Chapitre 10 :
« Allez, gros paresseux! Lèves toi ou tu vas manquer le petit déjeuné! »
C'est la troisième fois que Blaise averti son ami.
« Fermes la, j'ai congé ce matin. . . » grogne Draco.
« Ce n'est pas un congé. . . c'est une période d'étude. . . » le taquine Blaise.
Un oreiller vole dans la pièce. Le jeune homme est mécontent de se faire réveiller de si bonne heure. Non pas qu'il est plus tôt que d'habitude, c'est simplement que la nuit a été difficile. Sans savoir pourquoi, il a eu du mal à trouver sommeil. Encore une fois, il le met sur le dos des ronflements incessants et horriblement forts de Crabbe et Goyle. Même après six ans de partage de dortoir, il prétend ne pas arriver à s'y habituer. C'est évident que son insomnie n'a rien à voir avec les événements de la veille.
« Oh. . . et je te rappelle qu'on est lundi. Tu sais, 'le' lundi où tu commences ta vie d'homme fidèle. Si j'étais toi, je commencerais tôt à établir des stratégies pour aborder Mandela. Perdre du temps peut faire des dommages irréparable sur ta réputation, mon vieux. . . »
Avec un sourire moqueur, Blaise sort de la chambre.
Il n'avait pas besoin de rappeler à son ami que celui-ci devait agir. Il avait passé une bonne partie de la soirée à y penser. Il n'est pas question qu'il se défile. Il doit montrer qu'il est capable de remonter un défi, tel un vrai Malfoy. Sortir avec une fille pendant six mois, ça se fait. Lui être fidèle, possible. Après tout, elle a à faire à Malfoy, c'est une chance pour elle!
Ce qui le préoccupe, c'est plus sa sécurité à elle. Un Draco disponible, c'est bon pour tout le monde. Les filles rivalisent pour avoir un peu de son temps, mais au fond elles savent que ce n'est pas durable. Mais s'il est étiqueté « non disponible », les filles de Poudlard vont en vouloir à Mandela de leurs avoir volé leur attraction. Le danger, dans le fond, c'est plus elle qui va devoir l'affronter que lui.
Cette réflexion met un sourire sur ses lèvres. Lentement, il se lève. Blaise a réussi à le réveiller. Bien qu'il aime dormir, Draco n'est pas paresseux. Sauf pour des raisons extrêmes, il n'aime pas rester à rien faire dans son lit le matin. Après avoir enfilé ses robes, il sort de sa chambre pour se diriger vers la grande salle. Celle-ci est presque vide. Ne sont présent que les élèves de septième qui ont étude ce matin. Les cours sont commencés. À l'autre bout de la pièce, Potter et Weasley semblent perdus dans une conversation de quidditch. Quelques autres serpentards sont présents à la table, mais Draco préfère manger seul. L'avantage d'être un Malfoy, capitaine de l'équipe de sa maison, préfet et surtout d'avoir une autorité incontestable sur ses compagnons de classe est qu'il peut manger seul et personne ne viendra le déranger. Il n'a qu'à ignorer tout le monde autour de lui, faire comme s'il allait mordre le premier à oser s'approcher et, comme par magie, personne ne pense même à venir lui parler.
Une fois son petit déjeuné terminé, il retourne aux donjons pour aller prendre ses devoirs. Il se dirige ensuite vers la salle d'étude de la bibliothèque, endroit tranquille où il est certain de ne pas se faire déranger par les deux idiots de serpentard avec qui il a assez de partager une chambre et les héros de Gryffondor qui doivent profiter de ce lundi matin pour sortir leurs balais. Par chance, la pièce est presque vide.
Draco a toujours été du type « calme à ses heures ». C'est d'ailleurs une des raisons pour laquelle il apprécie Pansy : elle comprend son besoin de solitude et de calme. Pour bien réfléchir, Draco a besoin de temps et de calme. Un devoir de potions ou de métamorphose bien fait nécessite ces deux facteurs. Il aime bien être dans le tourbillon du turbulent Blaise (ce n'est pas son meilleur ami pour rien) ou dans sa salle commune avec tout ces compères, ou encore entouré de jolies demoiselles qui ne demandent qu'un peu d'attention. Mais les bains de foule, il les apprécie à petites doses. Alors, une pièce presque vide, avec des gens qui étudient est parfait pour ce lundi matin.
Il choisi une petite table au fond, près des fenêtres. Il sort ses livres et parchemins de son sac à bandoulière. Il réalise un sort qui fait apparaître une tasse de thé et s'installe confortablement en regardant par la fenêtre. Il a encore un peu de temps pour profité de sa matinée avant de commencer à travailler. Son esprit se surfe sur la multitude d'objets qui l'entourent, les sons, les odeurs, les couleurs. . . le tableau au mur à droite. . . s'il le regarde en laissant ses yeux s'embrouiller. . . devient une grosse tache pourpre. . . pourpre comme. . . comme les cheveux de Mandela.
Ça y est! Encore elle. Mandela. Il aime ce nom, innocent mais très sexy. . . Ça va être très divertissant, selon le jeune homme, de faire une femme de cette pucelle.
~*~
À la fin des classes, Draco sort de la bibliothèque pour aller rejoindre ses amis dans la grande salle. Un avant-midi d'étude, ça creuse l'appétit. Parlant d'appétit. . . il croise sur son chemin de charmantes demoiselles qui lui semblent délicieuses. . . ha! Mais non, il devra se contenter de regarder le menu. . .une chose à laquelle il doit s'habituer.
Mais notre séducteur ne reste pas sur sa faim longtemps. En pénétrant dans le grand hall, il aperçoit sa proie non loin de lui. D'un pas confiant, il poursuit son chemin. Lorsqu'il arrive à la hauteur de son but, il se tourne vers le petit groupe :
« Bonjour mesdemoiselles! » Il porte son sourire sûr-de-lui (définition : sourire en coin avec un sourcil relevé). Il porte son attention sur son objectif, la regarde de haut en bas et de bas en haut avec satisfaction. « Mandela, je dois dire que tu es en beauté aujourd'hui. »
Sa phrase à peine terminé, il fait un clin d'?il à la jeune fille et tourne les talons, un sourire de satisfaction sur les lèvres. L'étape un de son plan de match est un succès!
« T'as entendu! Il connaît ton nom! Wow Mandela. . . tu crois qu'il s'intéresse à toi? » Dit une des copines de la jeune fille, toute excitée après l'intervention de Draco.
Il se dirige vers sa table et prend place aux côtés de ses amis.
« Étape un réussie avec succès à ce que je constate? »
Blaise vient d'être spectateur de la scène.
« Je dirais même plus, ce fut un ravage. »
« Tu m'as l'air pas mal sûr de toi mon vieux! » Le ton de Blaise est à la plaisanterie. Draco est de bonne humeur ce midi, il faut en profiter!
« Tu as déjà vu ma technique faillir une seule fois? »
« Non, tu as raison. » Théodore se joint au groupe.
« Dans le cas de notre Casanova, il y a deux approches à considérer. » Pansy se joint à son tour à la conversation. « Il y a d'un côté les filles qui se jettent pratiquement sur lui, le suppliant presque d'abuser d'elles et celles à qui il doit faire savoir qu'elles sont les suivantes sur la liste. »
« Qui sont doublement intéressantes parce que notre chasseur a le plaisir des les traquer et de les « inviter gentiment » dans le piège. » Précise Blaise.
« Oui, mais chaque fois c'est trop facile. . . je n'ai jamais vraiment rencontré de résistance. Après dix minutes de flirt elles se jettent toutes sur moi. » Draco ajoute son commentaire en se plaignant.
« Pauvre chou! Il a trop de filles autour de lui. . . c'est trop facile. » Pansy fait une moue en disant sa phrase, pour agacer son ami.
Le repas passe vite. Tout le monde plaisante à rendre le pouvoir de séduction de Draco au ridicule. Au lieu de le prendre personnel, le jeune homme en rit. Il sait qu'il a du charme et que de toutes façons, se fâcher ne rendrait les choses que pire. Après le dessert, Pansy quitte la table pour aller prendre l'air. Nott doit aller rencontrer une fille de Pouffsoufle pour un devoir, il quitte peu après son amie. La table se vide comme ça, tranquillement.
« Alors, M. Séduction, c'est quoi la suite de ton plan? »
« Je ne sais pas, je pensais improviser. . . ça marche toujours d'habitude. » dit-il d'un ton détaché.
« Humm. . . les filles aiment beaucoup la spontanéité, c'est vrai. Mais comme dit Rogue, c'est toujours mieux d'avoir un plan d'action, même s'il est très général, pour organiser les priorités et pour éviter de s'éparpiller. »
Draco regarde son ami. Son expression indique qu'il n'a pas vraiment de conseil à recevoir de lui.
« Tu fais ce que tu veux! Chacun sa méthode. » Blaise ne veut pas risquer une dispute avec son acolyte. Il sait que lorsque son ami le regarde de cette façon, il ne sert à rien d'en mettre plus.
« Écoute, les grandes lignes de ma techniques sont écrites depuis des années, je n'ai fait que les améliorer avec l'expérience. »
Blaise regarde son ami attentivement en se grattant le menton.
« Le compliment suivi d'un balayage du regard; les regards pendant les repas; les frôlements dans les corridors; la prendre par surprise à la fin d'un cours ou quand elle sort de sa salle commune; le rendez-vous dans l'endroit réservé cette semaine là. . . ouais je les connais tes grandes lignes. »
Draco a hâte de savoir où il veut en venir.
« Tu sembles oublier un détail, ce n'est pas de l'avoir dans ton lit pour une nuit que tu dois l'approcher, c'est pour être en couple avec elle pendant six mois. Je crois que tu vas devoir changer un peu le scénario ici. »
Ça y est! Il vient de lui dire qu'il ne sait pas comment faire. Calmement mais fermement, il lui dit :
« Écoute, Zambini. Si tu crois que je ne suis pas capable, c'est ton problème. Moi, je te dis que cette fille là c'est du gâteau et je vais te le prouver. »
Sur ce, il se lève et sort de la pièce.
Il emprunte des corridors et fini par sortir du château. Il se promène un peu dans les jardins. L'air de la mi-octobre s'est rafraîchi mais est encore très confortable. Il remet les idées en place. Il ne veut surtout pas avouer que son ami a raison. Il veut lui démontrer que sa technique est multi-usages. Il sort de ses pensées quand il aperçoit Mandela. Elle est assise sous un arbre et est plongée dans la lecture d'un livre. Sans réfléchir, il se dirige vers elle.
Elle semble l'entendre s'approcher car elle lève les yeux lorsqu'il est à quelques mètres de son arbre. Elle lui sourit gentiment et retourne à sa lecture.
« Je peux? » demande Draco en désignant le sol aux côtés de la jeune sorcière.
« La pelouse de l'école est un terrain libre. » Elle ne lève même pas les yeux de son livre.
« Il n'y a rien qui m'empêche d'être poli. » dit-il en s'assoyant.
Elle lève les yeux vers lui. De beaux grand yeux couleur noisette. Il est incapable d'y lire la moindre expression.
« Si je t'avais dit non, tu aurais tourné les talons? »
Sa question le déconcerte.
« Non, j'aurais pris place à tes côtés quand même. »
« Tu vois. Ce n'est pas de la vrai politesse, mais c'est normal. . . »
Décidément cette conversation devient intéressante.
« Normal? »
« Tu connais un Malfoy qui ne fait pas à sa tête? »
Ça y est! Il est bouche bée.
« Qu'est-ce que tu connais des Malfoys? » Intéressant, mais il ne faut pas l'insulter non plus.
« Rien, mais tu viens de confirmer la rumeur avec ta réponse. » Elle lui sourit.
Draco ne sait pas quoi répliquer. Il a oublié, l'espace d'une seconde, qu'elle est serdaigle. C'est toujours un peu plus compliqué avec une serdaigle.
Soudainement, il ne sait plus comment l'approcher. Blaise a raison. Si elle est encore vierge, c'est qu'elle n'a accepté personne avant lui. Il va devoir jouer stratégique pour l'avoir. Non pas que son temps soit compté! Presque pris de panique, il cherche une façon d'engager la conversation.
« Qu'est-ce que tu lis? »
« Complètement ridicule! Tu es pathétique! La température tant qu'à y être? » se dit-il.
Elle ferme son livre et lui sourit, fière qu'il lui en parle.
« C'est un livre sur les mythes moldus. »
« Les mythes moldus! Montre voir? »
Il se penche pour voir le titre.
« Tu devrais lire 'Mythes Celtes des Temps Anciens', c'est un bouquin moldu sur les druides d'Angleterre. Vraiment intéressant. »
« Tu lis de la littérature moldu, toi? » elle est sceptique.
« Je trouves intéressant de savoir ce qu'ils pensent de la magie et des créatures magiques. C'est fou ce qu'ils peuvent se tromper des fois. . . »
Ils parlent de déférents mythes comme ça pendant quelques minutes quand ils sont rappelés à l'ordre par tous les élèves qui se dirigent vers le château pour le début des classes de l'après-midi. Draco salut sa nouvelle amie et se dirige vers les donjons pour son cours de potions.
~*~
Le cours de potions est terminé. Long et pénible. Les serpentards sont heureux que Rogue n'est pas encore changé les équipes. Malfoy est d'humeur massacrante et ils n'auraient surtout pas voulu travailler avec lui. D'autant plus que personne ne connais la raison de ce changement d'humeur depuis le déjeuné. Personne n'a été témoins de ce qui c'était passé avec Mandela, enfin, personne n'avait entendu ce qui s'était dit entre ces deux- là. Par contre, tout le monde était au courant qu'il s'était déjà mis à l'attaque.
En fait, l'humeur de Draco n'est pas si pire que tous sont portés à croire. Il est vrai qu'il n'a pas envie d'élaborer sur le sujet, mais tout n'est pas si négatif. Du moins, sûrement pas mais notre ami a quand même l'impression d'avoir eu l'air d'un idiot. Cette fille le met hors de lui.
Tout d'abord, il est habitué d'avoir des réactions précises de la part des gens, soit la peur ou la colère. Ou encore un désir pervers de tout ce qui est sérieusement mauvais pour l'existence. Même de ses amis, il obtient toujours des réactions déterminées. De Blaise, il a le respect et l'amitié (mais Zambini est hors catégorie.). De Crabbe et Goile, il inspire le respect et la peur, même chose pour Nott bien que celui-ci ce compte parmi ses amis. De l'équipe de quidditch, il inspire le respect et l'obéissance. De Pansy. . . c'est un peu différent. Il y a le respect mais aussi le désir qui et vite joint à la peur et à la soumission. . . du moins avant qu'elle ne bifurque vers ce stupide gryffondor. Mais il sait bien qu'il lui inspire encore ce genre de sentiments, il s'en est personnellement assuré à plusieurs reprises depuis le début des classes.
De la part des autres filles de Serpentad voir même de Poudlard, il inspire souvent la même chose. Elles le veulent toutes parce qu'il est mauvais pour elles, parce qu'il est « inaccessible ». Il a un jour surpris une conversation entre deux filles un an plus vieilles qui lui. Elles parlaient de lui. Elles avaient qualifié son charisme de « magnétisme animal qui fait sentir n'importe quelle fille comme une femme ». Il avait aimé la phrase. « Magnétisme animal » convient absolument à son instinct de chasseur.
Alors pourquoi Mandela n'a t-elle pas de réaction normale? Elle ne rougit pas lorsqu'elle surprend son regard gourmand sur elle. Elle ne n'entre pas dans son jeu de séduction lorsqu'il lui adresse la parole. Par contre, elle ne s'offusque pas lorsqu'il la déshabille du regard. Elle n'est pas non plus embarrassée parce qu'il daigne lui adresser la parole, qu'il se souvient de son nom. . . ou autres futilités qui embarrassent les filles. Le pire est qu'elle a même osée finir la page de son livre avant de s'intéresser à lui!
Draco est d'humeur massacrante parce qu'il s'aperçoit que son plan n'est pas infaillible. Sa technique, qui pourtant a fait ses preuves maintes fois, ne semble pas fonctionner. Est-ce cela les « contrées différentes » que Blaise évoque souvent? Les nouveaux paysages qui créent de la diversité dans l'art de séduire une fille?
Blaise a toujours parler d'art. Pour lui, il s'agit d'un jeu. Il aime autant séduire la fille, prendre le temps de bien l'amadouer que d'avoir le résultat final, c'est à dire l'avoir dans son lit. Il adore avoir à jouer de l'imagination pour avoir ce qu'il désire. Dans le cas de Draco, c'est le contraire. Il n'aime pas tourner autour du pot. Il se sert de son « magnétisme animal » pour avoir ce qu'il veut et vite. Il n'aime pas les préambules. Il est comme le guépard dans la savane : il repère sa proie, attend le moment importun et lui saute dessus, mordant dans le point faible. Souvent, les filles succombent sous leur propres vanités. Un simple compliment les dirigent droit dans le piège. Elles aiment qu'il les prennent vivement, avec « passion » comme elles aiment à le croire, presque bestialement. « Les mecs d'aujourd'hui sont trop doux, trop respectueux. . . » à une fois affirmée Parvati Patil, après un échange particulièrement énergique.
Mais ici, il va falloir sortir les talents d'artiste. Mandela doit vouloir rester avec Draco pendant six mois. Il va falloir qu'il transforme le guépard en gentil petit chat qui se laisse apprivoisé. Non! jamais un Malfoy ne se laisse devenir ridicule petit chat! Il va devoir jouer le « naturel », celui qui s'intéresse vraiment à Mandela. Mais jamais celui qui devient mou et tout gentil. Il peut lui montrer qu'il n'est pas forcément méchant, mais qu'il n'est pas non plus totalement gentil. . . tâche difficile.
« Eh! Malfoy! Ça te dit d'aller frapper des cognards? » Nott vient de s'approcher de lui. Il n'y a qu'un batteur pour savoir que quand un ami est d'humeur massacrante, il n'y a rien de mieux que de frapper quelque chose.
« Ouais. . . c'est une bonne idée. » dit Draco pensivement. Ça va au moins lui permettre de se changer les idées.
Une fois dans leur chambre, sûr qu'ils sont seuls (sans Crabbe et Goyle), Théodore se risque :
« Qu'est-ce qui te met dans cet état? On aurait dit que tu voulais mordre quelqu'un en entrant dans la classe tout à l'heure. . . »
« Bah! Les femmes. . . » la réponse de Draco se veut évasive.
Terrain dangereux! Théodore sait qu'il ne doit pas prononcer le nom de Pansy si celui-ci fait allusion à elle et à Weasley. Ce qui est possible mais il ne doit pas oser en parler. Draco n'avouerais jamais (sauf à Zambini et en privé) que ça l'affecte. Bien que Théodore sait que son ami n'aime pas qu'on joue sur son territoire. En plus, en général, il ne s'en fait JAMAIS pour les autres filles. Elles sortent de sa vie qu'elles y entrent. Alors, ce doit être la nouvelle, cette serdaigle. Pourtant, Draco avait l'air confiant lorsqu'il est allé lui parler sur l'heure du déjeuné.
« Tu les connais! » Il donne lui même l'explication, sans attendre la question de Nott. « Jamais la même réaction! On ne peut vraiment savoir si elles sont intéressées jusqu'à ce que tu l'ais dans les bras. Et encore, elles peuvent dire après ' j'étais en manque d'affection. . . j'ai été stupide.' Ce n'est qu'une bande d'hypocrites! »
« Elle t'a repoussé? » La réponse de Draco vient de lui piquer la curiosité.
« Pire, elle n'a pas montré signe d'intérêt. » Draco parle avec une pointe de colère et d'impatience dans la voix, signe qu'il va tout faire pour avoir cette fille dans ses bras.
« Pire, effectivement. C'est à se demander qui chasse, l'homme ou la femme? Elles nous laissent tout le problème de la séduction mais ont tout le loisir de choisir qui elles veulent et comment elles le veulent. À croire qu'elles jouent une partie d'échec. » Nott fait ici références à ses propres histoires.
« Exactement! Je vais tout considérer comme une partie d'échec. . . Être stratégique, ce n'est pas être artiste. Et le résultat est le même. . . »
Draco a dit sa dernière phrase comme perdu dans ses pensées. Théodore n'y comprenait rien. Ils attrapent leurs balais et sortent des donjons.
Lorsqu'ils atteignirent le grand hall, une foule commençait à se disperser. En chemin vers la sortie, Millicient Bolstrode les aborda.
« Vous venez de manquer la scène de l'année! » Sur son visage, brillait un sourire malicieux. Annoncer la nouvelle à Draco allait être particulièrement intéressant.
Sur un ton sec, Draco demande : « De quoi s'agit-il? ». Il n'a pas envie d'être ralenti dans son chemin au terrain de quidditch par un ragot insignifiant de jeune fille.
« Ron Weasley a littéralement sauté sur Pansy pour l'embrasser après qu'ils se soient publiquement disputés. » Elle est fière de son annonce.
« Quoi? Tu rigoles? » Théodore ne peut s'empêcher d'être surpris. Il sait que ça ne doit pas du tout plaire à son ami, mais il ne peut ne pas vouloir rire de la scène en question.
« Viens, Nott. »
Rien, Draco n'a rien ajouté à ce que Millicient vient de lui dire. Pansy faire une scène, ce n'est totalement pas de son genre mais la foule qui se disperse en est une preuve en soit. Il sait aussi que cette chipie de Bulstrode devait se faire un plaisir presque pervers de lui annoncé la nouvelle. Décidément, c'est plus qu'un cognard qu'il devra frapper pour s'enlever le goût de faire la même chose avec Weasley.
------ ~*~ ------
A.N. Merci tout le monde pour les reviews!! J'espère que celui-la vous a plut. De retour dans le prochain. . . Encore avec Draco. Mouhahhahah
Cirisse : « Et si c'était vrai » j'ai finalement décidé de le finir. J'attend de voir la tournure des événements dans celui-ci, ce qui va aider à voir le caractère de mon dracounet. . . et après j'enchaîne! Mais j'espère que tu l'as aimé.
« Allez, gros paresseux! Lèves toi ou tu vas manquer le petit déjeuné! »
C'est la troisième fois que Blaise averti son ami.
« Fermes la, j'ai congé ce matin. . . » grogne Draco.
« Ce n'est pas un congé. . . c'est une période d'étude. . . » le taquine Blaise.
Un oreiller vole dans la pièce. Le jeune homme est mécontent de se faire réveiller de si bonne heure. Non pas qu'il est plus tôt que d'habitude, c'est simplement que la nuit a été difficile. Sans savoir pourquoi, il a eu du mal à trouver sommeil. Encore une fois, il le met sur le dos des ronflements incessants et horriblement forts de Crabbe et Goyle. Même après six ans de partage de dortoir, il prétend ne pas arriver à s'y habituer. C'est évident que son insomnie n'a rien à voir avec les événements de la veille.
« Oh. . . et je te rappelle qu'on est lundi. Tu sais, 'le' lundi où tu commences ta vie d'homme fidèle. Si j'étais toi, je commencerais tôt à établir des stratégies pour aborder Mandela. Perdre du temps peut faire des dommages irréparable sur ta réputation, mon vieux. . . »
Avec un sourire moqueur, Blaise sort de la chambre.
Il n'avait pas besoin de rappeler à son ami que celui-ci devait agir. Il avait passé une bonne partie de la soirée à y penser. Il n'est pas question qu'il se défile. Il doit montrer qu'il est capable de remonter un défi, tel un vrai Malfoy. Sortir avec une fille pendant six mois, ça se fait. Lui être fidèle, possible. Après tout, elle a à faire à Malfoy, c'est une chance pour elle!
Ce qui le préoccupe, c'est plus sa sécurité à elle. Un Draco disponible, c'est bon pour tout le monde. Les filles rivalisent pour avoir un peu de son temps, mais au fond elles savent que ce n'est pas durable. Mais s'il est étiqueté « non disponible », les filles de Poudlard vont en vouloir à Mandela de leurs avoir volé leur attraction. Le danger, dans le fond, c'est plus elle qui va devoir l'affronter que lui.
Cette réflexion met un sourire sur ses lèvres. Lentement, il se lève. Blaise a réussi à le réveiller. Bien qu'il aime dormir, Draco n'est pas paresseux. Sauf pour des raisons extrêmes, il n'aime pas rester à rien faire dans son lit le matin. Après avoir enfilé ses robes, il sort de sa chambre pour se diriger vers la grande salle. Celle-ci est presque vide. Ne sont présent que les élèves de septième qui ont étude ce matin. Les cours sont commencés. À l'autre bout de la pièce, Potter et Weasley semblent perdus dans une conversation de quidditch. Quelques autres serpentards sont présents à la table, mais Draco préfère manger seul. L'avantage d'être un Malfoy, capitaine de l'équipe de sa maison, préfet et surtout d'avoir une autorité incontestable sur ses compagnons de classe est qu'il peut manger seul et personne ne viendra le déranger. Il n'a qu'à ignorer tout le monde autour de lui, faire comme s'il allait mordre le premier à oser s'approcher et, comme par magie, personne ne pense même à venir lui parler.
Une fois son petit déjeuné terminé, il retourne aux donjons pour aller prendre ses devoirs. Il se dirige ensuite vers la salle d'étude de la bibliothèque, endroit tranquille où il est certain de ne pas se faire déranger par les deux idiots de serpentard avec qui il a assez de partager une chambre et les héros de Gryffondor qui doivent profiter de ce lundi matin pour sortir leurs balais. Par chance, la pièce est presque vide.
Draco a toujours été du type « calme à ses heures ». C'est d'ailleurs une des raisons pour laquelle il apprécie Pansy : elle comprend son besoin de solitude et de calme. Pour bien réfléchir, Draco a besoin de temps et de calme. Un devoir de potions ou de métamorphose bien fait nécessite ces deux facteurs. Il aime bien être dans le tourbillon du turbulent Blaise (ce n'est pas son meilleur ami pour rien) ou dans sa salle commune avec tout ces compères, ou encore entouré de jolies demoiselles qui ne demandent qu'un peu d'attention. Mais les bains de foule, il les apprécie à petites doses. Alors, une pièce presque vide, avec des gens qui étudient est parfait pour ce lundi matin.
Il choisi une petite table au fond, près des fenêtres. Il sort ses livres et parchemins de son sac à bandoulière. Il réalise un sort qui fait apparaître une tasse de thé et s'installe confortablement en regardant par la fenêtre. Il a encore un peu de temps pour profité de sa matinée avant de commencer à travailler. Son esprit se surfe sur la multitude d'objets qui l'entourent, les sons, les odeurs, les couleurs. . . le tableau au mur à droite. . . s'il le regarde en laissant ses yeux s'embrouiller. . . devient une grosse tache pourpre. . . pourpre comme. . . comme les cheveux de Mandela.
Ça y est! Encore elle. Mandela. Il aime ce nom, innocent mais très sexy. . . Ça va être très divertissant, selon le jeune homme, de faire une femme de cette pucelle.
~*~
À la fin des classes, Draco sort de la bibliothèque pour aller rejoindre ses amis dans la grande salle. Un avant-midi d'étude, ça creuse l'appétit. Parlant d'appétit. . . il croise sur son chemin de charmantes demoiselles qui lui semblent délicieuses. . . ha! Mais non, il devra se contenter de regarder le menu. . .une chose à laquelle il doit s'habituer.
Mais notre séducteur ne reste pas sur sa faim longtemps. En pénétrant dans le grand hall, il aperçoit sa proie non loin de lui. D'un pas confiant, il poursuit son chemin. Lorsqu'il arrive à la hauteur de son but, il se tourne vers le petit groupe :
« Bonjour mesdemoiselles! » Il porte son sourire sûr-de-lui (définition : sourire en coin avec un sourcil relevé). Il porte son attention sur son objectif, la regarde de haut en bas et de bas en haut avec satisfaction. « Mandela, je dois dire que tu es en beauté aujourd'hui. »
Sa phrase à peine terminé, il fait un clin d'?il à la jeune fille et tourne les talons, un sourire de satisfaction sur les lèvres. L'étape un de son plan de match est un succès!
« T'as entendu! Il connaît ton nom! Wow Mandela. . . tu crois qu'il s'intéresse à toi? » Dit une des copines de la jeune fille, toute excitée après l'intervention de Draco.
Il se dirige vers sa table et prend place aux côtés de ses amis.
« Étape un réussie avec succès à ce que je constate? »
Blaise vient d'être spectateur de la scène.
« Je dirais même plus, ce fut un ravage. »
« Tu m'as l'air pas mal sûr de toi mon vieux! » Le ton de Blaise est à la plaisanterie. Draco est de bonne humeur ce midi, il faut en profiter!
« Tu as déjà vu ma technique faillir une seule fois? »
« Non, tu as raison. » Théodore se joint au groupe.
« Dans le cas de notre Casanova, il y a deux approches à considérer. » Pansy se joint à son tour à la conversation. « Il y a d'un côté les filles qui se jettent pratiquement sur lui, le suppliant presque d'abuser d'elles et celles à qui il doit faire savoir qu'elles sont les suivantes sur la liste. »
« Qui sont doublement intéressantes parce que notre chasseur a le plaisir des les traquer et de les « inviter gentiment » dans le piège. » Précise Blaise.
« Oui, mais chaque fois c'est trop facile. . . je n'ai jamais vraiment rencontré de résistance. Après dix minutes de flirt elles se jettent toutes sur moi. » Draco ajoute son commentaire en se plaignant.
« Pauvre chou! Il a trop de filles autour de lui. . . c'est trop facile. » Pansy fait une moue en disant sa phrase, pour agacer son ami.
Le repas passe vite. Tout le monde plaisante à rendre le pouvoir de séduction de Draco au ridicule. Au lieu de le prendre personnel, le jeune homme en rit. Il sait qu'il a du charme et que de toutes façons, se fâcher ne rendrait les choses que pire. Après le dessert, Pansy quitte la table pour aller prendre l'air. Nott doit aller rencontrer une fille de Pouffsoufle pour un devoir, il quitte peu après son amie. La table se vide comme ça, tranquillement.
« Alors, M. Séduction, c'est quoi la suite de ton plan? »
« Je ne sais pas, je pensais improviser. . . ça marche toujours d'habitude. » dit-il d'un ton détaché.
« Humm. . . les filles aiment beaucoup la spontanéité, c'est vrai. Mais comme dit Rogue, c'est toujours mieux d'avoir un plan d'action, même s'il est très général, pour organiser les priorités et pour éviter de s'éparpiller. »
Draco regarde son ami. Son expression indique qu'il n'a pas vraiment de conseil à recevoir de lui.
« Tu fais ce que tu veux! Chacun sa méthode. » Blaise ne veut pas risquer une dispute avec son acolyte. Il sait que lorsque son ami le regarde de cette façon, il ne sert à rien d'en mettre plus.
« Écoute, les grandes lignes de ma techniques sont écrites depuis des années, je n'ai fait que les améliorer avec l'expérience. »
Blaise regarde son ami attentivement en se grattant le menton.
« Le compliment suivi d'un balayage du regard; les regards pendant les repas; les frôlements dans les corridors; la prendre par surprise à la fin d'un cours ou quand elle sort de sa salle commune; le rendez-vous dans l'endroit réservé cette semaine là. . . ouais je les connais tes grandes lignes. »
Draco a hâte de savoir où il veut en venir.
« Tu sembles oublier un détail, ce n'est pas de l'avoir dans ton lit pour une nuit que tu dois l'approcher, c'est pour être en couple avec elle pendant six mois. Je crois que tu vas devoir changer un peu le scénario ici. »
Ça y est! Il vient de lui dire qu'il ne sait pas comment faire. Calmement mais fermement, il lui dit :
« Écoute, Zambini. Si tu crois que je ne suis pas capable, c'est ton problème. Moi, je te dis que cette fille là c'est du gâteau et je vais te le prouver. »
Sur ce, il se lève et sort de la pièce.
Il emprunte des corridors et fini par sortir du château. Il se promène un peu dans les jardins. L'air de la mi-octobre s'est rafraîchi mais est encore très confortable. Il remet les idées en place. Il ne veut surtout pas avouer que son ami a raison. Il veut lui démontrer que sa technique est multi-usages. Il sort de ses pensées quand il aperçoit Mandela. Elle est assise sous un arbre et est plongée dans la lecture d'un livre. Sans réfléchir, il se dirige vers elle.
Elle semble l'entendre s'approcher car elle lève les yeux lorsqu'il est à quelques mètres de son arbre. Elle lui sourit gentiment et retourne à sa lecture.
« Je peux? » demande Draco en désignant le sol aux côtés de la jeune sorcière.
« La pelouse de l'école est un terrain libre. » Elle ne lève même pas les yeux de son livre.
« Il n'y a rien qui m'empêche d'être poli. » dit-il en s'assoyant.
Elle lève les yeux vers lui. De beaux grand yeux couleur noisette. Il est incapable d'y lire la moindre expression.
« Si je t'avais dit non, tu aurais tourné les talons? »
Sa question le déconcerte.
« Non, j'aurais pris place à tes côtés quand même. »
« Tu vois. Ce n'est pas de la vrai politesse, mais c'est normal. . . »
Décidément cette conversation devient intéressante.
« Normal? »
« Tu connais un Malfoy qui ne fait pas à sa tête? »
Ça y est! Il est bouche bée.
« Qu'est-ce que tu connais des Malfoys? » Intéressant, mais il ne faut pas l'insulter non plus.
« Rien, mais tu viens de confirmer la rumeur avec ta réponse. » Elle lui sourit.
Draco ne sait pas quoi répliquer. Il a oublié, l'espace d'une seconde, qu'elle est serdaigle. C'est toujours un peu plus compliqué avec une serdaigle.
Soudainement, il ne sait plus comment l'approcher. Blaise a raison. Si elle est encore vierge, c'est qu'elle n'a accepté personne avant lui. Il va devoir jouer stratégique pour l'avoir. Non pas que son temps soit compté! Presque pris de panique, il cherche une façon d'engager la conversation.
« Qu'est-ce que tu lis? »
« Complètement ridicule! Tu es pathétique! La température tant qu'à y être? » se dit-il.
Elle ferme son livre et lui sourit, fière qu'il lui en parle.
« C'est un livre sur les mythes moldus. »
« Les mythes moldus! Montre voir? »
Il se penche pour voir le titre.
« Tu devrais lire 'Mythes Celtes des Temps Anciens', c'est un bouquin moldu sur les druides d'Angleterre. Vraiment intéressant. »
« Tu lis de la littérature moldu, toi? » elle est sceptique.
« Je trouves intéressant de savoir ce qu'ils pensent de la magie et des créatures magiques. C'est fou ce qu'ils peuvent se tromper des fois. . . »
Ils parlent de déférents mythes comme ça pendant quelques minutes quand ils sont rappelés à l'ordre par tous les élèves qui se dirigent vers le château pour le début des classes de l'après-midi. Draco salut sa nouvelle amie et se dirige vers les donjons pour son cours de potions.
~*~
Le cours de potions est terminé. Long et pénible. Les serpentards sont heureux que Rogue n'est pas encore changé les équipes. Malfoy est d'humeur massacrante et ils n'auraient surtout pas voulu travailler avec lui. D'autant plus que personne ne connais la raison de ce changement d'humeur depuis le déjeuné. Personne n'a été témoins de ce qui c'était passé avec Mandela, enfin, personne n'avait entendu ce qui s'était dit entre ces deux- là. Par contre, tout le monde était au courant qu'il s'était déjà mis à l'attaque.
En fait, l'humeur de Draco n'est pas si pire que tous sont portés à croire. Il est vrai qu'il n'a pas envie d'élaborer sur le sujet, mais tout n'est pas si négatif. Du moins, sûrement pas mais notre ami a quand même l'impression d'avoir eu l'air d'un idiot. Cette fille le met hors de lui.
Tout d'abord, il est habitué d'avoir des réactions précises de la part des gens, soit la peur ou la colère. Ou encore un désir pervers de tout ce qui est sérieusement mauvais pour l'existence. Même de ses amis, il obtient toujours des réactions déterminées. De Blaise, il a le respect et l'amitié (mais Zambini est hors catégorie.). De Crabbe et Goile, il inspire le respect et la peur, même chose pour Nott bien que celui-ci ce compte parmi ses amis. De l'équipe de quidditch, il inspire le respect et l'obéissance. De Pansy. . . c'est un peu différent. Il y a le respect mais aussi le désir qui et vite joint à la peur et à la soumission. . . du moins avant qu'elle ne bifurque vers ce stupide gryffondor. Mais il sait bien qu'il lui inspire encore ce genre de sentiments, il s'en est personnellement assuré à plusieurs reprises depuis le début des classes.
De la part des autres filles de Serpentad voir même de Poudlard, il inspire souvent la même chose. Elles le veulent toutes parce qu'il est mauvais pour elles, parce qu'il est « inaccessible ». Il a un jour surpris une conversation entre deux filles un an plus vieilles qui lui. Elles parlaient de lui. Elles avaient qualifié son charisme de « magnétisme animal qui fait sentir n'importe quelle fille comme une femme ». Il avait aimé la phrase. « Magnétisme animal » convient absolument à son instinct de chasseur.
Alors pourquoi Mandela n'a t-elle pas de réaction normale? Elle ne rougit pas lorsqu'elle surprend son regard gourmand sur elle. Elle ne n'entre pas dans son jeu de séduction lorsqu'il lui adresse la parole. Par contre, elle ne s'offusque pas lorsqu'il la déshabille du regard. Elle n'est pas non plus embarrassée parce qu'il daigne lui adresser la parole, qu'il se souvient de son nom. . . ou autres futilités qui embarrassent les filles. Le pire est qu'elle a même osée finir la page de son livre avant de s'intéresser à lui!
Draco est d'humeur massacrante parce qu'il s'aperçoit que son plan n'est pas infaillible. Sa technique, qui pourtant a fait ses preuves maintes fois, ne semble pas fonctionner. Est-ce cela les « contrées différentes » que Blaise évoque souvent? Les nouveaux paysages qui créent de la diversité dans l'art de séduire une fille?
Blaise a toujours parler d'art. Pour lui, il s'agit d'un jeu. Il aime autant séduire la fille, prendre le temps de bien l'amadouer que d'avoir le résultat final, c'est à dire l'avoir dans son lit. Il adore avoir à jouer de l'imagination pour avoir ce qu'il désire. Dans le cas de Draco, c'est le contraire. Il n'aime pas tourner autour du pot. Il se sert de son « magnétisme animal » pour avoir ce qu'il veut et vite. Il n'aime pas les préambules. Il est comme le guépard dans la savane : il repère sa proie, attend le moment importun et lui saute dessus, mordant dans le point faible. Souvent, les filles succombent sous leur propres vanités. Un simple compliment les dirigent droit dans le piège. Elles aiment qu'il les prennent vivement, avec « passion » comme elles aiment à le croire, presque bestialement. « Les mecs d'aujourd'hui sont trop doux, trop respectueux. . . » à une fois affirmée Parvati Patil, après un échange particulièrement énergique.
Mais ici, il va falloir sortir les talents d'artiste. Mandela doit vouloir rester avec Draco pendant six mois. Il va falloir qu'il transforme le guépard en gentil petit chat qui se laisse apprivoisé. Non! jamais un Malfoy ne se laisse devenir ridicule petit chat! Il va devoir jouer le « naturel », celui qui s'intéresse vraiment à Mandela. Mais jamais celui qui devient mou et tout gentil. Il peut lui montrer qu'il n'est pas forcément méchant, mais qu'il n'est pas non plus totalement gentil. . . tâche difficile.
« Eh! Malfoy! Ça te dit d'aller frapper des cognards? » Nott vient de s'approcher de lui. Il n'y a qu'un batteur pour savoir que quand un ami est d'humeur massacrante, il n'y a rien de mieux que de frapper quelque chose.
« Ouais. . . c'est une bonne idée. » dit Draco pensivement. Ça va au moins lui permettre de se changer les idées.
Une fois dans leur chambre, sûr qu'ils sont seuls (sans Crabbe et Goyle), Théodore se risque :
« Qu'est-ce qui te met dans cet état? On aurait dit que tu voulais mordre quelqu'un en entrant dans la classe tout à l'heure. . . »
« Bah! Les femmes. . . » la réponse de Draco se veut évasive.
Terrain dangereux! Théodore sait qu'il ne doit pas prononcer le nom de Pansy si celui-ci fait allusion à elle et à Weasley. Ce qui est possible mais il ne doit pas oser en parler. Draco n'avouerais jamais (sauf à Zambini et en privé) que ça l'affecte. Bien que Théodore sait que son ami n'aime pas qu'on joue sur son territoire. En plus, en général, il ne s'en fait JAMAIS pour les autres filles. Elles sortent de sa vie qu'elles y entrent. Alors, ce doit être la nouvelle, cette serdaigle. Pourtant, Draco avait l'air confiant lorsqu'il est allé lui parler sur l'heure du déjeuné.
« Tu les connais! » Il donne lui même l'explication, sans attendre la question de Nott. « Jamais la même réaction! On ne peut vraiment savoir si elles sont intéressées jusqu'à ce que tu l'ais dans les bras. Et encore, elles peuvent dire après ' j'étais en manque d'affection. . . j'ai été stupide.' Ce n'est qu'une bande d'hypocrites! »
« Elle t'a repoussé? » La réponse de Draco vient de lui piquer la curiosité.
« Pire, elle n'a pas montré signe d'intérêt. » Draco parle avec une pointe de colère et d'impatience dans la voix, signe qu'il va tout faire pour avoir cette fille dans ses bras.
« Pire, effectivement. C'est à se demander qui chasse, l'homme ou la femme? Elles nous laissent tout le problème de la séduction mais ont tout le loisir de choisir qui elles veulent et comment elles le veulent. À croire qu'elles jouent une partie d'échec. » Nott fait ici références à ses propres histoires.
« Exactement! Je vais tout considérer comme une partie d'échec. . . Être stratégique, ce n'est pas être artiste. Et le résultat est le même. . . »
Draco a dit sa dernière phrase comme perdu dans ses pensées. Théodore n'y comprenait rien. Ils attrapent leurs balais et sortent des donjons.
Lorsqu'ils atteignirent le grand hall, une foule commençait à se disperser. En chemin vers la sortie, Millicient Bolstrode les aborda.
« Vous venez de manquer la scène de l'année! » Sur son visage, brillait un sourire malicieux. Annoncer la nouvelle à Draco allait être particulièrement intéressant.
Sur un ton sec, Draco demande : « De quoi s'agit-il? ». Il n'a pas envie d'être ralenti dans son chemin au terrain de quidditch par un ragot insignifiant de jeune fille.
« Ron Weasley a littéralement sauté sur Pansy pour l'embrasser après qu'ils se soient publiquement disputés. » Elle est fière de son annonce.
« Quoi? Tu rigoles? » Théodore ne peut s'empêcher d'être surpris. Il sait que ça ne doit pas du tout plaire à son ami, mais il ne peut ne pas vouloir rire de la scène en question.
« Viens, Nott. »
Rien, Draco n'a rien ajouté à ce que Millicient vient de lui dire. Pansy faire une scène, ce n'est totalement pas de son genre mais la foule qui se disperse en est une preuve en soit. Il sait aussi que cette chipie de Bulstrode devait se faire un plaisir presque pervers de lui annoncé la nouvelle. Décidément, c'est plus qu'un cognard qu'il devra frapper pour s'enlever le goût de faire la même chose avec Weasley.
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A.N. Merci tout le monde pour les reviews!! J'espère que celui-la vous a plut. De retour dans le prochain. . . Encore avec Draco. Mouhahhahah
Cirisse : « Et si c'était vrai » j'ai finalement décidé de le finir. J'attend de voir la tournure des événements dans celui-ci, ce qui va aider à voir le caractère de mon dracounet. . . et après j'enchaîne! Mais j'espère que tu l'as aimé.
