La gloire d'Eol
Partie 3
Retour vers Edoras
Je sentais le vent me soufflait dans les cheveux. J'eus du mal à ouvrir mes yeux mais à peine ouverte, je me sentis fatigué. J'avais passé la pire nuit de mon existence. Ma souffrance était sortie pour de bon, enfin, c'est ce que je croyais…
Je m'étais réveille à cause du bruit et des secousses d'un cheval. Je me redressais pour confirmer mon intuition. Les paysages défilaient à vives allures. Je regardais un moment le paysage puis mes yeux se tournèrent vers les rênes du cheval. Je reconnus sans peine les mains d'Aragorn mais avec surprise, reconnu le cheval sur lequel je chevauchais. Je retrouva la cause de cet échange de propriétaire dans ma mémoire. En effet, j'avais vu son cavalier mort en tuant les Orcs avec Eomer. Je regarda les deux autres chevaux qui nous accompagner en remarquant que l'elfe et le nain étaient sur le même cheval ce qui me fit sourire. Ensuite, je retourna mon regard en découvrant, non sans surpris, Gandalf Maison-Grise sur le dos de Grispoil. Sans m'en rendre compte, ils s'arrêtèrent. Je leva la tête dans la direction où ils semblaient regarder et j'émis un petit crie.
— Tiens, notre petit bout c'est réveillé, s'exclama le nain Gimli.
— Vous allez à Edoras ? murmurais-je, à moitié horrifiée en regardant Legolas.
— Nous devons y aller pour aider ton Roi, expliqua Aragorn.
— Mais… mais… Je risque ma vie si j'y retourne, répliquais-je, tremblant. Ardil m'a dit que je ne devais retournais à Edoras que si Sauron y était le roi. Bien entendus, c'est impossible.
Gimli et Legolas me regardèrent avec surprise pendant que Gandalf soupira. Ce fut lui qui brisa le silence.
— Pourquoi ne l'as-tu pas suivit ? questionna-t-il avec une grande lassitude.
Je savais de qui il parlait. J'avais eu le choix de vivre une vie meilleure mais j'étais resté à Edoras. Pour expliquer, un messager de Mirkwood était venu un jour à Edoras avec un Rôdeur quand j'avais sept ans. Ma mère avait voulut que j'aille avec eux car ma vie n'était pas aussi belle que je le prétendais. Ce qu'il avait fait mais quelques jours plus tard, des Orcs avaient fait une embuscade et les avaient tués. Je réussis à me cacher sous les bois. J'avais passé une nuit sans dormir de peur qu'une des ces araignées géantes me mangeâmes. Au beau milieu de la nuit, sous la pleine lune, je vis un cavalier noir. On m'avait raconté beaucoup de choses sur les Cavaliers Noirs, que quand on en croisait un, la peur et l'angoisse nous montaient à la tête et qu'on pouvait mourir de peur rien quand les voyant. Cependant, ce cavalier là n'avait pas l'air féroce mais ne le voyant pas bien, je resta cacher. Il me trouva sans peine tellement mes claquements des dents devenaient de plus en plus forts. Il m'avait soigné avec précaution car j'avais reçu une épée dans l'épaule. Il parlait très doucement bien que je ne comprenne pas ce qu'il disait mais sa voix seule me réconforter. Quand il se découvrit de sa cape pour que je puisse voir son visage. Ce n'était pas un Homme mais un Elfe, un Elfe aux cheveux bruns. Ses yeux ressemblaient à deux billes noires. Il ne devait pas être vieux ni jeune mais il avait l'air d'un enfant joyeux. Il parla, rigola avec moi ce qui me fit oublier ma peur. Ensuite il s'amena un second cavalier qui lui questionna rudement. Il me dit que c'était son frère jumeau. Celui qui m'avait sauvé se prénommait Elrohir et m'expliqua qu'ils allaient m'emmener chez leur père, à Fondcombe. Pendant quelques secondes, j'avais cru à un rêve mais mon esprit ne formula que l'envie de rentrer à Edoras malgré les malheurs qui m'attendaient, je ne voulais qu'aller là-bas. Ce qu'ils exauçaient sans rien à redire. J'aurais put savoir manier l'épée, l'arc et parler l'elfique mais mon esprit n'avait pas voulu. Une force invisible me liait à Edoras malgré que je sois exclu de chez moi. Je me retournais vers Gandalf et lui murmurais :
— Je ne sais pas… Je ne pouvais pas…Cette chance n'était pas pour moi, j'ai l'impression que je dois finir quelque chose qui me dépasse mais que si je ne le fais pas, les choses s'empireraient. Vous me comprenez ?
Gandalf fronça les sourcils mais fit signe qu'il avait compris.
— Il faut quand que nous allions à Edoras, déclara-t-il avec détermination. Je suis désolé mais même si tout ça finis bien, tu ne ressortiras pas indemne !
Il avait prononçait ses paroles avec fatalité ce qui étonna ses anciens compagnons. Je me retourna vers Legolas pour chercher un peu de réconfort mais son regard était triste et anxieux. Et si Gandalf voyait mon avenir, comment mon histoire se finirait ?
— Je ne comprends vraiment pas pourquoi ce petit bout ait autant de malheur sur le cœur ! Il n'a que neuf ans, après tout ! Et puis, vous l'auriez entendu, Gandalf, comment il criait ses malheurs hier soir ! J'ai l'impression que tout Arda l'a entendu. C'était très impressionnant. Même moi, j'ai eu froid dans le dos….
Gimli s'arrêta de parler pour regarder Éol à côté de deux autres enfants qui mangeaient avec Eowyn. Après délivré le Roi Théoden de l'emprise de Sarouman , Gimli mangeait pendant que Aragorn, Legolas et Gandalf discutaient avec le roi Théoden des dernières nouvelles apportaient par les deux enfants, un frère et sa sœur. Le petit garçon se méfiait des deux autres enfants mais après avoir parler, ils s'entendaient à merveille.
— Oui, c'était très impressionnant. Ajouta Aragorn à l'adresse du roi Théoden. Ne saviez-vous pas ces malheurs ? Je sais que vous ne pouviez vous occuper de chaque sujet mais si j'ai bien compris son histoire, il est considéré comme un Orc par tous et vous savez qu'un Orc, surtout par ces temps, n'est pas le bienvenu…
— Je n'ai jamais entendu son histoire. Accorda Théoden. Cependant, j'étais moi-même en péril et je ne pouvais pas penser pour moi. Peut-être que ma nièce a-t-elle entendu parler de ce petit garçon. Eowyn ?
La jeune femme se retourna avec un grand sourire vers son oncle. Les trois enfants murmuraient entre eux en se regardant. C'était bien la première fois que Éol pouvait parler à d'autres enfants sans problèmes.
— Oui, mon oncle ? S'enquit-elle.
— Connais-tu l'histoire de ce petit garçon ?
Elle s'approcha en jetant des regards sur les enfants. Elle leva son regard vers le roi en lui répondant :
— Non, je n'ai vraiment pas entendu son histoire malgré son passé. Bien que je croie avoir discerner des brides de ses malheurs mais je n'ai pas pris attention. Je n'avais jamais appris le nom du Petit-Âne en question.
— Petit-Âne ? Pauvre petit ! S'exclama Gimli.
Eowyn sourit vers le Nain puis retourna sur les enfants pour parler. Legolas était silencieux comme enfermer dans ses pensés. De temps à autre, il grommela des propos incompréhensibles en faisant des mimiques de dégoût.
— Que se passe-t-il, Maître Elfe ? Questionna Gimli en voyant son ami se tordre les mains.
— Rien… Rien, je pensais
Il s'arrêta. Il regarda Éol jouer avec la petite fille. Leurs jeux étaient très tendres mais on voyait bien que Éol reste souvent à l'écart. Tant de souvenirs lui étaient rester dans la tête bien que la nuit dernière il ait hurlé sa détresse. Plus Legolas le regardait, plus il avait le pressentiment que son histoire finirait mal.
— Rien… Répéta-t-il, anxieusement.
— Alors nous devons nous dépêcher avant que ce ne soit trop tard. Préparons-nous à aller au Gouffre d'Helm. Déclara le roi Théoden avec force.
Les préparatifs allaient de bon train. Tout le monde se préparait pour un siège au Gouffre d'Helm. En fin de matinée, la population d'Edoras étaye prêtes à partir. Le voyage allait être dangereux car personne ne savait où les troupes de Sarouman en ce moment.
Éol monta avec Gimli. C'était le Nain qui avait voulu ça car c'était un Rohirrim qui comprenait les chevaux donc forcement quelqu'un qui pourrait calmer la monture en coup dur. Et pour ne pas avoir de problèmes, Dame Eowyn tenait les rênes tout en parlant à ses cavaliers. Éol se tenait derrière Gimli. Pendant que Gimli expliquait à Eowyn les différences qu'ils y avaient entre les hommes Nains et leurs femmes, Legolas se dirigea vers Aragorn.
— Aragorn, j'ai quelques choses à vous dire… Commença-t-il, mal à l'aise.
— Vous n'allez pas bien, Legolas ? S'enquit-il.
— C'est pour Éol… Il faut que je vous parle, seul.
L'elfe avait mûrement réfléchi sur ce sujet. Depuis le soir où il avait entendu les arbres murmuraient, il avait compris que l'enfant reviendrait avec beaucoup d'honneur mais peut-être pas en vie. Il voulait en parler à Gandalf seulement il était parti en fin de matinée dans une autre direction que celle du Gouffre d'Helm. La seule personne a qui il pouvait se confier en toute confiance était Aragorn car il savait bien le destin des Hommes. Aragorn arrêta son cheval et ils se lancèrent des une discussion en elfique. Les Rohirrim les regardaient avec surprise mais surtout Éol. Legolas cru qu'il comprenait leur discussion. Il changea son cheval de place pour ce mettre de dos, devant Aragorn. Il expliqua à l'homme tout ce qu'il avait entendu, son raisonnement et les paroles de Gandalf. Ce-dernier l'écouta tranquillement en tentant de réconforter son ami. Pourtant le raisonnement de l'elfe était cohérent. S'en suivit un long silence troublant entre les deux amis. Aragorn le brisa.
— Êtes-vous sûr de ce que vous avancer, Legolas ?
— Malheureusement, je crois que tout est possible et cette fin est la plus vraisemblable que mon esprit à échafauder. Déclara Legolas tristement.
— J'espère que vous vous trompez mais vous connaissant, je crains que l'enfant n'aille pas vivre aussi longtemps que je pensais…
Il regarda vers le petit garçon. Pourtant, il avait l'air assez joyeux en ce moment mais le pire allait venir. Tout en pensant à ce que lui avait annoncé Legolas, Aragorn continua sa route. Que pouvait-il bien faire ? Ils avaient déjà bien des soucis car bientôt les troupes de Sarouman seront au Gouffre d'Helm et leur seule chance étaie, pour l'instant, de se trouver dans le Gouffre. Il était impuissant ce qui l'énerva. Peut-être que le Gouffre d'Helm sera son tombeau et personne n'y pouvaient rien. Legolas comprit les sentiments du Rôdeur car lui-même les ressentait. Au moment où ils comprenaient le futur de Éol, le jeune garçon les regarda vers leur direction avec un franc sourire. Le Rôdeur cracha de dégoût et murmura :
— Il ne méritait pas ça…