Auteur : Nortylak

E-mail de l'auteur : nortylak@yahoo.com

Traductrice : Izzie

Disclaimer : les persos et les lieux mis en scène appartiennent à J.K.Rowling et l'histoire (géniale, soit dit en passant) appartient à Nortylak qui m'a très gentiment accordé la permission de la traduire… Vous pouvez lui envoyé vos commentaires, je suis sûre que cela lui fera plaisir…

Pour répondre à une question que l'on m'a posé, cette histoire à en tout 16 chapitres

Chapitre 7

Agenouillé devant la cheminée, Sévérus entendit la poignée de la porte tourner. Il se retourna à temps pour voir Ginny se glisser au travers de l'encadrement et entrer dans la salle, refermant silencieusement la porte derrière elle. Elle traversa la pièce, s'asseyant sur le sol, à côté de lui, ramenant ses genoux contre sa poitrine.

« Salut », dit-elle dans un murmure. La lumière du feu se reflétait dans ses yeux, lui donnant un air presque irréel, angélique.

« Hello », retourna-t-il avec un sourire. « Il faisait vraiment froid ici, j'ai pensé que l'on pouvait utiliser un feu » Il ne pouvait pas réellement penser à quoi que ce soit à dire. Aucun mot ne passa entre eux  deux pendant un moment, comme un peu plus tôt ce jour-là. Ils étaient assis côte à côte, ne se touchant pas, mais pas trop loin non plus, attendant. Ce fut Ginny qui cassa finalement le silence.

« Je suis si confuse », commença-t-elle. Sévérus tourna légèrement la tête et rencontra ses yeux.

« Depuis six ans, je n'ai rien fait mais j'ai aimé une seule personne. Harry à toujours été tout ce que j'ai toujours voulu. Je me sens en sécurité près de lui, protégée. Il ne laissera jamais rien m'arriver. Mais il ne m'a jamais aimé de la façon dont je l'aime. Pour lui, j'ai toujours été la petite sœur de son meilleur ami. C'est vrai, maintenant, il me porte de l'attention. Mais quand il me regarde, il voit la petite fille que j'étais il y a six ans. Il me traite comme si j'étais fragile, cassable. C'est gentil, oui, mais parfois… » Ginny expira lentement, tournant son regard vers le feu, regardant les langues brûlant lécher les bûches flamboyantes.

« Pendant les mêmes six années, j'ai observé quelqu'un d'autre. Il était si mystérieux, une sorte d'énigme. Je le haïssait avec ardeur mais, déjà, il me fascinait. Il était si malheureux, tout le temps, si odieux et je me suis toujours demandée ce qui le rendait si froid. Personne ne peut être comme ça sans raison. » Elle commença à tracer des cercles sur le sol avec le bout de ses doigts, reposant sa tête sur ses genoux. « Je n'ai jamais su quels étaient mes sentiments pour lui parce que je ne comprenaient pas d'où ils venaient. Je les ai finalement réduit à de la pitié, mais… » sa voix s'éteignit.

« Pourquoi m'avez-vous pris en pitié ? » demanda Sévérus, dans un murmure, ayant instantanément reconnu sa description. « Je suis froid, c'est vrai. Vous l'avez dit vous-même. Comment pouvez-vous avoir de la pitié pour quelqu'un comme ça ? »

« Je ne sais pas, » fut la réponse calme de Ginny. « Je suppose que je me figurais que au-dessous de la haine que vous affichez tout les jours, il y avait quelque chose d'autre, quelque chose de vrai. Le vrai Sévérus Rogue, pas cette facette que vous projeter. Je voulais rencontrer le vrai vous. » Elle était tranquille depuis plusieurs instants, absorbant la chaleur du feu. « Et alors, la nuit passée, je vous ai vu assis tout seul. Vous sembliez différent, presque triste. Vous paraissiez à l'extérieur comme je me sentait à l'intérieur, et quelque chose m'a fait me sentir désolée pour vous. Je voulais vous voir sourire juste une fois, en pensant que, peut-être, si je pouvais vous faire sourire, j'arriverais à ne plus avoir de pitié pour vous, du même coup. » Sévérus regarda Ginny avec stupéfaction. « Mais cela ne s'est pas passé comme ça ! Après que nous ayons dansé, je- j'était encore plus confuse qu'avant. Et ensuite, Harry a commencé à prêter attention à moi… »

« Mais, est-ce que ce n'était pas ce que vous vouliez ? » dit finalement Sévérus. « Harry ? » il s'étrangla. Ginny mit sa main sur son bras. Elle pouvait sentir ses muscles se tendre sous ses robes il ferma les yeux.

« Professeur Rogue-»

« Sévérus », dit-il, la voix tremblante. « Si vous le voulez bien, j'aimerais que vous m'appeliez Sévérus »

« Je le veux bien, Sévérus » Ginny essaya le nom. Elle regarda ses pied avant de continuer. « Je suis allée me coucher la nuit dernière en pensant à Harry. » Elle pouvait le sentir commencer à s'éloigner de son toucher. Elle resserra sa prise sur son bras, saisissant sa main dans les siennes. « J'ai rêvé que Harry et moi étions à un bal. Il me disait qu'il m'aimait, qu'il voulait passé sa vie avec moi, et j'étais prête à accepter ! Mais une silhouette noire est entrée dans la pièce et m'a éloignée de Harry. et le plus drôle, c'est que je m'en foutais ! Je l'ai suivie volontiers et quand il me tenait dans ses bras… » Elle ferma les yeux, essayant de se souvenir de la sensation. Son cœur tambourinait dans sa poitrine pendant qu'elle serrait sa main plus fort. « J'ai été au lit la nuit passée en pensant à Harry mais je me suis réveillée en pensant à vous. » finit-elle. Ginny étudia son visage intensément, attendant une réponse. N'importe quelle réponse.

Il se pencha en avant et l'étreignit un moment, ensuite il se retira.

« Professeur Rogue » murmura-t-elle.

« Oui ? »

« Est-ce que vous pourriez me donner des retenues plus souvent ? » Il rit et embrassa sa main.

« Nous trouverons bien quelque chose, n'est-ce pas ? » dit-il avec une authentique sincérité.

« Oui » dit-elle, sa voix sonnant soudainement très fatiguée.

« Vous avez besoin de sommeil pourquoi ne retournez-vous donc pas à votre dortoir maintenant ? »dit-il, à contre-cœur.

« Puis-je rester ici juste un peu plus longtemps ? » plaida-t-elle. Sévérus soupira et se pencha vers elle.

« Vous ne devriez mieux pas quelqu'un pourrait vous arrêter » il tendit le bras pour toucher ses cheveux pendant qu'il parlait. Elle s'avança doucement vers lui, faisant une pause avant de l'embrasser sur la joue.

« Pourquoi avez-vous fait ça ? » lui demanda-t-il fébrilement, une sorte d'inquiétude dans sa voix.

« Parce que j'en avais envie » répondit-elle, regardant dans ses yeux noirs. Pendant un moment, la façade de glace avait fondu et Ginny regardait dans les yeux de Sévérus, pas ceux du professeur Rogue. La différence d'âge était loin, l'aspect élève/professeur avait disparu. Rien ne restait, excepté deux cœur et deux esprits.

Il l'aida à se relever, l'accompagnant à la porte, une main dans son dos.

« Bonne nuit, Ginny » dit-il doucement en lui ouvrant la porte.

« Bonne nuit » murmura-t-elle. Il la regarda partir, s'adossant à la porte pendant qu'elle s'éloignait de lui, vers sa propre salle commune. Ses cheveux roux cascadaient dans son dos, se balançant à chaque pas. Lorsqu'elle arriva à la première marche, Ginny le regarda par-dessus son épaule, en articulant « Bonne nuit ». Souriante, elle avança en haut et hors de sa vue.

Sévérus se retourna et marcha dans la classe, retournant à sa place devant le feu. La pièce semblait plus froide maintenant que Ginny était partie. Sa voix résonnait encore dans son esprit, son parfum flottait dans les airs. Il amena sa main droite sur son visage, là où elle l'avait embrassée, le même chose que Lily avait fait… mais Ginny ne l'avait pas embrassé par pitié. Ce n'était pas une excuse pour lui avoir brisé le cœur. Elle l'avait embrassée parce qu'elle le voulait.

Cette pensée était presque trop pour lui.