3 Reviews, en un chapitre !!!!! C'est la fête… : )
miss serpentard : merci encore pour ta fidélité. Bah oui, Tom est entré dans une nouvelle phase, il va maintenant glisser vers plus de cruauté et de pouvoirs (inexorablement ?).
PS : Je ne veux pas me mêler à cette histoire de groupie (je tiens à ma santé en général et à mes dents en particulier)
Docteur Gribouille : Merci de m'avoir laissé une review. Je n'ai pas vraiment transposé l'histoire de Harry à celle de Tom mais comme je l'ai écrit dans mon avant-propos, Tom Elvis Jedusor fait remarquer qu'il existe des ressemblances entre lui et Harry, et Dumbledore de rajouter que ce qui a fait la différence entre Jedusor et Potter se sont ses choix (et un petit peu son pouvoir sans doute, puisqu'il précise que Jedusor est l'élève le plus brillant ayant jamais mit les pieds à l'école). Donc je me suis efforcer de ne pas faire du simple copier/coller de l'histoire de Harry sur celle de Tom mais de montrer les causes possibles des choix de Tom (la mort de David, l'intérêt que lui porte Malefoy, sa vie à Serpentard) tout en respectant l'idée de similitude entre Tom et Harry (qui montre bien dans le 5 qu'il est lui aussi capable de péter les plombs).
Je suis ravi que tu ais aimé ma nuit de cristal car il fut assez dur à écrire.
Lala-Ru : Merci ma Lala-Ru !!!! Mais euh… tu aimes frapper les gens comme ça dans leur sommeil ? j'm'en la prochaine fois que je te croiserai… Blague à part je vais essayer de retrouver un rythme d' « update » plus rapide (si quelqu'un veut faire mes devoirs et mes exposés à ma place ça m'aiderait pas mal aussi..), mais je suis catégorique : JE N'INTRODUIRAI PAS ZATOICHI DANS MA JEDUSORFICTION !!!
Chapitre Trois : Rêve et réalité
La tête de Tom heurta le coin de la marche. Ce fut comme si un épais brouillard venait de tomber devant ses yeux. Il ne distinguait plus rien. Tout tournait autours de lui, il ne sentait plus ses membres son torse ou son dos. En revanche jamais son crâne ne lui était apparu aussi sensible, c'est comme si toute la douleur que pouvait supporter un corps humain s'était portée à sa tête. Autours de lui tout n'était plus que silence. Tom sentit quelque chose de chaud et doux couler le long de sa tempe gauche. Cette caresse atténua un peu sa douleur et il eut souvent l'envie de dormir. Tout serait sans doute meilleur dans le vide, dans l'absence de toute pensée. Juste s'endormir un instant, se reposer un peu. Tom sentit ses yeux se fermer. « Ce qui ne vous tue pas vous rend plus fort », Tom rouvrit les yeux, les paroles de Nietzsche résonnèrent encore deux ou trois fois dans sa tête. Depuis longtemps, il avait fait sienne cette devise, il ne pouvait pas abandonner si facilement. Devant lui les visages triomphants de ceux qui l'avaient battus défilèrent. Tom sentit une force incroyable affluer dans chacune de ses veines. Tout autour de lui redevint clair et net, une demi-douzaine d'adolescents ricanants l'entouraient. Le jeune garçon sentit un rictus cruel se dessiner sur son visage. Il se releva rapidement, sur son visage, le liquide se faisait moins chaud. Le long bras de Tom se détendit et son poing rencontra le nez de Ted. Celui-ci recula sur le coup et Tom lui sauta dessus. Le gros tomba à terre, les longs doigts de Tom se serrèrent autours de sa gorge épaisse. Le sorcier entendu son adversaire haleter quelque chose, mais il s'en fichait, il allait tuer lentement ce porc pour bien faire comprendre à tous ce qu'il en coûtait de s'attaquer à lui.
Soudain, les coups recommencèrent à pleuvoir sur son corps gracile, un choc violent sur ses côtes lui fit pousser un cri de douleur mais il parvint à ne pas relâcher son étreinte. Les yeux du gros étaient maintenant exorbités. Il fallait qu'il tienne, il le fallait. Un poing s'abattit sur sa nuque, Tom se sentit tomber dans le vide.
_ Votre comportement est inadmissible, Jedusor, vous n'avez pas changé en un an, vous êtes toujours cette mauvaise graine qui ne donnera jamais rien que des regrets, même plantée en terre sainte.
_ Mais Saint Andrew n'est qu'une lande stérile.
La canne en bambou fouetta l'air et vint frapper la tête de Tom. Celui-ci accusa le coup en s'effondrant sur le bureau.
_ Silence ! Cela fait un mois que vous êtes revenus, et depuis que vous êtes ici, vous ne cessez de semer la zizanie. Vous êtes certes couverts de bleus mais vous les avaient largement mérité.
Le père Lester regarda Tom dans les yeux, le jeune garçon lut dans l'expression du vieil homme toute la haine qu'un être pouvait ressentir.
_ Vous êtes méprisant, cynique et provocateur, Jedusor. Vous êtes de ces espèces de racailles réprouvés de dieu qui jouent les aristocrates. Mais vous n'êtes même pas à la hauteur de votre morgue. Vous n'êtes qu'un avorton Jedusor, un avorton stupide qui plus est. S'il me revenait de vous placer dans la création, je vous mettrais dans la case des déchets.
_ Pour vous faire de la compagnie ?
De nouveau la canne siffla mais le garçon recula sur son siège et l'évita.
Le visage du père Lester prit une couleur rouge brique le vieux se leva et s'approcha de Tom en soufflant comme un bœuf. Le garçon ne bougea pas et n'abandonna pas son sourire goguenard. Lester allait sans doute le frapper mais Tom n'allait certainement pas lui donner le plaisir de le craindre. Le vieux leva la main mais ne l'abattit pas sur le garçon. Son visage prit une expression terrifiée et il recula précipitamment, se prenant les pieds dans sa canne en bambou.
_ Je le savais, dit-il d'une voix tremblante en désignant Tom. Je le savais que vous étiez l'œuvre du diable. Le père supérieur sera bien obligé de me croire cette fois.
Et il quitta la salle en courant, laissant Tom abasourdit et un peu inquiet, le comportement de Lester lui laissait penser qu'il lui avait jeter un sortilège de confusion sans même s'en rendre compte. Si tel était le cas, un hibou n'allait pas tarder à entrer par la fenêtre ou un sorcier allait apparaître d'un moment à l'autre pour lui signaler de ne pas recommencer ce genre d'ânerie. Mais comment empêcher quelque chose qu'on ne contrôlait pas ? Il fallait qu'il se calme, durant l'entrevue avec Lester il avait ressentit une grande colère montée en lui. Mais pas seulement, cette colère était accompagnée d'une excitation, comme s'il avait souhaité que le père Lester le frappe suffisamment pour lui donner une bonne raison de répliquer, pour pouvoir lui faire sentir toute sa rage en retour.
La porte se rouvrit, Lester rentra et se précipita sur Tom sans le regarder. Derrière lui, le père supérieur regardait le vieil homme, le visage fermé.
_ Regardez ! Regardez ses yeux ! S'écria le vieux en tirant Tom par le bras.
_ Et bien qu'ont-ils ses yeux ? Demanda le père supérieur, agacé.
Lester tourna sa tête vers Tom. Pendant quelques secondes il sembla pétrifié puis il se mit à crier, son pied droit frappa violemment le sol. Sa figure était de plus en plus semblable à celle d'une gargouille tant il grimaçait, les poils de son bouc semblaient frémir et Tom se surpris à reculer.
_ Ce n'est pas possible, je l'ai vu, je l'ai vu ! Il avait le visage d'un démon, je le jure, ses yeux étaient ceux du diable !
Tom eut un regard incrédule : il lui avait carrément jeté un sortilège de folie, il ne s'en serait jamais cru capable.
Le père supérieur posa sa main sur l'épaule du vieux et lui demanda de se calmer. Ce dernier sembla se rendre compte de la situation et cessa immédiatement de gesticuler.
_ Vous vous êtes trompé Lester, vous avez cru…
_ Je ne suis pas fou ! Cria le vieux, si je …
_ Je n'ai pas dit cela, répliqua le père supérieur d'une voix glaciale, mais si vous continuez votre manège, je finirais par le penser. Tom, dit-il en se tournant vers le garçon, tu peux sortir. Si tu veux voir Gary il est dans la chapelle.
Tom hocha la tête et sortit en silence. Au bout du couloir il tourna à droite : la chapelle était à gauche.
Dans le calme du dortoir Tom, allongé, feuilletait son livre de sortilège. Il avait été suffisamment odieux avec Gary pour que celui-ci préfère jouer avec les autres que le suivre à la trace. Sa baguette à la main, il traça d'élégantes courbes devant lui, les contours de ce qu'il voyait se firent plus flous et peu à peu, la pièce changea de forme en quelques secondes et là où se trouvait des lits proprets se dressaient de hautes armoires remplies de livres et des tables sur lesquelles étaient posées des plumes, des grimoires ou des chaudrons les murs blancs avaient été remplacés par des murs de pierres taillées couvertes de teintures vertes. Tom s'écroula sur son lit, épuisé, ce type de sort demandait vraiment trop de ressources, même pour lui. Il ferma son livre en soupirant, il était trop fatigué pour pouvoir réfléchir à quoi que se soit mais, enfin, il pouvait se croire revenu à Poudlard, il savait aussi que dès qu'il poserait le pied par terre, tout redeviendrait comme avant mais il préférait tant vivre dans cette illusion, même immobile, même sans rien faire plutôt que de supporter l'univers des moldus. Ses yeux vagabondèrent sans réellement chercher quelque chose de précis. Juste pour oublier, juste pour tenir bon. Tom ne su pas pendant combien de temps il resta allongé sur son lit mais il finit par s'y endormir et il fit des rêves merveilleux.
Tom entendit Gary hurler qu'on lui passe le ballon. Il ne leva même pas la tête de son livre pour voir si les désirs du garçon avaient été réalisés : en un an, rien n'avait vraiment changé dans le petit monde de Saint Andrew, Gary était toujours le plus costaud, Lester toujours pervers et tyrannique et le père supérieur restait convaincu que son petit monde vivait en harmonie et selon des principes qu'il considérait supérieur.
Un cri de joie retentit, couvrant quelques jurons. Là encore, Tom continua à lire sans sourciller. Gary avait sans doute marqué un but et son équipe venait le congratuler. Tom soupçonnait même le gardien d'avoir fait un peu exprès de le laisser marquer. La joie du garçon était si belle à voir, en plus il était le plus fort et il aimait gagner, un goal maladroit avait donc plus de chance de s'en faire un soutien qu'un adversaire revêche, et il tout intérêt à conserver l'amitié de Gary. Un sourire amer déchira le visage de Tom. C'était exactement ce qui se passait à Poudlard à son propos, et bien qu'ils méprisait ces flagorneurs, il ne pouvait s'empêcher d'aimer cela. Son regard se posa sur une marque bleue au dessus de son poignet.
_ Le grand Tom Jedusor revient parmi les hommes simples, se murmura-t-il, en repensant au tapage à tabac d'il y a quelques jours.
_ C'est d'autant plus ridicule qu'il leur est infiniment supérieur, ajouta-t-il en serrant le poing.
Il referma le livre et se leva. Il devait se calmer, il se mettait de plus en plus en colère ces derniers temps et il risquait de faire de la magie sans le vouloir. Il traversa la cours et se rendit vers le réfectoire. Alors qu'il venait de rentrer dans la salle, Gary se dirigea vers lui en souriant. Son front et ses cheveux étaient mouillés de sueur et de nombreuses griffures striaient ses jambes.
_ Tu as vu le match, Tom ?
Tom soupira.
_ Oui, toutes mes félicitations Gary, tu as très bien joué, dit-il en essayant d'avancer vers sa place habituelle.
_ Tu aurais du jouer, un peu d'exercice ne te ferai pas de mal, ajouta le garçon en serrant son bras malingre.
Tom haussa les épaules et se dégagea. Gary le suivit sans rien ajouter. Durant tout le repas, le jeune discuta avec les autres garçons du match, de son succès et d'autres choses qui intéressèrent tant Tom qu'il jugea avoir assez mangé au bout d'une vingtaine de minutes.
En un an, rien n'avait réellement changé à Saint Andrew et Tom aurait sans doute supporté ces vacances comme il en avait supporté tant d'autres auparavant si, durant dix mois il n'avait pas été plongé dans un monde merveilleux où il se savait une place et un avenir, où il avait appris à se dévoiler mais aussi à haïr tout ce qui avait fait sa vie pendant onze ans. Son rejet de sa vie passée était tel qu'il en venait à détester son nom. Tom Jedusor. A chaque fois qu'il l'entendait, Tom revoyait le visage de son « père » et sentait une colère sourde l'envahir, comme si on l'avait insulté.
Je mets mon espoir en le seigneur, je suis sûr de sa parole.
Tom baissa les yeux tout en ricanant en silence. Il n'avait jamais vraiment cru en Dieu. C'était une hypothèse qui rendait tout facile à comprendre, beaucoup trop facile pour être vrai. Après un an passé dans le monde des sorciers, il était convaincu que tout cela n'était qu'un subterfuge, c'était le moyen qu'avaient trouvé les moldus pour expliquer des phénomènes qui les dépassaient largement, c'était la seule manière d'appréhender la magie que leur pauvre cervelle était capable d'accepter. Son regard se posa sur le père supérieur qui récitait la prière. « Pauvre fou », pensa-t-il « si tu savais que d'un geste je pourrais réaliser des prodiges que ton seigneur n'aurais jamais même pu envisager ». Les moldus étaient définitivement faibles, ils se prosternaient devant des broutilles et justifiaient leurs actes pitoyables par une pseudo morale, d'ailleurs le père supérieur n'allait pas tarder à le prouver.
… pardonne nous nos offenses comme nous pardonnons à ceux qui nous ont offenser.
Tom ne pardonnerait jamais rien, à personne. Tout ce qu'il avait subit, il le ferait payer au centuple. Seul les pleutres et les faibles acceptaient leur sort sans rien dire.
… Gloire à toi seigneur…
_ Que mon règne vienne et que ma volonté soit faîte, finit Tom.
Plus les vacances avançaient, plus Tom passait de temps enfermé dans le dortoir qu'il transformait en différentes pièces de Poudlard. Sombrant dans une mélancolie de plus en plus forte lorsqu'il devait sortir de ces rêveries. Le sens de sa vie se réduisait désormais à échapper au monde qui l'entourait en se berçant d'illusions. Il en aurait sans doute perdu l'appétit si au début du mois d'août un événement lui rendit tout son entrain.
Il était dans la cours, en train de lire son livre de potion lorsque un jeune garçon l'appela et lui fit signe de venir.
_ Y a quelqu'un pour toi, Tom.
Le cœur du garçon fit un bond dans sa poitrine, il referma brusquement son bouquin qui reprit immédiatement l'aspect d'un livre vierge et se précipita. Il suivit le garçon, imaginant Mr Sanderson l'attendant dans le bureau du père supérieur, le sourire au lèvre et le mensonge facile pour tromper son interlocuteur. Il se vit déjà de retour dans la famille Prewett, travaillant ses sorts de métamorphoses au milieu des massifs de fleurs ou discutant de gobelins et de balais de courses avec Daniel en mangeant des marshmallow sauteurs, les boutiques du Chemin de Traverse défilaient devant ses yeux lorsqu'il ouvrit la porte du bureau du père supérieur et qu'il se retrouva devant un homme de haute taille vêtu d'un strict costume noir, il avait des cheveux noir qui lui tombaient sur le bas de la nuque et ses yeux reflétaient un vide abyssal.
_ Et bien tu ne reconnais plus ton professeur de morale ? demanda le père supérieur avec un sourire indulgent.
Tom ne parvint pas à réagir, Thanato Rogue, directeur de Serpentard, élu à l'unanimité professeur le plus désagréable de l'Ecole et fervent partisan d'une coupure totale avec le monde des moldus se trouvait dans son orphelinat en train de discuter avec un représentant de tout ce qu'il détestait.
Rogue sortit le garçon de sa stupeur de sa manière habituelle.
_ Ces quelques semaines de vacances ne vous ont pas rendu plus vif Jedusor. Dieu, que ce garçon est bête.
Tom cligna des yeux et tendit sa main au professeur qui la serra en fronçant les sourcils, lui faisant bien comprendre de ne pas recommencer ce genre d'ânerie, sinon…
_ Je ne suis pas particulièrement ravi de devoir vous ramener dans le Yorkshire mais, sachant que je devais me rendre à Londres, votre oncle, qui est un vieil ami, m'a prié de passer vous prendre.
Tom hocha la tête et pris congé des deux hommes pour aller chercher ses affaires. En quelques minutes sa valise fut prête et cette fois, il ne tint pas à aller saluer tout le monde. Ainsi, moins de dix minutes après avoir été appelé par le petit garçon, Tom était dehors en compagnie de Rogue et souhaitait secrètement que quelque chose d'énorme s'écrase sur Saint Andrew pour ne plus jamais à avoir à y remettre les pieds.
Tom et Rogue traversèrent les mêmes rues que celles qu'il avait arpenté l'année passée avec Mr Sanderson., mais Tom n'était plus fasciné par la foule ou les bruits qui l'entouraient, il était tout à sa joie de bientôt retrouver le monde des sorciers. Il remarqua tout de même que l'attitude de Rogue différentiait grandement de celle du professeur de potion : Alors que Sanderson se glissait dans la foule sans vague et remous, Rogue lui fendait la foule ne craignant pas de dégager quelqu'un sur son passage d'un coup d'épaule. Tom le soupçonner de le faire dans l'espoir qu'un de ceux qu'il rudoyait veuille se défendre. Rogue avait une solide réputation de jeteur de maléfices et on disait que rien ne lui plaisait plus que de prouver qu'elle était justifiée. Lorsque la foule se fit moins dense, le professeur se tourna vers son élève.
_ Je ne suis pas ici en tant que représentant de l'Ecole, Jedusor.
Tom hocha la tête.
_ Et il est vrai que c'est quelqu'un qui m'a demandé de vous enlever de ce… cet… enfin vous savez bien.
_ C'est Mr Prewett ? Demanda Tom les yeux brillants.
Rogue eut un ricanement désagréable.
_ Non, non… avec la mort de Linn, il aurait été délicat de vous faire revenir chez les Prewett. Mais à mon avis vous ne perdez pas au change.
Tom allait répliquer mais il se rappela que les jugements de Rogue étaient sans appel et qu'il n'aimait pas du tout qu'on le contredise.
Finalement, ils parvinrent devant le Chaudron Baveur, l'entrée du monde des sorciers. Avant de pousser les portes du pub, Rogue adressa de nouveau la parole au jeune garçon.
_ Je vous déconseille fortement d'appeler Tonton, la personne qui va vous accueillir.
Le pub était toujours le même et il y avait toujours la même faune bigarrée accoudée au comptoir ou assise autours des petites tables rondes. Là encore, Tom constata une différence entre l'entrée de Rogue et celle de Mr Sanderson. Alors que ce dernier avait été salué par quelques signes de la main de sorciers attablés, Rogue fut accueilli par des murmures hostiles et des grognements. Visiblement, le professeur n'était pas honni qu'à Poudlard.
Alors qu'ils s'apprêtaient à sortir par la porte menant au chemin de traverse. Tom et Rogue furent interpellés par un sorcier rougeaud avec un cou de taureau et un regard mauvais.
_ Professeur Rogue, je suis ravi de vous rencontrer…
_ On ne dirait pas, coupa tranquillement Rogue en plongeant sa main dans la poche de sa veste.
_ Je voulais vous parler d'Hephaïstos, mon fils…
_ Mr Appolos, votre fils m'a rendu le plus mauvais examen qu'il m'est été donné de corriger depuis plus de dix ans, je ne reviendrai donc certainement pas sur la note que je lui ai mis, ni sur les commentaires qui l'accompagnaient.
Mr Appolos commença à avancer vers Rogue en serrant les poings mais ce dernier sortit sa main allongée de sa baguette de sa poche et la pointa sur le sorcier.
_ À votre place j'éviterai.
Le gros homme cracha un juron et tourna les talons. Rogue rangea sa baguette, un sourire supérieur ornant son visage, et fit signe à Tom de le suivre.
Le garçon n'eut pas le temps de s'émerveiller durant sa deuxième visite au Chemin de Traverse car à peine furent-il sortis du Chaudron Baveur que Rogue le conduisit dans une maison dont le toit était couvert de cheminées.
_ Tu as déjà utilisé la poudre de cheminette je crois ?
_ Oui monsieur.
Dans la maison se dressaient une quinzaine de cheminée. Des flammes de différentes couleurs s'allumaient lorsque des sorciers partaient et on entendait régulièrement un bruit de chute suite à un mauvais atterrissage.
Un petit homme rondelet à la longue barbe grise, vêtu d'une robe bleu turquoise et d'une épaisse ceinture à laquelle étaient attachés des bourses multicolores s'avança vers eux en frottant ses mains noircies sur ses cottes.
_ Que puis-je pour vous ? demanda le sorcier, d'une voix rauque.
_ Deux voyages à grande vitesse avec anti-suie. Répondit Rogue
_ Longue distance ? S'enquit l'homme en délassant une de ses bourses.
_ Territoire national. Une cheminée pour deux.
L'homme leva la tête en haussant le sourcil gauche.
_ Vous êtes sûr que vous aurez de quoi vous accueillir à l'arrivée ?
Rogue hocha la tête. L'homme les amena près d'une cheminé si vaste qu'elle pouvait accueillir six ou sept personnes puis versa dans le creux de leur main une petite poignet de poudre rouge écarlate contre quelques mornilles
_ Bon voyage, leur souhaita-t-il en s'éloignant.
Rogue jeta à ses pieds la poudre de cheminette et fit signe à Tom de l'imiter.
_ Manoir Malefoy ! Cria Rogue.
Comme lors de son premier et seul voyage par poudre de cheminette, Tom se sentit aspirer et vit plusieurs orifices de cheminées passer devant lui. Soudain il se sentit ralentir, aussitôt il mit ses mains devant lui pour amortir le choc de l'arrivée.
Lorsqu'il ouvrit les yeux, Tom se trouva face au plus vaste et luxueux salon qui lui été donné de voir. Des fauteuils et des canapés de cuir étaient disposés en demi cercle autours de la cheminée, de grandes tapisseries étaient accroché aux mur entre des armures et des armes serties de pierres précieuses sur le plancher étaient étendues des peaux qui avaient visiblement appartenues à des panthères d'une taille phénoménale. Le tout était éclairé par des fées qui voletaient, un collier extrêmement étincelant autours du cou, des flammes flottants près du plafond et un immense lustre en cristal. La double porte au fond de la pièce s'ouvrit laissant entrer un grand homme au à la peau presque blanche et aux cheveux blonds clairs coupés assez court. Ses traits étaient gracieux et inquiétant et ses yeux gris extrêmement froids. Ses lèvres pâles formèrent un léger sourire qui accentua encore un peu plus son allure aristocratique.
Mr. Malefoy avança vers eux, les pans en velours de sa robe brodée voletants derrière lui. Il serra la main de Rogue en lui murmurant quelques mots que Tom ne comprit pas, puis se tourna vers le garçon. Il arborait maintenant un sourire qui laissait voire ses dents blanches et régulières.
_ Bienvenue au Manoir Malefoy, Tom Elvis Jedusor, je me réjouis de vous rencontrer.
