Retour à Poudlard

Sirius expliquait calmement tout ce qui s'était passé pendant les dernières années à son frère Altaïr. Ce dernier écoutait attentivement en acquiesçant, toutes les illusions dans lesquelles il baignait depuis des années s'écroulaient une par une. Toute la haine qu'il avait accumulée contre son frère s'estompait au fur et à mesure de la discussion, cette terrible haine qu'il éprouvait contre son frère commençait à se détourner sur Voldemort et ses mangemorts. Les deux frères discutaient de leurs années de séparation, l'émotion était telle qu'ils n'aperçurent pas l'apparition d'une silhouette sombre.

Rapidement le mangemort qui venait de transplaner jugea la situation qui se présentait devant lui, la blessure de sa cuisse le faisait terriblement souffrir. Mais il avait un autre problème bien plus important, le système de sécurité de l'école était activé de telle manière qu'il ne pouvait plus fuir en transplanant. Il venait d'entendre les ordres de Lensher, la mission avait échoué, la fuite devenait maintenant sa dernière priorité. Les statues étaient de toutes évidences orientées pour empêcher quiconque de quitter l'école, il lui suffisait pourtant d'en changer une seule pour briser le schéma défensif. Malheureusement sa blessure à la cuisse l'empêchait d'espérer vaincre en duel Altaïr Grey et Sirius Black, il allait donc partir pour vérifier les autres statues lorsque son attention fut retenue par le corps immobilisé de Peter Pettigrow.

Tiens, tiens Queudver ! Intéressante situation, quel dommage que le maître ne veuille pas laisser de témoin. Finalement, tu vas finir de la même façon que tu as prétendu mourir il y a quelques années. En poussière ! Adieu petit minable ! se dit-il en silence en sortant sa baguette.

L'éclat de lumière qui jaillit de sa baguette attira le regard des deux frères Black, mais ils n'eurent pas le temps de réagir. Le mangemort transplana de nouveau simultanément à l'explosion du corps de Pettigrow. Après la retombé de la poussière dégagée par l'explosion, il ne restait plus aucune trace de Queudver.

Nooooooooooooon ! hurla Altaïr ! Il était le seul à pouvoir faire la preuve de ton innocence ! Maintenant tout est fichu ! Altaïr, ne t'inquiète pas ! Je continuerais de vivre dans la clandestinité quelques années de plus, maintenant que je n'ai plus le meilleur Auror du ministère à mes trousses cela devrait être un jeu d'enfant. Je suis certain que tu finiras bien par trouver les preuves nécessaire à mon acquittement. Sirius parlait tendrement à son frère en posant ses mains sur les épaules d'Altaïr. Oui tu as raison, pourrais-tu surveiller la statue pendant que je vais voir si les autres s'en sortent ? Bien sûr, vas y ! conclut Sirius en reprenant sa forme de chien.

Dans la salle centrale, la confusion régnait un peu, chacun allant de son petit discours pour expliquer ce qui s'était passé. Kaede s'expliqua sur sa petite comédie, il avait voulu se faire passer pour Zankuro pour déjouer sa vigilance. Il expliqua à tout le monde que l'âme de ce dernier était désormais prisonnière de l'amulette que son propre décédant avait fourni à Kaede. Ryudo était assez fier de son exploit d'archer, il prouvait enfin à son frère aîné que la pratique du Kyudo avait son utilité, il avait pu décoché une flèche dans le diadème de son ennemi malgré l'obscurité grâce à ses entraînements de perception extrasensorielle. Ren expliqua le combat contre les zombies, en entendant cela Harry comprit pourquoi Cho avait les yeux rouges et une attitude un peu prostrée, il aurait voulu la réconforter en la prenant dans ses bras, mais il n'osa pas en voyant Ren jubiler de sa victoire. Soudain en entendant le récit de Ren, Ryudo s'exclama.

Ren no BAKA ! Ryudo, qu'est-ce qui te prends d'insulter Ren de la sorte ? s'énerva Kaede. Nisan ! Ce crétin de Ren a laissé la statue de Byakko sans surveillance, si un des mangemorts la tourne, tous les survivants pourront fuir sans soucis.

Effectivement les craintes de Ryudo s'avérèrent justifiées, le seul survivants des mangemorts avait réussi à prendre la fuite. Une heure plus tard, Ren revint avec des secours et l'école fut rapidement sécurisée par les Aurors chinois. Ginny et Ron furent immédiatement transférés à l'infirmerie de l'école, chacun des belligérants furent rapidement interrogés avant d'être remerciés par Maître Long. Harry fut soulagé lorsqu'il apprit de la bouche de ce dernier que le parchemin qu'il avait brûlé n'était qu'une matérialisation du sortilège original de Sidharta et que le sortilège réapparaîtrait la prochaine fois qu'une personne méditerait pour l'obtenir. L'enquête révéla que les deux mangemorts que Ryudo avait tué étaient messieurs Crabbe et Goyle Senior.

Le soir tout semblait être retourné à la normale, l'école avait organisé la remise de la coupe de Quidditch espoir. L'affaire était traité par les autorités locales comme une simple tentative de vol car à côté de l'assassinat du ministre anglais ce petit problème était bénin pour les rapports diplomatiques entre l'Angleterre et la Chine. Malgré l'ambiance de la fête de clôture de la coupe, Harry resta dans sa chambre allongé sur son lit. Les paroles de Lensher raisonnaient encore dans sa tête, il avait du mal à voir lequel des deux camps avaient tord ou raison. Fallait-il effectivement que les sorciers vivent dans l'ombre des Moldu craignant tout le temps la découverte de leur monde, ou bien devaient-ils révéler leur existence au Moldu et risquer un affrontement terrible comme le laissait prévoir les actions des Répurgateurs ? Harry avait beau cherché, il n'arrivait pas à éprouver de la haine pour Lensher, au contraire il avait une profonde pitié pour cet homme qui avait tant souffert et qui espérait tant dans ses convictions. Devait-il condamner un homme qui espérait réaliser son rêve ? Lensher avait parlé des nouveaux objectifs de Voldemort, mais quels pouvaient être ceux-ci?

Le lendemain matin les élèves anglais furent rapidement réunis dès leur réveil. Dumbledore était venu en personne pour rapatrier ses élèves le plus rapidement sur Poudlard, suite à des craintes de nombreux parents. Les deux blessés avait été transférés durant la nuit à l'infirmerie de Poudlard, Drago fut le premier à toucher le portoloin pour rentrer en Angleterre. Philip Calahan ne cessait de raconter à Harry les moments forts de la finale et la victoire des américains sur la Bulgarie. Hermione s'était placé en dernière dans la file, elle attendait visiblement quelque chose ou quelqu'un. Elle allait touché le Portoloin au moment où Ryudo arriva en trombe en hurlant son prénom.

Hermione-chaaaaaaaaaaan ! Ryudo ! s'exclama-t-elle en le voyant. Attends ne part pas comme ça ! criait-il en courant vers elle. Professeur Dumbledore, puis-je avoir un petit instant avant de partir ? demanda-t-elle au vieil homme. Mais bien sur Miss Granger. Ryudo, tu voulais me parler ? Oui, Hermione-Chan, je voulais savoir si on se reverrait rapidement ? J'aimerais tellement que tu restes, je sais que tu ne le peux pas ! Mais je veux savoir quand puis-je rêver te revoir. Euh Ryudo, je ne sais pas trop. Je sais plus où j'en suis dans mes sentiments, j'ai du mal à savoir entre toi et Ron lequel j'aime le plus. Alors laisse-moi un peu de temps que je remette de l'ordre dans ma vie s'il te plaît. Ah ! je comprends Hermione-chan.Le visage de Ryudo devint mélancolique. Je t'écrirais alors en espérant que tu agisses comme ton c?ur te le dira. Tout ce que je veux, c'est que tu n'oublies jamais que je t'aime pour ce que tu es et non pour ce que tu veux paraître. Je ne te dis pas adieu car j'ose rêver que je te reverrais. Avant de partir je tiens à te donner ceci. Ryudo lui tendit alors une flèche de Kyudo. Pourquoi m'offres-tu cela Ryudo ? Tu ne l'as reconnaît donc pas, c'est la flèche que j'avais failli te tirer dessus la nuit où nous avons vraiment fait connaissance tous les deux. Pense un peu à moi lorsque tu la regardes. Ryudo lui sourit tendrement. Oh Ryudo ! Pardonne-moi ! Hermione se jeta dans les bras du japonais et le serra très fort. Je suis tellement navrée de te faire subir ça, tu dois me prendre pour une fille méprisable. Chut Hermione-Chan, je ne peux pas penser une chose pareille de celle que j'aime, déclara-t-il très simplement en déposant un doux baiser sur ses cheveux. Rentre vite en Angleterre, va soutenir Ron, dans son état il a plus besoin de toi que moi. Tendrement il repoussa doucement Hermione vers le portoloin et recula en lui lançant un petit baiser de la main.

Hermione disparut en un éclair au contact du portoloin, Ryudo regarda Dumbledore qui lui souriait.

Ne vous inquiétez pas jeune homme, je suis sûr que vous la reverrez très bientôt, déclara-t-il juste avant de toucher le portoloin à son tour.

Ils arrivèrent de nuit dans le parc de Poudlard et ceci à cause du décalage horaire. Une pluie froide tombait, glaçant les os de tous les élèves présents. Les élèves se rendirent dans leur dortoir respectif, Harry sentait un pincement au c?ur en voyant les couloirs de l'école, il se rappela les moments où il avait parcouru ces derniers en compagnie de Cho quelques semaines auparavant. Malheureusement Cho était toujours aussi distante avec lui, il en comprenait bien évidement la raison mais n'arrivait toujours pas à l'accepter.

Le lendemain, tous les élèves de retour de chine étaient submergés de question par leurs camarades, seul Drago était épargné par ce phénomène. Pendant ce temps Ginny et Ron étaient soignés à l'infirmerie. De nombreux amis leur rendaient régulièrement visite après les cours, Harry et Hermione passaient beaucoup de temps au chevet de Ron dont les blessures étaient plus grave que celle de sa s?ur. Petit à petit les brûlures de Ron s'estompaient, Harry avait remarqué qu'Hermione montrait beaucoup de tendresse envers son ami.

Une nuit, Ron fut réveillé par une douleur au torse, il se releva dans son lit pour boire un peu d'eau, en se tournant vers le lit de Ginny il vit une silhouette déposer un objet sur la table de chevet de sa s?ur. Affolé il hurla « Madame Pomfreshhhhhhhh ! On agresse ma s?ur », la silhouette surprise s'enfuit à toute jambe de l'infirmerie. L'infirmière entra en trombe dans la salle en l'éclairant avec une grosse lanterne, Ginny sortait difficilement de son sommeil, Pomfresh la regardait.

Tout va bien Miss Weasley ? Euh oui Madame . Soupira Ginny en baillant. Qu'est-ce qui se passe ? Et bien quelqu'un s'est approché de ton lit. Pour déposer un truc sur ta table. J'ai cru qu'il voulait t'agresser, petite s?ur. Ron était tout affolé, ses brûlures l'obligeaient à parler avec essoufflement. Du calme Monsieur Weasley, ne vous agitez pas, il ne s'agit que d'un simple bouquet de fleurs, rien de grave. Je me demande juste qui a pu amener ce bouquet en pleine nuit. Auriez-vous un admirateur secret timide, Miss Weasley ? Attendez, regardez il y a une carte. L'infirmière prit une petit carte dans le bouquet et la tendit à Ginny qui la lut rapidement. Qu'est-ce qui y a d'écrit sur la carte Ginny ? demanda Ron. Il y a juste écrit « Désolé ! » Rien de plus Ron, pouffa Ginny. Bon je vous laisse, mais recouchez-vous rapidement. Madame Pomfresh leur laissa la lanterne et sortit. Qui peut bien être assez stupide pour t'envoyer un truc pareil ? soupira Ron en se rallongeant dans son lit. J'ai une petite idée. Murmura Ginny pour elle-même.

Le lendemain Ron eu une visite inattendue, Cho vint le voir pour prendre de ses nouvelles. Ginny un peu surprise par cette visite tenta d'écouter ce que ces deux-là se disaient.

Ron, te rappelles-tu la promesse que tu m'as faite au japon ? Oui plus ou moins, pourquoi Cho ? J'aurais un grand service à te demander, si tu peux m'aider, cela pourrait changer ma vie.

Ginny ne put entendre le reste de la conversation car une de ses amies, Selina Philips vint la voir et interrompit son espionnage.

Les semaines passèrent dans le calme d'une année scolaire classique, Ron et Ginny avait fini par sortir de l'infirmerie au plus grand bonheur des Gryffondor. La tentative de vol des mangemorts avaient été presque censurée par la presse, elle était mentionnée comme une simple tentative de vol d'anciens fanatiques de Vous-savez-qui. Etrangement Harry et ses amis n'en étaient pas étonnés. La fin de l'année approchait, Harry ne voyait presque plus Cho dans les couloirs, il ne la voyait plus qu'aux repas à la table des Serdaigle et à chaque fois elle était plongée dans de gros livres.

Les sixième année furent prévenues quelques semaines avant la fin des examens que comme chaque année, le bal de fin de promotion serait organisé la veille du départ, par les septième année et les sixième année. Seul les élèves des deux dernières années auraient le droit d'y participer ou d'inviter une personne d'une autre année. En apprenant la nouvelle, Harry se décida à demander à Cho d'y aller avec lui, il savait bien qu'après la fin de cette année elle allait partir pour la chine et se fiancer avec Ren, c'était sûrement la dernière occasion de passer un peu de temps avec elle. Il alla donc voir Cho à sa table lors d'un repas, elle ne l'avait pas vu approcher, trop prise dans ses révisions.

Cho ? Harry ? Qu'est-ce que tu veux ? s'étonna-t-elle en sortant la tête de son livre. Je voulais te demander si tu accepterais de venir avec moi au bal de fin d'année ? Harry la regardait dans les yeux, essayant de comprendre ce qu'elle ressentait. Euh, non Harry je ne veux pas aller au bal, ce ne serait pas une bonne idée. D'accord Cho et bien je suppose que c'est un adieu ! lança Harry froidement. Mais non Harry, ne dit pas ça ! Je suis certaine que l'on se reverra. Si tu le dis ! Harry détourna son regard et repartit à sa table sous le regard de Parvati qui ne ratait pas un seul instant de la scène.