Chapitre Cinq : Vers Poudlard

Le quai 9 ¾ de la gare de King's Cross était identique en tout point à l'idée que Tom se faisait d'un quai de gare : des gens qui courraient en poussant des chariots devant eux, des vendeurs de journaux qui donnant de la voix, des enfants qui faisaient de grands signes à leurs amis et parents à travers les fenêtres des compartiments, d'autres qui pleuraient en serrant fort leur mère, des personnes se saluant chaleureusement ou se disputant âprement, des scènes de ménages qui débordaient sur la voie publique, des retrouvailles et des adieux, deux amoureux qui s'embrassaient, des visages à la fois rayonnants et pleins de larmes : toute l'histoire de l'humanité réunie sur quelques mètres carrés de pavés gras et brillants, le tout enveloppé par une légère fumée blanche qui s'échappait de la cheminée d'une grosse locomotive rouge.

_ Allez, Tom, Presse-toi ! Le train part dans cinq minutes.

Tom émergea de son rêve à une dizaine de mètres plus en avant, le couple Prewett et le petit David le regardaient d'un air un peu tendu. Il leur sourit et s'empressa de les rejoindre. Ils remontèrent le quai bondé jusqu'au dernier wagon, Mr Prewett se tordant le cou pour dénicher un compartiment libre.

_ Ah, en voilà enfin un, s'exclama-t-il, montez, je vais vous passer vos bagages par la fenêtre.

Les deux garçons acquiescèrent, Mrs Prewett s'approcha d'eux et les embrassa en leur souhaitant un bon voyage. Elle avait les yeux humides et la voix rauque.

_ Au revoir, dit-elle, vous avez été deux très gentils garçons. J'espère que nous nous reverrons bientôt.

David lui sourit. Il tentait de sauver les apparences mais, lui aussi était au bord des larmes.

_ T'en fais pas Isa, ce n'est qu'un au revoir.

Tom, la tête posée contre l'épaule de la femme eut beaucoup de mal à ne pas éclater en sanglot. Il se redressa, tiré dans le dos par David, et Mrs Prewett les embrassa une dernière fois avant qu'ils ne montent dans le train.

Lorsque Mr Prewett leur eut passé les valises et qu'ils les eurent misent dans les filets, les deux enfants se penchèrent par la fenêtre pour échanger quelques deniers mots avec le barbu, Isabella, la tête enfouie dans un des pans de sa robe n'était pas en état de dire quoi que se soit.

_ Vous allez voir, vous allez bien vous plaire à Poudlard, c'est un endroit magnifique, plein de mystères et de secrets.

Malgré son ton joyeux, l'homme les regardait d'un air triste. Sans doute s'était-il promis de ne pas pleurer mais son visage était presque aussi misérable que celui de son épouse.

La locomotive émit un long sifflement et le train commença à se mettre en branle, le grincement de ses puissants rouages vint aux oreilles des deux amis. Mrs Prewett releva la tête, elle avait les joues inondées de larmes mais son sourire était franc et chaleureux. Les enfants se penchèrent encore plus en avant.

_ Au revoir ! A bientôt ! Crièrent-ils en faisant de grands gestes alors que le train s'éloignait.

Sur le quai Mr et Mrs Prewett levèrent leurs baguettes en l'air. Il y eu une petite explosion et un myriade de petits oiseaux bleus apparurent et voletèrent dans tous les sens.

Lorsque la gare eut totalement disparue, Tom et David fermèrent la fenêtre et s'assirent. Un long moment passa, chacun cherchant à dissimuler sa tristesse à l'autre. Sans doute Tom eut-il plus de mal que son ami, les quelques jours qu'il venait de vivre ayant été les meilleurs de toute son existence.

Ils passèrent ensuite quelques temps à regarder les paysages traversés par le Poudlard Express mais David montra vite des signes d'impatience.

_ Si on faisait un petit duel, proposa-t-il en se levant d'un bond.

_ Un duel ?

_ Ben oui, faut qu'on voit ce que ça donne en vrai tous les trucs que tu m'as appris pendant les vacances.

Tom haussa les épaules et se leva à son tour.

_ T'as vraiment envie de perdre ?

David lui sourit et alla se placer à l'autre bout du compartiment.

_ On n'est pas un peu serré là ? Demanda Tom.

Le blondinet hocha la tête et ouvrit la porte du compartiment.

_ Et si je me mets dans le couloir ça ira ?

Le brun fit signe que oui. Ils se mirent ensuite d'accord sur les règles : ils compteraient jusqu'à trois puis lanceraient leurs sorts.

Tom sortit sa baguette et la pointa sur son ami. Il n'avait aucune appréhension, il se sentait calme, détendu, comme s'il avait déjà fait cela des centaines de fois, comme si c'était une chose naturelle, comme s'il avait les combats de sorcier tout au fond de lui, jusque dans son sang. David lui, paraissait beaucoup plus tendus, ils fronçait les sourcils et semblait se concentrer intensément. Tom sourit, il savait exactement ce qu'il allait faire, David était tellement prévisible : c'était un orgueilleux flamboyant il avait mit tant de temps pour maîtriser le sortilège de désarmement qu'il n'allait sans doute pas résister à la tentation de l'utiliser maintenant. C'est long à dire Expelliarmus, songea-t-il.

_ TROIS !

_ Accio baguette de David ! Cria Tom.

La baguette magique du blond s'échappa de ses mains, avant qu'il n'ait pu finir de prononcer sa formule, et vint se glisser dans la main tendue de Tom. Celui-ci faillit éclater de rire en voyant David le regarder avec des yeux si ronds qu'on aurait dit des billes.

_ Vengeance !

Le brun eut un moment de surprise.

_ Allez rend moi ça farceur ! Alors t'as voulu la jouer comme cela, hein ? Tu vas voir, tu vas souffrir Tom Elvis Jedusor.

Tom lui lança sa baguette et se mit à nouveau en position. David n'est pas bête, pensa-t-il, cette fois il va tenir sa baguette plus fermement, il lui fallait trouver autre chose qui le mette définitivement hors combat. Un sourire en coin apparu sur son visage. Il devait être plutôt inquiétant car il lui sembla que David avait pâli.

_ TROIS !

_ Stupefix !

_ Expelliarmus !

Les deux traits rouges se rencontrèrent et allèrent frapper les murs du compartiment, qui tremblèrent sous l'impact. Aussitôt, les portes des autres compartiments de la voiture s'ouvrirent à la volée faisant apparaître une dizaine d'élèves aux visages inquiets ou hagards.

_ Qu'est-ce qui ce passe ici ? Demanda un gros garçon au teint jaunâtre.

_ Je ne sais pas, répondit David en rougissant, vous avez entendu cette drôle d'explosion ?

Les élèves discutèrent un instant puis, voyant qu'il n'y avait aucun dégât, retournèrent à leurs places.

Seul restaient au milieu du couloir David et une jeune fille, qui devait être de leur age, aux cheveux noirs et au visage fin et sévère. Elle toisait le blond, son regard insistant sur sa baguette magique.

_  Une drôle d'explosion, hein…

David haussa les épaules. La  fille aux cheveux noirs passa devant lui et entra dans le compartiment où Tom était assis et lisait  un livre à la couverture verte avec l'air le plus innocent du monde, l'extrémité de sa baguette sortant de la poche de sa robe.

La fille s'assit sur la banquette.

_ Ne te gêne surtout pas, grogna David en entrant à son tour dans le compartiment.

_ Je n'en ai pas l'intention, répliqua-t-elle d'une voix glaciale.

Le regard que se lancèrent les deux enfants était aussi meurtrier qu'une lame de sabre et, ce fut David qui lâcha en premier. Il secoua la tête et alla s'asseoir face à la jeune fille. Celle-ci croisa les jambes et sortie, de la poche de son manteau anthracite, une paire de lunettes carrée qu'elle posa sur son nez aigue.

« Voilà qui ne la radoucit pas » pensa Tom en levant furtivement le regard vers elle, avant de se replonger dans la contemplation d'une grosse couleuvre qui dormait entre les racines d'un arbre.

_ Si tu t'invites, tu pourrais au moins te présenter, dit David d'une voix mauvaise.

_ C'est complètement idiot de faire de la magie ici, vous tenez à vous faire renvoyer avant même d'avoir mis un pied à l'école ?

David fronça les sourcils mais bien vite, il regarda la jeune fille avec un sourire charmeur.

_ Mais… tu ne vas rien rapporter n'est-ce pas ?

Elle le posa sur lui un œil si froid, que le blond préféra s'intéresser à ses chaussures.

Tom était très amusé, vraiment cette fille dégageait quelque chose de différent, d'intéressant, très intéressant, même. Il ferma son livre et la regarda avec un sourire narquois.

_ Peut-être es-tu un peu distraite, je crois qu'on t'a demandé comment tu t'appelais tout à l'heure.

_ Quels sorts avez-vous lancé ?

Tom ne répondit pas, les deux enfants se fixèrent, David les regarda en écarquillant les yeux : ils étaient si concentrés qu'on aurait pu croire qu'ils étaient en train de livrer un combat capital. Au bout de quelques secondes le visage de la fille se relâcha.

_ Minerva McGonagall, dit-elle.

_ Sortilège de stupefixion et de désarmement.

Elle haussa les sourcils mais ne dit rien, cependant, elle avait changée d'expression, ce n'était plus la réprobation qui marquait ses traits mais une certaine admiration. Elle devint immédiatement plus sympathique à David qui lui tendit la main en se présentant. Minerva la serra du bout des doigts sans même le voir. Ses yeux étaient toujours posés sur le garçon aux cheveux noirs. Celui-ci avait repris son livre, un fort beau livre d'ailleurs.

_ Moi, c'est Tom, Tom Elvis Jedusor, dit-il en se replongeant dans l'ouvrage.

Minerva se détendit et une discussion amicale débuta entre les jeunes gens, ne se connaissant pas vraiment ils parlèrent tout particulièrement de l'école et il semblait que la jeune fille éprouvait une admiration sans borne pour Albus Dumbledore elle sembla outrée lorsque David, qui avait côtoyé le célèbre sorcier durant les vacances, le décrivit comme un « vieux fantasque sympathique ». La jeune fille se fut plus sombre lorsque Tom parla de Gridenwald, durant en quelques jours, le mage noir avait provoqué la mort d'une dizaine de sorciers et malgré les efforts des aurors, il échappait toujours aux recherches. La mère de Minerva travaillait au département de la justice magique et donc, la jeune fille était assez bien placée pour être au courant de la situation.

_ On ne sait même pas pourquoi il fait cela, il n'a encore rien revendiqué, à croire qu'il tue et qu'il torture pour s'amuser.

_ Il cherche peut-être à se faire craindre, à montrer sa puissance, proposa Tom.

_ Il y a d'autre moyen que le meurtre, fit remarquer David.

Minerva approuva vigoureusement. Tom hocha la tête mais tout au fond de lui, il continuait de penser que ce n'était pas un si mauvais moyen, à l'heure actuel, Gridenwald était au centre de toutes les interrogations, de toutes les peurs… et de toute les convoitises étant donné la somme promise pour sa capture, il était le point de convergence de tous le monde magique.

Au bout d'un moment, la jeune fille alla chercher ses affaires dans son compartiment et s'installa carrément dans celui des deux garçons. En plus de sa grande malle, elle avait un panier dans lequel était endormi un petit chat gris nommé Djinn.

Lorsqu'il se réveilla, le chat se mit à jouer avec sa maîtresse et David, mais il semblait éviter soigneusement Tom, du moins tant que celui-ci lisait car lorsque le garçon posa son livre sur la banquette qui lui faisait face, l'animal vint aussitôt se rouler en boule sur ses genoux et se mit à ronronner bruyamment.

_ Je crois qu'il vous aime bien, tout les deux, dit Minerva en leur accordant un de ses rares sourires et en étirant le bras pour prendre le livre de Tom. Je peux ?

Le brun acquiesça, la fille ouvrit l'ouvrage au hasard. Dès que ses yeux se posèrent sur la page, elle blêmit, au bout de quelques secondes, elle lâcha le livre en poussant un cri strident et recula le plus possible. Le bouquin s'était refermé de lui-même des qu'il avait touché le sol. Tom et David la regardèrent avec inquiétude : elle était si pâle qu'elle semblait presque transparente, sa respiration était bruyante et irrégulière, ses yeux profondément enfoncés dans leurs orbites.

_ Eh ça va ? Demanda David en lui tapotant la main.

_ Tu vois bien que non, dit sèchement Tom. Il chassa Djinn de ses genoux d'un geste de la main et saisit un paquet de chocolats sauteurs, qu'il avait acheté à une sorcière qui faisait le tour des wagons avec un chariot rempli de friandises.

Il ouvrit le paquet et saisit une poignée de pralines mouvantes qu'il tendit à Minerva.

_ Tiens, mange ça, j'ai lu que c'était un excellent remontant.

Minerva le regarda comme si elle ne le comprenait pas.

_ Mange, répéta-t-il d'une voix plus douce.

La jeune fille prit les boules de chocolat et les avala avec difficulté. Le remède se révéla plutôt efficace car ses joues reprirent vite leur couleur naturelle. Elle continuait cependant à jeter des regards terrifiés au livre vert.

_ Ca va mieux maintenant ? demanda Tom.

Elle hocha la tête.

_ Alors, qu'est-ce qui c'est passé ? Dit David avec les yeux brillants.

_ Le…le ser…serpent, il a essayé de me mordre, articula-t-elle d'une voix blanche.

Tom eut un souffle de soulagement, ce n'était qu'une grosse frayeur provoquée par un dessin, rien de bien méchant. Intrigué, David prit le livre à son tour, il l'ouvrit, et comme Minerva, le referma au bout de quelques secondes, lui aussi était ébranler même s'il parvenait assez bien à le cacher.

_ Juste un dessin, dit-il en tendant le livre à Tom d'une main tremblante, mais c'est vrai qu'ils ne sont pas très accueillants tes reptiles.

Tom fronça les sourcils, jamais les serpents n'avaient été menaçants avec lui. Il ouvrit le bouquin et tomba sur un crotale qui ondulait sur un sol craquelé. Le serpent le regardant quelques instants avant de disparaître derrière un rocher. Tom referma le livre. « Bizarre » pensa-t-il, il haussa les épaules et le rangea dans une poche de sa valise.

_ T'en pense quoi ? Demanda David.

_ Ce sont des serpents, tu ne t'attendais pas à ce qu'ils te fasse un grand sourire, répliqua-t-il, agacé.

_ Mais c'est ce qu'il m'a fait, un grand sourire à pleins crochets.

Les enfants mirent un peu de temps pour retourner à une conversation normale. Le seul que cet épisode n'avait pas gêné outre mesure était Djinn, le chat après s'être fait caressé par David et Minerva était tranquillement retourner ronronner sur les genoux de Tom.

Ce fut le Quidditch qui parvint à débloquer la situation Minerva semblait être très au courant des règles de ce sport qui se jouait sur des balais volant et, elle entreprit de les expliquer à un David, qui bavait d'enthousiasme et à un Tom qui, sans partager le fanatisme de son ami, était ravi d'en apprendre encore un peu plus sur son nouveau monde.

Alors que la jeune fille dissertait sur la nécessaire finesse des batteurs (joueurs chargés de protéger leur coéquipiers des cognards, deux balles de fer particulièrement agressives). Une voix retenti dans tout le train et prévint qu'ils arrivaient à destination dans une dizaine de minute. Tom et David sortirent du compartiment pour laisser leur amie se changer.

_ Elle est sympa, hein ? Dit David.

Tom opina du chef. Il commençait à être tendu, « l'angoisse du grand saut dans l'inconnu » pensa-t-il. Pourtant il savait bien ce qu'il allait se passer, Mr Sanderson le lui avait révélé, mais tout cela l'impressionnait tout de même.

_ T'as pas l'air dans ton assiette.

_ Tu sais dans quelle maison tu veux aller, David ?

Le blond sembla mettre un peu de temps à comprendre la question mais, quand il en eut saisit le sens il haussa les épaules. Durant toue les vacances il n'avait cessé de répéter qu'à Poudlard, son ambition se bornerait à s'assurer une place au soleil. Qu'importe le lieu, pourvu que l'exposition soit bonne.

_ Et toi tu veux aller où ? Demanda-t-il, distraitement.

Vu ses antécédents, Tom doutait qu'il aille autre part qu'à Serpentard,  mais devait-il le révéler à David. Tom n'avait jamais de confidences à quiconque, mais David était particulier, il était son ami, son premier véritable ami.

_ Serpentard, toute ma famille est passée par là.

_ Bon, ben j'irai à Serpentard, alors.

Tom réprima un éclat de rire. Aucun sujet ne pouvait ébranler l'insouciance de David Linn, sauf les gros serpents agressifs, peut-être. Il regarda son ami en secouant la tête.

_ Quoi ? Demanda celui-ci, un peu vexé.

_ Tu sais que ce n'est pas toi qui choisit, il y a un… juge qui est chargé de répartir les nouveaux élèves.

_ Eh bien je n'aurai qu'à lui demander.

_ Et s'il se moque de ton avis.

David eut un sourire malicieux, il mit la main dans une de ses poches et en sortit une poignée de bonbons.

_ Un juge, ça peut toujours s'acheter.

C'en fut trop pour Tom. Il rit si fort qu'il dut s'adosser au mur pour rester debout. Il s'imaginait très bien son ami en train de proposer des bonbons à un… à un… ah non c'était trop drôle. David le regardait en fronçant les sourcils, visiblement, il cherchait à comprendre ce qu'il avait dit de si hilarant.

Tom n'était pas tout à fait calmé lorsque Minerva, vêtue d'une robe de sorcier noire, les rejoint le couloir du wagon était maintenant bondé, un des élèves, le plus âgé, avait un écusson brillant attaché sur sa robe au niveau de sa poitrine.

_ Mâte le dandy, pouffa David.

_ C'est un préfet, corrigea Minerva à voix basse.

_ Un quoi ?

_ Un préfet, un surveillant, un pion, une teigne, un pot de colle, un espion, un mouchard, expliqua Tom.

La jeune fille parut scandalisée, elle regarda le brun d'un air sévère en déclarant qu'ils étaient très utiles.

Le train ralentit et finit par s'arrêter. La voix retentit à nouveau.

« Gare de Pré-au-lard. Terminus ! Veuillez laisser vos affaires dans les filets, ils seront acheminés dans vos dortoirs après la répartition. Les premières années sont priées de suivre l'homme à la lanterne qui les attend sur le quai. »

Dans le calme, les élèves descendirent du train. Près de la locomotive, se tenait un large homme chauve vêtu d'un long manteau de cuir, il avait un visage buriné, une épaisse moustache et souriait largement. Au bout de son bras tendu pendait une grosse lampe.

_ Premières années ! Par ici, cria-t-il.

La troupe des nouveaux élèves se regroupa face à l'homme pendant que les autres étudiants quittaient le quai par un tourniquet en fer forgé.

L'homme regarda les enfants, dont nombres étaient effrayés, se tenant devant lui.

_ Tout le monde est là ?

Il y eu quelques « oui » timides, l'homme hocha la tête.

_ Alors on y va, au fait, je m'appelle Ogg.

D'un pas rapide, Ogg les fit traverser une épaisse foret, lorsqu'ils en sortir, ils aperçurent, un peu plus loin, un immense château aux multiples tourelles qui brillait de milles feux dans la nuit tombante.

_ Voici Poudlard, dit Ogg en s'arrêtant un instant. Par les cris de l'augurey, j'ai pourtant l'habitude mais je trouve toujours cela aussi beau.

Tom fut tout à fait d'accord avec l'homme : le spectacle de l'école étincelant au dessus d'un lac où se reflétait ses lumières était absolument magnifique.

Ogg les fit ensuite traverser le lac sur des barques et les mena jusqu'aux portes en chêne du château.

Là, les attendait un homme grand et maigre vêtu d'une robe turquoise. Il avait de longs cheveux et une longue barbe châtains roux, un nez aquilin et, derrière des lunettes en demi-lunes, ses yeux bleus brillaient d'intelligence.

Minerva semblait aux anges.

_ Bienvenue à Poudlard, dit l'homme avec un franc sourire.

_ C'est Dumbledore, chuchota David à Tom.

_ Oui, oui, c'est bien moi Mr Linn, dit le professeur en regardant les deux amis, les yeux plus brillants que jamais. Les vacances ont été bonnes David ?

Le blond hocha la tête en rougissant, toutes les têtes étaient tournées vers lui.

_ Pour ceux qui ne me connaissent pas, ou qui n'ont pas entendu notre jeune ami, je suis Albus Dumbledore. Maintenant, veuillez me suivre, s'il vous plait.

Les portes de chêne s'ouvrirent et, les nouveaux élèves entrèrent à Poudlard.