Auteur : Zorca
Titre : Green Day
Base : Fruits Basket
Genre : Yaoi , P.O.V. de Yuki, et... heu… pas de T-Tland non plus, mais c'est limite aussi ^^;;;
Grade : R pour le simili lemon du chapitre 1
Disclaimer : Les persos sont à Natsuki Takaya/ Hakusensha… Tant pis.
Chapitre : One-shot
Avertissement : Hum… Me suis dit que ce serait sympa de voir la même journée… Mais par le regard de Yuki… Ce sera donc très identique à Grey day… très différent aussi… J'espère donc que cela ne semblera pas trop répétitif.
Pis… Toujours le même truc… ATTENTION SPOLIERSSSSSSSSSSSSSS !!!
Pitit mot :
Alors… ce one-shot prend place dans un arc de quatre parties 'Des jours'.
1er : White day.
2nd : Grey day.
3ème : Green day.
4ème : Black day.
Et mouep... Y'en a un en plus... Yuki s'invite à la fête ^__^
Pitite Note :
« … … » Réminiscence de dialogue.
Réponse pour Leliël : J'aurais aimé pouvoir te répondre en particulier pour ta review. C'est gênant d'y répondre sur une fic car on se restreint obligatoirement à le faire par des poncifs style 'merci et j'espère que la suite te plaira'… J'avoue que je n'aime pas ça et que j'aurais aimé pouvoir te remercier plus longuement… Du coup je ne peux pas, tant pis… essayons de faire plus court et assez bien tout de même : Leliël, ma grande lol, merci beaucoup d'avoir vu tout ça et j'espère faire toujours assez bien pour te convenir ^__^
Des jours
Green day
Ce fut un jour…
J'ai réussi à m'isoler… Ayame est là et je sais pourquoi ils étaient tous les trois appelés le trio infernal… tout du moins tous les deux, lui et Shigure… Je me demande si Hatori a été comme eux à une époque, si irresponsable, insensé, fatigant… je ne le crois pas… à moins que ce soit Kana qui l'ait irrémédiablement changé…
Aimer, souffrir… deux mots qui auraient pu être synonymes…
Je ne devrais pas m'avancer, je n'en sais rien après tout.
Ce n'est pas parce que je souffre que j'aime…
Ce n'est pas parce que je pense à lui que je l'…
J'ai réussi à m'isoler… dans une chambre… J'ai laissé à Kyô le toit où j'aurais voulu trouver une excuse pour le rejoindre… sans succès.
J'ai réussi à m'enfermer ici en refermant la porte sur les doigts de… mon frère… Ici, ma chambre… Il y en a malheureusement assez pour que nous ayons tous la notre… Bien que selon les lamentations du chien et du serpent, si une chambre avait été manquante, ils en auraient profiter comme d'une excuse pour partager la même nuit…
Je n'ai pas voulu en entendre plus.
Je ne l'ai pas souhaité… tant ce qu'ils ont déclaré sur un ton théâtral rentrait en échos avec mes propres pensées…
Je n'ai pas oublié.
Et j'y repense.
Encore
et toujours.
Cette nuit là il avait les yeux clos alors que les miens étaient ouverts.
Cette nuit là il avait la bouche entrouverte pour happer une goulée d'air qui lui échappait alors que j'avais les lèvres closes sur des mots que je ne pouvais pas prononcer…
Comme c'est ridicule de se rendre compte dans un instant voué aux perceptions que ce n'est pas réellement ce que l'on souhaitait.
J'ai gardé les yeux ouverts. Je savais que je le regretterais, si je les fermais.
Je l'ai regardé. J'ai gravé dans ma mémoire les expressions exquises de son visage comme un prédateur aurait fixé dans son esprit la plus délicieuse des proies pour l'attaquer encore.
Je l'ai touché, du bout des doigts, alors que je voulais me fondre en lui, fondre sur lui… Je suis resté à cette distance respectable pour contrebalancer nos actions qui ne l'étaient pas… Nous avons mis tant de pudeur pour assouvir un besoin trivial que cela en était presque devenu ridicule… comme il était ridicule de s'endormir sur cela… mais je n'ai pas osé.
Je me suis cru au sommet de la chaîne alimentaire et je me suis retrouvé petite proie, terrorisée par un prédateur en dormance qu'elle avait peur de réveiller.
J'ai gardé les yeux ouverts et je l'ai gravé dans ma mémoire… ses moindres inspirations, ses moindres expressions… les creux et les bosses de son corps, le velouté de sa peau…
Je garde les yeux ouverts et le manque m'aspire, me broie, m'extrait de moi-même. Alors je les ferme et derrière mes paupières closes, aujourd'hui, je peux revoir ce que j'aimerai pouvoir ressentir de nouveau. Les yeux fermés je rêve éveillé à des contacts caresses, frôlements, au velours de sa peau froide et le vide m'aspire.
Je fronce les sourcils et me retiens de hurler… j'ai beau tout faire, j'ai beau me concentrer, essayer d'imaginer, jamais il n'y a de murmures, jamais il n'y a de mots échangés…
Mes rêves sont devenus mon chemin de croix.
Il faut rêver, mais pas laisser nos rêves guider nos actions. Alors je me raccroche, à ce tout, à des petits rien… et je me demande si lui aussi y pense encore…
Et là, allongé sur mon lit, les bras derrière ma nuque, je repense à la journée d'hier, sur bien des points particulière.
… coloré…
Ce fut une journée verte…
Shigure a décidé que nous passerions quelques jours au vert… Quelques soient ses raisons nous l'avons suivi, Kyô et moi-même, car il avait réussi à rallier à sa cause la trop facilement convaincue Tôru… Tout du moins là serait ma raison officielle… la somme toute plus officieuse était… que j'ai imaginé… que peut-être… il n'y aurait pas assez de… chambres.
Hatori s'est joint à nous, pour nous conduire dans une énième résidence Somâ et à voir la fatigue qu'il affichait, ce petit séjour aurait dû lui être plus que profitable… Aurait dû, oui, car entre Shigure et Ayame, notre médecin de famille ne doit pas réellement trouver le temps de se reposer.
Le voyage a été d'une platitude contraignante.
'Les enfants, à l'arrière' avait chantonné le chien alors qu'il s'installait aux côtés de son ami de toujours.
Shigure et Tôru ont fait la conversation, pendant que je pensais…
à lui…
Je ne peux plus m'en empêcher, je ne peux plus arrêter. Il hante mon esprit.
J'aurais aimé m'installer à ses côtés mais Hatori, désireux de voyager en silence, a demandé à Tôru de s'installer entre nous, pour que nous nous disputions pas, ou que pire encore, selon ses dires, nous n'en venions pas aux mains…
Peut-être avait-il raison…
Peut-être que ma proximité l'aurait gêné, écœuré, lui qui a subi mais n'a rien demandé…
Peut-être que son mutisme de ces derniers jours n'est pas une trêve mais juste le reflet de son dégoût…
Peut-être qu'il me méprise, moi qui ne suis rien mis à part le rat…
le rat qui l'a trahi…
le rat qui l'a maudit…
le rat qui lui impose d'autres souffrances…
Encore…
et toujours…
Il aurait raison, de penser ainsi… je suis sale, je suis faible…
Je n'ai que la force de fuir…
Loin du manoir Somâ…
Loin d'Akito…
Loin de lui aussi…
Je veux avancer mais je recule.
Je regarde ailleurs quand je le croise.
J'y pense, toujours, mais je suis incapable de l'affronter pour le réel combat, celui qui me tient à cœur.
Ce fut une journée bleue…
Je n'ai pas parlé de tout le voyage. Lui non plus.
Je regardais par la fenêtre le ciel bleu sans nuage qui accompagnait notre route… et très certainement notre ballade si nous en faisions une en arrivant. Tôru nous accompagnerait-elle ou resterait-elle au chalet pour se reposer de la route ?
Je me le suis demandé… tout comme je me suis dit que si Tôru ne venait pas, Kyô ne partirait sûrement pas en promenade avec moi. J'ai jeté un coup d'œil discret dans le rétroviseur intérieur pour le voir… il regardait la route, l'air préoccupé.
Je ne sais pas à quoi il pensait… je ne sais pas ce qu'il fait durant ses longs moments de silence, d'isolement… Parfois, j'aimerais être une souris pour l'espionner… j'en ai le pouvoir, mais pas la force… et je fuis encore, devant mes propres responsabilités, devant ce que j'ai créé, devant ce mutisme, cette trêve, au goût d'espérance, au goût de doutes.
Des évènements de ces deux derniers jours se sont effacés, pour ne laisser que l'essentiel, que ce qui me préoccupe ces derniers temps, que ce qui alimente mes rêves… éveillés… une suite de phrases sans logique, toutes à double tranchant.
Il est stupide. Je le dis et je le pense. Ce que je tais est que ça le rend attachant. Il sait beaucoup de choses, mais ne sait rien. Il est naïf, croit toujours tout ce que l'on lui raconte…
Je devrais m'en vouloir n'est-ce pas ? N'est-ce pas ce qu'a fait le rat ? N'a-t-il pas profité de sa crédulité ?
Il fait confiance aux gens, d'instinct, les prend au sérieux alors que je les observe avec méfiance… C'est ce qui fait qu'il est tellement aimé par ces autres qui ne nous connaissent pas… et que moi, bien qu'apprécié, je reste une sorte d'icône qu'ils n'osent pas réellement approcher…
Il a cru Shigure, il a cru à Jason… imbécile.
Ce fut une journée blanche…
Quand il est tombé… la première fois… J'ai eu peur.
Ce fut une journée blanche…
Quand il a pris peur… quand je n'ai pas réussi à croire ce que je voyais…
Désespérant…
Si désespérant…
Tellement touchant.
Ce fut une journée blanche…
Quand elle a trébuché… quand il l'a suivie… quand ils sont tombés.
J'ai eu peur, tellement peur que j'en suis resté tétanisé pour quelques secondes.
Elle tombait, dans le vide.
Il tombait, dans le vide.
Je les ai vus, au ralenti, Kyô commençant à enlacer Tôru pour la protéger de la chute qui s'avérait rude.
Je tombais aussi alors que je les rattrapais tous les deux pour les serrer contre moi avec autant de force que de crainte.
Ce fut une journée rouge…
J'aime profondément Tôru…
Même si ça me fait mal de l'avouer…
Même si je suis prêt à le désavouer dans la seconde, par jalousie, par crainte, car je l'ai vu rougir, avant qu'il ne se transforme, alors qu'il l'enlaçait avec force et douceur dans ses bras.
Je l'ai senti frissonner et je lui en ai voulu, et je leur en ai voulu…
J'ai trouvé le premier bon côté de ma malédiction aujourd'hui, les rats ne peuvent pas rougir de colère et heureusement.
Je m'en veux, je lui en veux, mais pourtant, qui mieux qu'elle ?
Pas moi, certainement pas moi, cette petite chose à présent transformée en rat.
Elle est forte, douce, compréhensive… tellement humaine.
Qui mieux qu'elle pour lui, pour ce chat démon tellement aimé.
S'en rend-il compte au moins ?
Kagura, Tôru, Kazuma, m…
Qui mieux qu'elle, pour lui, pour l'aider, pour le comprendre…
Pas moi.
Je ne suis rien, je ne suis qu'un maudit, qu'un homme, qu'un rat…
Je n'ai pas eu le temps d'y penser à tout cela alors que nous tombions…
Je n'ai pas eu le temps et je crois qu'heureusement, sinon je les aurais très certainement lâchés pour ne pas plus encore protéger de mon corps ce qui allait me ronger de l'intérieur.
J'ai fermé les yeux et je me suis laissé emporter par un énième rêve éveillé.
J'ai senti de nouveau, la fraîcheur de son corps contre le mien.
J'ai senti de nouveau et je me suis souvenu, de cette nuit là, de mon erreur… J'ai voulu l'assouvissement, mais c'était trop simple. J'ai cru que tout s'arrêterait là mais je n'ai pas pu oublier, la douceur de sa peau sous mes doigts tremblants et ses lèvres fraîches, entrouvertes, muettes.
J'ai attaqué…
Ce n'est pas mon principe mais je l'ai fait…
J'ai attaqué le premier, en paroles…
Parle moi Kyô, parle moi…
J'avais tellement envie d'entendre sa voix… et je lui en voulais, tellement, d'avoir rougi pour elle et non plus pour moi.
Tout, même le combat, pourvu qu'il me reconnaisse… Le combat n'est-il pas une reconnaissance en soit ?
Nous nous sommes disputés, comme d'habitude et dans sa colère je tentais d'imaginer ses murmures.
Il a dit des idioties, comme d'habitude, ça le rend tellement touchant.
« T'es vraiment stupide ! »
« T'es mort ! Aujourd'hui tu pousseras ton dernier soupir ! »
J'aimerais tant.
La suite n'a que peu d'importance… ou tout du moins presque.
Je sais à présent qu'il me faut faire attention, que mon comportement depuis le White day a changé et que cela n'est pas passé inaperçu… tout comme je sais que celui de Kyô aussi et cela me donne de l'espoir tout en me faisant peur.
Tôru nous l'a fait remarquer avec sa candeur habituelle.
« Excusez-moi ! Ce n'est pas très gentil de rire alors que vous vous battez. Mais je suis rassurée. Vous êtes redevenus comme d'habitude. Penser cela m'a rassurée et… C'est étrange… »
Ce fut une journée rouge…
Il s'est tourné vers moi et m'a regardé, pour la première fois depuis cette nuit-là, sans dégoût, sans mépris, sans indifférence.
Il m'a regardé et ses prunelles de chat carmines n'étaient pas vides…
Elles étaient interrogatives, perdues et je savais la question qu'elles contenaient, je me posais la même…
Nous sommes-nous comportés si différemment depuis la nuit aux sources thermales ?
Je savais avoir été différent mais je n'avais pas fait attention à lui et j'ai su que c'était pareil de son côté…
Regret ?
Dégoût ?
Qu'y avait-il dans ce regard-là qui m'échappe encore ?
Son attention m'a cloué sur place.
Son âme était là, nue face à moi, nue comme elle ne l'avait jamais été, même cette nuit-là.
Il a déposé son âme dans mes yeux et je me suis senti revivre. J'ai ressenti de nouveau mon cœur battre dans ma poitrine et j'ai su qu'il m'avait volé mon existence, que plus jamais je ne serai en vie s'il n'était pas à côté de moi.
J'ai attaqué, encore, je ne voulais pas qu'il voie à quel point il m'avait troublé.
Ce fut une journée rouge…
Quand il a riposté, quand il s'est précipité sur moi et j'avais envie d'ouvrir les bras. Nous nous sommes transformés à ce moment précis et le sang m'est monté aux joues alors qu'il se détournait en fermant les yeux. J'en ai fait autant et derrière mes paupières closes j'ai fixé de nouveau l'image nacrée de son corps.
Nous nous sommes rhabillés, tous deux derrière deux arbres, côte à côte et j'ai tout fait pour ne pas laisser couler mon regard sur le côté.
Tôru a encore parlé, s'est encore excusée pour une chose dont elle n'est pas responsable et je m'en veux, de l'envier, de lui en vouloir de transformer ce chat que j'aimerais modeler de mes mains.
Jalousie, jalousie. Je suis jaloux d'elle, de lui et de tous ces autres qui l'entourent, qui le touchent alors que moi je ne peux pas, alors que j'aimerais faire de ce chat la chasse gardée du rat.
Je m'en veux et j'essaie, je prends sur moi… C'est dur parfois de rester le prince que je suis… le prince des rats… le prince des ténèbres en somme… Alors la jalousie devrait m'être pardonnée, tout comme l'envie, tout comme la gourmandise qui me happe quand je vois son corps…
Je t'en prie Kyô, rends moi ma vie, sinon je ne suis plus que ça face à toi.
Tôru est un ange et nous sommes là, devant elle, à la regarder s'excuser encore sans même savoir que nous sommes si proches… Un ange face à un démon et au prince des ténèbres…
Il est mien, il m'appartient !
… mais nous ne devons pas la salir de notre présence.
Je l'ai rassurée alors, j'ai pris sur moi, sur ce que je suis, moi le maudit… et j'ai bien fait.
« Tout va bien ! »
Kyô a complété.
« Y'a rien de spécial. »
Et dans un fier ensemble, alors que nous nous tournions un peu le dos, nous nous sommes montrés du doigt en rajoutant :
« Sauf que je le déteste encore plus ! »
« Quoi ? »
Quoi ?
Ca doit être le signe qui me dit de croire encore, de ne pas me laisser sombrer vers des pensées que je devrais occulter…
Quoi ?
Il ne veut pas que je le déteste et lui pourtant, ne l'a-t-il pas dit ?
« Et toi alors ? »
« Je te détesterai jusqu'à ma mort ! »
Ca fait mal, tellement mal, Kyô a ce pouvoir à présent sur moi.
Que dire, que faire d'autre que de jouer le jeu, notre jeu, le seul qui me reste, celui du chat et de la souris ?
« Merci beaucoup. Je partage ce sentiment. »
C'est si vrai… tellement vrai.
Je le hais, lui qui m'a fait ressentir, lui qui m'a fait devenir l'espace d'une nuit autre chose que cette icône intouchable que j'incarne, une icône immaculée du nom de Prince, une icône virginale issue des ténèbres…
Je le hais, lui le chat par la faute de qui je suis devenu si humain, si faible…
Je le hais !
C'est tellement vrai…
C'est si faux.
Tôru s'est remise à rire et nous avons arrêté pour ce jour-là nos accrochages quotidiens.
… comme le sont les jours…
Ce fut une journée sombre…Son T-shirt noir ondulait sous la caresse du vent alors que nous rentrions…
J'avais envie de glisser mes doigts en dessous pour le soulever…
J'avais envie de m'agenouiller devant lui et de passer ma langue lentement sur sa peau…
Sur ses muscles fins…
J'avais envie de le goûter, de le savourer…
De le sentir sur ma langue.
Voila qui est dit.
… sombres.
Ce fut une journée sombre comme l'est mon âme depuis cette nuit-là.
Je ne me comprends plus.
J'ai voulu oublier et je n'ai rien oublié.
J'ai voulu le mépriser, comme je le méprisais avant mais…
Je n'ai pas pu…
Je me suis déchiré à vouloir l'extraire de moi…
J'ai lacéré mon esprit pour me rappeler,
avant,
comment c'était simple de le détester…
Mais rien n'y a fait.
Tout comme il y a un avant, il y a un après.
Depuis je rêve, toutes les nuits, à son corps tiède et froid sous le mien…
Et j'y passe mes doigts sur sa peau pour en redessiner les courbures…
Et j'y caresse de ma langue les moindres bosses, les moindres creux de son corps…
Je prends ses cheveux dans mes doigts et je lui fais mal,
mal alors que j'entre en lui et qu'animal je le fais mien
je le lie à moi,
moi, le Prince des Ténèbres,
lui,
Mon démon, Mon maudit.
Tout…
Je fais tout pour l'entendre gémir mais il ne gémit pas.
Et je le hais.
Je le désire.
Je le hais comme je le désire,
si fort que j'en ai mal,
si fort que j'aimerai lui faire mal,
pour l'entendre gémir,
lui qui ne gémit jamais.
Depuis je rêve, tous les jours, à chaque fois que je m'isole.
Je revois son corps nu près du mien, le pli de ses lèvres alors qu'il étouffait ses murmures et je ressens la morsure du manque, de ce que je n'ai pas fait.
Pas goûté.
Pas savouré.
Pas mordu.
Pas marqué.
Je ne l'ai pas fait mien.
J'ai voulu être prédateur mais il était ma première proie et j'ai fait une erreur. Je m'y suis attachée et aujourd'hui le souvenir me ronge…
Quelle ironie…
Le rat a voulu chasser le chat…
Et le chat le ronge sous forme d'images qui m'assaillent…
Je n'ai pas fermé les yeux, peut-être aurais-je dû… peut-être que cela aurait été pire.
C'est une véritable torture, douce et cruelle, et je gémis, seul, alors que LUI NE GEMIT PAS.
Je n'ai pas pu oublier, je n'ai pas su et ça fait mal.
J'y repense là, allongé sur un des lits de ce chalet Somâ où malheureusement il y a assez de place pour que l'on ait tous notre chambre…
Qu'est-ce que cela y aurait changé de toute manière ?
Je ne sais pas… mais je me prends à rêver éveillé que ça aurait pu recommencer, encore.
J'ai voulu tout envoyer au Diable, mais c'est moi qui y suis… Est-ce ce que je suis ?
J'ai voulu l'envoyer au Diable mais il n'est pas venu, il n'est pas là, près de moi, lui le maudit parmi les maudits, celui qui au-delà de tout autre devrait m'appartenir, n'est pas à moi.
J'ai un Enfer dans le corps, dans l'esprit, qui brûle et me consume… et je sais comment l'apaiser mais il n'est pas là, sous moi, il ne gémit pas.
Et je le hais, je le hais réellement, de faire de mes nuits cet Enfer dans lequel je m'abîme.
Et je me hais, je me hais tout autant, de vouloir l'entraîner avec moi dans ma déraison.
Je me hais, de vouloir le salir plus encore,
de vouloir le faire souffrir plus encore,
de ne pas pouvoir m'empêcher de le désirer, encore et encore…
Et je le hais, de faire de moi… ça… de me réduire à ça… à cette créature sombre, à cette âme sombre… Il faut qu'il me rende un peu de lumière…
Et je le hais, car je n'ai pas pu dire les mots, mes mots, ceux qui me brûlaient la langue… je n'ai pas osé lui demander de continuer, de me donner plus, de devenir plus.
Je le hais, autant que je le désire, autant que j'aimerais une fois encore partager son lit, pour bien plus que cette stupide nuit.
Depuis j'analyse, tous ces petits rien, qui me font me demander ce que lui pense vraiment…
A-t-il oublié ?
A-t-il changé lui aussi depuis cette nuit-là ?
Y repense-t-il comme moi ?
Ne voulait-il pas que je le déteste ?
A-t-il dit ce qu'il pensait et son contraire, tout comme moi ?
Des petits riens qui font un tout…
Des petits riens qui me font mal…
Des petits riens qui me donnent de l'espoir…
Ai-je le droit d'espérer ?
Je ne suis rien, je le sais.
Que peut-il souhaiter, lui qui se trouve si abjecte ?
Il se hait tellement…
Que puis-je être pour lui à part le rat qui l'a maudit ?
Il me hait tellement…
Qu'ai-je le droit de clamer, moi, à l'apparence de neige et à l'âme de pétrole ?
Je me hais tellement.
Nous sommes si identiques, si différents… les opposés s'attirent et les semblables se repoussent…
Il m'attire, il me fait mal…
Je le désire tant…
J'ai dit par automatisme: « Le soleil se couche déjà. », et il a répondu : « Allons au lac demain ! »…
Et c'est là que je l'ai vu, dans ses yeux.
Le ciel se teintait de jaune, d'orangé… de rouge, il était en fusion. Il se reflétait dans ses prunelles de chat alors qu'il l'observait d'un air songeur.
Ce fut une journée comme du sang, liquide chaud aux reflets sombre, une journée qui fait couler de la lave dans mes veines, qui fait naître la chaleur dans mon âme en me faisant miroiter ce que peut-être je n'obtiendrai jamais…
Peut-être… ?
Espoir ridicule.
Ce fut une journée colorée, comme seuls peuvent l'être les jours sombres.
//§§……………………………………..§§\\
FINNNNNNNNNNNNNN !!!!!
Bé vala le numéro 3 ^__^
Comme quoi les numéros se suivent… et se ressemblent ? T-T
J'ai eu du mal à l'écrire celui-là, certainement parce que j'avais peur de faire dans le trop répétitif alors du coup ça m'a bloquée… De plus vu qu'il n'était pas prévu je ne l'avais pas travaillé sur Mister neurone alors ça n'a pas été facile… J'ai un peu peur qu'il soit… un peu (beaucoup ?) nul sur les bords v.v
Mais chouette quand même, j'ai fini et mainant je vais pouvoir passer au suivant… donc au dernier normalement…
YEPPAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA !!!
Zorca *objectif Fruits basket : le voyage est en passe d'aboutir… aucun problème majeur rencontré. ^__-*
