Noël chez les Chang
Jamais la fin du trimestre n'avait paru si longue à Harry, il faut dire que c'était la première fois qu'il allait passer ses vacances de Noël en dehors de Poudlard, évidement il avait passé des Noëls chez les Dursley mais cela ne comptait pas. En plus les cours de défense contre les forces du mal étaient devenus insupportables. Le professeur Grey était d'une telle exigence qu'aucun élève ne sortait de son cours avec le sourire. Harry avait écrit une longue lettre d'excuse et d'explication à Remus Lupin, qui d'après Dumbledore pourrait faire parvenir les informations à Sirius. Dans cette lettre il expliquait qu'il allait partir dès la rentrée de Janvier pour le Japon, puis pour la chine afin de participer aux compétitions espoir de Quidditch.
Le 23 décembre était finalement arrivé et Harry avait préparé ses affaires, il n'avait pas parlé de tout ça à Ron et Hermione, il tenait beaucoup à leur faire la surprise dans le train. Il prit sa grosse malle et descendit les escaliers pour se rendre dans le hall d'entrée où Cho devait l'attendre pour prendre une calèche jusqu'à la gare. Pour la première fois, il pouvait partager la joie des élèves qui retournaient dans leur famille pour les fêtes de fin d'année. En se dirigeant vers le hall, Harry remarqua que cette joie n'était de toute évidence pas partagée par Drago Malefoy qui n'avait pas fait ses valises. « Les rôles s'inversent » se dit-il en le voyant rester à l'école pour les vacances.
Lorsqu'il arriva dans le hall, Harry se trouva face à une foule d'élèves en plein effervescence. Malgré l'agitation, Harry remarqua rapidement Cho dans la masse et se dirigea vers elle. A l'autre bout de la salle, Ron et Hermione commençaient déjà à prendre leurs affaires pour sortir embarquer dans une calèche. Au bout d'un petit quart d'heure d'attente, Harry et Cho purent eux aussi embarquer dans une calèche. Harry fut étonné de voir le Poudlard Express tout décoré de Guirlandes électriques scintillantes, ainsi décoré sous la neige le train donnait un avant goût de fête. Ils cherchèrent un compartiment avec des places et trouvèrent celui où se trouvaient déjà Ron, Hermione et Ginny.
Hé, Harry mais qu'est-ce que tu fais là ? Ne me dis pas que tu rendres chez ton oncle pour Noël ? s'étonna Ron en voyant son ami dans le train. Non Ron, je ne vais pas chez les Dursley ! Répondit Harry en riant. Mais alors où vas-tu Harry ? Demanda Ginny Il vient passer les fêtes chez mes parents ! Déclara Cho pleine de joie. C'est formidable Harry, je suis très heureuse pour toi. C'est vraiment gentil de ta part Cho. S'exclama Hermione. Merci Hermione, mais je ne pouvais quand même pas le laisser se morfondre tout seul à l'école. En plus je suis certaine que ma mère et mon petit frère vont l'adorer. Répondit Cho. Gnagnagnagna. Singea Ron tout bas.
Les deux adolescents s'installèrent en face de Ron et d'Hermione, Cho posa sa tête sur l'épaule de Harry et s'endormit très rapidement. Ne voulant pas la réveiller, Harry se mit à regarder par la fenêtre embuée, le paysage enneigé de la lande défilait. Ces grandes étendues de collines vertes et blanches sur lesquelles quelques écharpes de brumes persistaient, apaisaient Harry. Si bien que le jeune homme s'endormit dans la chaleur du compartiment du train.
Un homme courait dans l'obscurité, son corps dégageait de la vapeur, sûrement à cause de sa transpiration et du froid. Il commençait à perdre son souffle, de toute évidence il ne courait pas pour le plaisir, d'ailleurs il ne courait pas, non il fuyait. La fatigue le rendait plus maladroit, tant et si bien qu'il finit par trébucher. Il se releva malgré tout très rapidement et sortit une baguette de sa veste, il scrutait les environs.
Montrez-vous salopards, ayez un peu de courage, venez m'affronter !
Seul un long silence lui répondit, mais des brumes sortit un homme, le visage masqué par une cagoule blanche en pointe. Le sorcier en le voyant ne put se retenir de lancer un sortilège dans sa direction, mais l'homme à la cagoule en pointe esquiva le sort en se cachant derrière une poubelle. Il saisit de sa ceinture un talkie-walkie.
C'est bon tu l'as ? Demanda-t-il dans le petit émetteur. Oui, je l'ai en plein dans mon viseur, pas de souci. Répondit une voix qui sortait de ce petit gadget Moldu. Alors feu vert ! Hurla l'homme à la cagoule.
Un puissante détonation retentit et le sorcier hurla de douleur en lâchant sa baguette. Il tenait sa main droite dans sa main gauche, il la regarda, il saignait d'un gros trou qui perforait sa paume. Il tomba sur les genoux en sanglotant.
Ma main, ma main ! Qu'est-ce qui s'est passé ? Alors maudit hérétique, tu pensais que ta sorcellerie impie pouvait faire le poids face à nos armes. Répliqua l'homme à la cagoule. Mais qu'est-ce que vous me voulez ? Je ne vous ai rien fait. Laissez-moi. Gémissait le sorcier. Nous voulons simplement éradiquer les gens de ton espèce, qui souillent et défient les lois de notre seigneur. Nous sommes les Répurgateurs et nous allons brûler tous les sorciers pour purifier notre pays. Harry, hou hou, réveille-toi nous sommes arrivés. Il faut descendre. La douce voix de Cho sortit Harry de cet étrange rêve. Excuse-moi, je faisais un drôle de cauchemar. S'excusa-t-il en s'étirant.
La mère et le frère de Cho attendaient sur le quai, avec un gros caddie à roulette pour les valises des deux adolescents. Sans trop traîner sur les présentations, ils partirent rapidement prendre un taxi et se rendirent dans un quartier de Londres, qui selon ce que Cho expliquait à Harry était habité par des sorciers ou des Cracmol. Les Chang habitaient dans un petit appartement au troisième étage d'un immeuble londonien assez ancien. Composé de trois chambres, d'un séjour et d'une toute petite cuisine, l'appartement était entièrement meublé dans un style chinois. Quelques vapeurs d'encens planaient dans le séjour rappelant un peu la salle de classe d'astrologie, mais c'était très diffèrent. L'ambiance qui en ressortait était douillette et chaleureuse.
Cho présenta Harry à sa mère et à son petit frère, ce dernier était complètement fou de voir le célèbre Harry Potter devant lui. Harry se sentait un peu gêné, mais madame Chang le mit rapidement à l'aise en faisant un peu d'humour. Chin le frère de Cho lui par contre était un peu trop turbulent au goût d'Harry. Cho entraîna Harry par la main pour lui montrer sa chambre. Pour Harry c'était la première fois qu'il entrait dans la chambre d'une fille. La pièce n'était pas très grande, il y avait un lit, une armoire et un bureau. Ce qui étonnait surtout Harry c'était la coquetterie de la décoration, tout n'était que fanfreluches et dentelles, à tel point que Harry avait peur de déranger en s'asseyant quelque part. En attendant le repas du soir, Cho montra son album photo à Harry, ce dernier était très content de voir les souvenirs que Cho voulait bien partager avec lui, mais en même temps il éprouvait un pincement au c?ur, lui ne pourrait rien montrer de la sorte, son passé était bien vide de bons souvenirs.
Le moment du repas arriva, madame Chang avait fait un repas typiquement chinois. C'était aussi une première pour Harry de manger les spécialités de ce pays. Harry eut beaucoup de mal à utiliser les baguettes, ce qui engendra un fou rire chez Cho. La mère de Cho en expliqua très gentiment le maniement à Harry. Pendant le repas, madame Cho commença à parler à Harry de son avenir.
Alors Harry, vous avez une idée de ce que vous allez faire plus tard ? Je ne sais pas vraiment Madame, je n'y ai jamais vraiment pensé. Répliqua-t- il un peu surpris par la question. Ah bon, vous n'avez même pas imaginé comment vous voyez votre futur ? Je vous jure madame, ma vie est tellement compliquée que je ne sais pas vraiment ce que je voudrais faire et vivre après ma sortie de Poudlard. Cho avait saisie la main d'Harry sous la table et la serait très fort, un peu comme elle l'avait fait lors du mariage de Percy. Harry se demanda pourquoi elle faisait ca, avait elle saisit qu'il était très embarrassé par cette question qui lui rappelait qu'il ne pourrait sûrement pas vivre tranquillement tant que Voldemort serait en vie. En tout cas je sais que dans mes rêves, j'espère toujours avoir une famille comme mes parents aurait rêver avoir. Je n'ai jamais vraiment eu de famille, alors si je pouvais fonder la mienne, je pense que ce serait la plus belle chose qui puisse m'arriver. Mais. Harry s'arrêta de parler en se disant qu'il ne valait mieux pas parler de Voldemort. C'est bien ça Harry, mais vous pensez exercer quel métier pour faire vivre votre famille ? Continua la mère de Cho Je pensais devenir Auror, madame. Allez maman, arrête un peu d'embêter Harry avec toutes tes questions ! Interrompit Cho.
Le reste de la soirée, Harry s'amusa avec le petit frère de Cho en se passant doucement un souaffle en mousse. Pendant ce temps Cho aidait sa mère à faire la vaisselle. Harry dormit dans la chambre de Chin, sur un lit improvisé.
Le lendemain Harry et Cho se rendirent au chemin de traverse pour voir le marché de Noël. Pour l'occasion, le chemin de traverse était rempli de petits kiosques décorés. Une foule hétéroclites parcouraient les petites boutiques afin de trouver des cadeaux, il y avait de tout. Harry ne savait pas où donner de la tête tellement il y avait de chose à voir. Cho et Harry se séparèrent pour acheter leur cadeau, rapidement il retira une petite somme d'argent à la banque Gringots, puis partit acheter des cadeaux pour Cho, madame Chang et Chin. Après avoir trouver tous les cadeaux, Harry se promena un peu parmi la foule, soudain il remarqua dans un petit kiosque à journaux l'édition de la gazette du sorcier, il s'approcha pour lire la première page.
« Le corps d'un sorcier de la banlieue de Manchester a été retrouvé ce matin dans un champs. C'est suite à une revendication des « Répurgateurs » que deux agents du ministère ont retrouvé ce pauvre homme. Les premières conclusions sont effrayantes, ce sorcier est mort torturé. Ses bourreaux lui ont crevé les yeux, arrachés la langue et lui ont brisé tous les os des bras et des jambes. Les « Répurgateurs » comme ils se font appeler ont signé leur crime comme le précèdent par une lettre de menace adresser à tous les sorciers. Après deux meurtres de la sorte on s'interroge sur l'inefficacité du ministère à stopper ces individus. Pendant combien de temps encore, l'administration de Fudge va fermer les yeux sur de telles atrocités. A cela notre ministre n'a répondu qu'une seule chose « Nous faisons tous ce qui est en notre pouvoir pour arrêter ces criminels. Ne vous inquiétez pas, les mesures de sécurités ont été doublées pour les fêtes de fin d'année. Passez tous de bonnes fêtes. » Comment qualifier l'attitude de nos dirigeants ? Insouciante, inexcusable, légère, ce ne sont pas les adjectifs qui manquent. En tout cas la rumeur gronde que les Moldu ont renoué avec leur ancien démon, les meilleurs historiens de notre monde craignent un retour de l'intégrisme et de l'intolérance comme durant les siècles d'obscurantisme de l'inquisition. »
Harry en relisant la première page ne put s'empêcher de repenser au cauchemar qu'il avait eu dans le train. Est ce que son cauchemar avait un lien avec cette affaire ? Habituellement ses cauchemars avaient toujours un lien avec Voldemort et ses adeptes, alors pourquoi maintenant avait il des rêves de ce genre d'événement. Tout cela lui paraissait bien étrange, mais surtout inquiétant, Harry se mit à éprouver de l'anxiété à savoir Cho dans un lieu si fréquenté. Pendant toutes ces années passés chez les Dursley, Harry avait souvent entendu parler du terrorisme Moldu. Ces gens n'hésitaient pas à frapper des innocents et surtout à frapper dans les foules telles que celle là. Il se mit alors à courir pour retrouver sa jeune amie, des images lui passaient par la tête, toutes ces images horribles qu'il avait vu chez les Dursley. Le monde des sorciers avaient tremblé face à la menace de Voldemort et de ces adeptes quelques années auparavant, mais ce monde ignorait la folie des Moldu, ce monde ignorait ce que ces gens pouvaient faire pour terrifier les gens, les sorciers n'imaginaient sûrement pas que les Moldu pouvaient aller jusqu'à se suicider en lançant des avions dans des édifices pour frapper la population innocente.
Quelques minutes plus tard les deux adolescents se retrouvèrent au hasard d'un croisement de boutique. Harry expliqua la situation à Cho, en lui faisant comprendre qu'il était très inquiet et qu'il préférerait rentrer rapidement. La jeune fille n'y voyait aucun problème, elle venait justement de terminer ses achats.
Le reste de la journée passa très vite, Harry et Cho aidèrent madame Chang à préparer le repas du soir. Harry se calmait petit à petit de ses angoisses, l'ambiance des préparatifs l'apaisait. Le repas du soir fut succulent, Harry se régalait de la cuisine de la mère de Cho. Puis après une sympathique discussion sur la prochaine coupe de Quidditch espoir où Harry allait défendre les couleurs de l'Angleterre, tout ce petit monde alla se coucher. Harry eut du mal à s'endormir, pour une raison qu'il ignorait ce qu'il avait vu dans la salle des souvenirs du temps lui revenait à l'esprit. Malgré les couvertures, il n'arrivait pas à se réchauffer.
Voldemort debout derrière son bureau, interrogeait Zankuro d'une voix implacable.
Yagami, tu m'a déçu. Tu n'as pas réussi un seul de tes objectifs, connaissant ta réputation je m'attendais à bien mieux de ta part. J'attends tes explications. Seigneur Voldemort, je n'ai pas d'excuse pour avoir laissé Potter en vie, sa transformation en lion m'a surpris et lorsque j'aurais pu le tuer quelques instants plus tard, j'ai reçu un sortilège dans le dos qui m'a infligé une terrible douleur. Par contre, je ne comprends pas comment Dumbledore a pu échapper à la mort, la blessure que je lui avait infligé était mortelle, personne n'aurait pu y survivre et surtout pas un vieillard comme lui. Zankuro ne paraissait pas inquiet devant son maître. Intéressant ce que tu me dis là Yagami, je me suis toujours posé des questions sur les secrets de cet homme. Je vais te donner une chance de te racheter, en participant à notre prochain projet, mais j'attends évidement beaucoup de toi. Voldemort toisait le japonais. Je ne vous décevrais pas, je le jure sur mon honneur ! Cesse de jurer sur ce que tu n'as plus depuis longtemps Zankuro ! Voldemort se mit à éclater de son rire froid. Zankuro hésita puis se mit aussi à rire de façon démente.
Harry se trouvait à nouveau sur le damier d'un échiquier. Cette fois les pièces avaient bougés, surtout du côté des pièces noires. Quelques pions avaient avancé en direction du camps adverses. Contrairement à la dernière fois Harry se trouvait sur un socle, il était à la place du roi blanc. Il regarda de chaque côté, à sa gauche se trouvait Cho à la place de la reine, puis d'un côté il y avait Ron, Hermione et Kaede et de l'autre Sirius, Altaïr, et Lupin. Pour l'instant sur l'échiquier, seul les pions de Voldemort avaient avancé ainsi que le cavalier qui était sortit de sa place initiale en passant par dessus les pions.
Belle partie en perspective, n'est-ce pas Harry ? La voix de Voldemort fit sursauter le jeune garçon Quu Quoi ? C'est à toi de jouer Harry !
Harry se releva brusquement dans son lit, encore un de ces cauchemars où Harry disputait une partie d'échec avec son ennemi. Comme d'habitude après ce genre de rêve, il n'arrivait plus à trouver le sommeil. Doucement il se releva sans faire de bruit pour ne pas réveiller Chin et se rendit dans le salon pour un peu réfléchir dans le divan.
Harry, mais qu'est-ce que vous faites là ? La mère de Cho s'était levée. Oh madame, je suis désolé, je ne voulais pas vous réveiller. Mais je n'arrivais pas à dormir. Ca m'arrive aussi, voulez vous un thé Harry ? Volontiers, merci madame. Au fait, Harry je voulais vous parler seule à seule. Je vois bien que vous êtes très attaché à ma fille et qu'elle est aussi très attachée à vous. Est- ce que vous tenez beaucoup à Cho ? Euh, oui madame, je tiens énormément à votre fille. Répondit Harry un peu gêné par une telle question. C'est bien Harry, alors promettez-moi une chose. Dans quelques temps, Cho va devoir affronter une épreuve très difficile. Promettez-moi de la soutenir quoi qu'il arrive Harry. Celui-ci sentait une mélancolie dans la voix de madame Chang. Bien sûr madame, je serais toujours là pour Cho, vous pouvez en être certaine.
Jamais la fin du trimestre n'avait paru si longue à Harry, il faut dire que c'était la première fois qu'il allait passer ses vacances de Noël en dehors de Poudlard, évidement il avait passé des Noëls chez les Dursley mais cela ne comptait pas. En plus les cours de défense contre les forces du mal étaient devenus insupportables. Le professeur Grey était d'une telle exigence qu'aucun élève ne sortait de son cours avec le sourire. Harry avait écrit une longue lettre d'excuse et d'explication à Remus Lupin, qui d'après Dumbledore pourrait faire parvenir les informations à Sirius. Dans cette lettre il expliquait qu'il allait partir dès la rentrée de Janvier pour le Japon, puis pour la chine afin de participer aux compétitions espoir de Quidditch.
Le 23 décembre était finalement arrivé et Harry avait préparé ses affaires, il n'avait pas parlé de tout ça à Ron et Hermione, il tenait beaucoup à leur faire la surprise dans le train. Il prit sa grosse malle et descendit les escaliers pour se rendre dans le hall d'entrée où Cho devait l'attendre pour prendre une calèche jusqu'à la gare. Pour la première fois, il pouvait partager la joie des élèves qui retournaient dans leur famille pour les fêtes de fin d'année. En se dirigeant vers le hall, Harry remarqua que cette joie n'était de toute évidence pas partagée par Drago Malefoy qui n'avait pas fait ses valises. « Les rôles s'inversent » se dit-il en le voyant rester à l'école pour les vacances.
Lorsqu'il arriva dans le hall, Harry se trouva face à une foule d'élèves en plein effervescence. Malgré l'agitation, Harry remarqua rapidement Cho dans la masse et se dirigea vers elle. A l'autre bout de la salle, Ron et Hermione commençaient déjà à prendre leurs affaires pour sortir embarquer dans une calèche. Au bout d'un petit quart d'heure d'attente, Harry et Cho purent eux aussi embarquer dans une calèche. Harry fut étonné de voir le Poudlard Express tout décoré de Guirlandes électriques scintillantes, ainsi décoré sous la neige le train donnait un avant goût de fête. Ils cherchèrent un compartiment avec des places et trouvèrent celui où se trouvaient déjà Ron, Hermione et Ginny.
Hé, Harry mais qu'est-ce que tu fais là ? Ne me dis pas que tu rendres chez ton oncle pour Noël ? s'étonna Ron en voyant son ami dans le train. Non Ron, je ne vais pas chez les Dursley ! Répondit Harry en riant. Mais alors où vas-tu Harry ? Demanda Ginny Il vient passer les fêtes chez mes parents ! Déclara Cho pleine de joie. C'est formidable Harry, je suis très heureuse pour toi. C'est vraiment gentil de ta part Cho. S'exclama Hermione. Merci Hermione, mais je ne pouvais quand même pas le laisser se morfondre tout seul à l'école. En plus je suis certaine que ma mère et mon petit frère vont l'adorer. Répondit Cho. Gnagnagnagna. Singea Ron tout bas.
Les deux adolescents s'installèrent en face de Ron et d'Hermione, Cho posa sa tête sur l'épaule de Harry et s'endormit très rapidement. Ne voulant pas la réveiller, Harry se mit à regarder par la fenêtre embuée, le paysage enneigé de la lande défilait. Ces grandes étendues de collines vertes et blanches sur lesquelles quelques écharpes de brumes persistaient, apaisaient Harry. Si bien que le jeune homme s'endormit dans la chaleur du compartiment du train.
Un homme courait dans l'obscurité, son corps dégageait de la vapeur, sûrement à cause de sa transpiration et du froid. Il commençait à perdre son souffle, de toute évidence il ne courait pas pour le plaisir, d'ailleurs il ne courait pas, non il fuyait. La fatigue le rendait plus maladroit, tant et si bien qu'il finit par trébucher. Il se releva malgré tout très rapidement et sortit une baguette de sa veste, il scrutait les environs.
Montrez-vous salopards, ayez un peu de courage, venez m'affronter !
Seul un long silence lui répondit, mais des brumes sortit un homme, le visage masqué par une cagoule blanche en pointe. Le sorcier en le voyant ne put se retenir de lancer un sortilège dans sa direction, mais l'homme à la cagoule en pointe esquiva le sort en se cachant derrière une poubelle. Il saisit de sa ceinture un talkie-walkie.
C'est bon tu l'as ? Demanda-t-il dans le petit émetteur. Oui, je l'ai en plein dans mon viseur, pas de souci. Répondit une voix qui sortait de ce petit gadget Moldu. Alors feu vert ! Hurla l'homme à la cagoule.
Un puissante détonation retentit et le sorcier hurla de douleur en lâchant sa baguette. Il tenait sa main droite dans sa main gauche, il la regarda, il saignait d'un gros trou qui perforait sa paume. Il tomba sur les genoux en sanglotant.
Ma main, ma main ! Qu'est-ce qui s'est passé ? Alors maudit hérétique, tu pensais que ta sorcellerie impie pouvait faire le poids face à nos armes. Répliqua l'homme à la cagoule. Mais qu'est-ce que vous me voulez ? Je ne vous ai rien fait. Laissez-moi. Gémissait le sorcier. Nous voulons simplement éradiquer les gens de ton espèce, qui souillent et défient les lois de notre seigneur. Nous sommes les Répurgateurs et nous allons brûler tous les sorciers pour purifier notre pays. Harry, hou hou, réveille-toi nous sommes arrivés. Il faut descendre. La douce voix de Cho sortit Harry de cet étrange rêve. Excuse-moi, je faisais un drôle de cauchemar. S'excusa-t-il en s'étirant.
La mère et le frère de Cho attendaient sur le quai, avec un gros caddie à roulette pour les valises des deux adolescents. Sans trop traîner sur les présentations, ils partirent rapidement prendre un taxi et se rendirent dans un quartier de Londres, qui selon ce que Cho expliquait à Harry était habité par des sorciers ou des Cracmol. Les Chang habitaient dans un petit appartement au troisième étage d'un immeuble londonien assez ancien. Composé de trois chambres, d'un séjour et d'une toute petite cuisine, l'appartement était entièrement meublé dans un style chinois. Quelques vapeurs d'encens planaient dans le séjour rappelant un peu la salle de classe d'astrologie, mais c'était très diffèrent. L'ambiance qui en ressortait était douillette et chaleureuse.
Cho présenta Harry à sa mère et à son petit frère, ce dernier était complètement fou de voir le célèbre Harry Potter devant lui. Harry se sentait un peu gêné, mais madame Chang le mit rapidement à l'aise en faisant un peu d'humour. Chin le frère de Cho lui par contre était un peu trop turbulent au goût d'Harry. Cho entraîna Harry par la main pour lui montrer sa chambre. Pour Harry c'était la première fois qu'il entrait dans la chambre d'une fille. La pièce n'était pas très grande, il y avait un lit, une armoire et un bureau. Ce qui étonnait surtout Harry c'était la coquetterie de la décoration, tout n'était que fanfreluches et dentelles, à tel point que Harry avait peur de déranger en s'asseyant quelque part. En attendant le repas du soir, Cho montra son album photo à Harry, ce dernier était très content de voir les souvenirs que Cho voulait bien partager avec lui, mais en même temps il éprouvait un pincement au c?ur, lui ne pourrait rien montrer de la sorte, son passé était bien vide de bons souvenirs.
Le moment du repas arriva, madame Chang avait fait un repas typiquement chinois. C'était aussi une première pour Harry de manger les spécialités de ce pays. Harry eut beaucoup de mal à utiliser les baguettes, ce qui engendra un fou rire chez Cho. La mère de Cho en expliqua très gentiment le maniement à Harry. Pendant le repas, madame Cho commença à parler à Harry de son avenir.
Alors Harry, vous avez une idée de ce que vous allez faire plus tard ? Je ne sais pas vraiment Madame, je n'y ai jamais vraiment pensé. Répliqua-t- il un peu surpris par la question. Ah bon, vous n'avez même pas imaginé comment vous voyez votre futur ? Je vous jure madame, ma vie est tellement compliquée que je ne sais pas vraiment ce que je voudrais faire et vivre après ma sortie de Poudlard. Cho avait saisie la main d'Harry sous la table et la serait très fort, un peu comme elle l'avait fait lors du mariage de Percy. Harry se demanda pourquoi elle faisait ca, avait elle saisit qu'il était très embarrassé par cette question qui lui rappelait qu'il ne pourrait sûrement pas vivre tranquillement tant que Voldemort serait en vie. En tout cas je sais que dans mes rêves, j'espère toujours avoir une famille comme mes parents aurait rêver avoir. Je n'ai jamais vraiment eu de famille, alors si je pouvais fonder la mienne, je pense que ce serait la plus belle chose qui puisse m'arriver. Mais. Harry s'arrêta de parler en se disant qu'il ne valait mieux pas parler de Voldemort. C'est bien ça Harry, mais vous pensez exercer quel métier pour faire vivre votre famille ? Continua la mère de Cho Je pensais devenir Auror, madame. Allez maman, arrête un peu d'embêter Harry avec toutes tes questions ! Interrompit Cho.
Le reste de la soirée, Harry s'amusa avec le petit frère de Cho en se passant doucement un souaffle en mousse. Pendant ce temps Cho aidait sa mère à faire la vaisselle. Harry dormit dans la chambre de Chin, sur un lit improvisé.
Le lendemain Harry et Cho se rendirent au chemin de traverse pour voir le marché de Noël. Pour l'occasion, le chemin de traverse était rempli de petits kiosques décorés. Une foule hétéroclites parcouraient les petites boutiques afin de trouver des cadeaux, il y avait de tout. Harry ne savait pas où donner de la tête tellement il y avait de chose à voir. Cho et Harry se séparèrent pour acheter leur cadeau, rapidement il retira une petite somme d'argent à la banque Gringots, puis partit acheter des cadeaux pour Cho, madame Chang et Chin. Après avoir trouver tous les cadeaux, Harry se promena un peu parmi la foule, soudain il remarqua dans un petit kiosque à journaux l'édition de la gazette du sorcier, il s'approcha pour lire la première page.
« Le corps d'un sorcier de la banlieue de Manchester a été retrouvé ce matin dans un champs. C'est suite à une revendication des « Répurgateurs » que deux agents du ministère ont retrouvé ce pauvre homme. Les premières conclusions sont effrayantes, ce sorcier est mort torturé. Ses bourreaux lui ont crevé les yeux, arrachés la langue et lui ont brisé tous les os des bras et des jambes. Les « Répurgateurs » comme ils se font appeler ont signé leur crime comme le précèdent par une lettre de menace adresser à tous les sorciers. Après deux meurtres de la sorte on s'interroge sur l'inefficacité du ministère à stopper ces individus. Pendant combien de temps encore, l'administration de Fudge va fermer les yeux sur de telles atrocités. A cela notre ministre n'a répondu qu'une seule chose « Nous faisons tous ce qui est en notre pouvoir pour arrêter ces criminels. Ne vous inquiétez pas, les mesures de sécurités ont été doublées pour les fêtes de fin d'année. Passez tous de bonnes fêtes. » Comment qualifier l'attitude de nos dirigeants ? Insouciante, inexcusable, légère, ce ne sont pas les adjectifs qui manquent. En tout cas la rumeur gronde que les Moldu ont renoué avec leur ancien démon, les meilleurs historiens de notre monde craignent un retour de l'intégrisme et de l'intolérance comme durant les siècles d'obscurantisme de l'inquisition. »
Harry en relisant la première page ne put s'empêcher de repenser au cauchemar qu'il avait eu dans le train. Est ce que son cauchemar avait un lien avec cette affaire ? Habituellement ses cauchemars avaient toujours un lien avec Voldemort et ses adeptes, alors pourquoi maintenant avait il des rêves de ce genre d'événement. Tout cela lui paraissait bien étrange, mais surtout inquiétant, Harry se mit à éprouver de l'anxiété à savoir Cho dans un lieu si fréquenté. Pendant toutes ces années passés chez les Dursley, Harry avait souvent entendu parler du terrorisme Moldu. Ces gens n'hésitaient pas à frapper des innocents et surtout à frapper dans les foules telles que celle là. Il se mit alors à courir pour retrouver sa jeune amie, des images lui passaient par la tête, toutes ces images horribles qu'il avait vu chez les Dursley. Le monde des sorciers avaient tremblé face à la menace de Voldemort et de ces adeptes quelques années auparavant, mais ce monde ignorait la folie des Moldu, ce monde ignorait ce que ces gens pouvaient faire pour terrifier les gens, les sorciers n'imaginaient sûrement pas que les Moldu pouvaient aller jusqu'à se suicider en lançant des avions dans des édifices pour frapper la population innocente.
Quelques minutes plus tard les deux adolescents se retrouvèrent au hasard d'un croisement de boutique. Harry expliqua la situation à Cho, en lui faisant comprendre qu'il était très inquiet et qu'il préférerait rentrer rapidement. La jeune fille n'y voyait aucun problème, elle venait justement de terminer ses achats.
Le reste de la journée passa très vite, Harry et Cho aidèrent madame Chang à préparer le repas du soir. Harry se calmait petit à petit de ses angoisses, l'ambiance des préparatifs l'apaisait. Le repas du soir fut succulent, Harry se régalait de la cuisine de la mère de Cho. Puis après une sympathique discussion sur la prochaine coupe de Quidditch espoir où Harry allait défendre les couleurs de l'Angleterre, tout ce petit monde alla se coucher. Harry eut du mal à s'endormir, pour une raison qu'il ignorait ce qu'il avait vu dans la salle des souvenirs du temps lui revenait à l'esprit. Malgré les couvertures, il n'arrivait pas à se réchauffer.
Voldemort debout derrière son bureau, interrogeait Zankuro d'une voix implacable.
Yagami, tu m'a déçu. Tu n'as pas réussi un seul de tes objectifs, connaissant ta réputation je m'attendais à bien mieux de ta part. J'attends tes explications. Seigneur Voldemort, je n'ai pas d'excuse pour avoir laissé Potter en vie, sa transformation en lion m'a surpris et lorsque j'aurais pu le tuer quelques instants plus tard, j'ai reçu un sortilège dans le dos qui m'a infligé une terrible douleur. Par contre, je ne comprends pas comment Dumbledore a pu échapper à la mort, la blessure que je lui avait infligé était mortelle, personne n'aurait pu y survivre et surtout pas un vieillard comme lui. Zankuro ne paraissait pas inquiet devant son maître. Intéressant ce que tu me dis là Yagami, je me suis toujours posé des questions sur les secrets de cet homme. Je vais te donner une chance de te racheter, en participant à notre prochain projet, mais j'attends évidement beaucoup de toi. Voldemort toisait le japonais. Je ne vous décevrais pas, je le jure sur mon honneur ! Cesse de jurer sur ce que tu n'as plus depuis longtemps Zankuro ! Voldemort se mit à éclater de son rire froid. Zankuro hésita puis se mit aussi à rire de façon démente.
Harry se trouvait à nouveau sur le damier d'un échiquier. Cette fois les pièces avaient bougés, surtout du côté des pièces noires. Quelques pions avaient avancé en direction du camps adverses. Contrairement à la dernière fois Harry se trouvait sur un socle, il était à la place du roi blanc. Il regarda de chaque côté, à sa gauche se trouvait Cho à la place de la reine, puis d'un côté il y avait Ron, Hermione et Kaede et de l'autre Sirius, Altaïr, et Lupin. Pour l'instant sur l'échiquier, seul les pions de Voldemort avaient avancé ainsi que le cavalier qui était sortit de sa place initiale en passant par dessus les pions.
Belle partie en perspective, n'est-ce pas Harry ? La voix de Voldemort fit sursauter le jeune garçon Quu Quoi ? C'est à toi de jouer Harry !
Harry se releva brusquement dans son lit, encore un de ces cauchemars où Harry disputait une partie d'échec avec son ennemi. Comme d'habitude après ce genre de rêve, il n'arrivait plus à trouver le sommeil. Doucement il se releva sans faire de bruit pour ne pas réveiller Chin et se rendit dans le salon pour un peu réfléchir dans le divan.
Harry, mais qu'est-ce que vous faites là ? La mère de Cho s'était levée. Oh madame, je suis désolé, je ne voulais pas vous réveiller. Mais je n'arrivais pas à dormir. Ca m'arrive aussi, voulez vous un thé Harry ? Volontiers, merci madame. Au fait, Harry je voulais vous parler seule à seule. Je vois bien que vous êtes très attaché à ma fille et qu'elle est aussi très attachée à vous. Est- ce que vous tenez beaucoup à Cho ? Euh, oui madame, je tiens énormément à votre fille. Répondit Harry un peu gêné par une telle question. C'est bien Harry, alors promettez-moi une chose. Dans quelques temps, Cho va devoir affronter une épreuve très difficile. Promettez-moi de la soutenir quoi qu'il arrive Harry. Celui-ci sentait une mélancolie dans la voix de madame Chang. Bien sûr madame, je serais toujours là pour Cho, vous pouvez en être certaine.
