Auteur : Nortylak
E-mail de l'auteur : nortylak@yahoo.com
Traductrice : Izzie
Disclaimer : les persos et les lieux mis en scène appartiennent à J.K.Rowling et l'histoire (géniale, soit dit en passant) appartient à Nortylak qui m'a très gentiment accordé la permission de la traduire… Vous pouvez lui envoyé vos commentaires, je suis sûre que cela lui fera plaisir…
Chapitre 5
Ginny reposait sur le sol, serrant sa main contre sa poitrine. Elle n'avait pas entendu le passage sur les herbes et le foie de crapaud. Sa peau était couverte d'horrible brûlure rouge qui était aggravée par la fumée flottante autour d'elle. La douleur était atroce.
« Qu'est-ce qu'il se passe ? » Elle pouvait entendre Sévérus crier. Il allait la détester maintenant, elle avait complètement désobéit à ses ordres. Mais elle ne pouvait rien faire pour le moment. Elle pouvait entendre les voix des élèves autour d'elle, lui demandant si elle allait bien, mais elle ne pouvait pas parler. Une par une, les voix moururent. Elle sentit une main sur son dos.
« Laissez-moi voir votre main, Miss Weasley » Sévérus parla rapidement, un niveau d'inquiétude définitif dans sa voix. Frissonnant, elle la lui tendit. Ginny pouvait entendre les halètements des étudiants qui regardaient les immenses brûlures rougies. Sévérus aida Ginny à se remettre sur pied, chassant les élèves loin d'elle.
« Le cours est finit » ordonna-t-il. « Retourner à vos dortoir respectif jusqu'à l'heure du dîner. »
« Ne devrions-nous pas amener Ginny à l'infirmerie ? » demanda une Griffondor blonde.
« Je vais l'y emmener moi-même, » répondit-il rapidement pendant qu'il conduisait Ginny vers la porte. « Madame Pomfresh doit savoir exactement ce qu'il y avait dans la potion. » C'était un mensonge, en fait, et il le savait. Madame Pomfresh n'aurait aucun problème à arranger la main de Ginny, mais il se sentait en quelque sorte responsable de sa blessure. S'il n'avait pas rêvasser à son bureau, il aurait été capable de la conseiller.
Il pouvait entendre des voix protester derrière lui lorsqu'il emmena Ginny en haut des escaliers, sanglotant violemment pendant que sa peau continuait à brûler. Il ne pouvait pas supporter ses pleurs.
Il la prit dans ses bras et la porta. Elle commença à mouiller ses robes lorsqu'elle se reposa contre lui.
« Je suis- » s'étrangla-t-elle. « Je suis désolée ! » Elle continuait à pleurer.
« Non, je suis désolé Miss Weasley. J'aurait du faire plus attention à ce que vous faisiez » Il ne pouvait pas croire qu'il venait de dire cela. C'était très * Non-Rogue *. Ses pleurs semblèrent s'atténuer un moment Sévérus présuma qu'elle s'était soit évanouie, soit endormie. De toute façon, elle était plus calme maintenant. Il regarda son visage, encore tordu de douleur. Pas capable de résister plus longtemps, il l'embrassa doucement sur le front. C'était peut-être son imagination, mais il aurait juré qu'elle semblait sourire un peu après.
« Madame Pomfresh ! » appela-t-il lorsqu'il approcha de l'infirmerie. Elle sortit sa tête, une expression contrariée sur le visage. Cela changea lorsqu'elle vit Ginny.
« Oh mon Dieu ! Qu'avons-nous là ? » demanda-t-elle.
« La potion a explosé, sa main est brûlée » répondit-il rapidement.
« Bien, je peux facilement arranger ça » dit-elle. « Placez-la sur le lit et je peux m'occuper de- »
« Je peux vous assister ? » Madame Pomfresh le regarda, les sourcils levés. Sévérus s'éclaircit la gorge et continua. « C'est simplement que je me sens responsable de ses blessures, comme elles ont été faites dans ma classe. » Madame Pomfresh ne dit rien, hochant simplement la tête et marcha au fond de l'infirmerie, recueillant les fournitures dont elles avaient besoin. Depuis toutes ces années qu'elle connaissait Sévérus Rogue, pas une fois il ne lui avait offert de l'assister pour une guérison.
Sévérus ne pouvait pas le croire. Deux jours plus tôt, il aurait enlever cinquante point à Griffondor pour une potion qui avait explosé dans sa classe et ensuite, il l'aurait probablement laissée assise par terre un moment, avant de l'envoyer à l'infirmerie. Maintenant, il était là, assis dans l'infirmerie avec Ginny et sa main brûlée après l'avoir personnellement portée là ! Et après s'être excusé !
Madame Pomfresh était encore dans le fond de la pièce, s'affairant bruyamment. Sévérus lissa les cheveux de Ginny loin de son visage, laissant traîner ses doigts pâles sur ses joues et sous son menton.
Les yeux de Ginny s'ouvrirent lentement. Sévérus retira immédiatement sa main.
« Allez-vous bien ? » demanda-t-il, réalisant immédiatement combien ce commentaire sonnait stupide. Bien sûr qu'elle n'allait pas bien sa main avait été brûlée vive. Il n'attendit pas sa réponse. « Madame Pomfresh va soigner votre main tout de suite. » Elle lui sourit au travers de la douleur.
« Merci professeur Rogue » murmura-t-elle, de nouvelles larmes se formant dans ses yeux et coulant le long de ses joues. D'une main tremblante, Sévérus les effaça. « Allez-vous- » commença-t-elle, tressaillant de douleur.
« Est-ce que je vais quoi ? demanda-t-il doucement.
« Est-ce que vous allez rester avec moi ? » Ses yeux étaient rempli d'anxiété et de douleur. Sévérus fut décontenancé.
« Je suppose que je peux »
les pas de Madame Pomfresh près du lit obligèrent Sévérus à se lever rapidement et à se glisser à quelques mètres de Ginny. Il se sentait extrêmement gêné par la présence de la plus âgée des dames, comme si elle regardait tout les mouvements qu'il faisait autour de la jeune fille.
Madame Pomfresh était maintenant au côté de Ginny, dissolvant de l'Anti-Brûlure dans un verre d'eau (ou quelque chose qui ressemblait à de l'eau en tout cas), en marmonnant pour elle-même « accident de potion… hmmph ! » Elle se concentra sur la décoction. « Juste un peu plus… là ! » Elle tendit le bras vers la main droite de Ginny.
« Maintenant Miss Weasley » dit gentiment madame Pomfresh avec un regard en coin à Sévérus, « ça brûlera un peu alors tenez encore ». Ginny la regarda avec de grand yeux. Brûler un peu était un doux euphémisme, pensa Ginny lorsque Madame Pomfresh commença à appliquer l'Anti-Brûlure sur sa peau. Elle cria de douleur, retirant sa main de l'infirmière bien-intentionnée.
Sévérus pouvait à peine croire ce qu'il se passait. Ginny reposait là, s'efforçant de retenir les larmes qui perlaient dans ses yeux. Il avait lui-même expérimenté les pouvoir de guérison de l'Anti-Brûlure et donc, était tout à fait conscient de la douleur qui venait avec. Il aurait voulu enlever les cheveux roux de ses yeux, murmurer à son oreille qu'elle irait bien. Il voulait la tenir dans ses bras, la réconforter—mais il ne pouvait pas se laisser faire ça. Il ne voulait pas être sa ruine.
« Chérie » dit la plus vieille sorcière, d'un ton sérieux. « Vous devez encore tenir un moment, si je veux arranger votre peau sans cicatrice.
Ginny acquiesça timidement, les coins de ses yeux commençant à piquer. Madame Pomfresh continuait d'appliquer le liquide sur sa peau brûlée. Ginny mordit sa lèvre lorsque la douleur traversa ses doigts et son bras. Ses yeux se fermèrent, sa main gauche voulu attraper le drap. Mais à la place d'agripper le doux tissus, elle s'enroula autour des long doigts froid de Sévérus Rogue. Elle le sentit sursauter un peu au contact, un bruit étrange émanant de sa gorge, mais il ne retira pas sa main. Ginny sentit une étrange sensation descendre le long de son échine, finissant dans le creux de son estomac. Elle referma ses doigts autour des siens, la chaleur de son corps irradiant lentement sa peau froide. Son pouls accéléra—La douleur était oubliée. Lentement, elle inclina la tête vers lui, ouvrant un peu les yeux.
Le cœur de Sévérus battait la chamade, ses yeux éclairés pas le feu pulsant dans ses veines. Les doigts fin de Ginny était entremêlé au siens. C'était un geste simple, mais il semblait si intime dans son innocence. C'était une première absolue pour eux-deux. Ses yeux noirs s'embuèrent, un océan de noirceur encadré par son visage pâle.
Il la regarda dans ses yeux rempli de merveille avec passion, pas comme Ginny l'avait déjà vu. Son expression comprenait les émotions qu'il avait gardée enfuie depuis des années. Ils se noyaient l'un dans l'autre. Aucun mot ne passèrent leur lèvre tout était communiqué au travers des contacts et des regards.
Le moment fut interrompu trop tôt lorsque Madame Pomfresh annonça qu'elle avait fini. Ginny et Sévérus hochèrent simplement la tête à l'annonce, encore immergé l'un dans l'autre.
« Miss Weasley »essaya-t-elle à nouveau. « Vous êtes libre de partir maintenant. » La réalité frappa Sévérus comme un sérieux coup de vent. Il relâcha la main de Ginny à contrecœur et se remit lentement debout. Madame Pomfresh le regarda suspicieusement, secoua la tête et retourna à son bureau. Sévérus prit avantage de cette soudaine intimité et se pencha pour aider Ginny à se relever.
« Vous vous sentez mieux ? » demanda-t-il avec un sourire. Elle le regarda adorablement, lui tendant sa main droite pour voir.
« Oui, merci professeur »
« De rien » Le silence qui suivit était un peu troublant. Sévérus se déplaça nerveusement. Que pouvait-il dire maintenant ? « Puis-je, euh, vous escorter à votre prochain cours ? Ou peut-être à votre salle commune ? » Ginny sembla un peu surprise de l'offre, mais son visage s'éclaira lorsqu'elle hocha la tête pour agréer. Il fit signe en direction de la porte. « Après-vous » plaisanta-t-il. Ginny rit, lui donnant une mince révérence et se précipita dans le couloir. Sévérus sourit derrière elle, secouant la tête. Est-ce que cela pourrait marcher ? se demanda-t-il. Mais la pensée fut brève et il se retrouva bientôt à poursuivre Ginny dans le couloir.
Une fois qu'il la rattrapa, Ginny et Sévérus marchèrent côte à côte dans le couloir, les manches de leur robes se frottaient l'une contre l'autre. Aucun des deux ne parlaient. Ils se jetaient des regards obliques. Ginny s'averra être plus brave que Sévérus, attrapant toujours son regard et le maintenant jusqu'à ce qu'il regarde ailleurs, rougissant furieusement. Il est encore plus nerveux que moi, pensa Ginny avec une confiance grandissante.
Les peintures sur les murs commencèrent à murmurer lorsqu'ils passaient, certain des personnages courrant de toile en toile pour répandre le mot.
Ginny lui lança un regard taquin, qu'il retourna joyeusement, cassant la tension.
« Professeur Rogue ? » demanda Ginny avec désinvolture.
« oui ? » répondit-il, sa voix un peu plus haute que d'habitude.
« A propos de ce qu'il s'est passé pendant le cours aujourd'hui… » elle approcha du sujet précautionneusement, ne voulant pas l'exaspérer. Sévérus soupira simplement.
« Ne vous faites pas de soucis à propos de ça ! » dit-il en fronçant les sourcils. « Ce n'était peut-être qu'un accident »
« Je ne peux pas croire que je vous ai entendu dire ça ! » dit-elle de stupéfaction. Ginny s'arrêta et se tourna en face de lui. « Le professeur Sévérus Rogue, admettre que cette chose pouvait être accidentelle ! » Elle lui sourit. Elle a dit mon nom, pensa-t-il.
« Et bien, vous ne me connaissez pas si bien après tout, n'est-ce pas ? » retourna-t-il.
« Non, mais je le pourrait si vous me le permettez » Elle était parfaitement sérieuse son visage ne montrait aucune honte.
« Pourquoi ? » demanda-t-il, un peu perplexe quant à ses raisons. Elle sembla un peu blessée par sa réponse. Sévérus regarda le sol, prenant une profonde inspiration et rejoignit ses mains. « Je suis désolé, je ne voulait pas dire ça comme ça. C'est simplement que, Miss Weasley- »
« Ginny »
« Ginny » répéta Sévérus, rencontrant ses yeux. « Ginny, je—Nous ne pouvons pas. Je veux dire… Ce n'est pas que je ne voudrait pas vous connaître, c'est juste qu'il y aurait beaucoup de complication. Vous êtes une élève, je suis votre professeur. Je suis assez vieux pour être votre père. »
« Je sais » murmura-t-elle.
« S'il vous plait, ne faite pas de difficultés »
« Je veux juste parler avec vous, c'est tout » le supplia-t-elle.
« Ginny, je ne vois tout simplement pas comment cela pourrait être une bonne idée… »
« Retenue ! » dit-elle vivement.
« Je vous demande pardon ? » répondit-il, un peu confus.
« Vous pouvez me donner une retenue pour ce qu'il s'est passé en cours ! » expliqua-t-elle, un sourire fixé sur ses traits. « Après tout, ils s'y attendront tous. Cela semblerait hors de votre caractère de ne pas me donner de retenue, vous ne pensez pas ? »
Sévérus acquiesça lentement. « Je pense que je vous ai sous-estimée toutes ses années. »
« Moi aussi » ajouta-t-elle. Les deux reprirent leur marche, les peintures retournèrent à leur murmure. « Quand est-ce que cela irait pour vous ? » demanda-t-elle, hésitante.
« Ce soir » dit-il rapidement.
« D'accord, quand ? » demanda-t-elle.
« Tout de suite après souper ? »
Elle acquiesça.
Ginny s'arrêta devant le portrait d'une grosse dame dans une robe rose. La femme écoutait avec attention les peintures au travers du hall qui bavardait à propos de chose et d'autre.
« Voilà » lui dit-elle, regardant ailleurs.
« Alors après le souper » dit-il. Ginny lui sourit.
« Oui, je vous verrait après professeur » Sévérus lui fit une demi-révérence et partit le long du couloir.
Ginny se retourna et fit face à la grosse dame qui la regardait avec une expression entendue.
« Je ne demanderai rien, chérie. » lui assura la dame avec un clin d'œil. « Ne te fait pas de soucis. »
+++
Voilà, un chapitre de plus !
Une petite review pour me dire ce que vous en pensez, ça me ferait plaisir et pis ça m'encouragerai à aller plus vite !
