Voilà, c'est la deuxième partie de mon histoire de Tom. En espérant ce que ceux qui ont apprécié la première aimeront celle-là.
Réponse aux Reviews :
Miss Serpentard : bah oui c'est triste, moi aussi je l'aimais bien David et j'ai eu du mal à le tuer mais il le fallait. Il n'est qu'une victime de plus de la folie des hommes, et je trouvais ça intéressant de faire débuter les premières pulsions vraiment meurtrières de Tom à la suite d'une grande tristesse. Merci pour ta review et ta fidélité.
Marie-Laure : merci de ta review. Eh oui j'ai recommencé à écrire (c'est bien les portables…) et je vais probablement commencer dès aujourd'hui le chapitre 14 de la marionnette.
Pour l'histoire de la groupie je te laisse régler ça avec « la miss » (j'suis trop jeune pour mourir). J'essaierai de t'appeler bientôt.
DEUXIEME PARTIE : L'HERITIER
Chapitre premier : Comme un serpent.
Les livres étaient soigneusement rangés dans les rayonnages, nul grain de poussière ne venait ternir l'éclat de leurs reliures, de toutes les parties de la bibliothèque, elle était celle que toutes les générations de bibliothécaires qui s'étaient succédé à Poudlard avaient le plus de soin à maintenir dans un état impeccable et ce même si peu de personnes étaient autorisés à circuler dans ces allées, et encore moins pouvaient saisir l'un ces précieux volumes pour le feuilleter. Certains murmuraient que les âmes même des auteurs étaient imprimées dans ces tomes, et v des sujets dont ils traitaient c'était le genre de rencontre dont on se passerait volontiers. D'autres prétendaient que ces livres étaient doués de pensée et de pouvoirs terrifiant qui se déchaîneraient si on ne les traitait pas avec une infime précaution. Il existait milles autres rumeurs à propos de ces livres qui constituaient une Réserve au sein de la Réserve, mais une chose était sûr le droit de contempler ne serait-ce que leur titre était synonyme de pouvoir et d'importance au sein de l'école. Autant dire que jusqu'à ce jour nul élève n'avait eu le privilège de circuler dans ces allées et qu'il y avait bien longtemps que ces illustres livres n'avaient senti de jeunes doigts tourner leurs pages. Ce soir pourtant, trois jeunes gens rodaient dans ces allées interdites, ils marchaient prudemment, le plus petit d'entre eux avait sa baguette magique sortie et menait la petite troupe. Dans sa main, une flamme verdâtre lui permettait de lire les inscriptions gravées sur les reliures des livres.
_ Je n'aime pas cela, on ferait mieux de rentrer, murmura le garçon qui formait la queue de la file.
Les deux autres continuèrent d'avancer sans rien dire.
_ Cela fait près d'une semaine que nous cherchons en vain, ce livre n'existe pas.
Le plus grand des trois se retourna vivement et pointa sa baguette sur le bavard.
_ Si tu as peur Mulciber, tu peux partir mais gare si tu dis un mot de tout ceci à quiconque.
Le plus jeune leur fit signe de se taire. Du bout de sa baguette il toucha la tranche d'un livre en murmurant une incantation. Aussitôt une fumée rouge sembla s'échapper des pages de l'ouvrage puis s'évanouit.
Avec un sourire en coin, le jeune garçon saisit le livre et l'ouvrit. Les deux autres se penchèrent au dessus de son épaule. Le garçon tourna quelques pages et soupira, d'un geste précautionneux il ferma le tome et le remit à sa place. Sans mot dire ils reprirent leur chemin. La même scène se répéta par trois fois, seule la fumée qui sortait des pages différait par la couleur et la densité. Finalement, ils se dirigèrent calmement vers la sortie de la Réserve, et sans un bruit quittèrent la bibliothèque.
Discrètement, ils s'engagèrent dans les couloirs de l'école. Leurs pas ne faisaient aucun bruit même lorsqu'ils descendirent un escalier étroit et mal pavé qui était dissimulé derrière une tenture. Le claquement d'un volet mal fermé au deuxième étage ne les fit même pas sursauter. Leur marche ne se finit que lorsqu'ils firent face à un mur de briques nu et humide.
_ David dans nos cœurs, prononça distinctement le plus grand des maraudeurs.
Aussitôt un pan de mur pivota.
Accueillis par la lumière verte et crue de leur salle commune, Jedusor, Malefoy et Mulciber plissèrent les yeux et entrèrent dans la salle. Ils se dirigèrent aussitôt à l'autre bout de la pièce et Mulciber passa son index sur les lèvres du portrait de la femme triste. Celui-ci disparu laissa place à l'entrée d'une vaste salle où cinq élèves travaillaient, le nez plongé dans des livres ou des chaudrons fumants.
_ Alors ? Demanda une fille aux longs cheveux châtains réunis en une tresse et au visage séduisant.
_ Nous y retourneront demain, répondit simplement Tom, en jetant sa cape sur une table.
La fille opina du chef et se remit à l'étude d'un livre où était tracée d'énigmatiques courbes et schémas.
Mulciber se dirigea vers un garçon qui inscrivait nerveusement quelques notes sur un bout de parchemin en observant un chaudron.
Tom et Mephisto s'approchèrent d'un couple qui discutait tranquillement.
_ Vous avez fini ? Demanda Mephisto.
Le garçon hocha la tête et montra trois rouleaux de parchemin posés au bout de la table.
Mephisto les saisit et déroula le premier.
_ Fort bien, dit-il après l'avoir rapidement parcouru. Tu veux voir ça Tom ?
Le jeune garçon aux cheveux noirs opina du chef et prit le rouleau que lui tendait Malefoy.
A peine eut-il commencé à le parcourir qu'il sortit sa baguette et enflamma le parchemin. Les trois jeunes gens qui l'entourèrent se mirent à crier.
_ T'es complément fou ! Rugit le garçon. Tu sais le temps qu'on a passé dessus ?
Tom attendit que le parchemin eu fini de se consumer avant de se tourner vers le garçon, son visage n'affichait aucune expression.
_ Non, je l'ignore complètement, mais je sais que vous allez recommencer et sans signer cette fois.
_ Il suffisait de faire disparaître les signatures s'indigna la fille.
_ Morgane, tu sais très bien qu'il existe des sorts qui les feraient réapparaître. Si cette salle venait à être découverte, ne doutez pas que les professeurs et même le ministère chercheront à savoir qui s'est pencher sur ce type de magie et s'ils trouvent…
Durant près de deux heures, les huit Serpentard travaillèrent sans mot dire. Finalement, lorsque Malefoy se leva. Tous cessèrent leur activité.
_ Nous avons fini pour ce soir, comme d'habitude, nul ne doit parler de ce qui s'est passé ici ce soir et les soirs derniers. N'attirons pas l'attention sur nous, soyons des modèles de discipline, notre discrétion est notre principale condition de réussite.
_ En un mot agissez comme des serpents, résuma Tom. Rien ne sert de rugir, le tout est d'être prêt quand il nous faudra mordre.
_ Bravo Tom, vingt points pour Serpentard.
Sur le bureau du jeune garçon là où se tenait auparavant un ravissant mulot, un élégant iguane regardait le professeur Dumbledore d'un air indifférent.
_ Je vois que vous avez correctement travaillé ces dernières semaines et que vous avez résolu le problème de la température sanguine. Vous avez utilisé les travaux du professeur Wechsel n'est-ce pas ?
Tom acquiesça.
_ Bien, j'en ai fini avec vous, dit Dumbledore avec un large sourire. Si vous pouviez aider Mr Weasley, ajouta-t-il à voix basse, je crois qu'il rencontre quelques problèmes avec sa cuiller.
Tom sourit et se dirigea vers la table où Francis Weasley, les yeux plissés et la langue sortant par un coin de sa bouche, tentait vainement de transformer une longue cuiller de fer en spatule. Excédé, il finit par abattre violemment sa baguette sur la cuiller, celle-ci se mit à rouiller instantanément.
_ Des problèmes, Francis ?
_ Ouais, cette cuiller ne vaut rien.
Tom réprima un ricanement et saisit la cuiller du jeune garçon.
_ Reparo ! Dit-il en donnant un coup de baguette.
Aussitôt la cuiller retrouva son aspect d'origine.
_ C'est mieux, dit Tom, voyons maintenant ce qui ne fonctionne pas.
Après la mort de David, le comportement de Tom avait bien changé, il ne traînait plus seul dans son coin ou seulement en compagnie de quelques Serpentard, il cherchait au contraire à nouer des contacts avec des élèves de toutes les maisons en les aidant en classe ou en leur faisant profiter de ses connaissance. Mais il n'était pas le seul dans ce cas, d'une façon générale, le suicide du jeune Linn semblait avoir été un électrochoc pour les Serpentard, ceux-ci avaient rangé au placard une partie de leur arrogance et de leur aversion envers les élèves des autres maisons et les enfants de moldus. Une partie des professeurs s'étaient tout d'abord méfier de ce changement d'attitude mais au bout de trois mois sans incidents notoires de la part de la terrible maison, ils avaient fini par admettre que les verts et argents s'étaient rachetés une conduite et une morale toute neuve. Il avait toujours des extrémistes comme Jehan Crimson mais ils étaient de plus en plus isolés. Le summum de cette nouvelle ère avait été atteint lorsque les équipes de Qudditch de Gryffondor et de Serpentard s'étaient entraînées en commun juste avant la finale qui devait justement les opposés. Ce jour la, tous le monde crut que Rogue allait manger son chapeau ou faire une syncope. Car si il y avait quelqu'un que la nouvelle conduite des Serpentard mettait hors de lui c'était bien le professeur Ignus Rogue. En effet en plus d'être le directeur de Serpentard, Rogue considérait que les maisons ne pouvaient, par définition, s'entendre entre elles. « Si nous devions vivre en harmonie, nous n'aurions nul besoin de répartition » avait-il coutume de dire ». Ainsi voir sa maison tourner le dos du jour au lendemain à plusieurs siècles d'isolationnisme, avait rendue son humeur plus massacrante encore.
Bien sûr, tout n'était pas parfait et même les Serpentard les plus repentis retrouvaient de temps à autre leurs anciens réflexes mais nul ne leur en tenait vraiment rigueur, les efforts qu'ils avaient déjà accomplis étant au-delà de ce qu'on avait osé imaginer.
Ce que le reste de l'école ignorait c'est ce qui se passait la nuit dans la salle d'étude secrète de la perfide maison et dans les allées de la Reserve. Mais vu que personne n'était alors encore capable de le supputer, tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles et Poudlard se présentait comme le tableau d'une harmonie presque parfaite. Le vernis est souvent si trompeur…
Tom et Mephisto rentrèrent encore bredouille ce soir là. Mulciber, devant finir une traduction pour son cours de rune, ne les avaient pas accompagné cette fois ci.
_ Je commence à penser que Mulciber a raison, ce livre n'existe pas ou il a disparu de la bibliothèque.
Tom ne répondit rien, il posa sa cape et alla s'asseoir dans un coin puis appela son livre vert.
_ Sais-tu quelque chose sur la chambre des secrets ? Demanda Tom à une vipère cornue.
_ Ah, tu as enfin trouvé l'héritage du maître, dit le serpent.
_ Non, j'ai lu quelque chose dessus ce soir.
_ Tout ce que je sais c'est qu'elle est bien caché, et que seul un fourchelangue a une chance de la trouver.
_ Mon aïeul ne t'a pas dit où elle pouvait être ?
_ Non, il ne nous l'a jamais révélé.
Tom poussa un soupire de déception, remercia la vipère et ferma le livre. Au moins il était sûr que cette histoire n'était pas une légende. Il repensa à ce qu'il avait lu ce soir, cette histoire était pleine de promesse. Un sourire mauvais se dessina sur son visage : non vraiment il n'avait pas perdu son temps ce soir.
Le jeune lecteur sentit une main tape sur son épaule, il se retourna, et fit face à Mme Bullet, la jeune et jolie bibliothécaire de l'école.
_ Il est tard Tom, c'est l'heure de fermer.
Le jeune homme regarda autours de lui, la salle de lecture était vide et sombre, le seul asile de lumière était son pupitre. Il ferma son livre et se leva.
_ Laisse, dit la jeune femme lorsqu'il voulu saisir le volume pour le ranger. Je le ferai demain en arrivant, il la remercia et se dirigea vers la sortie. A mi-chemin, il s'arrêta.
_ Mme Bullet ?
_ Oui Tom ?
_ Est-ce que vous savez où je peux trouver d'anciennes cartes de l'école.
La jeune femme réfléchit un instant.
_ Regardes dans l'étude comparative de l'architecture magique et moldue.
Tom la remercia et sortit de la bibliothèque.
Les deux frères Rosier discutaient bruyamment, le plus jeune demandait à son aîné comment fonctionnait le sortilège de désarmement. Tom Jedusor eut un petit sourire, Garlick allait passer une belle soirée. Il fit le tour de la salle, tous les étudiants du cours de duel étaient en train de s'affronter à coups de maléfices mineurs sous l'œil pétillant du professeur Dumbledore. Tom regarda attentivement le combat de McGonagall. La jeune fille était douée, elle parvenait à tenir en échec un élève de troisième année à l'aide de sorts simples. Un garçon de Serdaigle qui venait de finir son combat s'approcha de lui.
_ Un petit combat, Tom ?
Le jeune garçon accepta.
Ils se dirigèrent vers un coin libre de la salle et se mirent en position de salut.
Le premier sort fut lancé par le Serdaigle, qui dans sa précipitation ne prit pas le temps de viser. Tom en profita pour se rapprocher de son adversaire. Lorsqu'il ne fut plus qu'à deux pas de lui, il leva sa baguette. Se produisit alors quelque chose à laquelle il n'avait jamais pensé, le Serdaigle le repoussa d'un coup d'épaule et attrapa sa baguette avec sa main libre.
_ Et oui, dit-il avec un sourire ça c'est la méthode moldue.
Tom eut un éclat de rire et se jeta sur la mai qui tenait maintenant les deux baguettes. Son poing se referma sur les deux bouts de bois. Il prononça alors une courte incantation et aussitôt les baguettes prirent l'aspect de deux serpents se tortillant.
Le Serdaigle poussa un cri et lâcha lança les deux reptiles loin de lui. Dès qu'ils eurent touchés terre, ils reprirent la forme des deux baguettes. Tom se jeta dessus et les pointa vers son adversaire.
_ Et ça, Glenn, c'est la méthode sorcier, dit-il avant de lancer un sort de jambes-coton.
Au sol le Serdaigle se mit à rire bruyamment, Tom le libéra du maléfice et lui rendit sa baguette en s'excusant de sa duperie.
_ Au contraire s'était excellent, dit Glenn en lui tapant sur l'épaule, il faudra que tu me donnes la formule.
_ Je suis preneuse aussi, dit une voix que Tom trouvait très agréable.
Minerva McGonagall, le regardait, ses yeux brillaient derrière ses lunettes carrées. A ses pieds, Djinn se lustrait consciencieusement les poils de ses flancs.
_ Bonsoir petite fille, dit Tom avec un sourire charmeur.
_ Petite fille ? Reprit McGonagall, arrogance de Serpentard.
Tom s'était baissé et avait pris Djinn dans le creux de ses bras. Aussitôt le chat s'était mit à ronronner.
_ Je suis un Serpentard, argumenta Tom
La jeune fille eut un sourire moqueur et récupéra son chat malgré les protestations de Tom et du félin qui s'accrocha fermement à la robe du garçon.
_ Un petit duel ? Proposa-t-elle.
Tom acquiesça. Elle déposa Djinn et se dirigea vers l'estrade en compagnie de son futur adversaire. Pendant ce temps, Glenn avait ameuter tous les élèves en annonçant un combat imminent entre les deux génies de première année.
Tom et Minerva se retrouvèrent donc au centre de toutes les attentions au moment de débuter leur duel. Dumbledore lui-même les regardait d'un air entendu : il attendait un beau combat.
L'affrontement débuta sur les chapeaux de roues, sorts et contre-sorts se succédaient à une cadence infernale, on pouvait remarquer le style totalement différent des deux assaillants. Minerva se délaçait rapidement et lançait des sorts assez violents directement sur Tom le garçon, lui, se contentait de dévier les maléfices et de répliquer par des attaques handicapantes. Aucun combattant ne semblait prendre le pas sur l'autre jusqu'à ce que Tom fasse voler Djinn jusqu'au milieu de l'estrade. Aussitôt, Minerva poussa un cri de frayeur et se rua vers son chat, laissant suffisamment de temps à son adversaire de lui lancer un sortilège d'immobilisation.
Les élèves applaudirent à tous rompre même si nombre d'entre eux trouvaient que la victoire de Tom manquait de panache.
_ Sale tricheur ! S'écria Minerva lorsque Tom la libéra des effets de son sort. Utiliser Djinn comme un otage.
_ Je suis un Serpentard, répondit Tom avec un sourire d'excuse.
McGonagall eut une moue amusée et embrassa Tom sur la joue.
Méphisto Malefoy, Tom Jedusor et Vlad Mulciber entrèrent dans la salle secrète en exhibant un rouleau de parchemin. Une grande clameur résonna dans la pièce et aussitôt, tous les apprentis mages noirs se regroupèrent autours des trois garçons.
_ Le fruit de nos élucubration est enfin arrivé dit Méphisto avec un sourire.
D'un geste lent il déplia le parchemin. Tous les regards se portèrent sur ce qui apparu.
_ Fantastique ! S'écria au bout d'un moment la jeune fille aux longs cheveux châtains.
_ Vous vous rendez compte que ça nous ouvre des possibilités énormes ? Renchérit un garçon au visage dont le visage maigre était couvert de tâches de rousseur.
Malefoy acquiesça, un sourire extatique peint sur le visage. Tom fut le seul à ne rien dire, il regardait ses camarades avec commisérations. Ce n'étaient que des gagne-petit, certes s'il parvenaient à maîtriser ne serait-ce que la moitié de ce qui était écrit ici, ils auraient des atouts pour se faire une bonne place ici et dans le monde des sorciers mais était-ce vraiment une fin en soi ? Tom se moquait de la richesse, il l'était déjà suffisamment, la gloire, cela ne l'attirait pas vraiment : comment être libre lorsque tous les regards sont braqués sur vous, toutes ces petites préoccupations ne l'intéressaient pas. Certes Malefoy avait une vision plus large, il espérait faire de Serpentard la maison des élites, de soumettre le monde des sorciers, du moins en Grande-Bretagne et en Irlande, à la volonté de ceux qui sortiraient de la maison verte et argent. Noble ambition mais Tom n'y croyait, les Serpentard étaient trop individualistes pour choisir de coopérer avec qui que soit, même un de ses semblable, dès qu'ils sortiraient de l'école, les anciens amis se sauteraient à la gorge, laissant ainsi le temps à d'autres de se partager le gâteau. Non, Tom avait des ambitions plus grandes, des ambitions si grandes qu'elles auraient effrayés les autres. Alors Tom ne les révélait pas et ce contentait de sourire au concert des imbéciles. Un sourire avec les lèvres closes, il n'avait pas encore décidé de montrer les dents.
_ Ramassage des copies dans dix minutes.
Le minuscule professeur Flitwick passait entre les rangs et vérifiait que nul ne cherchait à tricher en utilisant des plumes enchantées ou, plus simplement, en copiant sur son voisin. Tom souffla bruyamment, il avait remplis déjà un rouleau et demi mais il savait qu'il pourrait sans problème écrire encore pendant deux bonnes heures. Il chercha donc un moyen de conclure sa dissertation sans que cela apparaisse trop sec ou précipité.
Lorsque le professeur Flitwick annonça qu'il ne restait plus que cinq minutes, le jeune garçon mettait un point final à son devoir. Il relit en diagonale sa composition puis roula le parchemin et le posa à côté de celui qu'il avait déjà noircit. Il ne restait plus que l'histoire de la magie et il en aurait enfin fini avec les épreuves de fin d'année.
Tom poussa un soupire de soulagement, il était un peu fatigué et les vacances à l'orphelinat promettaient cette année d'être intéressantes. Un sourire se dessina sur son visage.
