Chapitre 4 : Ce n'est pas de notre faute!
Tout le monde attendait impatiemment Harry afin de commencer la soirée en son honneur, sauf une personne.
Ron était resté dans sa chambre à se morfondre.
Quand il les avait vu partir ensemble pour aller dîner, il avait failli exploser de rage.
Il avait reculé lentement et s'était écroulé de chagrin sur son lit.
Ses pensées allèrent sur Hermione.
Elle lui avait volé Harry.
Il lui fallait se venger de cette traîtresse.
Oui, elle le méritait car elle l'avait trahi.
Ils étaient amis, bon sang, comment avait-elle pu lui faire ça, à lui, Ron?!
Enfin, bon, le pire était passé.
Et puis d'un coté, cela lui procurait un certain soulagement.
Oui, maintenant, il était fixé.
Harry aimait Hermione et pas lui.
Il n'avait donc plus de raison de lui avouer son amour.
Maintenant, il avait un nouvel objectif; détruire le couple que ses amis formaient .
Pendant qu'il échafaudait des plans de vengeance, Mme Weasley piquait une crise de nerf.
-GEORGES, FRED!! JE N'EN PEUX PLUS DE VOTRE MALADRESSE! QUE VA-T-ON MANGER MAINTENANT?!
Les jumeaux se regardèrent d'un air dépité et tournèrent vers leur mère un regard innocent.
-Mais maman! Ce n'est pas de notre faute si tes plats ne sont pas solides.
Elle les fixa d'un oeil meurtrier et avant que cela n'aille plus loin, Mr Weasley s'interposa.
-Mais ce n'est pas grave ma chérie!
Molly Weasley prit un air outré.
-Comment ça, ce n'est pas grave?! Tu te rends compte qu'on à rien a manger pour ce soir! Et en plus la soirée pour Harry est complètement fichue maintenant!
-Mais maman, intervint Ginny, utilise la magie!
-Non, mon ange, dit doucement Mme Weasley. Tu sais très bien qu'il faut éviter d'utiliser la magie pour ne pas se faire remarquer.
Ginny fit la moue.
Elle appréciait beaucoup Harry et était franchement déçue qu'il n'y aurait peut-être pas de fête en son honneur.
A son tour elle fixa ses frères avec un regard glacial.
-Non mais maintenant on a tout le monde sur le dos! C'est pas vrai, ça! dirent en coeur les jumeaux d'un air indigné.
Molly leva les yeux au ciel et soupira bruyamment.
-Ouuuiii, nous sommes trop sévères avec vous, n'est-ce pas?
Les jumeaux acquiescèrent d'un air grave, en baissant la tête.
-Vous faites les idiots a longueur de journée, vous gâchez la soirée d'Harry mais on devrait en plus vous en être reconnaissant, dit-elle d'un air menaçant.
A l'instant même où les jumeaux voulurent répliquer, Harry venait les rejoindre en compagnie d'Hermione.
En voyant l'air énervé de la mère de Ron et celui choqué de Georges et Fred, Harry se douta qu'ils avaient encore fait des bêtises.
Molly Weasley le regardait les yeux larmoyant.
Avant qu'il ne puisse poser la moindre question, Ginny s'approcha lentement de lui et lui parla d'un air triste.
-Harry, je suis désolée mais je crois qu'on ne pourra pas fêter ton anniversaire.
-Mais pourquoi?
-Tout simplement à cause de la maladresse de mes deux imbéciles de frères, répliqua-t-elle d'un ton cinglant en les fixant tous les deux d'un oeil sévère.
-Je te jure, Harry, ce n'est pas de notre faute, les plats nous ont glissé des mains, dit Fred.
-Et en plus, on aurait été heureux de participer à ta fête car nous avons de nouvelles inventions à tester, dit Georges en ricanant.
Voyant le regard furieux que lui lança sa mère, il se tut et la regarda innocemment.
-Du moment que ce n'est pas sur des élèves de premières années, chuchota Hermione.
Elle faisait allusion à leur cinquième année d'études à Poudlard.
Georges et Fred avaient placardé pratiquement tous les murs d'affiches afin de recruter des élèves de premières années pour qu'ils testent leurs bonbons en échange d'argent sorcier.
En apprenant ça, Hermione avait été furieuse de leur comportement.
Pour elle, ils manipulaient scrupuleusement les pauvres petits nouveaux qui se laissaient faire par crainte de représailles de la part des dernières années.
Les jumeaux avaient beau répéter inlassablement que les premières années étaient conscient des risques et de toute manière qu'ils étaient payé pour ces petites expériences mais malgré ça Hermione les harcelait sans cesse profitant de sa situation de préfète.
Finalement ils avaient été obligés de stopper ces expériences, non pas à cause d'Hermione, mais surtout à cause de Mme Umbridge leur professeur tyrannique.
-Mais quel idiot!!cria Mr Weasley en se tapant le front de la paume de la main.
-Cela, on le savait déjà, Arthur, dit une voix glaciale qui était étrangement familière à Harry.
Harry n'osait pas se retourner de peur de voir celui qu'il détestait tant.
-Voyons Severus, surveillez vos paroles, répliqua le professeur McGonagall.
-Allons, Minerva, vous savez très bien que je plaisante, ma chère.
-Oh, non Rogue, vous ne plaisantez pas du tout et cela tout le monde le sait, répliqua férocement Sirius.
Rogue, le professeur de potions de Ron, d'Harry et d'Hermione le fixa de ses yeux perçants.
-Oh, Black, quelle bonne surprise de vous voir ici, dit-il d'un ton ironique.
-Je vous pensais moins bête que cela Rogue, ne saviez-vous pas que c'est la maison de mes parents? Ou alors une de vos potions vous a fait perdre la mémoire.
Harry se retint de rire sentant les yeux de son professeur rivés sur lui.
-Je suis venu porter un message de Dumbledore.
-Oh, félicitations Rogue, vous avez été promu nouvel hibou du directeur. Quelle joie pour vous, se moqua Sirius.
Tout le monde se mit à sourire et cela énerva fortement Severus qui avait du mal à garder son sang-froid.
Il intima à McGonagall de le suivre afin de lui parler tranquillement.
Celle-ci ne le fit pas attendre voyant qu'il était déjà assez énervé comme cela.
Elle ferma la porte derrière elle et Mr Weasley s'adressa à sa femme.
-Molly, j'ai une idée pour le dîner de ce soir.
-Ah bon?! Dit-elle soudainement intéressée.
-Oui, je pourrais transplaner au terrier et ramener les crèmes au chocolat et à la vanille?
Avant que la mère de Ron ne puisse répondre, les jumeaux et Ginny avaient poussé un cri désespéré.
-Oh non, on en a mangé tous les jours depuis le début des vacances! fit Ginny complètement paniqué à l'idée de devoir encore manger ces crèmes sans goût qu'elle détestait tant.
Voyant l'air étonné de Harry et d'Hermione, Fred se mit à leur expliquer.
-Quand nous sommes venus rechercher Ginny et Ron à la gare de King's Cross, papa a voulu faire tous les magasins de moldus et a jeté son dévolu sur des crèmes...
-Dégoûtantes, coupa Georges
-...au chocolat et à la vanille. Il a vu qu'elles n'étaient pas chères et comme maman se plaignait toujours de ne pas savoir quoi faire à dîner, il a pris toutes les boites de tous les magasins pour être sur de ne pas en manquer alors on a eu ces crèmes à tous les repas pendant une éternité.
- 3 semaines et 5 jours. Oui, j'ai compté, dit Georges d'un air tragique.
Harry repensa à ce qu'avait dit tante Pétunia à Dudley le jour même.
C'est-à-dire qu'elle avait fait tous les magasins pour trouver des substituts de repas à la vanille et au chocolat mais que les magasins avaient semblé être dévalisés à sa plus grande surprise.
Harry comprenait maintenant la raison de cette disparition et éclata de rire.
Tout le monde se tourna vers lui, le croyant fou.
Il leur expliqua toute l'histoire et ils se mirent à rire avec lui.
-Vous deviez être contente Molly!dit Sirius. Des substituts de repas! Pas de danger pour prendre du poids!
Celle-ci le fusilla du regard et lui répondit d'un ton cinglant.
-Pour votre gouverne, Sirius, je n'étais pas au courant de la nature de ces crèmes. Et de toute facon, vous me trouvez trop grosse pour oser dire cela?
Sirius devint rouge comme une pivoine et ne dit plus rien. Le groupe se moqua de sa maladresse. Un lourd silence s'ensuivit. Harry le coupa.
-Je me demande ce que Rogue voulait dire à McGonagall.
-Mais voyons Harry, fais fonctionner tes méninges. Il ne s'est pas passé quelque chose de spécial ce soir?
-Si, notre farce! Dirent en coeur les jumeaux Weasley avec fierté.
Hermione se tourna vers eux, excédée.
-Mais non, et de toute facon vous croyez vraiment que Dumbledore enverrait notre professeur de potions ici rien que pour discuter avec McGonagall de votre sort?!
-Vous n'êtes pas si important que ça, mes enfants, fit Molly Weasley.
-Ben, merci, firent les jumeaux qui étaient passablement outrés.
Mme Weasley sourit et Hermione recommença à parler.
-Harry, Sirius n'est-il pas venu te chercher chez ton oncle et ta tante pour te ramener ici sain et sauf?
-Oui, et au fait, personne ne m'a rien dit concernant ce qui aurait pu m'arriver!
Au moment où Hermione ouvrit la bouche pour lui répondre, la porte s'ouvrit.
Minerva McGonagall revenait dans la pièce le visage ferme et consterné.
-Potter, venez, je vous prie, suivez-moi. Je dois absolument vous parler.
Harry la suivit sans dire un mot sentant qu'elle allait lui annoncer une très mauvaise nouvelle en voyant l'attitude de son professeur de métamorphose.
Ils entrèrent dans une très petite pièce qui se trouvait être un bureau.
Harry reconnut cet endroit.
C'était celui dans lequel Maugrey Fol'Oeil avait fait disparaître une chose immonde qui lui était toujours inconnue mais qui avait fait un vacarme épouvantable pendant plus d'une semaine.
-Asseyez-vous, Mr Potter.
Harry s'exécuta et l'écouta avec une certaine appréhension.
-Vos amis vous ont-ils renseigné sur la cause de votre départ en catastrophe de chez les Dursley?
-Non, professeur.
-Bon, eh bien, Severus Rogue, qui, comme vous le savez deja, est un espion de l'Ordre du Phénix est venu prévenir le professeur Dumbledore des agissements de Vous-Savez-Qui. Celui-ci envisageait d'envoyer des mangemorts venir vous chercher à Privet Drive. C'est ce qu'il a fait. Nous l'avons contré à temps en envoyant votre parrain à votre secours. Mais nous n'avions pas prévu qu'ils se comportent tel qu'ils l'ont fait.
Les mangemorts étaient les fidèles serviteurs de Voldemort.
Harry n'osait pas imaginer ce qu'il aurait pu subir si Sirius n'était pas arrivé au bon moment.
En voyant qu'elle avait capté l'intérêt d'Harry, elle poursuivit.
-En effet, ils étaient particulièrement excités à l'idée de vous savoir à portée de main et s'en sont pris aux pauvres moldus qu'ils avaient réveillés. Ils leur ont fait subir deux des trois sortilèges interdits. Le sortilège de l'imperium et l'endoloris.
Harry comprenait maintenant la provenance de ces hurlements qu'il avait perçus avant de partir.
L'endoloris faisait ressentir des douleurs atroces et l'imperium rendait les gens aussi maniables que de vulgaires pantins.
Il en avait déjà eu l'exemple lors de la Coupe du Monde de Quidditch. Ce soir-là, les mangemorts s'étaient amusés a torturer des Moldus par plaisir.
Bien que ces sorts étaient terribles, il était soulagé que l'Avada Kevadra, le sortilège de la mort, n'ait pas été jeté.
-Bien entendu, le Ministère de la Magie a pu réparer cela avec des sortilèges d'amnésie assez puissant étant donné le choc subi par vos voisins.
Elle prit une grande inspiration et Harry vit qu'elle était au bord des larmes.
-Mais, malheureusement, ce n'était pas fini. Les mangemorts, rendu furieux par votre absence, se sont vengés sur votre famille.
Dans d'autres circonstances, il aurait pu sourire face au mot famille prononcé par McGonagall.
Mais il n'avait pas le coeur à rire et attendit la suite avec crainte.
-Ils ont utilisés le troisième et dernier sort interdit. Je suis vraiment désolée, Potter, si vous saviez, mais ils n'ont pas survécu.
Harry encaissa le coup avec difficulté.
Les Dursley ne faisaient plus parti du monde Moldu.
Tout le monde attendait impatiemment Harry afin de commencer la soirée en son honneur, sauf une personne.
Ron était resté dans sa chambre à se morfondre.
Quand il les avait vu partir ensemble pour aller dîner, il avait failli exploser de rage.
Il avait reculé lentement et s'était écroulé de chagrin sur son lit.
Ses pensées allèrent sur Hermione.
Elle lui avait volé Harry.
Il lui fallait se venger de cette traîtresse.
Oui, elle le méritait car elle l'avait trahi.
Ils étaient amis, bon sang, comment avait-elle pu lui faire ça, à lui, Ron?!
Enfin, bon, le pire était passé.
Et puis d'un coté, cela lui procurait un certain soulagement.
Oui, maintenant, il était fixé.
Harry aimait Hermione et pas lui.
Il n'avait donc plus de raison de lui avouer son amour.
Maintenant, il avait un nouvel objectif; détruire le couple que ses amis formaient .
Pendant qu'il échafaudait des plans de vengeance, Mme Weasley piquait une crise de nerf.
-GEORGES, FRED!! JE N'EN PEUX PLUS DE VOTRE MALADRESSE! QUE VA-T-ON MANGER MAINTENANT?!
Les jumeaux se regardèrent d'un air dépité et tournèrent vers leur mère un regard innocent.
-Mais maman! Ce n'est pas de notre faute si tes plats ne sont pas solides.
Elle les fixa d'un oeil meurtrier et avant que cela n'aille plus loin, Mr Weasley s'interposa.
-Mais ce n'est pas grave ma chérie!
Molly Weasley prit un air outré.
-Comment ça, ce n'est pas grave?! Tu te rends compte qu'on à rien a manger pour ce soir! Et en plus la soirée pour Harry est complètement fichue maintenant!
-Mais maman, intervint Ginny, utilise la magie!
-Non, mon ange, dit doucement Mme Weasley. Tu sais très bien qu'il faut éviter d'utiliser la magie pour ne pas se faire remarquer.
Ginny fit la moue.
Elle appréciait beaucoup Harry et était franchement déçue qu'il n'y aurait peut-être pas de fête en son honneur.
A son tour elle fixa ses frères avec un regard glacial.
-Non mais maintenant on a tout le monde sur le dos! C'est pas vrai, ça! dirent en coeur les jumeaux d'un air indigné.
Molly leva les yeux au ciel et soupira bruyamment.
-Ouuuiii, nous sommes trop sévères avec vous, n'est-ce pas?
Les jumeaux acquiescèrent d'un air grave, en baissant la tête.
-Vous faites les idiots a longueur de journée, vous gâchez la soirée d'Harry mais on devrait en plus vous en être reconnaissant, dit-elle d'un air menaçant.
A l'instant même où les jumeaux voulurent répliquer, Harry venait les rejoindre en compagnie d'Hermione.
En voyant l'air énervé de la mère de Ron et celui choqué de Georges et Fred, Harry se douta qu'ils avaient encore fait des bêtises.
Molly Weasley le regardait les yeux larmoyant.
Avant qu'il ne puisse poser la moindre question, Ginny s'approcha lentement de lui et lui parla d'un air triste.
-Harry, je suis désolée mais je crois qu'on ne pourra pas fêter ton anniversaire.
-Mais pourquoi?
-Tout simplement à cause de la maladresse de mes deux imbéciles de frères, répliqua-t-elle d'un ton cinglant en les fixant tous les deux d'un oeil sévère.
-Je te jure, Harry, ce n'est pas de notre faute, les plats nous ont glissé des mains, dit Fred.
-Et en plus, on aurait été heureux de participer à ta fête car nous avons de nouvelles inventions à tester, dit Georges en ricanant.
Voyant le regard furieux que lui lança sa mère, il se tut et la regarda innocemment.
-Du moment que ce n'est pas sur des élèves de premières années, chuchota Hermione.
Elle faisait allusion à leur cinquième année d'études à Poudlard.
Georges et Fred avaient placardé pratiquement tous les murs d'affiches afin de recruter des élèves de premières années pour qu'ils testent leurs bonbons en échange d'argent sorcier.
En apprenant ça, Hermione avait été furieuse de leur comportement.
Pour elle, ils manipulaient scrupuleusement les pauvres petits nouveaux qui se laissaient faire par crainte de représailles de la part des dernières années.
Les jumeaux avaient beau répéter inlassablement que les premières années étaient conscient des risques et de toute manière qu'ils étaient payé pour ces petites expériences mais malgré ça Hermione les harcelait sans cesse profitant de sa situation de préfète.
Finalement ils avaient été obligés de stopper ces expériences, non pas à cause d'Hermione, mais surtout à cause de Mme Umbridge leur professeur tyrannique.
-Mais quel idiot!!cria Mr Weasley en se tapant le front de la paume de la main.
-Cela, on le savait déjà, Arthur, dit une voix glaciale qui était étrangement familière à Harry.
Harry n'osait pas se retourner de peur de voir celui qu'il détestait tant.
-Voyons Severus, surveillez vos paroles, répliqua le professeur McGonagall.
-Allons, Minerva, vous savez très bien que je plaisante, ma chère.
-Oh, non Rogue, vous ne plaisantez pas du tout et cela tout le monde le sait, répliqua férocement Sirius.
Rogue, le professeur de potions de Ron, d'Harry et d'Hermione le fixa de ses yeux perçants.
-Oh, Black, quelle bonne surprise de vous voir ici, dit-il d'un ton ironique.
-Je vous pensais moins bête que cela Rogue, ne saviez-vous pas que c'est la maison de mes parents? Ou alors une de vos potions vous a fait perdre la mémoire.
Harry se retint de rire sentant les yeux de son professeur rivés sur lui.
-Je suis venu porter un message de Dumbledore.
-Oh, félicitations Rogue, vous avez été promu nouvel hibou du directeur. Quelle joie pour vous, se moqua Sirius.
Tout le monde se mit à sourire et cela énerva fortement Severus qui avait du mal à garder son sang-froid.
Il intima à McGonagall de le suivre afin de lui parler tranquillement.
Celle-ci ne le fit pas attendre voyant qu'il était déjà assez énervé comme cela.
Elle ferma la porte derrière elle et Mr Weasley s'adressa à sa femme.
-Molly, j'ai une idée pour le dîner de ce soir.
-Ah bon?! Dit-elle soudainement intéressée.
-Oui, je pourrais transplaner au terrier et ramener les crèmes au chocolat et à la vanille?
Avant que la mère de Ron ne puisse répondre, les jumeaux et Ginny avaient poussé un cri désespéré.
-Oh non, on en a mangé tous les jours depuis le début des vacances! fit Ginny complètement paniqué à l'idée de devoir encore manger ces crèmes sans goût qu'elle détestait tant.
Voyant l'air étonné de Harry et d'Hermione, Fred se mit à leur expliquer.
-Quand nous sommes venus rechercher Ginny et Ron à la gare de King's Cross, papa a voulu faire tous les magasins de moldus et a jeté son dévolu sur des crèmes...
-Dégoûtantes, coupa Georges
-...au chocolat et à la vanille. Il a vu qu'elles n'étaient pas chères et comme maman se plaignait toujours de ne pas savoir quoi faire à dîner, il a pris toutes les boites de tous les magasins pour être sur de ne pas en manquer alors on a eu ces crèmes à tous les repas pendant une éternité.
- 3 semaines et 5 jours. Oui, j'ai compté, dit Georges d'un air tragique.
Harry repensa à ce qu'avait dit tante Pétunia à Dudley le jour même.
C'est-à-dire qu'elle avait fait tous les magasins pour trouver des substituts de repas à la vanille et au chocolat mais que les magasins avaient semblé être dévalisés à sa plus grande surprise.
Harry comprenait maintenant la raison de cette disparition et éclata de rire.
Tout le monde se tourna vers lui, le croyant fou.
Il leur expliqua toute l'histoire et ils se mirent à rire avec lui.
-Vous deviez être contente Molly!dit Sirius. Des substituts de repas! Pas de danger pour prendre du poids!
Celle-ci le fusilla du regard et lui répondit d'un ton cinglant.
-Pour votre gouverne, Sirius, je n'étais pas au courant de la nature de ces crèmes. Et de toute facon, vous me trouvez trop grosse pour oser dire cela?
Sirius devint rouge comme une pivoine et ne dit plus rien. Le groupe se moqua de sa maladresse. Un lourd silence s'ensuivit. Harry le coupa.
-Je me demande ce que Rogue voulait dire à McGonagall.
-Mais voyons Harry, fais fonctionner tes méninges. Il ne s'est pas passé quelque chose de spécial ce soir?
-Si, notre farce! Dirent en coeur les jumeaux Weasley avec fierté.
Hermione se tourna vers eux, excédée.
-Mais non, et de toute facon vous croyez vraiment que Dumbledore enverrait notre professeur de potions ici rien que pour discuter avec McGonagall de votre sort?!
-Vous n'êtes pas si important que ça, mes enfants, fit Molly Weasley.
-Ben, merci, firent les jumeaux qui étaient passablement outrés.
Mme Weasley sourit et Hermione recommença à parler.
-Harry, Sirius n'est-il pas venu te chercher chez ton oncle et ta tante pour te ramener ici sain et sauf?
-Oui, et au fait, personne ne m'a rien dit concernant ce qui aurait pu m'arriver!
Au moment où Hermione ouvrit la bouche pour lui répondre, la porte s'ouvrit.
Minerva McGonagall revenait dans la pièce le visage ferme et consterné.
-Potter, venez, je vous prie, suivez-moi. Je dois absolument vous parler.
Harry la suivit sans dire un mot sentant qu'elle allait lui annoncer une très mauvaise nouvelle en voyant l'attitude de son professeur de métamorphose.
Ils entrèrent dans une très petite pièce qui se trouvait être un bureau.
Harry reconnut cet endroit.
C'était celui dans lequel Maugrey Fol'Oeil avait fait disparaître une chose immonde qui lui était toujours inconnue mais qui avait fait un vacarme épouvantable pendant plus d'une semaine.
-Asseyez-vous, Mr Potter.
Harry s'exécuta et l'écouta avec une certaine appréhension.
-Vos amis vous ont-ils renseigné sur la cause de votre départ en catastrophe de chez les Dursley?
-Non, professeur.
-Bon, eh bien, Severus Rogue, qui, comme vous le savez deja, est un espion de l'Ordre du Phénix est venu prévenir le professeur Dumbledore des agissements de Vous-Savez-Qui. Celui-ci envisageait d'envoyer des mangemorts venir vous chercher à Privet Drive. C'est ce qu'il a fait. Nous l'avons contré à temps en envoyant votre parrain à votre secours. Mais nous n'avions pas prévu qu'ils se comportent tel qu'ils l'ont fait.
Les mangemorts étaient les fidèles serviteurs de Voldemort.
Harry n'osait pas imaginer ce qu'il aurait pu subir si Sirius n'était pas arrivé au bon moment.
En voyant qu'elle avait capté l'intérêt d'Harry, elle poursuivit.
-En effet, ils étaient particulièrement excités à l'idée de vous savoir à portée de main et s'en sont pris aux pauvres moldus qu'ils avaient réveillés. Ils leur ont fait subir deux des trois sortilèges interdits. Le sortilège de l'imperium et l'endoloris.
Harry comprenait maintenant la provenance de ces hurlements qu'il avait perçus avant de partir.
L'endoloris faisait ressentir des douleurs atroces et l'imperium rendait les gens aussi maniables que de vulgaires pantins.
Il en avait déjà eu l'exemple lors de la Coupe du Monde de Quidditch. Ce soir-là, les mangemorts s'étaient amusés a torturer des Moldus par plaisir.
Bien que ces sorts étaient terribles, il était soulagé que l'Avada Kevadra, le sortilège de la mort, n'ait pas été jeté.
-Bien entendu, le Ministère de la Magie a pu réparer cela avec des sortilèges d'amnésie assez puissant étant donné le choc subi par vos voisins.
Elle prit une grande inspiration et Harry vit qu'elle était au bord des larmes.
-Mais, malheureusement, ce n'était pas fini. Les mangemorts, rendu furieux par votre absence, se sont vengés sur votre famille.
Dans d'autres circonstances, il aurait pu sourire face au mot famille prononcé par McGonagall.
Mais il n'avait pas le coeur à rire et attendit la suite avec crainte.
-Ils ont utilisés le troisième et dernier sort interdit. Je suis vraiment désolée, Potter, si vous saviez, mais ils n'ont pas survécu.
Harry encaissa le coup avec difficulté.
Les Dursley ne faisaient plus parti du monde Moldu.
