Disclaimers : Gundam Wing appartient à Sunrise, Bandaï et la Setsu Agency. Ceci est juste une pitite fiction – qui elle m'appartient - sans le moindre profit si ce n'est un sourire ou une review, bien mieux que des dollars non ?
Genre : semi UA et particulier je ne veux pas tout gâcher donc lisez, et non ce n'est pas une deathfic ^^
Rating : Hmmm R….. Définitivement. R.
Genre : Semi UA, arc, petit truc sans prétention partant d'un délire stupide, devenu une histoire sérieuse bien malgré moi ^^
Avertissements pour cette partie : hmmm pour public averti. YAOI. Si l'idée de deux bishos s'en donnant à cœur joie de manière peu orthodoxe et une chouïa de fétichisme vous choque, passez à autre chose tout simplement.
couple : 1x2.
Dédicace : pour Zorca et Lilith, mes coupines que j'aime, comme d'hab.
Remerciements : à toutes celles qui m'ont reviewé jusqu'ici : merci beaucoup!
Dédicace spéciale : à toi Tipitina, pour avoir deviné sans même le savoir le nom de mes deux derniers chapitres : merci pour ta review et j'espère que cette suite te plaira !
Petit mot de l'auteur avant la 3ème partie :
AHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHH !
La prochaine fois qu'une idée me « tombe » sur le neurone accidentellement, prière de me mettre tout aussi accidentellement un aller-retour virtuel dans la tronche, histoire de me dissuader fortement de succomber à une fic. Merci d'avance ^^
Aloreuh c 1 lemon et c…..
AU SECOURS!!! PLUS JAMAIS JAMAIS JAMAIS j'écris un lemon c'est fini !!! J'en ai trop c***! Pardon mais là fallait que ça sorte ahhh ça fait du bien ! Ca faisait des mois que je n'en avais pas écrit un, je comprends pourquoi j'ai arrêté!
Inspi :Mon frangin m'a reparlé du dernier album de Goldman qu'on adore : « chansons pour les pieds. »
Il m'en a pas fallu plus : le titre m'a inspirée
Sans déconner IL EST OU L'ASILE ??!!!
.
.
.
Bodytalk
.
.
Ils restèrent un moment ainsi, à se regarder.
Duo sur le lit,
Heero contre la porte.
Face à face.
A se regarder
Ou plutôt…
à s'observer.
.
Puis le Shinigami rompit le contact visuel et se leva du lit.
Doucement, mais sans lenteur exagérée.
Il leva les bras au dessus de sa tête, ferma les yeux et s'étira de tout son long, comme un bon gros chat s'étendant sous un soleil de plomb.
Chaleur…
Duo bailla légèrement, mettant la main devant sa bouche avant d'ouvrir les yeux.
Il ne fut pas étonné de croiser un regard rivé au sien,
A la moindre de ses réactions, ou mouvements.
.
.
Parlant de mouvement….
.
.
Le Shinigami se mit à marcher droit vers le soldat.
Quelques pas, à peine…
La distance s'écourta rapidement entre les deux hommes.
Ils étaient à un souffle l'un de l'autre..
Quand le Shinigami dit :
.
.
- Ecarte-toi de la porte veux-tu ? Je voudrais prendre une douche.
.
Heero ne comprit pas tout de suite ce qu'on lui avait demandé.
Duo voulait….. prendre une douche ?
Mais il croyait…..
.
- Heero. J'aimerais donner mon corps à l'eau avant de donner mon corps à l'homme.
.
.
Pensées interrompues
Par une phrase.
Un regard… .
Heero s'effaça devant le Shinigami qui ouvrit la porte
doucement
avant de déclarer :
.
- Je ne serai pas long
Laisse la porte ouverte
Ainsi tu auras le loisir d'observer ton ennemi en milieu confiné*
Cet exercice va t'apprendre….. à regarder mon corps
Au lieu de le voir.
Tu ne sors de cette chambre sous aucun prétexte.
.
.
L'américain ouvrit la porte de la salle de bains face à sa chambre et ouvrit l'interrupteur.
Il ôta presque tous ses vêtements de manière fonctionnelle, sans tentative de séduction, ce qui sembla curieux au soldat.
Ne lui avait-il pas dit qu'il « apprendrait à regarder son corps » ?
.
Tout ce que le soldat apprenait jusqu'à maintenant c'était que l'ex pilote 02 et lui-même se déshabillaient de la même manière.
Hn.
.
Le Shinigami se retrouva en boxer et disparut quelques secondes du champ de vision du soldat.
Il avait ouvert les robinets de la douche.
On pouvait entendre l'eau couler à présent,
et commencer observer les effets de la condensation sur le miroir de la salle de bains.
.
Le Shinigami avait une prédilection pour l'eau brûlante.
.
Lorsque l'américain revint à la vue du soldat, il dénoua sa longue tresse, avec une lenteur calculée cette fois,
glissant ses doigts avec précaution dans ses mèches châtaines avant de secouer la tête.
Avec une sensualité toute naturelle…
Toute masculine.
Le soldat ne pouvait à présent voir ni le boxer,
ni le corps.
Il s'en trouva quelque peu… déçu ?
.
Le Shinigami se pencha, les cheveux dégageant un dos qui à demi caché n'en devenait que plus…..
Attrayant.
Puis il retira son boxer lentement, une jambe après l'autre et se tourna vers le soldat
Nu, paré de sa seule chevelure.
.
Violet rieur contre bleu impassible….
.
L'américain tint le sous-vêtement à la main, puis le posa dans le panier à linge sale près de la porte.
Sans quitter le soldat du regard…
avant de lui décocher un grand sourire.
Un sourire Shinigami…
avant d'éteindre la lumière.
Le dieu de la mort allait prendre sa douche.
Dans le noir.
Le soldat parfait apprendrait à voir un objet avec ses oreilles,
à écouter l'eau ruisselant sur un corps.
A deviner les chemins employés
au bruit des gouttes dans les moindres recoins,
creux,
plats et méplats
courbes,
droites,
frontières…
limites.
En somme, les mêmes chemins que lui-même emprunterait
Sur le champ de bataille
.
Et le soldat se trouva là,
à écouter, sentir
analyser ce qu'il avait vu, au lieu de tourner le dos
puisque la salle de bains était dans le noir
complet.
Il était…
figé par ce qu'il avait entrevu,
s'accordant un frisson intérieur à l'idée de ce qui était
à venir
Intérieur…
Il était le soldat et connaissait
Parfaitement
Son rôle,
sa place.
.
.
Le Shinigami mit peu de temps et quand la lumière se fit dans la salle de bains bleue et commune,
Il apparut vêtu en tout et pour tout d'un peignoir blanc en éponge noué autour de sa taille,
Les pieds parés de petits chaussons blancs ornés de faux, offerts par un certain Quatre Winner.
Ses longs cheveux étaient à peine humides, contrairement au soldat parfait à une certaine époque,
il n'était pas suicidaire.
Un autre sourire face une attitude stoïque…..
Et la lumière ne fut plus.
.
.
Quelques pas encore…
Et l'américain et son odeur de fleurs coupées entrèrent à nouveau dans la chambre.
Il referma la porte derrière lui.
Doucement.
Les sens du soldats furent envahis,
saturés
par la présence de l'autre.
.
.
Le Shinigami se dirigea vers son lit et s'assit nonchalamment sur le bord du lit.
Puis il se débarrassa de ses chaussons.
Le soldat était toujours près de la porte.
Toujours prêt.
Mais il ne bougeait pas.
.
Le Shinigami s'installa alors franchement sur le lit, s'allongeant sur le dos,
se mettant à l'aise.
Il avait les mains de chaque côté de son corps.
Ses jambes étaient relevées et les pieds à plat sur le matelas,
De sorte que son vis-à-vis ait une vue imprenable
Bien que couverte
Sur ses trésors.
Les prunelles du soldat se réduisirent à deux fentes,
faisant plus que jamais ressortir ses origines asiatiques.
L'apparence était calme,
mais le comportement prédateur
C'était un jeu de guerre.
Il fallait s'attendre à tout.
Le soldat attendait les directives du Shinigami,
comme convenu.
Hors il ne disait rien,
ne donnait aucune directive depuis la douche…
.
.
- …….
- …….
.
.
Puis une phrase :
.
- Fais de moi ton prisonnier de guerre…
.
.
Le soldat haussa un sourcil.
.
- Attache-moi, soldat…..
.
.
L'ordre avait été donné sur un ton à la fois alangui et impérieux.
Les pas du soldat le conduisirent au pied du dieu aux paupières closes et au sourire narquois.
Le soldat avait envie d'effacer cette petite moquerie.
Le guerrier commençait à changer.
Un combattant n'avait pas d'honneur pour lui-même.
Il était bien plus humain qu'il ne le pensait.
.
.
Le japonais n'avait pas de liens ou menottes sur lui, son équipement se trouvant dans sa propre chambre.
« Tu ne sors de cette chambre sous aucun prétexte. »
Hmm
Le Shinigami avait dit de l'attacher…..
Il n'avait pas dit avec quoi.
L'expression stoïque se fit narquoise sous les yeux fermés
du dit dieu.
.
Le soldat posa une paume chaude sur le peignoir, au niveau de la hanche recouverte
et l'autre main sur un genou nu.
La peau était encore humide de la douche.
L'eau n'avait logiquement pas pénétré le corps.
Simplement glissé.
Le soldat fut presque envieux de la source de vie.
.
Les doigts sur le tissus progressèrent vers la taille…
les autres, vers le haut d'une cuisse moite et chaude.
Le dieu de la mort inclina sa jambe pour faciliter la progression de la main ennemie…..
Les mains toujours le long du corps,
le rythme cardiaque à peine plus rapide,
la respiration légèrement saccadée,
la langue humectant les lèvres sèches…..
Un dieu lascif.
Le soldat parfait décocha à sa future victime un regard
parfaitement
sadique
avant d'agir.
.
.
Avec une rapidité hors du commun, les mains quittèrent leurs bases respectives :
le soldat détacha brutalement la ceinture du peignoir, ce qui provoqua un mouvement brusque du dieu
qui se redressa quelques secondes,
juste assez pour permettre au ravisseur d'ôter la corde en éponge de ses passants,
qui se seraient sinon trouvées coincées par le dos.
Avant même qu'il n'ait pu utiliser ses mains, ou même se débattre, le dieu de la mort vit ses poignets attachés l'un à l'autre
d'abord, puis noués ensemble au dessus de sa tête…..
aux barreaux du lit.
Otage.
Le soldat avait immobilisé le bas du corps de ses cuisses nerveuses, prévenant toute tentative d'évasion,
au cas où le Shinigami aurait changé d'avis.
Après tout lui, simple mortel n'était pas forcément
dans le secret des dieux…..
.
Le Shinigami ouvrit des yeux de chat,
Des yeux qui prirent une teinte plus foncée.
Inhumaine.
Ténébreuse.
L'expression de moqueuse et surprise s'était faîte envoûtante,
Hypnotique…..
Satisfaite…..
La souris avait fait ce qu'il fallait…..
Apparemment.
.
.
Le dieu de la mort émit un rire sensuel avant de dire à celui qui était assis entre ses jambes :
.
- Bravo petit soldat. Excellent. Cependant n'oublie pas une chose….. je suis attaché, mais pas rendu,
ni inoffensif…
.
La façon qu'avait le Shinigami de prononcer le mot « attaché » fit courir des frissons le long de l'échine du japonais.
« Attaché ».
Ce mot rappela au soldat la note, ce qui l'avait emmené jusqu'ici…..
Il l'avait mémorisée comme un ordre de mission avant de la mettre dans sa poche de pantalon,
Pendant l'absence de l'américain.
Le soldat ne savait pas forcément quoi faire sur ce nouveau champ de bataille,
Mais il avait un excellent point de départ :
.
.
Je suis attaché
Le soldat parfait était au dessus du Shinigami, dévorant du regard son « ennemi »
Sa proie ?
.
.
Je te veux
Le regard du Shinigami s'était fait encore plus gourmand, les hanches jusqu'à présent immobiles imprimaient sur le matelas des mouvements respirant le péché.
Le soldat parfait ne faisait aucun geste. Il observait…..
.
.
Je t'attends
Le regard violet était devenu lourd…..
Insoumise soumission.
Injonction.
.
.
Viens,
Injection du venin du désir dans le système nerveux,
droit au cerveau
et ailleurs.
Le soldat n'avait qu'une envie : se jeter dans la gueule du loup
Plonger tête baissée dans le guet-apens,
embuscade odorante.
.
.
Détache-moi…
Le soldat parfait n'avait aucune envie de détacher son prisonnier de guerre.
Il se surprit à tendre les bras et serrer encore plus le lien
Le guerrier s'essaierait-il à l'insurrection?
Le soldat cherchait à mettre son otage un peu plus à sa merci,
sans se douter que cette action accroissait proportionnellement l'emprise du prisonnier
sur son propre geôlier.
.
.
Oui c'est ça
Le soldat parfait se mit à toucher le corps de son ennemi à travers son peignoir entrouvert.
Ses mains rugueuses s'attardèrent sur le ventre et le haut des cuisses,
Furtivement d'abord, pour se familiariser avec une contrée lointaine
devenue proche… .
Il voulait connaître par cœur ce pays.
.
.
Touche-moi…
De son regard lourd,
de par ses tremblements,
de tout son corps,
le Shinigami apprenait au soldat la carte de son monde,
montrant au soldat quelles voies emprunter en lui :
Périphérique intérieur de la cuisse,
sortie à droite, angle de la hanche ronde,
longer le flanc avec délicatesse, sans appuyer sur le champignon :
le champignon ce serait pour plus tard, en dehors de la ville…..
Prendre les petites rues entre les côtes, juste pour y perdre du temps,
flâner…
Oui, mais…
Un véhicule se conduisait avec les yeux,
les oreilles,
les mains,
les pieds.
La bouche n'était pas présente
Le Shinigami n'était pas une voiture.
.
Les lèvres et la langue manquaient cruellement.
Besoin d'humidité sur son corps en sueur,
son corps en feu.
Le dieu de la mort passa la langue sur ses lèvres en fixant le soldat de son regard assombri.
Le soldat imita le mouvement avant de s'approcher…..
Avant de relever un pied tout propre
et d'y poser la bouche.
Mouvement imprévu.
Léger sursaut.
Il devait geler en enfer…..
.
.
Là, comme ça oui
C'est bon…
Le Shinigami avait rejeté la tête en arrière,
s'enfonçant plus profondément dans le lit,
la bouche ouverte sur un cri muet alors que le soldat parfait s'était mis en devoir de sucer son gros orteil,
en émettant des petits sons de contentement, ronronnant presque.
Les vibrations, le plaisir que le soldat obtenait en prenant une partie du Shinigami en bouche
se transmit à leurs entrejambes respectives.
.
.
Effleure-moi
Le Shinigami avait ôté son orteil de la bouche gourmande, puis, levant son autre jambe, se mit en devoir de descendre la fermeture éclair de la chemise de l'autre…..
avec les pieds.
.
.
Effeuille-moi
Le Shinigami palpa avidement de sa voûte plantaire ce qu'il qu'aurait voulu toucher avec les mains.
Il enfonça ses pieds à l'intérieur de la chemise, cajolant, malaxant un torse lisse, athlétique et presque imberbe,
pour faire glisser l'étoffe le long de bras nerveux, musclés,
forts
Une fois le vêtement à terre, il inclina le pied que le soldat avait précédemment en mains afin de caresser doucement une joue veloutée.
Le soldat pencha légèrement la tête, épousant l'appendice de son visage, cherchant à prolonger cette caresse. Puis le pied quitta la pommette pour glisser le long d'une gorge brune et venir mourir sur un téton.
.
Le prisonnier se mit en devoir titiller tendrement un mamelon de son orteil encore humide de la bouche du soldat
L'autre pied pressait un ventre dur… .
Le soldat ne se rendait même pas compte qu'il ondulait contre le membre plat,
le prenant à pleine main pour provoquer plus de pression.
Le sexe restait intouché.
.
.
Déshabille-moi…
Le Shinigami dégagea son pied avec un petit sourire à l'encontre d'un soldat qui avait fermé les yeux
Sur un champ de bataille
Danger
Il fit glisser le pied libéré…
.
.
Tout doucement
Jusque sur un sexe parfaitement…..
Couvert
.
.
Comme ça
Il se mit en devoir de presser son pied contre une virilité confinée,
les orteils et la plante s'évertuant à la gorger plus encore,
Encore… .
Le sang de Heero n'était plus monté
aux joues
Le Shinigami se mit en devoir de détacher le bouton pression du pantalon,
puis descendre la fermeture avec deux de ses orteils
En joue ?
Feu… .
.
.
Voilà
De ses petits doigts de pied,
doigts de fée,
le diable exerçait le plus voluptueux des massages,
prenait les choses en main
Augmentait la pression.
Puis la pointe, lasse du pantalon entrouvert,
décida de se faufiler
à travers la fente laissée par la fermeture.
Les orteils trouvèrent un dernier rempart
Immaculé
Doté d'un liseré horizontal
Noir
Au dessus de la bordure, le corps était en béton.
Les muscles découplés et lisses.
En bas…
Le bas n'avait aucune importance pour le moment,
il était encore protégé par des fortifications
de tissus
.
Le soldat avait le visage impassible,
mais la légère tension du corps montrait qu'il perdait
Patience.
Une main se crispa sur un pied
pour le faire rester sur un boxer gonflé,
le faire entrer à l'intérieur
Là où la peau est plus chaude
plus moite.
Des mouvements plus rapides et saccadés furent imprimés
à une voûte plantaire fine bien que masculine
afin de faire monter
la pression.
Le soldat risquait de faire exploser
sa base
avec ses propres munitions.
.
Le Shinigami sourit et lança un regard moqueur
Légèrement réprobateur :
.
.
Hey !
Tu accélères tes mouvements ?
Tss tss tss
Ce n'est pas bien, ça.
Pourquoi es-tu aussi pressé, Hee-san, hmm ?
Le Shinigami ôta son pied, rendant le soldat prisonnier
de son regard violet
magique.
Hypnotisé par le danger… voilà ce qu'il était.
Les mains du soldat restèrent ouvertes
sur du vide
.
.
Prends le temps de me savourer
Les yeux rivés à ceux du japonais, l'américain utilisa ses deux jambes
pour faire glisser sur les cuisses musclées
un pantalon qui rêvait de se fondre
avec le sol.
Les orteils caressaient en même temps
avec langueur,
douceur,
lenteur et un certain…
sadisme
hanches et extérieur des cuisses…
Le soldat ferma les yeux.
Oh oui il savourait.
Il savourait le moindre toucher
Du dieu…
Et du diable s'il n'avait pas envie de le
Toucher.
.
.
De me toucher… à travers ce que je porte
Le soldat parfait dut faire un effort surhumain pour récupérer le contrôle
de son corps.
De ses mains, il se mit à explorer le territoire,
laissant ses doigts se faufiler à travers l'échancrure d'un obstacle blanc
pour toucher
ses cibles
et faire mouche :
pectoraux frôlés puis franchement palpés,
estomac musclé
ventre contracté…
La Mort avait la peau douce…
Et les muscles durs.
.
- Hnnnnn
.
La Mort savait gémir
comme le vent.
Le soldat voulait transformer la brise
en ouragan.
.
.
Tu es le soldat parfait après tout
Le soldat observait les réactions de l'américain.
S'il le touchait ici, entre ses pectoraux, il sursautait.
S'il le touchait là, près d'un téton, il tremblait.
Hmm
Le dieu de la mort apprenait au soldat à le toucher
de toutes les manières possibles
à travers son enveloppe charnelle.
Il avait déjà vu les effets des attaques divines
sur son anatomie
Il dupliquerait l'attaque
en y ajoutant ses propres paramètres.
Apprendre de son ennemi
pendant un combat.
Se servir de sa force
pour en faire une faiblesse.
Porter un coup
peut être fatal.
.
.
Sois un soldat
Tout en continuant à caresser un torse imberbe
mais lardé de cicatrices cruellement douces
au toucher,
le soldat porta index et majeur aux lèvres du dieu
qui les prit avidement.
Il se mit à les suçoter avec ferveur,
fermant les yeux,
Tendant le visage pour les prendre plus
toujours plus
dans sa bouche
Léchant de sa langue râpeuse la base des doigts de son ravisseur…
.
- Hmm
.
Le japonais sentit son corps se tendre encore plus.
Il réprima un gémissement.
Non.
La victime jouissait trop de ce traitement.
Il était temps qu'il la malmène un peu.
Il ôta délicatement ses doigts humides de la bouche gourmande,
sans un gémissement de réprobation de la part du Shinigami.
Mais la tension de son corps vendait ses pensées,
vendait son âme
au soldat
Le japonais sourit.
.
.
Sois un homme devant moi
Le dieu de la mort sourit à la décision du soldat :
i avait décidé de ne plus être spectateur,
de s'imposer.
D'être un homme face à lui.
Il ouvrit des yeux surpris et noyés de désir quand il sentit les doigts mouillés
jouer avec ses lèvres,
avant qu'ils ne frôlent un mamelon
Il se tendit vers le toucher et inconsciemment se décolla du lit.
Une main ferme l'y recoucha prestement.
La main disait : « Ne bouge pas »
.
.
Sois mon nouveau maître
Le corps s'enfonça de mauvaise grâce sur le matelas
tandis que des doigts mouillés d'un liquide onctueux jouaient sur un téton
puis l'autre.
Les longs cheveux collés à la chair,
les lèvres entrouvertes sur un souffle court ,
les mains attachées aux barreaux du lit,
dans son doux vêtement blanc
le dieu de la mort avait tout de la vierge
offerte en sacrifice.
Andromède au Kracken…
Mais le sacrifié n'était pas vierge,
n'était pas vraiment sacrifié
n'était en aucun cas une femme
Et lui-même… ma foi… .
Lui-même était un monstre à l'apparence humaine.
Pour la première fois le soldat… ne détestait pas se sentir un monstre.
Ce soir… il avait envie de dévorer
Un dieu.
.
Le soldat se pencha doucement,
pour se retrouver à quelques centimètres de la face du Shinigami,
afin d'en recueillir le souffle de vie sur son propre visage.
Le souffle du volcan.
Erratique.
Il n'avait pas envie de poser les lèvres
sur le feu.
Non ?
Alors pourquoi ses lèvres étaient devenues sèches…
Le Shinigami ouvrit les yeux soudainement,
Jetant des braises sur un regard bleu de Prusse…..
Le temps sembla se figer
.
.
Tu trembles ?
L'électricité qu'il y avait entre leurs deux enveloppes auraient pu éclairer la Terre
Non.
Mais elle était si lumineuse et si sombre qu'en cet instant
ils ne voyaient qu'elle.
Electrique.
La pièce n'avait plus d'importance.
L'infidèle se perdit dans la vision du dieu.
Il tressaillit
.
.
N'aies pas peur
Dans cette chambre crépusculaire
le Shinigami se mit en devoir de se mettre en mouvement.
Utilisant ses jambes endormies par le chant des mains meurtrières
et salvatrices,
levant le pied,
passant le talon
aux creux des reins,
puis entre deux douces collines,
rapprochant le corps du soldat de son autre jambe
légèrement repliée,
de sorte qu'une épée, sortie de son fourreau
croise le fer avec sa jumelle, toujours enfermée.
.
Le soldat crut qu'il allait jouir à cause de contact.
Il n'avait qu'une envie, broyer le corps sous son poids,
le transpercer de plaisir et de douleur pour qu'il arrête cette torture
Pourtant,
en même temps,
il voulait que le dieu la prolonge…..
Masochiste…
.
.
Je sais que tu n'es pas que
Violence
Qu'est-ce qui empêchait le soldat de se servir de ses mains
pour ôter les remparts de tissus de son corps ?
Les mains en questions étaient trop occupées
à s'approprier des espaces de chair.
Les dîtes mains étaient sur des épaules au passé lourd.
Les doigts flattaient une gorge blanche
Où battait une veine.
Le soldat aurait pu serrer,
Serrer…
.
.
La violence s'apprend
Le Shinigami tendait sa nuque,
l'offrait,
défiait les doigts étrangers
tout en tentant.
Tantale.
Total
supplice…
Le soldat parfait n'avait jamais eu l'appel du sang,
seulement un réelle violence qui ne s'exprimait que dans ses silences
et ses attaques.
Violence qui s'exprimait dans l'acceptation des missions
à accepter
l'inacceptable.
Violence qui le poussait à chercher la mort,
sa propre fin n'étant pas forcément nécessaire à la réussite d'une mission
On
L'avait
Fait
Devenir
violence
.
.
Se vit
Le soldat était tenté de supprimer l'ennemi qui réveillait autre chose que le soldat en lui,
qui se servait de ses automatismes
pour extraire ce qu'il ne soupçonnait pas d'avoir jusque là.
Ce qu'il ne se préoccupait pas vraiment d'avoir.
Ce qu'il n'était pas utile d'avoir pour un soldat, lui avait-on appris.
Une âme…
Mais il avait toujours une arme.
.
.
On ne naît pas violent
Le soldat avait rivé son regard à celui du dieu de la mort.
Bleu contre violet…
Puis il décida de changer de stratégie,
modifier son angle d'attaque.
Il dénoua les jambes du Shinigami de son corps,
décolla le pied tentateur de son sexe
sans le quitter des yeux
sans douceur,
douleur
ni froideur.
Et avec la rapidité et l'efficacité qu'on lui connaissait,
il prit le Shinigami à bras le corps
et le retourna prestement,
prenant garde à ce que le prisonnier reste
« attaché ».
Le dieu de la mort n'eut pas le temps de réagir
qu'il était déjà
sur
le
ventre.
.
.
Tout est une question de surexposition
Le souffle coupé,
les cheveux dans tous les sens,
Le peignoir enroulé autour de son corps
et les mains entravées,
le Shinigami attendait que le soldat réagisse.
Rien.
Il n'entendait même pas une respiration.
Le soldat analysait les données.
Le soldat ne voulait pas être en position
Inférieure.
Le soldat voulait
reprendre
le
contrôle.
.
.
D'atmosphère
Le corps du soldat avait envie de
Soumettre
Celui du prisonnier.
Le soldat s'allongea lentement,
pilonnant le Dieu de la mort sous le poids de son corps
lourd.
D'abord jambes contre jambes.
Puis cuisses contre cuisses.
Ventre contre reins.
Sexe contre fesses.
Torse contre omoplates
Mains sur poignets attachés…..
.
Il n'avait jamais eu envie d'acculer
Avant.
A présent
il avait un devoir à accomplir.
Il devait accomplir… Duo,
puisque son camarade s'était défini lui-même comme
son « nouvel ordre de mission »
Seulement… .
Seulement le soldat effectuerait la mission
à sa manière.
Une « mission » ne pouvait pas
Ordonner.
On ne pouvait pas définir et être défini.
Etre et avoir été…
Illogique.
Jusqu'ici les missions régissaient la vie du soldat, sans qu'il ne trouve forcément à redire.
Ce soir il voulait juste
Soumettre,
dominer
cette mission
Mutinerie ?
.
.
De sensations
Le Shinigami sourit, sans que le soldat ne s'en aperçoive puisqu'il était dos à lui,
alors qu'il essayait de frotter corps à demi nu contre un corps de roc
et qu'il était stoppé sans cérémonie par une pression impérieuse du bassin.
Le contraste entre sa peau, son sang en flammes
Et son immobilité forcée contre le matelas aurait pu faire jouir l'américain
de suite.
Mobilis in mobile.
Il adorait
les démonstrations
de force
sans violence inutile
avec pour plus intolérable douleur
la frustration.
.
Le japonais ne lui accordait plus
le
droit
de
bouger
sans
son
consentement.
Le soldat avait pris des initiatives,
changé de stratégie,
tout comme bien des années auparavant alors il était venu le sortir
de prison.
Le soldat
ne
subissait
plus.
Parfait…
Le plan du dieu
marchait
à
la
perfection.
.
.
De tension
Le soldat rebelle ferma les yeux,
faisant appel à ses réflexes conditionnés par son entraînement
pour ne pas
asservir
et
s'assouvir
sur le champ.
Non.
Il n'avait pas envie d'accomplir sa mission rapidement.
Il voulait prendre son temps,
malgré le corps qui l'invitait à la bataille finale.
.
Les mains du soldat tremblèrent.
.
.
Contrôle-toi
Cela devenait difficile,
dur…
.
Tu n'y arrives pas ?
… pour l'un comme pour l'autre
.
.
Je vais t'apprendre…
Le soldat inspira légèrement
avant de resserrer les mains sur les poignets
et d'imprimer de lents
très, très lents mouvements de va et vient
de tout son corps
sur le corps du dieu protégé
par endroits
par un peignoir…
gênant.
.
- Hnnn
.
La victime gémit.
Le coupable sourit.
La guerre pouvait être
amusante.
Mais le jeu n'était pas terminé,
et le dieu avait quelques atouts
dans la manche
de son peignoir ^^
.
.
Je
Les corps étaient collés des jambes au torse,
mais les pieds restaient libres…
.
.
Vais
Un petit peton s'était mis en devoir de frôler,
titiller,
taquiner
une cheville,
puis la chair recouvrant le tibia,
une peau douce…
.
.
t'apprendre
Le soldat sursauta.
.
.
Le
Une hampe tressauta.
.
.
Contrôle
Quelqu'un pouffa :
ce n'était pas le Shinigami.
Un soldat pouvait être chatouilleux
Et seulement le découvrir après bien des années.
Il devait réagir,
avant que le dieu n'en profite.
Le soldat se servit de son propre pied pour stopper l'attaque jugée déloyale,
mais ne disait-on pas « à la guerre comme à la guerre » ?
Tous les coups étaient permis…
Le Shinigami aimait jouer
Et surtout
Aimait
Vaincre.
Le guerrier en avait assez de la toile,
il voulait mettre à nu
la petite araignée qui était peu à peu entrée
dans son cœur
avant d'avoir allumer l'incendie
en son corps.
.
.
Tes doigts calleux se font douceur
Sur mon corps
Le soldat se redressa et fit de même avec le Shinigami,
de manière à ce qu'il se trouve presque à quatre pattes,
puis il fit glisser le tissus éponge
le long des épaules si fortes
à l'apparence fragile.
.
.
Tu m'ôtes de mon enveloppe
Le soldat voulut descendre encore,
mais…
Il était si fasciné par les éclats de peau qu'il apercevait
qu'il en oubliait un détail capital :
Le dieu étant attaché, le peignoir ne risquait pas
de quitter l'enveloppe…
Et restait donc immanquablement bloqué au niveau des coudes
Un léger grognement se fit entendre
Rage.
S'il voulait voir tout son corps,
Le soldat devait… soit arracher le vêtement…
.
.
Sans rien craquer,
Soit détacher son otage.
.
.
ni déchirer
dilemme…
s'il le détachait il rompait le pacte avec son partenaire
mais encore une fois…
il réussirait sa mission à sa manière
ce soir le soldat ne voulait rien détruire
alors il détacha l'extrémité de la corde
enroulée aux poignets
.
.
C'est bien…
puis fit glisser…
.
Tu apprends la patience
une première manche.
.
.
Tu apprends à apprécier
Admirant les jeux des lumières tamisées sur un bras crémeux
A l'apparence soyeuse.
Des bras nus il n'avait touché que les poignets et les mains…
.
Tu apprends à ressentir
jusqu'ici
.
.
Il reste encore un élément
Encore une manche avant la balle de match.
.
.
A ôter
Il dégagea le bras de la seconde manche avec des gestes simples
Et méthodique.
.
.
Avec la même douceur,
Le Shinigami semblait hypnotisé par les mouvements des doigts sur sa chair de plus en plus découverte.
Le contact des mains du soldat sur sa peau nue le rendait…
amorphe
Le soldat le savait,
remarquait
tout.
Le soldat connaissait la faiblesse du
dieu.
Sensible…
très sensible
au toucher du danger,
à force de vivre sa vie
sur
le
fil.
.
Les deux manches étaient ôtées, ne restait qu'à retirer le reste.
Juste faire glisser le vêtement au dessus de la tête
.
- Aie !
.
.
sinon tu le regretteras
Quelques mèches de cheveux encore humides du Shinigami se retrouvèrent
accidentellement coincées,
et le dieu de la mort jusqu'ici amorphe se braqua, ce qui faillit désarçonner le soldat.
Le souffle de l'américain ressemblait à s'y méprendre
à celui d'un étalon en colère
Le charme était à un cheveu
de se rompre.
.
.
Je te le
Garantie
Le soldat enregistra l'information et s'évertua à trouver une solution.
Il
fallait
faire
vite
Il s'aperçut, en même temps, que si le Shinigami voulait être attaché ce soir…
lui-même le voulait…
aussi
Il allongea de nouveau sur le matelas un corps devenu récalcitrant
avec douceur et fermeté.
Il démêla les mèches bloquées avec une délicatesse surprenante
et posa ses lèvres
au niveau de la douleur.
Le corps raidit se détendit imperceptiblement, distrait par la douceur…..
.
.
Encore un effort…
….. Et le soldat en profita pour dégager définitivement l'élément entravant son champ de vision.
.
.
Et je serai tout à toi
Le peignoir se trouva alors balancé ailleurs
et les poignets du dieu de la mort se retrouvèrent à nouveau liées
à la corde,
aux barreaux.
Le Shinigami n'eut pas le temps d'esquisser le moindre mouvement.
Le soldat était focalisé sur la mission,
sur lui
Et malgré la maladresse le dieu en colère s'en trouva apaisé.
.
Le soldat dévorait des yeux et des doigts le corps enfin dénudé,
à sa merci
Des jambes fines et masculines.
Des cuisses nerveuses.
Un fessier charnu sans être féminin.
Des reins doucement cambrés.
Un dos musclé.
Des épaules rondes.
Des bras forts bien que minces…
Une chevelure comme les illustrations des princesses des contes
qu'il n'avait jamais lu dans son enfance.
Le Shinigami lui avait bel et bien appris à regarder
même avec ses yeux.
Chaque toucher faisait mouche.
Le Shinigami n'était qu'attente et impatience maîtrisées
Le soldat était dans le même état
Qu'importait!
Ils étaient tous les deux prêts
pour la bataille finale.
.
.
Tu as réussi, Hmm
Le soldat avait rassemblé les cheveux du Shinigami sur un côté
pour poser les lèvres au creux du cou.
Frissons de l'un,
rapprochement d'une flèche
au cœur d'une cible cette fois nue…
de l'autre.
.
.
On va passer aux choses sérieuses
Le soldat frotta son membre dur contre les fesses du dieu de la mort,
imprimant un mouvement de va et vient,
tout en laissant les lèvres sur le cou,
sortant délicatement un bout de langue
pour recueillir la sueur
de son ennemi.
.
.
Palpe-moi
Les mains du soldat parfait se faufilèrent sous le corps de l'américain
sur le ventre
puis plongèrent entre les cuisses pour prendre en main
ce que le dieu précédemment avait tenu de ses pieds.
Il avait jugé de l'effet sur lui.
Il le rendrait à son tortionnaire…
au centuple.
Le dieu de la mort mordit son oreiller
fort…
Les barreaux du lit se mirent à trembler.
.
.
Allume-moi
Tout en mimant l'acte sexuel
encore,
le soldat parfait avait, à l'aide d'un bras, à nouveau légèrement redressé le Shinigami,
le mettant à presque à quatre pattes sur le lit,
les membres de ce dernier protestant légèrement d'être tirés en arrière.
L'autre bras du japonais était resté au niveau du ventre du dieu,
caressant,
apaisant doucement les muscles tendus à l'extrême.
Puis la main douce et calleuse redescendit tranquillement vers l'entrejambe.
L'américain voulut serrer les cuisses :
trop tard.
Il était à la merci de son geôlier
.
.
Appuie sur les bonnes touches et…
Le japonais s'était servie de son arme de prédilection :
ses mains,
en l'occurrence une main,
pour en faire un fourreau de chair
où l'épée du Shinigami pourrait pénétrer
encore
et encore
et encore.
L'épée était gorgée.
Le Shinigami voulut se débattre,
échapper à la pression de la main,
à la pression d'un corps chaud et lourd
contre son corps
dans son dos.
Aux portes de sa chair.
Il ne put que se rendre,
et aller et venir
dans cette gaine humaine,
cette main.
Aller et venir.
Aller et venir.
Succomber et rejeter la tête en arrière
pour la retrouver appuyée
Sur une épaule…..
un roc.
.
.
Tu pourras bénéficier
Le soldat avait décidé de rendre le dieu fou,
tellement il avait bien assimilé les leçons données par son corps.
Mais le Shinigami n'avait pas dit son dernier mot.
Silencieux.
La peau en sueur,
le sang en feu,
il se mit à coller un peu plus ses rondeurs charnues
contre l'organe de son amant.
De haut en bas.
De plus en plus vite.
Sur toute la longueur.
Le Shinigami savait lire aussi le langage du corps
Même s'il était dos à son ennemi
Il était devenu spécialiste en braille corporel.
.
.
De tous les bienfaits
Gémissements sourds,
assourdis par des battements de cœur,
par le fluide sanguin qui bourdonnait
aux tempes.
.
.
De
ton
Nouveau
Le soldat, n'en pouvant plus, se décida à entrer
dans le fort.
L'humidité ayant permis de lubrifier le verrou,
la clé était entrée sans encombres dans la serrure,
à croire qu'il étaient faits pour s'unir
l'un à l'autre.
.
Mouvements.
Lents.
Chorégraphiés.
La Mort et le soldat apprenaient à danser ensemble
la plus sensuelle des danses.
Fesses contre ventre.
Fesses contre ventre.
Mains sur hanches.
Mains aux barreaux.
Prisonniers.
.
Soupirs… .
.
- Oh oui… oui mon soldat, comme ça… .
voix rauque, ani-mâle.
.
- …..
.
- Plonge… enfonce-toi…
voix désireuse, séductrice.
.
- …..
.
- Read my body language, soldier…
voix tentatrice, calme…
.
- …..
.
- Que dit mon corps soldat ?
… avant la tempête.
.
.
Le soldat avait précédemment reçu une injonction et n'y avait pas répondu.
Le jeu n'était pas terminé.
.
Le ton de la voix s'était fait coquin.
Le Shinigami avait contracté ses muscles internes, coinçant l'épieu de chair à l'intérieur de lui-même,
intimant au soldat de lui répondre
maintenant.
.
.
Souffles coupés
.
Le japonais essaya de se libérer, d'atténuer la compression :
En vain
.
- Réponds-moi, soldat : que dit mon corps ?
La Mort reprenait les rennes… .
.
.
Le soldat parfait répondit en décontractant ses muscles, n'essayant plus de se libérer désespérément.
Le Shinigami relâcha la pression autour du sexe du japonais…
et le soldat en profita pour pénétrer la forteresse encore plus fort.
Erreur tactique.
.
L'américain se mordit la lèvre sous l'assaut inattendu,
il avait baissé sa garde… .
Le japonais avait gardé les yeux ouverts, rivés au visage d'un Shinigami extatique,
le visage tendu,
les lèvres entrouvertes
et le souffle court,
le corps fin se mouvant à un rythme tantôt lancinant,
fascinant,
tantôt frénétique
à mesure qu'il se glissait en lui.
Encore… .
.
Mais le guerrier n'était pas satisfait : il voulait voir les prunelles de son adversaire.
Vérifier dans son regard qu'il avait bien compris
ce que l'être dans l'autre corps avait voulu.
Ce que sa propre tête réclamait à corps
et à cris,
sans un mot.
Un homme avait compris un Dieu
Un Dieu était devenu homme.
.
Le japonais ralentit le rythme jusqu'à ce que la pression se fasse insupportable.
Le Shinigami ne pouvait rien faire, trop pris par le plaisir…..
Et par ses mains nouées
aux barreaux de fer,
otage de la volonté du soldat.
Le ravisseur se défit de son prisonnier,
juste le temps de tourner son corps
devenu celui d'une poupée de chiffon,
complètement sous l'emprise
du mâle.
.
Le dieu de la mort entrouvrit les paupières…
pour tomber dans une nuit sans lune
et un micro sourire en coin,
seuls avertissements avant que le soldat ne reprenne
ses mouvements frénétiques
.
- Ahhh… .
Avait commencé à crier le Shinigami avant de se taire, se mordant la lèvre
cette fois au sang.
Il ne devait pas montrer à son adversaire à quel point il était proche du gouffre,
après tout n'était pas Shinigami qui voulait.
Mais en ce moment,
alors que le soldat entrait
et entrait
et entrait,
que son corps se tendait sous les divers assauts,
que ses jambes, devenues mobiles, s'accrochaient à des reins solides,
que ses bras tiraient sur le lien à s'en couper la circulation sanguine
et que ses mains serraient les barreaux à s'en blanchir les jointures à mesure que le plaisir
Montait
Montait…
en même temps qu'une certaine douleur, qui se rappellera bien plus tard à son bon souvenir,
il n'en avait cure.
.
Le dieu n'avait qu'une envie :
que le soldat force sa serrure
de son bélier de chair
Animal
Pour entrer dans un monde brut
le sien
pour en faire
le leur.
Briser le leurre.
Briser l'enveloppe charnelle.
Briser les apparences.
Briser tout ce qui n'était pas vraiment eux
en se servant de leurs propres corps.
En faire une passerelle vers leurs essences,
qu'elles s'unissent
pour qu'ils communient
au nom d'eux-mêmes.
.
Le Shinigami ne retint plus ses cris.
Le soldat, animal, vint lécher le sang du dieu
à même ses lèvres
Réponse d'un corps à l'autre.
.
.
Un feulement se fit entendre.
Un seul.
Une lave en fusion se diffusa à l'intérieur d'un corps.
Un volcan entra en éruption à l'extérieur d'un autre.
Sueur.
Semence.
Sang.
Shinigami.
Soldat.
Similaires.
.
Le japonais, en sueur, s'effondra sur le champ de bataille.
L'américain, tout en chaleur humide, accueillit le soldat et devint…..
sa mère patrie,
tout du moins pour cette nuit… .
.
.
Duo s'était servi de son corps pour montrer à Heero qu'il n'était pas un tendre,
Même si comme tout être humain, il avait besoin de tendresse.
Qu'il n'attendait pas de Heero qu'il soit parfait, un surhomme,
même si, comme tout un chacun, il avait besoin de se sentir protégé, pris en mains.
Qu'il voyait sa violence, sa démence et son innocence…..
car il avait lui-même ses propres cicatrices.
En somme, il voyait le japonais tel qu'il était vraiment,
même si celui-ci avait jusque-là réussi à masquer sa vraie nature.
Duo avait réussi à reconnaître Heero
même s'il ne l'avait jamais vu dans une telle situation.
Paradoxal ?
Non, humain.
Humain?
Donc contradictoire.
Des opposés qui se ressemblent, s'attirent puis s'assemblent.
Deux demi cercles
pour former une Terre,
un univers à eux.
Deux hémisphères sans nord
ni sud,
ciel et océan infini.
Myosotis contre agapanthe.
Tout contre.
.
Former un monde où les corps en feu n'avaient ni le goût
ni l'odeur
de brûlé
Un monde où une infime particule de sang sur une langue gourmande pouvait exciter
sans douleur intense et sadisme exacerbé.
Un monde où les terroristes de la paix pouvaient
aimer à leur façon
mais aimer quand même.
Un monde où sur le champ de bataille seuls les draps étaient ruinés
à défaut des vies.
.
Un monde enfin où l'on pouvait se faire la guerre et n'être victime
Que de l'amour ou d'un désir violent.
Violence douce amère.
Victimes consentantes.
Petites morts.
Pertes blanches.
Pertes translucides à la saveur de sel.
.
Le soldat parfait eut la force de lever les bras pour dénouer les liens du Shinigami.
Il ne savait pas trop quoi faire après…..
et n'osait pas regarder Duo, même s'il n'avait pas honte de ce qu'ils avaient fait.
Il avait compris ce que Duo lui avait offert
ce qui ne signifiait pas qu'il était prêt à accepter cet….. Echange à moyen terme,
ni que Duo était lui-même prêt à….. continuer leur jeu de guerre
après…
Il savait que Duo ne répondrait à aucune question ce soir et lui-même n'était pas sûr qu'il ait envie d'en poser
maintenant.
Depuis quand ?
Pourquoi ?
Etait-ce vraiment bien utile?
Seul demain le dirait.
.
.
Heero était couché sur Duo, la tête contre son torse
Il tenta de se retirer de son amant afin de le délester.
Mais à ce moment, les mains qui venaient d'être détachées se perdirent dans une chevelure courte
puis errèrent sur des épaules musclées couleur caramel
caressant, apaisant…..
Des lèvres se posèrent doucement sur un cuir chevelu noir mouillé de sueur
tandis que les mains finirent leur course au creux des reins.
Un mouvement de tête imperceptible.
Un corps plus confortablement installé sur un matelas.
.
Le corps de Duo disait : « Reste, Heero »
.
.
Une des mains du soldat parfait cherchait à tâtons quelque chose
Puis finit par trouver un tissus satiné
- Plus tard il se rappellera qu'il répondait au doux nom de nom de « drap » -
Qu'il tira pour recouvrir son corps,
Le sien en recouvrant un autre, se calant un peu plus.
.
Le corps de Heero répondait : « Je reste, Duo »
.
.
Mais que disait son cœur ?
.
Une certitude pour ce soir :
Les cristaux saphirs du sablier n'avaient pas fini de s'écouler
dans le monde améthyste.
Quelques gouttes de pluie bleue
dans un océan de violettes.
.
.
.
Tsusuku !
.
.
.
Ya la dernière partie qui arrive ^______________^
.
.
J'espère que ça vous aura plu ^^
.
.
@ ++++ !
.
Mithy ^^ *épuisée*
.
* : nan ma Zorky na mouah, nan nanan il est pas là le lama ^__^
Précisions : c pas pour rien que j'emploie « Heero » et « Duo » bien plus tard dans les descriptions et un peu au début. ^^ C juste parce que sur le champ de bataille habituel ceux qui se combattent sont le perfect soldier et le shini ou 01 et 02 ^^
Préc 2 : la note qui était dans la première partie, à l'origine de mes tourments actuels ^^
Je suis attaché
Je te veux
Je t'attends
Viens,
Détache-moi…
Oui c'est ça
Touche-moi
Là, comme ça oui
C'est bon…
Effleure-moi
Effeuille-moi
Déshabille-moi…
Tout doucement
Comme ça
Voila
Hey !
Tu accélères tes mouvements ?
Tss tss tss
Ce n'est pas bien, ça.
Pourquoi es-tu aussi pressé, Hee-san, hmm ?
Prends le temps de me savourer
De me toucher… à travers ce que je porte
Tu es le soldat parfait après tout
Sois un soldat
Sois un homme devant moi
Sois mon nouveau maître
Tu trembles ?
N'aies pas peur
Je sais que tu n'es pas que
Violence
La violence s'apprend
Se vit
On ne naît pas violent
Tout est une question de surexposition
D'atmosphère
De sensations
De tension
Contrôle-toi
Tu n'y arrives pas ?
Je vais t'apprendre…
Je
Vais
t'apprendre
Le
Contrôle
Tes doigts calleux se font douceur
Sur mon corps
Tu m'ôtes de mon enveloppe
Sans rien craquer, ni déchirer
C'est bien…
Tu apprends la patience
Tu apprends à apprécier
Tu apprends à ressentir
Il reste encore un élément
A ôter
Avec la même douceur, sinon tu le regretteras
Je te le
Garantie
Encore un effort…
Et je serai tout à toi
Tu as réussi, Hmm
On va passer aux choses sérieuses
Palpe-moi
Allume-moi
Appuie sur les bonnes touches et…
Tu pourras bénéficier
De tous les bienfaits
De
ton
Nouveau…
