La gloire d'Eol
Repos
Legolas soupira. Haldir le remarqua. Il s'avança et par le regard, le questionna. Il n'eut que le choix de lui expliquer ce qu'il savait, ou penser savoir.
— Vous n'avez fait que de retarder sa mort, Haldir. Il ne ressortira jamais d'ici vivant. Commença-t-il.
— Comment pouvez-vous en être sûr ?
— Depuis le début. Les arbres de Fangorn, ce qui vient juste de passer et aussi ce rêve. Un rêve étrange… Je suis sûr que nous l'avons fait en même temps… Deux personnes ont fait le même rêve : un autre garçon et moi.
Il s'assit, comme exténuer. Haldir resta debout, attendant la suite. Voyant que Legolas ne suivait plus, il demanda :
— Quel était-ce ?
— C'était dans une prairie verte, une grande praire verte. Le ciel était bleu, sans nuage. Et puis il y avait un inconnu devant une pierre. Je me suis rendu compte que l'inconnu n'était d'autre que Gimli, fils de Glóin qui pleurait. J'avais envie de le réconforter. Au bout de quelques instants, je vis un autre garçon. Il devait avoir entre quinze-seize ans. Il ressemblait à Éol sauf que ses cheveux étaient châtains virant au roux. Il m'a regardé mais sans me voir. Puis il s'est retourné vers la pierre tombale et, attiré par Gimli, il regarda les inscriptions. Il se mit à crier, à hurler, à pleurer. Je ne compris que ces mots : Frère, reste, je t'en supplie…Je me suis approché de la pierre tombale et j'ai lu, moi aussi, les inscriptions…
La voix de Legolas déclina pour ne devenir qu'un murmure triste. C'est avec peine qu'il leva les yeux vers Haldir. Son regard larmoyant fit peine au gardien de Lothlórien. Il tourna son regard vers le petit garçon qui venait de sauver. Il avait l'âge de combattre et il en était même fier. Gimli lui expliquait ce qu'il aurait à faire au cas où un Orque lui en voudrait pendant qu'Aragorn parla à Théoden. Malgré les vifs protestations de Legolas suivit d'Aragorn, Éol voulait participer à la bataille pour prouver qu'il était courageux. Pendant que Legolas et Haldir discutèrent, le jeune garçon les rejoignit.
— Regardez, Legolas ! Interpella Éol. Vous avez vu ?
Il se tourna et se retourna en montrant sa côte de maille et son épée.
— Oui, j'ai vu… J'espère qu'elle va vous protéger… Dit Legolas, en cachant sa douleur.
— Bien sûr qu'oui ! En plus, je ne serais jamais loin de lui, ne vous en faites pas. Déclara Gimli en donnant une petit tape amicale à son protégé. Il est grand, maintenant.
— Oui…
Legolas se leva et sortit de la pièce, le cœur lourd. La nuit allait être longue, trop long pour tous ces hommes et ces elfes. Voyant tous les forces du Gouffre d'Helm se préparaient à cette bataille, la première d'une longue guerre, il eut une certaine fierté mais quand il vit Éol accompagné Gimli vers les murailles, il revient à la réalité : beaucoup d'hommes vont y laisser la vit, et le premier sera peut-être ce garçon. Il sentit une présence derrière. Ce n'était qu'Aragorn. Il soupira avec lassitude et dit :
— C'est la première fois que je me sens aussi impuissance. Pourquoi lui et pas un autre ?
— Des fois, une simple vie peut sauver beaucoup de personnes. Pourquoi Éol ? Peut-être que personne ne le sera mais on en parlera longtemps…
— J'espère que s'il meurt, la personne qui sera sauver par lui vaudra la peine…
Ne meurt pas, mon frère, tu ne dois pas partir.
Je te sauverais, mon frère
Même si je meurs…
Je prouverais à Ardil que je suis courageux. Malgré mes récentes blessures, je me sens en pleine forme. Gimli est à ma gauche et Legolas à ma droite. L'elfe n'est pas très joyeux par contre Gimli m'expliquer encore quelques petites choses pour mon prochain combat. Vivement que ce soit finit, pour que je puisse dormir un peu…
