N/A : Un super merci encore une fois à tous ceux qui prennent le temps de m'envoyer une petite rewiew, j'adore. Merci beaucoup également à Lily la Tigresse qui s'est proposée pour corriger mes fautes d'orthographes, j'apprécie beaucoup. Pour répondre à une question qui m'a été posée par une lectrice (tangerinedream en occurrence) Oui Javik est obèse, pas nécessairement 400lbs comme tu le crois mais avec un surplus de poids visible. La raison. Ben vous le saurez plus tard mais également parce que je pense que Rémus serait le seul à pouvoir réellement voir la jeune femme au delà de son problème de poids, connaissant lui aussi les préjugés. Je suis ouverte à échanger avec qui le voudra sur ce point ou tout autre qui vous plairait, vous n'avez qu'à m'envoyer un e-mail, mon adresse est dans mon profil. Au plaisir d'échanger avec vous.

ATTENTION ATTENTION : Ce chapitre est plutôt osé, je vais le classer NC-17, je ne sais pas très bien comment le classer puisque j'ai lu des choses bien plus décadentes mais bon, je ne prends pas de chance. Donc si vous n'avez pas l'âge adéquat. Bye Bye. (je sais très bien que vous continuerez sans doute à lire tout de même, je faisais pareil à votre âge. Mais au moins je vous l'aurai dit.)

Chapitre 12

La journée du mariage de James et Lily, Rémus avait essayé de calmer le futur marié avec l'aide de Sirius. Même à deux, ils n'arrivaient pas à le faire se relaxer, James était plus que pâle. Il tournait en rond dans le petit salon de la nouvelle maison qu'il venait d'acheter où il comptait s'installer avec Lily après leur mariage. Il faisait les cent pas, à moitié habillé, demandant toutes les quinze minutes à Sirius s'il avait bien les alliances et priant Rémus de lui rappeler la marche à suivre ainsi qu'à Peter d'aller vérifier si tout était prêt pour la cérémonie. C'était énervant et en même temps excitant. Rémus et Sirius riaient doucement de l'énervement de leur ami, James qui pouvait se montrer si fort et courageux et qui pouvait affronter tous les dangers du monde sans même paraître effrayé. Ce même James angoissé et paralysé à l'approche de son mariage.

« - Par Merlin, s'il faut que j'aie cette tête le jour de mes noces, j'y renonce sur-le-champ. Déclara Sirius.

Toi te marier ? Sauras-tu laquelle choisir ? Demanda Rémus d'humeur taquine.

Quand je rencontrerai la bonne, je le saurai, ça c'est certain. Regarde James, il l'a sût sur le coup et pareil pour toi.

Quoi moi ? demanda innocemment Rémus

Par la maîtresse de Merlin, Lunard, tu essayes de berner qui là ? répondit Sirius

C'est vrai ça. Enchaîna James qui semblait revenir sur terre, N'importe quel stupide de Serpentard serait capable de sentir ce qu'il y a entre toi et Javik.

Comment ça évolue vous deux ? Irons-nous à un autre mariage bientôt ? », Demanda Peter.

Rémus se rembrunit un peu, que pouvait-il leur dire ? Comment évoluait sa relation avec Javik ? Lui-même aurait bien voulu que quelqu'un réponde à cette question. Et si ce n'était pas trop demander, il aurait aimé entendre la réponse que donnerait Javik elle-même à cette question, LA QUESTION.

Heureusement, il n'eut pas à répondre, l'horloge sonna le premier des douze coups de midi. James retrouva aussitôt sa pâleur effrayante et son stress augmenta d'un coup pour atteindre un niveau jusque là inconnu au jeune Potter. Le mariage débuterait dans une heure et il n'était pas prêt, loin de là. Les quatre amis coururent pendant les quarante-cinq minutes qui suivirent, puis ils se rendirent dans la petite clairière où devait se dérouler la cérémonie. Cet empressement avait au moins le positif de ne laisser aucun moment à l'esprit de Rémus de s'inquiéter ou non sur la présence de Javik. Personne ne pouvait affirmer qu'elle était au courant de la date exacte du mariage et encore moins si elle pouvait y assister. Sa mission la tenait éloignée des lieux habités de Grande-Bretagne.

La plupart des invités étaient déjà assis sous le dôme naturel que procuraient les grands arbres entourant la clairière. C'était une petite cérémonie intime où seulement une vingtaine d'invités étaient conviés, parmi eux, quelques professeurs de Poudlard, Dumbledore, Alastor Maugrey et bien sûr les parents de Lily qui semblaient perdus et qui jetaient des regards tout autour d'eux, observant cette foule si particulière. Alors que Rémus parlait avec Peter près de l'orée du bois, attendant les invités qui arrivaient par divers moyens pour les diriger vers leurs places respectives. Il entendit un pop de transplanation et se retourna pour accueillir le nouvel arrivant. Son sourire s'étira d'une oreille à l'autre en la voyant. Elle semblait si pressée et essoufflée et se dirigea vers lui en lui rendant son sourire et l'embrassa sur la joue sous le regard moqueur de Peter.

« - J'avais peur de ne pas arriver à temps, déclara-t-elle à bout de souffle.

C'est bien la première fois que je te vois essoufflé », dit Rémus en ne la quittant pas des yeux.

La réplique fut accueillit par de petits rires étouffés de Peter, Sirius et James qui étaient venus accueillir leur amie. Javik leur lança un regard qui signifiait qu'elle avait comprit mais qu'elle aussi pouvait jouer à ce petit jeu et qu'ils devraient se tenir tranquilles s'ils ne voulaient pas qu'elle se mette sur leur cas. Les trois jeunes hommes hochèrent la tête, valait mieux ne pas chercher noise à Javik Reyk. Ils l'avaient déjà vu à l'?uvre auparavant. La jeune femme tenta de terminer d'attacher sa robe de sorcière qu'elle avait amené avec elle en transplanant, James se reprit soudain :

« - Merlin ! Javik, vite, va retrouver Lily, elle doit t'attendre et être désespérée à l'heure qu'il est.

Je crois que Lily est amplement capable de s'en venir seule, de toute façon son père doit l'accompagner jusqu'à l'autel non ?

Je sais que Lily peut marcher jusqu'ici seule, s'emporta James de plus en plus nerveux. Mais que fera-t-elle sans sa demoiselle d'honneur ? »

Pour l'une des très rares fois de sa vie, Javik Reyk était pétrifiée. Elle ne réagit que lorsqu'elle sentit la main de Rémus dans son dos la pousser vers la maison où devait attendre Lily et son père à présent. Lorsqu'elle pénétra dans la chambre où était son amie, Javik vit Lily soupirer et se hâter vers elle :

« - Enfin, je commençais à me demander si tu allais venir ?!

Tu sais bien que je n'aurai manqué cela pour tout l'or du monde, déclara Javik en le pensant réellement. Puis soudain comme prenant conscience de quelque chose d'important. Lily Evans bientôt Potter, que me caches-tu ?

Moi, rien du tout. mentit Lily avec un petit sourire. De quoi parles-tu au juste ? », Dit-elle innocemment.

Javik s'avança vers elle le sourire aux lèvres, qui par conséquent faisait agrandir celui qu'arborait Lily. Reyk mit la main sur ventre de Lily qui avait les yeux tellement brillants que cela ne pouvait pas tromper. Javik ferma les yeux et se concentra sur la petite vie qui grandissait dans le creux douillet du ventre de Lily.

« - James est-il au courant ? , demanda Javik

Non pas encore, j'attendais d'être sûre. Peut-être que ce soir. Cela lui ferait un beau cadeau de mariage.

Ça c'est certain, il va être fou de joie, prédit sincèrement Javik.

Peux-tu savoir ce que ça sera ? , Demanda anxieusement Lily en suppliant Javik de ses yeux verts.

Oui.

Alors ? Garçon ou fille ?

Tu es certaine que tu veux savoir ?

Non t'as raison, peu importe ce que ça sera, je l'aimerai inconditionnellement et je mourrais sans hésitation pour lui. ou elle.

J'en doute pas un instant, affirma Javik.

Par Morgane, vite, il faut t'habiller, mon père va bientôt venir me chercher. »

Rapidement, Lily disparut derrière un paravent pour en ressortir avec une très belle robe et un sourire narquois aux lèvres.

« - T'es pas sérieuse là ? Orange ? Tu veux que je ressemble à une citrouille ou quoi ? »

Lily rit d'un rire franc, comme si toute son anxiété pouvait s'envoler avec l'écho de ce rire. Elle sortit sa baguette et enchanta la robe qui reprit sa couleur originelle, crème chamoisée de motifs bleus. Une splendeur, elle ressemblait beaucoup à celle que portait Lily mais celle de la mariée restait la plus belle d'entre toutes. Lily ressemblait à l'idée que l'on se fait des princesses médiévales qui sont sauvées par leurs princes charmants. Elle était fabuleuse, à couper le souffle. La jeune Evans aida son amie à s'habiller, lorsque Javik enleva sa robe pour enfiler l'autre, Lily étouffa un petit cri en voyant l'état de son dos. Il était strié de part et d'autre par de profonds sillons.

Seigneur tout puissant, Javik, qu'est-ce qu'il t'est arrivé ? , Demanda-t- elle les yeux ronds.

Oh ! Rien en particulier, disons que j'ai croisé quelqu'un qui ne voulait pas me voir.

Tu t'es battue ? Ça te fait mal ? Tu vas bien ? . Enchaîna t'elle rapidement que Javik ne pu répondre aux questions.

Lily calme-toi, si te plait. Ce n'est rien, je prends une potion de guérison et d'ici quelques jours, plus rien n'y paraîtra. Aide-moi plutôt à boutonner cette merveille que tu me feras porter. En passant, merci de l'honneur que tu me fais.

C'est tout naturel, je n'ai pas de meilleure amie que toi.

Et où sont les autres ?

Quelles autres ? Demanda Lily qui ne comprenait pas.

Tes autres demoiselles d'honneur, la tradition sorcière veut que tu en es trois et je crois que c'est similaire chez les moldus non ?

Il n'y a pas d'ombre prédéterminé chez les moldus et je ne voulais personne d'autre que toi, si tu n'étais pas venue, je m'en serais passé.

Et ta s?ur ?

Elle n'a même pas voulu venir », déclara Lily d'une voix froide mais peinée.

On cogna trois petits coups à la porte de la chambre et le père de Lily, monsieur Evans passa la tête dans l'embrasure :

« -Vous êtes prêtes les filles, ils vous attendent et ton futur mari s'impatiente », dit-il un sourire aux lèvres.

De quelques coups de baguette, Javik finit de se peigner, aidée par Lily qui riait de voir faire son amie. Puis après un long soupir et un regard d'encouragement de la part de Javik, Lily prit le bras de son père pour descendre. Lorsqu'ils furent à l'extérieur, Javik prit les devant comme le voulait son rôle de demoiselle d'honneur, suivit derrière de Lily et de son père qui semblait aussi fier qu'un paon, d'escorter sa fille jusqu'à l'Autel. Devant l'Autel se tenait droit comme un piquet James, impeccable dans une robe de sorcier vert émeraude, de la même couleur que les yeux de sa dulcinée. À sa droite, Sirius, Peter ainsi que Rémus attendaient tout sourire en qualité de leur fonction de témoins. Tous les trois portaient des robes bleues brodées de crème, l'inverse de Javik.

Cette dernière avançait entre les deux rangées de chaises où les invités se cassaient le cou pour voir arriver la mariée ainsi que son père. Rémus fit à Javik un sourire malicieux et bouger les doigts. Aussitôt, une pluie de petites étoiles dorées tombèrent du ciel, provoquant quelques exclamations de surprises et de joie. Lily tendit même la main pour tenter d'en attraper quelques-unes unes, un grand sourire sur le visage.

Il était sans contexte que Lily était l'une des plus belle mariée à s'être présentée à son futur mari. James était subjugué par elle et il était attendrissant de les voir se regarder l'un et l'autre, le regard plein d'amour et de désir. La cérémonie débuta alors que Javik prenait place à côté du père de la marié, à la gauche de l'Autel.

Ce fut un très beau mariage et la petite fête qui suivit laissa plusieurs souvenirs dans toutes les mémoires. Sirius en tant que témoin principal du marié avait la tâche de faire un toast, un moment qu'avait redouté James qui ne connaissait que trop bien son meilleur ami. Ce fut effectivement mémorable. Suivit ensuite les v?ux de la demoiselle d'honneur :

« - Par Morgane et ses fées, je n'ai su que tout à l'heure que j'avais l'honneur d'accompagner la mariée jusqu'à la cérémonie où elle se passerait la corde au cou mais puisque cette corde se nomme James Potter, j'imagine que cela en vaut la peine. Du moins du point de vue de Lily. Donc comme je le disais, j'ai rien de prêt comme discours, alors peut-être me permettrez-vous de leur interpréter de nouveau la chanson que je leur ai dédiés. »

L'idée de Javik fut accueillie par un tonnerre d'applaudissement, Rémus et Peter apportèrent le piano jusque sur l'estrade et la jeune femme s'installa sous le regard rempli de gratitude de James et Lily. Elle remua les doigts comme pour les dégourdir puis enfonça les premières touches et entama la chanson qu'elle leur avait chantée lors du bal de fin d'année, il y a de cela deux ans plutôt.

Je serai ce pont qui relit nos vies qui basculent sur un fil

Je serai cet arbre qui penche pour qu'à mes branches tu t'accroches

Et ce tapis de feuilles mortes, pour nous quelques folies d'automne

Ma vie, ma vie, ma vie c'est toi

Ma vie, ma vie, ma vie pour toi.

Je serai l'escalier qui mène aux toits que tu auras choisis

Je serai ce temps qu'il nous reste si c'est de l'amour qu'il te faut

Car l'univers qui me ressemble, c'est dans tes yeux qui se balance.

Ma vie, ma vie, ma vie c'est toi

Ma vie, ma vie, ma vie pour toi.

Pendant la chanson, Lily et James se tenaient serrés, les yeux dans les yeux, inconscients du monde qui les entouraient. Rien n'avait plus d'importance que l'être aimé qui se tenait devant soi. Quelques autres couples firent de même et bientôt la piste de danse fut pleine. Seul Rémus qui n'avait de cavalière mais cela ne lui importait pas, il avait été rejoindre Javik sur le banc du piano et elle le regardait de côté en chantant, lui souriant tendrement, cela valait bien une danse.

Le reste de la soirée se déroula comme un charme. Les invités étaient touchés par l'aura d'amour qui se déversait de Lily et James. À ce moment précis, le Seigneur des ténèbres était très loin dans les pensées des gens, on s'amusait et on célébrait l'amour. Pendant la soirée, Rémus avait dansé et encore dansé avec Javik, tentant de stimuler tous ses sens à garder en mémoire l'effet qu'elle produisait sur lui, pour pouvoir s'en souvenir lorsqu'elle repartirait. Lorsqu'il ne dansait pas avec elle, il l'observait du coin de l'?il, comme lorsqu'elle dansa avec James puis avec Sirius qui la fit rire aux éclats pour une raison inconnue de Rémus, il eut un léger pincement au c?ur et aurait aimé en être la cause de ce rire franc qui illuminait à coup sûr les yeux bleus de la jeune femme.

Lorsque presque tous les invités furent partis, Rémus et les autres restèrent pour ranger un peu, c'était évidemment plus simple lorsque l'on était sorcier. De quelques coups de baguettes et avec l'aide de Javik, le tout fut rangé en quelques minutes seulement. Lily et James les avaient déjà quittés pour une courte lune de miel de quelques jours, destination inconnue, puisqu'ils ne voulaient en aucun cas être dérangés par Sirius ou quelque autre importun croyant être drôle. Seule Javik savait où les joindre en cas d'extrême nécessité car ils savaient que jamais elle ne l'avouerait sans raison valable.

Une fois Sirius partit ainsi que Peter, Rémus se retrouva seul avec Javik, il remercia mentalement ses amis de s'être éclipsés ainsi, leur laissant un peu de temps ensemble. La jeune femme était assise sur un banc de pierre sous l'un des grands arbres près de la clairière. Il alla la rejoindre et s'assit à côté. Aussitôt Javik plaça sa tête sur son épaule et sans même se consulter, ils basculèrent tous deux pour pouvoir être plus confortable, il la tenait dans ses bras et la tête de Javik reposait sur la poitrine de Rémus. Ce dernier ne put s'empêcher d'embrasser le dessus de la tête de celle qu'il aimait.

« - Tu fais quelque chose de particulier pour, disons, les trois prochains jours ? , Demanda Javik.

Non rien en particulier, dit Rémus.

J'ai grandement besoin de vacances, ça te dit de m'accompagner ? »

Si ça lui disait ? Il était fou de joie, bien sûr qu'il l'accompagnerait, au bout de l'enfer si elle le voulait, mais il ne put s'empêcher de demander :

« - Tu ne t'envoleras pas cette fois-ci, hein ? »

Elle riait doucement, il la sentait sauter contre lui, puis elle fit signe que non avec la tête en prenant la main de Rémus dans la sienne et la portant à ses lèvres.

« - Promis, je ne m'envolerai pas pendant trois jours.

Alors, où allons-nous ? , Demanda Rémus rassuré et fou de joie.

Aucune idée, décide toi. Il n'y a pas une place que tu as toujours voulu voir ou visiter ?

Mes moyens financiers sont restreints ma belle, admit-il avec regret.

T'ai-je demandé de payer quoi que ce soit ?

Je n'accepte pas la charité Javik », se rebuta Rémus.

La jeune femme se retourna et le regarda profondément, il était offensé, elle devait rattraper le tir, ce qu'elle fit :

« - Ce n'est pas de la charité Rémus, simplement que je tiens à me faire pardonner de ne pas avoir donner beaucoup de nouvelles pendant ces deux dernières années. C'est à peine si l'on s'est vu et toutes les fois ou je devais repartir avant que nous ayons eut un semblant de conversation. Je ne suis pas folle et aveugle tu sais, je sais que je te fais mal mais ce n'est rien comparé à ce que je me fais à moi-même. Je m'arrache le c?ur toutes le fois que je te vois, car je sais que je pourrai pas rester et quand je te quitte c'est encore pire.

C'est vrai que j'ai mal quand tu pars mais je suis si heureux lorsque tu es là.

Alors profitons de ces trois jours, quittons l'Angleterre et tout le noir qui la recouvre, oublions, quelques jours notre combat et ne pensons à rien d'autre qu'à nous amuser et profiter de la présence de l'autre. Ça te va comme planning ?

C'est parfait, admit dans un sourire Rémus. Alors disons que c'est un prêt que tu me fais et que je te le remettrai dès que je pourrai.

Si tu y tiens tant. Où allons-nous ?

Que dirais-tu de, attends voir., Alofi ?

Alofi, en Océanie, cette petite île au sud de Futuna dans les îles de Horne ?

Par Merlin, moi qui crois te piéger, tu connais ?

Sache mon cher Rémus que j'ai fait des études moldus et que la géographie était l'une de mes matières préférées.

D'accord tu gagnes.

Je crois que père à une vieille amie qui vit là bas. Je pourrais lui demander de nous trouver un petit coin tranquille, ça te dit ?

Est-ce que ton père connaît tout le monde sur le globe ? , Demanda surpris Rémus.

Pas tout le monde mais plusieurs, admit Javik.

Quand partons-nous alors ?

Après demain, si tout va bien. Je dois rencontrer Dumbledore demain matin pour lui faire mon rapport de mission puis ensuite je préparerai tout pour le départ. Un portoloin serait efficace et le plus rapide moyen de transport. Je demanderai à mon père d'envoyer un message express à son amie et je pourrai passer te prendre disons vers huit heures du matin après demain. Ça vous convient monsieur Lupin ?

Excellant, tu veux que je m'occupe de quelque chose ? Je me sens inutile.

Non, il n'y a rien à préparer, peut-être peux-tu penser à t'apporter un livre, peut-être que tu t'ennuieras, trois jours avec moi, je suis d'une platitude parfois.

M'ennuyer avec toi ? Tu veux rire ? »

Ils marchèrent un moment en silence sous les étoiles puis Javik l'embrassa tendrement avant de le quitter et de retourner chez elle.

Le matin du départ, Rémus s'était levé très tôt pour préparer ses bagages, habits moldus, brosse à dent, peigne et autres choses utiles. Sirius qui se demandait pourquoi autant d'agitation de si bonne heure, il se leva encore tout endormi pour venir demander ce qui se passait à son ami bien matinal.

« - Je pars en vacances quelques jours, répondit simplement Rémus.

C'est ça laissez-moi tous, d'abord James et Lily, puis ensuite Peter et là toi. J'imagine que je ne dois pas me demander où sera passée Javik également ?

Bien vu, Sherlock. Où est allé Peter au juste ?

Aucune idée, il m'a simplement dit qu'il serait parti quelques jours. Qu'est-ce que je vais bien pouvoir faire moi ? Dis t'aurais pas un peu de place dans tes bagages, je peux me faire tout petit tu sais.

Oh ! Je te connais justement et il n'en est pas question. J'ai bien l'intention de profiter de mes vacances au maximum.

Tu veux dire, profiter de Javik au maximum. Tu comptes enfin conclure avec elle ? »

La question choqua Rémus qui ne se pria pas pour le faire voir à son ami. Et pourtant, lui-même s'était posé la question des milliers de fois depuis qu'elle l'avait invité à partir avec elle. Il soupira, il arriverait ce qu'il devait arriver. On cogna à la porte de leur logement et Sirius tout à coup bien réveillé se précipita pour devancer Rémus, s'en suivit une course à obstacles, Rémus sautant par-dessus une causeuse et Sirius, qui dérapait sur le plancher ciré la veille pour finalement tomber et se relever à toute vitesse mais il ne fut pas assez rapide pour devancer Rémus qui ouvrit la porte avec un large sourire, content d'avoir distance son ami qui affichait un air penaud.

Javik était de l'autre côté, comme prévue, les regardant d'un ?il moqueur. Ils l'invitèrent à entre, elle tenait de sa main droite un ballon de football et portait un sac sur son dos. Rémus coura chercher ses choses alors que Sirius et Javik discutaient près de la porte. Le ballon de foot, devait servir de portoloin et le départ fut bientôt donné. Tous deux eurent juste le temps de saluer Sirius qui leur faisait ses yeux de chien battu, alors qu'un grand crochet les agrippait au niveau du nombril pour les entraîner dans un tourbillon qui dura bien plus longtemps que tout ce qu'avait jusqu'à maintenant expérimenter Rémus. Ils atterrirent durement sur une plage de sable blanc, alors que Rémus tomba à la renverse, Javik resta sur ses deux pieds et pouffa de rire, elle l'aida à se relever et sans quitter la main de l'autre, ils avancèrent jusqu'à une petite maison cachée parmi les palmiers. Un petit paradis terrestre pensa Rémus. Il regarda autour de lui, la plage était déserte et aucune autre habitation n'était visible. Lorsqu'il arrivèrent près de l'escalier menant à l'immense balcon entourant la petite maison, une vieille femme sortit pour les accueillir :

« - Par tous les mages, en voilà une qui a grandit, s'exclama-t-elle. Il faut dire qu'il y a des années que je ne t'avais pas vu.

Ça fait longtemps en effet, tante Septy, comment vas-tu ?

Pas aussi bien que toi à te voir, tu rayonnes, comme ta mère autrefois. »

Cette phrase assombrit les beaux yeux bleus de Javik qui se força à sourire tout de même et à hocher la tête.

« - Bon, ben, venez que je vous fasse visiter, pas que c'est très grand mais quand même, se reprit la vieille sorcière. Vous serez bien ici, il n'y a jamais personne qui ne vient jusqu'ici, c'est peut-être dû au sortilège repousse-moldu que j'ai lancé un peu partout autour. »

Septy Novem, la « fausse tante » de Javik leur fit visiter ce qui allait devenir pour les trois prochains jours leur logement. C'était un endroit confortable et paisible, juste ce qu'il fallait pour se reposer et profiter du temps qui passe.

« - Le seul problème, comme je l'ai mentionné à ton père lorsqu'il m'a contacté, c'est qu'il n'y a qu'une chambre à coucher. Il m'a cependant assuré que toi et ton ami trouveriez à vous arranger.

Ne t'en fais pas ma tante, on va s'arranger, dit Javik avec un sourire en coin à l'attention de Rémus qui lui se retenait de rire.

J'espère bien, ce n'est pas que je ne te fasse pas confiance ma toute belle mais je suis un peu vieux jeu, confia la vieille femme.

Tante Septy, pars sans crainte.On trouvera bien une façon de cohabiter qui nous conviendra à l'un comme à l'autre.

Tu me rassures, bon ben je vais y aller, lorsque vous quitterez vous n'aurez qu'à bien vérifier que toutes les fenêtres sont fermées, les vents sont violents parfois ici. »

Une fois tante Septy partie, Rémus put enfin éclater de rire, c'était tout un numéro que cette vieille femme. Javik lui avait expliqué que Septy Novem avait travaillé avec son père dans leur jeunesse sur une étude sur une créature magique et qu'ils étaient restés amis par la suite. Mademoiselle Novem était venue s'établir dans les îles de Horne pour étudier une espèce très rare de Mooncalfs (voir les animaux fantastiques de Newt Scamander). Depuis, elle ne les avait jamais quittés.

La petite maison comprenait une petite cuisinette, que Septy avait empli de vivres pour les deux arrivants, d'une petite salle de bain mais qui comprenait tout ce qui était essentiel, un salon qui donnait sur un immense balcon avec vue sur la plage et l'océan. La chambre à coucher était petite mais semblait des plus douillette. Après avoir défait leurs minces bagages, Javik tendit une fiole d'un liquide jaune éclatant à Rémus :

« - Qu'est-ce que c'est ?

Une potion anti-décalage.

Excellente idée », convint le jeune homme en buvant sa fiole.

Presque instantanément, il se sentit plus fatigué, comme s'il venait de passer une journée à travailler ou à étudier. Cela coïncidait avec le fait qu'il ferait bientôt nuit dans ce coin du globe.

« - J'ai l'impression que je viens de perdre une journée de ma vie, déclara- t-il l'air songeur.

Peut-être mais c'est bien mieux que de dormir toute la journée demain, tu en aurais perdu une de toute façon, lui dit Javik. Dis donc, t'as déjeuné ? Ou souper, comme tu veux, je suis un peu perdue.

Non pas eu le temps, avoua Rémus.

Est-ce que une spécialité de la famille Reyk te dirait ?

Bien sûr. »

Et ils préparèrent ensemble un petit encas qu'il mangèrent sur le balcon, regardant le soleil laisser sa place à la maîtresse nocturne. Ils parlèrent doucement au gré du vent et du sable qui s'écoulait lentement dans le sablier du temps.

« - James nous a envoyé un hibou express hier pour nous annoncer que Lily et lui allaient avoir un enfant, dit Rémus visiblement heureux pour ses amis.

Oui, je savais, affirma Javik, Lily voulait lui offrir ce présent comme cadeau de mariage. J'imagine qu'il devait être fou de joie.

Pour sûr, confirma Rémus. La lune est belle ce soir, si nous allions ne promener un peu sur la plage, nous pourrions peut-être apercevoir quelques constellations que l'on arrive pas à voir de Londres ?

Très bonne idée. »

Ils rangèrent de quelques coup de baguette et allèrent près de la mer, le ciel était sans nuage, la nuit était d'encre noire dans ce coin perdu et les étoiles en brillaient d'autant plus fort, d'une lueur presque féerique. Ça faisait environ quinze minutes qu'ils marchaient en silence lorsque Rémus trouva le courage de prendre la main de la jeune femme dans la sienne, il jura qu'elle avait sourit brièvement et se sentit stupide d'agir comme un adolescent, pourquoi devait-il autant hésiter ? Javik regardait le ciel et il vit ses sourcils se froncer, il lui en demanda la cause :

« - C'est que je ne connais pas cette étoile, lui dit-elle

Laquelle ?

Celle-ci », dit-elle en pointant une étoile qui brillait faiblement au- dessus de leur tête.

Rémus sortit de sous son t-shirt son astrolabe et lui redonna sa grandeur d'origine, il rentra les bonnes coordonnées et put ainsi informer son amie sur la nature de cette étoile et sur la constellation dont elle faisait partie. Il replaça ensuite son amulette sous son chandail. Ils continuèrent quelques instants en silence puis le jeune Lupin lui demandant presque en chuchotant, de peur de déranger les esprits de la nuit :

« - Est-ce que ta mission est terminée ou tu devras quitter de nouveau dès notre retour au pays ?

Non, je ne devrais pas repartir avant quelques temps, à moins que l'ordre ne me le demande, j'ai rempli du mieux que je le pouvais la mission qui m'avait été désignée, je ne pourrais faire plus.

Tu peux m'en parler ?

Oui, j'imagine que maintenant je peux. Dumbledore m'avait demandé de tenter de retrouver une tribu qui pourrait nous aider dans notre lutte contre le Seigneur des Ténèbres, avant que ce dernier ne réussisse à les enrôler.

Pas cette tribu de trolls dont tu nous as parlé à l'avant-dernière rencontre ?

Non, pas des trolls, autre chose. »

Ils étaient maintenant assis sur un gros rocher sur la grève, de petites vaguelettes venaient embrasser leurs pieds. Rémus respecta le moment de silence de son amie, après quelques secondes, elle reprit :

« - Dumbledore croyait que j'arriverais à convaincre la tribu des Oetts de se rallier à notre cause.Mais ça n'a pas fonctionner comme on l'aurait voulu. Cependant, ils m'ont affirmer qu'ils ne rejoindraient pas le Lord Noir.

Peut-on se fier à leur parole ? , Demanda à juste titre Rémus.

La parole donnée d'un membre de la tribu des Oetts, comme la parole de tous ceux de leur race ne peut être trahie.

Je ne veux pas être rabat-joie, mais cela c'est déjà vu. Certaines personnes qui ne devaient pas revenir sur leur parole l'ont tout de même fait.

Je sais mais dans le cas de la race des Oetts, si un membre vient à manquer à l'honneur de la race, les autres membres le tueront et feront en sorte que la parole donnée jadis soit respectée.

Drastique, commenta Rémus.

Peut-être mais au moins leur honneur n'est ainsi jamais entaché et ainsi ils sont parmi les plus respectés des créatures.

Quels sont au fait ces créatures ? Tenta Rémus.

-Ceux de ma race » se contenta de répliquer Javik qui s'était déjà levée et avait visiblement l'intention de conclure là, la discussion.

Rémus décida de ne pas pousser plus loin sa chance et renonça, pour l'instant du moins à demander d'autres explications. Ils revinrent en silence à la petite maison dans les palmiers. Lupin ne put empêcher un long bâillement de lui échapper, Javik sourit et déclara :

« - Je crois que je ferai mieux de métamorphoser la causeuse en lit, tu sembles très fatigué. »

Le jeune homme ne put cacher qu'il était déçu, il avait pensé pouvoir la serrer tout contre lui toute la nuit durant. Lorsqu'il releva la tête, résigné, il croisa le regard de Javik qui affichait un petit sourire malicieux.

« - J'ai promis à Septy que nous trouverions un arrangement à l'amiable pour nous deux. Personnellement, je ne suis pas difficile, j'accepterais de partager le lit de la chambre avec un jeune homme aussi bien élevé et respectueux que toi. À moins que tu ne veuilles absolument rester gentleman. »

Elle n'eut pas besoin de réponse de la part de Rémus, ce dernier affichait maintenant lui aussi un sourire et l'entraînait vers la chambre. Alors que Javik était dans la salle de bain pour une petite toilette et revêtir son ensemble de nuit, Rémus déjà prêt, retirait les draps, plaçait les oreillers et d'un coup de baguette magique recréa au plafond l'aspect que revêtait le ciel dans ce coin de pays. Lorsque Javik revint, la chambre baignait dans la douce lueur des chandelles qu'avait fait apparaître Rémus.

« - Eh bien, je ne suis pas certaine que tante Septy considérait cette mise en scène charmante comme étant digne d'une jeune fille respectable comme elle croit toujours que je le suis.

Tu n'es pas respectable, la taquina Rémus

Plus depuis longtemps, lorsque j'étais plus jeune peut-être. »

Ils prirent place dans le lit très confortable, Rémus attira à lui Javik qui ne se fit pas prier pour poser sa tête sur le torse nu du jeune homme.

« - Tu parles toujours comme si tu étais âgé de 100 ans, déclara Rémus en jouant tendrement dans les cheveux de la jeune femme.

Pas cent ans mais pas loin, murmura Javik

N'exagères pas là.

Rémus, lorsque je t'ai dit que j'étais plus âgée, tu croyais quoi ? , Demanda-t-elle en relevant la tête pour le regarder.

Quelques années de plus que moi, admit Rémus, sûr de lui.

T'as tout faux, tu vois, l'une des raisons pour lesquelles je ne voulais pas que tu t'attaches est celle-là.

Tu n'es pas ma mère tout de même, renchérit Rémus comme pour lui signifier que cette différence le dérangeait pas.

Pas ta mère Rémus, .ta grand-mère », déclara très sérieusement Javik.

Le jeune homme ouvrit très grand les yeux, perplexe, elle n'avait pas l'air, du moins physiquement de sa grand-mère. Cela était impossible. portant une petite voix au fond de lui, lui rappelait qu'elle avait beaucoup étudié et beaucoup voyagée pour une jeune femme de vingt ans. Javik s'était maintenant éloignée de lui, l'observant et se sentant misérable. Rémus se reprit pour la ramener vers lui mais elle hésitait.

« - Je me fou de l'âge que t'as, tu ne serais pas celle que tu es sans cela j'imagine. Et c'est toi que j'aime, l'âge importe peu.

L'âge importe peu, imita Javik, Rémus, que diras-tu à tes parents ou pire encore à tes grands-parents lorsque tu leur diras que j'ai fêté mes 60 ans ? »

Le chiffre laissa Rémus songeur, elle avait le triple de son âge, pas étonnant que parfois, il voit tellement de choses au fond de ses yeux. Cependant, il était préparé et répondit presque du tac au tac :

« - Que je t'aime. »

Elle ne dit rien, se contentant de le regarder longuement, comme si elle analysait la situation, elle dut opter pour l'humour car elle déclara :

« - Ils croiront que je suis ta sugar mamie.

Ils croiront ce qu'ils veulent, je m'en fou, de plus j'ai rien contre ça moi les femmes d'expérience. »

Javik éclata de rire, un rire cristallin et franc, qui fit sourire Rémus. Peu à peu, ses réserves s'estompèrent et elle revint prendre sa place auprès du jeune homme qui s'amusait maintenant à décrire de petits cercles de ses doigts sur le bras de la jeune femme. Ils étaient silencieux mais leur cerveau roulaient à mille tours seconde. Rémus demanda soudainement, d'une voix douce et pas très sûre :

« - Ne crois pas que cela me dérange, mais comment peux-tu avoir près de soixante ans et n'en paraître que 20. Je sais que certains sorcier ne font jamais leur âge.

Mais pas de là à paraître 40 ans plus jeune », termina Javik dans un souffle.

Elle se remonta légèrement dans le lit et s'installa confortablement pour expliquer le phénomène qui lui donnait une apparence aussi jeune.

« - Ceux qui naissent comme moi, voient leur cycle de vieillissement complètement chamboulé pour diverses raisons. On doit toujours attendre les premiers vingt ans pour pouvoir voir comment se dirige la tangente. Dans mon cas, j'ai un cycle 5-7 et 20.

5-7 et 20 ? Qu'est-ce que c'est au juste.

Bien, de ma naissance jusqu'à l'age de 5 ans, j'ai vieilli physiquement normalement. À l'age de 5 ans, mon corps a cessé de vieillir, pendant vingt ans j'ai eu l'apparence d'une petite fille de 5 ans. À 25 ans, j'ai recommencé à vieillir physiquement pendant 7 ans. Puis à l'age de 32 ans, avec l'apparence de 12 ans, j'ai de nouveau cessé de changer physiquement, pendant un autre 20 ans. Puis je suis entrée à Poudlard, âgée physiquement de 12 ans et j'ai vieilli avec vous pendant environ 7 autres années. Mais depuis près de deux ans, je suis retournée dans ma phase l'attente d'évolution physique, ce qui veut dire que pendant encore près de 18 ans je vais conserver une apparence d'une vingtaine d'années. Donc comme je le disais tantôt, j'ai un cycle 5-7 et 20. Je vieillis pendant 5 à 7 ans puis j'arrête pendant 20 ans, du moins physiquement. »

Rémus affichait un air mêlé qui inquiéta un peu la jeune femme mais rapidement, il déclara d'une voix joyeuse :

« - Et nous qui pensions que ton père ne t'avais fait que tardivement.

Non en fait mon père m'a eut assez tôt, à 22 ans en fait.

Donc c'est ta mère qui t'a sonné ce côté génétique, demanda de nouveau Rémus.

Ça et bien d'autres choses.

Tu sais que je ne t'obligerais jamais à tout me dire.

Je sais et je t'en remercie mais un jour, tu devras savoir. Et ce jour je devrai être prête à te perdre.

Tu ne perdras jamais Javik, tu me connais très mal, jamais je ne te laisserais pour ce genre de raison. »

Il avait dit cela, son regard plongé dans celui de la jeune femme qui voulut bien y croire pour une fois. Ils s'endormirent peu après, la potion anti-décalage agissant à merveille.

Lorsque le soleil réapparut, après une nuit de sommeil, Rémus, pour la première fois eut l'agréable sensation de sentir le corps de celle qu'il aimait tout près de lui dans le lit qu'ils avaient partagé toute la nuit. Il s'était attendu à la voir éveillée, il savait pour l'avoir côtoyé pendant quelques années, que Javik n'avait pas besoin de beaucoup d'heure de sommeil par nuit pour être en forme. Si elle dormait encore si profondément, c'est que la mission qui venait de s'achever pour elle avait dû être très épuisante. Il se demanda encore combien de danger elle avait affronté ? Comment s'était-elle débrouillé pour retrouver la tribu ? Et est- ce qu'elle avait rencontré sa mère lors de cette mission ? Il savait que la mère de Javik était partie alors qu'elle était très jeune, la laissant aux bons soins de son père et que la jeune femme lui en avait toujours un peu voulu de cet abandon. Devoir retrouver ses ancêtres qu'elle avait si longtemps évité ne devait pas être évident.

Il se permit de caresser doucement les cheveux de son amie qui s'éveilla aussitôt en sursaut, se retourna si rapidement et le cloua sur place de ses deux bras. Le jeune homme la regardait les yeux ronds, les siens étaient mauvais, les sourcils de Javik étaient froncés et son air n'annonçait rien de bon. Rémus eut peur et aussitôt le loup en lui se réveilla et il se débattit de toutes ses forces pour quitter l'emprise de son prédateur. Un éclair passa dans les yeux de Javik qui reprit conscience, la réalité et l'absurdité de la scène lui refirent toucher terre rapidement, elle lâcha prise et quitta le lit en reculant prudemment pour laisser Rémus reprendre également ses esprits. Elle avait l'air effrayé de ce qu'elle venait de faire, elle était désolée et regrettait sans l'ombre d'un doute son geste.

« - Je suis vraiment désolée Rémus, affirma-t-elle d'une voix misérable.

J'imagine que je n'aurais pas du.

C'est simplement que tu m'as surpris, je me suis cru attaqué et mon instinct a détecté une présence animale, il a attaqué, je suis désolée Rémus, je ne voulais pas, je.

Arrête, c'est correct, je tâcherai de me rappeler de ne pas te surprendre », dit-il en souriant faiblement et en frottant ses avant-bras, là où Javik l'avait maintenu.

Javik s'en voulut longtemps, elle s'excusa fréquemment cet avant-midi là, jusqu'à ce que Rémus lui dise sur un ton sévère qu'il ne voulait plus l'entendre à ce sujet, que pour lui s'était une histoire classée et qu'il comprenait, étant lui-même fréquemment dirigé par son instinct. Ils passèrent l'avant-midi à jouer dans l'eau à s'arroser ou à essayer de faire tomber l'autre, c'était un jeu inégal, car Javik réussissait bien plus souvent que lui à le faire tomber mais peu importait car ils s'amusèrent ferme.

Après avoir mangé un repas léger, Rémus déclara qu'il voulait aller explorer un peu le boisé qui entourait la petite maison. Ils allèrent, main dans la main, découvrant les merveilles que leur offrait ce petit coin de paradis. Lorsqu'ils furent de retour, Rémus décida de lire un peu dans un des hamacs alors que Javik s'installait sur la plage pour méditer. Le jeune homme ne lit pas longtemps, trop occuper à l'observer, d'abord du coin de l'?il, ensuite ouvertement.

« - Viens donc te joindre à moi puisque tu ne sembles plus vouloir lire », lui dit-elle sans changer de position ni même se retourner.

Il quitta son hamac et alla la rejoindre, elle ne bougea pas, fixe comme une mouche dont on aurait suspendu le vol magiquement. Il s'installa dans une position similaire auprès d'elle.

« - Où as-tu appris à méditer ? demanda-t-il

Un peu partout dans le monde. J'ai appris plusieurs techniques et j'ai pris un peu de chaque pour créer ma propre technique. Tu veux apprendre ?

D'accord, ça sert à quoi au juste ?

Cela dépend de ce que tu désires. Moi lorsque je le fais, c'est pour reprendre le contrôle de mon être, reposer mon esprit et mon corps ou encore éclaircir mes idées. La méditation c'est prendre conscience de l'énergie qui circule en nous et tenter de la canaliser pour avoir un rendement efficace et positif. »

Javik lui donna quelques conseils et Rémus essaya la plupart d'entre eux malgré quelques tentatives, il ne réussit pas à ressentir son énergie vitale. La jeune femme lui expliqua que c'était normal et que la pratique l'aiderait. Elle lui dit également que prendre conscience de son énergie nous permettait de la canaliser et de mieux l'utiliser. On pouvait développer des forces étonnantes avec cette pratique.

« - La méditation te permet également de rentrer en contact avec l'environnement qui t'entoure tu peux ainsi mieux le comprendre et sentir tous les organismes vivants qui sont près de toi. »

Lorsque Rémus émergea de son état, il remarqua que le soleil déjà laissait place à la noirceur qui avançait à grands pas. Le temps avait passé rapidement mais il se sentait nettement mieux, reposé et serein. Après tout, c'était une pratique qui pouvait lui être bénéfique, il tenterait de la pratiquer de nouveau. Javik n'était plus à son côté, il la retrouva à l'intérieur en train de leur concocter un vrai festin, il entra et la regarda en souriant doucement. Elle avait trouvé une façon quelconque de produire de la musique et elle se déhanchait au son de la mélodie entraînante tout en continuant de couper des légumes. Il alla se poster derrière elle et l'enlaça tendrement dansant doucement avec elle, elle se retourna et lui fit face, d'un simple claquement de doigts, elle changea le rythme de la chanson. On entendait maintenant un air très lent et langoureux, Rémus sourit malicieusement et demanda :

« - Me feriez-vous l'honneur de cette danse gent demoiselle ?

Je suis vraiment désolé, mon seigneur mais mon carnet de bal est plein depuis longtemps », dit-elle sur un air faussement hautain.

La réplique fit rire Rémus qui ne se laissa pas débiner pour autant, il enserra fortement la taille de la jeune femme et l'approcha presque violemment vers lui. Javik protesta pour la forme en le frappant mollement du revers de sa main, émettant de petits cris aigus :

« - Je ne suis pas ce genre de dame mon seigneur, si vous croyez. »

Mais elle dut se taire car Rémus continuant dans son rôle de seigneur possessif et volontaire venait de l'embrasser, d'abord contre son gré mais rapidement, les deux jeunes gens oublièrent de jouer la comédie et se laissèrent allé à des baisers de plus en plus passionnés, en oubliant même de danser. Rapidement, les mains de Rémus se frayèrent un chemin sous le chandail de Javik qui elle avait déjà les siennes au creux des reins du jeune homme. Le jeune Lupin glissait ses doigts le long de la colonne de sa partenaire, effleurant à peine sa douce peau.

Javik, qui profita d'un court moment de répit de la symbiose de leurs lèvres, enleva le t-shirt de Rémus, qui déjà en manque d'elle, revint aussitôt poser ses lèvres sur les siennes. La jeune femme laissait courir ses doigts dans le dos, sur les bras et dans le cou de son partenaire. Leurs langues dansaient, leurs mains exploraient pendant que leur basin se rapprochait de plus en plus. Rémus enleva à son tour le chandail de la jeune femme qui portait en dessous une brassière blanche brodée de petites fleurs.

Le jeune homme cessa de l'embrasser, pour mieux observer celle qui se tenait devant lui. Javik n'était pas un canon de beauté, pourtant il se dégageait d'elle une puissance qui vous envoûtait et qui vous faisait voir la beauté intérieure avant tout, reléguant très loin les critères de beauté traditionnels. Rémus osa poser ses lèvres à la base de sa gorge et remonta lentement jusqu'à l'oreille droite de Javik qui avait fermé les yeux sous la douce torture des lèvres et de la langue de son ami. Pour sa part, elle avait passé les mains derrière les épaules du jeune homme et laissait ses doigts errer sans but précis. Le jeune Lupin revint devant les lèvres de la jeune femme qui s'en saisit immédiatement, lui, il enserrait sa taille d'un bras et son autre main s'aventurait et revenait de sa gorge au haut de sa poitrine, comme s'il avait peur de descendre plus loin ou qu'il attendait une autorisation qui ne tarda pas à venir. Javik lui prit la main et la déposa doucement sur l'un de ses seins, Rémus était figé, contemplant et s'efforçant de graver cette sensation dans tout son être. Trouvant le courage d'exercer une petite pression, il la sentit frémir doucement, ce qui l'encouragea à continuer sur cette voie.

Lentement son autre main vint retrouver la première et se saisit de l'autre élément de la poitrine encore libre. Une lueur de désir se lisait dans les yeux de l'un comme de l'autre, ils refermèrent les yeux l'instant d'un autre baiser passionné. Lorsque Javik se sépara un peu de lui, se fut pour embrasser à son tour le cou, puis le torse de Rémus qui frissonnait des caresses offertes par la jeune femme.

La cuisine n'était certes pas la meilleure des places pour s'adonner à une toute nouvelle exploration anatomique, surtout qu'ils durent arrêter momentanément leur échange car une odeur de brûlé remplaçait graduellement l'odeur de passion qui s'échappait de leur deux corps emmêlés. Javik le quitta à regret et d'un air triste et déclara en allant retirer du feu le repas :

« - Mon Seigneur, votre repas, je le crains ne sera plus du tout comestible.

Peu importe gente dame, je n'avais pas très faim.

Oh, dommage, déclara d'un air narquois Javik, j'avais cru comprendre que vous étiez affamé.

La nourriture ne comblerait aucun de mes désirs, pour ce qui est d'être affamé, j'ai une faim de loup », déclara-t-il en s'approchant sensuellement d'elle et l'enlaçant sans la quitter des yeux.

Il reprit aussitôt la sanctification du cou de la jeune femme avec sa bouche, celle-ci émit un peu bruit en provenance du fond de sa gorge. Alors que l'esprit de Rémus criait victoire, Javik se recula et défit l'étreinte qui la liait aux bras et aux lèvres du jeune homme. Il en fut très déçu et elle le vit mais elle devait l'avertir :

« - Rémus, dit-elle d'un air solennel qui rembrunit encore plus le jeune homme, il faut d'abord que., elle soupira cherchant son courage. Il faut que tu me promettes que si je refais ce que j'ai fait ce matin, tu ne chercheras pas à me contrôler, enfuis-toi, transplaner jusqu'à Septy, elle saura quoi faire. Ne reste surtout pas, je t'en prie Rémus, ce ne sera pas de la lâcheté de ta part mais une preuve de bon sens, si tu t'entêtais à rester, je n'ose imaginer ce qui pourrait arriver.

Javik, commença le jeune homme soudain inquiet.

Promets Rémus, je t'en supplie.

Mon amour écoute., tenta-t-il en se rapprochant d'elle

-NON Rémus, si on continue ainsi, je vais perdre le contrôle et cela peut- être des plus dangereux. Je ne dois pas me transformer. Parfois mon esprit n'arrive plus à contrôler mon âme et il arrive des choses bien pires que ce qui nous est arrivé ce matin. Si tu ne promets pas, j'arrête tout ici, pendant qu'il est encore temps. »

La mâchoire de la jeune femme tremblait, elle était stressée et avait peur, à raison, de perdre le contrôle si jamais ils allaient plus loin. Elle savait que cela pouvait être possible la preuve, elle était née mais ce genre d'acte pour ceux de son espèce avec des humain comprenait certains dangers et elle ne voulait en aucun cas que Rémus subisse des blessures. ou pire. Rémus l'observa et s'avança vers elle, il la prit dans ses bras et la força à reposer sa tête sur son épaule :

« - Je te jure Javik, que je ne jouerai pas au héros, je partirai sans chercher à rester pour t'aider mais si c'est trop dure Javik, on arrête tout. Je ne veux pas te faire souffrir inutilement. J'avoue que j'en ai plus qu'envie mais jamais je ne pourrai supporter d'être la cause de ton malheur.

J'en ai très envie également Rémus et jamais tu ne pourrais me faire du mal, tu ne me fais que du bien. Je veux simplement être certaine que tu ne chercheras à pas à ..

-J'ai compris, je le promets. »

Rémus conclut sa promesse d'un baiser chaste sur les lèvres de la jeune femme qui soupira. Il ajouta, la regarda droit dans le fond des yeux :

« - Je t'aime.

Je sais. »

Ils s'embrasèrent de nouveau, lentement la passion revint, elle n'attendait que le signal, dès que leurs langues se touchèrent, elle fit sa réapparition et ne les quitta pas du reste de la soirée. Sans quitter la douceur de la bouche de Rémus, Javik fit apparaître des tas de cousins sur le balcon et y entraîna le jeune homme, ils s'y allongèrent et continuèrent l'exploration de l'autre. Rémus hésitant de nouveau sur la marche à suivre, Javik prit les rênes, le poussant gentiment sur le dos, traçant de ses doigts et sa langue de petit cercle autour des mamelons du jeune homme qui eut le souffle coupé momentanément sous le choc de la douceur d'un tel geste. Alors qu'elle descendait lentement vers ses abdominaux, Rémus posa ses mains sur la tête de Javik, jouant avec ses cheveux.

Le désir montait en lui et était visible dans son short qui devenait, plus le temps passait, de plus en plus trop serré. Ses doigts trouvèrent l'attache du soutien-gorge de Javik et il tenta de défaire l'agrafe. L'effort était notable mais Javik ne put retenir un petit rire devant la maladresse timide de son ami. Elle porta une main à son dos pour le guider un peu, il réussit finalement à défaire la prison de dentelle qui retenait la généreuse poitrine de la jeune femme, le spectacle qui s'offrait à lui, une fois débarrassé définitivement du soutien-gorge, le laissa sans voix. Les reflets de la lune dansaient sur le corps pâle de la jeune femme et hypnotisait le jeune homme Javik le laissa la regarder, observer autant qu'il en avait le désir et se laissa faire lorsqu'il l'étendit à son tour pour lui rendre la pareille, savourant chaque centimètre de sa peau avec délectation, comme s'il s'agissait du nectar des Dieux.

Sa bouche osa descendre jusqu'au nombril de la jeune femme qui occupait ses mains à emmêler la chevelure de Rémus. Il hésitait encore, pouvait-il, voulait-elle ? Et comme à chacune de ses précédentes hésitations, Javik reprit le contrôle, redevenant le professeur et lui l'élève qui s'appliquait avec plaisir à reproduire ensuite la leçon pratique. Elle défit sans le quitter des yeux les lacets qui retenaient son short, la respiration du jeune homme était maintenant saccadée par l'anticipation de ce qui allait arriver. Javik s'étendit de nouveau à son côté, cherchant la bouche de Rémus qui roula également sur le côté, il sursauta mais ne cessa pas d'embrasser sa partenaire lorsque celle-ci passa une main sous le short et s'amusait avec les petits poils qui entouraient son érection.

Le regard malicieux et un sourire narquois aux lèvres, Javik cessa de l'embrasser mais continua de le torturer avec sa main qui explorait maintenant sans vergogne tout ce qui se trouvait dans le short de Rémus. Ce dernier se mordait la lèvre inférieure et fermait les yeux sous l'effet que lui procurait la jeune femme. Graduellement, le short trouva le même chemin que le soutien-gorge et la main de Javik fit place à ses lèvres, ce qui arracha un gémissement au lycanthrope. Bien vite, il du l'obliger à remonter et à arrêter ce qu'elle faisait, non pas que cela lui déplaise mais il ne fallait pas que cela se termine maintenant, il devait se retenir mais si elle continuait, cela serait devenu impossible. Il la poussa donc et à son tour, voulu lui faire ressentir tout ce qu'elle avait éveillé en lui. Il n'avait pas son assurance, ses gestes se faisaient en alternance entre la timidité et la brusquerie mais jamais Javik ne s'en plaint, le guidant parfois d'une main tendre, toujours en lui souriant doucement.

À deux reprises, elle le repoussa, lui demandant d'attendre un peu, le temps qu'elle redonne à son esprit le contrôle, puis elle l'attirait de nouveau à elle et reprenait là où ils s'étaient arrêtés plutôt. Vint le moment où il entra en elle, lentement, observant chacune de ses réactions, elle grimaça lors du premier coup de rein de son partenaire, elle ferma les yeux mais bien vite, elle le pressa de continuer en arquant un peu plus les reins. Ils trouvèrent bientôt leur vitesse de croisière et bien trop vite de Rémus qui voulait absolument amener avec lui sa partenaire au septième ciel, tout fut terminé. Rémus se sentit coupable de n'avoir pu offrir la même sensation qu'il avait éprouvée en arrivant enfin au moment oùil avait attendu pendant des années. Javik n'avait certes pas atteint le paroxysme mais semblait tout de même satisfaite et rassura le jeune homme.

Il s'allongea à son côté et appuya sa tête sur le ventre toujours dénudé de Javik. Il releva très la tête et Javik vit qu'il affichait un air inquiet :

« - Euh, mon amour., commença-t-il hésitant

« - T'inquiète mon loup, il n'y aura pas deux baptêmes la même année chez les Maraudeurs. À moins que Sirius ou Peter.

Peter., s'esclaffa Rémus qui se reprit tout de suite ce n'était pas son genre de rire de ses amis. Ce n'est pas que je ne veille pas, commença-t- il, mais par les temps qui courent.

Je comprends et en suis bien aise car ce n'est pas chose aisée que de procréer dans ma famille.

Mais c'est possible ? demanda Rémus en la regardant tendrement

Oui, c'est possible.

Un jour peut-être ? , espéra à voix haute le jeune homme

Peut-être, admit-elle dans un sourire, Mais d'ici là, tu auras le temps de te trouver une jeune demoiselle fringante et bien plus jolie pour me remplacer.

Impossible, déclara d'une voix sûre Rémus, tu es la seule que j'aimerai jamais.

Il ne faut jamais dire jamais, répliqua malicieusement Javik.

Et pourtant je le dis, et je le crois. Je vous aime mademoiselle Reyk. »

N/A : Encore une fois, la chanson décrite plus haut ne m'appartient en rien, il s'agit d'un extrait de la chanson de Bruno Pelletier « ma vie ». J'adore cette chanson, j'aime laisser mon imagination voguer sur les flots de cette musique et les paroles m'emmène immanquablement dans un lieu où l'amour est roi et maître. C'est mon petit côté fleur bleue.

N'hésitez pas à me faire savoir ce que vous avez pensé de ce chapitre ou de l'histoire ne général.