Monsieur le ministre.
En quelques minutes le service de sécurité du stade évacua les lieux, tous les joueurs reçurent aussi l'ordre de rentrer dans leur vestiaire à l'exception d'Harry qui devait rester avec l'arbitre de la rencontre. Après une demi-heure, le stade était vide, il ne restait plus qu'un grand nombre d'Aurors Chinois, quelques personnes de la tribune officielle, l'homme qui avait désarmé le Moldu, Harry et l'arbitre de la partie. Tout ce petit monde fut réuni au centre du stade, il ne restait plus que deux médecins qui s'affairaient dans la tribune officielle. Harry attendait inquiet aux côtés de l'homme qui l'avait sauvé des tirs du Moldu puis aperçut Dumbledore en grande discussion avec un des membres de la sécurité Chinoise. Ses inquiétudes s'envolèrent en voyant le vieil homme en parfaite santé, mais qui avait bien pu être touché ? Il leva la tête en direction de la tribune officielle, les deux médecins Chinois plaçaient un corps inerte sur un gros nuage magique. L'un des deux médecins monta aussi sur le nuage et s'envola au loin, l'autre transplana au centre du terrain.
C'est fini, il est mort, nous n'avons rien pu faire ! Déclara-t-il avec un fort accent. Quel catastrophe ! Laissa échapper le petit homme chauve. Mais qui est mort ? Lui demanda Harry. Monsieur Potter, c'est bien ça ? Je ne me suis pas présenté, je suis Franck Mordenkainen, le directeur du département de la justice magique. Dit le petit homme en tendant la main vers Harry. Je tiens d'abord à vous féliciter pour votre attitude héroïque, vous avez sûrement éviter le pire grâce à votre sang-froid et votre rapidité d'action. Qui est mort ? Répéta Harry, exaspéré par l'attitude du politicien. C'est Cornelius Fudge qui vient de mourir ! Il a été atteint en pleine tête lors du premier tir. C'est catastrophique, les conséquences pour notre monde vont être énormes.
Harry n'arrivait pas à le croire, le ministre anglais de la magie assassiné par un Moldu en plein milieu d'une compétition de Quidditch, les conséquences allaient effectivement être terribles. Deux Aurors Chinois qui fouillaient le corps du tireur depuis un moment vinrent au centre du terrain en tenant le fusil et une lettre.
Messieurs voici ce que l'on vient de trouver ! Dit l'un des deux en tendant la lettre au responsable de la sécurité. Oh je vois, l'affaire est plus grave que je ne le pensais. Messieurs, pouvez-vous venir me voir un instant, vous aussi jeune homme. Dit-il en regardant successivement Dumbledore, Mordenkainen et Harry.
Les trois britanniques suivirent le chinois dans un des vestiaires. Ce dernier leur demanda de s'asseoir sur un banc. Puis il commença par interroger Harry.
Jeune homme expliquez-moi, ce qu'il s'est passé tout à l'heure ? Voilà, je tentais de suivre l'autre attrapeur pour saisir le vif d'or. J'ai aperçu en passant près du sommet de cette tour le tireur qui tenait un fusil à lunette dans ses mains. Comment saviez vous ce que cet homme avait dans les mains ? Le coupa brusquement le chinois. Tout simplement parce que je sais ce qu'est un fusil à lunette. Répliqua Harry. Comment se fait-il que vous ayez une telle connaissance des armes Moldu ? Excusez-moi, cher Monsieur mais monsieur Potter a été élevé dans une famille de Moldu, il est tout à fait normale qui connaisse parfaitement ce genre d'engin ! Expliqua calmement Dumbledore. Exact, veuillez cesser d'importuner ce pauvre garçon de la sorte ! Il a fait un acte de bravoure exceptionnel, vous n'allez pas l'interroger comme un suspect tout de même. Hurla Mordenkainen en se levant du banc. Calmez vous messieurs, je dois faire mon métier correctement. Alors jeune homme, expliquez-moi ce qu'il s'est passé après cela ? Lorsque j'ai entendu le coup de feu, je me suis précipité pour intervenir, j'ai saisi le canon de son fusil, il a alors tiré une deuxième fois. Le choc m'a fait lâcher l'arme qui est tombée de la tour. Ensuite l'homme a sorti un pistolet et s'est mis à me tirer dessus jusqu'à ce que monsieur Mordenkainen intervienne. Expliqua Harry. Merci jeune homme, donc. Monsieur Mordenkainen, expliquez-moi comment avez vous fait pour vous retrouvez près de cet homme et surtout pourquoi l'avoir fait tomber de la tour ? A cause de vous, nous avons perdu la seule chance de l'interroger. Enchaîna le responsable chinois. Lorsque le premier coup de feu a retenti, j'ai aperçu Cornelius tomber en arrière. Je me suis tourné vers lui pour voir ce qui se passait et j'ai vu ce gros trou sanglant dans son front, j'ai tout de suite compris qu'il s'agissait d'un attentat. J'ai donc cherché d'où pouvait provenir le tir et c'est là que j'ai aperçu Potter en train d'effectuer d'étranges figures dans les airs. Avec l'aide de mes multiplettes j'ai vu l'homme lui tirant dessus, j'ai donc transplané sur la tour. En me voyant arriver le tireur a voulu m'abattre mais j'ai eu le temps de lancer un sortilège de désarmement, malheureusement le résultat a été sa projection dans le vide. La suite vous la connaissez ! Juste une chose, comment se fait-il que vous avez pensé à un attentat ? Allons, je suis le responsable du département de la justice ! Actuellement nous nous occupons d'une affaire de Moldu perpétuant des attentats contre les sorciers de notre pays, voilà pourquoi ! Mordenkainen était visiblement très agacé par l'interrogatoire du Chinois. Et bien Monsieur Mordenkainen, vous avez vu juste. Regardez cette lettre que nous avons trouvé sur son cadavre ! Le chinois tendit la lettre à Mordenkainen qui se mit à la lire à haute voix :
« Sale vermine hérétique, vous n'avez pas pris nos menaces au sérieux ! Maintenant, vous allez comprendre que les « Répurgateurs » ne plaisantent pas. Vous avez désormais la preuve que nous pouvons vous frapper n'importe où, n'importe quand. Même vos dirigeants ne sont plus à l'abris. Tremblez infidèles, la punition de dieu viendra s'accomplir par notre intermédiaire. »
Après une longue discussion et de nombreuses formalités administratives, Harry fut raccompagné par deux Aurors chinois à l'école des Quatre étoiles. Dumbledore était resté pour discuter de l'événement avec Mordenkainen et un représentant du ministère chinois. Harry, lui était très inquiet de la tournure que prenait les événements, tout ça lui paraissait tellement complexe. Il s'attendait plutôt à une action en force des Mangemorts et pas à une attaque des « Répurgateurs », il y avait maintenant deux sources de danger au sein du monde des sorciers. Comment des Moldu avaient pu connaître l'existence de ce match et surtout comment savaient-ils que le ministre de la magie allait s'y rendre ?
Durant tout le voyage jusqu'à l'école chinoise Harry ne cessa de se poser des questions et de tenter de trouver les réponses, mais rien n'y faisait à chaque réponse qu'il pensait être juste, une nouvelle question encore plus complexe en découlait. En arrivant dans la cour de l'école Harry fut immédiatement assailli par ses coéquipiers qui l'attendaient depuis un long moment. Il leur expliqua le problème de A à Z, tous furent très choqués lorsqu'il leur annonça le décès de Fudge. Le soir au repas, les garçons ne cessèrent de parler de l'événement. Les frères Weasley étaient visiblement les plus inquiets sûrement du fait du poste de leur père et de Percy au ministère. Soudain Drago prit la parole en s'adressant violemment à Harry.
Franchement Potter , qu'est-ce qui t'a pris d'arrêter ta chasse du vif d'or ! Nous aurions pu remporter la victoire si tu n'avais pas voulu jouer les héros une fois de plus. Mais ça va pas Malefoy ! Harry a bien fait d'intervenir, ce type aurait pu tuer d'autres personnes comme Dumbledore ou Mordenkainen. Intervint Ron. Dumbledore, ce n'aurait pas été une grande perte ! Vous m'énervez tous avec vos beaux sentiments et vos bonnes actions ! Surtout toi Potter, toujours à vouloir faire l'intéressant, si tu voulais foutre en l'air notre match tu aurais mieux fait de faire tomber ce gars de la tour cela aurait été plus efficace. Drago se leva de sa chaise en jetant sa serviette dans son assiette et quitta la salle.
Après le repas, Harry partit voir Rémus Lupin et Sirius Black dans leur chambre d'hôtes. La nouvelle leur était déjà parvenue par l'intermédiaire de Dumbledore qui était repartit en toute hâte avec Mordenkainen en Angleterre. Rémus était très préoccupé par l'ampleur que les actes des « Répurgateurs » prenaient, Sirius quant à lui restait bien plus suspicieux face à cette nouvelle menace. Il trouvait que la soudaineté de cette intolérance chez les Moldu étaient bien étrange, mais plus que tout l'absence de mouvement chez les Mangemorts le rendait très perplexe.
Le lendemain matin, les conversations continuèrent d'être alimentées par l'exemplaire de la Gazette que Coqcigrue avait apportée à Ron. L'article qui y figurait parlait de l'attentat terrible contre le ministre Fudge et de l'état de panique qui régnait en Angleterre. La suite de l'article parlait déjà de la relève des fonctions de Fudge.
« Ce matin lors d'une conférence de presse donnée au ministère, les hauts
responsable de l'administration Fudge ont proclamé Monsieur Franck Mordenkainen ministre de la magie par intérim en attendant une prochaine
élection.
Monsieur Mordenkainen a prêté serment sur le grimoire de Merlin, qu'il
ferait tout ce qu'il lui était possible pour éradiquer la menace « Répurgateurs ». Il a déclaré qu'en attendant d'être légitimé à son poste
par une élection, il se cantonnerait à une stratégie défensive plus efficace que la précédente imposée par feu notre ministre. Espérons que son expérience au sein du département de la justice lui donnera les moyens de
parvenir à stopper ces actes de terreur.
Il a aussi annoncé officiellement sa candidature pour l'élection du
ministre de la magie qui devrait se dérouler au cours de cet été. »
Après avoir lu ce passage, Fred et Georges voulurent lire la rubrique sportive relatant leur match.
« L'Angleterre n'a pas pu se qualifier pour la finale. Malgré les réclamations de Monsieur Jones l'entraîneur, les organisateurs n'ont pas
annulé le résultat prétextant que l'attentat avait commencé après que
l'attrapeur américain ait saisi le vif d'or. De plus les arbitres internationaux ont fait noter que dans le cas d'un match interrompu avant la saisie du Vif le vainqueur était l'équipe en tête au moment où le match était arrêté, donc dans le cas présent les américains menaient au score par
90 à 20.
Malgré cette défaite, notre équipe s'est bien défendue. Des joueurs de talent se sont faits remarquer lors de cette compétition, des joueurs comme Drago Malefoy qui a réussi à inscrire un superbe but grâce à un retourné acrobatique identique à celui du poursuiveur américain Tidus Mac Farlan, ou
encore des joueurs comme Fred et Georges Weasley qui de part leur complicité de jumeaux sont des batteurs exceptionnels. Quant au gardien Olivier Dubois, il devrait voir sa carrière évoluée et ne plus jouer comme
remplaçant dans une équipe de notre championnat. N'oublions surtout pas Harry Potter, notre attrapeur qui nous a permis de parvenir jusqu'à la demi- finale et qui par son attitude exemplaire lors de ce match va recevoir la
médaille de l'ordre de Merlin pour acte de bravoure. »
L'autre demi-finale opposant le japon à la Bulgarie fut repoussée de deux jours afin de laisser le temps aux organisateurs de réorganiser la sécurité autour du stade. Le jour du match, de nombreuses connaissances d'Harry vinrent à l'école des Quatre étoiles. Tout d'abord Kaede Kusanagi et son jeune frère Ryudo vinrent supporter leur équipe, puis quelques heures après ce fut le tour d'Altaïr Grey que Dumbledore avait envoyé pour assurer la sécurité de ses élèves. Harry avait confiance dans le professionnalisme de son professeur de défense contre les forces du mal, mais sa présence forcerait Sirius à rester dans sa chambre en forme de chien. Le match fut intense mais la Bulgarie l'emporta grâce à un Viktor Krum survolté.
Pendant le repas du soir, Ryudo s'éclipsa pour se rendre dans le jardin de l'école. Il avait donné rendez vous à Hermione là-bas. Il aperçut la silhouette de la jeune anglaise debout devant un petit plan d'eau, arrivant sans bruit derrière elle il passa ses bras autour de sa taille et la serra contre lui.
Hermione-Chan, je suis heureux de te revoir. L'autre jour tu m'as quitté bien vite, mais le destin a voulu que nous nous retrouvions. Ryudo, je ne sais pas quoi te dire, je ne voulais pas partir en retard et comme tu dormais. Chut n'en dit pas plus ! Ryudo l'embrassa avec une grande tendresse que lui rendit Hermione. Ils restèrent ainsi à s'embrasser un long moment.
Leur intimité fut dérangée par les protestations d'une jeune fille « Arrête je te dis, je ne veux pas ! ». Hermione la reconnut immédiatement.
Ryudo attends, c'est la voix de Cho. On dirait qu'elle a des problèmes. Allons voir, si tu veux. Ryudo et Hermione s'approchèrent de la voix de Cho.
Au détour d'un bosquet, ils aperçurent Ren et Cho en train de lutter.
Lâche-moi Ren ! Mais enfin Cho, nous allons nous marier c'est ridicule. Répliqua le jeune chinois visiblement perplexe. Oui et bien, nous nous embrasserons lorsque nous serons mariés pas avant. Mais tu es ridicule ! Pourquoi repousser jusqu'à cet été. Ren tentait de prendre Cho dans ses bras mais la jeune fille le repoussait énergiquement. Hyung, elle t'a demandé d'arrêter il me semble ! S'écria Ryudo. Quoiiiiiii ! Le chinois se retourna en direction d'Hermione et Ryudo. Kusanagi ? Qu'est-ce que tu fais là ? Je me promenais avec Hermione-Chan ! Et là je te vois déranger cette jeune fille, alors je viens te dire d'arrêter de la harceler. Occupe-toi de tes affaires Kusanagi ! Cracha Ren avec mépris. Cette jeune fille est ma future femme, alors dégage. Ren, ça suffit ! Si tu continues je vais devoir m'en mêler ! Je suppose que tu te souviens de notre dernier affrontement. Les deux garçons se jaugeaient du regard, Ren avait lâché Cho et fixait Ryudo, les poings fermés prêt à bondir. Alors Ren, je suppose que tu ne tiens pas à recevoir une correction devant ta future épouse. Lança Ryudo avec un sourire plein d'assurance.
Le Chinois serra les dents et tourna les talons sans rien dire. Cho vint remercier Ryudo pour son intervention, Hermione raccompagna son amie au dortoir, Ryudo retourna lui aussi dans sa chambre. Hermione et Cho étaient étonnées de la façon dont Ren s'était incliné face au japonais. Ryudo était- il si fort pour impressionner un si bon combattant ?
Quatre jours passèrent avant la finale de la coupe, tous les anglais étaient restés pour assister à la coupe, ainsi que Kaede et Ryudo qui avaient déjà acheté leur billet espérant la qualification du japon. Pour cette occasion exceptionnelle tous les élèves et les professeurs de l'école chinoise allaient se rendre au match. Un portoloin avait été installé dans la cour de l'école. L'heure du début de la rencontre arrivait, tous les élèves chinois avaient déjà quitté l'établissement ainsi que tous les professeur à l'exception de maître Long qui patientait à côté du portoloin.
Une partie des anglais était déjà partie pour le stade, il ne restait plus que Cho, Hermione, Ron, Harry, Drago, Ginny ainsi que Ryudo et Kaede, Ren, Altaïr et Rémus. Sirius lui devait rester dans l'école et ne pas se montrer. Le petit groupe d'amis patientait en haut du grand escalier de l'école en attendant l'arrivée de Lupin.
Qu'est-ce qu'il fiche, nom d'un dragon ! Hurla Altaïr visiblement agacé par le retard de son prédécesseur. Il doit prendre un traitement médicale, c'est pour ça qu'il est en retard ! Expliqua Harry. Ah oui c'est vrai Potter, vous avez raison c'est la pleine lune en ce moment. S'exclama Altaïr en se frappant le front. Maître Long ! Vous pouvez y aller, nous vous rejoindront dans quelques instants. Cria-t-il au vieux sage chinois.
Ce dernier fit un geste de la main en direction du petit groupe et se téléporta avec le Portoloin. Un homme n'avait rien manqué de la scène, cependant de là où il était, il ne pouvait voir le petit groupe. Il prit sa baguette de sa main argenté et lança loin au dessus des remparts un sortilège. Dans la forêt de bambou, plusieurs silhouettes sombres aperçurent dans le ciel le signal qu'ils attendaient tous, un serpent qui sortait de la gueule d'une tête de mort.
- C'est le signal Messieurs, vous savez tous ce que vous avez à faire n'est- ce pas !
En quelques minutes le service de sécurité du stade évacua les lieux, tous les joueurs reçurent aussi l'ordre de rentrer dans leur vestiaire à l'exception d'Harry qui devait rester avec l'arbitre de la rencontre. Après une demi-heure, le stade était vide, il ne restait plus qu'un grand nombre d'Aurors Chinois, quelques personnes de la tribune officielle, l'homme qui avait désarmé le Moldu, Harry et l'arbitre de la partie. Tout ce petit monde fut réuni au centre du stade, il ne restait plus que deux médecins qui s'affairaient dans la tribune officielle. Harry attendait inquiet aux côtés de l'homme qui l'avait sauvé des tirs du Moldu puis aperçut Dumbledore en grande discussion avec un des membres de la sécurité Chinoise. Ses inquiétudes s'envolèrent en voyant le vieil homme en parfaite santé, mais qui avait bien pu être touché ? Il leva la tête en direction de la tribune officielle, les deux médecins Chinois plaçaient un corps inerte sur un gros nuage magique. L'un des deux médecins monta aussi sur le nuage et s'envola au loin, l'autre transplana au centre du terrain.
C'est fini, il est mort, nous n'avons rien pu faire ! Déclara-t-il avec un fort accent. Quel catastrophe ! Laissa échapper le petit homme chauve. Mais qui est mort ? Lui demanda Harry. Monsieur Potter, c'est bien ça ? Je ne me suis pas présenté, je suis Franck Mordenkainen, le directeur du département de la justice magique. Dit le petit homme en tendant la main vers Harry. Je tiens d'abord à vous féliciter pour votre attitude héroïque, vous avez sûrement éviter le pire grâce à votre sang-froid et votre rapidité d'action. Qui est mort ? Répéta Harry, exaspéré par l'attitude du politicien. C'est Cornelius Fudge qui vient de mourir ! Il a été atteint en pleine tête lors du premier tir. C'est catastrophique, les conséquences pour notre monde vont être énormes.
Harry n'arrivait pas à le croire, le ministre anglais de la magie assassiné par un Moldu en plein milieu d'une compétition de Quidditch, les conséquences allaient effectivement être terribles. Deux Aurors Chinois qui fouillaient le corps du tireur depuis un moment vinrent au centre du terrain en tenant le fusil et une lettre.
Messieurs voici ce que l'on vient de trouver ! Dit l'un des deux en tendant la lettre au responsable de la sécurité. Oh je vois, l'affaire est plus grave que je ne le pensais. Messieurs, pouvez-vous venir me voir un instant, vous aussi jeune homme. Dit-il en regardant successivement Dumbledore, Mordenkainen et Harry.
Les trois britanniques suivirent le chinois dans un des vestiaires. Ce dernier leur demanda de s'asseoir sur un banc. Puis il commença par interroger Harry.
Jeune homme expliquez-moi, ce qu'il s'est passé tout à l'heure ? Voilà, je tentais de suivre l'autre attrapeur pour saisir le vif d'or. J'ai aperçu en passant près du sommet de cette tour le tireur qui tenait un fusil à lunette dans ses mains. Comment saviez vous ce que cet homme avait dans les mains ? Le coupa brusquement le chinois. Tout simplement parce que je sais ce qu'est un fusil à lunette. Répliqua Harry. Comment se fait-il que vous ayez une telle connaissance des armes Moldu ? Excusez-moi, cher Monsieur mais monsieur Potter a été élevé dans une famille de Moldu, il est tout à fait normale qui connaisse parfaitement ce genre d'engin ! Expliqua calmement Dumbledore. Exact, veuillez cesser d'importuner ce pauvre garçon de la sorte ! Il a fait un acte de bravoure exceptionnel, vous n'allez pas l'interroger comme un suspect tout de même. Hurla Mordenkainen en se levant du banc. Calmez vous messieurs, je dois faire mon métier correctement. Alors jeune homme, expliquez-moi ce qu'il s'est passé après cela ? Lorsque j'ai entendu le coup de feu, je me suis précipité pour intervenir, j'ai saisi le canon de son fusil, il a alors tiré une deuxième fois. Le choc m'a fait lâcher l'arme qui est tombée de la tour. Ensuite l'homme a sorti un pistolet et s'est mis à me tirer dessus jusqu'à ce que monsieur Mordenkainen intervienne. Expliqua Harry. Merci jeune homme, donc. Monsieur Mordenkainen, expliquez-moi comment avez vous fait pour vous retrouvez près de cet homme et surtout pourquoi l'avoir fait tomber de la tour ? A cause de vous, nous avons perdu la seule chance de l'interroger. Enchaîna le responsable chinois. Lorsque le premier coup de feu a retenti, j'ai aperçu Cornelius tomber en arrière. Je me suis tourné vers lui pour voir ce qui se passait et j'ai vu ce gros trou sanglant dans son front, j'ai tout de suite compris qu'il s'agissait d'un attentat. J'ai donc cherché d'où pouvait provenir le tir et c'est là que j'ai aperçu Potter en train d'effectuer d'étranges figures dans les airs. Avec l'aide de mes multiplettes j'ai vu l'homme lui tirant dessus, j'ai donc transplané sur la tour. En me voyant arriver le tireur a voulu m'abattre mais j'ai eu le temps de lancer un sortilège de désarmement, malheureusement le résultat a été sa projection dans le vide. La suite vous la connaissez ! Juste une chose, comment se fait-il que vous avez pensé à un attentat ? Allons, je suis le responsable du département de la justice ! Actuellement nous nous occupons d'une affaire de Moldu perpétuant des attentats contre les sorciers de notre pays, voilà pourquoi ! Mordenkainen était visiblement très agacé par l'interrogatoire du Chinois. Et bien Monsieur Mordenkainen, vous avez vu juste. Regardez cette lettre que nous avons trouvé sur son cadavre ! Le chinois tendit la lettre à Mordenkainen qui se mit à la lire à haute voix :
« Sale vermine hérétique, vous n'avez pas pris nos menaces au sérieux ! Maintenant, vous allez comprendre que les « Répurgateurs » ne plaisantent pas. Vous avez désormais la preuve que nous pouvons vous frapper n'importe où, n'importe quand. Même vos dirigeants ne sont plus à l'abris. Tremblez infidèles, la punition de dieu viendra s'accomplir par notre intermédiaire. »
Après une longue discussion et de nombreuses formalités administratives, Harry fut raccompagné par deux Aurors chinois à l'école des Quatre étoiles. Dumbledore était resté pour discuter de l'événement avec Mordenkainen et un représentant du ministère chinois. Harry, lui était très inquiet de la tournure que prenait les événements, tout ça lui paraissait tellement complexe. Il s'attendait plutôt à une action en force des Mangemorts et pas à une attaque des « Répurgateurs », il y avait maintenant deux sources de danger au sein du monde des sorciers. Comment des Moldu avaient pu connaître l'existence de ce match et surtout comment savaient-ils que le ministre de la magie allait s'y rendre ?
Durant tout le voyage jusqu'à l'école chinoise Harry ne cessa de se poser des questions et de tenter de trouver les réponses, mais rien n'y faisait à chaque réponse qu'il pensait être juste, une nouvelle question encore plus complexe en découlait. En arrivant dans la cour de l'école Harry fut immédiatement assailli par ses coéquipiers qui l'attendaient depuis un long moment. Il leur expliqua le problème de A à Z, tous furent très choqués lorsqu'il leur annonça le décès de Fudge. Le soir au repas, les garçons ne cessèrent de parler de l'événement. Les frères Weasley étaient visiblement les plus inquiets sûrement du fait du poste de leur père et de Percy au ministère. Soudain Drago prit la parole en s'adressant violemment à Harry.
Franchement Potter , qu'est-ce qui t'a pris d'arrêter ta chasse du vif d'or ! Nous aurions pu remporter la victoire si tu n'avais pas voulu jouer les héros une fois de plus. Mais ça va pas Malefoy ! Harry a bien fait d'intervenir, ce type aurait pu tuer d'autres personnes comme Dumbledore ou Mordenkainen. Intervint Ron. Dumbledore, ce n'aurait pas été une grande perte ! Vous m'énervez tous avec vos beaux sentiments et vos bonnes actions ! Surtout toi Potter, toujours à vouloir faire l'intéressant, si tu voulais foutre en l'air notre match tu aurais mieux fait de faire tomber ce gars de la tour cela aurait été plus efficace. Drago se leva de sa chaise en jetant sa serviette dans son assiette et quitta la salle.
Après le repas, Harry partit voir Rémus Lupin et Sirius Black dans leur chambre d'hôtes. La nouvelle leur était déjà parvenue par l'intermédiaire de Dumbledore qui était repartit en toute hâte avec Mordenkainen en Angleterre. Rémus était très préoccupé par l'ampleur que les actes des « Répurgateurs » prenaient, Sirius quant à lui restait bien plus suspicieux face à cette nouvelle menace. Il trouvait que la soudaineté de cette intolérance chez les Moldu étaient bien étrange, mais plus que tout l'absence de mouvement chez les Mangemorts le rendait très perplexe.
Le lendemain matin, les conversations continuèrent d'être alimentées par l'exemplaire de la Gazette que Coqcigrue avait apportée à Ron. L'article qui y figurait parlait de l'attentat terrible contre le ministre Fudge et de l'état de panique qui régnait en Angleterre. La suite de l'article parlait déjà de la relève des fonctions de Fudge.
« Ce matin lors d'une conférence de presse donnée au ministère, les hauts
responsable de l'administration Fudge ont proclamé Monsieur Franck Mordenkainen ministre de la magie par intérim en attendant une prochaine
élection.
Monsieur Mordenkainen a prêté serment sur le grimoire de Merlin, qu'il
ferait tout ce qu'il lui était possible pour éradiquer la menace « Répurgateurs ». Il a déclaré qu'en attendant d'être légitimé à son poste
par une élection, il se cantonnerait à une stratégie défensive plus efficace que la précédente imposée par feu notre ministre. Espérons que son expérience au sein du département de la justice lui donnera les moyens de
parvenir à stopper ces actes de terreur.
Il a aussi annoncé officiellement sa candidature pour l'élection du
ministre de la magie qui devrait se dérouler au cours de cet été. »
Après avoir lu ce passage, Fred et Georges voulurent lire la rubrique sportive relatant leur match.
« L'Angleterre n'a pas pu se qualifier pour la finale. Malgré les réclamations de Monsieur Jones l'entraîneur, les organisateurs n'ont pas
annulé le résultat prétextant que l'attentat avait commencé après que
l'attrapeur américain ait saisi le vif d'or. De plus les arbitres internationaux ont fait noter que dans le cas d'un match interrompu avant la saisie du Vif le vainqueur était l'équipe en tête au moment où le match était arrêté, donc dans le cas présent les américains menaient au score par
90 à 20.
Malgré cette défaite, notre équipe s'est bien défendue. Des joueurs de talent se sont faits remarquer lors de cette compétition, des joueurs comme Drago Malefoy qui a réussi à inscrire un superbe but grâce à un retourné acrobatique identique à celui du poursuiveur américain Tidus Mac Farlan, ou
encore des joueurs comme Fred et Georges Weasley qui de part leur complicité de jumeaux sont des batteurs exceptionnels. Quant au gardien Olivier Dubois, il devrait voir sa carrière évoluée et ne plus jouer comme
remplaçant dans une équipe de notre championnat. N'oublions surtout pas Harry Potter, notre attrapeur qui nous a permis de parvenir jusqu'à la demi- finale et qui par son attitude exemplaire lors de ce match va recevoir la
médaille de l'ordre de Merlin pour acte de bravoure. »
L'autre demi-finale opposant le japon à la Bulgarie fut repoussée de deux jours afin de laisser le temps aux organisateurs de réorganiser la sécurité autour du stade. Le jour du match, de nombreuses connaissances d'Harry vinrent à l'école des Quatre étoiles. Tout d'abord Kaede Kusanagi et son jeune frère Ryudo vinrent supporter leur équipe, puis quelques heures après ce fut le tour d'Altaïr Grey que Dumbledore avait envoyé pour assurer la sécurité de ses élèves. Harry avait confiance dans le professionnalisme de son professeur de défense contre les forces du mal, mais sa présence forcerait Sirius à rester dans sa chambre en forme de chien. Le match fut intense mais la Bulgarie l'emporta grâce à un Viktor Krum survolté.
Pendant le repas du soir, Ryudo s'éclipsa pour se rendre dans le jardin de l'école. Il avait donné rendez vous à Hermione là-bas. Il aperçut la silhouette de la jeune anglaise debout devant un petit plan d'eau, arrivant sans bruit derrière elle il passa ses bras autour de sa taille et la serra contre lui.
Hermione-Chan, je suis heureux de te revoir. L'autre jour tu m'as quitté bien vite, mais le destin a voulu que nous nous retrouvions. Ryudo, je ne sais pas quoi te dire, je ne voulais pas partir en retard et comme tu dormais. Chut n'en dit pas plus ! Ryudo l'embrassa avec une grande tendresse que lui rendit Hermione. Ils restèrent ainsi à s'embrasser un long moment.
Leur intimité fut dérangée par les protestations d'une jeune fille « Arrête je te dis, je ne veux pas ! ». Hermione la reconnut immédiatement.
Ryudo attends, c'est la voix de Cho. On dirait qu'elle a des problèmes. Allons voir, si tu veux. Ryudo et Hermione s'approchèrent de la voix de Cho.
Au détour d'un bosquet, ils aperçurent Ren et Cho en train de lutter.
Lâche-moi Ren ! Mais enfin Cho, nous allons nous marier c'est ridicule. Répliqua le jeune chinois visiblement perplexe. Oui et bien, nous nous embrasserons lorsque nous serons mariés pas avant. Mais tu es ridicule ! Pourquoi repousser jusqu'à cet été. Ren tentait de prendre Cho dans ses bras mais la jeune fille le repoussait énergiquement. Hyung, elle t'a demandé d'arrêter il me semble ! S'écria Ryudo. Quoiiiiiii ! Le chinois se retourna en direction d'Hermione et Ryudo. Kusanagi ? Qu'est-ce que tu fais là ? Je me promenais avec Hermione-Chan ! Et là je te vois déranger cette jeune fille, alors je viens te dire d'arrêter de la harceler. Occupe-toi de tes affaires Kusanagi ! Cracha Ren avec mépris. Cette jeune fille est ma future femme, alors dégage. Ren, ça suffit ! Si tu continues je vais devoir m'en mêler ! Je suppose que tu te souviens de notre dernier affrontement. Les deux garçons se jaugeaient du regard, Ren avait lâché Cho et fixait Ryudo, les poings fermés prêt à bondir. Alors Ren, je suppose que tu ne tiens pas à recevoir une correction devant ta future épouse. Lança Ryudo avec un sourire plein d'assurance.
Le Chinois serra les dents et tourna les talons sans rien dire. Cho vint remercier Ryudo pour son intervention, Hermione raccompagna son amie au dortoir, Ryudo retourna lui aussi dans sa chambre. Hermione et Cho étaient étonnées de la façon dont Ren s'était incliné face au japonais. Ryudo était- il si fort pour impressionner un si bon combattant ?
Quatre jours passèrent avant la finale de la coupe, tous les anglais étaient restés pour assister à la coupe, ainsi que Kaede et Ryudo qui avaient déjà acheté leur billet espérant la qualification du japon. Pour cette occasion exceptionnelle tous les élèves et les professeurs de l'école chinoise allaient se rendre au match. Un portoloin avait été installé dans la cour de l'école. L'heure du début de la rencontre arrivait, tous les élèves chinois avaient déjà quitté l'établissement ainsi que tous les professeur à l'exception de maître Long qui patientait à côté du portoloin.
Une partie des anglais était déjà partie pour le stade, il ne restait plus que Cho, Hermione, Ron, Harry, Drago, Ginny ainsi que Ryudo et Kaede, Ren, Altaïr et Rémus. Sirius lui devait rester dans l'école et ne pas se montrer. Le petit groupe d'amis patientait en haut du grand escalier de l'école en attendant l'arrivée de Lupin.
Qu'est-ce qu'il fiche, nom d'un dragon ! Hurla Altaïr visiblement agacé par le retard de son prédécesseur. Il doit prendre un traitement médicale, c'est pour ça qu'il est en retard ! Expliqua Harry. Ah oui c'est vrai Potter, vous avez raison c'est la pleine lune en ce moment. S'exclama Altaïr en se frappant le front. Maître Long ! Vous pouvez y aller, nous vous rejoindront dans quelques instants. Cria-t-il au vieux sage chinois.
Ce dernier fit un geste de la main en direction du petit groupe et se téléporta avec le Portoloin. Un homme n'avait rien manqué de la scène, cependant de là où il était, il ne pouvait voir le petit groupe. Il prit sa baguette de sa main argenté et lança loin au dessus des remparts un sortilège. Dans la forêt de bambou, plusieurs silhouettes sombres aperçurent dans le ciel le signal qu'ils attendaient tous, un serpent qui sortait de la gueule d'une tête de mort.
- C'est le signal Messieurs, vous savez tous ce que vous avez à faire n'est- ce pas !
