Chapitre 13
Finn se tenait avec Renata et Gawen, tous deux en étant à leur avant dernière année. Elle était souvent avec sa sœur aussi. Et certaines choses lui échappaient.
À quatorze ans, elle ne voyait pas ce que les plus vieux avaient à toujours chercher à se mettre en couple. Quelle idée idiote !
De la fenêtre de l'entrée, elle voyait sa sœur et Malone discuter, leurs pieds trempant dans la gadoue du mois de mars. Pendant la semaine de relâche, ils s'étaient beaucoup vu et comme c'était le dernier jour, Finn voulait en avoir le cœur net.
Est-ce qu'elle sortait enfin avec Malone !? Elle avait demandé à Adrienne les noms des anciennes petites amies de Malone et elle en avait conclu que Véronica n'avait que très peu de chances. Il était sorti relativement longtemps avec une jeune fille plutôt timide, rousse qui ressemblait à une sirène, avait eut une brève aventure avec une péruvienne et finalement avait duré plutôt longtemps avec Gladys ! Mais toutes les trois étaient du genre petite fille parfaite et n'était pas du tout du même style que Véronica. Alors que Véronica était une grande blonde, n'ayant pas peur de s'affirmer et de ce que les autres disaient (heureusement, vu le nombre impressionnant de rumeurs qui courraient sur elle) et les trois autres prenaient le plus grand soin à se former des réputations respectables et à sortir avec des types bien.
Mais au dossier de Malone était venu s'ajouter quelque chose… Il avait eut une aventure avec Marguerite. Enfin… ils s'étaient embrassés. Mais tout de même ! Cela laissait supposer que sa sœur avait une chance !
Avide de voir le reste, Finn s'accotait quasiment le nez contre l'immense vitre de son salon et attendait de voir s'ils allaient enfin s'embrasser !
- Allez ! grommela la jeune fille en faisant de la buée dans la fenêtre
Malone s'approcha doucement de Véronica et l'embrassa. Finn poussa un cri de triomphe, s'enfargea dans le balai qu'elle avait laissé derrière elle et tomba sur le derrière. Le temps qu'elle retrouve ses esprits, Malone s'en allait et Véronica montait les escaliers menant à la porte, là où Finn était étendue.
- Merde !
Elle se leva, ramassa le balai pour le laisser accoté sur un mur quelconque, dévala les escaliers, manqua un marche, se retrouva de nouveau face contre terre, se releva, entra dans sa chambre, ouvrit la musique et sauta sur son lit pour expliquer qu'elle était essoufflée.
Pendant qu'elle faisait semblant de danser, sa sœur entra, ferma la musique et obligea Finn à descendre du lit.
- Quoi ? demanda Finn à bout de souffle, feignant l'innocence
- Je suis amoureuse !
Finn ouvrit de grands yeux, réellement surprise et éclata de rire.
- Héé !
Incapable de cesser de rire, elle s'écroula sur le lit. Sa sœur venait lui parler juste pour lui dire ça et pour la première fois de sa vie… c'était vrai !
*-*-*
Marguerite était sous l'eau. Sa peau était glacée et tout était noir. Elle nageait par en haut, en bas, à droite ou à gauche, elle ne le savait pas et ne voyait pas plus la lumière. Elle avait peur, elle pleurait comme on peut pleurer sous et dès qu'elle se réorientait un peu, une main se mettait sur sa tête et la recalait dans le fond. Puis une main tirait sur son pied… elle mourrait.
- Marguerite, si tu continues à hurler comme ça dans ton sommeil, il va falloir aller voir un psychologue.
Elle avait ouvert les yeux mais ne s'en était même pas rendu compte. Elle respirait rapidement et sa mère devait lui parler depuis plusieurs secondes pour en être rendu à ce stade de la discussion.
- Ça va, dit-elle d'une voix étouffée
- C'est encore ce rêve où tu te noie ?
- Ça va, je te dis.
- Mélissa dit que tu cries comme ça toutes les nuits depuis deux semaines.
- Mélissa exagère. Il est qu'elle heure ?
- 13 heures, tu t'es endormie sur le canapé.
En effet, depuis début avril, elle avait du mal dans ses rêves. Mais ne le montrait pas trop vu qu'elle ne comprenait pas.
Depuis ce jour où elle avait sécher les cours, il ne s'était rien passé de vraiment extraordinaire. Elle s'obstinait toujours à ne pas sortir avec Roxton et celui-ci savait comment contourner toutes ses ruses pour trouver deux minutes à eux seuls. Et à chaque fois qu'elle tentait de s'éclipser, il l'embrassait. Mais sinon, tout était normal.
Elle regarda sa mère.
- Quoi ?
- Les services sociaux ont appelé.
- Qu-qu-qu-quoi ? Qu'est-ce qu'ils me veulent ?
- Tes parents biologiques tentent de te revoir.
- QUOI !? hurla Marguerite en s'assoyant, Non ! Je ne veux pas les voir !
- Marguerite, chérie…
- NON ! C'est vous mes parents et personne d'autre !
- Ils ne veulent pas ta charge. Ils veulent te voir. Ce sont tes par…
- Non !
- D'accord, d'accord. Mais tu es issue de leur sang alors peut-être veulent-ils juste savoir ce que tu es devenue…
- Ils n'avaient qu'à me garder avec eux !
- Marguerite. Moi et Andrew ne pouvions pas avoir d'enfants. Eux non plus, mais dans un autre sens. S'ils veulent te retracer, cela veut dire qu'ils t'ont toujours aimé… Tu as ton médaillon, tu le sais. Ils ne pouvaient pas te garder et j'imagine comment ils ont été déchirés en devant te donner en adoption. Pour Andrew et moi ça été le plus beau cadeau.
- Qu'est-ce qui te…
À ce moment, quelqu'un sonna à la porte.
- J'y vais ! hurla Mélissa
- Qu'est-ce qui te fais croire qu'ils m'aiment vraiment ?
- Oh Marguerite, peut-être que tu n'auras jamais plus cette chance. Si tu les détestes, tu auras ta confirmation, mais si tu les apprécies tu…
- Quoi ? J'aurais deux paires de parents !?
- Non, ricana Diane, tu comprendras que personne ne t'as jamais abandonné.
- Marguerite ! cria Mélissa, C'est pour toi !
- Penses-y.
Marguerite haussa les épaules et se dirigea vers la porte. C'était Roxton. D'habitude, il ne venait jamais cogner à sa porte, alors soit il était vraiment désespéré, soit il voulait autre chose. Elle soupira et celui-ci sourit.
- Bonjour, dit-il malicieusement
Mélissa était accotée à la porte et les contemplait amusée. Quelques une de ses mèches rebelles rouges tombaient dans son visage et elle mâchouillait tranquillement sa gomme abordant fièrement ses vêtements indécents.
- J'adore ton piercing, dit-elle
- Merci, répondit Roxton en souriant
Marguerite fronça les sourcils et eut une expression de dégoût. Dans son esprit, elle se revit, un an plus tôt, Jack rentrant dans la maison et Mélissa les collant étrangement.
Ce fut comme une révélation. Plus besoin de réfléchir. Plus besoin de chercher. Elle avait finalement compris pourquoi elle avait peur. C'était un mauvais souvenir.
En plus que la réputation de Roxton n'aidait pas. Elle regarda Roxton avec une expression douloureuse et retourna son attention vers Mélissa qui fronça les sourcils.
- Quoi ! demanda-t-elle avec dégoût
La respiration de Marguerite s'accéléra et elle eut un flash du passé. Elle rentrait dans la maison de Jack, heureuse de le revoir. Elle traversait l'allée, la cuisine, les escaliers, ouvrait la porte de sa chambre…
Ses yeux devinrent humides et elle regarda Roxton qui fut étonné. Mélissa aborda une expression effrayée, comprenant ce que cela signifiait.
- Désolée Roxton, je n'ai rien pour toi, fit Marguerite en lui claquant la porte au nez
Sa sœur arqua les sourcils, se voulant désolée, ce qu'elle était.
- Marguerite je ne voulais pas…
- Je te déteste ! Je te hais ! s'écria-t-elle en s'éloignant de la porte et en allant vers sa chambre
- Marguerite, je n'ai pas du tout l'intention de…
- Tais-toi ! s'écria-t-elle en la poussant et claquant sa porte de chambre avant se jeter sur son lit, la tête enfouie dans ses bras, complètement en colère.
Sa sœur ouvrit la porte, entra et la referma avec la ferme intention de s'excuser.
- Vas-t'en !
- Margie…
- NE M'APPELLE PAS COMME ÇA !
- Très bien, mais je…
- VAS-T'EN !
- Mais…
- Non !
- ÉCOUTE-MOI BON SANG !
Mélissa venait de la prendre par les épaules et de la plaquer au mur, face à elle, toutes deux à genoux sur le lit.
- Bon ! Maintenant tu arrêtes de faire ton enfant et tu m'écoutes ! J'étais idiote l'année passée quand j'ai couché avec Jack, tu m'entends !?
- Cries plus fort que les parents t'entende un peu…
- Oui ! J'étais idiote et soûle et sous l'influence de quelque chose d'autre que je ne nommerai pas ! Je n'aurais même pas dû penser à vouloir te blesser de cette façon parce que maintenant que je l'aime vraiment, je crois que je tuerais celle qui me volerait !
- Pourquoi ne l'ai-je pas fait alors ?
- Mais tu peux être sûre que jamais je ne le referai ! Je ne te volerai pas ton Roxton ni aucun de tes amoureux à venir.
- Ce n'est pas mon amoureux.
Mélissa laissa échapper un petit rire.
- Tu aurais dû te voir réagir en me voyant une compétitrice potentielle.
Marguerite sourit timidement et se défit de l'emprise de sa sœur pour enfouir de nouveau sa tête dans ses oreillers. Il y eut un silence et elle sentit la main de sa sœur sur son dos, pousser la bretelle de sa camisole et frotter son omoplate.
- Putain Marguerite ! Tu me surpasses là !
- Quoi ?
- T'as un tatoo bon sang !
Marguerite se releva, fit face à Mel et la dévisagea.
- Si tu le dis aux parents, je leur révèle le nom de toutes les substances illégales que tu as prises au cours de la dernière année.
- Et comment peux-tu le savoir ?
- Je sais toujours tout, chérie.
Elle sortit de sa chambre, laissant Mélissa perplexe. Celle-ci se leva et arriva pour sortir quand quelque chose attira son attention. Une disquette rouge.
Elle s'approcha et la regarda. Sur le dessus, on pouvait y lire : M67. Mélissa ouvrit de grands yeux et sourit.
- J'y crois pas !
Elle ouvrit le tiroir de sa sœur et y trouva une clé.
- Intéressant. Il reste à savoir où elle va.
Elle chercha plusieurs minutes avant de trouver, dans le tiroir de chandails de sa sœur, une boîte cadenassée. Elle l'ouvrit… pour trouver une autre clé !
- Merde, elle est parano !
Elle chercha encore plusieurs minutes avant de trouver la chose la plus simple au monde sous le matelas. Un journal intime ! Elle l'ouvrit… et constata avec surprise que ce n'était pas un journal mais bien une boîte remplie de disquettes.
- Oh, Margie…
*-*-*
Marguerite, assise sur une balançoire, se laissait tristement porter. Elle se contentait chanceuse que les modules du parc soient déjà remis en place à la fin avril… à l'habitude, ça tardait jusque mi-mai, et encore !
Pour cette journée d'avril, il faisait particulièrement chaud. Enfin, elle avait besoin d'un chandail à manches longues et de jeans pour se couvrir mais quand même, c'était bien.
Au loin, elle ne vit pas Roxton arriver, elle ne fit que lever la tête quand il s'assit sur la balançoire à côté d'elle. Elle regarda ses yeux.
Pour l'instant, elle voyait du soucis, de l'amour, de l'honnêteté… Mais elle ne voulait pas voir ces yeux souffrir à cause d'elle. La PAT avait fait un pacte : dévoiler leur identité trois jours après le bal. C'était sur le contrat du site…
Bof, de toute façon ce n'était qu'une idylle d'adolescents, vite oubliée à la sortie de l'école non ? Parce qu'après, ils commenceraient une nouvelle vie, dans une école plus dure, plus adulte. Ils se trouveraient d'autres personnes ou alors préféreraient une vie différente…
Roxton lui sourit et elle baissa les yeux.
- Marguerite, je ne veux pas te faire de mal. Je ne te ferai jamais de mal. Je t'aime trop. C'est toi que j'aime et personne d'autre. Tu peux me faire confiance.
- Je n'en doute pas, murmura Marguerite
- Alors qu'est-ce qu'il y a ?
- Rien…
Roxton lui caressa les cheveux.
- Dès que tu seras prête, tous tes secrets seront en sécurités avec moi.
Elle sourit. En sécurités ? Oui ! Mais bien pris ?
Elle leva les yeux vers lui et l'embrassa. Elle ne voulait pas le perdre, c'était maintenant la certitude qu'elle avait.
Il sentit les larmes naissantes de la jeune femme couler sur ses joues et recula. Il passa son pouce sur les joues de Marguerite et rit légèrement.
- Ne pleures pas voyons…
- Je t'aime.
- Je t'aime aussi.
*-*-*
L'école était en ébullition. Le mois de mai approchait à grand pas et pour les finissants, cela signifiait le bal bientôt. Après le diplôme !
Adrienne et Marguerite étaient allées acheter leurs robes. Marguerite ne savait pas trop si elle avait envie de se retrouver parmi ceux qu'elle détestait au bal. Si cela n'avait été que d'elle, elle aurait supprimé Danielle, Callista, Alex, sa sœur et quelques autres.
Mais voilà, il y en avait beaucoup qu'elle adorait : Adrienne, Taylor, Véronica, Malone, Jack et… Roxton ! Il y en avait qu'elle appréciait, même si elle les connaissait moins.
Mais le bal ne serait plaisant que s'ils avaient leur diplôme. Et la chimie semblait poser un véritable problème à plusieurs élèves. Roxton s'était considérablement amélioré depuis son accident, ayant passé deux mois sans jouer au basket. La dernière partie s'approchait, mais il continuait à travailler dur, décidé à ne pas suivre des cours d'appoint !
La vie était belle. La fin bientôt mais en même temps, le commencement de la vraie vie. Ils ne seraient plus des enfants.
Adrienne, Taylor et Marguerite étaient assis sur le rebord de la fenêtre et travaillaient pour l'examen de science. Enfin, Taylor parlait, les filles prenaient des notes.
Adrienne n'était pas censée se tenir avec Marguerite, sa mère lui ayant interdit à cause de l'incident en mars mais depuis l'accident avec Thomas, Adrienne écoutait très rarement sa mère.
La jeune violoniste releva les yeux et sourit.
- On dirait que Véronica et Malone s'en vont s'enfermer dans le placard à balai.
Les deux autres tournèrent leur regard dans leur direction et étouffèrent un rire.
- Pff, de toute façon, toi et Thomas dans le local de musique vous devez en faire bien des choses…
- De la musique !
- Ouais, ouais.
Adrienne baissa la tête et sourit, gênée.
- Et toi et Katherine ? demanda-t-elle à Taylor qui rougit
- Bien quoi, il y a rien entre elle et moi ! bafouilla celui-ci
- Bien sûr.
- Marguerite et John alors !
- Quoi !?
- Ne fais pas l'innocente !
Marguerite secoua la tête.
- En passant, tu ne nous a toujours pas dit ce que tu avais choisi pour tes parents… tes vrais.
- Non ! Je ne veux pas… grommela-t-elle
- Mais… en as-tu parlé avec Mélissa ?
- T'es folle !
- Ce doit être la meilleure placée pour te répondre. Même si parfois elle… elle est…
- Insupportable ?
- Oh, penses-y Marguerite !
Elle haussa les épaules.
Mais le soir rendue chez elle, elle alla voir sa sœur et s'assit sur son lit. Celle-ci leva la tête de son bureau et la dévisagea.
- Qu'est-ce que tu veux, crevette ?
- Mes parents ont tentés de prendre contact avec moi.
Mélissa fronça les sourcils et eut un moment de considération. Elle se mit face à elle en faisant pivoter sa chaise à roulettes et la regarda dans ses yeux.
- Tu veux les voir ?
- Je…
- Bien sûr que tu veux, simplement par curiosité. Et dès que tu les verras, tu voudras essayer de retrouver des traits communs avec eux. Et j'imagine que ce sera douloureux au début… Pourquoi m'avoir mise en adoption ? Pourquoi ? Et là, tu pourras avoir ta réponse. Et comprendre leur histoire. Et la tienne du même coup. Et si tu les détestes alors tu pourras te contenter heureuse d'avoir été adoptée !
- Mais si ce n'est pas le cas ?
- Il est trop tard pour revenir en arrière. Moi, j'aimerais bien les rencontrer un jour…
Marguerite scruta sa sœur quelques secondes et finit par sourire.
- Merci Mélissa.
*-*-*
Ce samedi-là, chez les Layton, c'était la pagaille. À l'aube du mois de mai, les deux filles cherchaient désespérément leurs vêtements d'été, n'ayant pas encore eut le temps de refaire leur garde-robe. Abigaïl les laissait faire leur propre ménage. Elle avait appris avec le temps qu'intervenir dans leurs querelles ne servait strictement à rien. Et en voyant cela, Tom savait que bientôt son compte en banque allait recevoir un sacré coup.
Véronica jeta par-dessus sa tête le quinzième top qui traînait dans son tiroir et Finn l'empoigna.
- Mais il est génial celui-la ! Pourquoi tu le jettes !?
- Trop petit !
Finn le regarda. C'était son top « Power Girl ». Celui pour lequel elles s'étaient battues en septembre… elle se souvenait lui avoir dit qu'il était trop petit, mais sa sœur lui avait répondu qu'il était fait ainsi. Pourtant, sa sœur n'avait pas vraiment grandi depuis… enfin !
- Je le garde d'abord !
- Si tu veux, je m'en fou !
- Tu sors avec quelqu'un d'important ?
- Hum ? Non, non.
- Je vois.
Finn sortit de la chambre de son aînée pour finir ses propres fouilles quasi-archéologiques. Les chandails qui avaient moisi tout l'hiver se révéleraient peut-être intéressant.
Finalement, le deux sœurs Layton sortirent de la maison à 11h30, mais dans deux direction et buts totalement opposés. Tandis que Véronica s'en allait chez Ned –encore-, Finn s'en allait rejoindre le messager de Mallo67.
Quand Finn arriva au lieu du rendez-vous, qui était le chêne géant de la rue Abaicia, elle s'assit en indien, sachant pertinemment que Alan Foy, celui qu'elle attendait, était toujours en retard.
Le soleil de midi tapait sur sa tête et elle était sur le point de s'endormir, portée par la mélodie des tondeuses, des enfants criant et jouant et des rares automobiles qui passaient sur la rue à cette heure-ci.
Alan arriva et lui jeta une disquette. Elle se secoua et se leva. Il était en patins roulants.
- Tu es la sœur de Véronica, non ? demanda-t-il
- Oui. Et toi le frère de Danielle.
- Beurk, ne m'associe jamais à cette fille.
Du haut de ses dix ans, Alan était réputé pour mener la vie dure à sa sœur et pas qu'un peu. Depuis le début de l'année, Alan et Finn se rencontraient en tant que messagers. Alan prenait les messages de Véronica pour aller les porter à sa sœur et il trouvait ça plus qu'idiot… mais comment Véronica pouvait-elle savoir que Finn était messagère ? Et comment se faisait-il que Finn était messagère de PAT ?
Ça avait commencé dès leur première année, où les jeunes PAT débutants avaient maladroitement commencé à démolir les plus stupides d'entre eux. La petite Finn n'était pas encore très haute sur ses jambes mais en apprenant ce qu'ils disaient sur sa sœur, elle avait trafiqué le site, étant surdouée dans le domaine informatique. Il faut dire que la PAT à cette époque n'avait pas mis de système de sécurité sur le site, croyant cela inutile. Mais en voyant mini Layton débarquer chez Marguerite un samedi, ils avaient mis sur pied la sécurité et avaient proposé un poste à Finn pour la calmer… il l'avait aussi menacé et elle en avait été assez traumatisée… mais maintenant elle savait qu'ils ne feraient jamais mal à une mouche… enfin, pas physiquement.
Mais Alan n'arrivait pas à comprendre. Enfin, il laissait la PAT se charger de ses affaires mais à chaque fois qu'il voyait Finn il risquait de lui dévoiler l'information.
- D'accord, fit Finn en éclatant de rire, je connais beaucoup de gens qui ne veulent pas être associés à elle mais…
- J'ai beau être de sa famille, je ne l'aime pas plus !
Finn lui sourit gentiment.
- Merci, pour la disquette.
- Je suis payé, ne me remercie pas ! Je suppose que tu vas l'apporter à Parsefal ?
- Je suis payée aussi… mais surtout pour mon silence, répliqua Finn
- Bien. À plus tard alors.
- Au revoir.
Finn le salua et partit dans la direction opposée, vers la maison de Marguerite. Elle glissa sa disquette dans sa poche, s'assura que personne ne l'avait suivie ou regardé et sonna à la porte. C'est Mélissa qui répondit.
- Je peux voir Marguerite ? Ma sœur m'a demandé de lui apporter un truc.
- Pourquoi elle ne l'a pas fait elle-même ?
- Elle est partie chez Malone.
- Je vois.
Elle laissa Finn entrer et celle-ci se dirigea vers la chambre de Marguerite. Elle sortit subtilement la disquette et quand Marguerite la vit entrer, la prit aussi subtilement pour la glisser dans sa propre poche.
- Ma sœur m'a demandé de te donner ça, dit-elle en donnant une chaîne, c'est la tienne, tu l'as oublié la dernière fois.
Bien sûr c'était faux et le collier était un vieux collier de basse qualité qui devait sûrement valoir dix cents.
- Merci, fit Marguerite en tendant le deux dollars en même temps qu'elle prenait la chaîne
Finn remarqua alors la pagaille qui régnait. Elle questionna Marguerite du regard et celle-ci ne fit que bouger les lèvres : « Il me manque une disquette »
Finn ouvrit de grands yeux.
- Mais de rien. Ne la perd plus surtout, on ne pourra pas toujours la retrouver… Tu aurais pu te la faire voler.
- Je ne crois pas. Qui voudrait voler une vieille chaîne, fit Marguerite en rigolant faussement
- On sait jamais. Fais attention.
- Oui. Merci.
Finn sortit et Marguerite considéra sa proposition… quelqu'un avait pu voler sa disquette.
Mallo67… Véronica n'avait pas du tout la tête à ça pour le moment. Et elle n'eut pas une seule pensée pour cela, le reste de la journée. Elle était avec Malone et en amour par-dessus la tête.
En plein milieu de la nuit, elle était collée contre Malone et elle avait la certitude qu'elle n'avait jamais autant aimé quelqu'un.
Le matin, ils furent éveillés par le téléphone. Ils grommelèrent tous les deux étant trop bien collés et amoureux. Mais Malone répondit tout de même, espérant ne pas avoir à faire à ses parents.
- Allô ?
- Edward T. Malone, fit la voix de Marguerite qui semblait lui reprocher quelque chose de très grave
- C'est moi…
- Tu as kidnappé une des filles Layton, non ? La plus âgée ? Celle qui a un tatoo à un endroit que seule une personne proche peut voir ?
- Qu'est-ce que tu insinues ?
- Passe-la-moi.
Ned regarda Véronica et sourit.
- C'est Marguerite je suppose, demanda celle-ci
- Oui.
Elle prit le téléphone.
- Ta mère a appelé chez nous et heureusement que c'est moi qui aie répondu. Je lui ai dis que tu était ici. Mais évidemment, c'est faux. Elle était morte d'inquiétude.
- Merci.
- Ne me remercie pas. Je voulais juste t'avertir que tu étais chanceuse d'avoir une sœur telle que Finn. C'est elle qui a dit à ta mère que tu étais chez moi. Et aussi, je viens de voir les parents et la sœur de Malone dans leur auto rentrant chez eux… et comme j'habite proche…
*-*-*
Assises sur la table extérieure de la crémerie, Marguerite et Véronica dégustaient leur crème glacée lentement. C'était un peu plus tard dans la journée et Marguerite était drôlement silencieuse, repensant à Adrienne. Ou plutôt, à ce qu'elle avait fait.
Elle regarda Véronica qui semblait plutôt sur un petit nuage rose.
- Vous avez été prudents ? finit par demander Marguerite
Véronica se tourna vers elle et éclata de rire.
- C'est ça qui t'inquiète !?
- Ce n'est pas drôle du tout.
- Je sais ! Mais bien sûr, je ne suis pas idiote tout de même.
Marguerite avait une expression glacée.
- Je connais des gens très intelligents qui ont fait des bêtises.
- Magz, je ne ferai rien de tel.
- C'est bien ce qu'Adrienne disait, mais elle a perdu la tête un soir. Bien sûr, maintenant elle est en amour par-dessus la tête, mais ça aurait pu être très dangereux.
Véronica la considéra quelques instants.
- Ne t'en fait pas.
- C'est plus fort que moi.
Véronica sourit jusqu'aux oreilles. Elle se rendit compte à quel point Marguerite était une bonne amie, comparée à Danielle et Callista… comment avait-elle fait pour passer toutes ces années avec elles ? Marguerite était plus censée que n'importe qui et plus attentionnée, même si elle n'en avait pas l'air.
Elle s'imagina avec Danielle… elle l'aurait sûrement dit à tout le monde… et elle l'aurait félicité plutôt que de s'inquiéter, comme si c'était une initiation ou quelque chose dans le genre…
Véronica était heureuse d'avoir Marguerite.
- Et s'il te fait du mal, je vais le tuer ! s'exclama Marguerite
Véronica éclata de rire et acquiesça.
- Mais dis donc, avec qui Adrienne est-elle en amour ?
- Euuuuh… je sais pas si tu veux le savoir.
- Pourquoi ?
- Elle est avec Thomas…
Véronica réfléchit quelques instants mais ne comprit pas.
- Et pourquoi je ne voudrais pas le savoir ?
- C'est un de tes exs…
- Ah ! C'est vrai !
Marguerite sourit et secoua la tête.
Le lendemain, c'était confirmé. Malone, Véronica et Roxton n'avaient plus rien à faire des trois autres ISDA…
Véronica et Adrienne étaient accotées sur le mur et elles parlaient à Marguerite, Taylor, Ned, John et Thomas. Ce dernier semblait même avoir oublié qu'il était en colère contre la blondinette. Tous les sept semblaient avoir beaucoup de plaisir et riaient aux éclats, sous les regards curieux des autres élèves.
Tous se posaient les même questions : Que faisaient trois des ISDA avec Marguerite, Adrienne et Taylor… et que faisaient Thomas avec eux ?
Quand Katherine Racine les rejoint timidement et qu'ils lui firent chaleureusement une place, ils commencèrent sérieusement à se poser des questions. Ça contredisait toutes les lois de la nature ! Enfin, celles du collège… quelque chose d'étrange se passait.
Le reste du sextuor* de « grandes figures » finit par faire son entrée, suivit de quelques moutons. Danielle, suivie d'Alex et Callista, se planta devant les huit adolescents.
- Suffit la rigolade, dit-elle à l'adresse de la moitié de son groupe, Venez avec nous.
- Non, répondit Véronica, Je n'ai plus envie de jouer à ce jeu idiot. C'est mille fois plus drôle être vraie que fausse pour une bonne image. Ici, je ris comme je veux de ce que je veux et je dis ce que je veux.
- D'accord, on a plus besoin de toi. Venez les garçons.
- Non, firent ceux-ci en chœur
Les élèves les regardèrent, étonnés. Ils commencèrent à s'arrêter et à les observer pour voir ce qu'il se passerait.
- Ce n'est pas drôle, grimaça Danielle
- On ne rigole pas, répliqua Roxton
- Voyons, ces gens ne sont pas dignes d'attention. Ils ont des vies pathétiques et incolores.
Tous les huit se mirent côte à côte et la dévisagèrent. Les gens qui étaient du côté de la pimbêche de service firent de même…
- Vous avez une dernière chance.
- Tu ne comprends pas, c'est ici qu'on veut être et pas avec vous. Et ta vie est mille fois plus pathétique que la leur. Ce sont des gens exquis et tu gagnerais à les connaître.
- Mais on n'y tient pas, toussota Katherine provoquant des rires timides parmi la foule.
Danielle les observa quelques instants. Marguerite et John étaient drôlement collés. Elle les dévisagea. John surtout. Quand il comprit ce qu'elle tentait de comprendre, il sourit et prit la main de Marguerite. Celle-ci sourit, mais surtout pour se moquer de Danielle.
- Oh, c'est pitoyable !
- Quoi, tu es jalouse ? demanda Adrienne en savourant sa revanche
- Non !
- Alors dégage ! fit Taylor
C'était elle qui se faisait virer et publiquement. Les ISDA avaient passé toutes leurs années à Melody Sanford à détruire tout le monde, même les leurs et maintenant, certains les avaient quittés et tous se rebellaient publiquement contre eux. Pas sur un site… publiquement. C'était un bienheureux revirement de situation. Ils ne voulaient plus avoir peur d'eux ou de leur parole, ils ne voulaient plus se croire inférieurs à eux simplement parce que ceux-ci étaient plus riches ou plus beaux…
Callista sembla hésiter un instant avant de suivre Alex et Danielle qui partaient avec la moitié des moutons qu'ils avaient réussi à dompter. L'autre moitié souriait à la clique qui venait de les affronter. Ils se dispersèrent et se retrouvèrent là où ils devaient aller.
Adrienne eut un large sourire.
- Oh, est-ce que je rêve ou j'ai enfin ce que j'attendais depuis que j'ai vu son visage ?
Marguerite eut alors une expression que seuls Taylor et Adrienne purent reconnaître. L'expression qu'elle prenait quand, en tant que Parsefal, ils avaient réussi à créer une controverse (dans le style, populariser le surnom « séropositifs » pour les ISDA et connaître de graves menaces des professeurs !).
Danielle les lâcherait enfin.
Plus tard dans la journée, Roxton pris Marguerite à part. Elle eut l'inquiétude idiote, pendant un instant, que quelque chose de grave arrivait.
Mais il ne semblait pas mal à l'aise, ni inquiet, ni rien dans ce style. Il souriait en fait.
- Marguerite ?
Elle sourit également, surprise.
- Quoi ? Qu'est-ce qu'il y a ?
- J'ai quelque chose à te demander.
- Oui ?
- Tu veux m'accompagner au bal ?
Le bal des finissants. Marguerite fut surprise.
- Le grand John Roxton n'a pas encore de partenaire ?
- Non. C'est avec toi que je veux y aller.
Le sourire de la jeune femme s'élargit.
- Bien sûr que je veux, quelle question !
*-*-*
You were my strength when I was weak
You were my voice when I couldn't speak
You were my eyes when I couldn't see
You saw the best there was in me
Lifted me up when I couldn't reach
You gave me faith 'coz you believed
I'm everything I am
Because you loved me
(Because you loved me, Céline Dion)
Cette nuit-là, celle qui précédait le jour où Marguerite rencontrerait ses parents, Marguerite fit de nouveau le même cauchemar.
Les eaux semblaient encore plus mouvementées et elle semblait s'enfoncer de plus en plus profond à chaque fois. Et cette fois-ci, elle n'arriva même pas à atteindre l'air avant qu'on ne la reprenne par les pieds et qu'elle finisse par mourir.
Elle fut éveillée par son cadran qui chantait une chanson d'amour… Elle grimaça et lui donna un coup de poing. Elle allait voir ses géniteurs. Ceux qui l'avaient conçue…
Elle avait finit par s'éclaircir les idées sur son cas. Deux gens l'avaient engendrée sans pouvoir la garder et l'avaient à donner à des gens qui ne pouvaient engendrer mais qui pouvait s'occuper d'une enfant. C'était une sorte euuh… d'entraide ?
Elle avait du mal à comprendre. Mais peu importe qui l'avait portée dans son ventre, sa mère était Diane et son père Andrew. Et aujourd'hui, elle éclaircirait quelque chose qui la tracassait depuis longtemps… pourquoi avait-elle été donnée en adoption ?!
Elle se dépêcha à se laver, s'habiller, se préparer et tout et ses parents l'emmenèrent là où le rendez-vous avait été fixé. Ils entrèrent dans une bâtisse où une personne des services sociaux attendait. Elle les salua brièvement et parla.
Mais Marguerite n'écoutait pas. Elle était dans une sorte de transe. La seule chose sur laquelle elle pouvait se concentrer, c'était sur le fait qu'elle allait voir ses parents.
Ses parents. Ses vrais. Plus rien ne semblait lui importer. Elle qui croyait qu'elle serait en colère ou quoi que ce soit, elle avait maintenant terriblement hâte de les voir. Pas pour les serrer dans ses bras. Mais pour comprendre. Simplement comprendre.
L'assistante sociale la regarda dans les yeux.
- Tu as dix-sept ans, Marguerite ?
- Oui madame.
- S'il y a quelque chose, tu n'as qu'à ressortir de la salle. Nous vous laissons trente minutes seuls.
- D'accord.
Elle se tourna vers Diane et Andrew.
- Je vous aime.
- Nous aussi.
Elle pris une grande inspiration et poussa la porte. Quand elle la referma derrière elle, elle balaya la salle. Elle ressemblait à une petite salle de conférence confortable.
Deux adultes étaient assis dans le fond. En la voyant, ils se levèrent. Ils étaient jeunes.
La jeune femme avait une chevelure bouclée, noire et l'homme avait des yeux vert pétillant. Ils semblaient anxieux. Tous deux paraissaient s'en tirer plutôt bien, avec leurs vêtements qui avaient dû coûter cher, mais à la fois, quelque chose semblait les vieillir.
- Bonjour, dit timidement Marguerite
Les deux adultes sourirent et leurs traits rajeunirent du même coup.
- Bonjour, répondit la femme, Je m'appelle Wiona.
- Moi c'est Luc.
- Marguerite. Mais… vous devez vous en douter.
Il y eut un froid quelques instants.
- Vous… semblez plutôt jeunes, commença Marguerite
- Nous avons trente-deux ans, déclara Wiona
- Wow ! ne put s'empêcher de s'exclamer Marguerite, Je viens d'en avoir dix-sept. Vous m'avez eu à 15 ans !?
- Oui, c'est exact.
- Et bien, je comprends mieux maintenant.
- Quoi ? demanda Luc, Nous ne t'avons pas mise en adoption pour cela. Nous voulions te garder.
- Mais alors… que s'est-il passé ?
- Assoyons-nous.
Tous les trois s'exécutèrent et jamais Marguerite ne fut plus impatiente à l'idée de se faire raconter une histoire.
- Nous voulions te garder, commença Wiona, pour rien au monde je ne me serais fait avorter. Mais j'avais quinze ans et aucun de nos parents n'étaient prêts à te garder.
- Et à quinze ans, vivre par ses propres moyens, ce n'est pas donné ! fit tristement Luc
- Nous avons essayé de les convaincre. Mais ils ne voulaient pas. Nous venons tous deux d'un quartier plutôt riche où tout ce qui ne rapporte pas d'argent est mal vu.
- On avait l'impression de se retrouver au début du siècle… Wiona est allée passer la fin de sa grossesse dans une petite ville tranquille !
- C'était déchirant de se séparer de toi. Mais en voyant comment réagissait nos parents, j'étais rassurée de te savoir loin d'eux, loin de cette vie qui fait des gens, des personnes matérialistes, égoïstes, insensibles. Je savais que tu serais heureuse avec des gens merveilleux.
- Vous connaissiez Andrew et Diane ? demanda Marguerite
- Oui. Je les ai rencontrés quand je suis venue dans la petite ville en question… ici ! Et ils étaient en procédure pour adopter ta sœur. Je les ai rencontrés. Je ne sais pas s'ils ont eu pitié de moi ou s'ils planifiaient vraiment d'adopter deux enfants, mais ils l'ont fait et je leur en suis reconnaissante.
Marguerite sourit. Elle avait toujours cru que l'histoire de sa naissance était plutôt du style : « Aaah ! Au secours, je suis enceinte ! Je ne veux rien savoir ! ». Mais non. Ce n'était pas de sa faute à elle si elle avait été adoptée, ses parents l'avait toujours aimée… les fautifs étaient ses grands-parents mais bon, ce qui était important, c'était ses parents.
- Et… vous êtes encore ensemble ? demanda-t-elle
Ils eurent des rires gênés.
- Non. Je me suis mariée avec un autre homme et lui, avec une autre femme.
- Vous avez des enfants ? demanda-t-elle, légèrement apeurée
- J'ai un fils, déclara Luc, il a cinq ans.
Sur le coup, Marguerite se sentit mal. Lui avait le droit de rester avec ses parents hein ? Mais ça passa vite. Ses parents étaient Diane et Andrew.
- J'aimerais beaucoup le voir, finit-elle par dire en souriant…
Finalement, j'ai compris.
Lettre de Mallo67.
Une année scolaire s'est écoulée déjà. Il ne reste plus que les examens de fin d'années et le bal, pour nous, finissants.
J'ai appris bien des théorèmes, des lois, des calculs, de règles de grammaire et autres. Mais ce que j'ai appris de plus important ne se résume pas à faire des calculs, des dessins, des tableaux ou des compositions.
J'ai compris que les amis sont là pour écouter, non pour juger. L'amitié se bâtit, elle ne se gagne pas.
La famille, on ne la choisit pas. Mais on peut apprendre d'elle et quelque fois, elle montre plus compréhensible qu'on ne l'aurait cru.
Le temps passe trop vite et nous le perdons à tourner autour du pot et avoir peur. Pour avancer, il faut être courageux. Le temps avance toujours, il suffit de le suivre.
Peu importe qui on est, notre couleur, ce que les gens pensent de nous, l'étiquette que nous portons ne reste qu'une étiquette. Être vrai et suivre ses rêves et ambitions est la seule chose qui fait de nous ce que nous sommes.
Mais, plus important que tout, il faut suivre son cœur. Nous pensons trop, nous avons trop peur, nous sommes influencés et c'est dans notre nature de perdre confiance ou d'être jaloux… mais il faut suivre son cœur…
C'est la dernière fois que je vous écris. Je ne suis pas ici pour vous donner des conseils, je vous apprends ce que je crois. Je ne suis ni prophète, ni philosophe et je ne suis pas en meilleure place pour parler de la vie, c'est vrai, certains ont vu pire. Mais je voudrais vous dire, avant de vous perdre de vue… vivez bien !
*-*-*
*Je sais bien que sextuor, c'est en musique, mais faites semblant ;) !!
!!!!!!GROS merci à Kim pour son GROS review!!!!!!!!!!!
Reste plus que deux chapitres !! Enfin, 1 et demi avec l'épilogue si on veut…
