Chapitre 1: Une soirée agitée



La pluie faisait entendre son doux crépitement sur les fenêtres du 4 Privet Drive.

Un jeune homme admirait les lourds nuages gris disséminés un peu partout dans le ciel.

Ce jeune homme n'était pas un garçon comme les autres.

En effet, il se nommait Harry Potter... Oui, je sais on pourrait facilement se dire mais, enfin, qui est ce Harry Potter?

Tout simplement parce qu'il n'est pas connu dans notre monde Moldu ( dénué de tout pouvoirs magiques ) mais du monde des sorciers, ce qui déplaisait tant à ses tuteurs légaux qui n'étaient autre que son oncle et sa tante.

En effet, depuis ses 1 an, Harry était orphelin.

Tout au long de son enfance, celui-ci avait cru que ses parents s'étaient tués dans un accident de voiture car son oncle Vernon et la tante Pétunia le lui avaient souvent répétés.

Il faut dire que ceux-ci abhorraient tout ce qui avait un rapport avec le monde magique.

Mais la réalité était plus horrible qu'un banal accident de voiture!

Effectivement, ses parents avaient été assassinés par le plus grand mage noir de tout les temps, Lord Voldemort...

Et celui-ci causa sa propre perte ce jour là en essayant de tuer Harry car l'amour protecteur de la mère de celui-ci empêcha Voldemort de mettre un terme à la vie de l'enfant.

Lord Voldemort fut enfin vaincu et Harry garda de ce "duel" une cicatrice faite par le sort lancé par le mage noir.

Depuis cette nuit là, Harry Potter était connu de tous les sorciers comme étant l'unique survivant de Vous-savez-qui.

Mais cela ne l'enchantait guère et il en avait assez que tous les regards se portent à sa cicatrice à chaque fois qu'il passait devant les gens et la plupart du temps cela était même accompagné de murmures tandis que d'autres le montraient du doigt.

Mais heureusement, il avait ses deux meilleurs amis à ses cotés pour lui remonter le moral.

Ron et Hermione l'accompagnaient depuis leur premiére année à Poudlard, l'école des sorciers d'Angleterre, dirigée par le Professeur Albus Dumbledore, qui se trouvait être un puissant sorcier et qui inspirait à Harry une grande confiance et c'était l'une de ses personnes qui vous donnait la sensation d'être en parfaite sécurité en sa compagnie.

Aujourd'hui, on était le 30 juillet et demain il aurait dix-sept ans.

Et au mois de septembre, il entrerait en septième année à Poudlard.

Que le temps passe vite, pensa-t-il.

Il me reste 1 ans à faire à Poudlard, enfin bon si je survis bien entendu.

Il grimaça à cette idée et se força à penser à des choses heureuses.

Il se revit le jour de ses 11 ans quand Hagrid, le gardien des Lieux et des Clés à Poudlard était venu le chercher et lui avait annoncé qu'il était un sorcier qui devait faire sa scolarité dans la plus prestigieuse école de sorcellerie connue des sorciers.

Il se souvint de la joie intense qui l'avait submergé quand il avait compris qu'il allait quitter les Dursley le temps de sa scolarité.

Il réprima un fou rire en pensant à la tête de Dudley quand Hagrid lui avait fait poussé une queue de cochon sur son énorme postérieur.

Cela lui demanda une concentration intense car il ne fallait pas faire de bruit sinon il risquait de réveiller son oncle Vernon et sa tante Pétunia, ce qui le mettrait dans l'embarras vu que toutes ses affaires scolaires étaient éparpillées dans sa chambre.

Habituellement, à chaque début de vacances, les Dursley lui confisquaient toutes ses affaires ayant de prés ou de loin un rapport avec la magie, mais cette fois-ci, il avait tenu tête à oncle Vernon en lui insinuant que si il ne pourrait pas faire ses devoirs pendant les vacances, il risquerait d'être définitivement renvoyé de Poudlard ce qui ferait qu'ils devraient le supporter toute une année entière.

Oncle Vernon avait semblé réfléchir intensément ( si, si,si! enfin, seulement semblé!!) et son visage avait pris la couleur d'une grosse prune violacée.



Voyant que son oncle hésitait, Harry rajouta que ,bien sûr, son parrain serait extrêmement furieux s'il apprenait que son filleul avait été renvoyé de Poudlard à cause des devoirs non faits et voudrait sûrement savoir pourquoi Harry n'avait pas fait ses dev...

-Bon, bon, d'accord!!avait hurlé l'oncle Vernon avec un air de panique.

Son gros visage luisait et sa moustache tressautait horriblement.

Il avait une sainte horreur de faire plaisir à ce garçon mais avait encore plus peur de son parrain, ce criminel en liberté.

Et sur- tou - t, hmh, n'oublie pas d'écrire à ton parrain pour l'informer que tu vas très bien, hein! Euuh, je, je ne voudrais pas qu'il s'inquiète à ton sujet.

-Très bien, avait alors répliqué Harry en affichant un grand sourire de triomphe sur son visage et en remontant les escaliers à toute vitesse.



Il avait croisé Dudley, qui était toujours aussi gros malgré le régime que Tante Pétunia s'efforçait de lui faire suivre, et celui-ci était visiblement étonné que Harry soit si heureux, qu'il manqua la premiére marche des escaliers et dévala bruyamment les marches sur son gros derrière.

A chaque fois que Dudley atterrissait sur une marche, cela faisait un grand boum et de la poussière tombait du plafond.

Entendant le vacarme, la tante Pétunia avait déboulé de la cuisine, puis avait couru vers les escaliers et n'avait vu son fils que trop tard car elle avait trébuché et s'était affalée de tout son long sur son enfant.

Le spectacle avait été très hilarant et Harry aurait bien voulu encore en profiter un peu mais il s'était engouffré à l'intérieur de sa chambre en entendant son oncle rappliquer.

Lorsqu'il avait fermé la porte, de grosses larmes coulaient abondamment sur ses joues et ses jambes flageolaient dangereusement, cependant il avait réussi à atteindre son lit et il s'était encore plié de rire pendant encore vingt bonnes minutes sous les regards courroucés de sa chouette Hedwige qu'il avait réveillé.

En y repensant, Harry avait du mal à garder son calme et il se promit de le raconter à son ami Ron.

Un cri le ramena à la réalité, ce qui eut pour effet de le surprendre totalement et il se cogna donc avec violence la tête sur le coin de la fenêtre et vit mille vifs d'or passer devant ses yeux.

Se tenant la tête, Harry s'avançait vers la porte lorsque celle-ci s'ouvrit sur tante Pétunia qui avait l'air passablement énervée.

Dudley avait du faire des siennes en découvrant une fois de plus, comme tous les soirs, son habituel substitut de repas qu'il détestait tant.

Tante Pétunia lui intima du regard de descendre immédiatement, ce qu'il fit sans se faire prier.

Arrivant dans la cuisine, il aperçut tout d'abord l'oncle Vernon qui tentait de calmer son garnement de fils qui était rouge de colère et qui hurlait au visage rubicond de Dursley père que si il était forcé d'avaler cette chose répugnante, il l'aurait nettement préféré au chocolat ou à la vanille au lieu de la cannelle qu'il abhorrait tant.

La tante Pétunia se dirigea vers son Dudlinouchet adoré et le berça dans ses bras.

-Allons, mon Duddy, tu sais très bien qu'il n'y en avait plus et que nous avons fait cet après-midi une dizaine de magasins pour t'en trouver mais il semble qu'ils ai été dévalisés et cela prouve aussi que tu n'es pas le seul à faire ce régime mon chéri!

Harry réprima un hoquet de dégoût en imaginant toute la population de Privet Drive avec le corps et l'apparence porcine de son cousin.

-Eh, garçon, sers-moi mon bacon pendant qu'il est encore chaud et viens t'asseoir pour manger ton repas!! Le pressa l'oncle Vernon en regardant d'un air dépité sa mince tranche de bacon qui était en train de cuire.

Tante Pétunia lui fit les grands yeux en lui montrant Dudley qui regardait avec envie l'appétissante nourriture.

Avec un immense soupir, celui-ci se résout enfin à manger sa crème de repas à la cannelle, après s'être assuré que la part de crème de Harry était beaucoup plus petite que la sienne.

Depuis le début du régime de Dudley, tante Pétunia avait tenu que tous y participe pour encourager celui-ci mais cela n'avait pas donner de résultat sur Dudley mais plutôt sur ses parents et sur Harry qui était devenu de plus en plus mince ces temps-ci.

Dudley avait même semblé rattraper le poids de son père et était aussi large que celui-ci.

Le repas se déroula comme d'habitude, personne ne faisant attention à Harry ce qui lui convenait parfaitement bien.

A la fin du repas, il débarrassa son assiette et monta avec hâte s'enfermer dans sa chambre.

Quelques minutes plus tard, Dudley entra sans frapper et se tint contre le chambranle de la porte qui menaçait de s'affaisser sous le poids de ce dernier.

-Alors cousin, on se prépare à fêter tout seul son anniversaire? Tu es un grand garçon maintenant que tu vas avoir dix-sept ans.

-Oh mon Dieu, Duddy, tu sais compter? Tu m'en apprend des choses tous les jours!! Répondit Harry d'un ton cinglant.

-Ne m'appelles pas Dudd..

-Pour répondre à ta question, je m'appretai à manger les friandises, que mes amis m'ont envoyés hier, afin de fêter mon anniversaire seul à savourer ces délicieux bonbons..Mais comme tu le sais je suis assez grand pour les déguster tout SEUL!

Le coupa Harry et ce faisant il sortit de sa poche des dragées mises au point par les jumeaux Weasley et qui remplaçaient les crèmes canaris pas assez deplacable à leur goût.

Dudley salivait en regardant les bonbons et se rapprocha de Harry.

-Tu en veux? Mais tes parents ne vont pas être très contents d'apprendre que tu as osé leur désobéir en mangeant un bonbon venant de moi, dit-il en accentuant le dernier mot. Mais je pense qu'un bonbon ne te ferait pas de mal vu que ton régime n'a rien donné!

Mais Dudley ne fit pas attention à cette dernière réflexion car dés qu'il avait entendu Harry dire qu'il consentait à lui donner un bonbon, il sauta sur la friandise et l'arracha de la main de son propriétaire qui le regarda l'avaler tout rond avec excitation.

Plusieurs secondes se passèrent, et soudain Dudley se transforma en gros canari jaune.

Jamais Harry n'avait vu d'aussi gros canari de sa vie.

Il éclata de rire et quand Dudley se retransforma, son rire redoubla en voyant l'expression d'incrédulité et de peur se dessiner sur le visage de ce dernier.

Dudley se tourna et trébucha en voulant courir et dévala les escaliers en jurant qu'il se vengerait.

Harry, lui n'en continuait pas moins à rire aux larmes et se tordait de rire sur son lit en revoyant la tête de son cousin en canari.

Une entrée fracassante interrompit sa bonne humeur , plusieurs hiboux volaient vers lui avec plusieurs paquets cadeaux pour son anniversaire.

Mais avant qu'il ne puisse en saisir un, il se retrouva nez-à-nez avec son parrain Sirius qui venait de transplaner.

-Sirius!!Que je suis content que tu sois là! Mais que fais-tu ic..

-Non, Harry on n'as pas le temps de parler, vite prends tes affaires et je vais te ramener dans ma cachette là ou tu seras en sécurité!

-Mais..

-Ne discutes pas, fais ce que je te dis, c'est tout!!

Harry ne répliqua pas de peur de subir les foudres de son parrain et entreprit de faire ses bagages.

Alors qu'il avait presque terminé, il perçut des bruits venant de la rue et des hurlements.

Regardant par la fenêtre, il put seulement voir des étincelles volant dans tous les sens et des gens qui couraient dans la rue.

Il leva un regard plein d'interrogations en direction de Sirius alors que celui-ci maugréa:

-Oh non, ils arrivent!

-Sirius?!Qui sont ces "ils"?

Ne prenant pas la peine de répondre à son filleul, Sirius prit toutes les affaires d'Harry et ordonna à celui-ci d'attraper la cage d'Hedwige et de lui donner sa main afin qu'ils puissent transplaner.

Harry ne se le fit pas dire deux fois, il se précipita vers la cage, l'agrippa fermement et mit sa main dans celle de son parrain.

Il eut alors une sensation de vertige, comme si tout son corps était attiré par quelque force mystérieuse et il se retrouva dans une pièce en compagnie de Sirius et aussi d'autres personnes qu'il ne reconnut pas immédiatement.