves répondirent « oui » d'un geste de la tête. Dumbledore brandit ses mains horizontalement devant lui aux niveaux de ses épaules, les paumes vers le haut.
Bien allons-y !
Il tourna ses paumes vers le bas en baissant les bras. Harry eut l'impression de tombé vers le sol, le paysage s'était soudain mis en mouvement, il descendait inexorablement vers le sol. Harry regardait sous ses pieds et voyait le sol se rapprocher si vite qu'il en avait le vertige. Quelques secondes ainsi et il commença à apercevoir un petit point en mouvement, il n'eut pas le temps de voir grand chose de plus car à la vitesse à laquelle il fonçait dessus, il se retrouva à l'intérieur de ce petit point sans avoir pu distinguer ce que c'était.
Ils étaient tous les trois dans ce qui semblait être un wagon de marchandise, une quantité impressionnante de gens se trouvait là, tous agglutinés les uns contre les autres, debout ballottés par les mouvements du wagon ils semblaient inertes et impassibles. Ca et là quelques enfants criaient ou pleuraient dans les bras de leur mère, de nombreuses personnes tentaient de respirer ou de voir à l'extérieur en collant leur visage contre les tous petits interstices d'aération du wagon.
Harry se rendit rapidement compte qu'il ne se trouvait pas dans ce lieu réellement car les gens qu'il voyait pouvaient le traverser et lui ne pouvait pas les toucher. Le seul contact réel qu'il sentait était le bras de Cho qui s'était enroulé autour du sien, la jeune fille était visiblement très inquiète. Quelques instants plus tard le wagon se mit à ralentir, les portes s'ouvrirent dans une lumière terne mais aveuglante en comparaison de l'obscurité du wagon. Les gens du wagon commençaient à descendre doucement, sous des ordres criés dans une langue inconnue.
Professeur, où sommes-nous ? demanda Cho très inquiète. Mademoiselle Chang, nous sommes en haute Silésie, mais l'important n'est pas de savoir où, mais plutôt de savoir quand. Nous sommes en 1944. Mais continuons notre visite, Harry tu vois ce jeune homme là qui est en train de descendre ? C'est lui Eric Lensher. Répondit Dumbledore la voix très terne en montrant un garçon d'une dizaine d'années descendre du wagon. Bien suivons les maintenant ! Dumbledore avança ses mains, les paumes tournées vers l'avant.
Le décor se mit alors à avancer à la même vitesse que Lensher. Ils se trouvaient dans une sorte de cour intérieur d'un bâtiment fait en petite brique rouge, les gens du wagon s'avançaient doucement en une petite colonne désordonnée vers un corridor fait de fils de fer barbelé. Il y avait quelques soldats en uniforme gris avec des casques lourds et des fusils, qui encadraient et dirigeaient ces gens vers le bâtiment central.
Après quelques mètres, ils arrivèrent vers une intersection, là des soldats orientaient les gens soit à gauche soit à droite. Les trois sorciers stoppèrent un moment devant l'intersection, ils virent Eric Lensher séparé de ses parents, ces derniers partirent vers la gauche et lui vers la droite. D'un mouvement de la main, Dumbledore fit bouger le paysage de façon à suivre les parents du jeune Lensher. Ils suivirent le cortège un moment le long d'un long corridor de barbelé, jusqu'à l'entrée dans une pièce où les soldats exigeaient que ces gens se dénudent entièrement. Puis les mêmes soldats ouvrirent une porte épaisse en fer et ordonnèrent à ces gens d'entrer dans la pièce suivante, ce qu'ils firent ainsi que Harry, Dumbledore et Cho.
La salle était carrelée, sans fenêtre, c'était de toute évidence une salle de douche collective, les portes se referment dans un long bruit sourd ponctué par le bruit de loquet que l'on enclenche. Cho commençait a trembloter en se serrant contre Harry.
Professeur Dumbledore peut on arrêter, s'il vous plaît ? demanda t-elle Non mademoiselle Chang, nous devons tout voir !
Les personnes attendaient nues mais elles ne tremblotaient plus, la salle était de toute évidence chauffée. Les mains plaquées sur les parties intimes par pudeur, tous ces gens attendaient , lorsqu'un bruit étrange se fit entendre, une sorte d'appel d'air résonnant dans la tuyauterie. Après quelques instants, les gens commencèrent à s'effondrer par terre, un mouvement de panique commença à gagner les rangs. Certains se prenait la gorge comme s'il étouffaient pendant que d'autres couraient frapper de toutes leur force contre les grosses portes en métal. Cho commençait à pleurer, Harry lui avait une terrible nausée, tous ces gens tombaient sur le sol les uns après les autres en suffoquant avec une rapidité impressionnante.
Quelques minutes plus tard, tous ces gens étaient morts, les portes se rouvrirent, une dizaine de personnes chétives et faméliques en uniforme de bagnard entrèrent pour ramasser les corps et les placer sur des chariots. Cho s'était réfugiée dans les bras d'Harry.
Professeur ça suffit, arrêtez j'en ai déjà assez vu ! Cria Harry d'un ton de désespoir, ne supportant plus de voir ce spectacle. Silence, Harry ! Tu as voulu voir ce qu'Eric Lensher a vécu maintenant tu dois tout voir. Je t'avais prévenu alors regarde et réfléchis bien à tout ce que tu vois. La voix de Dumbledore était d'une dureté qu'Harry n'avait jamais entendu. Ils suivirent les chariots pleins de cadavres nus vers une grande pièce en longueur. Là, des bagnards inséraient ces corps sur des tablettes et les glissaient ensuite dans des fours, pour ressortir ensuite des tas de cendres. Dumbledore montra ensuite aux deux adolescents une pièce où des femmes vêtues d'une simple tunique à rayure triaient les vêtements des victimes en récupérant les lunettes, les chaussures, les vêtements. Dans une autre salle, le spectacle était encore pire, sur des cadavres pas encore incinérés des prisonniers récupéraient les cheveux et les dents en or pour entassé le tout.
Harry ne croyait pas qu'une telle chose est pu exister, mais la visite n'était pas terminée. Dumbledore lui montra la condition de vie d'Eric Lensher qui devait à 10 ans faire des travaux forcés à peine nourri, obligé d'aider des soldats à transporter des cadavres décharnés dans des fosses où on les brûlait à l'air libre, faute de temps et de place. Puis l'image s'estompa et la petite salle redevint aussi sombre que lors de leur arrivée. Harry ne se sentait pas bien, l'estomac retourné, il tenait Cho sanglotante dans ses bras.
Voilà, Harry tu viens de voir ce que Eric Lensher a du vivre pendant son enfance, il a survécu à ça ! Il n'a pas pu intégrer une école de sorcier car nous ne pouvions pas le trouver à cette période. Ses parents étant Moldu, ils n'ont pu échapper à ce massacre, voilà pourquoi Lensher déteste les Moldu et pourquoi il est entré à l'école à l'âge de treize ans, nous ne l'avons trouver que lors de sa libération. Dumbledore regardait Harry avec un regard étrange. Mais c'est affreux comment peut on faire de telles choses ? Demanda Harry. Harry, ça je ne peux te répondre, c'est une réponse que tu dois trouver par toi-même, en tout cas il est toujours bon de savoir que de telles choses ce sont passées et peuvent arriver de nouveau. Maintenant les enfants je vous conseille d'aller vous amuser un peu. Dumbledore s'éloigna d'Harry et de Cho.
C'était l'heure du repas de midi, Harry et Cho se rendirent dans la salle de banquet silencieusement. Ils s'assirent tous les deux à la table des Gryffondor, mais restèrent un moment devant leur assiette sans y toucher. Hermione et Ron arrivèrent quelques instants après et s'installèrent en face d'eux.
Dis donc, Cho je te signale que tu es à la table des Gryffondor, au cas où tu ne l'aurais pas remarqué. Lui lança Ron. RON ! Hermione venait de lui mettre un grand coup de coude dans les côtes.
Sans rien dire Cho se leva et partit de la salle commune sans rien dire, Harry la suivit sans répondre à ses amis. Ils allèrent dans leur parc pour passer un moment ensemble, ils ne parlèrent pas pendant plus d'une heure. Ce fut un étrange après-midi, Harry se sentait seul malgré la présence de Cho, il se sentait pris d'une mélancolie sans limite. Les images qu'il avait vues dans cette salle ne cessaient de le hanter, il commençait à comprendre pourquoi Eric Lensher avait une telle haine envers les Moldu.
