II. La repartition

Toc toc toc.

On frappe à ma porte, j'entrouvre les yeux. Il est huit heures du matin.

-C'est l'heure de se lever. C'est le grand jour aujourd'hui.

Le grand jour, mais bien sur. Si seulement je pouvais redevenir un enfant innocent. A cette époque tous mes soucis n'existaient pas. Je ne veux pas me lever. Je veux refermer les yeux et partir. Quitter ce monde. Rien ne m'y attache. Des larmes coulent le long de mes joues, pourquoi ? je ne dois pas pleurer. Je dois prouver que je suis fort et me lever pour affronter cette nouvelle année d'horreur. Mais je ne peux pas. Je ne peux pas, je suis faible.

-Charles ! Lève toi bon dieu ! Que dirais Rupert si il te voyait !

Mon père, elle a oser parler de mon père. Elle l'a tuer, elle lui a oter la vie et elle ose prononcer son nom ! Mon coeur s'accéllére, je ne me contrôle plus. Je voudrais tant la voir souffrir.

-Charles !

-J'arrive ! Dix minutes !

-On va être en retard ! Il ne faudrait pas, pour ton premier jour.

-Oui, oui, oui !

Je me lève, pose mes pieds nus sur le sol et me regarde dans le miroir ... Je fais peur. Mes cheveux sont en pétard et j'ai des cernes énormes. Ce qui contraste bien avec mon visage pâle. Je vais prendre une douche. L'eau chaude danse sur mon corps pour enfin se perdre dans les profondeur de l'oubli. Je sort, m'habille rapidement ,et ne prend même pas le temps de m'arranger pour paraître présentable.

Je descend les escaliers rapidement, et regarde ma mère avec dégoût. Elle s'écrit :

-Mais regarde dans l'état où tu es ! Tu ne vas quand même pas aller à Poudlard dans cet état ?!

-Et si ça me fais plaisir à moi, d'y aller comme ça ? Je sais que je n'ai que 11 ans, mais je deviens indépendant, et ce n'est pas toi, celle qui m'a détruit en me donnant la vie, qui va me dire ce que je dois faire ou non. Alors laisse moi un peu de liberté, j'ai besoin d'air.

Je me suis emporté, je n'aurais pas du. Elle est devenue pâle, même sous sa couche de produit féminin, on voit son visage se décomposé. Elle plaque ses mains sur son visage et part en courant. Ma soeur arrive au même moment, elle porte déjà son uniforme. Elle est a Poufsouffle, je ne sais pas exactement ce que sais. Je n'ai jamais voulu le savoir.

-Que ce passe-t-il ? Qu'est-ce que tu as encore fait ?

-Rien ...

-RIEN ? Tu appelle ça "rien" ? Maman est en larme mais tu ne lui as rien fait !

-Que veux tu que je fasse ? Je lui ai juste dit ce que j'avais sur le coeur, elle l'a mal pris. C'est sa faute !

-Je pense que nous allons devoir aller a la gare par nos propres moyens, dépêche toi.

-Je suis près.

-Tu as toutes tes affaires ?

-Elles sont là ...

Je désigne le coin de la pièce où elles sont entassés.

-Et ton crapaud ?

-Arès ?

-Tu l'a appeler comme ça ?

-Tu as autre chose à me proposer ? Et puis c'est mon animal, je décide ce que je veux.

-D'accord, d'accord. Va le chercher et prend ta baguette au passage.

-J'y vais ...

Plus vite je me serrais éloigné d'elle, mieux ce serra. Je retourne dans ma chambre, prend ma merveilleuse baguette d'une main et Ares de l'autre et retourne dans le couloir prés de mes affaires.

-Je suis prés.

-Bien, tiens ton billet.

Je prend le billet qu'elle me tend et le met dans ma poche. Je ne regarde même pas ce qu'il y a inscrit dessus. Benedict sais déjà tout.

-Allons y, j'enverrais un hiboux à maman.

Nous sortons de la maison familiale, pour nous diriger vers notre nouveau domicile.

Prés de trois quarts d'heure plus tard, nous arrivons devant la Gare King's Cross de Londres. Ma soeur prend deux chariots à bagages, pose nos affaires sur chacun d'eux et se dirige vers la voix n°9 et la voix °10. Je lui demande :

-Tu es sur que ce soit la ? Je ne pense pas que nous partons pour Oxford ou pour Cambridge ...

-Bien sur que c'est la, je rentre quand même en quartrieme année.

Elle s'arrête soudain devant la barrière blanche séparant les deux voix.

-Écoute moi bien, tu va foncer tout droit dans cette barrière. Si tu as peur, ferme les yeux.

-Euh ... tu veux que je me fracasse la tête ?

-Vas y ! Fait moi confiance.

Je ne sais pas pourquoi mais j'ai du mal à lui faire ce genre de choses. Je la regarde une dernière fois et cours vers la barrière en poussant mon chariot, bras tendu au cas ou le choc serait trop violent. La barrière se rapproche rapidement de moi ... trop rapidement. Je ferme les yeux et continu de courir à l'aveuglette. Le trajet commence a me paraître trop long, j'ouvre les yeux et m'aperçoit que je suis de l'autre côté de la barrière. Un magnifique train noir et rouge est au quai n° 9 3/4 ... Je me retourne et vois ma soeur se dirigé vers un groupe de filles. Bien, je suis enfin seul, en paix. Je hisse mes affaires dans le train avec difficultés et m'installe dans le dernier compartiment en espérant que personne ne viendra me déranger. Je pose Arès sur mes genoux. Je commence à m'y attaché à cet animal. J'ai l'impression que c'est vraiment le seul qui puisse me comprendre. Même si il ne parle pas, je comprend tous ses sentiments rien quand regardant ses yeux ... je comprend un crapaud, eurk.

Soudain la porte de mon compartiment s'ouvre et une jeune fille apparait dans l'embrasure de la porte.

-Excuse-moi, mais il n'y a plus de place dans les autres compartiments. Je peut venir ici ?

Mon coeur s'emballe, je ne sais pas pourquoi. Sûrement parce que c'est la première fois que je me retrouve seul à seul avec une fille qui n'est pas de ma famille.

-Euh ... Oui, si tu veux.

Je baisse les yeux, je n'ose pas la regarder. Elle s'installe en face de moi.

-Je m'appelle Emma, Emma Kolinski. Et toi, tu es... ?

-Charles Habbitburg.

-Enchantée de faire ta connaissance.

Je relève la tête pour la regarder, elle sourie. Elle est vraiment ravissante, ses cheveux blonds tombe légèrement sur ses épaules, et ses yeux noisettes brillent de milles éclats. La forme de son visage est douce. Je ne sais pas quoi faire...

-Tu entre en 1ere année je suppose ? Moi aussi, je suis impatiente comme jamais !

-Vraiment ? Moi pas trop ...

-Il y a une raison à cela ?

Oui, toute ma famille y est passer, et mon père, qui était professeur, est mort la-bas. Mais je ne peut pas lui dire ça, mon esprit cherche à toute vitesse et je dis enfin sans réfléchir :

-Je suis nul en magie.

Elle rigole légèrement en entendant ma remarque.

-Mais non ! Il ne faut pas dire ça, tu sais si tu as un problème pour tes leçons, je pourrais t'aider.

-Euh ... d'accord, merci.

-Tu n'as pas l'air très bavard.

-Je suis timide.

-Oh, je comprend. Moi je ne le suis pas du tout, j'adore rencontrer des gens.

-Je vois ça.

-Tu es curieux ? Si tu veux je peux me dévoiler complètement à toi et dés que j'ai finie mon récit tu fais le tient ... D'accord ?

Je ne sais pas quoi répondre. C'est peut être un piège, et si je me dévoile trop ? Le problème c'est que je ne sais pas comment lui refuser alors j'accepte sa proposition.

-Génial, bien sur : interdit de couper la personne pendant son récit. D'accord ?

-D'accord.

-Je commence : J'ai eu 11 ans il y a 4 mois. Je suis née a Oxford et j'y vis toujours quand je ne suis pas à Poudlard. Ma mère est moldu et mon père est sorcier, quand ma mère à découverte la véritable nature de mon père, elle l'a quitter sur le champ... Je ne l'ai jamais revue, cela fais 5 ans déjà. Depuis je vis seule avec mon père et mon frère, J'ai beaucoup d'amie, mais je n'ai jamais eu de petit ami. J'espère que Poudlard m'aidera pour ça. J'ai un caractère assez difficile....

Moins difficile que le miens à mon avis.

-... et parfois je n'arrive pas à me comprendre moi-même. Je suis très bavarde et avide de connaissance. La magie me passionne plus que tout, depuis que je sais que je suis une sorcière, c'est l'obsession. Plus tard j'aimerais travailler au Ministère de la magie, dans les services secrets. Mais il parait que c'est très dur d'y arriver, mais je ferais mon possible pour arriver à ce que je désire le plus. La je sature sur ma vie ... à toi !

-Je ne suis pas sur de t'égaler dans tes talents d'oratrice.

-Aller ! Tu avais promis...

Je dois le faire, mais je ne veux pas raconter ma vie. Mais mentir serait trop mal, surtout pour elle. Il faut que je me lance, allez Charles ! Lâche toi !

-Eh bien, j'ai onze ans, bientôt douze. Mon père est mort, tué par ma mère, il y 2 ans. Depuis je hais mon existence ...

-Je ... je suis désolée...

-tu ne devais pas me couper.

-Je le sais bien mais finalement, excuse moi pour ça, mais je ne peut pas continuer à t'écouter. Rien que ce que tu viens de dire me met très mal a l'aise.

-Je n'aurais pas d'eu ...

-C'est de ma faute. Essayons de ne plus y penser.

-Ca fait déjà deux ans que j'essaye.

Un grand silence ce fait, elle a l'air mal a l'aise, moi je me sens bien pour la première fois depuis des années. J'ai enfin réussi à dire cela à quelqu'un d'autre que moi. Même ma soeur n'est pas au courant, et elle n'a jamais voulu l'être. Le voyage dure assez longtemps, nous parlons de choses et d'autre, de ce qui ce passe politiquement dans notre beau pays, de la pluie et du beau temps, ... Nous arrivons enfin à destination. Nous descendons tous les deux sur le quai et entendons une personne appeler tous les premières années pour accéder à l'école.

-Je suis Le garde chasse. Veuillez monter dans ses barques.

Nous montons dans les barques en bois, en essayant de ne pas perdre l'équilibre et commençons à avancer sur l'eau d'un lac sombre. Je m'imagine voir apparaître un vieux bâtiment, mais ce que je voit apparaître devant mes yeux m'émerveille plus que tout. Un gigantesque château se dresse devant mes yeux. Je me tourne vers Emma pour lui faire part de mon émerveillement mais je la vois, les yeux grand ouvert et la bouche ouverte. Ce qui me fait rire pour la première fois de ma vie. Elle me regarde en souriant, je la regarde à mon tour droit dans les yeux et nous restons ainsi tout le long de la traversée. Je crois que je suis ... amoureux. Qui aurais put le croire ? Moi le dernier. Tout cela est aller trop vite. Je n'ai pas put tomber amoureux si vite, je suis encore trop jeune pour ressentir ce genre de choses. Nous arrivons sur la berge et descendons des barques, puis nous montons les grandes marches qui mènent a l'entrée de l'école. Nous entrons dans le gigantesque hall, où nous attendons patiemment d'entrer dans la grande salle à manger. Une femme, d'une trentaine d'année viens devant nous et nous explique plusieurs choses:

-Chers Élèves, Vous voici à Poudlard. Derrière cette porte aura lieu la répartition de chacun de vous dans les differentes maisons: Gryffondor, Serdaigle, Serpentard et Poufsouffle. Le but de votre première année sera d'apprendre les bases de la magie, si vous participez vous rapporterez des points à votre maisons mais si vous ne respectez pas les règles vous en ferez perdre. J'espère que je suis bien claire. Je tiens à dire aussi que je suis la professeur de métamorphose: le professeur McGonnagall. Vous n'allez pas tarder à entrer, soyez présentable.

Elle entre dans la salle et nous laisse seuls. Tout le monde se met a discuter.

-EMMA !

Je me retourne en même temps qu'elle et une jeune fille aux cheveux roux se précipite vers nous.

-Emma ! C'est moi, Lily !

-Lily ?! Que fais tu ici ?

-Je suis une sorcière, j'ai appris ça cet été. Toi aussi je suppose ...

-Moi je le sais depuis longtemps, c'est étonnant de te voir !

-C'est sur, ...

Elle se tourne vers moi.

-Lily je te présente Charles, un ami à moi. Je l'ai rencontré dans le train. Charles je te présente Lily, elle était dans mon école moldus.

-Enchantée.

Je fait un signe de tête pour répondre au moment où la professeur reviens et nous dit:

-C'est l'heure.

La grande porte s'ouvre et nous nous engouffrons dans une magnifique salle. La salle est a ciel ouvert ...

-C'est un plafond magique, il est rudement bien fait, tu ne trouve pas ?

-Oui ...

Je n'ai rien put dire d'autre, nous nous arrêtons ....Un chapeau est posé sur un tabouret devant toute la salle. La table des professeur se trouve face à quatre autres tables.

-Vous allez venir chacun votre tour, à l'appel de votre nom, déposer le choixpeau sur votre tête. Et ensuite vous irez chacun votre tour vous asseoir à votre place. Sirius Black.

Un jeune garçon s'avance, il pose le choixpeau sur sa tête et pendant quelques instant le silence complet se fait. Au bout de quelques secondes le choixpeau s'écrit enfin : GRYFFONDOR.

Il part vers la première table de droite.

Plusieurs nom viennent quand enfin mon tour arrive,...

-Charles Habbitburg.

Je m'avance, je tremble. Je m'assoit sur le tabouret et j'entend la voix de ce choixpeau résonner dans ma tête:

-Hum ... C'est un choix compliqué, vous avez un esprit torturé, et vous voulez faire vos preuves. Montrer que vous étes capable de grandes choses ... SERPENTARD.

Je me laisse glisser du tabouret et me dirige vers ma nouvelle famille, où l'ont m'accueil avec pleins d'applaudissement. Je croise le regard de Benedict en passant, elle me hait.

-Emma Kolinski.

Elle s'avance, elle a changée, elle parait plus nerveuse. C'est compréhensible. J'aimerais tant qu'elle vienne à Serpentard à son tour mais malheureusement le choixpeau annonce : GRYFFONDOR.

Elle ne me regarde même pas, on croirait qu'elle m'a oublier... J'entend alors, à regret, la conversation de garçons installer à ma droite.

-C'est la guerre entre Serpentard et Gryffondor depuis deux ans. Depuis que la mort d'un des professeur à eu lieu. Maintenant tous les Serpentard et tous les Gryffondor ne se parle plus, et si par malheur il y en a un qui fait cette faute grave, il est banni a jamais de sa maison.

Mon visage se décompose, c'est l'enfer.