Par Morganne et toutes les fées, j'ai fait un erreur en uploadant ce
chapitre. J'ai complètement oublié d'avertir qu'il y avait un petit
spoiler du 5 tome. Veuillez m'excuser, je tenterai que cela ne se
reproduise plus. Pour ceux qui l'on lu avant que je rajoute cette note,
j'espère ne pas avoir trop gâché de punch. Désolée encore une fois.
Chapitre 11
Rémus avait vu juste, Javik ne fut pas de retour de la nuit, tout comme il ne la revit pas le lendemain ni les quelques jours qui suivirent. Il n'eut pas trop le temps de s'ennuyer par contre, l'attaque de Celui-dont-on-ne- devait-pas-prononcer-le-nom avait fait plusieurs victimes, au nombre desquelles, on retrouvait en tête de liste les parents de James. Ce dernier était atterré et personne, pas même Lily ne parvenait à le sortir de ses sombres pensées. Sirius, Peter et lui passaient beaucoup de temps avec James au manoir de la famille Potter, on ne voulait pas le laisser seul trop longtemps, de peur qu'il ne fasse quelque chose d'inconsidéré et de stupide tel une vengeance vaine.
Même si l'école était terminée, et que l'été envoyait ses premières journées de chaleur, aucun de membres du groupe le plus apprécié de l'école de Poudlard pendant les sept dernières années, n'avait le c?ur à rire. L'attaque de Vous-savez-qui avait fait plusieurs familles endeuillées et la communauté magique de Grande-Bretagne pleurait plusieurs êtres d'exception.
James se retrouvait maintenant le seul descendant de la lignée Potter qui autrefois fut l'une des plus illustre d'Angleterre. Les jours passaient, la tristesse était toujours présente dans les yeux de James mais graduellement, son esprit comprenait qu'il ne servait à rien de venger la mort de ses parents sans d'abord y être préparé. Lily fut heureuse que James abandonne l'idée de défier en combat singulier le Lord Noir mais le comportement de son fiancé était toujours morose et il s'emportait pour un rien.
Rémus n'avait reçu de Javik, qu'une lettre écrite visiblement à toute vitesse, lui disant qu'elle avait une mission à remplir pour Dumbledore et qu'elle lui écrirait dès que possible. Voilà quatre jours qu'elle était partie, il s'inquiétait pour elle, il se doutait que la mission de Dumbledore devait être directement liée à l'attaque et qu'elle courait sans doute des risques.
Ce matin là, il revêtit la robe blanche qu'il s'était fait faire quelques jours plus tôt, le blanc était la couleur du deuil dans le monde sorcier, comme les funérailles des Potter devaient avoir lieu en début d'après-midi, il aurait le temps d'aller chercher Lily chez ses parents avant de transplaner avec elle jusqu'au manoir des Potter où Peter et Sirius veillaient sur James. Il sonna à la porte du petit cottage de la famille Evan en banlieue de Londres, une grande jeune femme, excessivement mince, il fallait chercher à fond les traits de ressemblance avec Lily qui elle était jolie naturellement. Rémus se doutait qu'il s'agissait de la s?ur de son amie et en eut la confirmation lorsque cette dernière retroussa dédaigneusement les lèvres en s'apercevant que le jeune homme sur le porche portait une robe, signe qu'il appartenait au monde de fou de sa cadette. Lily apparut rapidement et salua froidement sa s?ur avant de suivre Rémus à l'extérieur. Ils trouvèrent un coin tranquille et disparurent dans un pop sonore pour se retrouver dans l'allée menant au manoir Potter.
Quelques minutes plus tard, Peter, Sirius, Lupin, précédèrent James qui tenait la main de Lily dans un étau, de peur sans doute de voir son soutien moral s'envoler. Tous marchèrent en silence, vêtus de blanc dans le jardin qui embaumait merveilleusement bon en ce début d'été. La mère de James adorait travailler tranquillement dans ce jardin qui était sa fierté, après son fils bien sûr et tous en eurent un pincement au c?ur. Des larmes coulaient en torrent sur les joues de James et les yeux de Lily étaient emplis d'eau. La cérémonie se ferait derrière un petit bosquet d'arbres où Dumbledore avait tout préparer déjà, une centaine d'amis et de connaissances attendaient dans une petite clairière qui abritait les tombes de certains des descendants Potter.
Les funérailles sorcières étaient très différentes de celles des moldus, on ne priait pas en silence devant les corps des défunts, on échangeait des anecdotes, on parlait des hauts faits réalisés par les disparus, on revivait certains de leurs moments les plus heureux. À tour de rôle, chacun allait toucher à la baguette des êtres perdus à jamais, dans l'espoir qu'une partie de leur sagesse nous soit transmise. Les baguettes avaient la place d'honneur dans de belles boîtes recouvertes de velours rouge, couleur de la famille Potter où des tas d'inscriptions runiques étaient inscrites. Deux immenses portraits des disparus encadraient l'hôtel de marbre où présidaient les baguettes. Les gens passaient devant les portraits et échangeaient avec les personnages animés, leur rendant un dernier hommage souvent troublant et émouvant.
Rémus se tenait un peu à l'écart, comme plusieurs, il n'aimait pas particulièrement ce genre d'évènement, il était accoté à un des arbres à l'arrière, observant la foule de sorcier évoluant devant lui. Il y avait plusieurs des grands sorciers du temps, Dumbledore y était également, ainsi que Janus Reyk qui avait quitté son domaine aux fin fonds du monde pour assister à cette cérémonie. Ils s'étaient salués un peu plus tôt mais ils n'avaient pu se parler, monsieur Reyk étant sans cesse salué par d'autres sorciers présents. Lupin était triste pour son ami, le jour même qui devait être l'un des plus beau de sa vie, la soirée de ses fiançailles, ses parents se faisaient tuer de façon atroce et cruelle par la pire espèce de mages que la terre est portée.
Il changea de position, appuyant son épaule gauche contre le tronc de l'arbre et croisant les chevilles, son esprit était vide et il ne fit pas l'effort de le remplir, une autre fois. Il sentit une main se poser sur son épaule droite, il se retourna rapidement pour apercevoir Javik qui venait de se joindre à eux. Sans même réfléchir, comme par instinct, il la prit dans ses bras, se réconfortant de sa présence. Ils se quittèrent peu après, conscient que ce n'était ni le lieu ni le temps pour les cajoleries et les effusions de joie. Il la regarda, elle avait passé une tunique blanche sans manche par-dessus un pantalon immaculé, ses cheveux étaient toujours tressés mais elle avait regroupé quelques tresses et les avait noué mollement pour retenir les autres. Elle paraissait fatiguée, son teint était pale et ses yeux étaient plus petits que d'habitude mais elle était en un seul morceau et ne semblait pas blessé. Elle sourit de le voir l'inspecter du regard ainsi et il s'en sentit stupide mais elle le ramena bientôt, saisissant sa main et l'entraînant vers le flot de sorciers.
Ils allèrent tout de suite porter les sympathies de Javik à James qui fut très heureux de la voir, ils se serrèrent longuement dans les bras l'un de l'autre, James cherchant du réconfort et du courage, Javik tentant de lui en donner. Rémus pu voir la jeune femme murmurer des paroles à l'oreille de James, se dernier h¸hochant la tête en guise de réponse. Il s'était remis à pleurer doucement, Lily également, elle fut la seconde à être consolé par Javik puis finalement, James et Lily se retrouvèrent pour ne plus se quitter de la journée. Javik alla ensuite jusqu'à l'hôtel, saluant quelques invités au passage, là elle retrouva Dumbledore et son père, ils discutèrent quelques instants puis Rémus vit Javik hocher la tête. Elle se retourna et lui fit signe d'aller chercher James, ce qu'il fit. Dumbledore demanda la parole et lorsqu'il obtint le silence il discoura :
« - Une très vielle légende celte disait que chaque homme sur terre se voit attribuer une étoile à sa naissance mais que celle-ci ne brille de tous ses feux qu'une fois l'âme retournée au ciel. Javik et Janus Reyk on pensé que peut-être tu voudrais savoir lesquelles sont tes parents pour que tu puisses savoir d'où ils veillent sur toi. »
Il avait parlé directement à James qui tenait toujours la main de Lily dans la sienne. Javik et son père fermèrent les yeux et tous les gens présents ne virent que leurs lèvres bouger mais n'entendirent aucun son. Javik entrouvrit lentement les bras, soudain, ce fut comme si le soleil s'éteignait d'un coup sec, laissant la place à son épouse la lune prématurément, les étoiles apparurent à tour de rôle dans la voûte céleste. Des exclamations de surprises se firent entendre de partout dans l'assistance. Javik et Janus Reyk continuaient de réciter des prières muettes, les constellations défilèrent au dessus des têtes levées, puis tout s'arrêta. On pu voir deux étoiles briller l'une à côté de l'autre, comme auréolées de l'âme même des parents de James. Le spectacle était magnifique, magique mais comme tout à une fin, graduellement, la noirceur de la nuit refit place aux rayons du soleil.
Alors que tous s'émerveillaient encore du spectacle qu'ils venaient de voir, Rémus vit Janus empêcher sa fille de s'écrouler en la soutenant à la dernière seconde, Dumbledore l'aida également et avant que Rémus n'ait eu le temps de diriger un premier pas vers eux, les trois sorciers avaient transplané Rémus couru avec Sirius qui n'avait rien manqué de la scène jusqu'à la maison des Potter, endroit logique où transporter une jeune femme à bout de force. Mais personne ne s'y trouvait, Lupin rageait, une fois de plus, elle quittait sans prévenir ni donner un indice du moment de son retour, ni du lieu où la retrouver.
Quelques jours après les funérailles des Potter, Rémus accompagnait James pour son leur inscription à l'école de sorcellerie et de magie de niveau supérieur qui avait élu domicile en plein c?ur d'Edimbourg. James et Rémus étaient les deux seuls Maraudeurs à vouloir continuer leur scolarité mais pour des raisons différentes. James lui ne l'avouait pas publiquement mais il espérait pour en apprendre un peu plus pour que le jour où il se retrouverait devant le Seigneur des Ténèbre, il puisse lui faire payer cher la mort de ses parents. Rémus lui espérait qu'un jour peut-être on le laisserait enseigner et pour ça une scolarité avancée était requise. Sirius lui avait décidé de prendre une année sabbatique, profiter de la vie et de ses bontés, quant à Peter, il n'avait pas de projet précis mais cela ne lui importait pas vraiment. Lily avait été accepté à l'Institut d'Enchantements Moderne et ferait sa rentrée en même temps que son compagnon et que Rémus mais étudierait sur un campus différent. En chemin, James s'arrêta dans une agence immobilière sorcière, il désirait vendre le manoir Potter, il ne pouvait tolérer de rester dans cet endroit. Plusieurs personnes dont ses amis avaient tenté de lui faire changer d'idée, le priant d'attendre un peu, qu'il s'agissait sans doute d'un coup de tête qu'il regretterait par la suite mais James avait la tête dure et il ne démordait pas de cette idée.
Une fois leur inscription terminée, ils décidèrent d'aller rejoindre Sirius et Lily qui magasinaient sur le Chemin de Traverse. Ils les retrouvèrent en transplanant au chaudron baveur puis en les cherchant dans la folle qui envahissait les rues marchandes. Lily et Sirius bavardaient tranquillement à une table du Glacier en mangeant une glace. Rémus et James se joignirent à eux et ils parlèrent de tout et de rien, évitant les sujets épineux devant James, lorsque Sirius se leva d'un bond, gesticulant comme un dément. Rémus repéra dans la foule la raison des moulinets de bras de Sirius, Javik les avait vu également et s'avançait rapidement vers eux, un grand sourire aux lèvres.
« - Quelle belle trouvaille, moi qui déteste les foules, si à chaque fois que je suis prise dans l'une d'elle je tombais sur des gens aussi bien que vous, je prendrais de bain de foule à tous les jours. »
Les quatre amis rirent de la réplique de Javik et cette dernière fut invité à prendre place à leur table, Rémus fut rapide comme l'éclaire et lui proposa sa chaise et quitta en chercher une autre pour l'installer à son côté. L'intention n'avait berné personne et James et Sirius le taquinèrent un peu mais Lupin en avait cure, il pouvait enfin passer du temps avec Javik et il comptait bien en profiter même s'il aurait préféré être seul avec elle.
« - Comment vas-tu, tu nous a fais une belle peur l'autre jour à Rémus et à moi ?, demanda Sirius
Beaucoup mieux, j'avais pas beaucoup dormi les quelques jours précédents et .
T'as besoin que de quelques heures par nuit, la coupa Lily, comment. ?
En fait, j'avais pas dormi depuis trois jours, avoua Javik, Dumbledore m'avait demandé de lui rendre un petit service, chose que je m'empressai de faire pour pouvoir être le plus tôt possible avec vous.
Ce fut très apprécié, je t'en remercie beaucoup, déclara James alors que la tristesse vit un bref retour dans ses yeux.
C'était rien, déclara à son tour Javik en lui souriant doucement.
Où étais-tu depuis ? » demanda Sirius.
Cette question brûlait Rémus depuis qu'il l'avait vu mais il n'avait osé, de peur que sa question ne soit mal interprétée. Il regarda tout de même Javik avec intérêt, attendant sa réponse.
« - Disons que ma fatigue a demandé quelques jours de repos, mon père et Dumbledore m'ont amené dans le loft de ma famille à Londres pour que je reprenne mes forces. Mon père me surveillait comme si j'étais de nouveau une enfant de trois quatre ans, c'est fatiguant à la longue, il y avait longtemps qu'il ne m'avait pas contrôlé ainsi mais en même temps s'était bien, il était inquiet pour rien comme la plus part du temps mais bon. »
Ils discutèrent ainsi, laissant le temps filer lentement sans tenter de le retenir, profitant de la belle journée et du fait d'être entre amis. Mais trop tôt au goût de chacun, il fallut se quitter, James raccompagna Lily chez elle, Sirius qui vivait maintenant avec James prit de l'avance et Javik retournait dans son loft. Alors que tous se saluaient, que James et Lily quittaient déjà par la porte du Chaudron Baveur et que Sirius transplanait, Javik retint Rémus par le bras qui avait fait le premier pas vers la sortie, résolu à la quitter encore.
« - T'a quelque chose de prévu pour le souper ? »
C'est drôle comment une simple question pouvait redonner joie et espoir à un c?ur qui désespérait quelques secondes auparavant. Évidement qu'il acceptait son invitation et c'est ainsi qu'elle l'entraîna dans les rues moldues de Londres, discutant avec lui des projets futurs des leurs amis. Bientôt, ils arrivèrent devant un vieil immeuble qui ne payait pas mine de l'extérieur mais lorsque Rémus pénétra à la suite de son amie à l'intérieur, il du admettre que c'était un merveilleux pied à terre au centre-ville. Il s'agissait en fait d'une immense pièce unique, séparée uniquement par quelques paravents et une salle de bain fermée. Janus Reyk lisait tranquillement dans un fauteuil dans un coin où les rayons du soleil lui permettaient encore de lire. Il se leva et vint accueillir sa fille et son ami.
« - Bonsoir Rémus.
Bonsoir Monsieur
Je l'ai invité à manger, j'espère que cela ne te dérange pas père ?, intervint Javik
Point du tout, je dois retrouver une vieille amie pour le repas, vous serez entre jeune, pas de vieux croûton comme moi pour vous chaperonner. », les taquina-t-il.
Javik ne sembla pas relever la plaisanterie et fit comme si elle n'avait rien entendu tandis que les oreilles de Rémus étaient devenues rouges. Janus Reyk quitta bientôt, laissant effectivement Javik et Lupin seuls.
« - Bon, j'ai faim, qu'as-tu envie de manger ?, demanda Javik
Peu m'importe, je ne suis pas difficile.
Mais encore. Voyons voir ce qu'il y a dans la glacière, hum. sauté aux légumes sur un nid de nouilles, ça te va ? »
La proposition fut acceptée par le jeune homme et tout deux mirent la main à la pâte pour la confection du repas. Javik avait visiblement plus de dons culinaires en elle que le pauvre Rémus mais il tentait de lui nuire le moins possible. Au bout d'un moment il abandonna et la laissa faire, il alla préparer la table et mit les couverts pendant qu'elle claquait des doigts et que de la musique venue d'il ne savait où se fit entendre. Javik était d'humeur joyeuse, elle fredonnait doucement et il la vit même balancer les fesses et la tête au rythme du morceau qui jouait. Il sourit de la voir ainsi, elle semblait bien, à l'aise, il aimait pouvoir partager ces petits moments de la vie quotidienne avec elle.
Le repas fut bientôt prêt et ils le mangèrent en continuant leur discussion sur l'avenir projetée de leurs différents amis.
« - Mais toi, que voudrais-tu faire ?, demanda Javik. Où te vois-tu dans, disons, vingt ans ?
J'aimerais bien être enseignant mais je sais qu'il va falloir que j'en laisse passer des lunes avant que le Ministère n'accepte de me laisser un tel poste.
Garde espoir, les gens et les mentalités finissent toujours par changer. Et dans vingt ans ?
Ah, c'est loin vingt ans mais je m'imagine assez bien en train de lire un bon livre près d'un bon feu dans le salon d'une petite maison bien à moi.
Arrête, tu vas me dire que tu vois de jolies petites fleures dans les parterres devant la maison, un grand arbre dans la cour arrière, le chant des oiseaux le jour et celui des criquet le soir. C'est pas trop fleure bleue pour toi ce genre de vision ?
Peut-être, admis Rémus avec le sourire, mais qu'est-ce qu'il y a de mal à vouloir une maison, une profession, des loisirs et une femme que l'on aime ?
Oh, maintenant tu te vois marié. On peut savoir qui sera l'heureuse élue, je la connais, je serai invitée au mariage j'espère ?, le taquina Javik un sourire malicieux dans le visage.
J'espère en effet que tu seras présente au mariage, déclara Rémus la tête basse presque en murmurant. Je ne me marierai avec personne d'autre que toi. »
Il avait terminé sa phrase en relevant la tête et en plongeant son regard dans celui de la jeune femme qui ne souriait plus à présent. Elle cherchait visiblement quelque chose à dire et Rémus regretta aussitôt d'avoir dit ce qu'il pensait. D'un autre côté, il fallait qu'il soit fixé, quelques jours plus tôt, elle lui chantait une merveilleuse chanson, lui avouant éprouver quelque chose pour lui, puis il y avait eu cette série si délicieuse de baisers, et maintenant, elle agissait comme elle l'avait toujours fait avec lui, en AMIE. Elle le fixait toujours dans le blanc des yeux ce qui le mit encore plus mal à l'aise, puis elle enchaîna :
« - Rémus, penser au mariage est peut-être un peu précipité dans le cas présent... Une relation normale avec moi est impossible, cependant, je crois que nous avons franchi ensemble un pas qui nous empêche de prétendre qu'il ne s'est rien passé, peut-être serait-il plus sage que l'on laisse le temps agir et voir où cela nous mènera.
Qu'est-ce que tu veux dire au juste ? Tu veux que l'on joue les simples amis ? Tu m'ouvres un peu ta porte pour mieux me la refermer sur les doigts ?
Je ne regrette pas ce qui c'est passé le soir du bal entre nous, loin de là, entends moi bien. Cependant, il serait illusoire de croire que je pourrais t'offrir tout ce que tu as rêvé. La situation actuelle va m'amener à voyager encore plus, je serai rarement au pays alors encore moins au près de toi. Je ne serai pas ce que l'on pourrait appeler une petite amie parfaite Rémus. De là, je ne peux te laisser t'attacher trop à moi, pour l'instant du moins.
Pas trop m'attacher à toi, c'est déjà trop tard Javik, je te l'ai déjà dit.
Rémus, tu as à peine 18 ans, d'accord, bientôt 19, tu es en plein dans l'âge où l'on veut explorer le monde, apprendre de nouvelles choses, essayer tout deux fois au moins. Pourquoi attacherais-tu un poids mort à ta cheville alors que la vie te tend les bras ?
Parce que c'est ce que je veux, c'est toi que je veux. Je sais que je devrai prendre uniquement ce que tu pourras me donner et ne pas m'en plaindre puisque tu m'auras averti mais je t'en prie ne crois pas que mon âge influence ma volonté.
T'es sans aucun doute le jeune homme le plus mature que je connaisse Rémus, tout ce que j'espère c'est que tu ne regrettera jamais d'avoir attendu et d'être passé à côté de plein d'opportunité.
Passer à côté des choses de la vie m'importe peu, en autant que je passe pas à côté de l'amour, je ne te laisserai pas m'abandonner derrière toi Javik. Tu veux du temps, je t'en donnerai, tout le temps que tu désiras, l'éternité si tu veux mais je suis bien décidé à me faire aimer de toi. », conclut Rémus très sûr de lui.
Javik souriait doucement, les pieds devant elle dans le fauteuil en face de celui qui venait une fois de plus de lui déclarer son amour inconditionnel. Après un moment, elle se leva et alla à la fenêtre, lui tournant le dos, elle regarda un peu le ciel puis se retourna et l'invita à la rejoindre, ce qu'il fit sans se faire prier. Ensemble ils sortirent sur le balcon, regardant le ciel main dans la main.
Rémus les regardait mais d'un regard absent, ses pensées étaient confuses. De plus, il aurait tellement aimé pouvoir la serrer dans ses bras, il réfléchissait à la façon de l'approcher, de l'amener à se blottir tout contre lui. Son cerveau devait fonctionner à plein régime et faire énormément de bruits car Javik se retourna soudain vers lui et lui sourit malicieusement, de ce sourire qu'elle affichait toujours lorsqu'elle réussissait à percer les méandres de son esprit. D'un mouvement de sa main droite, elle métamorphosa la chaise de patio qui traînait dans un coin du balcon en une chaise longue suffisamment grande pour les accueillir tout les deux.
Rémus s'y glissa en premier, puis elle vint se blottir entre ses bras. Il en soupira d'aise, heureux d'enfin l'avoir pour lui tout seul. Ce fut une nuit magnifique, où ils n'eurent pas à prononcer de parole qui aurait de par leur nature prosaïque rendu un piètre hommage à la beauté du moment. La nuit était douce, le ciel éclairé par un quartier de lune, le temps semblait s'être arrêté, comme fixer dans l'éternité comme un témoignage d'accréditation à un bonheur encore fragile mais qui rêvait d'un futur clément.
Tout était parfait, comme dans un rêve si doux, alors pourquoi ce sentiment de contrariété, quelque chose clochait tout à coup mais il n'aurait pas pu dire quoi exactement. Visiblement, Javik ressentait la même chose car il l'avait sentit se contracter tout contre lui. Les sens surdéveloppés des deux jeunes gens étaient aux aguets, guettant le moindre signe de ce qui venait perturber leur bonheur précaire.
Javik se défit de son étreinte, à regret remarqua-t-il, c'était au moins cela, pensa-t-il. Elle se releva et se dirigea vers le muret qui délimitait le balcon, elle se pencha vers l'avant et il la vit se concentrer sur ce qu'elle ressentait. Il se leva également, cherchant avec elle ce qui clochait. Javik fit une moue et se dirigea directement vers le mur, il la regarda faire médusé, elle lui sourit mais continua son escalade à main nue de la distance qui la séparait du toit de l'immeuble. Comment faisait-elle pour être aussi souple et aisé dans ses mouvements, une personne de sa corpulence éprouvait très souvent des difficultés à simplement gravir des marches ou faire de l'exercice, elle, il ne l'avait même jamais vu essoufflée, un autre des mystère qui l'entourait. Il fut tiré de ses pensées par l'apparition de la tête de Javik qui dépassait du toit. Son regard était grave et inquiet, elle lui tendit la main pour l'aider à grimper à son tour, il fut presque soulevé complètement par le coup de main de son ami.
Une fois sur le toit, il comprit se qui n'allait pas, très loin à l'ouest un rond de fumée se faisait voir par le clair de lune, étonnant pour la période de l'année, encore plus étrange était la couleur de cette dite fumée, verte. Sans même un mot et d'un commun accord ils décidèrent d'aller voir de quoi il en retournait, sachant au fond d'eux ce que signifiait cette marque, qui en était la cause et qu'ils arriveraient sûrement trop tard pour faire quoi que ce soit. Ils transplanèrent ensemble, ils n'étaient pas les seuls à avoir eu cette idée, déjà des Aurors et des membres du Ministère étaient à l'action, modifiant la mémoire des moldus présents. Janus Reyk était également présent, cherchant dans les débris de ce qui avait dû être un immeuble peu de temps avant. Javik et Rémus se précipitèrent vers lui mais un Auror leur barra le chemin :
« - Madame Monsieur, svp, allez voir le monsieur juste là, il va tout vous expliquer ce qui c'est passé.
Pas la peine, nous ne sommes pas moldus, dit Javik en souriant de la méprise.
Ah, désolé, comme vous êtes habillés comme eux. Peu importe, il serait préférable que vous ne restiez pas dans le coin, ce n'est pas encore sécurisé.
On peut aider. », décréta Javik, qui déjà entraînait Rémus vers son père.
Janus Reyk sourit en les voyant arriver mais son regard était triste, son visage couvert de trace de suie, ses vêtements déchirés. Javik s'inquiéta aussitôt :
« - Père, ça va ?, qu'est-ce qui est arrivé.
Le mage noir et ses acolytes, expliqua bien inutilement le vieil homme, ils ont eu apparemment Betty Lodge mais on ne retrouve nulle part son corps.
Ils l'ont enlevé. Termina Javik, Pourquoi ?
Sans doute à cause de ses recherches au Ministère. »
Javik hocha la tête, comprenant les propos de son père qui pourtant médusait encore Rémus. La discussion entre le père et la fille fut interrompue par l'arrivée d'un chef d'escadrille d'Aurors qui tenait à parler à part avec Janus Reyk. Javik présenta l'arrivant à Rémus comme étant Alastor Maugrey, un farouche combattant des forces du mal. La discussion entre les deux ne dura pas longtemps, très vite Janus revint vers sa fille et son ami et les amena à part, ils quittèrent les lieux de l'attaque laissant les employés du Ministère faire leur travail. Il était tard maintenant et Javik offrit de raccompagner Rémus chez lui, il refusa l'offre disant qu'il était un grand garçon maintenant. La réplique fit rire Javik qui l'embrassa doucement sur la joue et lui recommandant d'être prudent, avant de disparaître avec son père.
Rémus rentra ce soir-là heureux du déroulement, lent d'accord mais au combien satisfaisant de sa relation avec la jeune femme. Il s'endormit en pensant à elle, rêvant d'elle, rêvant d'eux. Au matin, c'est le bruit d'une chouette essayant de le réveiller qui le tira du monde des rêves. Une missive lui était adressée, il reconnut de suite l'écriture parfaite et appliquée de Javik. Son c?ur se serra, il savait ce qu'il y aurait d'écrit et redoutait de l'ouvrir. Il eut confirmation de ses pressentiments :
Cher Rémus,
Je repars de nouveau en mission. Je ne sais quand je serai de retour. Prends soin de toi et des autres, ne fais rien d'irréfléchi et je t'en pris, soi prudent. Je te donne des nouvelles dès que je le pourrai.
Attention à toi, je sais que tu n'es plus un gamin mais tout de même.
Javik
Il du attendre près d'une semaine avant de recevoir une autre lettre de la part de son amie, elle l'assurait qu'elle allait bien et le suppliait presque encore une fois de bien faire attention à lui. Cela aurait pu être fatigant et redondant mais au moins cela prouvait qu'elle tenait à lui. Bientôt, il du commencer à refaire sa malle et à penser à quitter la maison de ses parents, ils iraient vivrent avec James et d'autre étudiants dans un appartement sur le campus de l'école supérieure de magie. Il en était à placer lentement ses vêtements, ralentit par les affres de la dernière pleine lune qui avait eu lieu la nuit d'avant. Il entendit les pas dans l'escalier, sûrement sa mère qui lui montait des piles de vêtements propres. Ses sens encore éveillés, il reconnu l'odeur caractéristique de son amie, il se précipita aussi vite que ses membres endoloris le lui permettaient jusqu'à la porte pour lui ouvrir. Elle avait à peine eut le temps de lever la main pour tenter de frapper, elle sourit tendrement de l'empressement de son compagnon. Il la fit entrer sous le regard moqueur de son père qui les épiait du bas de l'escalier.
Il lui fit une place sur son lit pour qu'elle puisse s'asseoir mais elle refusa prétextant devoir quitter bientôt, ce qui attrista le jeune homme qui s'assombrit quelque peu.
« - J'étais simplement venu voir comment tu allais, la nuit dernière ne t'a pas causé trop de problème ?
Non, pas plus que d'habitude, avoua-t-il, je commence à être habitué tu sais.
J'imagine.
Tu repars pour combien de temps, demanda Rémus ne voulant pourtant pas entendre la réponse.
J'en sais vraiment rien, c'est d'ailleurs la vraie raison de ma venue. Dumbledore m'a demandé de lui rendre un autre service mais celui-ci risque d'être plus long à effectuer et plus difficile.
Par difficile, tu veux dire plus dangereux ?
C'est possible en effet, admit la mine base Javik, mais je crois tout comme lui que c'est important, cela pourrait être d'une aide considérable dans le combat contre le Lord Noir.
Évidement, tu ne peux m'en dire plus.
Poser la question c'est d'y répondre soit même, philosopha Javik.
Ouain », admit à contre c?ur Rémus.
L'entretient se termina bien trop vite au goût du jeune lycanthrope et comme toujours, elle disparue, le laissant là à espérer son retour.
Il s'en passa du temps avant qu'il n'eut la joie d'avoir de nouveau de ses nouvelles. Écrire était dangereux, ils pouvaient être interceptés et cela pouvait compromettre la mission de la jeune femme. Le judas aurait pu être utile mais Javik émettait des doutes, les modifications n'étaient pas sûres à cent pour cent. Il du donc attendre, espérant à tous les jours, voir un hibou descendre vers lui ou encore la sentir approcher. Il avait commencé ses nouvelles études avec James depuis trois semaines lorsqu'elle fit une brèves visite à leur nouveau logement. Là encore, il resta sur sa faim, elle était arrivé sur l'heure du souper, alors que Lily et les autres Maraudeurs mangeaient avec eux. Il n'avait pas pu être seul avec elle, ils échangèrent bien quelques regards mais cela n'était pas suffisant. Durant toute la période où elle fut là, tous parlèrent des récentes attaque de Vous-savez-qui et des pertes de plus en plus nombreuses pour la communauté magique. Javik restait muette comme une tombe sur le fond de sa mission mais on pouvait très bien voir qu'elle était très fatiguée. Elle quitta soudainement ce soir-là ne laissant encore aucun indice sur le moment de son retour.
Le temps passa encore, pour tenter de la chasser de son esprit pendant qu'il était en cours, Rémus écrivait à tous les soirs de longues lettres à Javik que jamais il n'envoyait, les gardant jusqu'à son retour. Lui et James apprenaient énormément et appréciaient leurs cours qui n'avaient rien à voir avec ce qu'ils avaient pu apprendre à Poudlard. Lily aussi évoluait rapidement dans ses apprentissages, Sirius avait fini par s'inscrire avec eux, il avait du flagorner et étudier doublement pour rattraper le reste de la classe. Seul Peter semblait ne rien vouloir faire et lorsque l'un des autres Maraudeurs lui signifiait qu'il ne serait jamais de taille à affronter Vous-savez-qui le moment venu, il répétait continuellement qu'il se savait pas de niveau et que jamais il serait assez imbécile pour prétendre pouvoir batte le Mage noir.
Les progrès des étudiants étaient applaudit par leurs professeurs mais quelqu'un d'autre aussi s'intéressait à eux. Un soir où James et Lily se bécotaient dans l'un des divans du l'appartement des garçons et que Rémus et Sirius s'affrontait dans une partie d'échec version sorcier, on cogna à la porte. Sirius alla ouvrir, croyant sans doute qu'il s'agissait de sa dernière conquête mais il fut tout aussi surpris que les autres de découvrir derrière la porte un vieil homme avec une longue barbe argenté et des lunettes en demi-lune reposant sur un nez aquilin. Dumbledore n'était venu seul, Janus Reyk ainsi que Alastor Maugrey l'accompagnaient. Après avoir insonorisé la pièce correctement et s'assuré qu'ils ne seraient pas dérangés, Dumbledore leur expliqua la raison de leur venue. Ils parlèrent pendant quelques temps de la création d'un certain groupe de résistants qui avaient espoir de venir à bout du pire mage noir de l'histoire d'Angleterre. Tous acceptèrent de se joindre à cet « ordre » et chacun prit connaissance du rôle qu'ils auraient à y jouer.
Alors que leurs invités quittaient, Rémus retint Janus Reyk et le prit à part pour lui demander :
« - Dites moi, Javik fait partie de l'Ordre ?
Qu'est ce que tu en penses ?, demanda-t-il doucement
Bien sûr., admit Rémus, Vous en avez des nouvelles ? Ne pu-t-il s'empêcher de demander.
Quelques fois mais rien de précis, désolé. »
Il paraissait vraiment sincère.
Une autre simple missive, deux phrases à peine suivit quelques jours plus tard, Rémus pensa à raison que Janus avait incité sa fille à écrire plus souvent, il en fut un peu déçu, il aurait aimé que cela vienne d'elle nous pas qu'elle se sente obligée de lui donner de ses nouvelles. Une amertume s'installait tranquillement dans le c?ur du jeune homme.
Un soir, alors qu'ils avaient tous rendez-vous au « siège social de l'ordre », il fut surpris de la voir discutant avec Dumbledore dans un coin retiré du séjour de la maison les accueillant. Elle le sentit car elle se retourna et le fixa, visiblement, personne ne l'avait averti qu'il y avait de nouvelles recrues, elle leva un sourcil et se retourna vers Dumbledore pour le questionner sur la présence de Maraudeurs et de Lily dans ces lieux. Rémus vit facilement qu'elle n'était pas d'accord malgré les arguments de Dumbledore, leur discussion était chuchotée et seulement eux pouvaient s'entendre. Rémus se sentit encore plus frustré, elle ne les croyait pas assez puissants ou pas digne de faire partie de l'ordre, il rageait, verrait-elle un jour qu'il était maintenant un homme, que le gamin était loin derrière. Son sang bouillait et à voir Sirius et James, ils devaient penser un peu la même chose.
Bientôt la réunion commença, Lily et les Maraudeurs prirent les places qui leur avaient été attribuées lors de leur première rencontre quelques semaines plus tôt. Javik elle resta debout, adosser au mur, derrière son père, jetant parfois des regards à Rémus qui tentait de les éviter. Elle aussi s'assombrit et bientôt elle cessa d'essayer d'obtenir son attention. La réunion avait été planifiée pour tenter de trouver une tactique nouvelle de défense et pour donner à tous l'information qui arrivait de partout par tous ceux que Dumbledore avait déployé pour la ramener. Ce fut le tour de Javik de parler, elle s'avança dans la lumière, près de la table et expliqua ce qu'elle savait :
« - Vous-savez-qui a envoyé une dizaine de mangemorts à la recherche d'un groupe de dissidents de la tribu des Huroils.
Des Huroils ? demanda Maugrey. Qu'est-ce que c'est au juste ?
Rien de bon pour nous, confirma Dumbledore, ce sont des trolls d'une tribu qui se voulait pacifique il y a quelques années mais suite à une brouille avec le Ministère, certains de leurs membres ont repris leurs penchants à la bestialité et à la violence.
Oui et j'ai malheureusement eu l'occasion de les voir à l'?uvre, avoua Javik qui semblait soudain dégoûtée. Pour une raison qui m'échappe encore, les serviteurs du Lord Noir avaient envoyé un éclaireur qui s'est fait débusquer par trois trolls, le spectacle fut horrible, je vous passe les détails. Ne trouvant que les restes de leur compagnon le lendemain matin, les autres mangemorts rebroussèrent chemin. Cependant, il a fort à parier que Vous-savez-qui en enverra d'autres qui cette fois prendrons garde de rester en tout temps groupés.
Tu les as vu attaquer le mangemort ? demanda Sirius une lueur d'excitation dans les yeux.
Oui, confirma Javik, je m'aimerais pas me retrouver dans les pattes de ses créatures, non merci.
Pourtant tu devais être près d'eux pour tout voir, demanda à son tour James.
J'étais moi aussi embusquée, j'ai sans doute eu plus de chance que ce malheureux. Non pas que je regrette sa mort mais par Morganne et toutes les fées, personne ne mérite ce qu'ils lui ont fait. »
La colère de Rémus diminua quelques peu, il venait de se rendre compte à quel point elle mettait continuellement sa vie en jeu. Il savait bien que ses missions étaient dangereuses mais à ce point. Elle parlait et ses yeux avaient une lueur terrifiante, comme s'ils avaient vu la pire chose de la terre, vu toutes les souffrances du monde. Il tenta de faire l'inversion dans sa tête, si c'était lui qui prenait tous ces risques et qui voyait toutes ces atrocités, ne voudrait-il pas la préserver de cela également ? Le comportement de Javik s'expliquait un peu mieux à la lueur de ses déclarations. La réunion se termina avec quelques nouvelles missions pour quelques uns d'entre eux. Tout le monde quitta tranquillement, s'attardant parfois à discuter avec d'autre membre. Rémus tentait à présent de capter le regard de Javik, il voulait lui parler, il le devait mais elle semblait le fuir. Il se résigna donc à quitter avec Lily et James qui l'attendait près de la porte, il jeta un dernier coup d'?il derrière lui, ne la voyant nulle part, il quitta en rongeant son frein.
Lorsqu'il fut de retour chez lui, il fut content d'être seul, Sirius était parti pour une petite ronde de reconnaissance avec un autre membre et James passait la nuit avec Lily. Lorsqu'il arriva sur le palier de son logement, elle était là, assise devant la porte, l'air songeuse. Elle se tassa pour le laisser ouvrir la porte et lorsqu'il pénétra chez lui, il la vit attendre sous le porche, attendant d'être invitée.
« - Entre donc, lui dit-il sur un ton qui se voulait un peu trop sec.
Suis-je la bienvenue ?, dit-elle sans bouger
Toujours. » finit-il par dire dans un soupire accompagné d'un sourire.
Elle entra et l'atmosphère se détendit un peu mais elle restait sombre, non pas de colère mais plus d'inquiétude. Ils se regardèrent longuement cherchant les réponses tant voulues dans les yeux de l'autre. Javik finit par baiser la tête et l'hocha lentement, elle tendit lentement la main à Rémus qui la prit, elle l'approcha à elle doucement. Elle leva la main jusqu'à son visage où une petite barbe naissance se faisait voir, elle glissa les doigts sur sa joue en continuant de hocher la tête.
« - Promets-moi d'être très prudent Rémus, les membres de l'ordre seront les premiers à être visé quand les combats commenceront réellement.
La guerre est déjà débutée Javik.
Non, pour l'instant, il n'y a que le Lord Noir qui attaque et il ne se doute pas encore que l'ordre existe, dès qu'il le saura, il vous traquera tous sans répit pour avoir osé vous lever contre lui. Promets Rémus, je t'en supplie, ne fais pas de folies, je ne supporterais pas qu'il t'arrive quelque chose, avoua-t-elle
Je te le jure », promit Rémus en appuyant son front sur celui de la jeune femme.
Cette promesse s'étira dans une étreinte, puis une caresse, puis un baiser et un autre, puis encore un autre. Mais comme toute les fois au paravent, elle finit par s'en aller, à regret d'accord mais quand même.
Il ne la revit pas avant un autre mois, il se faisait beaucoup de soucis pour elle, les mangemorts et leur maître étaient très actifs et les morts sorciers et moldus étaient de plus en plus nombreux. Une nuit, alors qu'il tentait de sentir de nouveau la tendresse de ses doigts sur sa peau, il fut interrompu dans ses fantasmes par le bruit de quelque chose qui frappait à sa fenêtre de façon régulière. Avec beaucoup de précaution, sa baguette en main, il écarta les rideaux pour voir ce qui était la cause de ce dérangement. Il la vit là, elle lançait des cailloux à sa fenêtre, lorsqu'elle le vit, elle cessa aussitôt, il ouvrit, un sourire béat sur la figure.
« - Puis-je monter monsieur Lupin ?, chuchota-t-elle dans la nuit noire
Tu sais, nous avons une porte à laquelle tu pouvais frapper, dit-il d'un ton moqueur.
Je sais mais je ne voulais pas réveiller personne.
Et moi alors ?
C'est vrai, mes plus plates excuses Monsieur Lupin. »
Et elle fit mine de partir, il sourit et l'appela à voix base, puis il la vit disparaître et il sursauta, se cognant la tête sur le rebord de la fenêtre en la sentant derrière lui. Elle riait doucement, il se retourna, une main sur la tête, pour la regarder. Elle avait de profonds cernes sous les yeux qui eux étaient soucieux, son teint était pale et ses cheveux tellement emmêlés qui doutait qu'une brosse ordinaire suffirait à les défaire. Ses vêtements étaient aussi dans un piteux état, elle semblait avoir la même opinion que lui car elle s'observait en hochant la tête :
« - Je sais, je suis loin d'être prête pour la bal.
Dure journée ?, demanda-t-il concerné.
Je dirai plus dure semaine mais bon. J'étais dans le coin et je me suis dis que peut-être tu accepterais de me prêter ta chambre de bain ainsi qu'un refuge pour la nuit, demanda Javik d'un air suppliant.
Bien sûr, voyons, commençons par la salle de bain qui se trouvera derrière la première porte à ta gauche en sortant de cette chambre qui si vous le désirez vous servira également de refuge.
J'aurais préféré la tranquillité de tes bras mais ça sera l'affaire pareille, déclara-t-elle avec une moue.
C'est une option plus qu'envisageable », déclara à son tour Rémus fou de joie.
Pendant que Javik prenait un bain, Rémus se mit à la recherche de vêtements propres pour la jeune femme. Soudain une lumière s'alluma dans la tête du jeune homme. Peter lui avait offert des boxers et des camisoles « fit all » sorciers pour ses trois derniers anniversaires, pas vraiment d'originalité le Peter mais pour une fois, ils seraient utiles. Ce genre de vêtement prenait la grandeur de ceux qui les revêtaient. Il les sortit de l'un de ses tiroirs, choisit ceux qui n'avaient pas de motifs animés, et se dirigea à pas de loup vers la salle de bain où il frappa à la porte doucement. Javik lui signifia qu'il pouvait entrer, elle s'était drapée dans un grand drap de bain et tentait de coiffer ses cheveux. Rémus prit tout son courage et au lieu de simplement laisser les vêtements, alla vers elle, il se positionna derrière elle et lui enleva la brosse à cheveux des mains. Elle se laissa faire, il prit son temps, aimant la douceur de ses cheveux sur ses doigts. Javik avait fermé les yeux et savourait l'instant. Lupin s'aventura un peu plus près, déposant un chaste baiser à la base de sa nuque et à son grand plaisir, elle se laissa faire, émettant un simple petit gémissement de plaisir. Il continua sa douce torture quelques instants, laissant de côté la brosse devenue inutile et enserrant la taille de la jeune femme.
Soudain, alors qu'il avait trouvé la force de descendre ses doigts plus bas sur sa gorge, elle se cabra. Il cessa immédiatement et ils eurent juste le temps de se séparer avant de voir la tête de Lily dans l'embrassure de la porte, toute endormie mais avec une envie qui l'avait réveillée. Cette dernière fut surprise de trouver sa meilleure amie dans la chambre de bain du logement des garçons puis elle sourit. Alors que Rémus sortait, les joues roses de s'être fait prendre, Javik prit les vêtements et passa devant Lily comme si de rien n'était. Elle retrouva Rémus dans sa chambre qui se retourna poliment lorsqu'elle laissa tomber son drap de bain pour enfiler les vêtements.
Ils prirent ensuite place dans le lit de Rémus, agrandit magiquement pour l'occasion. Ce dernier était fou de joie, il allait enfin pour passer une nuit avec la femme qu'il aimait tout près de lui. Elle se blottit automatiquement dans le creux de ses bras et il l'embrassa doucement sur le dessus de la tête, elle releva son visage vers le sien en souriant tendrement, ils s'embrassèrent doucement, puis passionnément. Lupin laissait son instinct prendre le dessus, il avait tellement envie d'elle, ses mains se firent exploratrices de cette contrée nouvelle et si attrayante, alors que leurs lèvres étaient toujours unies. Puis, soudain, elle le força à s'arrêter :
« - Désolé, lui dit-il, il avait été trop loin et s'en voulait maintenant.
Il n'y a pas d'offense Rémus, je le désire autant que toi, crois-moi. mais je suis trop fatiguée, je n'arriverai pas à me contrôler correctement et ça pourrait devenir dangereux pour toi comme pour moi », lui dit-elle.
Elle semblait vraiment peinée et d'avouer cela lui pesait, c'était visible à l'?il nu. Rémus l'assura qu'il comprenait et ils s'endormirent, serrés l'un contre l'autre. Lorsque Rémus se réveilla sous l'effet des rayons du soleil qui pénétraient par la fenêtre où les rideaux avaient été oubliés d'être retirés, il ne fut pas étonné de ne plus la sentir près de lui, de nouveau elle était partie ne laissant qu'un simple mot :
Merci pour cette nuit. J'avais besoin de te sentir près de moi et te remercie de m'avoir laissé me rassasier de toi, un peu du moins. N'oublie pas que tu m'as promis d'être prudent.
Je tiens à toi
Javik
Elle tenait à lui, bien, il y avait de l'amélioration. Lorsqu'il rejoignit les autres pour le déjeuner, James et Lily le regardaient avec un air moqueur qui intrigua Sirius qui s'empressa de demander pourquoi. James et Lily ne dirent rien, à l'exception de :
« - Elle ne vient pas manger ?
-Déjà partie, répondit Rémus en faisant une moue.
J'espère que tu lui as donné le faire-part pour notre mariage., demanda Lily
Oh, non, déclara Rémus déçu d'avoir oublié
Vous voyez bien qu'il avait autre chose à penser qu'à votre mariage. », ironisa Sirius qui avait compris que Javik avait passé la nuit avec Rémus et en lui faisant un clin d'?il lourd en signification.
Rémus ne prit même pas la peine de répondre, mordant dans la toast que Sirius venait tout juste de remplir de confiture aux framboises, les préférées de Javik ne pu-il s'empêcher de penser.
Chapitre 11
Rémus avait vu juste, Javik ne fut pas de retour de la nuit, tout comme il ne la revit pas le lendemain ni les quelques jours qui suivirent. Il n'eut pas trop le temps de s'ennuyer par contre, l'attaque de Celui-dont-on-ne- devait-pas-prononcer-le-nom avait fait plusieurs victimes, au nombre desquelles, on retrouvait en tête de liste les parents de James. Ce dernier était atterré et personne, pas même Lily ne parvenait à le sortir de ses sombres pensées. Sirius, Peter et lui passaient beaucoup de temps avec James au manoir de la famille Potter, on ne voulait pas le laisser seul trop longtemps, de peur qu'il ne fasse quelque chose d'inconsidéré et de stupide tel une vengeance vaine.
Même si l'école était terminée, et que l'été envoyait ses premières journées de chaleur, aucun de membres du groupe le plus apprécié de l'école de Poudlard pendant les sept dernières années, n'avait le c?ur à rire. L'attaque de Vous-savez-qui avait fait plusieurs familles endeuillées et la communauté magique de Grande-Bretagne pleurait plusieurs êtres d'exception.
James se retrouvait maintenant le seul descendant de la lignée Potter qui autrefois fut l'une des plus illustre d'Angleterre. Les jours passaient, la tristesse était toujours présente dans les yeux de James mais graduellement, son esprit comprenait qu'il ne servait à rien de venger la mort de ses parents sans d'abord y être préparé. Lily fut heureuse que James abandonne l'idée de défier en combat singulier le Lord Noir mais le comportement de son fiancé était toujours morose et il s'emportait pour un rien.
Rémus n'avait reçu de Javik, qu'une lettre écrite visiblement à toute vitesse, lui disant qu'elle avait une mission à remplir pour Dumbledore et qu'elle lui écrirait dès que possible. Voilà quatre jours qu'elle était partie, il s'inquiétait pour elle, il se doutait que la mission de Dumbledore devait être directement liée à l'attaque et qu'elle courait sans doute des risques.
Ce matin là, il revêtit la robe blanche qu'il s'était fait faire quelques jours plus tôt, le blanc était la couleur du deuil dans le monde sorcier, comme les funérailles des Potter devaient avoir lieu en début d'après-midi, il aurait le temps d'aller chercher Lily chez ses parents avant de transplaner avec elle jusqu'au manoir des Potter où Peter et Sirius veillaient sur James. Il sonna à la porte du petit cottage de la famille Evan en banlieue de Londres, une grande jeune femme, excessivement mince, il fallait chercher à fond les traits de ressemblance avec Lily qui elle était jolie naturellement. Rémus se doutait qu'il s'agissait de la s?ur de son amie et en eut la confirmation lorsque cette dernière retroussa dédaigneusement les lèvres en s'apercevant que le jeune homme sur le porche portait une robe, signe qu'il appartenait au monde de fou de sa cadette. Lily apparut rapidement et salua froidement sa s?ur avant de suivre Rémus à l'extérieur. Ils trouvèrent un coin tranquille et disparurent dans un pop sonore pour se retrouver dans l'allée menant au manoir Potter.
Quelques minutes plus tard, Peter, Sirius, Lupin, précédèrent James qui tenait la main de Lily dans un étau, de peur sans doute de voir son soutien moral s'envoler. Tous marchèrent en silence, vêtus de blanc dans le jardin qui embaumait merveilleusement bon en ce début d'été. La mère de James adorait travailler tranquillement dans ce jardin qui était sa fierté, après son fils bien sûr et tous en eurent un pincement au c?ur. Des larmes coulaient en torrent sur les joues de James et les yeux de Lily étaient emplis d'eau. La cérémonie se ferait derrière un petit bosquet d'arbres où Dumbledore avait tout préparer déjà, une centaine d'amis et de connaissances attendaient dans une petite clairière qui abritait les tombes de certains des descendants Potter.
Les funérailles sorcières étaient très différentes de celles des moldus, on ne priait pas en silence devant les corps des défunts, on échangeait des anecdotes, on parlait des hauts faits réalisés par les disparus, on revivait certains de leurs moments les plus heureux. À tour de rôle, chacun allait toucher à la baguette des êtres perdus à jamais, dans l'espoir qu'une partie de leur sagesse nous soit transmise. Les baguettes avaient la place d'honneur dans de belles boîtes recouvertes de velours rouge, couleur de la famille Potter où des tas d'inscriptions runiques étaient inscrites. Deux immenses portraits des disparus encadraient l'hôtel de marbre où présidaient les baguettes. Les gens passaient devant les portraits et échangeaient avec les personnages animés, leur rendant un dernier hommage souvent troublant et émouvant.
Rémus se tenait un peu à l'écart, comme plusieurs, il n'aimait pas particulièrement ce genre d'évènement, il était accoté à un des arbres à l'arrière, observant la foule de sorcier évoluant devant lui. Il y avait plusieurs des grands sorciers du temps, Dumbledore y était également, ainsi que Janus Reyk qui avait quitté son domaine aux fin fonds du monde pour assister à cette cérémonie. Ils s'étaient salués un peu plus tôt mais ils n'avaient pu se parler, monsieur Reyk étant sans cesse salué par d'autres sorciers présents. Lupin était triste pour son ami, le jour même qui devait être l'un des plus beau de sa vie, la soirée de ses fiançailles, ses parents se faisaient tuer de façon atroce et cruelle par la pire espèce de mages que la terre est portée.
Il changea de position, appuyant son épaule gauche contre le tronc de l'arbre et croisant les chevilles, son esprit était vide et il ne fit pas l'effort de le remplir, une autre fois. Il sentit une main se poser sur son épaule droite, il se retourna rapidement pour apercevoir Javik qui venait de se joindre à eux. Sans même réfléchir, comme par instinct, il la prit dans ses bras, se réconfortant de sa présence. Ils se quittèrent peu après, conscient que ce n'était ni le lieu ni le temps pour les cajoleries et les effusions de joie. Il la regarda, elle avait passé une tunique blanche sans manche par-dessus un pantalon immaculé, ses cheveux étaient toujours tressés mais elle avait regroupé quelques tresses et les avait noué mollement pour retenir les autres. Elle paraissait fatiguée, son teint était pale et ses yeux étaient plus petits que d'habitude mais elle était en un seul morceau et ne semblait pas blessé. Elle sourit de le voir l'inspecter du regard ainsi et il s'en sentit stupide mais elle le ramena bientôt, saisissant sa main et l'entraînant vers le flot de sorciers.
Ils allèrent tout de suite porter les sympathies de Javik à James qui fut très heureux de la voir, ils se serrèrent longuement dans les bras l'un de l'autre, James cherchant du réconfort et du courage, Javik tentant de lui en donner. Rémus pu voir la jeune femme murmurer des paroles à l'oreille de James, se dernier h¸hochant la tête en guise de réponse. Il s'était remis à pleurer doucement, Lily également, elle fut la seconde à être consolé par Javik puis finalement, James et Lily se retrouvèrent pour ne plus se quitter de la journée. Javik alla ensuite jusqu'à l'hôtel, saluant quelques invités au passage, là elle retrouva Dumbledore et son père, ils discutèrent quelques instants puis Rémus vit Javik hocher la tête. Elle se retourna et lui fit signe d'aller chercher James, ce qu'il fit. Dumbledore demanda la parole et lorsqu'il obtint le silence il discoura :
« - Une très vielle légende celte disait que chaque homme sur terre se voit attribuer une étoile à sa naissance mais que celle-ci ne brille de tous ses feux qu'une fois l'âme retournée au ciel. Javik et Janus Reyk on pensé que peut-être tu voudrais savoir lesquelles sont tes parents pour que tu puisses savoir d'où ils veillent sur toi. »
Il avait parlé directement à James qui tenait toujours la main de Lily dans la sienne. Javik et son père fermèrent les yeux et tous les gens présents ne virent que leurs lèvres bouger mais n'entendirent aucun son. Javik entrouvrit lentement les bras, soudain, ce fut comme si le soleil s'éteignait d'un coup sec, laissant la place à son épouse la lune prématurément, les étoiles apparurent à tour de rôle dans la voûte céleste. Des exclamations de surprises se firent entendre de partout dans l'assistance. Javik et Janus Reyk continuaient de réciter des prières muettes, les constellations défilèrent au dessus des têtes levées, puis tout s'arrêta. On pu voir deux étoiles briller l'une à côté de l'autre, comme auréolées de l'âme même des parents de James. Le spectacle était magnifique, magique mais comme tout à une fin, graduellement, la noirceur de la nuit refit place aux rayons du soleil.
Alors que tous s'émerveillaient encore du spectacle qu'ils venaient de voir, Rémus vit Janus empêcher sa fille de s'écrouler en la soutenant à la dernière seconde, Dumbledore l'aida également et avant que Rémus n'ait eu le temps de diriger un premier pas vers eux, les trois sorciers avaient transplané Rémus couru avec Sirius qui n'avait rien manqué de la scène jusqu'à la maison des Potter, endroit logique où transporter une jeune femme à bout de force. Mais personne ne s'y trouvait, Lupin rageait, une fois de plus, elle quittait sans prévenir ni donner un indice du moment de son retour, ni du lieu où la retrouver.
Quelques jours après les funérailles des Potter, Rémus accompagnait James pour son leur inscription à l'école de sorcellerie et de magie de niveau supérieur qui avait élu domicile en plein c?ur d'Edimbourg. James et Rémus étaient les deux seuls Maraudeurs à vouloir continuer leur scolarité mais pour des raisons différentes. James lui ne l'avouait pas publiquement mais il espérait pour en apprendre un peu plus pour que le jour où il se retrouverait devant le Seigneur des Ténèbre, il puisse lui faire payer cher la mort de ses parents. Rémus lui espérait qu'un jour peut-être on le laisserait enseigner et pour ça une scolarité avancée était requise. Sirius lui avait décidé de prendre une année sabbatique, profiter de la vie et de ses bontés, quant à Peter, il n'avait pas de projet précis mais cela ne lui importait pas vraiment. Lily avait été accepté à l'Institut d'Enchantements Moderne et ferait sa rentrée en même temps que son compagnon et que Rémus mais étudierait sur un campus différent. En chemin, James s'arrêta dans une agence immobilière sorcière, il désirait vendre le manoir Potter, il ne pouvait tolérer de rester dans cet endroit. Plusieurs personnes dont ses amis avaient tenté de lui faire changer d'idée, le priant d'attendre un peu, qu'il s'agissait sans doute d'un coup de tête qu'il regretterait par la suite mais James avait la tête dure et il ne démordait pas de cette idée.
Une fois leur inscription terminée, ils décidèrent d'aller rejoindre Sirius et Lily qui magasinaient sur le Chemin de Traverse. Ils les retrouvèrent en transplanant au chaudron baveur puis en les cherchant dans la folle qui envahissait les rues marchandes. Lily et Sirius bavardaient tranquillement à une table du Glacier en mangeant une glace. Rémus et James se joignirent à eux et ils parlèrent de tout et de rien, évitant les sujets épineux devant James, lorsque Sirius se leva d'un bond, gesticulant comme un dément. Rémus repéra dans la foule la raison des moulinets de bras de Sirius, Javik les avait vu également et s'avançait rapidement vers eux, un grand sourire aux lèvres.
« - Quelle belle trouvaille, moi qui déteste les foules, si à chaque fois que je suis prise dans l'une d'elle je tombais sur des gens aussi bien que vous, je prendrais de bain de foule à tous les jours. »
Les quatre amis rirent de la réplique de Javik et cette dernière fut invité à prendre place à leur table, Rémus fut rapide comme l'éclaire et lui proposa sa chaise et quitta en chercher une autre pour l'installer à son côté. L'intention n'avait berné personne et James et Sirius le taquinèrent un peu mais Lupin en avait cure, il pouvait enfin passer du temps avec Javik et il comptait bien en profiter même s'il aurait préféré être seul avec elle.
« - Comment vas-tu, tu nous a fais une belle peur l'autre jour à Rémus et à moi ?, demanda Sirius
Beaucoup mieux, j'avais pas beaucoup dormi les quelques jours précédents et .
T'as besoin que de quelques heures par nuit, la coupa Lily, comment. ?
En fait, j'avais pas dormi depuis trois jours, avoua Javik, Dumbledore m'avait demandé de lui rendre un petit service, chose que je m'empressai de faire pour pouvoir être le plus tôt possible avec vous.
Ce fut très apprécié, je t'en remercie beaucoup, déclara James alors que la tristesse vit un bref retour dans ses yeux.
C'était rien, déclara à son tour Javik en lui souriant doucement.
Où étais-tu depuis ? » demanda Sirius.
Cette question brûlait Rémus depuis qu'il l'avait vu mais il n'avait osé, de peur que sa question ne soit mal interprétée. Il regarda tout de même Javik avec intérêt, attendant sa réponse.
« - Disons que ma fatigue a demandé quelques jours de repos, mon père et Dumbledore m'ont amené dans le loft de ma famille à Londres pour que je reprenne mes forces. Mon père me surveillait comme si j'étais de nouveau une enfant de trois quatre ans, c'est fatiguant à la longue, il y avait longtemps qu'il ne m'avait pas contrôlé ainsi mais en même temps s'était bien, il était inquiet pour rien comme la plus part du temps mais bon. »
Ils discutèrent ainsi, laissant le temps filer lentement sans tenter de le retenir, profitant de la belle journée et du fait d'être entre amis. Mais trop tôt au goût de chacun, il fallut se quitter, James raccompagna Lily chez elle, Sirius qui vivait maintenant avec James prit de l'avance et Javik retournait dans son loft. Alors que tous se saluaient, que James et Lily quittaient déjà par la porte du Chaudron Baveur et que Sirius transplanait, Javik retint Rémus par le bras qui avait fait le premier pas vers la sortie, résolu à la quitter encore.
« - T'a quelque chose de prévu pour le souper ? »
C'est drôle comment une simple question pouvait redonner joie et espoir à un c?ur qui désespérait quelques secondes auparavant. Évidement qu'il acceptait son invitation et c'est ainsi qu'elle l'entraîna dans les rues moldues de Londres, discutant avec lui des projets futurs des leurs amis. Bientôt, ils arrivèrent devant un vieil immeuble qui ne payait pas mine de l'extérieur mais lorsque Rémus pénétra à la suite de son amie à l'intérieur, il du admettre que c'était un merveilleux pied à terre au centre-ville. Il s'agissait en fait d'une immense pièce unique, séparée uniquement par quelques paravents et une salle de bain fermée. Janus Reyk lisait tranquillement dans un fauteuil dans un coin où les rayons du soleil lui permettaient encore de lire. Il se leva et vint accueillir sa fille et son ami.
« - Bonsoir Rémus.
Bonsoir Monsieur
Je l'ai invité à manger, j'espère que cela ne te dérange pas père ?, intervint Javik
Point du tout, je dois retrouver une vieille amie pour le repas, vous serez entre jeune, pas de vieux croûton comme moi pour vous chaperonner. », les taquina-t-il.
Javik ne sembla pas relever la plaisanterie et fit comme si elle n'avait rien entendu tandis que les oreilles de Rémus étaient devenues rouges. Janus Reyk quitta bientôt, laissant effectivement Javik et Lupin seuls.
« - Bon, j'ai faim, qu'as-tu envie de manger ?, demanda Javik
Peu m'importe, je ne suis pas difficile.
Mais encore. Voyons voir ce qu'il y a dans la glacière, hum. sauté aux légumes sur un nid de nouilles, ça te va ? »
La proposition fut acceptée par le jeune homme et tout deux mirent la main à la pâte pour la confection du repas. Javik avait visiblement plus de dons culinaires en elle que le pauvre Rémus mais il tentait de lui nuire le moins possible. Au bout d'un moment il abandonna et la laissa faire, il alla préparer la table et mit les couverts pendant qu'elle claquait des doigts et que de la musique venue d'il ne savait où se fit entendre. Javik était d'humeur joyeuse, elle fredonnait doucement et il la vit même balancer les fesses et la tête au rythme du morceau qui jouait. Il sourit de la voir ainsi, elle semblait bien, à l'aise, il aimait pouvoir partager ces petits moments de la vie quotidienne avec elle.
Le repas fut bientôt prêt et ils le mangèrent en continuant leur discussion sur l'avenir projetée de leurs différents amis.
« - Mais toi, que voudrais-tu faire ?, demanda Javik. Où te vois-tu dans, disons, vingt ans ?
J'aimerais bien être enseignant mais je sais qu'il va falloir que j'en laisse passer des lunes avant que le Ministère n'accepte de me laisser un tel poste.
Garde espoir, les gens et les mentalités finissent toujours par changer. Et dans vingt ans ?
Ah, c'est loin vingt ans mais je m'imagine assez bien en train de lire un bon livre près d'un bon feu dans le salon d'une petite maison bien à moi.
Arrête, tu vas me dire que tu vois de jolies petites fleures dans les parterres devant la maison, un grand arbre dans la cour arrière, le chant des oiseaux le jour et celui des criquet le soir. C'est pas trop fleure bleue pour toi ce genre de vision ?
Peut-être, admis Rémus avec le sourire, mais qu'est-ce qu'il y a de mal à vouloir une maison, une profession, des loisirs et une femme que l'on aime ?
Oh, maintenant tu te vois marié. On peut savoir qui sera l'heureuse élue, je la connais, je serai invitée au mariage j'espère ?, le taquina Javik un sourire malicieux dans le visage.
J'espère en effet que tu seras présente au mariage, déclara Rémus la tête basse presque en murmurant. Je ne me marierai avec personne d'autre que toi. »
Il avait terminé sa phrase en relevant la tête et en plongeant son regard dans celui de la jeune femme qui ne souriait plus à présent. Elle cherchait visiblement quelque chose à dire et Rémus regretta aussitôt d'avoir dit ce qu'il pensait. D'un autre côté, il fallait qu'il soit fixé, quelques jours plus tôt, elle lui chantait une merveilleuse chanson, lui avouant éprouver quelque chose pour lui, puis il y avait eu cette série si délicieuse de baisers, et maintenant, elle agissait comme elle l'avait toujours fait avec lui, en AMIE. Elle le fixait toujours dans le blanc des yeux ce qui le mit encore plus mal à l'aise, puis elle enchaîna :
« - Rémus, penser au mariage est peut-être un peu précipité dans le cas présent... Une relation normale avec moi est impossible, cependant, je crois que nous avons franchi ensemble un pas qui nous empêche de prétendre qu'il ne s'est rien passé, peut-être serait-il plus sage que l'on laisse le temps agir et voir où cela nous mènera.
Qu'est-ce que tu veux dire au juste ? Tu veux que l'on joue les simples amis ? Tu m'ouvres un peu ta porte pour mieux me la refermer sur les doigts ?
Je ne regrette pas ce qui c'est passé le soir du bal entre nous, loin de là, entends moi bien. Cependant, il serait illusoire de croire que je pourrais t'offrir tout ce que tu as rêvé. La situation actuelle va m'amener à voyager encore plus, je serai rarement au pays alors encore moins au près de toi. Je ne serai pas ce que l'on pourrait appeler une petite amie parfaite Rémus. De là, je ne peux te laisser t'attacher trop à moi, pour l'instant du moins.
Pas trop m'attacher à toi, c'est déjà trop tard Javik, je te l'ai déjà dit.
Rémus, tu as à peine 18 ans, d'accord, bientôt 19, tu es en plein dans l'âge où l'on veut explorer le monde, apprendre de nouvelles choses, essayer tout deux fois au moins. Pourquoi attacherais-tu un poids mort à ta cheville alors que la vie te tend les bras ?
Parce que c'est ce que je veux, c'est toi que je veux. Je sais que je devrai prendre uniquement ce que tu pourras me donner et ne pas m'en plaindre puisque tu m'auras averti mais je t'en prie ne crois pas que mon âge influence ma volonté.
T'es sans aucun doute le jeune homme le plus mature que je connaisse Rémus, tout ce que j'espère c'est que tu ne regrettera jamais d'avoir attendu et d'être passé à côté de plein d'opportunité.
Passer à côté des choses de la vie m'importe peu, en autant que je passe pas à côté de l'amour, je ne te laisserai pas m'abandonner derrière toi Javik. Tu veux du temps, je t'en donnerai, tout le temps que tu désiras, l'éternité si tu veux mais je suis bien décidé à me faire aimer de toi. », conclut Rémus très sûr de lui.
Javik souriait doucement, les pieds devant elle dans le fauteuil en face de celui qui venait une fois de plus de lui déclarer son amour inconditionnel. Après un moment, elle se leva et alla à la fenêtre, lui tournant le dos, elle regarda un peu le ciel puis se retourna et l'invita à la rejoindre, ce qu'il fit sans se faire prier. Ensemble ils sortirent sur le balcon, regardant le ciel main dans la main.
Rémus les regardait mais d'un regard absent, ses pensées étaient confuses. De plus, il aurait tellement aimé pouvoir la serrer dans ses bras, il réfléchissait à la façon de l'approcher, de l'amener à se blottir tout contre lui. Son cerveau devait fonctionner à plein régime et faire énormément de bruits car Javik se retourna soudain vers lui et lui sourit malicieusement, de ce sourire qu'elle affichait toujours lorsqu'elle réussissait à percer les méandres de son esprit. D'un mouvement de sa main droite, elle métamorphosa la chaise de patio qui traînait dans un coin du balcon en une chaise longue suffisamment grande pour les accueillir tout les deux.
Rémus s'y glissa en premier, puis elle vint se blottir entre ses bras. Il en soupira d'aise, heureux d'enfin l'avoir pour lui tout seul. Ce fut une nuit magnifique, où ils n'eurent pas à prononcer de parole qui aurait de par leur nature prosaïque rendu un piètre hommage à la beauté du moment. La nuit était douce, le ciel éclairé par un quartier de lune, le temps semblait s'être arrêté, comme fixer dans l'éternité comme un témoignage d'accréditation à un bonheur encore fragile mais qui rêvait d'un futur clément.
Tout était parfait, comme dans un rêve si doux, alors pourquoi ce sentiment de contrariété, quelque chose clochait tout à coup mais il n'aurait pas pu dire quoi exactement. Visiblement, Javik ressentait la même chose car il l'avait sentit se contracter tout contre lui. Les sens surdéveloppés des deux jeunes gens étaient aux aguets, guettant le moindre signe de ce qui venait perturber leur bonheur précaire.
Javik se défit de son étreinte, à regret remarqua-t-il, c'était au moins cela, pensa-t-il. Elle se releva et se dirigea vers le muret qui délimitait le balcon, elle se pencha vers l'avant et il la vit se concentrer sur ce qu'elle ressentait. Il se leva également, cherchant avec elle ce qui clochait. Javik fit une moue et se dirigea directement vers le mur, il la regarda faire médusé, elle lui sourit mais continua son escalade à main nue de la distance qui la séparait du toit de l'immeuble. Comment faisait-elle pour être aussi souple et aisé dans ses mouvements, une personne de sa corpulence éprouvait très souvent des difficultés à simplement gravir des marches ou faire de l'exercice, elle, il ne l'avait même jamais vu essoufflée, un autre des mystère qui l'entourait. Il fut tiré de ses pensées par l'apparition de la tête de Javik qui dépassait du toit. Son regard était grave et inquiet, elle lui tendit la main pour l'aider à grimper à son tour, il fut presque soulevé complètement par le coup de main de son ami.
Une fois sur le toit, il comprit se qui n'allait pas, très loin à l'ouest un rond de fumée se faisait voir par le clair de lune, étonnant pour la période de l'année, encore plus étrange était la couleur de cette dite fumée, verte. Sans même un mot et d'un commun accord ils décidèrent d'aller voir de quoi il en retournait, sachant au fond d'eux ce que signifiait cette marque, qui en était la cause et qu'ils arriveraient sûrement trop tard pour faire quoi que ce soit. Ils transplanèrent ensemble, ils n'étaient pas les seuls à avoir eu cette idée, déjà des Aurors et des membres du Ministère étaient à l'action, modifiant la mémoire des moldus présents. Janus Reyk était également présent, cherchant dans les débris de ce qui avait dû être un immeuble peu de temps avant. Javik et Rémus se précipitèrent vers lui mais un Auror leur barra le chemin :
« - Madame Monsieur, svp, allez voir le monsieur juste là, il va tout vous expliquer ce qui c'est passé.
Pas la peine, nous ne sommes pas moldus, dit Javik en souriant de la méprise.
Ah, désolé, comme vous êtes habillés comme eux. Peu importe, il serait préférable que vous ne restiez pas dans le coin, ce n'est pas encore sécurisé.
On peut aider. », décréta Javik, qui déjà entraînait Rémus vers son père.
Janus Reyk sourit en les voyant arriver mais son regard était triste, son visage couvert de trace de suie, ses vêtements déchirés. Javik s'inquiéta aussitôt :
« - Père, ça va ?, qu'est-ce qui est arrivé.
Le mage noir et ses acolytes, expliqua bien inutilement le vieil homme, ils ont eu apparemment Betty Lodge mais on ne retrouve nulle part son corps.
Ils l'ont enlevé. Termina Javik, Pourquoi ?
Sans doute à cause de ses recherches au Ministère. »
Javik hocha la tête, comprenant les propos de son père qui pourtant médusait encore Rémus. La discussion entre le père et la fille fut interrompue par l'arrivée d'un chef d'escadrille d'Aurors qui tenait à parler à part avec Janus Reyk. Javik présenta l'arrivant à Rémus comme étant Alastor Maugrey, un farouche combattant des forces du mal. La discussion entre les deux ne dura pas longtemps, très vite Janus revint vers sa fille et son ami et les amena à part, ils quittèrent les lieux de l'attaque laissant les employés du Ministère faire leur travail. Il était tard maintenant et Javik offrit de raccompagner Rémus chez lui, il refusa l'offre disant qu'il était un grand garçon maintenant. La réplique fit rire Javik qui l'embrassa doucement sur la joue et lui recommandant d'être prudent, avant de disparaître avec son père.
Rémus rentra ce soir-là heureux du déroulement, lent d'accord mais au combien satisfaisant de sa relation avec la jeune femme. Il s'endormit en pensant à elle, rêvant d'elle, rêvant d'eux. Au matin, c'est le bruit d'une chouette essayant de le réveiller qui le tira du monde des rêves. Une missive lui était adressée, il reconnut de suite l'écriture parfaite et appliquée de Javik. Son c?ur se serra, il savait ce qu'il y aurait d'écrit et redoutait de l'ouvrir. Il eut confirmation de ses pressentiments :
Cher Rémus,
Je repars de nouveau en mission. Je ne sais quand je serai de retour. Prends soin de toi et des autres, ne fais rien d'irréfléchi et je t'en pris, soi prudent. Je te donne des nouvelles dès que je le pourrai.
Attention à toi, je sais que tu n'es plus un gamin mais tout de même.
Javik
Il du attendre près d'une semaine avant de recevoir une autre lettre de la part de son amie, elle l'assurait qu'elle allait bien et le suppliait presque encore une fois de bien faire attention à lui. Cela aurait pu être fatigant et redondant mais au moins cela prouvait qu'elle tenait à lui. Bientôt, il du commencer à refaire sa malle et à penser à quitter la maison de ses parents, ils iraient vivrent avec James et d'autre étudiants dans un appartement sur le campus de l'école supérieure de magie. Il en était à placer lentement ses vêtements, ralentit par les affres de la dernière pleine lune qui avait eu lieu la nuit d'avant. Il entendit les pas dans l'escalier, sûrement sa mère qui lui montait des piles de vêtements propres. Ses sens encore éveillés, il reconnu l'odeur caractéristique de son amie, il se précipita aussi vite que ses membres endoloris le lui permettaient jusqu'à la porte pour lui ouvrir. Elle avait à peine eut le temps de lever la main pour tenter de frapper, elle sourit tendrement de l'empressement de son compagnon. Il la fit entrer sous le regard moqueur de son père qui les épiait du bas de l'escalier.
Il lui fit une place sur son lit pour qu'elle puisse s'asseoir mais elle refusa prétextant devoir quitter bientôt, ce qui attrista le jeune homme qui s'assombrit quelque peu.
« - J'étais simplement venu voir comment tu allais, la nuit dernière ne t'a pas causé trop de problème ?
Non, pas plus que d'habitude, avoua-t-il, je commence à être habitué tu sais.
J'imagine.
Tu repars pour combien de temps, demanda Rémus ne voulant pourtant pas entendre la réponse.
J'en sais vraiment rien, c'est d'ailleurs la vraie raison de ma venue. Dumbledore m'a demandé de lui rendre un autre service mais celui-ci risque d'être plus long à effectuer et plus difficile.
Par difficile, tu veux dire plus dangereux ?
C'est possible en effet, admit la mine base Javik, mais je crois tout comme lui que c'est important, cela pourrait être d'une aide considérable dans le combat contre le Lord Noir.
Évidement, tu ne peux m'en dire plus.
Poser la question c'est d'y répondre soit même, philosopha Javik.
Ouain », admit à contre c?ur Rémus.
L'entretient se termina bien trop vite au goût du jeune lycanthrope et comme toujours, elle disparue, le laissant là à espérer son retour.
Il s'en passa du temps avant qu'il n'eut la joie d'avoir de nouveau de ses nouvelles. Écrire était dangereux, ils pouvaient être interceptés et cela pouvait compromettre la mission de la jeune femme. Le judas aurait pu être utile mais Javik émettait des doutes, les modifications n'étaient pas sûres à cent pour cent. Il du donc attendre, espérant à tous les jours, voir un hibou descendre vers lui ou encore la sentir approcher. Il avait commencé ses nouvelles études avec James depuis trois semaines lorsqu'elle fit une brèves visite à leur nouveau logement. Là encore, il resta sur sa faim, elle était arrivé sur l'heure du souper, alors que Lily et les autres Maraudeurs mangeaient avec eux. Il n'avait pas pu être seul avec elle, ils échangèrent bien quelques regards mais cela n'était pas suffisant. Durant toute la période où elle fut là, tous parlèrent des récentes attaque de Vous-savez-qui et des pertes de plus en plus nombreuses pour la communauté magique. Javik restait muette comme une tombe sur le fond de sa mission mais on pouvait très bien voir qu'elle était très fatiguée. Elle quitta soudainement ce soir-là ne laissant encore aucun indice sur le moment de son retour.
Le temps passa encore, pour tenter de la chasser de son esprit pendant qu'il était en cours, Rémus écrivait à tous les soirs de longues lettres à Javik que jamais il n'envoyait, les gardant jusqu'à son retour. Lui et James apprenaient énormément et appréciaient leurs cours qui n'avaient rien à voir avec ce qu'ils avaient pu apprendre à Poudlard. Lily aussi évoluait rapidement dans ses apprentissages, Sirius avait fini par s'inscrire avec eux, il avait du flagorner et étudier doublement pour rattraper le reste de la classe. Seul Peter semblait ne rien vouloir faire et lorsque l'un des autres Maraudeurs lui signifiait qu'il ne serait jamais de taille à affronter Vous-savez-qui le moment venu, il répétait continuellement qu'il se savait pas de niveau et que jamais il serait assez imbécile pour prétendre pouvoir batte le Mage noir.
Les progrès des étudiants étaient applaudit par leurs professeurs mais quelqu'un d'autre aussi s'intéressait à eux. Un soir où James et Lily se bécotaient dans l'un des divans du l'appartement des garçons et que Rémus et Sirius s'affrontait dans une partie d'échec version sorcier, on cogna à la porte. Sirius alla ouvrir, croyant sans doute qu'il s'agissait de sa dernière conquête mais il fut tout aussi surpris que les autres de découvrir derrière la porte un vieil homme avec une longue barbe argenté et des lunettes en demi-lune reposant sur un nez aquilin. Dumbledore n'était venu seul, Janus Reyk ainsi que Alastor Maugrey l'accompagnaient. Après avoir insonorisé la pièce correctement et s'assuré qu'ils ne seraient pas dérangés, Dumbledore leur expliqua la raison de leur venue. Ils parlèrent pendant quelques temps de la création d'un certain groupe de résistants qui avaient espoir de venir à bout du pire mage noir de l'histoire d'Angleterre. Tous acceptèrent de se joindre à cet « ordre » et chacun prit connaissance du rôle qu'ils auraient à y jouer.
Alors que leurs invités quittaient, Rémus retint Janus Reyk et le prit à part pour lui demander :
« - Dites moi, Javik fait partie de l'Ordre ?
Qu'est ce que tu en penses ?, demanda-t-il doucement
Bien sûr., admit Rémus, Vous en avez des nouvelles ? Ne pu-t-il s'empêcher de demander.
Quelques fois mais rien de précis, désolé. »
Il paraissait vraiment sincère.
Une autre simple missive, deux phrases à peine suivit quelques jours plus tard, Rémus pensa à raison que Janus avait incité sa fille à écrire plus souvent, il en fut un peu déçu, il aurait aimé que cela vienne d'elle nous pas qu'elle se sente obligée de lui donner de ses nouvelles. Une amertume s'installait tranquillement dans le c?ur du jeune homme.
Un soir, alors qu'ils avaient tous rendez-vous au « siège social de l'ordre », il fut surpris de la voir discutant avec Dumbledore dans un coin retiré du séjour de la maison les accueillant. Elle le sentit car elle se retourna et le fixa, visiblement, personne ne l'avait averti qu'il y avait de nouvelles recrues, elle leva un sourcil et se retourna vers Dumbledore pour le questionner sur la présence de Maraudeurs et de Lily dans ces lieux. Rémus vit facilement qu'elle n'était pas d'accord malgré les arguments de Dumbledore, leur discussion était chuchotée et seulement eux pouvaient s'entendre. Rémus se sentit encore plus frustré, elle ne les croyait pas assez puissants ou pas digne de faire partie de l'ordre, il rageait, verrait-elle un jour qu'il était maintenant un homme, que le gamin était loin derrière. Son sang bouillait et à voir Sirius et James, ils devaient penser un peu la même chose.
Bientôt la réunion commença, Lily et les Maraudeurs prirent les places qui leur avaient été attribuées lors de leur première rencontre quelques semaines plus tôt. Javik elle resta debout, adosser au mur, derrière son père, jetant parfois des regards à Rémus qui tentait de les éviter. Elle aussi s'assombrit et bientôt elle cessa d'essayer d'obtenir son attention. La réunion avait été planifiée pour tenter de trouver une tactique nouvelle de défense et pour donner à tous l'information qui arrivait de partout par tous ceux que Dumbledore avait déployé pour la ramener. Ce fut le tour de Javik de parler, elle s'avança dans la lumière, près de la table et expliqua ce qu'elle savait :
« - Vous-savez-qui a envoyé une dizaine de mangemorts à la recherche d'un groupe de dissidents de la tribu des Huroils.
Des Huroils ? demanda Maugrey. Qu'est-ce que c'est au juste ?
Rien de bon pour nous, confirma Dumbledore, ce sont des trolls d'une tribu qui se voulait pacifique il y a quelques années mais suite à une brouille avec le Ministère, certains de leurs membres ont repris leurs penchants à la bestialité et à la violence.
Oui et j'ai malheureusement eu l'occasion de les voir à l'?uvre, avoua Javik qui semblait soudain dégoûtée. Pour une raison qui m'échappe encore, les serviteurs du Lord Noir avaient envoyé un éclaireur qui s'est fait débusquer par trois trolls, le spectacle fut horrible, je vous passe les détails. Ne trouvant que les restes de leur compagnon le lendemain matin, les autres mangemorts rebroussèrent chemin. Cependant, il a fort à parier que Vous-savez-qui en enverra d'autres qui cette fois prendrons garde de rester en tout temps groupés.
Tu les as vu attaquer le mangemort ? demanda Sirius une lueur d'excitation dans les yeux.
Oui, confirma Javik, je m'aimerais pas me retrouver dans les pattes de ses créatures, non merci.
Pourtant tu devais être près d'eux pour tout voir, demanda à son tour James.
J'étais moi aussi embusquée, j'ai sans doute eu plus de chance que ce malheureux. Non pas que je regrette sa mort mais par Morganne et toutes les fées, personne ne mérite ce qu'ils lui ont fait. »
La colère de Rémus diminua quelques peu, il venait de se rendre compte à quel point elle mettait continuellement sa vie en jeu. Il savait bien que ses missions étaient dangereuses mais à ce point. Elle parlait et ses yeux avaient une lueur terrifiante, comme s'ils avaient vu la pire chose de la terre, vu toutes les souffrances du monde. Il tenta de faire l'inversion dans sa tête, si c'était lui qui prenait tous ces risques et qui voyait toutes ces atrocités, ne voudrait-il pas la préserver de cela également ? Le comportement de Javik s'expliquait un peu mieux à la lueur de ses déclarations. La réunion se termina avec quelques nouvelles missions pour quelques uns d'entre eux. Tout le monde quitta tranquillement, s'attardant parfois à discuter avec d'autre membre. Rémus tentait à présent de capter le regard de Javik, il voulait lui parler, il le devait mais elle semblait le fuir. Il se résigna donc à quitter avec Lily et James qui l'attendait près de la porte, il jeta un dernier coup d'?il derrière lui, ne la voyant nulle part, il quitta en rongeant son frein.
Lorsqu'il fut de retour chez lui, il fut content d'être seul, Sirius était parti pour une petite ronde de reconnaissance avec un autre membre et James passait la nuit avec Lily. Lorsqu'il arriva sur le palier de son logement, elle était là, assise devant la porte, l'air songeuse. Elle se tassa pour le laisser ouvrir la porte et lorsqu'il pénétra chez lui, il la vit attendre sous le porche, attendant d'être invitée.
« - Entre donc, lui dit-il sur un ton qui se voulait un peu trop sec.
Suis-je la bienvenue ?, dit-elle sans bouger
Toujours. » finit-il par dire dans un soupire accompagné d'un sourire.
Elle entra et l'atmosphère se détendit un peu mais elle restait sombre, non pas de colère mais plus d'inquiétude. Ils se regardèrent longuement cherchant les réponses tant voulues dans les yeux de l'autre. Javik finit par baiser la tête et l'hocha lentement, elle tendit lentement la main à Rémus qui la prit, elle l'approcha à elle doucement. Elle leva la main jusqu'à son visage où une petite barbe naissance se faisait voir, elle glissa les doigts sur sa joue en continuant de hocher la tête.
« - Promets-moi d'être très prudent Rémus, les membres de l'ordre seront les premiers à être visé quand les combats commenceront réellement.
La guerre est déjà débutée Javik.
Non, pour l'instant, il n'y a que le Lord Noir qui attaque et il ne se doute pas encore que l'ordre existe, dès qu'il le saura, il vous traquera tous sans répit pour avoir osé vous lever contre lui. Promets Rémus, je t'en supplie, ne fais pas de folies, je ne supporterais pas qu'il t'arrive quelque chose, avoua-t-elle
Je te le jure », promit Rémus en appuyant son front sur celui de la jeune femme.
Cette promesse s'étira dans une étreinte, puis une caresse, puis un baiser et un autre, puis encore un autre. Mais comme toute les fois au paravent, elle finit par s'en aller, à regret d'accord mais quand même.
Il ne la revit pas avant un autre mois, il se faisait beaucoup de soucis pour elle, les mangemorts et leur maître étaient très actifs et les morts sorciers et moldus étaient de plus en plus nombreux. Une nuit, alors qu'il tentait de sentir de nouveau la tendresse de ses doigts sur sa peau, il fut interrompu dans ses fantasmes par le bruit de quelque chose qui frappait à sa fenêtre de façon régulière. Avec beaucoup de précaution, sa baguette en main, il écarta les rideaux pour voir ce qui était la cause de ce dérangement. Il la vit là, elle lançait des cailloux à sa fenêtre, lorsqu'elle le vit, elle cessa aussitôt, il ouvrit, un sourire béat sur la figure.
« - Puis-je monter monsieur Lupin ?, chuchota-t-elle dans la nuit noire
Tu sais, nous avons une porte à laquelle tu pouvais frapper, dit-il d'un ton moqueur.
Je sais mais je ne voulais pas réveiller personne.
Et moi alors ?
C'est vrai, mes plus plates excuses Monsieur Lupin. »
Et elle fit mine de partir, il sourit et l'appela à voix base, puis il la vit disparaître et il sursauta, se cognant la tête sur le rebord de la fenêtre en la sentant derrière lui. Elle riait doucement, il se retourna, une main sur la tête, pour la regarder. Elle avait de profonds cernes sous les yeux qui eux étaient soucieux, son teint était pale et ses cheveux tellement emmêlés qui doutait qu'une brosse ordinaire suffirait à les défaire. Ses vêtements étaient aussi dans un piteux état, elle semblait avoir la même opinion que lui car elle s'observait en hochant la tête :
« - Je sais, je suis loin d'être prête pour la bal.
Dure journée ?, demanda-t-il concerné.
Je dirai plus dure semaine mais bon. J'étais dans le coin et je me suis dis que peut-être tu accepterais de me prêter ta chambre de bain ainsi qu'un refuge pour la nuit, demanda Javik d'un air suppliant.
Bien sûr, voyons, commençons par la salle de bain qui se trouvera derrière la première porte à ta gauche en sortant de cette chambre qui si vous le désirez vous servira également de refuge.
J'aurais préféré la tranquillité de tes bras mais ça sera l'affaire pareille, déclara-t-elle avec une moue.
C'est une option plus qu'envisageable », déclara à son tour Rémus fou de joie.
Pendant que Javik prenait un bain, Rémus se mit à la recherche de vêtements propres pour la jeune femme. Soudain une lumière s'alluma dans la tête du jeune homme. Peter lui avait offert des boxers et des camisoles « fit all » sorciers pour ses trois derniers anniversaires, pas vraiment d'originalité le Peter mais pour une fois, ils seraient utiles. Ce genre de vêtement prenait la grandeur de ceux qui les revêtaient. Il les sortit de l'un de ses tiroirs, choisit ceux qui n'avaient pas de motifs animés, et se dirigea à pas de loup vers la salle de bain où il frappa à la porte doucement. Javik lui signifia qu'il pouvait entrer, elle s'était drapée dans un grand drap de bain et tentait de coiffer ses cheveux. Rémus prit tout son courage et au lieu de simplement laisser les vêtements, alla vers elle, il se positionna derrière elle et lui enleva la brosse à cheveux des mains. Elle se laissa faire, il prit son temps, aimant la douceur de ses cheveux sur ses doigts. Javik avait fermé les yeux et savourait l'instant. Lupin s'aventura un peu plus près, déposant un chaste baiser à la base de sa nuque et à son grand plaisir, elle se laissa faire, émettant un simple petit gémissement de plaisir. Il continua sa douce torture quelques instants, laissant de côté la brosse devenue inutile et enserrant la taille de la jeune femme.
Soudain, alors qu'il avait trouvé la force de descendre ses doigts plus bas sur sa gorge, elle se cabra. Il cessa immédiatement et ils eurent juste le temps de se séparer avant de voir la tête de Lily dans l'embrassure de la porte, toute endormie mais avec une envie qui l'avait réveillée. Cette dernière fut surprise de trouver sa meilleure amie dans la chambre de bain du logement des garçons puis elle sourit. Alors que Rémus sortait, les joues roses de s'être fait prendre, Javik prit les vêtements et passa devant Lily comme si de rien n'était. Elle retrouva Rémus dans sa chambre qui se retourna poliment lorsqu'elle laissa tomber son drap de bain pour enfiler les vêtements.
Ils prirent ensuite place dans le lit de Rémus, agrandit magiquement pour l'occasion. Ce dernier était fou de joie, il allait enfin pour passer une nuit avec la femme qu'il aimait tout près de lui. Elle se blottit automatiquement dans le creux de ses bras et il l'embrassa doucement sur le dessus de la tête, elle releva son visage vers le sien en souriant tendrement, ils s'embrassèrent doucement, puis passionnément. Lupin laissait son instinct prendre le dessus, il avait tellement envie d'elle, ses mains se firent exploratrices de cette contrée nouvelle et si attrayante, alors que leurs lèvres étaient toujours unies. Puis, soudain, elle le força à s'arrêter :
« - Désolé, lui dit-il, il avait été trop loin et s'en voulait maintenant.
Il n'y a pas d'offense Rémus, je le désire autant que toi, crois-moi. mais je suis trop fatiguée, je n'arriverai pas à me contrôler correctement et ça pourrait devenir dangereux pour toi comme pour moi », lui dit-elle.
Elle semblait vraiment peinée et d'avouer cela lui pesait, c'était visible à l'?il nu. Rémus l'assura qu'il comprenait et ils s'endormirent, serrés l'un contre l'autre. Lorsque Rémus se réveilla sous l'effet des rayons du soleil qui pénétraient par la fenêtre où les rideaux avaient été oubliés d'être retirés, il ne fut pas étonné de ne plus la sentir près de lui, de nouveau elle était partie ne laissant qu'un simple mot :
Merci pour cette nuit. J'avais besoin de te sentir près de moi et te remercie de m'avoir laissé me rassasier de toi, un peu du moins. N'oublie pas que tu m'as promis d'être prudent.
Je tiens à toi
Javik
Elle tenait à lui, bien, il y avait de l'amélioration. Lorsqu'il rejoignit les autres pour le déjeuner, James et Lily le regardaient avec un air moqueur qui intrigua Sirius qui s'empressa de demander pourquoi. James et Lily ne dirent rien, à l'exception de :
« - Elle ne vient pas manger ?
-Déjà partie, répondit Rémus en faisant une moue.
J'espère que tu lui as donné le faire-part pour notre mariage., demanda Lily
Oh, non, déclara Rémus déçu d'avoir oublié
Vous voyez bien qu'il avait autre chose à penser qu'à votre mariage. », ironisa Sirius qui avait compris que Javik avait passé la nuit avec Rémus et en lui faisant un clin d'?il lourd en signification.
Rémus ne prit même pas la peine de répondre, mordant dans la toast que Sirius venait tout juste de remplir de confiture aux framboises, les préférées de Javik ne pu-il s'empêcher de penser.
