Kim: Mici mille fois !!!!!!!!!! J'adore lire tes reviews !!!!
Chapitre 12
- Today, I'm talking about the oral.
- Aaaaaaah ! NON ! s'exclama la classe
- Yes. The oral for next Monday.
- Madameuuh !
- Noon !
- On a un milliard de travaux à faire !
- Pitié !
La professeure d'anglais entendait ces phrases depuis huit heures le matin et avec la J-05, c'était pire, comme d'habitude. Les élèves étaient en grande période d'étude et de travaux, mais elle suivait son programme un point c'est tout. En mars, une semaine avant la semaine de relâche, il y avait les examens de fin d'étape et elle demandait l'oral pour le lundi d'avant cette semaine en question.
Elle expliqua le projet. En équipe de quatre, ils devraient écrire un soap de dix minutes et le remettre sur vidéocassette.
Marguerite s'approcha d'Adrienne et de Taylor et ceux-ci hochèrent, sans même avoir entendu la question. Elle se retourna pour aller chercher son étui à crayon et fonça dans Véronica.
- Oh Marguerite, on est que trois dans notre équi…
- Désolée, nous aussi on est juste trois.
- Ah d'accord.
Elles arrivèrent pour repartir chacune de leur côté que le professeur les vit.
- Oh, stop! Marguerite! Adrienne and Taylor are both very strong in English, could you please go with Veronica, Malone and Roxton? I'll put Adrienne and Taylor with Danielle and Nathan.
- But I…
- Thank you!
Véronica gloussa et Marguerite la dévisagea.
- Ce n'est pas drôle ! Elle insinuait que quelqu'un dans votre équipe était faible en anglais et que je devrais m'arranger pour qu'on passe tous !
- C'est Roxton, continua Véronica en riant de plus belle, quoi que je ne suis pas excellente en anglais. J'ai une moyenne potable mais ça pourrait être mieux.
- Ouais bien toi, tu considère tes notes potables que si elles sont en haut de 80, alors je ne m'inquiète pas…
- C'est ton cas aussi alors...
- Et Malone ?
- Il réussit pas mal.
- Bon, allons nous mettre au travail.
Les deux filles s'assirent avec leurs coéquipiers et tous les quatre commencèrent le travail lentement. Tandis que Véronica et Marguerite essayaient d'être sérieuses, les deux autres étaient déjà partis en délire. Tous ce qu'ils avaient fait à date, c'était trouver des noms pour leurs personnages; Johnnio, Edwardo, Margarita et Véronache.
Et ils avaient inventé une histoire folle de crime, de meurtre et surtout d'action.
- Euuh, les garçons ? appela Marguerite découragée, Je ne sais pas si vous êtes conscients qu'un soap c'est principalement une histoire d'amour débile ?
- Oui ! Véronache finit par tuer son amant d'un coup de poignard dans le cœur (Ned mima de planter un couteau dans le cœur de Roxton qui feignit de mourir avec un grand cri) par jalousie et c'est là qu'elle se rend compte de ce qu'elle a fait et elle se suicide ! (il planta son couteau imaginaire dans son ventre et poussa un cri typiquement féminin avant de s'écrouler sur le sol, d'une manière typiquement féminine.)
Les deux filles éclatèrent de rire mais la professeur les dévisagea longuement, ils se calmèrent tous alors et commencèrent à travailler sérieusement.
*-*-*
Durant la fin de semaine, il tournèrent leur oral chez les Layton qui avaient décidément la plus grosse maison du quartier. Ils s'y retrouvèrent à onze heures et commencèrent.
Encore une fois, les deux adolescents ne cessaient de faire des blagues idiotes et Roxton ne connaissait pas vraiment son texte, il improvisait la plupart du temps. Quand il y avait une scène où tous les quatre se retrouvaient, ils demandaient à Finn de filmer.
À cette allure-là, le tournage dura jusqu'à 22h et il leur restait encore deux scènes à faire, mais des scènes plutôt courtes. La première où Marguerite&Roxton devaient s'embrasser et la seconde où c'étaient Véronica et Malone.
- Je ne sais pas si c'est une bonne idée, dit soudain Finn
- Pourquoi ? Il faut du piquant dans la vie !
- Oui mais…
Elle pensait au quadrilatère amoureux trop compliqué que formaient sa sœur et ses amis, mais n'osait pas l'avouer, voyant bien qu'ils étaient bien partis.
- La professeure va accepter ça ?
- La professeure en a vu d'autres des baiser dans sa vie… je suis même sûre qu'elle a vu bien plus, s'exclama Roxton
- Bon, ça suffit, coupa Véronica, ne raconte pas des histoires comme ça à ma sœur !
- Mais je n'ai rien dit…
- Oui, mais tu allais le faire.
- Je ne suis plus un bébé ! Même que moi aussi j'ai vu bien plus !
Il y eut un silence vide pendant quelques secondes, quelques secondes où les quatre plus vieux se tournèrent vers Finn, sa sœur traumatisée et les autres amusés.
- Ben quoi, c'est fou ce que voit à la télé de nos jours, continua-t-elle en savourant le regard sévère de sa sœur
- Finn !
- Oui tu sais, très tard le soir ? Ah non, c'est vrai, toi t'as plus besoin de…
- SORS D'ICI !
Finn sortit en courant, pliée de rire. Véronica, fâchée, se mit à respirer lentement pour se calmer et les trois autres enfants éclatèrent de rire. Véronica les rejoint bientôt et elle empoigna la caméra.
- Bon, qui commence ?
- Vous, décida Marguerite
Malone et Véronica s'installèrent.
- Trois, deux, un…
Malone commença son texte avec un accent espagnol.
- Véronache! We have to go, now! My father wants to send me away from you!
- Ow, that's terrible! I don't want this to happen! Répliqua Véronica avec un accent russe.
Véronica avait récolté le rôle de la fille stupide, malheureusement pour elle et elle détestait son personnage. Mais elle le jouait à merveille.
- Go! Don't take anything, we'll leave now… together.
Malone prit la main de Véronica et s'apprêta à partir, mais celle-ci le retint, tout comme le texte le disait.
- Edwardo! Fit-elle suppliante
- What?
- I love you!
- I love you too…
Hésitants, sachant qu'il y avait une caméra qui les filmait, ils restèrent quelques secondes sans bouger. Puis, Malone prit son courage à deux mains et l'embrassa tendrement. Pourtant, le baiser qui était censé être furtif, ne le fut pas. Véronica y répondit, profitant de l'occasion d'enfin embrasser Malone et ce dernier n'en fut plus qu'heureux.
Tous deux étaient aux anges.
Derrière la caméra, étonnés et amusés, Roxton et Marguerite n'osait pas interrompre. Pourtant le temps filait…
Finalement, Malone bascula la blondinette par en arrière et fit semblant de lui mordre le bout du nez pendant qu'elle éclatait de rire. Elle se remit droite et les deux autres essayèrent de ne pas leur lancer des regards moqueurs, tandis qu'ils changeaient d'endroit pour filmer la toute dernière scène.
Leurs répliques étaient toutes aussi stupides que celles de Véronica et Malone mais quand arriva le moment du baiser, il y eut un moment d'hésitation où tous deux se regardèrent dans les yeux.
Il s'avança. Elle recula un peu, inquiète et peu encline à embrasser Roxton. Non qu'elle ne le voulait pas et même si c'était pour rendre plus véridique leur oral, elle avait peur. Elle ne voulait pas se faire avoir, connaissant la réputation de Roxton. Même s'il semblait sincère, Roxton restait Roxton.
Marguerite fronça les sourcils en pensant cela. Mmm, son excuse n'était plus qu'elle ne l'aimait pas, mais qu'elle avait peur ? Il était où son fichu problème !
- Margarita…
Elle sourit timidement et baissa les yeux en entendant Roxton se prendre tellement au sérieux. Lentement, elle releva la tête et « accepta » (parce que dans le fond, elle savait que sa réponse avait toujours été OUI) d'embrasser Roxton.
Mais Marguerite respecta le texte, mit fin brutalement au baiser et partit de la pièce, laissant un « Johnnio » totalement déboussolé… comme il était écrit.
- Parfait !
*-*-*
De toute l'histoire de la vie de l'école, le lundi matin a toujours été en tête du pire moment de la semaine, suivit de proche du vendredi après-midi. Les élèves rentrent d'une fin de semaine quelconque mais qui les vide toujours de tout entrain et ils sont soit bouffis, soit grincheux, endormis, épuisés, écœurés et parfois le tout en même temps.
La semaine que les élèves s'apprêtaient à vivre était la semaine avant les examens d'étapes, donc une semaine chargée en devoirs, leçons, oraux et examens, comme toujours !
Ce matin-là, nos quatre personnages principaux étaient sur le point de craquer. La pile de travaux qu'ils avaient à remettre pour la journée même n'était qu'à moitié terminée et celle pour le reste de la semaine n'était pas plus belle à voir. Mais, rassemblant tous leurs efforts, ils se présentèrent tout de même en anglais.
Le cours fut plutôt calme et leur oral, acclamé…
Mais après le cours, Marguerite s'écroula devant son casier, la tête entre les mains. Véronica, qui était à proximité, s'approcha d'elle.
- Ça ne va pas ?
- Je n'en peux plus ! Je vais sauter une coche ! Je n'ai pas terminé mon projet en maths que je dois rendre tout de suite, mon projet d'informatique est pour ce cours-ci et il est à peine commencé, en français j'ai un examen pour lequel je n'ai pas étudié, en physique je… aaah ! Je meures ! Moi je sors d'ici ! Adieu !
Elle claqua la porte de son casier, sans même le fermer et se dirigea vers la sortie.
- Marguerite !
Roxton qui avait tout entendu l'imita, étant dans la même position qu'elle et la suivit.
- Que ceux qui vont craquer me suivent !
- Marguerite, essaya de raisonner Véronica, tu ne peux pas…
- Avoues que tu n'as pas fini la moitié de tes choses non plus ! À quoi ça va donner de rester ici ? On va se faire engueuler ! Je m'en contre-balance ! Je ne vais rien remettre et en plus, je vais être en train de m'amuser.
Véronica s'arrêta, considéra la proposition, sourit et acquiesça.
- Je vous suis.
- Moi aussi, fit Malone en se joignant à eux.
- Marguerite ! fit Adrienne en arrivant, Tu ne dois pas faire ça !
- Oh si tu savais comment je m'en fou !
Adrienne eut un air blessé et se retira.
- HÉ ! hurla le surveillant, Vous n'êtes pas autorisés à…
- OH la ferme ! s'exclamèrent Roxton et Marguerite en même temps avant de sortir.
*-*-*
Nos quatre adolescents s'étaient rendus à l'arrêt d'autobus et avaient prit le premier qui avait passé. Ils s'étaient retrouvés à la station de métro et avaient pris la ligne bleue. Puis ils étaient arrivés au terminus pour prendre la ligne rouge, sortir et prendre la ligne jaune sans se soucier de l'endroit où ils s'en allaient.
Ils s'étaient dit qu'ils arrêteraient quand ils trouveraient un endroit valable pour s'arrêter. Et après une heure et demie de voyage, Malone sourit enfin.
- On débarque à la prochaine station ! déclara-t-il
- Qu'est-ce qu'il y a à la prochaine station ? demanda Véronica intriguée
Malone pointa la quatre et sourit de plus bel.
- Il y a le centre Cœur à l'envers !
- Vraiment ? s'exclama Marguerite en regardant la carte
Le centre Cœur à l'envers était un immense centre commercial. Mais tellement immense qu'il comprenait plus de 100 boutiques diverses, 9 énormes carrefours alimentaires, un petit parc d'attraction, une salle de Lazer-Q et 12 salles de cinémas.
- On arrête là ! s'enthousiasma Roxton
- Oh oui !
C'était la première fois qu'ils y mettraient les pieds, le centre étant relativement neuf et ils dès qu'ils furent hors du wagon, ils coururent à l'extérieur, affrontèrent le froid et se retrouvèrent devant l'immense édifice.
Le souffle coupé, il y eut entre eux un moment d'hésitation, repensant brièvement à l'école. Mais ils sourirent en pensant à la chance qu'ils avaient. Pendant que les autres étaient tous sûrement découragés à vouloir en mourir, eux allaient passer la plus belle journée depuis longtemps.
Les joues rougies par le froid de mars, ils entrèrent au centre Cœur à l'envers. Leurs yeux s'émerveillèrent devant toute la grandeur, les fontaines, les boutiques… tout ! En plus, il n'y avait pas trop de monde. Ils déposèrent leurs manteaux aux vestiaires et purent commencer leur périple.
Ils étaient excités comme des enfants le jour de Noël. Ils n'avaient pas d'école parce qu'ils l'avaient voulus et en plus, ils allaient passer une journée d'enfer !
Ils se dirigèrent d'abord vers les arcades où Roxton et Malone trouvèrent un jeu de pistolet et d'agent secret et où Véronica et Marguerite préférèrent tricher contre « Gros Bob le bras de fer », en se mettant toutes les deux contre le mannequin incrusté dans le jeu !
Leur journée débutait bien !
*-*-*
Sumerlee entra dans la salle des professeurs et ne put s'empêcher de voir qu'elle était considérablement vide et que les professeurs qui y étaient semblaient tous très énervés.
- Que se passe-t-il ?
- Cela fait cinq ans que ce n'est pas arrivé ! Nous avions réussit à nous bâtir une solide réputation ! Mais non ! Il y a fallu que quatre imbéciles…
- Je vous en pris Léandre, ne parlez pas ainsi !
- Marguerite Krux ! Qu'est-ce qu'il lui a prit ! Et Edward Malone ! Quand j'ai entendu ça, j'ai pensé à monsieur Ther ou mademoiselle Bayor, mais non !
- Qu'est-ce qu'il y a ? répéta Sumerlee
- Quatre élèves ont fugués. Enfin, fugués… ils ont décidés d'oublier qu'ils avaient des cours après leur première période, expliqua calmement Jesse Vivien
- Krux et Malone ? s'étonna Sumerlee
- Oui.
- Et les deux autres ? Layton et Roxton j'imagine.
- Vous avez vu juste. Krux a piqué une crise dans la salle des terminales et supposément qu'elle aurait crié quelque chose dans le style : « Que tous ceux qui n'en peuvent plus me suive ! » et que les trois autres auraient suivis, envoyant promener Damien. Sept autres élèves auraient essayé de les suivre mais ils ont eu moins de chance, expliqua la jeune femme, essayant de cacher son amusement
- MOINS DE CHANCE ! s'indigna Léandre
- Oh bon sang, ce sont des enfants et sur le bord de craquer ! À dix-sept ans on est pas censé faire des dépressions mais si vous saviez le nombre d'élèves découragés qui se retrouvent chez le psychologue pour toutes sortes de raisons. Familiales, amoureuses, pour causes de violence, de drogue, d'échecs continuels et…
- C'est bon, c'est bon, mais qu'est-ce qui vous dit qu'ils n'ont pas fait ça pour le plaisir ? grommela l'autre homme
Sumerlee sourit à Jesse, découragée, et se retourna pour voir sa patronne, la directrice, entrer dans la salle.
- Les parents ont été avertis. Ils vont venir cet après-midi. Je veux que vous gardiez silence sur cela.
- Je doute que les élèves ne soient pas au courant d'ici deux heures. Si certains ne le savent pas encore, la nouvelle sera publiée sur le site.
- Je sais. Mais ne les encouragez surtout pas à les imiter.
Les professeurs hochèrent.
*-*-*
Oh, my life is changing
everyday,
In every possible way.
And oh, my dreams, it's never quiet as it seems,
Never quiet as it seems.
I know I've felt like
this before, but now I'm feeling it even more,
Because it came from you.
And then I open up and see the person falling here is me,
A different way to be.
(Dreams, "The Cranberries")
- Les filles !
- Quoi ? s'indignèrent Véronica et Marguerite
- On peut manger ce que l'on veut, mais vous optez encore pour tout ce qu'il a de plus santé !
La faim avait fini par l'emporter sur les quatre adolescents qui en deux heures avaient dépensé dans les arcades, étaient allés s'écraser devant les télévisions géantes du magasin Sony et étaient allés dans plusieurs boutiques. Ils avaient prévus qu'après leur repas, ils iraient au Lazer-Q et au parc d'attraction.
Mais pour le moment, ils avaient faim.
- Et alors ?
- Comment ça et alors ?
- Et bien vous c'est pas mieux. Si vous mourrez à quarante ans d'une overdose de McDonald…
- Et woo ! Il faut pas exagérer tout de même ! Je ne mange pas souvent de ce genre de chose ! J'en profite, c'est tout !
- Oui bien c'est ça.
Malone pouffa et prit sa serviette de table pour la mettre sur sa tête avant de se tourner vers Roxton.
- Oh, Jeannine ! dit-il avec une voix de fille, Il ne faudrait surtout pas que je perdre ma taille de guêpe !
- Oh, ne t'en fais pas Huguette ! répliqua Roxton avec une voix tout aussi aiguë, Si tu manges sainement tes trois repas par jours avec la bonne dose de vitamines et que tu t'exerce pour garder ton cœur en santé, tout va bien aller !
- Oh, merci Jeannine, de tes précieux conseils !
Véronica et Marguerite ne riaient pas du tout et ne souriaient pas non plus, plutôt offusquées.
- Ah les filles, soupira Roxton, on peut jamais rien dire sans qu'elles se fâchent !
- Pardon !?
Marguerite empoigna un petit bout de nourriture et lui lança dessus. Il fut tout d'abord surpris mais riposta en lui lançant une frite. Puis après deux secondes, tous les quatre se mirent à une bataille de nourriture ponctuée d'éclat de rire mais furent vite arrêtés par un gardien de surveillance.
Se remettant à leur repas, ils discutèrent de tout et de rien et quand ils finirent de manger, Véronica aperçut quelqu'un au loin et sembla paniquer légèrement.
- Qu'est-ce qu'il y a ?
- C'est ma cousine, Assaï ! Il ne faut pas qu'elle nous…
- Véronica ! dit une jeune fille foncée avec un accent
- Zut… murmura-t-elle… Assaï !
Elle commença à parler avec elle dans une autre langue et les garçons froncèrent les sourcils.
- Sa cousine ? demanda Marguerite
- Oui, la mère de sa mère vient d'Amazonie. Et son oncle est partit y habiter quand il avait dix-neuf ans. Il est revenu avec une épouse et Assaï, sa fille.
- La mère de Véronica est blonde, remarqua Malone, Elle n'a pas l'air amazonienne.
- Elle tient de son père. Je me demande ce qu'elles disent.
- Véronica dit qu'on a congé aujourd'hui. Assaï trouve ça bizarre. Ah, tu sais, les écoles privées ! répond Véronica… Oui, je me souviens, ce n'est pas si loin, j'étais en terminale l'année passée ! rit Assaï….
Les deux garçons se tournèrent vers Marguerite, étonnés.
- Bien quoi ? Vous n'écoutiez pas durant les cours d'espagnol ?
- Non ! Et elles ne parlent pas en espagnol…
- Je sais. Mais le portugais, c'est proche.
- Très drôle. Tu parles portugais ?
- Oui. Et Allemand aussi.
- Comment ça ?
- J'ai appris !
Quand Assaï s'en alla, Véronica souffla et se tourna vers les autres.
- Bon, on peut y aller en toute sécurité. Enfin… j'espère qu'elle ne s'est pas rendue compte qu'on est en uniforme...
- Bah, c'est pas grave, au point où en est.
- Allons-y !
Tous les quatre accoururent au Lazer-Q et la règle internationale divisa les équipes : Les gars contre les filles.
Toutes deux dans le noir avec leur habit et fusil vert fluo, Véronica et Marguerite tuaient tous les rouges sur leur passage et s'amusaient comme des petites folles.
Elles finirent par se perdre de vue et Marguerite se retrouva nez-à-nez avec Roxton. Elle lui tira dessus et lui enleva une vie. Elle éclata de rire et s'enfuit, Roxton à ses trousses.
- Whaaa ! cria-t-il pour couvrir la musique trop forte, Je vais te tuer !
Toujours en riant, Marguerite se cacha derrière un tonneau et attendit. Il arriva bien vite et elle poussa un cri.
- Non, ne me tue pas !
- Pourquoi pas ? demanda-t-il son fusil prêt à tirer
Elle sourit malicieusement et s'avança vers lui.
- Pour ça…
Elle l'embrassa et il fut surpris… mais il comprit deux secondes après quand Marguerite le tua une seconde fois !
Quand la partie fut terminée, les verts ayant gagné, les quatre jeunes se dirigèrent vers les manèges. À un moment donné, Marguerite voulu dire quelque chose à Malone, mais quand elle se retourna, elle vit que lui et Véronica avaient disparus.
- Bon. On se demande où ils sont.
Roxton éclata de rire.
- Continuons, on va sûrement les retrouver près des manèges.
Mais il y eut un malaise. Tous deux étant seuls, ils ne parlèrent pas beaucoup. Puis Roxton se lança profitant de l'occasion.
- Marguerite ?
- Oui ?
- On en est où ?
Marguerite se mordit la lèvre inférieure et baissa la tête, laissant quelques-unes unes de ses mèches bouclées tomber sur son visage. Elle prit un instant pour faire le point.
Très bonne question. Au début de l'année, elle le trouvait plutôt stupide et sans intérêt. Mais il l'avait sauvé plusieurs fois… durant sa noyade, la fois où elle avait fait sauter le labo et l'autre fois où elle avait inhalé de l'ammoniac. Bon, il ne l'avait pas sauvé mais l'avait plutôt aidé.
Plus l'année avait avancé plus elle avait vu en lui un jeune homme très censé, honnête, intelligent et tenace. Puis ses sentiments avaient évolués. Elle avait sentit grandir en elle beaucoup d'amour. Elle était confuse quand elle regardait ses yeux, son cœur battait plus vite quand il la touchait et voulait toujours être avec lui. Sauf que tout ça ne lui plaisait pas beaucoup.
Elle avait passé toutes ses années en tant que Parsefal à le détruire. Si jamais il l'apprenait, tout ça finirait mal et Marguerite ne voulait pas que ça se produise.
Elle soupira.
Je t'aime, faillit-elle dire
- Je… je ne sais pas.
Il regarda au loin et fini par sourire.
- Viens ! s'exclama-t-il en prenant sa main
- Qu'est-ce que…
Elle se mit à rire en voyant qu'ils étaient arrivés aux manèges et qu'il voulait la faire entrer dans le plus gros, le plus rapide. Il ressemblait à des montages russes, adaptées pour l'intérieur.
- John, je ne suis pas sûre que…
- Allez, viens, sourit-il de plus belle
- Je…
- Tu as peur ? lui demanda-t-il avec un sourire plus que craquant
Elle sourit malicieusement et le suivit. Ils entrèrent dans le manège.
- AH je sais ce que tu voulais ! s'exclama Marguerite, Tu voulais que j'aie peur et que je me colle sur toi !
- Pas du tout ! fit Roxton en feignant l'innocence
- Je ne…
Mais à ce moment, le manège démarra et Marguerite poussa un léger cri de surprise. Tandis que les autres personnes dans les wagons « criaient », tous deux riaient plus que jamais.
Puis quand le manège cessa et qu'ils sortirent, Marguerite riait toujours. Roxton secoua la tête en souriant. Il la trouvait tellement belle quand elle souriait, quand elle riait, quand elle se fâchait, quand elle pleurait… tout le temps ! Il s'approcha doucement, spontanément et l'embrassa tendrement. Elle fut surprise mais n'en perdit pas son sourire. Elle répondit amoureusement au baiser et le laissa passer ses bras autour de sa taille. Elle plaça ses mains sur les épaules fortes du jeune homme et sourit astucieusement.
- C'est à moi que tu demandes où on est rendu après ça ?
- Moi je sais très bien où j'en suis… répliqua-t-il en l'embrassant de nouveau
- Tu me fais tourner la tête…
Véronica et Malone arrivèrent enfin près de manèges et cherchèrent Marguerite et Roxton des yeux. Malone eut une toux discrète et pointa un endroit à l'abris des regards où Marguerite et Roxton étaient collés, s'embrassant.
*-*-*
Abigaïl et Diane se croisèrent à l'entrée et se sourirent brièvement.
- Que faites-vous ici ? demanda Diane légèrement anxieuse
- Il semblerait que ma fille ait séché les cours, fit Abigaïl imperturbable
- La mienne aussi, murmura Diane
- Mélissa ? demanda la blonde
- Non. Marguerite.
Ne disant pas grand chose mais accusant la fille de l'autre coupable de la fugue de la leur, les deux femmes se rendirent au bureau du directeur adjoint qui leur fit signe de s'asseoir. Quelques secondes après, les mères de Malone et de Roxton arrivaient.
Le directeur prit quelques secondes pour constater que seules les mères s'étaient présentées…
- Alors ? demanda Abigaïl calmement
- Ah oui. Bon, vos enfants respectifs ont séché les cours toute la journée mesdames.
- Nous le savons déjà ! s'énerva la mère de Roxton
- Avez-vous des nouvelles d'eux ?
- Quoi ? s'étrangla la mère de Malone, Vous avez perdu mon fils !?
- Madame Malone, je dois vous rappeler que votre fils a quitté l'école par lui-même et que les gestes qu'il commet en dehors de l'école ne nous regarde plus, déclara le directeur.
- Mais vous aviez le devoir de veiller sur eux, fit Abigaïl, toujours aussi calme.
- Vrai. Mais si un enfant fait une fugue, bien que vous aillez le devoir de veiller sur lui, que pouvez-vous faire ?
- Appelez la police.
- Bien sûr, mais ils peuvent revenir n'importe quand.
- Ils ont disparus depuis cinq heures et il peut leur être arriver n'importe quoi ! reprit Mme. Malone
- Je ne suis pas ici pour cela. Je vais appeler la police pour vos quatre enfants si nous n'avons pas de nouvelles d'eux d'ici une heure mais quoi qu'il en soit…
- J'imagine qu'il y aura des conséquences sur leur dossier ? fit Mme. Roxton visiblement très en colère
- Bien sûr.
- Risquent-ils d'être renvoyés ? demanda Mme. Krux
- Je ne sais pas. Ils devront passer devant le comité. C'est possible.
Les quatre mères échangèrent un bref regard. Abigaïl ne s'en faisait pas pour sa fille et en fait, n'était pas en colère contre elle. À vrai dire, c'était la première fois que Véronica faisait une vraie bêtise mais l'adulte avait la certitude que ça ne se reproduirait plus. Enfin, pas trop souvent. Véronica était une petite fille intelligente et si Abigaïl n'était pas trop fière pour le moment, elle lui faisait confiance.
Diane quant-à-elle était déçue de voir que c'était Marguerite qui avait sécher. Quand on lui avait dit que sa fille avait quitter l'école, elle avait pensé à Mélissa. Mais non, c'était Marguerite qui s'était rebellé cette fois-ci. Elle avait peur que cela devienne une habitude et ne comprenait pas ce qui avait traversé l'esprit de sa fille. Elle devait vivre quelque chose de très douloureux…
Gabrielle, la mère de Roxton, était en colère. Jamais William n'avait causé tant de problèmes et si John était renvoyé juste avant d'obtenir son diplôme de l'école privée, elle serait encore plus en colère. John était un fouteur de trouble.
Puis Julia, la mère de Malone, était terriblement inquiète ! Son fils pouvait être n'importe où, il pouvait lui être arrivé n'importe quoi à cause des trois autres petits voyous qui l'avaient entraîné de force avec eux. Pauvre enfant, il devait être mort de faim et de froid !
*-*-*
Malone riait aux éclats.
- Je ne te crois pas !
- On parie ?
- D'accord !
- Si je vais me faire tatouer, vous devez aussi vous faire tatouer ou vous faire un percing. Et pas dans l'oreille ! Dans le sourcil ou la lèvre !
Marguerite avait l'air très sérieuse.
- Ils ne te laisseront pas passer !
- Bien sûr que si.
- D'accord. Marché conclu !
Marguerite entra dans la boutique et se dirigea vers le type derrière la caisse. Elle pointa un tatou et il acquiesça. Elle se tourna vers les trois autres et leur tira la langue. Véronica et Roxton sourirent.
- Et bien, on est dû pour un tatou !
Malone ouvrit de grands yeux et soupira.
- Je me suis encore fait avoir ! Et ma mère va me tuer !
Les deux autres éclatèrent de rire et Roxton lui donna une tape amicale dans le dos.
- Je te paries tout ce que tu veux que ma mère va plus me tuer que la tienne !
Les trois adolescents entrèrent dans la boutique et s'assirent en file en attendant leur tour.
- Je croyais que ça prenait dix-huit ans… se demanda soudain Véronica
- Le vendeur doit assumer que c'est le cas.
- Il est stupide.
Plusieurs minutes plus tard, tous les quatre sortirent de la boutique, trois d'entre eux grimaçant de douleur. Roxton s'était fait faire un percing dans le sourcil et il se moquait bien des trois autres qui avaient optés pour le tatou.
- Alors ? demanda-t-il
- J'ai une marguerite sur l'omoplate, sourit Marguerite en enlevant le gros bandage blanc
- Malone ?
Il montra sur son avant-bras un petit aigle aux ailes ouvertes, mesurant environ cinq centimètres par cinq centimètres.
- Il est réussi ! sourit Malone, Mais je suis un homme mort.
Les trois autres rirent un peu et finalement, ils regardèrent tous Véronica qui sourit gênée.
- Alors, Véronica ?
- Et bien… il est là, fit-elle en pointant son cœur
- Vraiment ? ironisa Marguerite
- Tu ne me crois pas ?
- Non. Tu réussis à porter à porter ton uniforme tellement décolleté qu'on verrait au moins le bandage.
Elle baissa légèrement le col de son chandail et ils virent le bandage.
- Bon très bien, et c'est quoi ?
- Un cœur.
Marguerite sourit et secoua la tête.
- On va où, maintenant qu'on est des « rebelles ».
Ils regardèrent autour d'eux et au loin, Véronica vit une librairie.
- On va à la librairie !
- Oui ! s'exclama Marguerite, toutes deux s'y précipitant
Roxton et Malone se regardèrent incrédules.
- Rebelles hein ?
C'était la plus grosse librairie que les filles n'avaient jamais vue et elles contemplaient les centaines de livres dans les rangées, tandis que les garçons étaient restés à l'entrée de la librairie où il y avait un café et des ordinateurs.
Assise dans une rangée, Marguerite avait trouvé un gros livre qui lui convenait et elle le lisait. Véronica s'approcha et s'assit à côté d'elle.
- Tu lis quoi ?
- Les records Guinness. J'ai essayé de commencer à lire des romans ou des livres plus intelligents là-bas mais je me suis fait dire qu'on était pas dans une bibliothèque. Alors je lis ça, parce que je suis tranquille ici !
- Beuurk, qu'est-ce que c'est que ça ?
- La plus grosse tumeur au monde.
- Wouach ! Tourne la page !
Marguerite sourit ironiquement mais en sentant le regard de Véronica posé sur elle, elle leva la tête de son livre. C'est Véronica qui la regardait avec ironie.
- Quoi ?
- Toi et Roxton, vous avez l'air de très bien vous entendre, sourit Véronica
Marguerite eut un petit rire en repensant à Adrienne qui lui avait parlé quelques semaines plus tôt, à la St-Valentin. « Je n'osais pas dire à Véronica que la carte venait de Thomas, c'est son ex ! »
Véronica fronça les sourcils.
- Quoi ?
- Rien, rien. Ce n'est pas de ma faute si toi et Malone vous vous êtes éclipsés subtilement !
- Ho non ! C'est Roxton et toi qui vous êtes éclipsés !
- On parie ? sourit Marguerite
- Comme tu veux parier là-dessus ? Et non ! La dernière fois que j'ai parié avec toi, je me suis retrouvée avec un tatou ! fit Véronica en éclatant de rire
- Encore toi ! cria une vieille madame avec l'uniforme des vendeurs en regardant Marguerite, Je t'ai de ne PAS LIRE !
Les deux adolescentes, laissèrent tomber le livre et partirent en courant en voyant que la vieille dame les poursuivait.
- C'EST ÇA ! PROFITEZ DE VOTRE JEUNESSE POUR FUIR !
Les deux filles éclatèrent de rire, ramassèrent les deux garçons dans leur course et la vieille femme hurla à l'entrée de son magasin tandis qu'ils s'éloignaient en courant :
- VOUS ALLEZ ME LE PAYER BANDE DE PETITES VERMINES !
Le coupe soufflé par les rires, tous les quatre s'arrêtèrent après avoir couru quelques minutes.
- Qu'est-ce que vous lui avez fait nom de Dieu ? demanda Roxton
- On a lu !
*-*-*
- Qu'est-ce qui se passe, papa ? demanda Assaï en voyant l'air soucieux de son père en raccrochant le téléphone
- Véronica a fait une fugue. Enfin, Abigaïl ne sait pas trop encore. Elle a séché les cours aujourd'hui et il est sept heures et elle n'est pas rentrée. Ils ont appelé la police mais…
- J'ai vu Véronica aujourd'hui ! J'avais une pause alors je suis allé au centre Cœur à l'envers et elle y était avec trois autres personnes !
- Alors, il faut vite que tu appelles Abigaïl !
C'est ainsi que trente minutes plus tard, Assaï était chez sa cousine, devant un officier de la police.
- Est-ce qu'ils ressemblaient à ça, les trois autres ?
Assaï regarda les photos et grimaça. Elle ne les avait pas vraiment observés. Le seul qu'elle put reconnaître, ce fut Roxton.
- Il y avait lui. Et la fille avait aussi les cheveux noirs et bouclés.
- Ce doit être eux, ils sont partis ensembles. Et où étaient-ils ?
- Au centre Cœur à l'envers.
- Vers quelle heure ?
- Midi, Midi et demie.
Plus loin, Finn pleurait silencieusement, terrorisée et en arrière de chez elle, c'était aussi le cas de Catherine, la sœur de Malone. Mais à deux rues de là, Mélissa riait comme une folle.
- La frangine a fait une fugue ! s'exclama-t-elle
- Mélissa Bayor ! gronda Andrew, La situation est loin d'être drôle !
En face de chez eux, William aussi riait, mais n'essayait de ne pas trop le montrer à ses parents qui étaient dans une colère noire.
*-*-*
Tous les quatre avaient souper et avaient décidés de profiter une dernière fois de leur liberté en allant voir un film dans le cinéma du Cœur à l'envers.
Les garçons voulaient aller voir un film d'action et les filles ne souhaitaient pas se taper du pow-pow toute la soirée, il y eut donc un différend. Mais heureusement, un film à gros budget comprenant de l'action, de l'amour, des beaux acteurs et de belles actrices était sortit, ils purent donc aller dépenser ce qu'il leur restait d'argent pour aller à la représentation de neuf heures.
C'est vers onze heures que la police débarqua et questionna les quelques boutiques encore ouvertes. Ils se retrouvèrent vite à la librairie où ils parlèrent avec une vieille dame.
- Avez-vous vu ces quatre jeunes gens ? demanda un agent
- OUI ! Ce sont eux qui ont foutu la pagaille ici cet après-midi ! Je les ai revus aller vers le cinéma à neuf heures !
- Merci madame !
Les agents partirent rapidement vers le cinéma et alors qu'ils allaient questionner la jeune femme derrière la caisse, ils aperçurent les quatre recherchés sortir d'une salle. Marguerite les aperçut la première et elle n'était stupide, il fallait juste voir leur regard pour savoir que ça allait barder.
- Je propose que pour finir notre périple en beauté, nous courions !
Les trois autres tournèrent leur tête vers les policiers et approuvèrent.
Ils se mirent à courir tous les quatre dans une direction différente et les quatre agents en prirent en poursuite chacun d'eux.
Malone se fit attraper après à peine une minute de course par une femme sûrement mille fois plus forte que lui. Véronica entra dans les toilettes des femmes, plus amusée qu'effrayée et se cacha dans une cabine, prenant bien soin de ne pas montrer ses pieds. Elle essaya de ne pas rire en entendant les femmes pousser des cris indignés en voyant l'homme entrer, mais il finit par la trouver et par la prendre par le bras pour la tirer. Comme elle riait un peu, les autres femmes la regardaient intriguées. Et parmi elles, Marguerite lui fit un clin d'œil.
Roxton se fit avoir après avoir couru dix minutes sans se fatiguer, mais le policier lui prit le bras qui avait autre fois eut un plâtre et il grimaça de douleur. Il décida que c'était plus sage de rentrer, n'ayant aucun but de faire une vraie fugue de toute façon.
En voyant l'autre auto de police partir avec Malone et Roxton souriant, Véronica qui était assise en arrière, les menottes aux poignets, soupira.
- Vous ne la trouverez jamais, redit pour la douzième fois Véronica
En effet, après trente autres minutes, Marguerite était toujours introuvable. Un des policiers était resté avec Véronica pour la surveiller et l'autre cherchait. La portière s'ouvrit et Marguerite s'assit à côté de son amie.
- Bon, j'en ai assez de stupide jeu, vous pouvez me ramener.
Surpris, le policier la regarda. Elle était rentrée par elle-même et son collègue n'était pas là. Il ouvrit son Walkie-Talkie.
- Dreville ? Tu peux te ramener. Elle est revenue toute seule…
*-*-*
Tristes, tous les quatre rentrèrent chez eux.
Malone fut accueillit par sa sœur et sa mère en pleurs. Sa mère ne cessait de lui répéter des phrases du style : « Mon pauvre bébé ! J'espère qu'on ne t'a pas trop fait mal ! » et il était vraiment exaspéré.
- Je vais bien maman…
- Mon pauvre enfant !! Pauvre petit !!
- Julia, fit M. Malone, tu devrais laisser Ned aller se reposer, il nous parlera demain, il doit être exténué.
Si sa mère ne comprenait pas vraiment la situation, son père semblait plus en colère. Ned monta se coucher, légèrement découragé.
Roxton se fit passer le plus gros savon de toute sa vie. Dès qu'il mit ses pieds chez lui avec les policiers, sa mère se mit à lui hurler dessus.
- TU ES FOU !! PARTIR DE L'ÉCOLE ET RISQUER DE TE FAIRE RENVOYER !
- Maman…
- TU ES UN FOUTEUR DE TROUBLE ! ET C'EST QUOI CET ANNEAU DANS LE SOURCIL !!!!!!!!!!!!!!!!!!!
- Maman je…
- WILLIAM NE NOUS A JAMAIS CAUSÉ DE TELS TROUBLES !
- On sait bien.
- Jeune homme, fit son père plus calmement, tu vas dans ta chambre et demain, tu dois être propre et bien habillé à quatorze heures pour passer devant le comité de conduite de ton école.
Mais sa mère continua à être dans une colère noire, surtout à cause de l'anneau. Son frère entra discrètement dans sa chambre.
- Bien joué ! Et super cool ton percing !
John sourit quand son frère partit et retrouva le moral.
Véronica suivit le policier jusqu'à la porte et celui-ci sonna. Son père ouvrit la porte et poussa un soupir de soulagement. Il prit sa fille dans ses bras, remercia le policier qui repartit et sa sœur descendit les escaliers en courant et se jeta sur elle en pleurant.
- Je.. quelque chose.. dernière… dit que je… détestait ! bafouilla-t-elle entre ses sanglots
- Finn ! fit Véronica en souriant, je ne comprends rien.
Et surtout tu es accotée contre mon tatou et ça fait mal ! pensa-t-elle
- La dernière chose que je t'ai dit ce matin c'est que je te détestais ! pleura Finn, Je croyais qu'il t'était arrivé quelque chose et ce n'est pas vrai que je te déteste ! Je t'aime !
À ce moment, Véronica se sentit extrêmement coupable. Qu'est-ce qu'il lui était passé par la tête !? En une seconde, elle se rendit compte de ce qu'elle avait fait… elle avait séché toute une journée sans raison vraiment apparente et avait sûrement causé la plus grande des peurs chez sa famille. Elle avait mentit à Assaï pour la première fois. D'accord, elle s'était bien amusée mais… elle n'avait pas réfléchi aux conséquences.
Elle entra dans la cuisine avec son père et s'assit en face de sa mère qui était étrangement calme.
- Véronica. Qu'est-ce qui s'est passé ?
- J'ai manqué toute la journée par pure décision.
- Je sais. Mais pourquoi ?
Sa respiration s'accéléra. Pourquoi ? C'était une bonne question. Et elle venait sûrement de baisser dans l'estime de sa mère de beaucoup.
- J… J'ai craqué. Je n'avais pas fait un seul des travaux à remettre et je… je me suis dit que ça donnerait rien de passer toute la journée à… à me faire taper dessus.
- Je vois.
Elle se sentait ridicule.
- J'avais plus envie d'être dans l'école ! s'énerva Véronica, Je ne sais pas ce qui m'a passé par la tête ! Je me suis sentie étouffée ! Je ne sais pas trop ce que j'ai fait, mais en tout cas je ne le regrette pas !
Abigaïl considéra sa fille quelques secondes.
- Je ne suis pas très fière.
- Je sais. Mais tu ne peux pas savoir comment je me suis amusée aujourd'hui !
- Oh oui ! fit sa mère en riant
- Quoi ?
Son père riait un peu aussi.
- Ta mère passait ses journées à manquer ses cours pour le plaisir. Elle a été renvoyé de plusieurs écoles, mais elle réussissait toujours haut la main…
- C'est vrai ? s'étonna Véronica
- Oui. Et c'est pour ça que je ne suis pas fâchée… pour cette fois. Promet-moi juste de ne plus me refaire ça ! J'ai bien faillit mourir d'angoisse !
- Promis !
Marguerite entra lentement avec sa mère et celle-ci finit par s'arrêter et à la dévisager.
- Qu'est-ce qui t'a pris bon sang ! fit son père en entrant dans la pièce, Même Mélissa n'a jamais fait ça !
- Andrew… essaya Diane
- Nous étions morts d'inquiétude !!
- Andrew, elle nous le dira demain elle…
- Non. Je vais le dire tout de suite.
Marguerite s'assit et expliqua à peu près la même chose que Véronica avait déployé à ses parents. Ses parents ne comprenaient pas vraiment.
- Je suis désolée, j'ai été idiote et je n'ai pas réfléchit. Je ne le referai plus.
- Non, parce que j'ai eu trop peur ! Aucune mère ne devrait se demander où est son enfant et s'il va bien !
Elle serra sa mère et son père dans ses bras en s'excusant mais… elle était sincère quand elle disait qu'elle ne recommencerait plus et sincère quand elle disait regretter de leur avoir fait peur… mais elle ne regrettait aucun de ses gestes posés durant la journée.
Elle monta dans sa chambre et vit Roxton dans la sienne en face. Elle lui sourit, il fit de même en pointant son anneau, voulant dire qu'il était heureux de ce qu'il avait fait. Elle rit un peu avant de fermer son store.
Pour tous ça avait été la plus belle journée de leur vie.
Je n'y croyais plus… !
Article de Tribune
Trois de nos ISDA et une autre adolescente ont laissé tombé le corps étudiant hier avant-midi et ont passé toute leur journée à l'extérieur.
Depuis le temps que j'attendais quelque chose de croustillant, me voilà servit. Ici, dans notre école où nous sommes tous en laisse (non que je m'en plaigne… ;)) personne n'a jamais osé faire quelque chose dans ce genre. C'est sûr que la plupart des gens qui sont ici n'en n'ont pas beaucoup envie vu les normes plutôt sévère que nous impose notre collège, mais nous pouvons nous réjouir parce que Véronica Layton, Ned Malone, John Roxton et Marguerite Krux ont fait ce que personne ne croyait possible à ce jour : Ils ont littéralement « foxé » une journée sans être renvoyés ! Bon d'accord, suspension d'une semaine mais tout de même !
Malheureusement, la directrice a donné un avertissement formel. Le prochain qui ferait un coup pareil serait expulsé immédiatement. Dommage… mais c'est le désavantage d'être dans une école sévère !
Vivez pleinement !
Tribune
