III. La seconde année

On me secoue, qu'y a t-il encore ?

-Charles, réveille toi. On va être en retard.

J'ouvre les yeux et aperçois l'unique connaissance que je me suis faite lors de l'année précédente. Il s'appelle Severus Rogue, il est assez grand et sombre. On ne se comprend pas, nous n'avons aucuns points communs mais une atmosphère réciproque nous porte. Je sais ce que je viens de dire, ne veux rien dire. Ce n'est pas grave, je me comprend, je suis le seul capable de cet exploit. J'ouvre les yeux, me redresse en me frottant la tête. Un amas blanc de neige recouvre le sol du parc, j'en déduis qu'il neige. Je m'habille rapidement, prend mes affaires sous le bras et cours à la suite de Severus, pour aller à mon cours de métamorphose. Cela fait déjà un an que je suis dans cette école et je serais encore capable de m'y perdre, je n'ai jamais eu l'habitude de vivre dans de grands espaces. Nous longeons toutes sortent de couloirs, des longs, des petits, des étroits, des larges... et nous arrivons enfin devant la porte de notre cours, que nous suivons en commun avec des Gryffondor. Ce que je vis en arrivant, me glaça sur place. Emma arrivait au même moment. Je m'arrête et ne peut détacher mon regard de son beau visage qui en un an à légèrement changer, pendant toute ma première année j'avais tenter de l'oublier mais c'est impossible. Nos regards se croisent pendant quelques secondes et elle continue à m'ignorer, comme si nous ne nous étions jamais adresser la parole. Mon coeur se fend une nouvelle fois, des larmes manquent de couler mais en tant que Serpentard je ne doit montrer aucuns de mes sentiments alors je reprends mes esprits et d'un pas décidé pénètre dans la salle de métamorphose. Je m'installe à l'opposé de l'endroit où s'est assise Emma. Je ne la regarde plus, je ne la regarderait plus jamais. Je ne pense qu'à elle, alors que je ne lui ai parlé que pendant une seule après-midi il y a un an de cela. Pourquoi suis-je comme ça ? Je rêve d'elle toutes les nuits, ce sont des cauchemards, elle m'évite et moi je meurs. Je suis sur que si je me suicidais elle ne se souviendrais même pas de mon existence, personne ne se souviendrais de moi de toute façon. Je n'ai aucuns amis.

-Hé Charles, regarde comment cette fille te regarde.

Curieux je relève la tête et je vois Emma tourner la sienne vivement. Mon coeur fait un bond dans ma poitrine, je n'arrive pas à y croire. Il faut absolument que je lui parle, mais comment ? Il ne faut pas qu'on me voit avec elle, ça pourrais nuire à ma réputation ... Quelle réputation ? Qu'est- ce que je raconte ? Il faut que je me calme, je dis n'importe quoi, contrôle toi Charles.

J'attend la fin du cours et la suis à l'extérieur, elle s'arrête et parles avec plusieurs filles, je m'adosse contre le mur et attend en la regardant. Si elle m'a regarder, c'est qu'elle s'interresse toujours à moi. Elle n'a pas remarquée ma présence.

Au bout de quelques minutes elles se séparent et au tournant d'un couloir je l'attrape par le bras et l'emmène dans une salle de classe vide à proximité.

-Charles ? Tu m'a fait peur, pourquoi fait tu ça ? Je ne veux pas rester là avec toi.

Elle se retourne pour sortir mais je l'attrape par le bras une seconde fois.

-Il faut que je te parle. C'est important.

-Ce n'est pas le moment.

-J'ai attendu plus d'un an pour te parler, alors tu peux bien m'accorder quelques minutes ?

-Vas y je t'écoute. Mais dépêche toi, je n'aimerais pas qu'on me vois avec toi ...

-Bien, et ne me coupe pas. Depuis que je t'ai rencontrer, chaque jours sans exceptions, j'ai pensé à toi. Quand je suis prés de toi, ou à proximité, je souffre le martyre. Et à l'idée que je ne pourrais plus jamais t'adresser la parole, je suis désespéré.

Je pose un temps et reprend :

-Tu t'es emparer de mon coeur, tu le met au supplice. Dis moi ce que je dois faire. Je ferais tout ce que tu me demande.

Je l'a regarde dans les yeux et attend. Elle ne bouge pas. Je m'emporte:

-Si tu souffre autant que moi, je t'en supplie dis le moi !

-Charles, on ne peut pas, c'est impossible.

-Mais rien n'est impossible, Emma écoute moi ...

-Non, toi écoute. On vie dans un monde bien réel, reprend tes esprits. Tu es un Serpentard et j'appartiens à Gryffondor, tout nous oppose. Si tu va au bout de ce que tu ressent, ça nous mènera à une impasse, malgré nous et quelques soient les sentiments qu'on à l'un pour l'autre.

-Alors tu éprouve quelque chose pour moi ?

-Je ne te laisserais pas faire de bêtises capables de compromettre ton avenir.

-Tu me demande d'être resonnable, mais j'en suis incapable. J'aimerais bien être effacer ce que je ressens d'un claquement de doigts mais c'est trop tard.

-Je ne céderais pas Charles.

Elle se dirige vers la porte pour sortir, sans un regard. Je dis :

-On pourrais s'y prendre autrement. On pourrait s'aimer en secret.

-Tu voudrais qu'on se cache? je ne pourrais pas mentir en permanence. Tu pourrais toi ? Vivre comme ça?

-Non, tu as raison. Ca nous détruirais, plus que nous ne le somme déjà.

Elle sort, sans un regard en arrière, rien. J'ai envie de pleurer, elle ressent quelque chose pour moi mais elle ne veut pas m'approcher. Pourquoi fait-elle ça ? L'amour est plus fort que n'importe quoi d'autre, je m'en rend compte. Quand je pense à elle j'oublis tout. Cela fait déjà cinq minutes qu'elle est sortie, à mon tour. J'ouvre la porte et je n'ai même pas eu le temps de reprendre mon souffle que Severus se jète sur moi.

-Que faisais tu la ? Je te cherche depuis tout a l'heure !

-Rien ... Qu'est-ce qu'il y a ?

-Ca te dit une visite nocturne du château ?

-Nocturne ?

-Oui, un ami à moi qui est en troisième année, organise ça ce soir, on ne pourra pas être plus de six, alors si tu veux venir dis le moi tout de suite.

-Qui est-ce ?

-Il s'appelle Lucius Malfoy.

-Je ne connais pas... Bon d'accord, inscrit moi.

-Pas de problèmes, c'est à dix heure devant la grande porte du hall.

-Je m'en souviendrais.

Il repart en courant dans je ne sais quelle direction. Je m'en fiche de toute façon.

Je pense encore à ma discutions avec Emma. C'est sur, elle ne voudra plus jamais me reparler. Je repars tranquillement, les mains dans les poches vers mon dortoir, j'ai une heure de libre. Arrivé dans le Hall principal, je passe devant l'armoire. Quelque chose m'agrippe et me tire à l'intérieur, j'ai peur mais je ne cris pas. Je sens alors quelque chose de chaud se poser sur mes lèvres. Une étrange sensation s'empare de mon corps. La source de chaleur se retire trop vite. Je ne vois rien, il fait trop sombre. J'entend la respiration saccadé d'une personne.

-Qui est-ce ?

-C'est moi.

Je manque de m'évanouir, je suis dans le même placard que ma dulcinée et elle m'a embrassé. je ne sais pas quoi faire.

-Sort.

Elle me dit ça sèchement.

-Pourquoi ?

-Parce que si quelqu'un nous trouve ici, nous risquons gros.

-Alors tu m'aime ?

-Sort.

Elle me pousse à l'extérieur. Je suis pris au dépourvu. Je ne sais plus quoi faire, elle ne veux pas que je reste là alors je reprend mon chemin. Arrivé dans les locos privés de Serpentard, je cours vers mon lit et m'y jète. Je sourie, c'est la première fois. C'était mon premier baiser. La première fois que j'embrasse une fille. Je ferme les yeux pour garder ce moment le plus longtemps possible dans mon coeur et dans mon âme, un sourire au lèvres.

-Tu semble irréel.

J'ouvre les yeux et tombe nez à nez, encore une fois avec Severus. J'ai l'impression qu'il m'espionne.

-Que me veux tu ?

-Je doit te parler d'amour ...

-D'amour ?

-Oui, je sais je suis Serpentard et on ne doit pas penser à ce genre de chose, mais je suis en manque d'affection. J'ai besoin d'une fille, de la chaleur d'une fille.

-Je ne connais rien à ce genre de chose, tu le sais bien.

-Je voudrais que tu m'aide à déclarer ma flamme.

-Quoi ?

-Oui, tu as compris. Je suis amoureux.

-Pourquoi me demande tu ça à moi ?

-Tu es mon seul ami. Tout le monde me déteste.

-Je n'ai pas d'amis.

-Je ... j'ai besoin de ton aide.

-Je ne peux rien faire pour toi. Je n'ai jamais été amoureux.

Je veux qu'il me lâche, je veux être seul. Seul dans mes rêves avec Emma.

-Je veux juste que tu me dise si je peut lui plaire.

-Qui est l'élue de ton coeur ?

-Elle s'appelle Lily, elle est à gryffondor. C'est elle qui traîne tout le temps avec Potter et Black.

-Tu es fou.

-Je suis amoureux.

-Elle est à gryffondor !

-Ne le dis à personne je t'en pris.

-Je ne le dirais pas, mais c'est hors de question que je t'apporte mon aide.

Il sort. J'ai enfin réussi à me débarrassé de lui. Enfin libre.

Je regrette d'avoir accepter pour cette excursion. Je ne connais même pas ce Lucius. Je ne connais personne, tout le monde me connaît mais moi je suis perdu face à tous ces visages étrangers à mes yeux. Pour moi une seule personne sort de ce tas: Emma. Que ce nom sonne bien. Elle m'a complètement changer. Qui aurait put le croire ? Moi qui était renfermer sur moi-même, je détestais la vie, maintenant je m'y accroche, grâce à elle. Je me redresse, prend mes affaires pour mes prochains cours et sort du dortoir.

Il est onze heure, je suis dans le hall. Je tremble, je suis tout seul et il fait noir. Si on me trouve ici je risque beaucoup.

-C'est toi Charles Habbitburg ?

Je sursaute, et me retourne. Je tombe nez à nez avec un grand blond aux yeux gris.

-Je suis Lucius Malefoy, tu es prêt ? Tu connais les règles ?

-Les règles ?

-On dirait que non, le but de notre sortie et d'aller dans le bureau du professeur de potion et de voler les potions les plus dangereuses. Si on se fait attraper, interdit de révéler le nom de nos coéquipier et le but de cette mission. D'accord ?

-Oui ...

J'ai une boule a la gorge. Je tremble de partout, j'ai peur.

-Allons y.

Nous somme six, Severus est la. Il ne m'adresse pas la parole. Nous avançons dans les couloirs noir, je les suis à l'aveuglette. Je ne pourrais pas faire demi-tour. Nous arrivons enfin devant la porte d'un bureau.

-C'est ici, Crabbe ouvre, pendant que je parle au jeunot.

Ils ricanent, le blond s'avance vers moi et me plaque contre le mur par les épaules.

-Tu as déjà entendu parler du maître ?

-Du maître ?

-Oui... Notre maître à tous.

-Je ne sais pas de qui vous parlez.

-Alors je vais t'apprendre quelque chose. Tout d'abord, est-ce que tu aimerais te faire respecter ?

Mon coeur s'accellere, c'est ce que je désire le plus.

-Oui, j'aimerais beaucoup.

-Alors c'est régler, on en reparlera.

La porte s'ouvre et ils se précipitent tous à l'intérieur.

-Reste a l'extérieur et préviens nous quand il y a quelqu'un qui passe par là.

Je reste adossé au mur, je croise les bras. J'ai froid. Soudain j'entend des bruits de pas qui se rapprochent et un faisceau de lumière. Je sursaute et part en courant à l'opposé. J'ai oublier de les prévenir, je m'arrête pour faire demi-tour. Mais c'est trop tard. J'entend une voix:

-Qu'est-ce que vous faites ici ? Vous allez le regrettez !

Mon visage se décompose, je repars dans l'obscurité. Je ne sais pas où je vais. Je monte plusieurs escaliers, tourne à gauche, à droite, encore à gauche ... et j'arrive devant le grand portrait d'une grosse femme habillée en rose. Je ne sais plus quoi faire. A ce moment précis le portrait pivote et trois élèves apparaissent devant moi. On se regarde droit dans les yeux. Plus personne ne bouge. Et une quatrième jeune fille apparaît a son tour. Mon coeur bondit. C'est Emma. Enfin un des garçons, assez grand avec des lunettes prend la parole :

-Qui es tu ? Que fait tu ici ?

-Il s'appelle Charles. Je ... je le connais.

-Emma ! Je me souviens ! Tu me l'avais présenter lors de la cérémonie de répartition, l'année dernière, et il est 0 Serpentard. Vas t'en d'ici. Tu ne nous as pas vu.

-Charles, je t'en pris vas t'en. Je ne veux plus te revoir.

J'ai l'impression d'avoir reçu un poignard dans la poitrine.

-Pardon ?

-Tu m'a compris, ce qui c'est passé aujourd'hui ne recommencera plus. Je ne t'aime pas.

-Je croyais ...

-J'aime quelqu'un d'autre. Part s'il te plait, tu ne nous a pas vu. D'accord ?

-Adieu Emma.

Je leur tourne le dos, mon visage reflète la haine. Je me dirige alors à grands pas vers le bureau du concierge. J'arrive plus facilement à me repérer maintenant. Arrivé devant sa porte je ne sais plus quoi faire, je veux me venger le plus possible mais si je la vend, ce ne sera pas assez dur. Il me faut plus. Je repart en arrière, et arrive enfin dans le hall. Je peut enfin me diriger à mon aise. Je retourne aux dortoirs et me couche. Ma vengeance sera longue et douloureuse. Elle me le payera.

Tout au long de l'année j'ai vécu comme si rien ne s'était passer. Je l'ignorais. Si elle souffre maintenant j'en serais heureux, je suis redevenu moi. Je n'aime plus rien, je n'aime plus la vie. J'aime faire souffrir, je l'ai découvert. Je ferais tout pour faire souffrir mon entourage. Lucius Malefoy m'en veut. Lors de l'excursion, il s'était fait attraper par le concierge et avait du nettoyer la salle de trophées pendant 3 mois. Il déteste ça. Maintenant tout le monde me respecte. Je monte. Je deviens important. Ils vont souffrir. Charles Habbitburg existe enfin.