Auteur : Nortylak

E-mail de l'auteur : nortylak@yahoo.com

Traductrice : Izzie

Disclaimer : les persos et les lieux mis en scène appartiennent à J.K.Rowling et l'histoire (géniale, soit dit en passant) appartient à Nortylak qui m'a très gentiment accordé la permission de la traduire… Vous pouvez lui envoyé vos commentaires, je suis sûre que cela lui fera plaisir…

Pour répondre à une question que l'on m'a posé, cette histoire à en tout 16 chapitres

Le poème est de Siria Snape. Je les laisser en anglais parce que traduit, cela allait beaucoup moins bien…

Chapitre 9

Aucun son n'émanait de la pièce sombre à l'exception du sifflement et du crépitement du doux feux consumant petit à petit les bûches flamboyantes. La douce lumière des flammes révélaient deux silhouettes, contre le fond des donjons, une décoction dorée bouillant à côté d'elles. C'était le magma qui rencontrait la glace, la lave et l'obsidienne, rouge et noir, c'était eux.

Ça n'est pas mal, cela ne peut pas l'être. Rien qui soit bon comme cela, bien comme cela, ne peut être mal. De ça, Ginny en était certaine. La bouche de Sévérus était pressée contre la sienne, ses bras enveloppant complètement son corps. Elle était pressé contre lui, ses hanches appuyant sur les siennes. Elle laissait glisser ses doigts sur le bas de sa nuque, saisissant une mèche obsidienne soyeuse dans ses doigts. Elle se sentait complète, libre… Elle se sentait vivante, vraiment vivante, comme si un feu s'était allumé au fond de son cœur, inondant son corps du désir le plus intense qu'elle n'ait jamais pu imaginer.

Oh mon Dieu ! la pensée vint dans l'esprit de Sévérus lorsque la langue de Ginny glissa contre la sienne. Il fit courir ses main dans son dos, préservant la sensation de chaque centimètre de sa mince carrure. Je n'avais encore jamais rien connu de tel. Il était dans un autre monde, son corps grouillant d'émotion dont il n'avait jamais soupçonner l'existence. Je pourrais être heureux comme cela. Avec Ginny… Comme j'aurais pu l'être avec Lily… Mais une pensée l'arracha de son euphorie, le forçant à revenir à la dure réalité : Elle pourrait tout à fait être Lily. Quoi de plus, elle était son élève, elle avait la moitié de son age. Je ne devrais pas faire cela. Mais la chaleur coulait dans son corps. C'est mal ! Et, avec cette pensée, il se retira, respirant fortement. Ginny sentit son changement d'humeur grâce à la tension dans ses bras.

« Sévérus, qu'est-ce qu'il y a ? » demanda-t-elle, de l'inquiétude dans sa voix haletante. Son visage était rouge, sa respiration venant par halètement inégaux, ses doigts fins suivant le dos de son cou.

« Nous ne pouvons pas faire cela » il se tendit, fermant les yeux pour ne pas voir la myriade d'émotion qui brillant au travers des yeux moca de Ginny.

« Ne pas faire quoi ? » demanda-t-elle doucement, fixant son regard sur la surface de la potion bouillant à feu doux. De violente bulle venant des profondeurs du chaudron brûlant, crachotant des gouttelette de la concoction dorée sur les robes de Ginny. Elle ne pensait pas à les brosser. Le visage de Sévérus était seulement à quelques centimètres du sien, sa respiration chaude sur son visage.

« ça ! » il lissa ses cheveux avec sa paume. « Je n'avais jamais ressentit cela avant, je n'avais jamais… » sa voix s'éteignit, et il fit un pas en arrière, laissant Ginny au froid. « Mais ce n'est pas bien »

« Pourquoi est-ce que ce n'est pas bien ? » elle parla fermement, ne croisant toujours pas son regard. Des larmes de colère lui montait aux yeux lorsque son cœur commença à saigner, de sa blessure fraîchement guérie.

« Ginny, s'il te plait, ne pleure pas » il approcha une main pour essuyer ses larmes, mais elle se recula.

« Pourquoi est-ce que ce n'est pas bien ? » répéta-t-elle, le regardant en face cette fois.

« Je suis ton professeur Ginny, je suis bien plus vieux que toi ! tu as quoi, quinze ans ? »

« Seize » murmura-t-elle, sa lèvre inférieur commençant à trembler. Pourquoi fait-il cela ?

« Même ! J'ai trente-sept ans Ginny ! Je suis assez vieux pour être ton père » Il ratissa ses long cheveux de frustration, essayant de lutter contre la douleur qui circulait dans chaque parcelle de son corps.

Just a single line of footsteps

The snow proves that I'm alone

I'm walking through the darkness

By myself, I'm on my own.

« Mais tu n'es pas mon père, » indiqua-t-elle, obstinément. « Et je me fiches que tu sois plus vieux »

« Mais moi je m'en soucie Ginny ! » il voulut avancer son bras pour la toucher mais il ne pouvait pas. « Je ne veux pas être celui qui va ruiner ta vie » il se retourna, laissant ses bras tomber le long de son corps, ses doigts minces formant des poings.

« De quoi est-ce que tu parles ? Comment est-ce que tu pourrais ruiner ma vie ? » dit-elle, secouant sa tête de confusion. « Ce n'est pas l'âge, n'est-ce pas ? » Elle inspira profondément. « Sévérus, regarde-moi » il ne bougea pas. « Regarde-moi » répéta-t-elle, faisant un pas dans sa direction. Avançant sa main droite, elle laissa lentement courir ses doigts le long de son bras, le sentant trembler un petit peu sous son toucher. « Sévérus, s'il te plait » murmura-t-elle, bien que cela soit plus une plainte désespérée qu'une requête.

« Comment peux-tu me vouloir ? » l'entendit-t-elle, murmurer, d'une voix tout juste audible par-dessus le faible craquement du feu. « Elle ne me voulait pas »

« Elle » murmura Ginny, son sang se glaçant dans ses veines. Elle retira sa main de son bras lorsque la dure réalité parvint à son esprit. Depuis qu'elle avait vu le « SR/LE » gravé sur le bureau de Sévérus, elle s'était demandée l'étendue de sa relation avec Lily. Mais jamais dans ses pensées les plus folle, elle ne se serait imaginée qu'il l'aimait encore, qu'il la voulait encore.

All alone, the darkness strikes me

Hits me, throws me to the ground

I am screaming, I am crying

But I'm alone, I won't be found

« Est-ce que c'est tout ce que je suis pour toi ? » elle parla après un long silence. Les émotions surgissant à l'intérieur d'elle n'étaient pas visible en ce moment. Elle était étonnamment calme. « Une réplique *d'elle* ? » elle ne pouvait pas faire face à cette pensée. Adroitement, elle traversa jusqu'à la cheminée, s'abaissant sur la petite carpette qui recouvrait le sol de pierre froide. Avec une main tremblante, elle essuya les larmes amères de son visage. Avec la force qui faisait d'elle une Griffondor, elle se calma et continua à parler d'un ton hésitant. « Est-ce que tu es entrain de me dire que, à chaque fois que tu me tenais dans tes bras, que tu m'embrassais, tu pensais à elle ? Sévérus, je te veux toi. Je ne veux pas quelqu'un qui me rappelle Harry. mais si c'est tout ce que je suis pour toi, un souvenir vivant de quelqu'un que tu aimais mais que tu n'a jamais pu avoir- »

« Non Ginny ! s'il te plait ! S'il te plait, essaie de comprendre… » Il alla à ses côtés et s'agenouilla. « Je l'ai aimé de toute mes forces. Elle ne m'a jamais aimé, en tout cas pas de la façon dont je l'aimais, et je pouvais vivre avec cela. Mais tu vois, j'étais jeune et stupide. Il releva un peu sa manche, relevant une fraction de seconde l'hideuse marque, incrustée comme au fer sur sa peau pâle. Laissant le tissus recouvrir la cicatrice, il continua « Je me blâme tout les jours pour sa mort »

« ça mort n'était pas ta faute ! » dit vivement Ginny. « Tu-sais-qui l'a tuée, Sévérus ! »

« Mais j'étais un de ses fidèles Ginny… »

« L'es tu encore à présent ? » demanda-t-elle rapidement, de peur de ne plus avoir le courage de le faire plus tard.

« Non » murmura-t-il.

« Pense-tu qu'elle te blâme pour ça ? » Ginny tendit sa main et prit la sienne, la tenant délicatement entre ses paumes.

« Non » murmura-t-il. « Elle n'aurait jamais fait cela »

« Alors pourquoi te blâmes-tu pour cela ? »

« Je le fait simplement » il regarda le sol en face de lui, la chaleur de la main de Ginny brûlant au travers de sa tristesse.

« Est-ce que Lily voudrait que tu fasses cela ? Perdre du temps comme ça ? »

« J'en doute » dit-il avec un faible sourire, tournant sa tête lentement pour regarder dans les yeux inquiets de Ginny.

« Sévérus, pourquoi ne peux-tu pas te laisser être heureux ? » murmura-t-elle, dirigeant sont regard sur la cheminée.

Hear me, see me, see I'm falling

Catch me, rescue me, I'm here

Show me loce and let me love you

Love may hurt but have no fear

Avec de la douceur dans ses yeux noirs, Sévérus l'enveloppa dans ses bras. « Tu mérites beaucoup mieux Ginny » murmura-t-il dans son oreille.

« Je ne veux pas mieux Sévérus. Je te veux toi » cette simple remarque brisa le charme. Prenant son visage dans ses mains, il posa à nouveau ses lèvres contre les siennes, à nouveau attendrit par son innocence.

Dans le fond de son esprit, une montagne d'image envahissait ses pensées… Lily… dans le Poudlard Express, ses cheveux roux tombant dans ses yeux… se tenant dans le hall… en dehors du grand hall avec son sourire sur le visage… sur le terrain de Quidditch acclamant James… sur la piste de danse, habillée de ses robes émeraudes… à l'entrée du hall, portant la bague de James… et finalement, Lily dans un long couloir avec une lumière brillante à la fin. « Au revoir, Sévérus » murmura-t-elle et disparut de sa vue.

Elle était partie. Lily était partie. Et ce qui lui restait était Ginny. Ginny dont les mains étaient à nouveau emmêler dans ses cheveux noirs corbeau. Ginny qui voulait par-dessus tout qu'il soit heureux. Ginny qui savait tout ce qu'il cachait au monde. Ginny qui lui avait demandé de danser. Ginny qui avait agripper *sa* main lorsqu'elle avait eu mal. Ginny à qui il s'était confié. Ginny qui l'avait embrassé en premier. Ginny qui l'embrassait en ce moment.

Et en ce moment, il montait en spirale, était consumé par elle, était enflammé par elle, c'était comme si il était à nouveau un jeune garçon, comme si on lui donnait une nouvelle chance de vivre. Et c'était cette pensée qu'il avait gardé dans son esprit lorsqu'il avait ciselée ses initiales sur son bureau, tard dans la nuit, après qu'elle soit partie.