La gloire d'Eol
Partie 1
Début de destinée
Marre, j'en avais tout bonnement marre !!! Et ils riaient tous. Je commençais à avoir les larmes aux yeux.
— Ah, mais le Petit-Âne pleure ! S'écria Ardil. Va, va-voir ta mère ! Va pleurer dans ses jambes, comme tous les crétins !!! Tu ne vaux pas mieux qu'un Orc…
S'en était de trop ! Je pouvais refouler mes larmes mais là, s'en était de trop. Ardil venait de me traiter d'Orc. Et personne ne prenait ma défense. Même pas mon grand-frère qui était là, juste à côté d'Ardil. Il me regardait, l'air dégoûté. C'est vrai, moi aussi j'étais dégoûté. De qui ? De moi-même. Au moins, il pourrait calmer Ardil. Mais non, il ne dit rien. Je suis sur que s'ils commençaient à me taper, il les regarderait faire, comme un jeu.
— Qu'est-ce que t'as, crétin ? Tu veux aller voir ta maman ? Le Petit-Âne veut voir sa Maman ? Ironisa Ardil, d'une voix mielleuse. Va ! Cours la voir ! Tu ne vaux rien !!
— Non, j'ai une meilleure idée… Déclara une voix froide.
C'était la voix de mon grand frère. Je commença à trembler. Toutes ses idées étaient cruelles surtout quand c'était moi qui étais en jeu….
— Quoi, comme idée ? Demanda Ardil.
— Un Orc n'a rien à faire à Edoras. Surtout par ce temps…
— Oui, c'est vrai, déclara plusieurs garçons, ensemble.
— Et, tu veux qu'on fasse quoi ?
— Il n'a qu'à aller voir son maître, Sauron…
Je frémis. Ardil jubilait.
— Tu as raison. Éol n'a qu'à rejoindre son maître…
Les autres garçons étaient satisfais. Non, ils ne pouvaient pas faire ça ! Je n'avais que 9 ans. Ils sont 15 contre moi. Il faut que je me défende !!
— Mais, vous ne pouvez ! Vous n'avez pas le droit ! Je ne suis pas un Orc !!!
— Ah bon ? Alors t'es quoi ? Me demanda perfidement Ardil.
— Un Rohirrim !! Déclarais-je, fièrement.
Ardil eut un rire froid. Les autres chuchotèrent dans mon dos des propos qui étaient horribles ! Il faut que je tienne le coup !!
— Un Rohirrim ? C'est nouveau, ça ! Tu te crois un Rohirrim ? Laisse-moi rire un peu… Tu es un comique, toi !
Ardil ria encore un peu et me pris violemment par mon vêtement.
— Si toi, t'es un Rohirrim, Eomer, lui, est un Orc….
Il me lâcha et je tomba par terre. Il me cracha à la figue. Je ne peux me défendre. Il me regarda comme j'avais vu mon père regarder un Orc : avec haine. Une haine incontrôlable. Je m'essuya la figue.
— Allez ! Lève-toi et cours ! Sort de Edoras et ne revient plus jamais. En tout cas, jusqu'à que Sauron soit le Roi d'Edoras ce qui est peu probable, à mon avis. Et si tu reviens auparavant, je m'occuperais de toi, Petit-Âne…
Je regardais désespérément mon grand frère. Je le savais qu'il ne ferrait rien. Il me regardait avec un regard froid. Ardil se retourna vers mon frère et lui murmura quelque chose mais je compris en lisant sur les lèvres. Il lui disait ça : « Tu n'as pas de chance d'avoir un frère comme lui…. Aussi crétin… » Il ne répondit rien mais il passa sous le nez d'Ardil et me pris violemment.
— Pars, Éol, part. Vas loin, va chez les Elfes, si tu en trouves, me murmura-t-il. Tu pourrais vivre normalement. Oublies-moi, oublies Maman, oublies Papa, oublie-nous ! T'as place n'es pas ici, Éol ! Tu seras un grand guerrier, comme tu l'aurais toujours voulut. Désolé de ne pas pouvoir te protéger, petit frère. Je ne peux rien faire. Tu peux penser que je suis égoïste et tu as raison. Mais tu seras plus fort chez les Elfes qu'ici. Pars et attends moi à la tour de garde. Je viendrais t'apporter à manger et des armes. Pars et ne revient jamais, dit-il à haute voix, froidement.
Ardil était content et mon cœur fut soulagé. Il m'aimait. Avait-il raison ? Je ne sais pas mais je ferrais ce qu'il a dit. Mais pour le moment, je devais courir… Ma survie en dépendait !!