Le Drago nouveau est arrivé

Les jours s'enchaînaient et Halloween s'approchait de plus en plus, Harry espérait que le cadeau qu'il allait faire à Cho lui plairait. Les cours devenaient de plus en plus dense, surtout en défense contre les forces du mal. Altaïr Grey les assommait de devoir, mais surtout ses cours s'étaient transformés en travaux pratiques à la limite de la préparation militaire. Madame Pomfresh ne cessait de se plaindre de l'augmentation de blessés qui provenaient de son cours mais rien n'y faisait, il continuait à les former à contrer les sortilèges les plus terribles.

Harry attendait avec une grande impatience la première sortie de l'année à Préaulard, il rêvait d'y aller en compagnie de Cho, d'Hermione et de Ron. Quelques jours avant cette sortie, Harry reçut une lettre de Sirius.

Mon cher Harry, je pense que je vais me rapprocher à nouveau de Poudlard. J'ai en effet constaté que la personne qui me poursuivait, avait abandonné les recherches. Je vais revenir dans deux jours à Préaulard dans la caverne où je m'étais réfugié il y a deux ans. Si tu pouvais venir me voir ce serait vraiment très bien, cela fait si longtemps que l'on ne sait pas vu. Ton parrain Sirius.

Harry était terriblement heureux de pouvoir à nouveau parler avec son parrain, si heureux qu'il lui écrivit une lettre immédiatement afin de lui dire le jour de la prochaine sortie pour Préaulard.

Cher Parrain, Je suis content de savoir que l'on va se voir dans peu de temps. Cela tombe bien, dans quelques jours il y a une sortie à Préaulard de prévue, je viendrais te voir à ce moment. J'ai tellement de chose à te dire. Je préfères te les dires lorsque l'on se verra. A dans quelques jours. Harry.

Harry se rendit alors à la volière pour donner le message à Hedwige. Après lui avoir donné sa lettre, Hedwige s'envola à tir d'ailes. En sortant, Harry se trouva nez à nez avec le professeur Grey.

Belle matinée n'est-ce pas Monsieur Potter , vous tombez bien je vous cherchais ! Suivez-moi dans mon bureau, j'ai quelque chose à vous montrer. Je vous suis monsieur ! Harry suivit son professeur en se demandant ce qui pouvait être si important.

Quelques minutes plus tard, Harry se trouvait dans le bureau de son professeur principal, ce dernier s'était assis et cherchait quelque chose dans un tas de papier. Il saisit une lettre et l'extirpa du tas.

Ah la voilà ! monsieur Potter, je suppose que vous savez que dans quelques jours une sortie est prévue à Préaulard ! Oui monsieur, je suis au courant et je me suis d'ailleurs inscrit. Répondit Harry ne voyant toujours pas où son professeur voulait en venir. Je suis dans l'obligation de vous refuser cette sortie Monsieur Potter ! Mais enfin, je ne comprends pas pourquoi. Qu'est-ce que j'ai fait monsieur ? Rien à part, que votre autorisation de sortie n'est pas en règle ! Comment ça pas en règle, mais il est signé par mon parrain. Répliqua nerveusement Harry. Oui, je sais bien. Mais vous ne pensez quand même pas qu'un papier signé de la main du criminel le plus recherché par le ministère ait une quelconque valeur légal. A ce propos j'aimerais beaucoup que vous me disiez si vous avez des informations sur votre parrain. Non , monsieur je n'ai aucune information sur mon parrain, j'ai reçu cette lettre à la fin de ma troisième année et je n'ai plus eu d'autre contact depuis lors, Professeur Grey. Harry répondit avec inquiétude, attendant la réaction de son professeur. Très bien monsieur Potter, je le note. C'est bon je n'ai plus rien à vous dire, vous pouvez disposer.

Harry sortit du bureau sans se retourner, il sentait qu'à partir de maintenant il faudrait qu'il se méfie de son professeur, car ce dernier cherchait Sirius Black. Il ne fallait surtout pas le sous-estimer, il n'avait pas la réputation d'être le meilleur Auror en service pour rien. Harry prit alors la décision de ne plus écrire de lettre à son parrain à partir de Poudlard, le risque était bien trop grand.

Il se rendit dans la salle de banquet pour rejoindre ses amis et prendre son petit déjeuner. Il alla annoncer à Cho qu'il ne pourrait pas l'accompagner à Préaulard, elle en fut un peu déçue mais en voyant le désarrois d'Harry elle le consola en lui expliquant que ce n'était pas si grave. La matinée se passa tranquillement.

A la pause de midi, Cho courait dans un des couloirs, elle était en retard pour son rendez-vous dans le parc avec Harry. Au détour d'un couloir, Cho sentit sa jambe heurter quelque chose, elle perdit l'équilibre et s'étala de tout son long en laissant tomber tous les livres qu'elle tenait dans les bras. La chute avait été rude, elle se releva doucement. Devant elle se tenait un groupe de fille qui ricanaient, il était évident que c'était l'une d'elles qui avait fait un croc-en-jambe à Cho. Celle-ci reconnut parmi ces filles, Pansy Parkinson.

Tiens mais regarder qui est là ? ! Mais c'est mademoiselle « je sors avec les célébrités ». Alors Chang, après Diggory tu jettes ton grappin sur Potter, tu n'en as donc jamais assez ! Déclara Pansy sur un ton glacial. Je ne vois pas en quoi cela te regarde ! Répondit Cho en ramassant ses livres. Nous n'aimons pas les filles comme toi Chang, qui utilise leur charme pour sortir avec les garçons les plus intéressants de l'école, cria Pansy de sa voix suraiguë, en mettant un coup de pied dans un des livres de Cho. Mais tu dis n'importe quoi, je n'ai jamais fait une chose pareille, se défendit Cho en se relevant pour aller chercher le livre que Pansy venait de frapper. C'est ça Chang ! C'est par hasard que Diggory, qui était le plus beau garçon de l'école et en plus un des participants du tournoi des trois sorciers sortait avec toi il y a deux ans. Et maintenant tu sors avec le célèbre Harry Potter. Et tu veux nous faire croire que tu n'as rien fait pour ça ! On va te montrer ce que l'on fait aux filles dans ton genre.

Une des filles du groupe saisit les cheveux de Cho et les tira sèchement en arrière, la déséquilibrant. Cho se retrouva au milieu de ces furies qui commençaient à lui tirer les cheveux et à lui mettre des coups. Au milieu de la mêlée, Cho aperçut Parvati Patil qui se tenait un peu à l'écart du groupe. Cho n'arrivait pas à se dégager et commençait à ne plus pouvoir se défendre.

Soudain une voix masculine retentit derrière le groupe.

Arrêtez ça immédiatement ou ça va barder pour vous !

La voix était si autoritaire que toutes les filles cessèrent de frapper Cho et se retournèrent pour voir qui venait de les interpeller ainsi. C'était Drago Malefoy qui tenait sa baguette à la main droite en s'appuyant de son bras gauche sur sa canne de marche. Pansy sortit du lot pour s'approcher de lui.

Drago ? Mais qu'est-ce qui te prends ? Tu veux que l'on arrête ? Ca te déplaît que l'on s'occupe du cas de la copine de Potter ? Demanda t- elle en ricanant. Exactement ca me déplaît fortement, soit vous arrêtez soit je vous montre ce qu'il en coûte de me tenir tête. Le ton de Drago ne laissait aucun doute sur la véracité de sa déclaration. Mais enfin Drago depuis quand défends-tu les amis de Potter ? Répliqua Pansy visiblement étonnée par l'attitude de son camarade de classe. Je ne défends pas les amis de Potter, mais je ne supporte pas que l'on s'en prenne à quelqu'un à plusieurs comme vous le faite. Et puis si vous arrêtiez de faire cas de tout ce qui touche à Potter, il serait sûrement moins célèbre. Ignorez-le donc, c'est bien plus efficace que de toujours faire fit de ce qu'il fait. Oh je vois, tu es encore en train de me faire marcher Drago ! Répondit Pansy avec douceur et timidité. C'est bon les filles vous pouvez continuer, Drago nous fait une blague, pour faire croire à Chang qu'elle va s'en tirer.

A cet instant les filles du groupes se préparèrent à recommencer à frapper Cho, toujours à terre. Mais en un instant l'impensable se produisit. Sous les yeux effarés de toutes les filles, Drago le regard dur lança un sortilège « Flipendo » d'une telle violence sur Pansy qu'elle s'envola et s'écrasa quelques mètres plus loin.

Je t'avais prévenue, je ne plaisantais pas Parkinson. Maintenant filez les autres ou je vous fais subir la même chose.

Toutes les filles se dispersèrent en insultant Drago, deux d'entre elles aidèrent Pansy Parkinson à se relever et s'en allèrent sans demander leur reste. Cho mit quelques secondes à réagir devant cette intervention étonnante.

Chang, bouge-toi un peu, je vais pas attendre cent sept ans. A moins que tu préfères qu'elles reviennent à la charge. Lui dit Drago sèchement. Merci ! Souffla t-elle rapidement.

Drago ne répondit pas, haussant les épaules en lui jetant un regard de mépris. Puis il partit sans rien dire en boitillant. Cho se mit à courir rapidement pour aller raconter tout cela à Harry. Ce dernier fut très affecté de n'avoir pas pu être là pour la défendre, mais trouva très étrange l'attitude de Malefoy. Qu'est ce qui pouvait bien arrivé, il n'avait jamais vu Malefoy se comporter ainsi ?

Le soir au repas, Harry fit perdre 10 points à Gryffondor lorsqu'il hurla à table que si il apprenait que Parvati participait encore à se genre de règlement de compte, elle aurait affaire à lui.

C'est pas vrai ça, comment peut-on faire un truc pareil ! s'époumonait-il devant Hermione et Ron. Je veux pas faire l'avocat du diable mais franchement on est en mesure de se poser des questions Harry ! Déclara Ron avec un regard calculateur. JE TE DEMANDE PARDON ? hurla Harry. Oui je ne cautionne pas l'attitude de Parvati, mais le comportement de ta petite amie est quand même très étrange. Je me demande vraiment si elle a des sentiments pour toi, je ne voudrais pas que tu tombes de haut. Mais en même pas un an, elle se console de la mort de Diggory en sortant avec toi, elle passe d'un des élèves les plus appréciés de l'école à l'un des plus célèbres. On peut se poser des questions sur ses motivations. COMMENT OSES-TU ! Harry s'était levé en brandissant son verre, prêt à le lancer sur son meilleur ami. Ca suffit, Harry ! Seamus venait de s'interposer pour le retenir. RON, Qu'est ce qui te prend enfin ! Hermione était visiblement outré par l'attitude de son petit ami.

L'incident se termina, Harry sortit de table sans rien dire et partit se promener dans l'école. Il marchait en grommelant entre ses dents. En arrivant dans le parc, il entendit une musique de guitare entraînante.

« C'est un tour de magie
C'est un tour de magie
Un tour de magie

Un rêve, une âme, un prix
Un but, un éclat doré de ce qui pourrait être,
C'est un tour de magie
Un rayon de lumière qui montre le chemin
Aucun Moldu ne peut gagner aujourd'hui
C'est un esprit de magie
. »

Harry se trouva nez à nez avec le professeur Grey qui jouait de sa guitare et chantait cette chanson entraînante. Ce dernier cessa de chanter et fixa Harry.

Bonsoir Potter, je me trompes peut-être mais j'ai l'impression que vous êtes furieux ! Exactement Monsieur, je suis furieux ! Et alors qu'est-ce que cela peut vous faire ? Rien en effet ! Mais je connais bien ce genre de sentiment, je peux vous aider à faire passer cette rage, je connais un très bon moyen. Altaïr Grey souriait gentiment pour la première fois à Harry. Ah bon et comment Monsieur ? Répondit Harry surpris par le changement d'attitude de son professeur. Suivez-moi, nous allons nous entraîner au duel tous les deux, vous verrez que c'est une excellente méthode pour se défouler.

L'idée séduisit Harry, il accepta et partit avec Altaïr Grey dans le parc pour se livrer avec son professeur à une séance nocturne de duel de sorciers.

Pendant ce temps à l'école Ginny Weasley et deux de ses amies rentraient au dortoir des Gryffondor lorsqu'elles entendirent des bruits de lutte et de cris venant d'un couloir. Les deux amies de Ginny ne voulurent pas aller voir de quoi il en retournait, mais Ginny elle, prit la décision de voir ce qui ce passait. A l'angle du couloir, elle pencha sa tête afin de voir ce qui se passait.

Elle vit alors, Crabbe et Goyle qui frappaient Malefoy à grands coups de pied dans le ventre, ce dernier gisant sur le sol. Tout ça sous le regard vicieux d'un autre élève de Serpentard.

Crabbe, Goyle cela suffit arrêtez, il a eu son compte. Ordonna ce dernier.

Il se pencha sur Drago, toujours allongé sur le sol, et lui souleva le visage en le tirant par les cheveux.

Alors Malefoy, c'est pas facile quand la roue tourne, hein ! Fini maintenant le fils à papa, je te préviens une dernière fois, si tu t'en prends encore à Pansy ou à un autre Serpentard, on t'éclate. Mordenkainen, toi qui est si fort pourquoi as tu besoin de Crabbe et Goyle pour me rosser ? Drago souriait fièrement malgré le sang et les contusions de son visage. Le dénommé Mordenkainen écrasa le visage de Malefoy sur le sol et partit accompagné de Crabbe et Goyle. Ginny n'aimait pas Drago, mais elle ne pouvait pas non plus le laisser seul dans cet état. Il tentait de se relever, mais il avait toute les peines du monde à y arriver avec sa hanche qui le faisait souffrir. Elle se précipita pour l'aider à se relever.

Attends je vais t'aider ! Il faut t'emmener à l'infirmerie. Lui dit-elle en essayant de le soulever. Fous-moi la paix, Weasley ! J'ai pas besoin de toi, ni de l'infirmière. Cracha Drago en tentant de l'écarter de la main. AH, ça suffit ! Dans l'état où tu es, tu dois aller à l'infirmerie. Répliqua très fermement Ginny en plaçant le bras droit de Malefoy sur ses épaules.

Drago fut surpris par l'autorité dont venait de faire preuve Ginny Weasley, de plus il se sentait trop mal pour répliquer. Il se laissa aider par Ginny qui l'épaula jusqu'à l'infirmerie, pendant le parcours il avait la tête qui tournait. Il regardait Ginny, il n'avait jamais eu l'occasion de voir comme la s?ur de Ron était devenue une belle jeune fille à la longue chevelure rousse.

Allons Malefoy, reprends-toi, c'est une Weasley.. Tu as du prendre trop de coups ce soir. Se dit-il en souriant.

Ils arrivèrent à l'infirmerie. Après un examen rapide de ses blessures, madame Pomfresh rassura Ginny. Il n'y avait rien de vraiment grave, la blessure de sa hanche n'avait pas souffert non plus, quelques onguents et il n'y paraîtrait plus rien. Soulagée, Ginny commença à partir de l'infirmerie lorsqu'elle entendit.

Hé, Weasley ! Merci !

Drago venait de la remercier avec une telle froideur qu'elle le prit encore plus mal qu'une insulte.

Espèce de crétin, lui hurlait-elle en partant vexée. Enfin qu'est-ce qui lui prend, je la remercie et elle n'est même pas contente ? Elle est folle cette fille ! S'étonna Malefoy.