Départ pour la Chine

Ce fut la liesse dans les vestiaires anglais, l'entraîneur félicita ses joueurs sans pour autant mettre en avant un joueur en particulier. Ils furent obligés de rapidement libérer les lieux car l'équipe bulgare allait rapidement prendre leur place dans le vestiaire. L'équipe de Krum devait affronter les américains dans un match de qualification, c'était selon les spécialistes une des plus belles affiches des éliminatoires. Après une rapide douche, les joueurs anglais se rendirent dans les gradins afin d'assister au match. Leur entraîneur souhaitait que tous ses joueurs assistent à ce match.

En ce rendant dans les gradins, Harry fut intercepté par un drôle d'individu un peu turbulent. C'était un journaliste du magazine « Quidditch Mag », il s'appelait Michael Danjor et insista fortement pour interviewer Harry.

Bonjour Monsieur Potter, quel superbe match. Battre l'équipe de chine sur un score vierge est exceptionnel pour un début de compétition ? Oui c'est un début idéal pour notre équipe ! Espérons que le reste de la compétition soit aussi favorable pour nous que l'a été ce match. Répondit Harry. Oui espérons le ! La veille du match, vous même aviez lancé un défi à l'attrapeur chinois. Pouvez-vous expliquer votre geste à nos lecteurs, ainsi que vos sentiments après avoir remporté votre pari ? J'avoue que je me suis un peu emporté lors de la cérémonie d'ouverture. Mais je voulais défier l'attrapeur chinois pour prouver ma valeur à celle que j'aime. Je voulais aussi montrer à quelqu'un qu'il se trompait et qu'un orphelin comme moi pouvait avoir de l'avenir. Je dois dire qu'après avoir défier Ren Hyung, je me suis vite rendu compte de l'âpreté de la tâche que j'imposais à mon équipe. C'est grâce au travail de notre entraîneur et aussi à l'aide de mes coéquipiers que j'ai pu réaliser cet exploit. Merci Monsieur Potter. Au fait une dernière chose, quel est votre pronostic pour le grand match qui va bien bientôt commencer ainsi que pour le vainqueur de la coupe ? Je dirais que ce sera la Bulgarie qui va gagner ce match. Pour le reste de la compétition, je souhaite évidement que ce soit l'Angleterre qui remporte la compétition, mais sinon je pense que le Japon et la Bulgarie sont les deux équipes les plus dangereuses.

L'interview se termina quasiment avec le début du match, les cris des supporters américains venu en nombre raisonnaient dans le stade, Harry entendait des « GO Spider, GO Tidus ! ! ». Il prit congé du journaliste et rejoignit les gradins dans lequel ses coéquipiers se trouvaient. Dans les airs, les joueurs des deux équipes se faisaient face, au sol les Vélanes de l'équipe de Bulgarie dansaient pendant que des Pom-pom girls américaines s'agitaient en face d'elle pour tenter de rivaliser avec la beauté envoûtante des mascottes Bulgares.

Après le petit intermède, le match commença dans un tourbillon époustouflant. L'équipe bulgare avait saisit le Souaffle et fonçait vers les but américains avec une succession de petites passes courtes et rapides. Harry était étonné par la stratégie américaine qui conservait deux poursuiveurs en milieu défensif et un autre qui restait dans la partie Bulgare très en avant. Pendant ce temps Peter Parker narguait Viktor Krum en lui lançant des grimaces et des provocations en américains, le publique américain éclata de rire lorsqu'il lança à Krum un « Do Your Job ! ». Agacé par l'attitude du jeune américains, un des batteurs Bulgare frappa un cognard en direction de Parker. La balle enragée fusa en direction de l'attrapeur, elle arrivait dans son dos sans qu'il puisse la voir. Tout le stade retint son souffle mais un instant avant l'impact Parker fit un bond au dessus de son balai en prenant appui dessus comme sur une planche de surf. Le Cognard passa entre lui et le balai, Parker retomba indemne sur le manche de son destrier ménagé. Krum qui lui faisait face esquiva la balle en se laissant pivoter sur le manche de son balai la tête vers le bas.

Le stade applaudit l'exploit des deux attrapeurs respectifs, Harry lui n'avait d'yeux que pour Parker. Comment avait-il fait pour esquiver un cognard sans le voir arriver ? Pendant ce temps les deux poursuiveurs américains avait saisit le souaffle et en un longue passe l'envoyèrent en direction de leur équipier en attaque. Le jeune homme attrapa le souaffle sans difficulté et s'élança à toute allure vers les buts bulgares. Devant lui un des poursuiveurs s'interposait. Les deux adversaires fonçait l'un sur l'autre sans montrer le moindre signe de faiblesse, l'américain lança le souaffle très haut dans les airs avant qu'il ne croise son adversaire. Le bulgare n'eut pas le temps de changer sa course pour intercepter le souaffle, l'américain quant à lui était monté en chandelle en pivotant de façon à tourner le dos au but bulgare. Il frappa dans le souaffle en réalisant une magnifique reprise de volée en retourné acrobatique. La balle fusa dans l'un des cercles bulgares et ce fut 10 points pour les Etats- Unis. Le speaker annonça « But de Tidus Mac Farlan ».

Vous avez vu ce tir les jeunes, c'est remarquable ! D'abord il passe le défenseur, ensuite il shoot en utilisant la vitesse combinée de sa chandelle et de la force centrifuge de son retourné pour augmenter la puissance de son tir. En plus comme il tourne le dos au gardien celui-ci ne voit pas comment il frappe le souaffle donc il ne peut pas deviner la direction final de la balle et risque ainsi d'être pris à contre pied. C'est un tir fantastique, surtout qu'il n'est pas facile de cadrer une pareille reprise en aveugle. A son âge c'est exceptionnel d'avoir un sens du jeu pareil. Il faudra se méfier de cette équipe ! S'écria Monsieur Jones.

Le match continua à sens unique, les poursuiveurs américains et surtout le jeune Tidus se jouaient de la défense bulgare en enchaînant les buts à une vitesse folle. Le score était déjà de 90 à 10 en faveur des américains. Au même instant Parker et Krum fonçaient a toute allure pour saisir l'éclat doré qui scintillait dans le stade. Ils étaient tous les deux en rase motte. Viktor avait un peu d'avance sur Parker, ils rattrapaient le Vif d'or à toute allure. Krum était sur le point de saisir le vif, lorsque Parker fit quelque chose de totalement inattendue. Il se dressa sur le manche de son balai et bondit en avant en direction de Krum. Parker prit appui avec son pied droit sur l'épaule de Viktor et s'élança d'un nouveau bond sur le vif d'or, le saisissant en plein vol et atterrissant en roulé boulé sur le sol du stade.

Il y eut un silence dans le stade, le temps que le public comprenne ce qui venait de se passer. Peter Parker se releva en montrant le vif entre ses doigts. Malgré son expérience des matchs internationaux, Viktor n'en revenait pas d'être battu ainsi. L'audace et l'acrobatie de l'americain était tout bonnement incroyable, ce qui lui valut une standing ovation dans les gradins. Monsieur Jones fit des commentaires sur ce match incroyable, il était évident pour lui que l'adversaire le plus sérieux de son équipe était désormais les Etats-Unis.

Une semaine passa, pendant laquelle l'équipe d'Angleterre enchaîna les matchs de qualification pour les quarts de finale, ces derniers furent tous remportés sans difficultés si bien que l'équipe termina à la première place. Au cours de la semaine, Altaïr Grey vint donner quelques cours sur les zombies, des corps que l'on pouvait manipuler grâce à la nécromancie. Monsieur Grey leur expliqua qu'un nécromancien pouvait faire agir un zombie selon sa volonté. Cependant les zombie étant des créatures sans vie ils ne pouvaient pas faire usage de magie tout comme le sortilège « Avada Kedavra » ne leur faisait aucun effet.

Le départ pour la chine arriva bien plus vite que les anglais l'auraient voulu, surtout pour Harry qui ne souhaitait pas revoir Ren et surtout pas dans l'école de ce dernier. Hermione aussi était très déçue de partir, elle appréciait énormément la compagnie de Ryudo, de son côté Ron paraissait enchanté de quitter l'école Ryukensho.

Le soir précèdent le départ pour l'école des Quatre étoiles en chine, Harry se rendit dans le bureau de Kaede pour lui dire au revoir. En arrivant près du bureau du jeune professeur nippon, il vit ce dernier en pleine discussion avec l'entraîneur de l'équipe japonaise. Harry l'avait déjà vu l'année précédente, il savait que cet homme était l'actuelle chef du clan des Yagami, les descendants du terrible Zankuro qui avait failli le tuer. Harry regarda la scène de loin, Yagami donnait à Kaede une sorte de pendentif rouge. Les deux japonais se quittèrent en se saluant. Harry s'approcha alors de son ami.

Bonsoir Kaede. Bonsoir Harry, alors tu viens me dire au revoir. Oui, nous partons demain pour la chine. C'était bien monsieur Yagami avec qui tu parlais tout à l'heure, non ? Oui c'est exact, depuis l'affaire avec Zankuro, il a décidé de m'aider pour capturer ce démon qui souille l'honneur de son clan, voilà pourquoi il m'a donné cette amulette. Kaede montra à Harry le pendentif rouge qu'il avait aperçu. C'est très gentil de sa part, surtout maintenant que Zankuro s'est évadé d'Azkaban. Oui, grâce à l'amulette, je pourrais enfin le stopper. Vraiment mais que fait-elle ? Je préfère ne pas te le dire Harry, ne m'en veux pas, mais on ne sait jamais quel genre de méthode d'espionnage nos ennemis possèdent, mieux vaut se méfier. Je comprends Kaede, pas de problème. Allons ne parlons plus de ça, Harry. Viens entre prendre le thé avec Yuri et moi et raconte-nous comment tu as trouvé ton séjour parmi nous.

Harry entra dans le bureau de Kaede, Yuri était déjà là et s'empressa de préparer le thé de façon traditionnelle. Au même moment, Hermione cherchait Ryudo sur le terrain de Kyudo, elle voulait absolument lui dire au revoir, elle l'appréciait bien plus qu'elle ne voulait se l'avouer. Comme à son habitude Ryudo s'entraînait le soir venu pour ne pas être vu par son frère. Hermione s'arrêta derrière lui et resta en attendant qu'il ait terminé ses volés de flèches. Lorsqu'il eut terminé, Hermione s'approcha.

Bonsoir Ryudo. Hé ! Bonsoir Hermione-Chan. Que me vaut le plaisir de cette visite nocturne ? Demanda-t-il avec son sourire doux. Je pars demain pour la Chine et. Et tu es venu me dire au revoir, c'est ça Hermione-Chan. Poursuivit-il à la place d'Hermione qui était trop intimidée pour trouver rapidement ses mots. Oui c'est ça Ryudo ! S'exclama-t-elle avec soulagement, elle se trouvait ridicule d'être aussi intimidée par ce garçon. Mais il l'attirait terriblement, à chaque fois qu'elle se trouvait près de lui, elle sentait que sa cage thoracique n'était pas assez grande pour contenir toutes les émotions qui s'y trouvaient. Donc tu pars pour la Chine, je ne vais plus te voir alors ! C'est vraiment dommage, car je t'aime beaucoup Hermione-Chan. Arrête Ryudo, tu me gênes ! En plus tu dis ça, mais avec le succès que tu as, les filles comme moi tu dois en avoir un nombre incalculable qui croisent ton chemin. Détrompe toi Hermione-Chan, tu es quelqu'un d'exceptionnel. Mais ne restons pas ici, accepte de venir boire le thé dans ma chambre, s'il te plaît ? Hermione aurait bien voulu refuser mais devant la gentillesse de Ryudo et son sourire, elle accepta.

Ryudo la guida dans le dortoir du clan Kusanagi, jusqu'à une petite pièce un peu plus isolé. C'était une chambre identique à celle qu'Hermione partageait avec Ginny et Cho. Il y avait au milieu de la pièce, une petite table basse avec une nappe épaisse qui tombait sur le tatami. Entre cette table et le mur un futon plus large que celui qu'elle avait, était installé. Contre l'autre mur de la chambre, un bureau recouvert d'un bazar composé de livres, de Shiki et de composants de potion ainsi qu'un réchaud rompait l'aspect ordonné du reste de la pièce.

Tu as le droit d'avoir une chambre individuelle, c'est vraiment un avantage énorme ? S'étonna Hermione. Oui, je suis un Sempaï ! C'est ce que vous appelez les préfets je crois. Je suis responsable du dortoir du clan Kusanagi, comme l'était mon frère avant moi. Impressionnant, en tant que préfète, j'aimerais bien avoir la chance d'avoir ma propre chambre à Poudlard. Installe-toi, Hermione-Chan, je vais te préparer le thé. Ryudo fit chauffer un peu d'eau dans une petite bouilloire.

Il s'installa en face d'Hermione en attendant que l'eau soit chaude. Il se mit à regarder fixement son visage en souriant. Hermione ne comprenait pas pourquoi il la regardait ainsi tout à coup, et surtout pourquoi il ne disait rien. Elle ne pouvait plus supporter ce lourd silence.

Qu'est-ce qui y a Ryudo ? Je suis mal coiffée ? Mais pas du tout Hermione-Chan ! Répondit-il avec tendresse. Alors pourquoi me regardes-tu comme ça ? Pourquoi ? Mais parce que je te trouve très belle tout simplement ! Quoi.Hermione eu le souffle coupé par la déclaration de Ryudo et surtout par la facilité avec laquelle il venait de lui dire. Oh ça suffit Ryudo, ne dit pas des choses comme ça, je ne suis pas belle ! S'écria-t-elle presque agacée par la situation.

Elle se leva et se dirigea vers la bouilloire qui sifflait, elle saisit l'anse et la retira du petit réchaud pour le poser sur un petit support sur le bureau. Elle sentit la présence de Ryudo dans son dos, la main du japonais vint effleurer la sienne en l'aidant à poser la bouilloire. Ryudo saisit tendrement sa main et se colla à elle. Il avança son visage contre son oreille et lui murmura à l'oreille.

Hermione-Chan, je ne plaisante pas, tu es très belle, Daïsuki Da Yo. Quoi ? Hermione ne pouvait pas traduire, mais elle pensait en comprendre le sens. Elle commençait à éprouver l'envie de se jeter dans les bras de Ryudo. Je t'aime Hermione-Chan ! lui susurra Ryudo avec la même tendresse.

Hermione se retourna légèrement et leva un peu la tête en direction du japonais, ce dernier avança le visage vers elle et ils s'embrassèrent. Hermione se détendit tout à coup, comme si elle venait de terminer un examen, elle ne se posait plus de questions. Elle répondait au baiser de Ryudo avec beaucoup de fougue. Les deux adolescents se mirent rapidement à partager leur passion sans réfléchir, leurs mains parlaient d'elle-même. Ils continuèrent à s'aimer ainsi enlacés un long moment, Hermione prise par le désir ne se rendait pas compte qu'elle était désormais torse nue dans les bras de Ryudo qui lui aussi était dans la même tenue.

Elle prit soudain conscience de la situation, elle repoussa brusquement Ryudo et s'écarta en cachant sa poitrine avec ses bras. Ryudo se releva l'air un peu hébété.

Hermione-Chan, qu'est-ce qui ne va pas ? Arrête Ryudo, ne me regarde pas ! Je ne veux pas que tu me vois comme ça, je ne suis pas assez jolie pour un garçon comme toi. Dans son fort intérieur, Hermione s'était toujours vu comme une fille peu attirante. Elle compensait parfois ce complexe en se plongeant dans ses livres, bien qu'elle ne l'ai jamais exprimé, elle souffrait beaucoup de ce complexe. Se retrouver ainsi torse nue face à un garçon comme Ryudo l'effrayait terriblement, il allait sûrement être dégoutté par ce qu'il verrait. Hermione-Chan, que dis-tu là ? Ryudo s'était approché d'elle doucement et la regardait droit dans les yeux. Tu n'as pas à avoir honte, Hermione-Chan je t'aime comme tu es ! Il l'enlaça entre ses bras et l'embrassa très tendrement à nouveau.

La chaleur de son torse apaisa les angoisses de la jeune britannique, rapidement elle retira ses bras de devant sa poitrine pour les serrer autour du buste de Ryudo. Ils s'embrassèrent longuement et continuèrent à s'aimer pendant toute la nuit.

Hermione se réveilla une heure avant l'aube, elle était allongée sous une grosse couette du futon de Ryudo. Elle était nue aux côtés de Ryudo qui dormait profondément. Elle n'en revenait encore pas d'avoir eu une telle relation avec lui, mais la gentillesse et la tendresse du japonais étaient venus à bout de sa tristesse. Rapidement elle se rhabilla et quitta la chambre de Ryudo pour se rendre en toute hâte dans le dortoir, il fallait qu'elle prépare rapidement ses affaires.

Elle se faufila dans la chambre en faisant le moins de bruit pour ne pas réveiller Ginny et Cho. Elle sortit sa baguette et invoqua un sortilège « Lumos » mais le plus faible possible pour ne pas se faire remarquer. Ginny dormait encore profondément, mais Cho elle était déjà réveillée et habillée, prostrée contre ses bagages. Hermione fut surprise de la voir ainsi, mais elle comprit rapidement ce qui n'allait pas lorsque la lumière de son sortilège fit briller les coulés de larme sur le visage de Cho. En y repensant, Cho allait se rendre en chine dans l'école du futur mari que son père lui avait choisi et en plus accompagné par le garçon qu'elle aimait toujours, il y a de quoi être perturbée se dit-elle.

Cho ne fut pas surprise de l'arrivée d'Hermione, elle la regarda en séchant rapidement ses larmes avec sa main.

Ryudo ? demanda-t-elle à Hermione. Oui, mais ne dit rien à personne s'il te plaît ? Promis Hermione ! Je t'envie, tu sais, tu peux aimer qui tu veux toi ! Soupira Cho.

Elle se regardèrent un moment en silence, puis Cho se leva pour aider Hermione à préparer ses valises. Peu de temps après qu'elles aient fini, la voix de l'entraîneur raisonna dans la chambre des garçons. Une demi-heure plus tard, tous les joueurs anglais et les trois jeunes filles se tenaient dans la cour de l'école devant une lanterne en pierre.

Voilà, les enfants c'est le portoloin qui va nous emmener en Chine. Vous êtes tous prêts maintenant ? Demanda Monsieur Jones. Hermione ! Interpella Cho en lui donnant un tout petit coup de coude en montrant d'un mouvement de la tête une silhouette un peu plus loin.

Hermione regarda la silhouette et reconnut Ryudo en kimono, elle lui fit un petit signe de la main avant de toucher la lanterne et se sentir tirée à grande vitesse comme à chaque utilisation d'un portoloin.