Voilà, un nouveau chapitre !!! ça vous fait plaisir, pas vrai ??? J'espère que oui ! pourquoi est-ce que vous me laisseriez pas une review pour me le dire. En tout cas, je vous promets une chose, les autres chapitres viendront plus rapidement… enfin, à partir du 12 janvier parce que moi, je prend des vacances pour le moment !

Et pour ce chapitre, vous pouvez remercier Alyssa pour son merveilleux travail… Parce que sans elle, j'aurais complètement arrêté cette traduc' même si les autres chapitres sont déjà traduit (il faut quand même que je les corrige et que je revoie quelque trucs, je ne vous fait pas poiroter par plaisir !)

Allez, bonne lecture et gros bisous. Izzie.

~Chapitre 12~

Le soleil s'était couché juste après le dîner, et Rémus et Sirius étaient tous les deux assis en silence dans le salon, regardant les flammes dans le foyer, alors que la bûche que Rémus avait mis un peu plus tôt dans la soirée était en train de se consumée. C'était dans ces moments-là que c'était difficile pour eux de se rappeler comment c'était quand Lily et James étaient encore avec eux, quand Peter n'était pas encore du mauvais côté, quand Sirius était toujours le plus adorable des espiègles et quand Rémus ne paraissait pas la moitié plus vieux que ce qu'il était à l'intérieur.

Évidemment, devenir un loup-garou n'était pas facile pour le corps humain, ce qui expliquait pourquoi Rémus était toujours fatigué, mais Sirius savait qu'il y avait plus, plus que ça. Intérieurement, Rémus se croyait responsable de l'emprisonnement de Sirius à Azkaban, il se blâmait de la mort de Lily et James, il s'accusait d'avoir laissé Peter s'échapper...et cela commençait à le ronger peu à peu, jour à jour; ces yeux ambres qui autrefois étaient brillants, étaient maintenant d'un brun éteint et son teint semblait blême et terne. Il sourit, mais il y avait définitivement une pointe de tristesse derrière tout cela. Tout ce que voulait Sirius, c'était de revoir son ami heureux à nouveau. Il le souhaitait même plus que sa propre liberté.

«Hey Lunard? »Dit-il en marquant une pause.

«Humm?» demanda Rémus qui semblait fatigué, la pleine lune passée depuis deux semaines.

«Pourquoi n'es-tu pas à Poudlard? Je croyais que tu enseignais toujours là.» Les flammes dansaient toujours plus hautes, projetant un éclairage brillant autour.

Rémus soupira. «Tu m'as envoyé un hibou me disant que tu serais en ville et j'ai pensé que ce serait bien pour toi de resté ici, plutôt qu'au chaudron baveur comme la dernière fois.»

«Tu n'avais pas à faire ça, tu sais?» Dit Sirius en déposant sa tête contre le mûr.

«Faire quoi?»

«Te donner tout ce mal. »

Rémus fronça un peu des sourcils.

«Je ne me donne pas de mal Sirius, je...Seigneur, je veux seulement que tu te sentes enfin chez toi.»

«Qu'est ce que tu veux dire?»

Rémus secoua la tête.

«Allez, dis-moi le! Nous sommes amis, nous l'avons toujours été. Tu peux tout me dire.»

La réponse de Rémus fut presque inaudible. "Je souhaiterais que tu arrêtes de courir." Il baissa la tête pour regarder ses mains.

«Tu sais que je ne peux pas, Lunard.»

Rémus secoua la tête, mais néanmoins répondit tristement. «Je sais.»

Sirius commençait à manquer d'air. Il réalisait comment ce devait être dur pour Rémus de toujours être seul, sans famille pour parler de ( ces "choses" de loup-garou, comme ils avaient appelé cela, et qui étaient bien loin pour eux), et les quelques amis qu'il *avait* eu ne comprendraient jamais comment c'était pour lui de se transformer, de n'avoir aucun contrôle sur ses actions. Sirius était le seul qui pouvait comprendre en parti tout cela, étant un animagus et tout, mais il était ailleurs la plupart du temps.

«Je souhaiterais pouvoir, tu sais. »dit Sirius avec un sourire.-«Mais arrête de t'inquiéter pour moi, Lunard! Je vais bien!»

Rémus se tourna pour le regarder. Ses yeux bruns lui lancèrent un vif coup d'œil.

«Bien? Tu vas bien? Seigneur Sirius, tu as encore des cauchemars chaque nuit! Tu cris dans ton sommeil; je peux t'entendre à travers la porte de ma chambre! Je me rends malade à m'inquiéter à propos de toi et chaque fois que tu pars...tu es tout ce qui me reste, Sirius! Toi et moi sommes tout ce qui reste de la vie que j'ai eu autrefois. Et je suis aussi effrayé de la mort que de te perdre une fois de plus...»sa voix se brisa.

Sirius le serra de manière réconfortante contre lui.

«Rémus, tu ne me perdras pas, okay? Ni maintenant ou jamais. »Dit-il se décollant, souriant à Rémus, qui avait une larme qui naissait au coin de l'œil. «Tu es ce qui ma gardé sain et sauf de Azkaban.» les yeux de Rémus s'élargirent. Jamais Sirius n'avait parlé de Azkaban. JAMAIS. «Je pensais à toi, James et Lily...et Harry...» En disant ceci, ses yeux commencèrent à se vitrer.

«Sirius, je...-» il fut arrêter par un geste de main.

«Je suis désolé, je ne voulais pas ramener cela à la surface. »Il semblait perdu loin ailleurs. L'horloge au loin annonçait 8h45. «Est-ce que cette horloge fonctionne? »demanda-t-il rapidement.

«Bien sûr.»

«Bon, je vais être en retard! »Se plaignit-il, levant les bras dans les airs.

«Pour quoi? »demanda Rémus en lui lançant un regard septique.

«J'ai dit à Harry que je le rencontrerais au chaudron baveur à neuf heure trente. C'est une bonne route à partir d'ici.»

«Tu serais mieux de courir, Patmol!». Son visage se transforma pour laisser place à un sourire.

Sirius se leva de la chaise et se dirigea vers la porte.

«Je ne veux pas être trop en retard.» Dit Sirius alors qu'il mettait ses bottes.

«Promets-moi que tu seras prudent. Il y a un autre article sur toi dans la gazette du sorcier.»

«Encore? Je suis presque une célébrité. Qu'est-ce que ça fait de savoir que tu abritent un criminel sous ton toit?» Sirius retourna dans la pièce avec un sourire, enfilant sa veste de cuir par-dessus son t-shirt. Rémus secoua la tête. Sirius n'avait jamais eu l'apparence d'un sorcier. Et il était là, à 37 ans, habillé comme quelqu'un qui avait 16 ans.

Rémus sourit. «Dit bonjour à Harry de ma part.»

«Je le ferai! Bonne nuit, Lunard!» et dans un pop, il apparut à Pré-au-lard.

«Bonne nuit Sirius...» soupira Rémus et retourna son regard vers le feu.

~*~*~

Comme Severus barrait la porte de la salle de cours, il se souvint de quelque chose d'importance vitale pour leur plan de s'échapper de Poudlard. Il laissa la main de Ginny, tourna sur ses talons et retourna dans la classe, avec Ginny qui le suivait, sa figure exprimant la confusion. Il commença à fouiller dans ses armoires.

«Severus?» Demanda-t-elle. «Qu'est-ce que tu fais?»

«Regarde...»marmonna-t-il en poussant le contenant de verrues de crapaud du chemin, et se murmurant pour lui-même qu'il devrait faire de l'ordre, frappant sur un autre avec un grognement et en faisant tomber plusieurs autres sur le sol, avant de finalement prendre sa baguette pour tout remettre en ordre.

«Je vois,», répliqua-t-elle, affichant un sourire déguisé. Severus était vraiment mignon quand il se mettait en colère. Après encore quelques marmonnements, il en sortit deux petites fioles contenant un fluide chatoyant, de minuscules bulles s'élevant et retombant dans le liquide qui projetait une faible lueur.

«Oh!» Ginny se frappa le front. «J'avais complètement oublié!C'est la potion d'invisibilité que nous avons préparé la semaine dernière, non?»

«Certainement! Pour quelle autre raison aurai-je insisté pour essayer celle-ci?» Il lui tendit une des deux fioles. «Ma chère,» dit-il, levant le verre à ses lèvres.

«Mon cher,» répéta Ginny, buvant doucement cette douce concoction. Elle ne voulait même pas *oser* penser à ce qu'il y avait dedans, étant sûre que ça avait à voir avec des yeux de scarabées. Oeils et potion d'invisibilité allait l'un avec l'autre.

Une étrange sensation parcouru son corps, terminant à l'extrémité de ses doigts, et Ginny étouffa un rire alors qu'une sensation battement montait en elle comme si on la chatouillait de l'intérieur.

«S-Severus?» parvint-elle à dire entre deux éclats de rire, alors qu'elle déposait la fiole sur le bureau, juste avant de s'écraser par terre.

«Oui?» Répondit-il alors que son rire doublait. C'était vraiment une dôle de situation.

«Combien de temps, *ricanement* l'effet a-t-il duré *éclat de rire* la dernière fois?»

«Tu ne t'en souviens pas?» Ses mains étaient posées sur son estomac.

«Non!» Elle continua de rire.

«Approximativement...quarante-cinq...seconde...» et il alla la rejoindre sur le plancher. Ils s'assirent côte à côte, riant d'une façon ridicule pour un autre vingt seconde, quand enfin l'effet se dissipa et leur permis de respirer à nouveau correctement.

«Est-ce que ça a marché?» Demanda-t-elle en reprenant son souffle. Il inclina la tête.

«Mmmhmmm»

«Alors, pourquoi est-ce que je peux toujours te voir?» demanda-t-elle, passant ses mains devant son visage. Il n'y avait aucune différence.

«Et bien, nous sommes *tous les deux* invisibles, je suppose que c'est pour ça.»

«Pourquoi est-ce que je peux voir mes mains?»

«Me fais-tu confiance?» -la taquina-t-il. Elle se moqua gentiment de lui et se leva.

«Bien sûr que oui! C'est juste que c'est...bizarre. Ma tête tourne un peu.» Elle s'agrippa au bureau en face d'elle.

«Bien, alors tu devras t'agripper à moins durant tout le trajet.»

«Oh, comment vais-je réussir à *survivre* à cela?» Elle enroula ses doigts autour de son bras. «Combien de temps avons-nous?»

«Avant que l'effet ne disparaisse?» Elle acquiesça. «Quinze minutes, peut-être plus. Nous avons seulement laissé les yeux de scarabées mijoter pendant une demie-heure.

«Bien, alors nous serions mieux de partir maintenant!» Et pour la deuxième fois durant la nuit, Ginny prit le chemin vers les sombres couloirs, Severus à sa suite.

Elle trouvait le concept d'être invisible déconcertant et essaya de rester cachée aux autres étudiants qui passaient dans le couloirs, convaincue qu'ils pouvaient la voir se promener main dans la main avec Severus. Elle devint très agitée quand ils passèrent devant son partenaire de potion, songeant qu'il semblait particulièrement préoccupé par la brunette de septième année qui marcha en face de lui. Ginny retint un rire.

Ils passèrent à deux doigts d'alerter Miss teigne et Rusard, passèrent le professeur mc Gonagall en retenant leur souffle un moment. Peut-être était-ce l'instinct de chat en elle qui la fit s'arrêter quelque instants et sentir l'air, reprenant son chemin dans la direction inverse. Une fois arrivés dans le hall et que tout fut clair, ils poussèrent les portes massives et sortir sur ce grand tapis blanc de neige qui recouvrait Poudlard.

Le sol craquait sous chacun de leurs pas, laissant une trace de pied comme seule indice de leur présence. La neige tombait doucement autour d'eux comme au ralentit, presque comme un rêve. Ginny était sûre qu'elle pouvait presque entendre une musique émaner des petits cristaux alors qu'il descendait pour venir se poser sur la Terre. Elle secoua sa tête et regarda Severus qui affichait l'air le plus serin sur son visage. Il capta ses yeux et serra sa main un peu plus fort. Elle ressemblait à un ange qui les entourait d'un aura de bonheur.

«Je ne peux pas croire que nous faisons cela! Se sauver en douce.» S'exclama Ginny, sa respiration visible dans la nuit froide. « Surtout toi!Tu devrais me donner une détention pour cela, tu sais?»

«Oui, et je sais combien tu *aimes* les détentions!» Dit-il avec un sourire. «Présentement la situation me rappelle quelque chose que tu devrais trouver amusant.» Ginny pencha sa tête pour entendre. «Est-ce que je t'ai raconté lorsque je croyais que ton frère se sauvait de l'école après minuit pour aller rencontrer une Serpentard?»

«Quoi? Lequel, Bill?»

«Non, pas Bill.  Penses-y, je t'assure, il passait ses heures libres à se sauver.»

«Charlie?» Ce devait absolument être lui. Severus secoua la tête. «Fred? George?»

«Essaye encore mon amour.» Il rougit instantanément après avoir dit cela, mais Ginny ne sembla pas s'en rendre compte.

« Je t'en supplie dis-moi que c'était Ron!»

«Encore une fois, non!»

«Percy?» Demanda-t-elle avec horreur.

«Mmmhmm»

«Percy a embrassé une Serpentard?» Severus la regarda avec un faux air blessé. « Pas que j'ait quoi que ce soit contre les Serpentards, bien sûr,» Ajouta-t-elle avec un petit sourire timide.

«Oui, il  était en train d'embrasser une Serpentard. Laura, je crois que c'était son nom. Une bonne étudiante, si je me souviens bien.» Ils approchaient de la lisière de la forêt interdite.

« Quand est-ce que ça c'est passé?» demanda-t-elle en relevant un peu les bords de sa robe pour pas qu'elle ne reste prise dans les branches qui se mettaient au travers de leur chemin.

«Oh, il y a peut-être six ans de cela.» Le "swish, swish", qui produisait le saule cogneur vint jusqu'à leurs oreilles.

«L'as-tu puni pour ça?» Dis-moi que tu lui a *au moins* donné une retenue!» Elle essaya de sembler enchanter le moins possible.

«Je l'ai menacé de parler de cette faute à Mc Gonagall et le sang lui  est monté aux oreilles. Ça m'a demandé toute ma concentration pour ne pas éclater de rire!. Je l,ai donc laissé partir avec un avertissement.» Ginny se mit à l'image de Percy qu'elle avait depuis longtemps effacé de sa mémoire: les robes déplacé par une torride session d'embrassades, les cheveux éparpillés, les lunettes croches... Dans un sens, cette pensée était extrêmement consolante. Elle s'était toujours figuré qu'il avait eu une ennuyante vie à Poudlard et était contente de découvrir qu'il s'était bien amusé. Ça le faisait plus ressembler à un être humain.

Quelque pas plus loin, ils s'arrêtèrent juste devant les branches furieuses et menaçantes du saule cogneur. Severus envoya un puissant jet de lumière contre le tronc et les branches arrêtèrent leurs violents mouvements juste assez pour leur laisser le temps de disparaître derrière la trappe au pied de ses racines, sous la terre glacée.

~*~*~

Avant d'ouvrir la trappe qui marquait l'entrée de l'infâme cabane hurlante, Severus avait bandé les yeux de Ginny avec un morceau de tissu la guidant en la tenant par la main et écoutant toute ses gloussements à propos de cette "chose si romantique". Il scruta la pièce des yeux, s'assurant que tout était en place. Ses mains tremblaient d'amour et d'anticipation. Il enleva son bandeau et retint sa respiration comme il attendait sa réaction. Ginny ne dit rien, simplement gardant la bouche grande ouverte devant l'espace qui l'entourait.

Il avait enchanté la pièce pour qu'elle ait l'air d'une image sortit d'un conte de fée. Les mûrs étaient tapissées par des cristaux, des saphirs et émeraudes vertes, contrastant avec le tapis foncé qui recouvrait le plancher de bois. Des pétales de roses étaient déposées tout autour des couverts placé devant deux chaises juste en face d'elle. Il y avait un feu chaleureux qui se consumait dans le foyer, répandant sa douce lumière à travers la pièce, se reflétant sur les rideaux qui bloquaient la vue de l'extérieur, donnant à la pièce entière une ambiance romantique. Ginny regarda les ombres danser derrière les chaises, par-dessus le tapis, et en face de Severus, qui avait un sourire peint sur les lèvres.

«Tu aimes?» demanda-t-il.

«Oh, je...» elle respira alors qu'elle posait les pieds sur le large tapis. C'était à couper le souffle. Elle arrivait difficilement à trouver les mots pour s'exprimer. « C'est...Severus!» Elle enroula ses bras autour de son cou. Il l'enveloppa de ses bras, pressant son visage contre ses cheveux. « Merci» chuchota-t-elle. «C'est parfait!»

Elle plaça la rose sur la surface horizontale la plus proche (cela semblait être une petite table), et leva sa main vers son visage, caressant ses joues avec le bout de ses doigts, les ramenant dans ses cheveux et attira gentiment ses lèvres contre les siennes. Si magnifiqueLes bras de Sévérus trouvèrent leur chemin autour de sa taille, la serrant aussi près que la chaleur commença à envahir son corps, ce concentrant au-dessous de son aine. Elle l'embrassa plus fort, essayant d'exprimer son amour à travers son seul toucher et en réponse, il se pressa plus fort contre elle, la friction l'excita seulement plus. Si confiante… Il était terrifié à l'idée de la blesser, de la perdre, de voler quelque chose que ce n'était pas à lui de prendre. Ginny ne le repoussa pas, et il réalisa par le chemin dont ses mains adhérait à son visage, elle ne planifiait pas de la faire tout de suite.

«Ginn-» Sa langue glissa le long de ses dents alors qu'il parlait, oubliant ses protestation alors que sa langue entrait dans sa bouche.

Il pouvait sentir toutes ses courbes sous lui. Maintenant son étreinte sur elle, il se laissa rouler, l'entraînant par-dessus lui. Elle lui sourit pendant un moment, ses yeux fiévreux, bougeant sa tête pour pouvoir l'embrasser à nouveau, ses mains glissant le long de son torse. Trop de vêtements...trop de vêtements entre nous...songea-t-elle...Il pouvait sentir ses délicats doigts se débattant avec les boutons de sa robe alors qu'elle embrassait sa nuque.

Respirant difficilement, Severus ferma les yeux, courbant son dos involontairement alors que ses mains continuaient de descendre dans son dos, intoxiqué par ce contact charnel. Non, pensa-t-il alors que ses doigts caressait la peau de ses bras...Il réouvrit les yeux...non, s'il te plaît...s'il te plaît, non, Ginny... elle fit glisser la manche, découvrant sa poitrine, ses yeux s'attardant sur la marque sur sa peau. Ne regarde pas cela...Prenant ses mains dans les siennes, elle traça la tête du regard, essayant de mémoriser chaque courbe.

«Stop!» cria-t-il.

«Quoi? Pourquoi?»

«Je-Je ne veux pas que tu vois cela,»dit-il d'une voix rauque, libérant son bras de son emprise.

«Je veux voir,» dit-elle fermement, croisant ses yeux. Il secoua la tête.

«Non, ce n'est pas...je ne peux pas-» et les mots restèrent pris dans sa gorge alors que Ginny se levait et doucement, venait embrasser l'image gravé sur sa peau pâle.

«Raconte-moi» murmura-t-elle, laissant son menton sur son torse, entourant sa taille de ses bras.

«Te raconter quoi?» demanda-t-il, sa respiration rendu plus difficile et saccadée.

«Tout» chuchota-t-elle. Severus soupira.

«Ginny, je pense réellement que tu ne veux pas entendre tout ça. C'était il y a longtemps. Ne pourrions-nous pas oublier - " Tu va m'haïr quand je vais te dire...

«Non, nous ne pouvons pas juste oublier ça, Severus, parce que je sais que ça te hante toujours. Si ce n'en était pas de ça, tu ne chercherait pas à me le cacher.» Sa voix était compréhensive, se répercutant à ses oreilles. "Parle-moi". Il ferma les yeux et commença à parler. Ginny s'assit près de lui, pressant ses oreilles sur sa poitrine pour entendre tout ce qu'il dirait se répercuter dans sa tête.

«Je suppose que avant tout, tu veux savoir pourquoi. Pourquoi je me suis embarqué moi-même dans quelque chose d'aussi ténébreux. Quand j'étais un garçon, Voldemort était à son plein pouvoir. C'était les années de peur et de crainte. Nous vivions chaque jour comme s'il avait s'agit de notre dernier. J'étais effrayé par Voldemort, terrifié par son pouvoir, du nombre de partisans qu'il avait...

«Je n'avais aucune place nul part, Ginny. Enfant, je n'ai jamais été populaire. Même pas à Poudlard, quoi que j'admets que c'était un peu mieux. Lily, cette chère Lily, était une du peu de gens qui me portait un peu d'attention. Pour les autres, j'étais Severus *Snake* l'affreux garçon avec un gros nez. Ils m'appellent présentement comme ça à cause de ma face.» Il essaya de rire alors que Ginny gardait toujours son emprise contre lui.

«J'étais seul, Ginny, tu dois comprendre ça. Je me sentais vide à l'intérieur, et ce chaque jour. J'avais l'impression que ma vie entière n'était qu'une cruelle plaisanterie que Dieu jouait au reste du monde. Mon meilleur ami dans ce temps était Lucius Malfoy, et il -je ne devrais pas te dire cela - mais il se joint au mangemorts lors de notre septième année. Maintenant, j'ai entendu dire qu'il avait été forcé à faire ça donc, ce n'était pas vraiment son choix mais plutôt celui de son père...mais bon, il en était un.»

«Et je l'ai vu changer. Je l'ai vu prendre confiance dans tout ce qu'il faisait. Je l'ai vu gagner le cœur de la fille de ses rêves...Narcissa. Il n'avait jamais eu le courage de lui "parler" et soudainement, ils étaient fiancés. Je fus instantanément jaloux, voulant aussi ce qu'il avait eu en quelques mois. J'ai pensé que peut-être, juste peut-être, je serais heureux si je- » Il s'arrêta, passant une main nerveuse dans les cheveux de Ginny. « Et alors, après que Lily m'ait rejeté, je suis allé voir Lucius et lui ai raconté. Je lui ai dit que j'étais intéressé à joindre les rangs de Voldemort.» Il prit une longue respiration et continua, décidé à ne pas regarder Ginny dans les yeux, comme elle continuait de faire parcourir ses doigts le long de son bras. Il passa son bras autour d'elle et la serra contre lui, plus fort qu'il le pouvait dans cette position.

«Je l'ai rejoint, sans l'honneur et la gloire que j'avais espéré. Jamais avant je n'avais ressenti quelque chose de semblable. Mais au moment où cette chose à été posé sur mon bras, j'ai su que j'avais fait la pire erreur pour tout le reste de ma vie. J'étais terrifié par ce que j'étais devenu, par ce que ma lâcheté m'avait mené à faire...»

« Il n'y avait rien à faire maintenant que j'avais pris ma décision. Ce n'était pas comme si je pouvais juste marcher sur la situation et vivre une vie normale. Il aurait du me tuer. C'est pourquoi je suis resté avec lui, et ait prouvé que j'étais *très* bon dans ce que j'avais à faire. Je t'épargne les détails, Ginny, juste savoir qu'ils n'étaient pas...plaisants. Je suis finalement allé voir Dumbledore, pour tout lui raconter. Je savais que je courais le risque de me retrouver à Azkaban, mais c'était un risque que j'étais près à prendre. Si seulement tu savais ce que j'ai il y a quelques années, tu pourrais comprendre. En échange de la sanction, je devais devenir espion. Divulguer toutes les informations. Étant un des meilleurs mangemorts, je savais les plans de Voldemort. Je savais à propos de son désir de tuer les Potter. »

«Pourquoi-» commença Ginny, mais Severus la coupa gentiment.

«Je ne peux pas te dire ça, Ginny. Tu dois seulement savoir qu'ils étaient des figures importantes dans la bataille contre le mage noir. Et Harry-» il soupira. « Lily est morte pour le sauver, James pour la sauver. J'ai failli mourir quand je l'ai découvert mort. J'aurais dû être là, aurait du l'arrêter...mais je n'y étais pas. Le plus pire, c'est que c'était *mon*plan. J'avais planifié leur meurtre, pas Voldemort.»

«Oh, Seigneur, Severus...Je-» sa voix était prise dans sa gorge, refusant de sortir.

«Shhhh, c'est correct! Je ne savais pas que c'était leur mort que je planifiais à cette époque, je ne savais pas, -si j'avais su...Je l'ai découvert seulement après que ce soit arrivé. Je savais qu'il les voulait mort, mais je ne savais pas où, ni quand et comment...j'aurais dû deviner, je suppose.» Sa poitrine se souleva avant qu'il ne continu. «Je suis content que tu me l'ais demandé Ginny. Je suis content que tu saches toute cette histoire maintenant, au cas où quelque chose...devrais m'arriver.»

«Severus?» Ne dis pas ça...ne dis pas que nous devrons être séparés...

«Je suis toujours un espion»

«Je sais,» Dit-elle très doucement, «Harry nous l'a dit il y a quelques années.»

«Oui, mais je ne crois pas qu'Harry vous a parlé de ce que ça implique.» Elle secoua la tête. «Il me veut mort, Ginny. Voldemort me veut mort et il y a de fortes chance qu'il réussisse à atteindre son but.» Ginny se mordit les lèvres. «Il y a eu, récemment, des rapports des activités des mangemorts, plus que d'habitude. Et donc, j'ai été demandé pour embarqué dans le dossier.

«Tu dois y aller? Ne peux-tu pas juste leur dire que tu es trop...occupé?» offrit-elle en vain. La main de Severus glissa tranquillement vers le bas de son dos.

«Si je refuse, je serai envoyé à Azkaban.»

«Pourquoi?» Sa voix diminua encore plus que ce qu'elle était.

«À cause de Fudge. À cause de sa police du ministère.»

«S'ils t'envoient à Azkaban, je me fous de ceux dont j'aurai à faire face, je vais te faire sortir pas tous les moyens. Ça ou sinon je vais exiger d'être emprisonner avec toi.» Elle savait que c'était une affirmation enfantine, mais elle s'en contre-fichait. S'approchant tout près de son visage, elle repoussa les cheveux et déposa sa tête contre son cou.

«Ginny» Dit-il d'une voix étouffée. «Je ne veux pas qu'il t'arrive quoi que ce soit.»

«Non, je me fous de ce que tu dis,» lui chuchota-t-elle à l'oreille. «Je ne te laisserai pas périr seul dans cette affreuse prison. Je t'aime!» Les mots glissèrent de ses lèvres et elle commença à afficher une tint rouge. Je n'ai jamais dis ça au par avant...

Je t'aime. Je t'aime. Ces mots résonnait dans sa tête. Le cœur de Severus battait si vite qu'il croyait qu'il allait exploser. Personne ne m'avait jamais dit cela avant. Pendant un moment, il ne put amener ses lèvres à former des mots. Il nageait dans l'ecstasy du moment, se noyant dans le son de ces trois petits mots qui à eux seul avait plus de pouvoir que tout ce qui existait dans le monde. Mais son silence eut l'effet d'un vent glaciale sur Ginny, et rapidement Severus pu sentir de petites larmes chaudes couler le long de son cou, ou sa tête reposait.

«Severus, je ne voulais pas dire- je croyais que tu- » Son cœur avait recommencé à battre normalement. Il déposa doucement de petits baiser sur le dessus de sa tête.

«Ginny, je t'aime avec tout mon cœur et mon esprit. Je t'aime plus que je n'ai jamais aimé personne dans toute ma vie.» Il l'entendit respirer difficilement, et continuer de pleurer silencieusement. «Je suis désolé de t'avoir effrayé, je suis si désolé. Je t'aime,» il l'embrassa à nouveau.  «Je t'aime...» il continua de le chuchoter à son oreille, l'embrassant doucement à tout les quelques secondes.

Et quelque part au milieu de leur proclamation d'amour, tous deux sombrèrent dans un paisible sommeil, en sécurité dans la chaleur des bras de l'autre.

~*~*~

Harry se débarassa de la cape d'invisibilité et déposa Pattenrond sur le sol et qui immédiatement se faufila sous les branches, et qui avec l'air fière d'un félin, appuya sur la racine. Je vais être en retard, pensa-t-il pour lui même. Aussitôt que l'arbre arrêta ses mouvements, il traça son chemin attentivement au milieu des branches et s'introduit dans le tunnel qui menait à la cabane hurlante. Le son de la respiration de quelqu'un vint se répercuter dans ses oreilles. Regardant au sol, il remarqua un gros chien noir recroquevillé à ses pieds.

«Sirius!» S'exclama Harry. En quelques secondes, Sirius se transforma en sa forme humaine devant lui et le serra dans ses bras.

«Harry! Comment vas-tu?» Sirius souri. C'était fou comment Harry pouvait ressembler à James, même lunettes et tout.

«Plutôt bien, merci!» Il se retourna et les deux gardèrent cette courte conversation jusqu'à ce qu'il se remettent en route au travers de la cabane hurlante.

Il faisait relativement froid sous le sol, plus chaud qu'à l'air extérieur, mais tout de même froid, donc les deux se mirent à marcher d'une vitesse un peu plus rapide. La conversation commença à dériver sur les cours, en particulier celui de Défense Contre les Forces du Mal, qui était, de loin, la matière favorite d'Harry, surtout avec le professeur Lupin comme enseignant. Le tout tourna vite à la stupide divination, (Harry l'avait repris parce qu'il pouvait facilement s'en tirer en prédisant sa mort, chaque fois plus affreuse et garder de bonnes notes) évoluant dans une discussion avancée sur la métamorphose, focussant   sur les progrès d'Harry à devenir animagus.  Comme il se rapprochait de la cabane, devint les potions, avec pour sujet final l'opinion qu'avait Sirius de Severus.

«Severus "Snake" ne changera jamais, Harry. Cet homme a toujours été un arrogant prétentieux depuis que je l'ai rencontré! Même enfant, il croyait qu'il était meilleur que tout les autres. Parlant jamais avec les autres, s'assoyant seul, insultant tout ce qui bougeait. Je l'ai suspecté d'avoir rejoint Voldemort jusqu'à...non, c'est impossible!» Dit-il en riant.

«Qu'est-ce qui est impossible?»

«Si tu m'avais dit que n'importe qui *autre* que Rogue cahnger son attitude et devenir généreux, je t'aurais dit qu'il était amoureux. Mais, c'est Rogue!» Il grimaça «Désolé, je ne crois pas que cela puisse arriver.»

«Tu crois qu'il est toujours avec Voldemort?» Harry demanda-t-il,  alors qu'une petite porte était en vue. Sirius secoua la tête.

«Ça aurait du sens, présentement. Rémus a dit qu'il y avait des articles sur moi dans le journal récemment. "Apparitions", ont-ils dit. C'est vrai, je suis allé à Pré-au-lard deux fois, chaque fois déguisé, et chaque fois j'ai vu Rogue. Maintenant, tu me dis que ce n'est pas une coïncidence!»

Harry chercha l'extrémité de la trappe et la trouva ouverte, l'odeur de bûches brûlantes rencontrant leur nez au fur et à mesure qu'il montait dans la chambre.

«On dirait que quelqu'un est venu ici...» Chuchota-t-il.

«Oui, et il n'y a pas longtemps,» acquiesça Sirius, regardant autour. IL vit quelque chose sur le bout de la table, marchant pour l'atteindre et prêt à le ramasser, quand il remarqua deux personnes sur le plancher. Reculant d'un pas, il indiqua à Harry de regarder.

Le sang monta à la face d'Harry lorsqu'il regarda les deux corps enlacée sur le plancher. Leur figure était cachée dans la pénombre, mais il n'y avait aucun doute quant au profil qui lui tournait le dos. C'était Rogue, Severus Rogue, endormi avec une magnifique jeune femme dans ses bras.

Et la magnifique jeune femme était Ginny.

«Mais qu'est-ce que ce cauchemar?» s'exclama Harry, plus fort qu'il ne l'aurait souhaité.

Ginny releva sa tête de l'endroit où elle l'avait déposée sur le torse de Severus, cligna des yeux quelques fois, sa vision embrouillée. Avec horreur, elle aperçut le visage d'Harry, dépourvu de toute émotion.

Il la fixa simplement, sans bouger les yeux, ni son corps. Elle n'avait jamais vu Harry aussi froid. Et sans qu'elle ne fasse quoi que ce soit, il se retourna et sorti de la pièce.

«Oh mon Dieu, Harry! Attends!» l'appela-t-elle, et courut après lui, laissant Severus, qui dormait toujours, à la merci de Sirius Black.