Réponses aux reviews : merci à Miss Serpentard et à Dark Queen Balkis et désolé pour le retard, j'ai changé d'ordi, d'appart, enfin de tout… mais maintenant c'est repartis pour de bon (je dis ça à chaque fois…)
Chapitre Huit : Drôle de potion et cours de duel.
La vie à Poudlard dépassait toutes les espérances de Tom, il aimait se promener dans les couloirs entre les murmures des tableaux, les chants épiques émanant des antiques armures et les chansons paillardes de certains fantômes qui aimaient se rappeler qu'eux aussi avaient été mortels. La pénombre qui régnait en permanence dans le château lui convenait renforçait encore l'atmosphère fantastique qui emplissait ce lieu, avide de connaître tout les mystères et les secrets de la magie, le jeune garçon ne manquait pas de coller son oreille aux portes des salles où travaillaient les étudiants qui préparaient leur ASPIC. Certains mots lui restaient dans la tête comme la promesse de trésors somptueux, « Télépathie », « Démultiplication », « Nécromancie », s'il comprenait les termes, il ne saisissait pas encore tout à fait tout ce qui se cachait derrière mais il aurait été prêt à parier que c'était absolument passionnant.
A Poudlard, Tom découvrit également une chose qu'il n'aurait jamais pensé éprouver : La joie d'aller en cours. Certes il dépassait de loin tous ses camarades et il connaissait sur le bout des doigts la plupart des sujets avant que le professeur prononce le premier mot de l'introduction mais, conscients de sa précocité, les enseignants lui donnait du travail à son niveau ou lui proposaient de les seconder et, il n'était pas rare que Tom passe entre les rang pour aider les autres enfants à réaliser leur potion ou leur expliquer comment lancer correctement un sortilège. De toute façon, même s'il avait du se contenter du programme de première année, Tom était sûr qu'il ne se serait pas embêté, il aimait la magie, et la vision du plus simple des sorts le remplissait de joie, de plus, il était presque toujours assis à côté de David Linn et il était impossible de s'ennuyer avec l'incontrôlable Mr Linn. D'après le professeur Barberonce, le professeur de Botanique, David pouvait aisément prétendre au titre de plus grand chahuteur du collège des trente dernières années, et comme cela faisait exactement trente ans qu'il était ici, personne ne songea à remettre sa parole en doute, d'autant plus que les exploits du garçon parlaient pour lui et la fusée accrochée au balais du professeur de vol qui envoya se dernier s'écraser tout en haut de la tour d'astronomie ( Deux dents cassées et trois jours d'internements à l'hôpital Ste Mangouste) était déjà rentrée dans le livre d'or des mauvais coups et dans celui des punitions s'y rapportant. Un mois plus tard, David n'avait pas fini de purger toutes les heures de retenues qu'il avait écopé suite à cette facétie, et une quantité d'autres l'attendaient.
Tom, lui, n'était pas d'humeur à imiter son intrépide camarade, il se contenter de travailler toutes ses matière de façon très approfondit, et il était sans doute le seul à suivre studieusement les interminables cours d'histoire de la magie dispensés par le professeur Binns. Ce dernier était un très vieil homme chauve et très édenté, il était si ridé qu'on le comparait souvent à une tortue. cela faisait plus de cinquante ans que Binns enseignait l'histoire de la magie et des faits et actes du monde des sorciers et ce faisant, torturait ses élèves en récitant son cours sans faire de pose, sans lever les yeux de ses notes et d'une voix si monocorde et ennuyant qu'il aurait pu donner des idées de suicide à un fantôme. Tous les étudiants avaient, au bout d'une heure de cours, renoncés à prendre des notes et se contentaient de regarder le vieil homme en rêvant à moitié ou dormaient derrière leur livre de cours tous sauf Tom qui remplissait des pages entière et s'efforcer de toujours apprendre ce qui avait été dit le soir même, cette ténacité lui valait une notoriété presque égale à celle de David.
Mais le plus grand plaisir de Tom se trouvait dans les livres, le jeune homme adorait se plonger dans l'étude de manuels complexes, dont le titre seul plongeait la plupart des autres élèves dans la plus grande perplexité. Le jeune garçon passait des heures entières dans la reserve où il étudiait des sortilèges et des rituels connus que de quelques érudits sous la vigilance de Mrs Diggle, la bibliothécaire. Une fois, cependant, il avait réussit à échapper à sa vigilance et avait pu étudier quelques chapitres d'un livre traitant de magie noire. Une fois de retour à la salle d'étude secrète des Serpentard, Tom avait mis en pratique ce qu'il avait appris sur les sortilèges de divination, se servant du triton de Garlick Rosier comme cobaye. Les résultats obtenus avaient été plus que probants, et pour la première fois et sans doute la dernière de l'histoire des tritons, un de ces paisibles reptiles pratiqua la chasse aux souris et aux araignées. Mais pour l'heure, Tom se contentait de relire pour la énième fois le livre vert de Serpentard.
Alors qu'il observait un gros python digérer un jeune chat, Tom sentit que quelqu'un venait de s'asseoir à côté de lui. Il jeta un coup d'œil à sa gauche alors que son livre se fermait de lui-même, curieusement l'ouvrage n'aimait pas que quelqu'un d'autre que Tom le regarde.
_ Bonsoir Méphisto.
_ Bonsoir Tom, répondit le garçon au cheveux blonds, encore un bouquin de la réserve ?
_ Non, celui-là est à moi, dit Tom en caressant la couverture de l'ouvrage.
_ Tu nous feras une fiche ou un résumé pour nos archives privées.
_ Déjà fait.
Malefoy hocha la tête en souriant puis tourna son regards gris vers les flammes, pendant un long moment les deux garçons s'abîmèrent dans la contemplation des longues langues de feu et écoutèrent les bûches ignées craquer sous l'effet de la chaleur.
_ Dans cinq jours c'est halloween, dit Méphisto sans détourner le regards de la flambée.
_ Et alors ?
Tom n'avait jamais fêté Halloween, à l'orphelinat, le père supérieur trouvait que cette fête n'était qu'un atroce hommage aux démons et il ne voulait pas en entendre parler. Les seules fêtes qu'il avait connu étaient Pâques et Noël, et cela n'avait rien d'enthousiasment : ils se contentaient de sortir de leur orphelinat pour aller écouter une longue messe assommante puis, ils se retournaient à l'orphelinat où les bourgeois du quartier leur offrait des jouets à moitié cassés ou des vêtements maintenant trop courts ou trop élimés pour leurs propres enfants. Autant dire qu'il n'avait jamais accueilli les jours de fêtes avec un enthousiasme débordant, alors halloween. Visiblement, cet avis choquait Malefoy.
_ Mais… mais halloween c'est notre fête, le fête des sorciers ! Et je peux te dire qu'à Poudlard c'est toujours quelque chose d'exceptionnel ! Dumbledore se débrouille toujours pour trouver des trucs gigantesques, l'an dernier, par exemple, il a fait venir des fantômes qui jouaient au football avec leurs têtes !
Tom hocha la tête, cela promettait d'être intéressant.
_ Mais cette fois, j'ai trouvé de quoi le battre, déclara Méphisto.
Tom le regarda en fronçant les sourcils, les yeux du garçon brillaient d'une lueur folle.
_ Oui, dit-il, j'ai trouvé un truc qui pourrait éclipser toutes les autres animations mais pour ça j'aurai besoin de ton aide.
Tom écarquilla les yeux, Malefoy sortit un bout de parchemin plié en quatre et le tendit vers Tom. Celui-ci le déplia et étudia ce qui y était inscrit, il s'agissait de la recette d'une potion qui, d'après ce qu'il pouvait lire, permettait à celui qui la buvait de créer des illusions d'une netteté étonnante, mais la recette était loin d'être complète.
_ Tu vois il me manque le degré de cuisson, l'ordre d'incorporation, et la quantité quelques ingrédient, sinon j'ai tout ce qu'il faut pour la réaliser.
_ Tu as du sucre de fée ? s'exclama Tom.
Le sucre de fée était un produit hallucinogène interdit à la vente, il en circulait clandestinement à Poudlard mais certainement pas suffisamment pour confectionner une potion d'illusaction pour toute l'école. Malefoy lui fit signe de se taire et jeta des regards paniqués au dessus du dossier de sa chaise, si jamais quelqu'un annonçait à un professeur qu'il possédait ce type de produit il pouvait dire adieu à son écusson de préfet. Lorqu'il fut bien sûr que nul n'avait entendu Tom, Méphisto chuchota :
_ Pas sur moi, mais je sais que le vieux Binns en possède une bonne quantité.
Tom hocha la tête, tout le monde savait que l'honorable vieux professeur aimait passer ses soirées dans les paradis artificiels.
_ Je sais où son ses appartements mais je ne sais pas exactement quand y aller, précisa Malefoy.
_ On a cours avec Binns demain à trois heures, dit Tom.
Malefoy acquiesça. Tom examina pendant quelques instants encore le parchemin de Méphisto puis sortit un rouleau de son sac et commença à écrire quelques mots dessus. Il s'arrêta pendant un instant puis ratura quelque chose avant de reprendre son travail. Malefoy regardait depuis son fauteuil en silence, son jeune ami était en train de calculer de longues équations et traçait des symboles étranges.
_ Qu'est-ce que tu fais ? Demanda-t-il.
_ Le travail que tu m'as demandé et qui ne me semble pas inaccessible à un cinquième année, répondit Tom d'un ton cinglant.
Malefoy haussa les épaules et répliqua que Sanderson ne cessait de répéter qu'il pourrait d'or et déjà passer ton BUSE en potion. Tom ne répondit pas mais il est vrai qu'en potion, il était d'un niveau bien supérieur à un cinquième année lambda tel que Malefoy. Cependant la potion d'illusaction était sans doute une des plus dure qu'il lui avait été donné de voir, même un philtre d'invisibilité semblait enfantin à côté.
_ Dans combien de temps auras-tu fini ? demanda Méphisto.
Tom poussa un immense soupire et répondit que s'il cessait de le déranger, il aurait sans doute terminé le lendemain au soir. Le préfet se leva en souriant et avant de partir tapota l'épaule de Tom en déclarant :
_ T'es un petit génie, tu sais ?
Lorsque Malefoy se fut éloigné, Tom murmura :
_ Je sais, mon ami, je sais…
En fait, le lendemain matin, Tom se demanda s'il n'avait pas été un peu présomptueux en promettant à Méphisto la recette pour ce soir, durant toute la soirée et pendant une bonne partie de la nuit il s'était enfermée dans la salle d'étude des Serpentard, cherchant parmi les livres et les fiches les informations lui permettant de vérifier ses conclusions ou de palier son manque de connaissance à propos de certains ingrédients. Finalement il était parvenu à mettre au point une recette presque complète, mais, l'élément qui lui manquait n'était pas des moindre puisqu'il s'agissait de la quantité de sucre de fée à utiliser. On pouvait résumer son problème de la façon suivante, s'ils mettaient trop de sucre de fée, les élèves allait se balader les yeux dans le vague, soumis à des hallucinations qu'ils ne pourraient contrôler, s'ils n'en mettaient pas assez, les illusions risquaient de disparaître au bout de quelques secondes.
Tom passa tout le cours de Défense Contre les Forces du Mal à griffonner des calculs, à les raturer, à faire défiler dans sa tête toutes les hypothèses qui auraient pu l'éclairer, des qu'il pensait avoir trouvé la solution, une contre indiction venait couler ses espoirs, chaque sursaut de joie était suivie par un juron. A la fin de l'heure, David lui conseilla d'aller voir Sanderson à la fois pour aider son ami mais aussi pour ne plus avoir à supporter ses grognements. Tom eut un sourire moqueur, il se voyait mal aller demander d'un air innocent au professeur de potion, comment utiliser une matière interdite, Sanderson ne serait certainement pas dupe et il se retrouverait sans doute avec une heure de retenue et un Malefoy furieux sur les bras. Cependant, plus la matinée avançait, plus cette solution semblait être la seule possible. Finalement, résigné à aller demander conseil au professeur de potion, Tom sauta le repas pour chercher à la bibliothèque les éléments lui permettant de servir une fable un tant soit peu crédible à Sanderson. Trop inquiet pour être concentré, Tom ne retint pas grand-chose de ce que leur raconta Binns durant deux heures et il faillit entrer en collision avec Edwinna Black durant le cours de vol. Finalement, lorsque le professeur Minuit lors ordonna d'aller ranger les balais dans leur placard, Tom confia le sien à David et partit à toute vitesse vers le bureau de Sanderson. Lorsqu'il fut arrivé dans les cachots, il ralentit un peu l'allure et se remémora l'excuse qu'il avait trouvée à la bibliothèque. Arrivé devant la porte du bureau du maître des potions, Tom frappa comme d'habitude deux coups bref puis entra. Mr Sanderson lui fit signe de s'asseoir en silence. Tom se posa sur un tabouret et observa le jeune homme blond. Sanderson était penché au dessus d'un chaudron qui contenait une potion bleu pâle, il touillait le liquide avec sa baguette en murmurant des incantation et en y rajoutant des pétales de fleurs séchés. La potion devint lumineuse puis vira au rouge magenta. Sanderson eut un petit sourire, il saisit une louche et la trempa dans le chaudron, puis, il versa son contenue sur une marguerite en pot. Tom s'attendait à ce que la plante change de couleur, grandisse énormément ou encore dépérisse mais rien ne se passa. Sanderson gardait cependant le sourire. Le professeur regarda la fleur pendant deux ou trois minutes, puis, d'un seul coup, donna une grande claque au végétal. La marguerite se mit aussitôt à grandir, elle vira au noir, ses pétales devinrent rouges et sur sa tige, qui était maintenant d'une belle épaisseur, de longues épines effilées apparurent la plante se mit à gigoter et à tirer sur ses racines comme si elle voulait absolument attaquer le professeur. Celui-ci se mit à sauter en poussant des cris de joie puis inscrivit quelques mots en haut d'un parchemin qui était posé sur son bureau.
_ Qu'est ce que c'est ? Demanda Tom
_ Je testais ma potion de mutation.
Tom fronça les sourcils, il n'avait jamais entendu parlé de ce type de philtre.
_ Oh ce n'est pas la peine de chercher, c'est une potion que j'ai inventée moi-même, dit-il avec un large sourire. Ca t'étonne ? Ajouta-t-il en voyant la tête de Tom.
_ Etonné, non mais je suis impressionné.
Sanderson lui fit signe d'approcher puis il avança sa main vers la marguerite, celle-ci tenta aussitôt de la griffer.
_ Tu vois, dit le jeune professeur, avec cette potion, les végétaux acquièrent le pouvoir de muter extraordinairement facilement pour s'adapter au mieux à leur environnement immédiat. Tu vois lorsque j'ai frappé cette plante, elle a immédiatement muté pour se protéger d'une nouvelle agression. C'est un livre moldu qui m'a donné cette idée, l'origine des espèces d'un certain Darwin.
Il avait dit cela sans cesser de jouer avec le végétal.
_ Mais, je parle trop, pourquoi voulais-tu me voir ?
Tom prit une inspiration, il devait réciter à Sanderson ce qu'il avait prévu sans ciller.
_ Eh bien voilà, il y a quelques jours j'ai parcouru un livre à la bibliothèque, L'art magique dans les conflits, et j'ai vu qu'au moyen age, pour s'espionner, la télépathie n'étant qu'à ses balbutiements, les sorciers utilisaient un philtre de subjectivité.
Le professeur hocha la tête, Tom continua.
_ En examinant les différentes recettes pour concocter ces philtres, j'ai vu qu'ils utilisait du sucre de fée, or, je sais aussi que cet ingrédient est à la base de boisson hallucinogènes puissantes. Je me demandais comment…
_ …comment ils faisaient pour annihiler les effets néfastes du sucre de fée, finit Mr Sanderson.
Tom acquiesça. Le professeur le regarda, les sourcils froncés, puis, finalement, il alla à sa bibliothèque, sortit un épais grimoire à la reliure en velours bleu nuit. Il le feuilleta quelques instants, hocha la tête et le rangea.
_ Tu comprendras que je ne veuille pas te donner la réponse moi-même, mais je pense que tu la trouveras dans Potions et breuvages du Troisième Œil, à la réserve de la bibliothèque. Mais tu devrais te dépêcher, c'est un livre épais.
Tom sourit et salua son professeur. Alors qu'il allait fermer la porte, Mr Sanderson l'appela.
_ Oh, Tom, j'aimerai que ne pilles pas trop les réserves de Binns, le pauvre homme en serait malade.
Lorsque Tom entra dans la salle commune des Serpentard, deux personnes se dirigèrent immédiatement vers lui.
_ Alors ça a marché ? Demanda David
_ Tu as la recette ? S'enquit Malefoy les yeux brillants.
Tom lui tendit un rouleau de parchemin, le préfet, hocha la tête et leur fit signe de le suivre. Ils se dirigèrent vers la cheminée où des deuxièmes années s'exerçaient à transformer une tortue en soupière.
_ Dégagez ! Leur ordonna Malefoy.
Les deux le regardèrent d'un air incrédule avant de se remettre à leur travail. Malefoy sortit sa baguette et la pointa vers eux.
_ Je répète : vous dégagez !
Le plus grand des deux se leva en serrant les poings, son compère avait pointé sa baguette sur le préfet.
_ Tu n'as pas le droit de menacer les gens, Méphisto !
_ Possible, mais j'en ai le pouvoir, dit le blond avec un sourire méprisant.
Les deux garçons se toisèrent quelques secondes, la baguette de Malefoy crépita aussitôt, le garçon qui était resté assis saisit la tortue et partit précipitamment, son ami le suivit non sans avoir jeté un regard assassin au cinquième année avant de tourner les talons.
_ Tu t'es fais un ennemi, dit David pendant que Malefoy prenait place dans un fauteuil.
L'autre haussa les épaules. Sans attendre d'invitation, Tom s'assit à son tour et d'un coup de baguette, il fit apparaître son livre fétiche sur ses genoux. Malefoy émit un sifflement admiratif.
_ Un sortilège d'apparition ?
_Un simple enchantement d'appel, rectifia Tom en ouvrant le bouquin au hasard.
Plongé dans sa lecture, Tom entendit une voix douce et sifflante lui conseiller de se méfier de Malefoy, que ce garçon le craignait autant qu'il l'admirait et qu'il l'enviait. Tom eut un petit sourire et nota ce conseil dans un coin de son cerveau. Ce n'était pas la première fois qu'une petite voix lui soufflait des recommandations ou des secrets, et curieusement c'était toujours lorsque son livre était près de lui, comme si les serpents en savaient plus qu'il n'y paraissait.
Tom leva les yeux de son livre, à sa gauche Malefoy et David étaient penchés sur le parchemin, le plus grand expliquant à son cadet le pourquoi des indications qui y étaient écrites, le jeune garçon eut un sourire, Malefoy n'était pas idiot, il aurait très bien pu faire cette recette tout seul, il était juste un peu trop paresseux pour passer son temps dans d'épais volumes. Il continua à les observer jusqu'à ce qu'une main vienne se poser sur son épaule, Melchior Rosier, un petit garçon aux sourcils épais qui était également en première année, le regardait d'un air implorant. Tom referma son livre et le fit disparaître d'un simple coup de baguette.
_ Tu as un problème, Melchior ? Demanda Tom d'une voix douce. David et Mephisto levèrent la tête.
_ S'il te plait, Tom, tu peux m'aider ? Dit Rosier d'une voix suppliante, je ne comprends rien au sortilège de protection contre la chaleur et Rogue a promis une punition à ceux qui ne résisteraient pas à la flamme d'une bougie au prochain cours. Le garçon tendit ses paumes vers Tom : elle étaient pleines de brûlures. Tom hocha la tête et se leva, tandis que Malefoy et David retournaient à leurs lectures en ricanant.
Tom passa le reste de la soirée à aider Melchior car le jeune garçon ne maîtrisait même pas la théorie. Il déploya donc des trésors de patience et parvint, vers onze heures à lui faire lancer correctement son sortilège. Après avoir remercier Tom, Melchior monta se coucher un large sourire sur le visage alors que Tom espérait tout de même que Rogue ne force pas son jeune élève à mettre la main trop près de la mèche.
Les quatre jours précédent Halloween, Tom assista Malefoy pour préparer la potion, David aurait lui aussi volontiers participer si une Bombacouleur glissée dans le col de la robe de Minerva ne lui avait pas assurer une semaine de retenue sous le regard glacial d'Alastor Maugrey qui s'était proposé pour le surveiller, une initiative appréciée de tout les professeurs, David Linn étant un des rares élèves capable de récolter des heures de retenues pendant ses retenues.
La veille d'Halloween, la potion avait pris une teinte mauve peu ragoûtante et Tom crut un instant qu'ils avaient fait une erreur au cours de la préparation, mais, au matin de la fête, le breuvage avait retrouvé sa couleur dorée et Malefoy s'empressa d'emporter le chaudron pour aller le montrer au professeur Dippet.
La potion connut un fort succès, et, toute la journée, on pu voir des élèves se lancer des ballons immatériels, de fausses boules de neiges traverser les couloirs à toutes vitesses et Dumbledore fit même apparaître un dragon dans le grand hall. Bien sûr, ces apparitions ne furent pas sans conséquences sur la concentration des étudiants et certains professeurs comme Flitwick ou Sanderson renoncèrent à assurer leurs cours. En revanche Binns paraissait plus maussade qu'à l'habitude et Rogue semblait tellement ulcéré par la bonne humeur ambiante qu'il remplaça la bougie par un feu de cheminée, au grand désespoir de Melchior qui passa le reste de la journée, la main gauche entourée de bandelettes.
Pour la première fois de sa vie, Tom savoura Halloween avec un plaisir véritable, il croyait avoir déjà tout vu à Poudlard mais les citrouilles volantes qui filaient à travers les corridors en frôlant les têtes, le moine gras, l'orchestre fantôme qui jouaient de la scie musicale dans la salle des trophées, les flammes des bougies sautant par terre et s'amusant à tourner autours des pans des élèves affolé lui avaient arrachés plus d'une fois une exclamation de surprise. Mais la véritable attraction, le grand évènement du jour, loin devant la potion de Malefoy devait avoir lieu juste après le repas. Depuis que Dippet l'avait annoncé lors du déjeuner, le château était en ébullition, on ne parlait plus que de ça, oubliant même les rivalités entre les maisons, à l'exception des Serpentard chez qui l'enthousiasme faisait place à une dévorante envie d'en découdre très mal dissimulée… et très mal retenue aussi, deux sixième année ont ainsi finit à l'infirmerie, de curieuses taches verdâtres ornant leurs figures. Cette excitation était due à l'ouverture du tant attendu club de duel. Le début des hostilités devait avoir lieu juste après le repas du soir aussi, nul ne profita vraiment du délicieux banquet préparé dans les cuisines de l'école puisque tous tordaient leurs cous dans tous les sens pour voir si les professeurs avaient fini de manger. Lorsque Binns eut fini d'engloutir son dernier morceau de meringue, Armando Dippet se leva et ordonna aux élèves de l'imiter et de se placer contre les murs de la pièce. Dans un brouhaha extraordinaire, les élèves s'exécutèrent. D'un geste négligent, le directeur propulsa les tables à plusieurs mètres au-dessus du sol et fit apparaître deux estrades, une dorée, l'autre argentée.
_ Le cours de duel peut commencer, dit Dippet et se rasseyant.
Aussitôt, Dumbledore et Flitwick se dirigèrent vers les estrades déjà prises d'assaut par les élèves. Les professeurs durent utiliser leurs baguettes pour faire revenir le calme, certains étudiants n'ayant pas jugé bon de les attendre pour commencer à se lancer des sortilèges les plus divers. Une fois la situation rétablie, le professeur Flitwick expliqua comment fonctionnerait le cours.
_ Le cours de duel aura lieu tous les soirs dans la salle des prismes, au cinquième étage, les quatre premières années seront pris en charge par le professeur Dumbledore et les autres par moi-même. Un duelliste sera déclaré vainqueur lorsqu'il aura mit hors de combat son partenaire en lui prenant sa baguette ou en l'immobilisant. Il est bien entendu, ajouta-t-il en fronçant les sourcils, que quiconque blessera son partenaire intentionnellement ou fera usage de sortilèges interdits se verra immédiatement et irrémédiablement exclu de ce cours.
Certains élèves hochèrent de la tête pendant que d'autres grimaçaient ou haussaient des épaules.
_ Mais je suis sûr que cela n'arrivera pas, dit Dumbledore d'une voix enjouée, et maintenant jeune gens veuillez vous répartir, j'occuperai l'estrade dorée et le professeur Flitwick occupera l'autre.
Les élèves se dirigèrent immédiatement vers les estrades, on pouvait les entendre se chuchoter des commentaires et des conseils, Tom eut l'impression de se retrouver au milieu d'un essaim bourdonnant d'excitation. Dumbledore commença a expliquer brièvement les règles de conduite et de salut du duel puis laissa la place aux deux premiers duellistes. Après chaque intervention, le professeur commentait la prestation et dispensaient divers conseils et recommandation. Au début attentif, Tom finit par s'asseoir et à penser à autre chose, les combats lui semblaient fades, sans originalités, les assaillant se contentant d'utiliser de sortilèges classiques tels que ceux de désarmement, d'immobilisation ou de cécité. Alors qu'il venait d'appeler son livre fétiche, Tom entendit la voix de Dumbledore l'appeler. Il leva la tête, tous les regards posés sur lui, sur l'estrade, un Pouffsouffle de grande taille le regardait d'un air moqueur et le lui faisait signe d'approcher. Posa son livre et se leva. Avec un calme qui le surprit lui-même, il monta sur l'estrade et fit face à son adversaire. Celui-ci était en quatrième année, et Dumbledore lui demanda de ménager son jeune partenaire. Les deux garçons se saluèrent, ce qui pour Tom se résuma à un sourire en coin et un bref signe de tête. Dumbledore lâcha son mouchoir, dès que celui-ci eut touché le sol, le Pouffsouffle leva sa baguette en criant « impedimenta ! ». D'un geste, Tom fit apparaître une barrière qui le protégea du sortilège et recula à l'autre bout de l'estrade. Sans sourciller, le quatrième année enchaîna un sortilège de brèche qui fit voler la protection de Tom en éclat, celui-ci décrivit d'élégantes arabesques avec sa baguette et aussitôt, l'une des grandes tables en suspension vient s'écraser aux pieds du Pouffsouffle sous les cris de frayeurs des autres élèves. L'adversaire de Tom tomba à la renverse, le jeune Serpentard en profita pour lui lancer un sortilège de désarmement et mettre fin au combat.
Tom descendit de l'estrade et profitant de la confusion que sa performance avait engendrée, se fraya un chemin vers la sortie, il allait atteindre le grand hall lorsqu'une main ferme le retint par l'épaule.
_ Où comptez vous allez, jeune homme ?
Face à lui se tenait le professeur Rogue, un sourire mauvais déformait son visage.
Tom déglutit.
_ Je rentre à mon dortoir, je suis déjà exclu du cours, non ?
_ Probable, mais ne croyez pas vous en tirer à si bon compte.
Et, le saisissant par la manche, le professeur Rogue le traîna jusque devant Dumbledore qui finissait de remettre la table suspension.
Un immense murmure régnait dans la grande salle et même l'attention les élèves de Flitwick et des professeurs était entièrement portée sur l'estrade dorée et sur Tom.
Dumbledore regarda un instant son élève puis se mit à applaudir, il fut rapidement imité par Sanderson et la table des professeur (à l'exception de Rogue) puis par l'ensemble de la grande salle bien que peu de monde comprennent pourquoi.
_ C'est excellent, Tom, c'est l'attaque la plus originale qui m'ait été donné de voir. Dix points pour Serpentard !
Tom fut la vedette de la soirée dans la salle commune de Serpentard, recevant des félicitations et des confiseries de ses condisciples. Il se coucha, le coeur battant à tout rompre, pour la première fois de sa vie, il réellement fêté quelque chose et surtout, il avait la certitude d'être plus fort que n'importe qui.
