Auteur : Nortylak
E-mail de l'auteur : nortylak@yahoo.com
Traductrice : Izzie
Disclaimer : les persos et les lieux mis en scène appartiennent à J.K.Rowling et l'histoire (géniale, soit dit en passant) appartient à Nortylak qui m'a très gentiment accordé la permission de la traduire… Vous pouvez lui envoyé vos commentaires, je suis sûre que cela lui fera plaisir…
Pour répondre à une question que l'on m'a posé, cette histoire à en tout 16 chapitres
Chapitre 13
Harry fit son chemin au travers de la trappe et commença à courir, courir aussi vite qu'il le pouvait jusqu'à la fin du tunnel. Il ne pouvait pas voir où il allait et il s'en fichait. Il voulait juste s'éloigner de ce lieu, s'éloigner des gens d'ici, s'éloigner du spectacle qui brûlait maintenant dans le fond de son esprit… Ginny dans les bras de Rogue. Il enleva ses lunettes, les verres étaient couverts de buée de toute façon, et il les trouvait trop distrayante. D'un autre côté, il faisait trop noir pour réellement voir quoi que ce soit, et le tunnel était assez raide. Il n'était pas simple de juste courir dans le couloir. Ciel, même s'il le faisait, cela pourrait juste faciliter la situation. Lui donner quelque chose d'autre sur quoi se focalise à la place de ce sentiment tiraillant son cœur.
Que venait-il réellement de voir? Il y avait une explication. Oui, il y en avait une. Une explication. Il n'y avait aucune chance que ce qu'il venait de voir puisse être réel! C'était *Ginny* qui criait fort, Ginny, SA Ginny, dans les bras d'un autre homme. Et l'homme, ugh, l'homme! Severus Rogue. De tout le monde, pourquoi Rogue? Que lui avait-il offert? C'était une erreur, Harry en était certain. Il n'y avait aucune chance pour que Ginny ait des sentiments pour lui!
Elle m'aime, elle m'a toujours aimé! Nous sommes parfaits ensemble; elle l'a sûrement vu! Elle l'a vu! Ne se rappelle-t-elle pas au Bal ? Nous étions tout l'un pour l'autre cette nuit. Nous n'avons pas été séparés une seule minute, bien, excepté lorsque je lui ai demandé de danser avec Rogue. Oh! Dieu. Je lui ai demandé de danser avec Rogue. J'ai fait cela.
Attendez, ai-je fait cela ? Elle a dansé avec lui à Halloween aussi! C'est un sort! C'est tout ce que c'est, un sort! Il l'a mis sous une sorte de potion magique. C'est pour cela qu'elle n'était plus dans les parages! Peut-être est-ce une potion de Polynectar. C'est cela! Il a kidnappé Ginny!
Les pensée de Harry était réellement entrain de courir dans tout les sens, n'ayant aucune sorte de logique. Il arrêta de marcher et se mit sur ses genoux dans le tunnel, le terre moisie sous lui suintait doucement à travers de ces robes alors qu'une larme rebelle faisait son chemin sur son visage. Furieusement, il l'effaça, complètement sourd à la voix qui l'appelait depuis une bonne centaine de pas.
"Harry, s'il te plait!" Rappela Ginny, ne voyant plus de mouvement devant elle. Elle relevait le haut de ses robes pendant qu'elle courrait, secouant sa tête pour chasser les occasionnelles chauves-souris qui voleraient par-là. "Harry! Attend!" Ses pieds rencontrèrent quelque chose et elle tomba au sol avec un beau "Oomph!" Furieuse, elle se retourna pour voir ce qui l'avait faite tombée, attrapant l'image d'un Harry Potter très triste, ses genoux ramener sous son menton. Si Ginny ne le connaissait pas mieux, elle aurait pensé qu'il était un petit garçon perdu, pas la figure de perfection de dix-sept ans qu'elle avait aimé pendant toutes ses années. Il n'émit aucun son, refusant de rencontrer son regard, et c'est avec un lourd soupir que Ginny s'assit à côté de lui.
Que puis-je dire? Que puis-je donc lui dire? Se demandait-elle. Pourrait-il comprendre comme j'aime Sévérus? Il verrait ça comme un mal et une folie. Ils le verront tous comme cela. Oh! Dieu, ils le découvriront tous. Tout le monde le découvrira. C'est fini, n'est-ce pas. C'est fini. Il sera renvoyé; je serais expulsée. Que se passera-t-il si papa perd son travail? Et Percy, que dira-t-il? Et maman !
Les neurones de Ginny ne semblaient pas fonctionner proprement alors qu'elle ne pouvait pas reprendre sa respiration. Elle regarda ses ongles, ce qui étaient très durs à voir dans l'obscurité autour d'elle. Elle prit une profonde inspiration et commença à parler; elle savait qu'attendre plus longtemps n'aurait pour seul résultat que de blesser plus et rendre le garçon à côté d'elle encore plus confus.
"Harry," commença-t-elle, ne remarquant pas si elle avait oui ou non un peu d'attention. "A propos de ce que tu viens de voir ici…um…bien, Harry…" que dire? La vérité? Harry était assez vieux pour la comprendre, décida-t-elle. Et mentir ne la mènerait nulle part. Se sera mieux, réalisa-t-elle, de dire l'absolue vérité, parce que mentir ne ferait que éloigner Severus d'elle, et cela semblait comme s'il était tout ce qu'elle aurait quitté dans un très court moment. "Harry, c'était exactement ce à quoi cela ressemblait." Elle pouvait voir sa tête se relever du coin des yeux. "Je veux dire, je n'ai pas couché avec lui, si c'est ce que tu penses…" il hocha la tête, d'une manière très inhabituelle. "Harry, parle-moi. S'il te plait. Pourquoi es-tu si triste?" Il ne donna pas de réponse, regardant simplement dans le vide, tournant ses lunettes dans ses mains. Ginny n'était pas sûre de comment réagir face à ça, alors elle décida de commencer par le commencement.
"Ce n'est pas comme si je te devais une explication," dit-elle, bien que ce ne soit pas un ton condescendant, "mais puisque que tu nous as vus tous les deux, je suppose que je devrais t'en donner une." Elle frotta son front. "Je ne sais pas pourquoi tu es si triste, Harry. Je veux dire, ce n'est pas comme si je t'avais quitté. Severus—" elle le regarda tiquer au nom. "Severus," répéta-t-elle, un peu plus doucement cette fois, "et moi nous sommes vus depuis le bal d'Halloween, Harry. D'abord, c'était totalement innocent. Nous ne faisions que parler, de tenir l'autre dans ses bras. Il n'a jamais rien fait d'irrespectueux envers moi."
"Il pourrait être ton père," murmura Harry. "C'est mal!"
"Est-ce que ça l'est? Comment est-ce que cela pourrait être plus mal que de me donner à quelqu'un que je n'aime pas?" Demanda Ginny, une pointe de tristesse dans sa voix.
"Quoi?" Demanda Harry, ses yeux flashèrent.
"Tu m'as entendue."
"Tu ne m'aime pas?" Demanda-t-il, sa voix un peu choquée.
"Bien sûr que je t'aime, Harry! Je t'aime comme un frère. Mais je ne suis pas amoureuse de toi. Plus maintenant." Elle dit la dernière partie fermement, pour insister sur ce point, et le regarda refouler sa haine, presque écrasant ses lunettes. Ginny tendit le bras gentiment et les lui prit, prenant une de ses mains dans les siennes. Il essaya de la retirer de sa poigne, mais elle la tenait fermement.
"Laisse-moi partir!" Lui ordonna-t-il.
"Non, je ne le ferais pas. Ecoute-moi simplement s'il te plait!" Harry soupira dans une profonde expiration, essayant de calmer les décharges de haine pulsant à travers son corps rigide. Etre aussi proche de Ginny n'arrangeait pas la situation, pas quand tout ce qu'il voulait c'était l'embrasser, la tenir dans ses bras, de la même manière qu'il avait vu Rogue le faire…
"Bien," répondit-il froidement. "Il est un mangemort, aussi, le sais-tu?" Ses yeux brillèrent.
"Oui, je le sais." Qu'est-ce qu'il recherchait?
"Il ne sera jamais capable de te protéger, Ginny. Il ne peut même pas se protéger lui-même. Voldemort est après lui, tu le sais sûrement ça. Il veut la mort de Rogue."
"Je sais tout ça Harry. Et je m'en fiche."
"Tu t'en fiche?"
"Oui. Je veux être avec lui." Elle pourrait toujours être obstinée lorsque cela était nécessaire..
"Qu'est-ce qu'il t'a fait Ginny? Tu n'as jamais été comme cela!" Harry fit courir une main frustrée au travers de ses cheveux.
"M'a fait? Il ne m'a jamais rien fait, Harry. Il ne m'a jamais manqué de respect. Je suis celle qui a tout commencer. C'était mon idée. Je suis celle qui a demandé à le voir; je suis celle qui a dit que je voulais le connaître. Je l'ai embrassé en premier." Elle le vit grimacer à la mention du baiser. "C'était merveilleux, Harry. Je ne peux pas te demander de le comprendre."
"Je pense que ce que nous avons est merveilleux," dit-il un peu nostalgique.
"Notre amitié est merveilleuse, Harry."
"Ce n'est pas ce que je voulais dire et tu le sais." Sa voix était à nouveau froide. Il était si bon lorsqu'il s'agissait de cacher ses émotions. Malfoy n'avait rien sur lui.
"Nous n'avons jamais rien eu de plus que cela. Tu dis que j'ai changé, ça prouve combien tu me connais." Elle pressa sa main. "Je suis désolée, Harry, je n'ai jamais pensé à te blesser. C'est juste que je n'avais jamais rien ressentit d'aussi fort envers quelqu'un." Il renifla. "Quoi, tu ne pense pas que c'est vrai? Je ne l'ai pas planifié, si c'est ce que tu penses. Je ne me suis jamais dit, 'peut-être qu'une danse avec ce professeur graisseux remonterait tes notes en potion, Ginn!' " Harry ne dit rien. "Harry, tu ne peux pas réellement penser que j'ai fait cela exprès, n'est-ce pas? Compromettre mon futur, le travail de Sévérus, juste pour des bonnes notes en potion?" Harry lui offrit un regard en coins. Elle laissa tomber sa main. "Tu es un con arrogant! C'est tout ce que tu penses de moi?"
"Ginn, je n'ai pas—"
"Et je suppose qu'après tu vas dire que j'ai de bonne note en défense contre les forces du mal simplement parce que je souris gentiment au professeur Lupin ! Ginny était furieuse.
"Hey, non je—"
"Et quoi encore? Que je drague LOCKHART? Ou peut-être Dumbledore? Oui, c'est comme cela que tu me considère."
"Arrête! Je n'ai jamais dit quoi que ce soit de la sorte."
"Non?"
"Non! Bon sang, Ginny, je sais comme tu es petite! Et comme tu es belle! Et comme tu es géniale! Et je suis si triste que cela m'ait prit si longtemps pour le remarquer."
"Quoi?"
"Je suis amoureux de toi, Ginny." Sa mâchoire tomba. "Je pensais que nous serions toujours ensemble."
"Harry, Je—" elle fut interrompue lorsque ses lèvres capturèrent les siennes dans un brusque baiser. En premier, elle fut trop choquée pour le repousser et lorsqu'elle essaya, elle se retrouva plaquée contre le mur, maintenues dans cette position par les bras fort de Harry. Il n'y avait pas de répulsion qui traversait son corps, mais de la terreur de ce qu'il serait capable de faire. Ce baiser n'en était pas un d'amour, s'en était un de peur et de désir. Sa langue glissa sur ses lèvres au font, entrant dans sa bouche ouverte, ses mains courraient sur son dos alors qu'il la tenait contre le mur.
"Je t'aime," murmura-t-il alors qu'il continuait ses soins.
"Harry, non, s'il te plait!" Protesta Ginny, repoussant finalement ses lèvres loin des siennes. Il l'embrassa à nouveau, mais elle tourna la tête à temps et ses lèvres rencontrèrent son oreille il s'éloigna d'elle, évidemment horriblement embarrassé de ce qu'il venait de faire. C'était écrit sur son visage.
"Ginny, Je—"
"Non, ne le dit pas Harry. Je sais. Tu es simplement triste." Mais elle essuya ses lèvres avec le dos de sa manche. Elle se remit sur pied. "Je dois partir."
"Non, Ginny, s'il te plait, je suis désolé!" Il se remit sur ses pieds.
"Ce n'est pas toi, Harry. Je pense que Sirius tuera Sévérus si je n'y vais pas maintenant."
"Alors tu vas repartir," dit-il, regardant ses pieds.
"Oui."
"Pourquoi?" Il la plaidait de rester. C'était si triste de regarder dans ses yeux en ce moment. C'était écrit sur tout son visage, la peur horrible d'être abandonnée comme tout le monde l'avait fait dans sa vie.
"Pourquoi? Ne l'as-tu pas déjà demandé?" Il la regarda, la suppliant presque de rester. "Je l'aime, Harry! Je l'aime! Il est tout pour moi dans ce monde. Il croit en moi et en mon futur, et je me soucie de lui."
"Et pour moi?" Ginny s'arrêta. De toute sa vie, elle n'avait jamais vu Harry si émotif, si vulnérable. Sans réellement réfléchir, elle le prit dans une étreinte rassurante.
"Tu dois vivre ta vie, Harry, comme tu l'as toujours fait. Je n'avais jamais rencontré quelqu'un comme toi avant. C'est pourquoi je t'ai aimé pendant si longtemps. Et si Severus et moi n'avions pas été ensemble, je te jure, cela aurait été nous deux." Elle embrassa tendrement sa joue. Elle était mouillée de larmes.
"Ginn?" Demanda calmement Harry, sa voix étouffée par ses cheveux.
"Hmm?"
"Je ne dirais rien, d'accord? Au cas où tu te le demanderais." Ses bras la tenait si serrée qu'elle ne pouvait presque plus respirer.
"Je n'ai pas cru une seule seconde que tu le ferais. Tu n'es pas cruel, Harry. Tu es quelqu'un de bien." Elle se retira de son étreinte "Et je t'aime."
"Je t'aime aussi." Sa poitrine s'alourdit, et il s'éloigna d'elle "Ginn, je pense que j'aurais besoin d'être seul pendant un moment." Elle hocha la tête.
"D'accord. C'est d'accord." Elle regarda le sol.
"Bonne chance." Dit-il gentiment.
"Merci," murmura-t-elle.
"Je suis content que tu soies heureuse, Ginn," murmura-t-il avant de s'échapper dans la nuit, laissant Ginny seule avec ses pensées.
Pourquoi maintenant? Pourquoi a-t-il attendu jusqu'à * maintenant* pour me dire ce qu'il ressentait? Pourquoi n'avait-il pas dit quelque chose l'année passée? L'année dernière je n'étais pas amoureuse de quelqu'un d'autre. J'étais amoureuse de lui. Et maintenant, j'ai brisé son cœur. Dieu, ce n'est pas facile pour lui. Pourquoi est-ce que Harry doit toujours être celui qui souffrait et qui se fait quitter? Il a perdu ses parents, il a faillit être tué plusieurs fois. Il a vu Cédric mourir. Il-- pauvre Harry.
Ses pensées furent soudain interrompues. Severus. Seul avec Sirius, qui l'avait probablement frappé dans une impulsion maintenant. Se retournant sur elle-même, elle courut aussi vite qu'elle le pouvait vers l'homme qu'elle aimait.
