Auteur : Nortylak

E-mail de l'auteur : nortylak@yahoo.com

Traductrice : Izzie

Disclaimer : les persos et les lieux mis en scène appartiennent à J.K.Rowling et l'histoire (géniale, soit dit en passant) appartient à Nortylak qui m'a très gentiment accordé la permission de la traduire… Vous pouvez lui envoyé vos commentaires, je suis sûre que cela lui fera plaisir…

Chapitre 2

Le lendemain matin, Rogue se réveilla plus tôt que d'habitude avec un ridicule sourire au travers de son visage cireux. Il resta dans son lit quelques minutes, revivant la nuit passée : Comment il lui avait hurlé dessus, comment elle lui avait tenu tête. Elle avait du cran, ça il l'admettait. Personne ne lui avait jamais demandé de danser avant. Pas qu'il aurait accepté s'ils l'avaient fait… Mais il y avait quelque chose dans ses yeux.

« Ce n'était qu'une danse », pensa-t-il, se réprimandant. « Elle m'a seulement demandé pour être polie. Et en fait, c'était sûrement un pari de ce Potter. »

Il décida de prendre une douche rapide. Ignorant ses cheveux, comme d'habitude, il la fit en deux minutes. Mais il se sentait mieux, un peu plus relaxé. Il sortit de la douche et alla devant le miroir. Il se regarda. Normalement, il ne s'en serait pas préoccupé, mais quelque chose le fit se regarder. Il frémit lorsqu'il vit le visage qui lui faisait face.

« Bon Dieu ! » s'exclama-t-il de dégoût. « Qu'est-ce que je me suis fait ? » Ses cheveux semblaient avoir été trempé dans une cuve d'huile, et laisser à la poussière, ensuite roulé dans la saleté, laquer avec du goudron et laisser modeler quelque part, dans une cave noire et humide. Et sa peau était cireuse, presque blafarde à cause du manque de soleil. Il décida de s'attaquer à se problème en premier et enroula ses doigts autour de sa baguette.

« Solaria. » Dit-il et le bout de sa baguette s'illumina comme un soleil miniature. C'était vraiment très brillant. Rogue posa sa baguette sur le comptoir et s'assit sur le sol de pierre, laissant les minuscules rayons agir sur sa peau pâle. Environs quinze minutes plus tard, il se releva et se regarda dans le miroir. Il n'avait pas exactement un bronzage, mais sa peau semblait avoir plus de couleur, presque brillante. C'était définitivement une amélioration. Maintenant les cheveux, pensa-t-il.

Il alla fouiller dans le placard de sa chambre jusqu'à ce qu'il trouve une vieille bouteille de shampooing. « Pour cheveux secs et abîmés » lut-il. Il l'avait visiblement trouvé dans une pharmacie moldue il y a longtemps. Il retourna devant le miroir. « Hmmm… » pensa-t-il. Il jeta la bouteille par-dessus son épaule et décida d'essayer quelque chose de magique à la place. Tout le shampooing du monde ne commencerait pas à toucher la couche de saleté sur sa tête, il en était sûr.

« Laveria ! » commanda-t-il à la baguette et elle commença à travailler. Rogue regarda les particules de poussière et l'huile quitter ses cheveux et s'écouler dans le lavabo dans un filet brun-sale constant. Cela prit longtemps, étant donné que Rogue n'avait pas été exactement très concerné par son hygiène personnelle ses seize dernières années. Le dernier morceau de saleté quitta ses cheveux et il fit courir ses doigts au travers pour la première fois depuis des décennies. Ils étaient d'une belle couleur noire. Ils ne s'en tenaient pas à son cuire chevelu, ils flottaient magnifiquement dans son dos.

Il se sourit… les dents. Peut-être pourrais-je les faire briller un peu, pensa-t-il en lui-même.

« Blancheria ! » dit-il et il regarda l'émail devenir de plus en plus brillant. Il arrêta avant qu'il ne devienne trop brillant, il ne voulait pas que qui que ce soit devienne aveugle en le regardant.

Quand il eut entièrement fini, il se regarda dans le miroir et en tomba presque évanoui lorsqu'il vit l'image qu'il lui renvoyait. Ses cheveux étaient noirs corbeau, tombant en cascade sur ses épaules comme avec des ondulations miroitantes. Sa peau était radieuse. Il se sourit, ses dents blanches brillaient. Bien mieux, pensa-t-il.

Il alla à son placard et sortit un nouvel ensemble de robe. Il les mit et pendant qu'il sifflotait un morceau de la chanson de la soirée passée, il fit son chemin jusqu'au grand hall.

+++

Ginny était confuse lorsqu'elle se réveilla. Comme d'habitude, elle avait rêvé de Harry. Elle rêvait toujours de Harry. Ils marchaient tout les deux le long d'un couloir, main dans la main. Au bout du couloir, il y avait une large pièce remplie de gens dansant et se souriant les uns aux autres. Elle et Harry commencèrent à danser, se moulant l'un dans l'autre. Ses lèvres rencontrèrent les siennes. Il lui disait qu'il l'aimait, qu'elle était la seule pour lui et lui demandait si elle voulait être sa petite amie. Ginny allait accepter lorsque, soudain, une ombre noire entra dans la pièce. Sa présence n'effraya pas Ginny, mais Harry alla devant elle pour la défendre contre elle. A la place de rester derrière Harry, Ginny marcha en direction de l'ombre noire et lui permit de l'éloigner de Harry. Les deux commencèrent à danser. Elle se sentait comme une personne différente lorsqu'elle était autour d'elle : plus grande, plus mature, plus confiante. Elle ne se sentait pas parfaite pour lui de la façon dont elle se sentait avec Harry. Elle se sentait acceptée pour ce qu'elle était. Elle regarda Harry il commençait à s'effacer, la laissant dans les bras de l'ombre noire et quelque part, elle s'en foutait… Ensuite, elle s'était réveillée.

Elle se frotta les yeux, vérifia que les autres filles dormaient encore, comme ça, elle pourrait réfléchir en paix. Qu'est-ce que c'était comme rêve ? Comment pouvait-elle être heureuse sans Harry ? Elle avait été amoureuse de lui depuis toujours. Et qui était cette ombre noire ? Cela ne pouvait sûrement pas être Rogue.

Elle sortit de son lit et marcha lentement jusqu'à la salle de bain. Elle bailla paresseusement pendant qu'elle entrait sous la douche chaude, laissant l'eau la laver de tout ses soucis.

+++

« Ginny, je ne peut absolument pas croire que tu aies danser avec le professeur Rogue », avait dit Hermione entre deux cuillérées de céréale. « Et en encore plus, je ne peux pas croire qu'il ait accepté ! » Elle rit de ça jusqu'à ce qu'elle prenne quelque chose d'autre à manger.

Ginny savait que Hermione pensait bien faire, mais elle ne pouvait pas l'aider à réfléchir. « Que voulait-elle vraiment dire avec ça ? » Que c'était-t-il passé chez Rogue pour qu'il veuille vraiment danser avec elle ? Juste parce qu'Harry n'avait pas remarquer qu'elle existait et que la plupart du temps, les autres non plus.

« J'aurais eu trop peur de faire perdre des points à Griffondors pour demander à Rogue de danser. » Dit Ron. Il rencontra les regard amusé du reste de la table. Son visage commença à tourner au rouge. « Je ne voulais pas dire que j'aurais demandé à Rogue de danser, je voulais juste dire que si j'étais une fille et que je lui avait demandé- » Tout le monde autour de lui commença à glousser. « Oh ! ça ne fait rien ! » dit-il et il se prit dramatiquement sa tête dans ses mains.

« Ginny », parla Harry. « Comment en est-tu arrivé à danser avec lui, réellement ? » Pourquoi ne pouvaient-ils pas seulement laisser ça de côté, pensa Ginny. Ce n'était pas leurs affaires après tout…

« Elle veut du crédit en potion, Harry. n'est-ce pas évident ? » dit Ron d'un ton amusé.

« Ron ! » Gronda Hermione. Il la regarda d'un air penaud et ensuite, l'embrassa. Elle oublia tout à propos d'être fâché contre lui pour son commentaire et le regarda simplement avec une expression affectueuse.

« Sérieusement Ginny, pourquoi- » Harry coupa sa phrase. Sa mâchoire descendait jusqu'à sa poitrine.

« Harry, qu'est-ce qu'il y a ? » demanda Ron, perplexe quant au soudain changement de comportement de son meilleur ami. Hermione n'avait rien remarqué elle fixait encore le visage de Ron. « Tu n'es pas encore sous le charme de Cho n'est-ce pas ? » plaisanta-t-il. « Elle est partie, rappelle-toi ? Désolé Ginn », ajouta-t-il rapidement. Harry ne répondit pas. Il fixait simplement l'entrée du grand hall, une expression perplexe dansant dans ses yeux émeraudes. Le niveau de bruit dans le hall sembla baisser pour quelque raison. Hermione tourna finalement la tête pour voir ce que Harry regardait, suivit par Ron. Tout les trois étaient choqué. Ils étaient muets. En fait, le hall entier était muet, bouche bée. La curiosité l'emporta finalement sur Ginny et elle se retourna.

Elle sentit son cœur manquer un battement.

Là, dans le cadre de la porte du grand hall, se tenait le plus bel homme sur qui elle n'avait jamais posé les yeux. Il était grand et mince, presque majestueux, habillé avec de riche robes noires qui montraient son corps. Il avait de long cheveux ondulés, veloutés, un visage anguleux, des yeux noirs perçants et un teint brillant. Il resta là un moment, souriant largement pendant qu'il survolait la pièce du regard. Ensuite, il commença à marcher dans la pièce, causant une rapide agitation à la table des Serpentard.

Et la table des Poufsouffle…

Et la table des Serdaigles…

Et la table des Griffondors…

Et la table des Professeurs…

En fait, le hall entier le fixait depuis son entrée, beaucoup d'adolescentes (et d'enseignantes aussi) se retournant vers les autres avec excitation et commençait à parler sur le nouveau professeur. Le professeur Trawleney paraissait spécialement excitée.

Ginny le regarda attentivement pendant qu'il marchait jusqu'au bout de la table des professeurs et prit place sur le siège habituel du professeur Rogue. Elle fut surprise que personne à la table ne lui demande de se déplacer, voyant que c'était la place de Rogue. Et où était Rogue ce matin ? Ce n'était pas dans ses habitudes de manquer le petit déjeuner, pensa Ginny. Elle le voyait presque tout les matins, les regardant d'un œil mauvais avec les lèvres serrées et les yeux plissés, une expression mélancolique dans le regard. Mais il n'était pas là. Elle se sentait un peu désappointée.

Le nouveau professeur tourna sa tête pour dire bonjours aux professeurs MacGonagall et Dumbledore, son visage juste dans le bon angle pour que Ginny remarque l'apparence légèrement crochue de son nez. Le nez de Rogue avait la même apparence… pensa-t-elle en elle-même.

Mon Dieu, c'était le professeur Rogue. Et il était… et bien divin.

Elle ne pouvait pas décroché son regard de lui. Ginny l'avait seulement vu sourire quelque fois dans sa vie, mais maintenant, il montrait ses dents blanches à tout le monde. Elle sentit des frissons parcourir son échine. Il leva la tête, ses mèches noires effleurant son visage, et passant devant la masse d'étudiant, ses yeux rencontrèrent les siens un bref moment. Ginny sourit, le regardant avec de l'admiration dans les yeux. Il regarda ailleurs, mais se retourna plusieurs fois pour rencontrer son regard, chaque fois plus longtemps que les autres.

+++

Rogue sifflotait en lui-même pendant qu'il faisait son chemin des donjons jusqu'au grand hall, remarquant toutes les attraction dans le couloir qu'il était d'habitude trop fâché ou trop malheureux pour remarquer, comme les couleurs des armures gardant certaines portes et les diverses statues qui se trouvaient dans les coins sombres. Il en vint à dire « bonjour » à plusieurs tableaux. La plupart étaient trop choqués pour retourner les salutations.

Il croisa certain de ses élèves sur le chemin et aucun ne le reconnu immédiatement. Il était totalement différent du jour précédent. Il était tenté de crier « Vingt points en moins pour Serdaigle » juste pour voir s'ils le reconnaîtraient ensuite, mais il trouvait cela vraiment amusant que personne n'ait idée de qui il était. Il comprenait pourquoi ils ne le reconnaissaient pas… Il n'avait pas changé son apparence en presque vingt ans et soudain, ses cheveux étaient propres, sa peux plus aussi cireuse que d'habitude et il souriait à tout le monde. Il était, sincèrement, choqué lui-même de cette nouvelle conduite. C'était très loin de son caractère.

Il pouvait entendre le murmure régulier du petit déjeuner dans la grand hall, plus loin dans le couloir. Il se sentait un peu nerveux de faire son entrée dans le hall après son « relookage ». Il se demandait ce que tout le monde allait penser… ce que Dumbledore allait penser… ce que les Serpentard allaient penser… ce que Ginny allait penser.

D'où est-ce que cela venait ça ? se demanda-t-il. Non, non, se dit-il, j'ai fait ça pour moi, pas pour une Griffondor. Encore qu'il espérait qu'elle remarquerait sa nouvelle apparence et qu'elle aimerait ce qu'elle verrait.

La porte fut en vue lorsqu'il tourna au dernier tournant. Il inspira profondément et avança dans l'embrasure de la porte, regardant autour de lui la salle remplie de gens. Une par une, les têtes se retournèrent pour le regarder. Le niveau du bruit diminua substantiellement et les murmures remplacèrent les habituels paroles et cris. Il regarda les visages choqués à la table des Serpentard et commença à rire. Il était presque sûr qu'ils savaient qu c'était lui, mais pour le reste de la salle…

Il fit lentement son chemin jusqu'à la table des professeur, prit sa place habituelle et se retourna pour saluer les personnes autour de lui.

« Bonjour » leur dit-il, avec un sourire montrant ses dents blanches, Le professeur MacGonagall hocha la tête, un vague sourire sur le visage. Ses yeux étaient encore élargis. Le Professeur Trawleney bavait pratiquement sur la table. Le Professeur Dumbledore souriait simplement et dit « Bonjour Sévérus ». Il avait, comme toujours, cette étincelle familière dans les yeux, comme si il n'était pas du tout surpris de voir Rogue néttoyé…

Rogue commença à passer en revue le grand hall, cherchant dans les tables d'étudiant, une en particulier. Arrête ça, se réprimanda-t-il. Tu es un adulte. Elle est ton élève. Mais pour une quelconque raison, cet ordre n'atteignit pas ses yeux. Il la trouva, assise à la table des Griffondors. Elle était assise à côté de Harry, devant Granger et le garçon Weasley. Ses yeux étaient fixé sur lui et, lorsqu'il rencontra son regard, un sourire éclaira son visage. Elle était radieuse.

Immédiatement, il regarda ailleurs, sentant le sang monter à son visage. Il ne pouvait laisser personne savoir ce à quoi il pensait. Mais ce sourire qu'elle venait de lui donner était si innocent, si adorable… personne ne l'avait jamais regardé comme ça avant. Personne ne l'avait jamais voulu avant. Il leva les yeux sur elle à nouveau, cette fois-ci plus longtemps. Il sentit son cœur battre plus rapidement. Prenant son gobelet, il l'amena à ses lèves et lui donna un léger hochement de tête avant de prendre une gorgée, ses yeux la regardant par-dessus le bord du verre.

C'est fous, pensa-t-il. Je peux être renvoyé et elle peut être expulsée. Cela ne vaut pas ce risque. Mais il se sentait comme une autre personne ce matin, il se sentait heureux comme pour la première fois et il ne s'était pas sentit heureux depuis très longtemps. Il réconcilia sa raison et là : il n'était pas pour laisser passer une chance comme la dernière fois… Non, il ne la perdrait pas cette fois-ci.