- Je sens que mon âme va exploser. C'est insupportable. Je ne veux pas. Je ne veux pas oublier. Non, je vous en prie. J'ai encore besoin de temps. Non ! Nooon !!!
- Yugi, je pourrais te parler ?
- Bien sûr Seito. Attendez-moi ici, les gars.
Seito et Yugi allaient dans la même université, ainsi que Joey, Tristan et Téa.
- De quoi voulais-tu me parler ?
- De nous.
- Nous ? Ça fait deux ans que nous nous fréquentons et tu ne me parles que maintenant ?
Seito sourit. En deux ans, Yugi avait pris plus d'assurance et n'avait plus rien du petit garçon d'autrefois. Il avait également beaucoup grandi il dépassait maintenant Téa d'une tête.
- Je t'écoute, dit-il en croisant les bras derrière la tête.
- Voilà, ça fait longtemps que nous nous connaissons. Au début, nos relations étaient hostiles et je ne t'ai pas toujours traité comme tu aurais dû l'être. . . comme Pharo aurait dû l'être. Je lui dois le respect et. . .
- Tu n'en savais rien, c'n'est pas de ta faute. . . Kephren.
- Ecoute, même si je ne le savais pas, j'ai fait énormément d'erreurs que je regrette. Pharo. . .
- Quand tu disais « nous », tu parlais de Yugi-Seito ou Pharo-Kephren ?
- Yugi, j't'en prie.
- Bon d'accord, vas-y.
- Pendant toutes ces années. . .
- Par pitié, arrête de tourner autour du pot !
Enervé, Seito leva les yeux au ciel et murmura :
- Laisse tomber.
Seito se leva, imité par Yugi.
- Seito, j'suis désolé.
En voyant l'air furieux de son ami, Yugi éclata de rire.
- Ça suffit ! cria Seito.
Il partit, vraiment furieux.
- Première scène de ménage ? demanda Joey en arrivant avec Téa et Tristan.
- Hum. . . oui, répondit-il songeur. Quoi ?!
- Tu en as mis du temps, dit Tristan en rigolant.
- Arrête, c'est pas drôle, se reprit Yugi.
- Ça a l'air sérieux, remarqua Téa. Qu'est-ce qui se passe ?
- Seito a voulu me parler mais je ne lui ai pas laisser placer un mot.
- Oh, t'en fais pas, ça lui passera.
- Oui, tu as sûrement raison.
A la sortie des cours, Yugi rejoignit Seito, qui ne lui avait plus adressé ni paroles, ni regards.
- Alors Seito, ça va mieux depuis tout à l'heure ?
- Sois gentil Yugi, laisse-moi tranquille. J'ai besoin d'un peu d'air.
Cette phrase blessa Yugi.
- Qu'est-ce que ça veut dire ? Que j't'étouffe ?
-. . . Exactement.
Yugi s'arrêta, laissant Seito continuer son chemin, seul. Il lui cria :
- C'est pas la peine d'être aussi susceptible, Kaiba !
Kaiba ?! Cette fois-ci, Seito en était certain, c'était une brouille définitive entre lui et Yugi. Il murmura :
- Idiot ! Il ne comprendra jamais rien !
Mais au fond, Seito était blessé et c'était pareil pour Yugi. Celui-ci était furieux également. Téa, Joey et Tristan arrivèrent.
- Cette fois, c'est vraiment terminé, hein Yugi ? demanda Joey.
- Je n'en sais rien. Je ne sais pas ce qui peut le rendre aussi nerveux. Il n'était pas comme ça avant.
- Peut-être qu'il voulait te dire quelque chose d'important, suggéra Tristan.
- Oui, peut-être. Mais je ne vois pas ce qu'il y a de plus important que notre amitié.
- Peut-être que tu pourrais. . .
- Oui, Téa ?
- Non, oublie, c'est une très mauvaise idée.
- Dis toujours, je suis prêt à tout pour regagner son amitié.
- Eh bien. . . Peut-être que Pharo pourrait essayer de lui parler. On ne sait jamais.
Le visage de Yugi s'éclaira.
- C'est une très bonne idée Téa ! Merci ! J'irai dès que possible.
Après avoir fait son travail, Yugi se leva et se transforma en Pharo.
- J'espère qu'il m'écoutera.
Il alla chez Seito et sonna. Makuba ouvrit.
- Je pourrais voir ton frère ?
- Seito !!!
- Merci Makuba.
- Il va arriver, entre.
Pharo entra.
- Qu'y a-t-il Makuba ?
Apercevant Pharo :
- Pharo ? Makuba, tu n'aurais pas des devoirs à faire ?
- Non, j'ai tout fini.
Seito regarda son petit frère. Ce dernier comprit qu'il fallait les laisser seuls.
- J'crois que j'ai encore des maths à faire, dit-il avec un grand sourire. Salut !
Il s'éclipsa.
- Qu'est-ce que tu veux ?
- Je sais que Yugi a été stupide mais il faut lui pardonner. Il ne sait pas ce qu'il fait.
Seito esquissa un sourire.
- Tu as eu cette idée tout seul ?
- Quoi ?
- Cette idée que Pharo vienne me parler à la place de Yugi.
- Je ne vois pas. . .
- Si tu veux jouer à ça, on sera deux.
Seito se transforma en Kephren.
- Tu ne me prends pas au sérieux, Kephren.
- J'aurais juré le contraire.
- Kephren, arrête ça tout de suite.
- Non ! Toi, arrête ! Ne me dis pas ce que je dois faire ! Je peux me débrouiller seul ! D'ailleurs, je l'ai toujours fait ! Alors ne viens pas ici en espérant que je te présente des excuses pour Yugi ! Premièrement, c'est à lui de présenter des excuses deuxièmement, si je devais m'excuser, ce ne sera pas devant une pâle copie de Yugi !
- Ça suffit !
Pharo sortit le Magicien des Ténèbres et s'apprêta à lancer une attaque sur son ami.
- Vas-y, attaque-moi. . . si tu en as le courage.
La main de Pharo trembla. Puis il la baissa.
- Tu sais que je n'attaquerai jamais mes amis.
- Non. Désolé, je ne suis plus ton ami.
Sur ces derniers mots, Kephren partit.
- Tu oublies que tu me dois respect et obéissance, Kephren. Je t'ordonne donc de m'obéir.
- Des amis ? C'est ça que tu appelles des amis ? Si j'étais vraiment ton ami, tu ne me donnerais pas d'ordres. Mais tu as raison, je dois t'obéir, je suis ton esclave.
Kephren se tourna vers Pharo et s'agenouilla devant lui.
- Alors ? Que veux-tu que je fasse. . . Grand Pharaon ?
- Arrête Kephren, jamais je ne te considérerai comme un esclave.
Pharo put lire une lueur de dégoût dans ses yeux. Kephren murmura :
- Je le savais. . . Excuse-moi, Grand Pharaon, je dois partir. Tu sais où est la sortie, je n'ai pas besoin de t'escorter. Tu es tellement intelligent.
Il avait dit cela avec une admiration exagérée dans la voix. Ce qui blessa encore plus Pharo. Kephren monta les escaliers. Pharo se retransforma en Yugi.
- Je suis stupide !
Il sortit, sous la pluie, en courant.
- C'n'est pas moi. . . C'est lui. Il est tellement borné.
A cet instant, Yugi sentit la colère monter de plusieurs degrés.
- Je le déteste !
Yugi et Seito ne pouvaient se douter, à ce moment-là, qu'ils étaient beaucoup plus affectés qu'ils ne le laissaient paraître. Les paroles que Kephren avaient prononcés étaient profondément blessantes, certes. Mais qu'était une petite dispute comparé à une profonde amitié et peut-être plus que ça ?
Premier chapitre mouvementé. Seito et Yugi sont aussi bornés l'un que l'autre. C'est dingue ! Bref ! J'espère que ça vous a plu.
Prochain chapitre : Opale
