[n/a] : réponse à mes rewiews :

Alixe : merci pour tes bons mots, j'espère que le problème avec les chapitres est réglé et que tu as pu lire correctement la suite.

Pomfresh : Trop d'honneur. je suis touchée que tu es pris le temps de venir voir ce que je faisais. Merci.

Alexiel : côté fleur bleue ? Pleuré dans l'avant dernier chapitre ? En plus tu me fais de petites menaces en me disant que tu ne liras pas la suite si c'est pas une fin joyeuse ? Bien, un petit scoop avant que tu commences à lire, on a déjà vu des fins plus heureuse que la mienne mais bon c'est pas si pire que cela tout de même. J'espère que ça te plaira quand même.

Tangerinedream : Merci de tes encouragements tout au long de cette histoire, j'espère que la fin te plaira également.

Merci à tous ceux qui ont lu et qui n'envoient pas de rewiews (comme moi la plus part du temps.).

UN MERCI TRÈS SPÉCIAL À LILY LA TIGRESSE POUR SA CORRECTION, qu'aurais-je fait sans toi ???? Merci beaucoup.

Chapitre 15

N/A : DANS CE CHAPITRE ON REVIENT DE NOTRE EXPLORATION DE LEURS SOUVENIRS. NOUS SOMMES DONC DE RETOUR DANS LE TEMPS PRÉSENT. RETOUR AU MOMENT OU JAVIK CHANTE LEUR CHANSON À LA FIN DU PREMIER CHAPITRE (NE TENANT PAS COMPTE DU PROLOGUE).

Elle venait à peine d'enfoncer la dernière note qui composait cet air qui avait été chanté par Javik comme si elle avait poussé un bouton de marche automatique mais qui avait été très vite repris par près de mille voix, joignant leurs efforts à la voix modulée de l'interprète. La salle avait été comme envoûtée dès la première mesure et tous ceux qui connaissaient l'air, ils étaient plusieurs, prêtèrent leur voix à cette chorale improvisée qui donna plus d'un frison à plus d'une personne. Un tonnerre d'applaudissement se fit entendre, ainsi que quelques cris hystériques de fans et des sifflements capables de rendre sourd. Le nom du groupe était scandé, puis crié encore et encore.

Les membres du groupe quittèrent en saluant la foule qui ne voulait pas les voir partir ainsi. Javik eut de la difficulté à retrouver l'usage de ses jambes après la dernière chanson, elle du faire un effort surhumain pour ne rien laisser paraître, elle suivit les autres en coulisse où ils se réjouirent du succès qu'ils venaient de recevoir. La foule refusait de quitter, on en demandait encore, le problème était qu'ils n'avaient plus rien à leur offrir, ils avaient déjà toutes jouées leurs chansons et même celle qu'ils n'avaient pas endisquée. Les responsables les virent supplier de retourner sur scène, ils avaient peur d'une une émeute si on ne leur donnait pas ce qu'ils désiraient, c'est-à-dire eux.

« - Mais on n'a plus de chanson., commença Marie un peu paniquée par la foule qui en redemandait à fort et à cri.

Jav, c'est quoi la chanson que tu jouais hier soir dans l'autobus, tu sais pam pam pam ? demanda Ian. Jav ? Jav, tu m'entends? »

Mais Javik avait la tête ailleurs, elle du revenir à la réalité lorsque Sean la secoua en la regardant inquiet. Ils reposèrent la question et cette fois Javik répondit :

« - C'était une chanson que j'ai écrite il y a des années mais elle n'est pas au point.

Donne-nous les principaux accords et on se débrouillera. », dit Ian en étant poussé sur la scène par les techniciens.

Bien vite, tous les membres du groupe étaient poussés sur le stage, face à des fans en délire, Javik paniquait un peu, la chanson n'était pas prête, elle n'avait jamais pu la terminer et pourtant. Elle indiqua quelques accords à ses amis qui tenteraient de la suivre et d'improviser, un peu comme lors de leur première rencontre dans le magasin du père de Ian. Marie était à expliquer à la foule que c'était une création en court, qu'ils devaient être indulgents qu'elle n'était pas au point tout à fait mais qu'ils la joueraient tout de même pour eux. Elle spécifia également que cela serait la dernière chanson du spectacle, ce qui lui valut quelques cris et exclamations de désaccord mais le tout cessa rapidement lorsque Javik parla à son tour :

« - C'est une chanson que j'ai commencé à écrire, il y a très longtemps, un jour ou j'étais persuadée que rien au monde ne pourrait assombrir mon bonheur tellement j'étais heureuse. Tellement il me rendait heureuse.Puis la vie, cruelle autant que les hommes parfois, m'enleva tout, d'un coup, laissant en moi qu'une âme morte, c'est un peu pourquoi, encore aujourd'hui, elle n'est toujours pas terminée. »

Certaines personnes dans l'assistance essuyèrent des larmes qui perlaient aux coins de leurs yeux. Javik Reyk, mieux connue dans le monde moldu comme étant Jav Ken, membre du groupe le plus populaire de l'heure, gratta quelques cordes de sa guitare, obtenant ainsi, sans avoir à le demander, un silence complet de la part de tous ceux et celles présents en cette soirée. D'une voix douce et mélodieuse, elle entama quelques paroles qui constituaient les premiers mots d'une chanson qu'elle avait écrite, il y avait longtemps pour un homme qu'elle avait aimé de tout son c?ur, se donnant c?ur et âme pour lui.

Moi je n'étais rien et voilà qu'aujourd'hui

Je suis la gardienne pendant quelques nuits

Vous pouvez détruire tout ce qui vous plaira

Il n'a qu'à ouvrir ses bras pour tout reconstruire

Je l'aime à mourir

Il a bâti des ponts entre nous et le ciel

Et nous les traversons quelques fois lorsqu'il ne peut dormir

Je ne dois rien vouloir

Je dois juste essayer de lui appartenir

Je l'aime à mourir

Puis le plus beau des étés sur une plage ensoleillée

Pourquoi ne pas l'avouer

Je l'aime à mourir

C'est plus beau que les hivers quand la neige blanchit la terre

C'est les couleurs de l'automne quand les papillons

S'envolent à l'heure où l'amour se donne

C'est les parfums du printemps

Quand renaissent les sentiments

Je l'aime à mourir

L'amour c'est la tendresse des loups

Le jour où il se découvre

C'est le plus beau des pays

Un soleil d'Andalousie

C'est une terre africaine

Sous les vents qui se déchaînent

L'amour c'est quitter ses chaînes

Et ne plus avoir peur de dire

Que je l'aime à mourir.

Javik fit produire à sa guitare, une longue plainte mélodieuse, comme si elle extirpait de son âme la douleur qui l'habitait depuis si longtemps. À son côté, Marie avait semble-t-il anticipé la tristesse de la fin car elle aussi fit produire à son violoncelle un son empli de mélancolie et de chagrin. Ian et Sean, avaient cessé de jouer bien avant, laissant aux deux jeunes femmes tirer de leur instrument une mélodie plus triste, mieux adaptée à la chanson qui fit couler plusieurs larmes chez ceux qui avaient eux le privilège de l'entendre.

Cette fois, le groupe quitta définitivement la scène, de toute façon, ils n'auraient pu y retourner, Javik avait disparu au tournant de leur loge et elle n'était visible nulle part. Ils reçurent quelques journalistes et privilégiés qui avaient gagné le droit de les rencontrer en arrière-scène, sans Javik qui n'était toujours pas réapparue. Plus tard dans la soirée, lorsqu'ils durent quitter, ils la cherchèrent encore, le bus devait partir, elle était introuvable, ils commencèrent à s'inquiéter, surtout qu'un chien noir les suivait partout, pas moyen de s'en débarrasser.

« - Hey, le chien, tu ne pourrais pas nous aider à la retrouver plutôt que de nous suivre comme ça ? , » demanda Ian exaspéré.

Et comme si le chien était doté d'une intelligence quasi humaine, il monta dans l'autobus, huma la guitare de la jeune femme que Marie venait d'apporter et fila, le museau à terre, cherchant la piste de celle qui était disparue. Après avoir fait l'intérieur de la salle de spectacle au grand complet, les trois autres musiciens sur ses pattes, Patmol revint près de l'autobus. Là une ombre l'attendait dans un coin sombre :

« - Patmol, crois-tu vraiment que tu vas la retrouver ainsi ? Ne crois-tu pas que c'est illusoire ? »

Le chien grogna pour montrer son mécontentement face à l'attitude de son ami. Rémus souriait doucement de l'acharnement de son ami, il connaissait trop bien Javik, il savait que les efforts de Patmol resteraient vains.

« - Allez vieux, on rentre. », déclara Rémus.

Le chien noir suivit docilement l'homme qui semblait être son maître, Marie, Sean et Ian les regarda partir puis lorsqu'il furent hors de leur vue, ils montèrent dans le bus, le chauffeur ne pouvait plus se permettre d'attendre. Alors que ce dernier refermait les portes de l'autobus, un bras l'empêcha, il les rouvrit rapidement pour laisser passer Javik qui avait l'air décidée et résolue. Elle demanda au chauffeur d'attendre encore quelques minutes, ce qui lui fit pousser un soupir et une triade sur les heures supplémentaires fut stoppés net lorsque Javik sortit de sa poche un gros billet de banque qu'elle lui tendit. Les trois autres membres du groupe s'étaient levés pour venir à sa rencontre mais elle n'avait pas le temps de tout expliquer.

« - Je suis désolée, je ne viens pas avec vous.

Mais Jav, tu ne peux pas. on a un spectacle à Edimbourg après demain, il faut que tu sois là, implora Marie.

J'y serai, c'est promis mais pour l'instant, j'ai des choses à régler, des choses qui traînent depuis bien trop longtemps.

Ça n'aurait pas rapport avec un homme, propriétaire d'un chien noir ? Demanda le perspicace Ian.

Notamment, mais le chien ne lui appartient pas, ils sont des amis depuis toujours. »

La dernière phrase de Javik les laissa perplexes mais elle n'en tient pas compte et agrippa un sac à dos qui contenait quelques-uns uns de ses vêtements et voulu partir lorsqu'elle entendit Marie lui dire, d'une voix douce et tendre :

« - Va., va finir ta chanson. »

Javik se retourna et la fixa quelques instants, interdite. Marie souriait tendrement alors que les deux gars ne semblaient pas trop comprendre de quoi il en retournait. Javik ouvrit la bouche pour parler mais aucun son ne montait à sa gorge, elle se contenta d'hocher la tête et de tenter de sourire à Marie, elle quitta le bus et ils la virent prendre le chemin qu'un peu plutôt l'homme et le chien avaient emprunté.

Javik marcha longuement dans les rues qu'elle avait si souvent arpentées dans le passé. Son esprit tentait de faire des phrases intelligentes pour tenter d'expliquer à ses amis sa résurrection soudaine. Ça c'était à condition qu'ils veuillent bien l'écouter. Son c?ur se serrait dans sa poitrine, pour l'une des très rares fois dans sa vie, elle avait peur, peur d'être rejetée, peur qu'ils ne veulent plus d'elle.Comment allait-elle pouvoir leur expliquer qu'elle avait échappé à la mort mais qu'elle s'était tue toutes ces années, les laissant croire qu'elle avait trépassé suite au verdict de ses juges.

En fait, cela n'avait pas été totalement volontaire, Dumbledore avait insisté fortement sur ce point, on devait la croire morte. Le plan était le suivant, Javik devait être morte, du moins tout le monde devait le croire, jusqu'au jour où ils auraient toutes les preuves disculpant Javik. Ce jour là, elle aurait effectué un retour dans la communauté magique. Pendant cette mort simulée, elle devait se prêter à des recherches intensives effectuées par un membre du Ministère, pour qu'ils en apprennent plus sur sa race. Elle avait été exilée à l'autre bout du monde, dans un coin perdu, là où Matéus lui enseigna à dompter la bête en elle et à conjuguer avec. Le représentant du Ministère avait étudié la jeune femme pendant près d'un an puis avait quitté avec son étude sous le bras, laissant Javik seule avec Matéus. Pendant plus de 15 ans, elle n'avait fréquenté que lui, personne ne venait jamais dans ce coin perdu où parfois la nuit durait plusieurs semaines, personne ne se souvenait même de son existence. Après sa condamnation, seuls Dumbledore, le Ministre et son assistant ainsi que l'homme chargé de la recherche, étaient au courant qu'elle vivait toujours. La guerre était venue à bout du Ministre et de son assistant, de même que du chercheur. Ne restait sur terre, que Dumbledore et Matéus qui savaient.

Près de quinze ans s'étaient écoulés, puis un jour, un hibou trouva son chemin jusqu'à l'antre de Matéus et lui porta une missive du directeur de Poudlard. Le sage l'avait fait lire à la jeune femme qui en connaissant encore aujourd'hui chaque lignes par c?ur :

Très cher Matéus et très chère Javik

Beaucoup d'eau a coulé sous les ponts, beaucoup de sang a rougi la terre également depuis le jour où Javik Ken Oett Reyk fut condamnée par les magistrats du Ministère de la magie à la plus sévère des peines. Près de quinze ans.

A plusieurs reprises, j'ai écrit des centaines de lettres qui avaient pour but de vous tenir au courant de l'évolution des choses ici dans la communauté magique, puis à toutes les fois je les détruisais, incapable de tout dire, de tout expliquer. Puis il y avait le fait que cette lette pouvait se perdre ou tomber entre de mauvaises mains. Pourtant à chaque événement important, j'ai écrit de longue missive, peut-être était-ce seulement pour me déculpabiliser ?

Je ne suis pas fier d'être à l'origine de l'exil d'une âme pure mais comme à toute les fois que je m'accable, la partie logique de mon être me rappelle que c'est mieux que la mort. La mort, tel que je connais le tempérament de la jeune femme que j'ai côtoyé, je sais qu'elle a du la souhaiter à plusieurs reprises. Au lieu de simplement ne plus être, elle doit vivre dans l'impuissance et le noir le plus total. J'ai cru à l'époque que je pourrais prouver facilement l'innocence de cette jeune femme mais les choses n'ont pas exactement tournées comme le je croyais.

Aujourd'hui pourtant, j'ai enfin toutes les preuves de ton innocence, en fait, je l'ai depuis quelques années déjà mais cela n'a pas été aisé de le faire accepter à notre nouveau Ministre. Tu trouveras ci-joint tous les documents prouvant mes dires et qui accélèreront ton retour dans notre communauté. Bien évidemment, peu de gens sont encore au courant de toute l'histoire, seuls les gens connaissant l'exacte vérité, c'est à dire moi et le Ministre.¸

J'aimerais bien pouvoir te faire-part de tout ce que tu dois savoir avant ton retour parmi nous mais des millier de parchemins seraient insuffisants. De plus, certaines choses se disent mieux de vive voix, ainsi, j'aimerais bien que tu acceptes de me rencontrer sous peu, nous avons beaucoup de chose à discuter.

La lettre se terminait sur des formules de salutations polies et sur la signature distinguée du vieux directeur de Poudlard. Javik se souvenait également de sa première journée en tant que femme libre. Comme l'avait demandé Dumbledore et conseillé Matéus, Javik s'était rendue à Poudlard par une chaude journée de fin juin, l'école était vide depuis à peine deux jours, elle fut accueillie par McGonnagall qui quittait également pour les vacances, ses valises dans les mains. La vieille femme les laissa tomber et poussa un petit cri de terreur d'abord, puis de surprise qui se termina dans une étreinte forte et puissante, étonnante pour une dame de son âge. Le professeur de Métamorphose ne posa aucune question, elle était habituée maintenant à voir des miracles se produire, elle guida la nouvelle venue jusqu'au bureau du directeur. Ce dernier lui demanda gentiment si elle voulait bien rester pour lui prêter main forte. Il avait près de quinze ans à résumer à la jeune femme et il savait que la tâche ne serait pas aisée. McGonnagall avait accepté et avait été mise rapidement au parfum quant à l'exil de son ancienne élève.

Pendant près de quatre heures, le directeur et la directrice adjointe tentèrent de survoler fidèlement toutes les années que la jeune femme avait vécu loin de tout. Le directeur ne fit rien pour la retenir lorsqu'elle se leva pour aller frapper dans le mur de pierre derrière elle, les pierres bougèrent sous le choc. Sa tête alla frapper également fortement sur le mur, elle était au désespoir. On venait de lui résumer la vie de misère des Maraudeurs, James et Lily morts, Sirius à Azkaban suite au présumé meurtre de Peter et de plusieurs moldus, Harry l'enfant qui « avait survécu » vivait chez la s?ur de Lily, lui qui malgré son jeune âge avait du faire face plusieurs fois déjà à la mort. On venait de vivre l'épisode de la chambre des secrets et l'année d'avant il avait affronté ce qui restait de Voldemort en l'empêchant de mettre la main sur la pierre philosophale.

La jeune femme avait souri en apprenant que Harry ressemblait comme deux gouttes d'eau à son père mais avait les yeux de sa mère, qu'il jouait merveilleusement bien au Quidditch et qui démontrait des pouvoirs importants malgré son jeune âge. Il était selon McGonnagall, moins espiègle que son père ou encore son parrain mais semblait tout de même attiré comme eux par tout ce qui était interdit et frôlant la limite. Il avait de sa mère son grand c?ur et son altruisme mais avait autant de courage que ses deux parents réunis.

Un sujet avait été ignoré de part et d'autre, c'est seulement à la fin de leur entretient que Dumbledore osa lui demander :

« - Tu vas aller le voir ?

Non.

Tu devrais pourtant.

Il a refait sa vie maintenant. De toute façon, je n'ai pas l'intention de revenir dans la communauté magique. Je vais quitter mon exil mais cela ne sera pas pour revenir dans ce monde qui m'a rejeté, j'y ai plus ma place. »

MCGonnagall et Dumbledore avaient argumenté mais il n'y avait rien à faire, elle ne voulut rien entendre. Alors qu'elle allait quitter le bureau, le directeur lui dit simplement :

« - Sa vie s'est écroulée plusieurs fois en peu de temps et pourtant, il a encore espoir, tu sais pourquoi ? Parce qu'il a connu l'amour. »

La jeune femme lui tournait le dos lorsqu'il avait prononcé ces quelques paroles, elle ne se retourna pas et quitta sans un mot de plus. Elle avait tenu parole, elle ne remit pas les pieds dans la communauté magique, elle avait vécu en parfaite moldue, puis elle avait connu le succès avec un groupe de musique. La musique, c'était la seule chose de son passé avec laquelle elle s'était réconciliée. Ça et son père, du moins sa tombe, parfois la nuit, sous une forme aucunement humaine, elle se glissait dans le cimetière sorcier où Dumbledore avait fait enterrer Janus Reyk sous la demande de sa fille. Elle pouvait rester là des heures à communiquer en silence avec lui et lors de l'anniversaire de sa mort, elle se permettait de faire apparaître son étoile au-dessus d'elle, pour le saluer et y cueillir du réconfort.

Même si elle refusait d'y retourner officiellement, Dumbledore la tenait aux faits des derniers déroulements de la communauté magique. Environ une fois par mois, un magnifique oiseau de feu trouvait le moyen de passer inaperçu et de lui livrer une missive en provenance de Poudlard. Ainsi, elle avait appris l'évasion de Sirius, le retour en tant que professeur à Poudlard de Rémus, les exploits du fils de Lily et James, la traîtrise de Peter et beaucoup d'autres choses. À chaque fois, Dumbledore la suppliait de revenir sur sa décision, lui demandant de se joindre de nouveau à eux dans la lutte contre Voldemort. Dans sa dernière lettre, le vieil homme lui faisait part de ses inquiétudes, Harry avait été enlevé par un portoloin lors du Tournois de Trois-sorciers et il avait assisté à la renaissance du Lord Noir. Javik avait longuement réfléchi depuis mais elle n'arrivait pas à prendre une décision.

Puis vint ce soir, soir où elle rencontra son pire fantôme. Elle sourit à cette pensée, de son point de vue à lui, c'était elle le fantôme. Il était venu sans doute avec l'espoir de se prouver que ce n'était pas elle, elle n'avait pu lui faire croire le contraire, son c?ur s'y refusait. Elle aurait pu cacher son aura magique, lui bloquer l'accès à son âme, peut-être pour l'empêcher de souffrir. mais elle n'avait pas pu. Elle s'était de nouveau mise à nu devant lui, elle qui pourtant se croyait bien plus forte que par le passé. Maintenant, les dés étaient lancés et elle devait affronter ses anciens démons, elle devait leur faire face.

La jeune femme se hâta, transplana même jusqu'à son ancien loft, si elle faisait vite, elle serait là avant eux, Sirius ne pouvant user de la magie sous sa forme canine, ils devaient se déplacer à pieds. Lorsqu'elle arriva devant la porte de ce qui fut jadis son logement, elle hésita, puis entra, la porte était certes verrouillée mais rien de très difficile pour elle malgré le fait qu'il y avait longtemps maintenant qu'elle ne s'était pas servie de la magie. Elle entra et découvrit que peu de choses avaient changé en quinze ans, les meubles étaient les mêmes, défraîchis par l'usure du temps, les murs avaient été repeint mais ils gardaient tout de même les couleurs d'origine. L'endroit était propre et sentait bon, une odeur de poulet régnait sans doute les restes d'un repas récent. Un coup d'?il vers le lit, puis un autre dans la salle de bain. Elle ne put retenir un petit contentement de pointer en elle, il n'y avait aucune trace féminine en ses lieux, pas de photo de petite amie, pas de brosse à dent supplémentaire, pas de souliers inconnus près de la porte. Elle s'installa dans un fauteuil près de la grande porte patio, siège qui était plongé entièrement dans le noir et elle attendit.

Elle n'eut pas à attendre très longtemps avant d'entendre la porte s'ouvrir en sentir un gros chien pénétrer dans la pièce, ce dernier renifla l'air et aboya l'air content en se dandinant de la queue et regardant dans la direction de la jeune femme.

« - Dis-moi pas que tu ne savais pas qu'elle serait là Patmol ? Tu devrais savoir maintenant qu'elle est passée maître dans l'art d'apparaître et de disparaître aussitôt. »

Rémus avait dit cela avec une pointe d'ironie dans la voix qui blessa Javik, elle devait s'y attendre pourtant. Une voix masculine répondit à Lupin :

« - Je savais qu'elle serait là, je te l'avais dit que c'était elle et toi tu ne voulais pas me croire. »

Sirius avait repris sa forme humaine et attendait maintenant avec Rémus près de la porte, leur baguette pointant l'intruse. Javik comprit que Patmol avait été fier de prouver à son ami que c'était elle, non pas nécessairement de la revoir. Les deux hommes ne semblaient pas sûrs s'ils devaient lui faire confiance ou non, elle-même devait avouer qu'elle aurait fait pareil, voir resurgir un fantôme vieux de plus de quinze ans du jour au lendemain n'inspirait certes pas confiance. Elle se leva lentement et avança dans la lumière et leva les mains en signe de rémission, puis elle ajouta :

« - D'accord, je vous autorise à me ligoter et à faire tout ce que vous croyez nécessaire pour être certain que c'est bien moi. »

Javik vit passer une lueur amusée dans le regard de Sirius mais elle disparut rapidement, cependant, il ne put s'empêcher de dire à son ami :

« - Je crois que c'est toi qui devrais faire cela, enfin de compte, tu la connais mieux que moi, non ? »

Rémus se contenta de soupirer mais déjà Sirius ajoutait :

« - Tu nous excuseras mais la dernière fois que l'on a revu un fantôme, cela ne s'est pas très bien déroulé.

Je sais, Dumbledore m'a parlé de votre épisode avec Queudver et du fait que Harry t'a sauvé la mise.

Tu connais Harry ?

Dumbledore sait ?

Évidemment que Dumbledore sait Sirius, cela ne m'étonnerait même pas qu'il y soit pour un peu beaucoup dans cette histoire, déclara Rémus. Tu connais Harry ?, Demanda-t-il de nouveau.

Pas personnellement, Dumbledore m'en a parlé.

Depuis quand, commença Sirius

Depuis quand je ne suis plus morte ? Ironisa Javik. Je crois que l'on ferait mieux de s'asseoir et je promets de répondre à toutes vos questions et de tout vous expliquer.

Qu'est-ce qui te dis que nous voulons entendre ce que tu as à nous dire ? Demanda sèchement Rémus.

Moi je sais que tu en meurs d'envie, bon mourir n'est peut-être pas le bon mot à employer dans cette histoire mais. »

Sirius et Rémus s'étaient retournés pour apercevoir la silhouette d'un vieil homme dans le cadre de la porte restée ouverte. Dumbledore se tenait là, les lunettes basées sur son nez et la tête légèrement sur le côté. Voyant que nul ne bougeait, il pénétra dans l'appartement et referma derrière lui, prit place dans un fauteuil non sans avoir embrassé Javik au passage et attendit que tous fassent comme lui. Les deux hommes suivirent mais à contrec?ur, du moins en apparence.

« - Bon maintenant, si vous me le permettez, je vais rétablir les faits et Javik pourra m'aider dans le récit des quinze dernières années. Une fois que vous saurez exactement toute la vérité, vous déciderez ou non de m'en vouloir puis que tout est mon idée et qu'en aucun cas je vous permettrai d'en vouloir à cette jeune femme qui s'est sacrifiée pour vous tous. », Déclara Dumbledore.

Javik avait baisé la tête, Rémus serrait toujours la mâchoire pendant que Sirius s'installait confortablement dans son fauteuil, attendant le début du récit du vieil homme. D'un simple coup de baguette, le vieux mage créa une ambiance plus confortable dans le loft avant de débuter le récit des évènements qui ont mené à l'exil puis au retour de la jeune femme. Puis enfin :

« - Comme vous en avez tous deux été témoin, Javik Ken Oett Reyk fut condamnée à la peine maximum par les magistrats du Ministère. Cependant, à l'époque, j'avais un très bon lien avec le Ministre qui était dépassé par les évènements, ainsi, j'ai réussi à obtenir l'exil de Javik. Elle devait quitter le monde magique et tout le monde devaient croire en sa mort, cependant, elle restait à la disposition du Ministère. Pendant des années, elle a été cachée pour permettre à un scientifico-mage de faire des recherches sur sa race, elle s'y est prêté de bonne grâce pendant environ un an. Une fois sa recherche complétée, le scientifique revint dans la communauté magique laissant Javik toute seule au bout du monde avec comme seule présence Matéus, un sage de sa tribu. L'idée était que tous devaient la croire morte, car Voldemort la voulait vivante, morte, elle ne lui était d'aucune utilité. Nous savons maintenant qu'il avait planifié de tous vous tuer l'un après l'autre pour l'attirer dans ses griffes. Elle morte, il n'avait plus de raison de s'intéresser à vous. James et Lily n'ont pas été tué à cause d'elle mais bien à cause de Harry mais si elle était restée, Harry n'aurait même pas vu le jour. Son départ a sauvé à ce moment là six vies, les vôtres, celle de Peter et celles des Potter ainsi que celui à venir. »

Un silence lourd régnait dans la pièce, elle s'était sacrifiée pour leur sauver la vie, cela n'avait pas pour autant sauvé Lily et James mais au moins Harry avait survécu. Cela n'expliquait pas pourquoi après la chute de Voldemort, elle n'était pas revenue. Comme si Dumbledore lisait dans les pensées de Rémus, il enchaîna :

«- Lorsque le Seigneur des Ténèbres a été terrassé et qu'il s'est enfui d'Angleterre, nous aurions pu faire revenir Javik parmi nous mais la preuve de son innocence restait à faire. Seul le Ministre, son assistant, le scientifico-mage et moi-même était au courant de son exil, le reste du monde tout comme vous la croyaient morte. On ne pouvait la faire revenir ainsi sans d'abord prouver à toute la communauté magique qu'elle était innocente et qu'elle avait en fait contribué largement à cette pseudo victoire sur le Mage Noir. Lorsque nous avons pris la décision de la garder en vie et de l'exiler, je ne croyais jamais que faire la preuve qu'elle n'était qu'une victime dans toute cette histoire serait si difficile. Je la savais innocente, tout comme vous mais la plupart des sorciers de ce monde ne se contentent pas d'uniquement des certitudes. Ça leur prend des preuves tangibles ou encore des aveux. »

À mesure que parlait Dumbledore, les deux hommes comprenaient la complexité de l'histoire. Graduellement les pièces manquantes jusqu'alors du puzzle, reprenaient leur place et l'image étaient de plus en plus visible. Lentement, également, Rémus laissait ses réticences mais il en avait tellement que son c?ur était toujours fermé.

« - Après tant d'années, je commençais à désespérer d'un jour pouvoir prouver à tout le monde que Javik n'était pas celle qu'ils croyaient. J'ai cherché encore et encore sans résultat, puis un jour sans même que l'on l'ait planifié, des aveux nous sont tombés dessus. Je ne sais pas si vous vous souvenez de Madame Loy, elle était l'une des Magistrats au procès de Javik. Eh bien, un jour qu'elle visitait Azkaban pour un rapport de sécurité pour le compte du Ministère, elle surprit un échange entre deux prisonniers. Des anciens mangemorts qui se rappelaient visiblement quelques-uns uns de leurs meilleurs coups. L'un d'eux sans même le savoir venait de fournir la preuve que l'on cherchait depuis des années. Loy m'a ensuite rapporté le tout, ensuite, nous avons réussi à convaincre le Ministre de l'innocence de mademoiselle Reyk. Sa remise de peine fut signée et on s'apprêtait à organiser son retour dans la communauté magique mais elle a préféré rester à l'écart, jusqu'à maintenant. »

Les propos de Dumbledore plongèrent tout le monde dans un mutisme plus ou moins volontaire. Tous réfléchissaient. Le directeur de Poudlard laissa passé un peu de temps puis repris :

« - Voilà, vous connaissez maintenant la vérité, vous êtes à même de constater que Javik n'y es pour rien dans son exil, je crois me souvenir que nous ne lui avons même pas laissé le choix.

Pourquoi ? , Demanda Sirius.

Parce que je connaissais très bien sa réponse et qu'elle ne m'apparaissait pas intelligente, tout comme encore aujourd'hui elle serait la même. Sa mort était inutile et vaine, vous en auriez pas moins souffert et vous êtes toujours en vie non ? Javik se serait sacrifiée, serait morte pour vous, pour vous empêcher de souffrir ou pour vous sauver la vie. Son exil vous a permis de survivre et à elle d'apprivoiser sa bête. Malheureusement, cela ne vous a pas empêché ni les uns ni les autres de souffrir mais les souffrances, c'est ce qui nous fait grandir. »

Le vieil homme se leva et se dirigea vers la sortie, Javik se leva et le suivit. Sur le pas de la porte, Dumbledore appuya son front sur celui de la jeune femme et de leurs yeux, ils communiquèrent. Javik voulait partir, fuir mais Dumbledore insistait pour qu'elle règle ses comptes avec les deux derniers Maraudeurs. Elle savait qu'elle devait le faire, elle soupira et se retourna vers les deux hommes, Sirius s'était levé et attendait la suite des évènements alors que Rémus regardait le bout de ses souliers, les dents serrées. Dumbledore les salua et quitta mais juste avant, elle se retourna vers Javik et lui dit :

« - Très bon spectacle, ton père aurait été fier de toi ce soir. tu me tiendras au courant de la fin de ta chanson, d'accord ? »

Javik rougit jusqu'à la racine des cheveux mais acquiesça de la tête tout de même et le vieux mage quitta. L'atmosphère dans l'appartement était des plus lourde, une simple étincelle aurait provoqué le pire des brasiers et tous en étaient conscients. Sirius, s'approcha lentement de son amie et instinctivement, la pris dans ses bras. Il la serra longuement et fortement tout contre lui, elle lui rendit son étreinte. Ils se tenaient l'un et l'autre comme si ce simple geste pouvait leur procurer tous les sentiments que quinze ans de séparation les avaient privés. D'une voix presque inaudible pour le commun des mortels mais qui sonnait comme un cri pour Javik, Sirius lui chuchota :

« - Laisse-lui du temps, j'imagine à peine ce qu'il ressent et pourtant je le connais bien. »

Elle avait hoché la tête en signe d'approbation et lentement, ils s'étaient séparés. Il l'avait ensuite entraîné jusqu'à la causeuse où ils prirent place sous le regard soutenu de Rémus qui ne soufflait toujours pas mot. Sirius prit les mains de la jeune femme et lui demanda de lui parler de tout ce qu'elle avait vécu.

« - Quand le verdict est tombé, je le savais, je l'avais comme senti. Je m'y étais résignée, de toute façon, je préférais et de beaucoup mourir que de risquer de vous faire tuer.

Toujours les autres avant toi, déclara méchamment Rémus.

Laisse le faire, continue, l'encouragea Sirius.

Puis la veille de ce qui devait être mon exécution, Dumbledore est venu me chercher en cachette dans ma cellule pour m'amener dans la première étape de mon exil. Il m'a expliqué que l'on avait eut recours à une illusion magique extraordinaire pour faire croire à mon bourreau que le corps qu'il privait de sa tête était bien le mien. Pendant ce temps, j'étais amené dans une réserve de dragon en Roumanie sous ma forme animale. Là, un homme de la tribu de ma mère est venu me chercher pour m'amener à Matéus le Sage. J'ai vécu dans un coin si reculé du monde que même le soleil et la lune oubliaient parfois de venir nous rendre visite nous plongeant dans la noirceur. Mais ce noir n'était rien à comparer à celui que je broyais à ce moment là. Si tu sais combien de fois j'ai voulu mourir, où j'espérais être morte plutôt que là à ne pouvoir rien faire à survivre plutôt qu'à vivre.

Je te comprends très bien, murmura Sirius qui avait les yeux emplis de souvenirs tout aussi douloureux.

-Comme l'a dit Dumbledore, un scientifico-mage est venu « étudier » ma race pendant près d'un an. J'ai joué le jeu, répondant à ses questions, démontrant certains faits, rien de bien intéressant. Pourtant sa présence m'a grandement manqué lorsqu'il est parti pour ne jamais revenir. Matéus avait beau être très attentionné et compréhensif, sa présence me rappelait sans cesse qu'il était comme moi et que c'était cette condition qui m'empêchait d'être avec vous dans la communauté magique. Cette condition que voulait s'approprier Voldemort et cette condition que je ne voulais et que je ne pouvais lui donner. C'est à cause d'elle que j'ai été accusé du meurtre de ses moldus, à cause d'elle que j'ai perdu mon père, à cause d'elle que Rémus a failli laisser sa vie. C'est également à cause d'elle que vous auriez été persécuté et probablement tué.

Toujours à croire que l'on est pas capable de se défendre sans toi, ironisa de nouveau Rémus.

S'il avait tenté de m'atteindre à travers toi Rémus, il aurait réussi, déclara Javik en le regardant droit dans les yeux. Je ne pouvais le permettre, vous imaginez Voldemort avec certains de mes pouvoirs ? Ou pire Voldemort avec ma condition ? Je suis une tueuse contrôlée, Voldemort est incontrôlable. Puis j'aurais préféré mourir plutôt que de vous voir souffrir par ma faute.

Parce que tu crois que de te croire morte pendant quinze ans ne nous a pas fait souffrir ? », S'écria Rémus qui était maintenant debout, le visage rouge de colère, les poings serrés et le souffle court.

Sirius se leva et tenta de calmer son ami qui se défit de l'étreinte de son ami. Lupin avait le regard mauvais, sa mâchoire tremblait et il luttait férocement contre les larmes qui lui montaient aux yeux. Après quelques minutes, il finit par reprendre sa place dans son fauteuil et il évita de regarder Javik pendant qu'elle continuait son récit le c?ur serré.

« - Pendant plus de dix ans, j'ai travaillé avec Matéus pour comprendre la bête en moi. Ceux de ma race, ceux qui sont purs apprennent à conjuguer avec leur forme humaine, leur apprentissage se fait graduellement dès les premières années et ensuite, ils décident de la forme qu'ils préfèrent. Par contre, moi je suis une sang mêlé, je devais apprendre à dompter la bête, ce qui n'est pas tache aisée surtout que lorsque j'aurais du être amené à ma tribu pour parfaire cet apprentissage, j'ai refusé d'y allé. À l'époque je croyais être suffisamment forte pour y parvenir seule, mon père m'a grandement aidé dans cette tâche et a respecté ma décision. Cependant, la créature en moi est bien plus puissante que je ne le croyais, cet exil m'a permis de prendre conscience que je pourrais jamais être l'un ou l'autre, je suis les deux et je dois l'accepter.

Plus de dix ans pour prendre conscience de cela, t'as fait ça dans un temps record, ironisa encore Rémus.

ÇA SUFFIT LUNARD, intervint Sirius. Laisse la parler !

Je crois que je vais partir, dit Javik en se levant

Il n'est pas question, dire les deux hommes ensemble.

Tu nous dois au moins des explications, ajouta Rémus d'un ton bourru

Continue. », l'encouragea Sirius en lui prenant les mains

Javik ne savait plus trop quoi faire, elle n'avait plus l'habitude des longues discussions. Depuis son retour d'exil, elle n'avait jamais eu d'échange verbal digne du nom, elle avait échangé avec ses amis du groupe mais souvent ce n'était que pour éclaircir un point ou donner des informations ou encore son point de vue mais la plupart du temps, cela se faisait en très peu de mots. Ses amis la respectaient et avaient appris à conjuguer avec sa personnalité renfermée et solitaire.

Sirius l'encouragea encore une fois à poursuivre par une petite pression de ses mains, elle inspira et se relança :

« -Un jour, Dumbledore écrivit que ma culpabilité avait été levée par le Ministère et que j'étais autorisée à réintégrer la communauté magique. J'étais réticente, j'avais une peur bleue, je suis tout de même allé rencontrer Dumbledore dès mon retour, comme il me l'avait demandé. Là, il m'appris tout ce qui s'était passé pendant toutes ces années, je me souviens avoir briser quelques pierres du mur de son bureau en apprenant les circonstances de la mort de James et Lily, puis ton emprisonnement à Azkaban.Puis il m'a dit que l'enfant avait survécu, qu'il vivait chez la s?ur de Lily, qu'il avait fait son entrée à Poudlard, qu'il était un digne Griffondor et un attrapeur hors pair. Après tous ce que lui et McGonnagall venaient de m'apprendre, je n'avais pas la force de revenir dans la communauté magique. J'ai vécu seule pendant quelques temps, puis on m'a approché pour faire partie de ce groupe et me voilà devenue une parfaite moldue, membre d'un groupe de musique qui cherchait à fuir son passé pour ne pas avoir à souffrir. »

Javik avait la gorge serrée par l'émotion, Sirius lui tenait toujours les mains et Rémus les boudaient toujours. Patmol lui sourit et lui dit d'un ton où perçait l'émotion :

« - Tu sais qu'il est le portrait craché de James ?

Oui mais Dumbledore m'a dit qu'il avait les yeux de Lily et McGonnagall m'a dit qu'il aimait flirter avec le danger et frôler les limites comme son parrain », le taquina Javik.

Sirius venait de revêtir son air fier, un petit sourire narquois aux coins des lèvres, ce qui fit sourire également Javik. L'évadé ajouta cependant :

« - Peut-être est-il aussi bon que James au Quidditch et aussi insouciant que moi mais il a également le grand c?ur de sa mère et l'altruisme de sa marraine.

Ah ! , Tu vois, McGonnagall m'a dit qu'il le tenait de sa mère. Qui est sa marraine ? , Demanda Javik curieuse.

Comme si tu ne le savais pas, lâcha Rémus. Quoi que j'ose espérer que ça explique le fait que tu ne t'en sois pas plus préoccupé depuis que tu es de retour. »

La jeune femme était devenue très pâle, elle avala avec difficulté et questionna Sirius du regard, ce dernier confirma ses pensées en déclarant :

« - Oui, c'est toi. Qui d'autre aurais-tu voulu que Lily choisisse ?

Quelqu'un qui était sensé être vivante, essaya Javik la gorge serrée

Lily avait décidé bien avant qu'elle ne tombe enceinte de l'identité des tuteurs de leur premier enfant et tu connaissais aussi bien Lily que nous pour savoir que se n'était pas la mort qui l'empêcherait de faire ce qu'elle avait décidé, expliqua Sirius.

Je ne savais pas.. Dumbledore ne m'a rien dit.

Maintenant tu sais, déclara sèchement Lupin.

Oui je sais. »

S'en suivit un silence encore plus pesant, puis Javik se leva et voulu partir. Cette fois Sirius ne la retint pas. Des larmes roulaient doucement sur les joues de la jeune femme qui salua Black d'un signe de la tête. Rémus lui tournait toujours le dos, elle l'observa quelques instants et voyant qu'il ne bougeait toujours pas, elle tourna la poignée de la porte :

« - Pourquoi. »

Cela avait été dit avec désespoir et non plus de la rancune ou de la colère comme toutes les paroles qu'il avait dites jusqu'à présent. Rémus se leva lentement et fit face à Javik, lui aussi pleurait, sa lèvre inférieure tremblait et son regard avait quelque chose de suppliant, il répéta :

« - Pourquoi. Pourquoi n'es-tu pas venu me dire tout cela il y a deux ans, lorsque tu es revenue ? . Pourquoi avoir attendu ce soir ? Serais-tu un jour venu si on n'avait pas été te voir ce soir ? Ne serais-tu jamais revenue vers nous ? »

C'était maintenant des torrents qui coulaient le long des joues de Javik, il y avait tant de désespoir dans la voix de Rémus, tant de tristesse. Elle aurait voulu lui mentir, pour apaiser ses tourments mais elle en était incapable :

« - Probablement pas. »

Ce n'était visiblement pas les mots qu'il espérait entendre, il ferma les yeux un court moment puis dit d'une voix résignée :

« - Ça au moins le mérite d'être franc. »

Javik vit Sirius s'éclipser discrètement, les laissant seuls tous les deux. Elle baisa la tête et déclara d'une voix faible mais ferme :

« - Je croyais que tu avais refait ta vie depuis le temps.

Quelle vie ? , S'exclama Rémus. Ma vie a pris fin lorsque tu as été amené loin de moi. Depuis, je ne fais que survivre. La vie m'a tout enlevé, d'abord toi, puis James et Lily. Jusqu'à récemment, j'ai cru que j'avais perdu également Peter, Sirius avait été amené à Azkaban. Que me restait-il ? Rien, tu disais avoir souhaiter mourir. jamais autant que moi. »

Javik l'avait écouté puis avait fermé les yeux pour pleurer en silence. Même éloignés, ils avaient tout partagé, la souffrance, le désir d'en finir, la tristesse, l'abandon. Elle passa une main dans ses cheveux puis soupira longuement. Aucun des deux ne bougea pendant quelques instants et aucun des deux ne voulait regarder l'autre en face, gardant la tête base et fixant leurs chaussures. Puis Javik prit son courage à deux mains et ouvrit la porte pour mettre fin à ce malaise. Tout avait été dit, il lui en voulait et elle le comprenait, il était déçu, elle l'avait prévu, il ne la retenait pas, elle était déçue mais résignée. Puis :

« - Tu devrais aller le voir, il voudrait sûrement te connaître. »

Elle n'avait pas besoin qu'il lui fasse un dessin pour savoir qu'il parlait de Harry, son filleul.

« - Pas tout de suite, je vais le faire mais d'abord je dois régler certaines choses. Un retour dans la réalité comme celui-ci s'est suffisent pour l'instant, je ne supporterais pas. »

Elle ne termina pas sa phrase, elle allait dire le mot rejet mais elle ne pouvait se convaincre à le prononcer. Elle quitta donc l'appartement en apportant avec elle son sac à dos. Lorsqu'elle se retrouva dans la rue, le vent de cette soirée lui ébouriffa les cheveux et sécha rapidement ses larmes. Sur le trottoir en contrebas, elle observa la lune quelques instants puis une voix lui dit :

« - J'imagine que tu veux ravoir ton logement. »

Rémus était sur le balcon et la regardait, elle qui était assise sur le trottoir.

« - Non, il est à toi, j'en veux pas. J'en ai pas besoin. Au revoir Rémus. »

Puis elle partit en marchant lentement sous le clair de lune, poussant du pied plusieurs cailloux qui se trouvaient sur son passage. Pas une seule fois elle ne se retourna, marchant la tête base vers un avenir incertain. Trop absorbée par ses pensées, elle ne sentit pas la présence d'un gros chien noir loin derrière elle qui la suivait. Elle marcha longtemps, jusqu'à la gare de King Cross où elle acheta un billet pour Édimbourg, elle irait rejoindre ses amis. Elle avait pris une décision, elle avait des responsabilités dans les deux mondes, elle avait des choix à faire maintenant. Elle avait un filleul qu'elle n'était pas prête à rencontrer pour l'instant mais elle se jura de tout faire pour lui faciliter le plus qu'elle le pouvait la vie d'ici à ce qu'elle trouve le courage de le rencontrer.

Elle attendait sur le quai, assise sur un banc de bois, observant les quelques gens présents à cette heure plus que matinale. Patmol se risqua jusqu'à elle, elle flatta le gros chien noir pendant quelques secondes avec un sourire faux qu'elle voulait sincère. Puis le chien jappa un petit coup sec, la jeune femme appuya son front sur le dessus de la tête de l'animal, ainsi ils pouvaient communiquer. Sirius lui demanda où elle allait, elle lui répondit qu'elle se rendait à Édimbourg, rejoindre le groupe. Il lui demanda de rester, elle lui répondit que cela était impossible, elle avait des obligations dans le monde moldu. Il lui demanda de revenir, elle promit d'y réfléchir. Elle lui fit promettre de prendre soin de Harry, il le lui jura, du mieux qu'il pourrait. Elle lui demanda d'être prudent, il rit et partit.

*************************

Depuis son retour dans le groupe, Javik avait été encore plus silencieuse et mystérieuse qu'à son habitude, ce qui avait inquiété ses amis. Marie avait bien tenté de lui tirer les vers du nez mais sans succès. Javik leur avait fait par de son désir de quitter le groupe, ils en avaient été bouleversés, ils tentèrent de lui faire changer d'idée mais sa décision était prise. Elle les rassura cependant en les assurant de sa participation à l'enregistrement de leur prochain album et sur le fait qu'elle ferait les spectacles prévus à l'horaire mais qu'elle cesserait après. Pendant son temps libre, elle avait composé quelques chansons dont une qui était pratiquement terminée, ils la chanteraient même le soir même pour le spectacle dans ce qui avait été la capitale de l'Écosse.

Ce soir là, ils jouèrent leurs plus grands hits, puis au rappels, ils jouèrent en premier L'amour est vivant, la chanson qu'elle avait composée pour Rémus. Elle eut le c?ur serré tout au long de la chanson mais ce n'était rien à comparer à ce qu'elle ressentit lorsqu'ils entamèrent les notes de sa nouvelle chanson. Elle avait décidé d'extérioriser ses démons en les mettant en paroles sur un air de piano lent et mélancolique. Elle en était à presser les notes d'ivoire du clavier puis comme un automate, elle entama avec l'aide de Marie :

Face à face dans le miroir

Où le temps passe où la vie nous efface

Les années qui sont allées

Se perdre un peu plus loin que nous

Sur des chemins d'herbes mouillées

Entre les mains de joueurs fous

Deux histoires

Qui s'égarent

Et qui se séparent dans nos regards au hasard

Nos histoires sur le quai

D'une gare comme des regrets secrets

À l'envers de nous-même

Quand on ne sait plus rien de rien

Et que l'on voudrait crier je t'aime

Ne t'en va pas je te reviens

Deux histoires

Qui s'égarent

Et qui se séparent dans nos regards au hasard

Deux histoires

Deux histoires

Deux folies

Deux folies

Qui voudrait croire

Qui voudrait croire

Qu'on peut refaire sa vie

Deux histoires

Deux histoires

Face à face

Face à face

Quand tout s'efface

Deux histoires

Deux histoires

Qui s'égarent

Qui s'égarent

Comme tout s'égare

Dans le regard de ceux qui ne voient plus l'espoir

Deux histoires

Deux histoires

Qui s'égarent

Et qui se séparent

Dans nos regards au hasard

De notre histoire

La foule réagit très bien à cette nouvelle chanson, ce qui fit sourire Ian et Sean qui semblaient croire que trop de chansons mélancoliques pouvaient nuire à leur popularité. Mais leurs fans en redemandaient, peut-être parce qu'ils sentaient que c'était sentit et ressentit. Ce soir là, dans le fond de la salle, cachés et bien déguisés se tenaient dans l'ombre quelques sorciers venus écouter celle qui avait été des leur autrefois. Pourtant, peut-être à cause de toute cette foule et du fait que toutes ses pensées étaient embrumées, Javik Reyk ne les sentit pas.

Les semaines passèrent et la vie de moldu de la jeune femme allait bon train, elle et ses amis avaient pratiquement terminé d'endisquer leur nouvel album et il ne leur restait plus qu'un concert de prévu. Ils en étaient à répéter dans la salle vide d'un vaste auditorium, quelque part en Irlande. Marie s'approcha de Javik qui travaillait d'arrache pied sur un quart de temps de l'une de leur nouvelle composition qu'elle n'aimait pas particulièrement.

« - Java, dit moi ce que tu penses de cet air. »

Javik prit la partition où aucune parole n'était visible et gratta les cordes de sa guitare en suivant les indications sur la feuille devant elle. La mélodie était douce et jolie, une belle composition avec de belles modulations.

« - C'est très beau, c'est toi qui l'as composé ?

Moi et les gars, on voulait voir si on allait être capable de se débrouiller sans toi.

Bien sûr voyons, la rassura Javik. Vous êtes extrêmement doués et en plus votre passion se sent dans chacune de vos notes, c'est ce qui fait que vous êtes si populaires.

Non Jav, c'est tes compostions qui nous ont fait connaître et on t'en remerciera jamais assez.

Arrête, ce morceau est excellent et très beau. Ne reste qu'à lui trouver des paroles saillantes

Oh, on les a déjà, l'assura Marie avec un petit sourire timide. C'est l'un de nos fans qui nous les a proposé. Je crois que cela sera un bon succès, du moins je l'espère.

J'en suis certaine.

Pourrais-tu l'apprendre pour ce soir, on aimerait bien al jouer pour la tester devant le public avant de l'endisquer, qu'est-ce que tu en dis ?

Je crois que c'est une excellente idée. »

Puis Javik avait étudié la partition et l'avait apprise par c?ur. Ce n'était pas particulièrement difficile, du moins pas pour elle qui jouait depuis si longtemps. Le soir venu, elle la savait par c?ur et était prête pour la jouer en rappel comme décidé avant le spectacle, le dernier de Jav Ken avec le groupe. Le départ de la jeune femme avait fait la manchette de tous les médias, plusieurs spéculaient sur les raisons de ce départ mais personne ne pouvait même se douter des véritables motivations de la jeune femme, qui se contentait de répondre qu'elle désirait passer à autre chose et qu'elle souhaitait encore beaucoup de succès à ses amis car ils le méritaient amplement.

Le moment venu, elle s'apprêtait à gratter les premiers accords de la nouvelle chanson mais Marie l'interrompit d'un geste puis cette dernière prit la parole :

« - Mesdames et Messieurs, ceci est la dernière chanson que jouera mademoiselle Jav Ken au sein de notre groupe. Croyez-moi, nous sommes tout autant peinés que vous l'êtes et pour la remercier de tout ce qu'elle a fait pour nous, nous voudrions lui dédier la prochaine chanson. En fait, c'est une chanson qui a été composée spécialement pour elle. Un jour, un fan est venu me voir et m'a confié certains de ses sentiments face à ma collègue puis il m'a remis une feuille où apparaissaient les paroles de notre prochaine chanson. Jav, c'est pour toi. »

Puis le groupe commença à jouer, Javik les suivit sans trop savoir de quoi il en retournait. Des fans qui vous approche pour vous glisser des partitions ou des bouts de chanson, c'était fréquent, surtout depuis qu'ils étaient connus mondialement. Mais dès les premières paroles chantées par Marie, le c?ur de Javik cessa de battre, elle avait un pressentiment énorme, elle savait.

Si j'ai perdu confiance en tout ce qui m'entoure

C'est que mon innocence est morte avec l'amour

J'ai rêvé trop souvent

D'une histoire éternelle

Mais je sais maintenant que l'amour est mortel

Mortelle comme une idole entre deux projecteurs

Quand la foule s'envole pour lui manger le c?ur

J'y ai cru comme au ciel

Mais je sais maintenant

Que les dieux sont mortels

Mais l'amour est vivant

Je te disais souvent écris-moi des chansons

Nous aurons des enfants qui nous ressembleront

Les regards étaient beaux

Les paroles étaient belles

Mais après chaque mot le silence est cruel

Cruelle comme une idole entre deux projecteurs

Quand la foule s'envole en lui donnant son c?ur

J'y ai cru comme au ciel

Mais je sais maintenant

Que les dieux sont mortels

Mais l'amour est vivant

J'y ai cru comme au ciel

Mais je sais maintenant

Que les dieux sont mortels

Mais l'amour est vivant

Mais l'amour est vivant

Javik avait les mains qui tremblaient, elle le cherchait mais ne le voyait ni le sentait nulle part parmi la foule. Il fallait pourtant qu'il y soit. La foule applaudissait à tout rompre, on en réclamait encore plus. Les musiciens quittèrent pour l'arrière scène, Javik le cherchait encore mais ne le voyait toujours pas. Marie lui demanda si elle voulait y retourner, la foule les réclamait encore et encore. Résignée, elle accepta mais alors qu'elle allait remonter sur scène, Marie la retint par le bras et lui demanda d'attendre quelques instants, les gars étaient déjà sur scène pour faire patienter les spectateurs. Puis, elle le sentit, derrière elle s'avançant lentement. Elle lui tournait toujours le dos et Marie lui souriaient doucement. Une main se posa sur l'épaule de la jeune femme alors que Marie montait à son tour sur l'estrade. Javik ne se retourna pas mais posa sa main sur celle de l'homme et lui dit avant d'aller retrouver ses amis sur scène :

« - Moi aussi j'en ai écrit une pour toi, en fait une parmi tant d'autre. »

Puis elle monta sur l'estrade et reçu un tonnerre d'applaudissement de la part de ses fans ravis. Elle ne l'avait pas regardé une seule fois. Après avoir avisé ses collègues de la chanson qu'elle voulait interpréter et prit la place de Ian au piano. Ils connaissaient la chanson pour l'avoir pratiquer longuement mais il y avait toujours cet accord qui ne plaisait pas à Jav. Pourtant ce soir là, elle le réussit à la perfection.

Il faut fuir son histoire

Pour ne plus lui dire tu

Mais dans chaque départ

C'est toujours soi que l'on tue

Mais comment fuir l'absence

Quand on la porte en soi

Les portes du silence ne se referment pas

Les années ont passé

Comme des oiseaux bleus

Aux ailes fracassées

Dans le fond de mes yeux

Et passeront encore

Comme ces oiseaux fous

Qui ont perdu le Nord

En cherchant après nous

Je me souviens de toi

Je me souviens de nous

Il était une fois

Je me souviens de tout

Je sais tout lui dire

J'ai joué tous tes jeux

Pour écrire la musique

Sur l'histoire de tes yeux

Un jour après la mort

Nous, nous rencontrerons

Et pour dire je t'aime encore

Je t'écrirai ta chanson

Je me souviens de toi

Je me souviens de nous

Il était une fois

Je me souviens de tout

Je me souviens de toi

Je me souviens de nous

Il était une fois

Je me souviens de tout

Je me souviens de nous

Cette fois, Jav Ken quitta définitivement la scène pour ne plus y revenir. Les médias moldus organisèrent pendant près d'un an une véritable chasse à l'homme, recherchant la musicienne et offrant des récompenses à quiconque pourraient leur fournir des indices sur le lieux où elle se terrait. Jamais il ne la revirent plus. Marie, Sean et Ian recevaient parfois de ses nouvelles mais jamais il n'avait d'adresse de retour au dos de ses lettres. Elle semblait bien aller et parfois, elle se permettait de les commenter sur leur travail, ils avaient travaillé fort sans elle mais avaient réussi à rester populaires tout de même au près de plusieurs personnes. Elle les félicitait toujours et les encourageait à continuer leur beau travail et de vivre leur passion à fond.

Le soir de son dernier spectacle, Javik Ken Oett Reyk, mieux connu sous le nom moldu de Jav Ken, était partie en suivant un homme tout aussi mystérieux qu'elle. Marie se demanda souvent comment s'était terminée la chanson inachevée de Jav, jamais elle ne sut, pourtant elle espérait. Pas autant que les deux principaux concernés.

[N/A] : Comme vous le savez, je ne suis pas l'auteur de ces merveilleuses chansons que je m'approprie temporairement, le temps d'une histoire. Donc rendons à César ce qui appartient à César.

La première chanson de ce chapitre est une version remixer par moi-même de deux chansons que j'aime bien : Je l'aime à mourir de Cabrel et Les femmes de Don Juan, interprétée par Mario Pelchat.

Viens ensuite trois chansons écrites pour la série télévisée Une voix en or. On retrouve Deux histoires, J'y ai cru comme au ciel et je me souviens.

Je trouvais que ces chansons illustraient bien les sentiments qu voulaient exprimer les personnages de l'histoire, c'est la raison pour laquelle elles se retrouvent dans ce chapitre.

Voilà, c'est la fin de mon histoire, j'espère qu'elle vous a plut. Pour ma part, j'ai adoré travailler dessus et j'ai bien aimé créer un personnage tel que Javik et vous dévoiler un peu plus d'elle petit peu par petit peu.

Pour répondre à une question qui m'a été posé par un ami et peut-être que cela vous intéresse, j'ai nommé mon héroïne Javik Ken Oett Reyk pour différentes raisons :

Premièrement : la capitale de l'Islande selon un vieil Atlas que j'ai trouvé dans ma bibliothèque se nomme Reykjavik.. D'où Javik Reyk.

Deuxièmement : Lors d'une petite recherche sur les runes anciennes, je suis tombée sur un excellent résumé des trois principaux alphabets runiques. On les appelle Oett.. D'où Javik Oett Reyk.

Troisièmement et dernièrement : selon ces mêmes alphabets, le premier en fait (Oett de Feoh), la rune prononcée Ken signifie Torche de feu domestiqué. Je trouvais que ça collait bien à la personnalité de Javik

Pour ce qui est de la race « steel », là encore, je n'ai rien inventé. Cette catégorie de dragon ayant la faculté de prendre formes humaine et autres, est connue des adeptes de Dungeons and Dragons. Vous pouvez retrouver toutes les particularités de cette race dans le livre des monstres du jeu (Advanced Dungeons & Dragons Monstrous Manual). Je m'en suis servi pour élaborer les bases de mon personnage puis j'ai modifié certains aspects pour la rendre plus « humaine ».

Voilà, c'est terminé. MERCI DE M'AVOIR LU ET MERCI ENCORE À TOUS CEUX ET CELLES QUI ONT PRIS LE TEMPS DE M'ENVOYER UNE OU DES REWIEWS. JE VOUS ADORE.

A la prochaine, du moins je l'espère..

Bubblejoyce.